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  • Bruxelles: Meeting réussi de la liste LCR-PSL ce 15 mai

    Après la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats, la LCR et le PSL ont tenu un meeting commun. Une centaine de personnes sont venues écouter Laure Miège (PSL, 1ère candidate suppléante aux européennes), Yvan Zimmermann (NPA, tête de liste aux européennes en France pour le Grand Est), Bart Vandersteen (PSL-LSP, tête de liste en Flandre) et Céline Caudron (LCR, tête de liste aux européennes). Une petite vidéo a également été projetée avec de petites interviews des deux premiers candidats, Céline Caudron et Karim Brikci (PSL), ainsi qu’un petit mot d’Olivier Besancenot, qui invite chacun à soutenir et à voter pour la liste LCR-PSL en Belgique.

    Meeting du PC-PGE

    Notre meeting n’était pas le seul ce jour-là. Le Parti Communiste et le Parti de la Gauche Européenne avaient mobilisé pour un meeting, en plein air, avec un petit concert de Daniel Hélin. A Bruxelles, nous nous présentons aux régionales sur une liste commune avec le PC (la liste PC-PSL-LCR-PH).

    Meeting LCR-PSL

    Laure Miège, PSL, 1ère candidate suppléante aux européennes

    Yvan Zimmermann, NPA, tête de liste aux européennes en France pour le Grand Est

    Bart Vandersteen, PSL-LSP, tête de liste en Flandre

    Interlude-vidéo (film réalisé par Chris Den Hond, LCR)

    Céline Caudron, LCR, tête de liste aux européennes, interviewée durant la manifestation de la CES du 15 mai

    Karim Brikci, PSL, second candidat sur la liste LCR-PSL pour les européennes, brancardier et délégué CGSP à l’Hôpital Brugman, ici avec sa délégation lors de la manifestation de la CES du 15 mai

    Karim Brikci, interviewé devant son lieu de travail

    Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, appelle à voter pour la liste LCR-PSL à l’occasion des élections européennes du 7 juin.

    Dernière prise de parole, par Céline Caudron

    Le meeting s’est bien entendu terminé par le chant de l’Internationale…


    Elections du 7 Juin:

    • Aux européennes: Votez LCR-PSL
    • A Bruxelles: Votez PC-PSL-LCR-PH
    • A Liège, Mons et Nivelles: Votez PSL

    Toutes ces listes sont soutenues par la LCR et le PSL

    • Site électoral du PSL
  • Manifestation massive à Bruxelles: Nous ne voulons pas payer pour leur crise !

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

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    Reportages-photos:

    • Par Davy (Gand)
    • Par Liesbeth (Anvers)
    • Par Jonas (Courtrai)
    • Par Nico
    • Par François (Bruxelles)
    • Intervention du PSL/LSP

    Positions du PSL

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    L’attitude résolue de beaucoup de manifestants a été frappante. Dans notre pays, il s’agissait de la première mobilisation syndicale depuis l’éclatement de la crise. Il y a peu, nous avons connu des actions d’ampleur autour de la question du pouvoir d’achat, sans aucune suite. A ce moment-là, la crise avait été invoquée pour limiter le plus possible la mobilisation. La direction syndicale a mis ses revendications de côté et accepté un AIP particulièrement minimal.

    Mais dire qu’une mobilisation n’est pas possible en temps de crise ne tient pas la route, cela a été démontré avec la manifestation d’hier. Un paquet de délégations syndicales étaient venues de l’étranger, mais la plupart des participants étaient bel et bien de ce pays.

    Les réactions des manifestants, tant face aux militants du PSL que face aux journalistes, à la radio par exemple, étaient très claires: nous ne voulons pas payer pour leur crise. Aujourd’hui, la protection sociale risque de voler par-dessus bord pour sauver ceux-là mêmes qui se sont enfuis avec les bénéfices record réalisés ces dernières années. Beaucoup de slogans radicaux figuraient sur les banderoles, et la campagne anticapitaliste de la FGTB wallonne était portée par beaucoup de militants, pas seulement wallons. Bon nombre de militants néerlandophones ont fait comprendre qu’il existe un espace pour développer une telle campagne de leur côté. Dans leurs discours, les dirigeants syndicaux se sont sentis obligés de parler contre le capitalisme-casino.

    C’est effectivement un aspect important, nous sommes bien d’accord. Mais une orientation aurait dû être donnée: comment pouvons-nous mettre fin au capitalisme et quelle est notre alternative ? La FGTB reste vague sur ces points. Au premier mai, nous n’avons pas non plus entendu comment traduire politiquement ces critiques sur le capitalisme-casino. La FTGB a fourni un intéressant programme pour les élections, mais comment le syndicat pense-t-il pouvoir arracher ces revendications ? En passant par le «partenaire privilégié» pour lequel les dirigeants syndicaux ont appelé à voter le 7 juin à l’occasion de la fête des travailleurs?

    Cette manifestation doit être le point de départ d’une mobilisation des travailleurs et de leurs familles contre chaque tentative de faire payer la crise par les premières victimes de cette crise. Nous partageons pleinement le mécontentement des manifestants et avons participé tant à la mobilisation qu’à la manifestation. Nous voulons toutefois dépasser les la dénonciation du capitalisme, nous voulons construire une force politique en mesure de renverser le système capitaliste et de développer une alternative socialiste et démocratique.

    Nous avons pu compter sur une grande ouverture pour nos idées ce 15 mai. Au total, plus de 200 exemplaires de notre journal ont été vendus et plus de 300 euros de soutien ont été récoltés. Des milliers de tracts ont également été diffusés, nous avions nos tracts électoraux ainsi qu’un tract spécifique pour cette manifestation dans laquelle l’appel pour plan d’action était central.

    Mais nous sommes restés sur notre faim quant à ce dernier point. Nous craignons cette manifestation n’ait été qu’un acte unique pour calmer les esprits avant les élections. Cela ne suffira cependant pas. Cette manifestation a clarifié qu’une grande volonté de passer à l’action existe. Il faut se préparer à le faire, à défaut de quoi les divers gouvernements appliqueront des plans d’austérité de grande ampleur rapidement après les élections. Pour éviter de devoir payer cette crise dont nous ne sommes pas responsables, un plan d’action est nécessaire !

  • Manifestation de la Confédération Européenne des syndicats: reportage-photos (5)

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

    François (Bruxelles)


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
    • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi tract de mobilisation du PSL
    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Le PSL/LSP à la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats

    Le Parti Socialiste de Lutte était présent à cette manifestation avec une petite centaine de membres. Des stands ont été tenus à différents endroits, dont un commun avec la LCR, le PC et le PH. A diférents endroits, il y avait aussi eu des stands aux gares et des interventions aux départs des cars des syndicats. Au total, des milliers de tracts ont été diffusés, plus de 200 exemplaires de notre journal ont été vendus et plus de 300 euros de soutien ont été récoltés.

    Par Nico


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
    • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi tract de mobilisation du PSL
    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Manifestation de la Confédération Européenne des syndicats: reportage-photos (4)

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

    Par Nico


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
    • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi tract de mobilisation du PSL
    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Manifestation de la Confédération Européenne des syndicats: reportage-photos (3)

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

    Jonas (Courtrai)


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
    • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi tract de mobilisation du PSL
    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Manifestation de la Confédération Européenne des syndicats: reportage-photos (2)

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

    Liesbeth (Anvers)


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
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    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Manifestation de la Confédération Européenne des syndicats: reportage-photos (1)

    La manifestation qui a pris place hier à bruxelles était immense. Des milliers de manifestants avaient été annoncés, mais les estimations ont rapidement été revues à la hausse. La police a parlé de 40.000 personnes, les organisateurs de 50.000, et même ce dernier chiffre nous parait faible. C’est un signal vigoureux lancé par les dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de Bruxelles: nous ne voulons pas payer pour leur crise!

    Davy (Gand)


    • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles: Il faut un plan d’action pour l’emploi ! Tract du PSL distribué à la manifestation
    • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi tract de mobilisation du PSL
    • Appel de la liste LCR-PSL pour la manifestation syndicale du 15 mai à Bruxelles
    • Devons nous payer pour leur crise? Tract général du PSL
  • Le capitalisme moderne et l’épidémie de «grippe porcine»

    Une catastrophe aggravée par le système de profits

    Bien que l’épidémie grippe porcine ne mérite pas encore le titre de pandémie, pas autant en tout cas que la grippe espagnole de 1918, elle a révélé le rôle du profit dans la création de ce genre de situation, et l’incapacité du capitalisme de résoudre rapidement et efficacement des crises telles que celle-ci.

    Andy Moxley et Aleida Vilchez, Socialist Alternative (CIO-USA)

    La grippe H1N1, connue sous le surnom de «grippe porcine», est une combinaison mutante de quatre différentes souches de grippes. Ces souches ont été trouvées chez les virus des grippes aviaire, porcine et humaine. Elle se transmet d’homme à homme, et a maintenant été confirmée chez 650 cas au niveau mondial. 443 de ces cas ont été détectés au Mexique (Associated Press, 02/05/09), dont entre 100 et 176 ont été mortels. Le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies prévoit encore plus de décès.

    Le rôle de l’agro-industrie

    Comme Mike Davis l’a fait remarquer dans son article du Guardian du 27 avril, les craintes d’une telle mutation virale et la demande de la part du monde scientifique d’un suivi fédéral de cette affaire remontent à l’année 1998 (!), lorsqu’un virus similaire est apparu parmi les porcs d’une porcherie industrielle en Caroline du Nord.

    Les élevages industriels sont d’immenses fermes mises en place par l’agro-industrie pour produire plus de profits en empilant le plus d’animaux possible sur le plus petit espace possible, dans les conditions les plus terribles pour les animaux. Selon l’article de Davis, plus 65 millions de porcs seraient maintenant concentrés dans 65.000 fermes industrielles (aux Etats-Unis). La situation est similaire en ce qui concerne les poulets. Selon les critères fédéraux, chaque poulet n’a besoin que d’un espace de 16 pouces (40 cm) pour survivre.

    Les animaux finissent par vivre dans leurs propres excréments, tandis qu’on les gave de stéroïdes pour qu’ils grandissent plus vite et d’antibiotiques pour pouvoir survivre aux blessures ouvertes et aux infections. De plus, dans ces élevages, ils sont enfermés si proches les uns des autres que toute maladie se répand facilement à l’ensemble de la population d’une ferme, ce qui aide à créer des virus et bactéries plus résistants. Les fermiers qui exploitent ces élevages industriels sont à la merci de l’agro-industrie.

    Par exemple, Perdue, une compagnie nationale d’élevages de poulets, possède tous les droits légaux sur les poulets élevés par ses fermiers et sur leur nourriture, les louant en pratique aux fermiers. Toutefois, Perdue n’est pas légalement responsable des déjections produites par ces poulets, laissant leur gestion et leur évacuation à la charge des fermiers (PBS Frontline, 21/04/09). Ces fermiers n’ont pas les ressources ni l’argent dont dispose Perdue pour effectuer de telles opérations. L’immense quantité de déjections rejetées dans la nature créée de graves problèmes de contamination de l’eau et autres problèmes de santé.

    Destruction environnementale

    La recherche par l’agro-business du profit maximum qu’il peut tirer de ces fermes n’affecte pas seulement directement la transmission et la création de nouvelles maladies, mais prélève également un tribut destructeur sur l’environnement.

    Cela fait longtemps que la course aux profits cause des dégâts à l’environnement. L’utilisation de combustibles fossiles et d’autres ressources non-renouvelables pollue non seulement l’air que nous respirons (la création de «smogs»), mais a également ouvert un gigantesque trou dans la couche d’ozone qui sert de bouclier à la Terre, ce qui a eu pour effet une accélération du changement climatique au cours des dix dernières années.

    Les déjections animales émises par les fermes industrielles ont causé l’empoisonnement de sources d’eau potable, et la destruction massive de la faune des rivières (poissons, etc.). Depuis 1991, plus d’un milliard de poissons sont ainsi morts directement à cause de cela dans le fleuve Neuse de Caroline du Nord, plus que n’importe où ailleurs aux Etats-Unis.

    Réponse tardive

    En ce moment, le monde n’est qu’à deux doigts d’une pandémie mondiale de grippe H1N1. Toutefois, le statut de pandémie ne fait référence qu’à l’étendue de la maladie, et non à sa sévérité. Jusqu’ici, les rapports indiquent que la menace du H1N1 pourrait ne pas être aussi grave que ce que l’on avait cru initialement (The New Nation, 02/05/09). Les pays riches ont pris les mesures nécessaires afin de contenir et d’enrayer l’infection, telles que le check-out complet des patients qui présentent des symptômes ressemblant à ceux de la grippe, la distribution de médicaments anti-viraux et même le développement d’un vaccin avant que la prochaine saison de grippe ne frappe l’hémisphère nord.

    Lorsque le virus a été identifié pour la première fois, les scientifiques ont cru qu’il possédait un taux de mortalité plus élevé, à cause du grand nombre de décès au Mexique. En réalité, jusqu’ici, il apparaît que ce virus est vulnérable aux anti-viraux habituels tels que Tamiflu et Relenza. Les patients réagissent bien au traitement, et les cas de grippe porcine hors du Mexique se sont révélés bénins et non-fatals, à l’exception d’un garçon mexicain qui est décédé au Texas (Associated Press, 29/04/09).

    Si le virus H1N1 cause une pandémie, il touchera d’abord et le plus durement les pays «en développement». Pire encore, la crise se passe pendant la saison de grippe annuelle. L’incapacité du gouvernement mexicain à résoudre cette épidémie montre que les pays pauvres ne possèdent pas les ressources nécessaires pour la prise en charge des malades. A l’apogée de l’épidémie au Mexique, le gouvernement a distribué environ six millions de masques à Mexico City, dont la population est de à vingt millions. De peur que l’infection échappe à tout contrôle, certaines ambulances ont refusé de ramasser les malades, et beaucoup d’entre eux se sont vu refuser l’entrée à l’hôpital.

    La Banque Mondiale a prévu d’octroyer un prêt de 205 millions de dollars au gouvernement mexicain afin de l’aider à affronter cette crise. Le Mexique a déjà reçu 25 millions de dollars (Guardian, 27/04/09). Ce n’est qu’après avoir reçu cet argent que le Mexique a été capable d’acheter les médicaments anti-viraux nécessaires, et de commencer à évaluer l’ampleur de la crise. L’Organisation Mondiale de la Santé a aussi donné 2,4 millions de médicaments à 72 pays en développement (The Houston Chronicle, 02/05/09). Il n’est pas étonnant qu’après cela, la situation ait commencé à s’améliorer.

    Maintenant, le nombre de cas et de décès a commencé à diminuer grâce à une mise à l’arrêt économique quasi-totale. Dans son effort pour contenir l’infection, le gouvernement mexicain de Felipe Calderon a fait passer une mesure permettant de fermer toutes les entreprises privées et agences gouvernementales jusqu’au 6 mai ; tous les rassemblement publics ont été annulés, y compris les manifestations du 1er Mai, fête internationale des Travailleurs.

    La pauvreté – incubateur à maladies

    La politique néolibérale mise en oeuvre par la classe dirigeante a fragilisé les pays du monde entier. Depuis les années ‘70, le capitalisme a attaqué le niveau de vie, les salaires et les conditions de travail partout dans le monde afin d’engranger plus de profits, accroissant par là la pauvreté et négligeant les soins de santé et les besoins humains de base. Via la libéralisation du commerce et la mondialisation, la spirale descendante n’était pas seulement menée au niveau des salaires, mais aussi au niveau des conditions de vie et de l’infrastructure.

    Le capitalisme a créé un monde où il y a des excédents de nourriture, alors que 25.000 personnes meurent de faim chaque jour ; un monde où les travailleurs et les pauvres meurent de maladies guérissables, simplement parce qu’ils n’ont pas assez d’argent que pour aller voir un docteur. Sous le capitalisme, les 10% de personnes les plus riches détiennent 85% de la richesse mondiale.

    Les virus tels que celui de la grippe porcine prospèrent dans les conditions de pauvreté extrême. Les conditions de vie horribles dans les régions du monde frappées par la pauvreté créent un champ de reproduction pour ces virus. La pollution, la faim et la maladie affaiblissent les systèmes immunitaires et rendent les gens extrêmement vulnérables aux infections, ce qui pose les bases pour des épidémies. La maladie ne connaît pas les frontières, de sorte que la simple existence de telles conditions, n’importe où sur la planète, signifie que la porte est grande ouverte pour une épidémie mondiale.

    Le capitalisme a également créé la ferme industrielle, qui sert d’incubateur pour des virus et maladies qui affectent à la fois les animaux et les humains, et qui cause des dégâts environnementaux irréversibles. Nous devons produire la nourriture d’une manière qui ne soit pas seulement saine du point de vue des maladies, mais qui soit aussi durable et écologique.

    La distribution adéquate de fournitures médicales dans le monde entier, y compris de vaccins et de médicaments, est une tâche intérgale dans le cadre de la lutte contre les maladies. Il est aussi nécessaire d’ôter la recherche médicale des mains de corporations avides de profits et qui s’inquiètent plus de leur propre compte en banque que de la prévention et du soin des maladies, et de placer cette recherche entre les mains des personnes les plus affectées.

    Une alternative à l’agro-industrie

    Aucun de ces problèmes ne peut être résolu sous la domination actuelle de l’agro-industrie et du capitalisme. Au fur et à mesure que les maladies continuent d’évoluer, la seule manière de s’assurer que ces crises soient évitées et résolues de manière efficace est via une planification démocratique par les masses de la population. En éliminant la motivation pour le profit grâce à la planification socialiste et démocratique de l’économie, nous pourrons plus rapidement prendre à bras le corps tout problème émergent, et nous pourrons développer un plan de production et d’opération qui empêche l’émergence-même de la plupart de ces événements.

    La grippe H1N1 a mis en lumière l’infrastructure pourrissante créée par le capitalisme. En l’espace de quelques semaines, une épidémie mondiale s’est produite, causant des centaines de morts facilement évitables et provoquant une crise mondiale.

    Sous le règne des grandes entreprises et du capitalisme, de tels problèmes vont sans cesse se produire. Seul un système socialiste démocratique pourrait éliminer la pauvreté, fournir des soins de santé de qualité pour tous, et mettre un terme au règne de la destruction de notre environnement et de nos vies par les corporations.

    Il nous faut organiser un mouvement puissant afin de briser l’emprise des grandes entreprises sur notre santé et notre alimentation. Nous devons mener campagne contre la destruction de notre environnement par les corporations et contre la guerre, où d’innombrables milliards de dollars sont dépensés pour détruire, et utiliser cet argent afin d’aider les pays en développement. Nous devons nous organiser à une échelle nationale et internationale afin de briser le règne des grandes entreprises et du capitalisme. Pour vaincre la privation, le racisme, et la dégradation environnementale et voir cette victoire de notre vivant, les moyens sont là, mais nous devons nous organiser afin de mettre un terme à la dictature du profit, pour le remplacer par celui du contrôle démocratique.

  • Luttons contre l’homophobie!

    Une interview de Mariana Cristina, représentante du travail LGBT de Socialismo Revolucionario, notre section-sœur au Brésil réalisée par Pablo N, de Bruxelles à l’occasion de la rencontre internationale qu’a constitué l’école d’été d’Amérique Latine du CIO.

    par Pablo N

    PN : Bonjour, pour commencer, peux-tu nous expliquer quelle est la situation des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Transsexuels) au Brésil et quel est le sentiment qui règne dans la population à propos de la lutte contre l’homophobie ?

    MC : Tout d’abord, l’oppression des LGBT diffère de celle des autres groupes discriminés comme les femmes ou les noirs, car les patrons n’utilisent pas directement cette discrimination pour faire de la plus value. De plus, cette oppression est niée dans la population brésilienne. En effet, pour eux, les LGBT ont les mêmes droits que tout le monde. Pourtant, la réalité nous montre que cette oppression existe. Presque personne n’affirme être homophobe, mais peu acceptent d’avoir un homo dans leur entourage proche. Encore récemment, une recherche a par exemple démontré que si l’on demande à des enfants «qui ils ne voudraient pas avoir comme amis» (c-à-d : un «gros», un «petit»,…) la majorité ne veulent pas d’homosexuels comme amis. De plus, les insultes homophobes sont très courantes. On donne ainsi aux homos des noms d’animaux. La violence est également très présente contre les LGBT, particulièrement contre les transsexuels et les travestis qui pour survivre doivent souvent se prostituer et affronter tous les risques liés à cette pratique. Les lesbiennes, elles, subissent plus une violence domestique, nous n’avons donc pas beaucoup de chiffres. Il est très clair que les LGBT souffrent énormément des discriminations au sein même du cercle familial. Ce qui fait aussi qu’ils ne vont pas en justice, ils pensent que leur problème est un problème individuel et familial.

    PN : En Belgique, le mariage civil est légal pour les LGBT, où cela en est-il au Brésil ?

    MC : Il y a effectivement un projet de loi qui est discuté… depuis 18 ans. Lula (le Président actuel du Brésil) a promis beaucoup pour la communauté homo comme l’accélération du projet de loi pour le mariage ou encore un programme «homophobie zéro», mais rien n’a été fait. De plus, contrairement aux ONG, nous pensons qu’il ne faut pas s’attarder sur la partie légale ou le mariage, ce n’est qu’une partie de notre lutte.

    PN : Je sais que le poids de l’Eglise catholique est très important en Amérique Latine et je suppose qu’il en est de même ici, au Brésil. J’aimerais te demander quelle est la réaction de l’Eglise par rapport à la communauté LGBT ?

    MC : L’Eglise catholique est malheureusement un vrai problème dans notre lutte. En effet, au début de cette année par exemple, elle a émis le souhait que l’homosexualité soit détruite cette année. De plus, elle organise aux alentours de la date de la gay pride une «Marche pour la vie» à caractère homophobe avec comme objectif d’avoir une participation plus nombreuse que celle de la gay pride. Heureusement, elle n’y arrive pas. L’Eglise protestante est plus ouverte, elle a voulu lancer une campagne contre l’homophobie, mais suite à une autre campagne pour l’avortement, elle n’avait plus suffisamment d’argent.

    PN : Tu as parlé de la gay pride. En Belgique, cela existe également. Malheureusement, elle devient de plus en plus apolitique et commerciale. Une image capitaliste du LGBT y est mise en exemple. Comment cela se passe ici ?

    MC : Tout d’abord, il existe aussi un marché «LGBT» capitaliste, que nous appelons «Pink» : beaucoup de produits de luxe, des boîtes branchées, etc. Ce phénomène est tellement répandu qu’on dit que l’homosexuel doit «acheter» son homosexualité. Mais bien sûr, c’est une question de classe. Seuls les riches peuvent se permettre d’«être» véritablement homo. A Rio de Janeiro par exemple, il y a les plages de Copacabana et de Paneima qui sont connues pour le tourisme gay et, comme ce sont des riches qui vont là-bas, ils n’ont aucun problème dans la rue, ils peuvent se tenir par la main, etc. Mais les autres homos brésiliens qui ne peuvent pas se payer des apparts sur ces plages se font agresser en rues.

    La gay pride est ici un très grand évènement, chaque année. Elle rassemble plus de 3 millions de personnes (LGBT ou non) et est préparée un mois à l’avance. C’est un évènement très important pour la communauté gay, car c’est le seul jour dans l’année où ils peuvent ouvertement être gays.

    PN : Quelle est votre intervention dans le cortège ?

    MC : Avant, nous dirigions le «mouvement LGBT socialiste» au nom du PSoL (Parti du Socialisme et de la Liberté). En 2006, nous avions un camion avec des parlementaires du PSoL et nos militants distribuaient des tracts autour d’eux. Malheureusement, après une demi journée, tout le monde est trop drogué ou trop saoul, donc nous avons arrêté l’intervention. Mais en 2007, nous n’avions plus de grosse intervention du PSoL, nous nous sommes contentés de distribuer des tracts de Socialismo Revolucionario. Cette année (en 2008) nous avons fait une intervention avec Conlutas (une nouvelle centrale syndicale de gauche), mais les organisateurs de la gay pride ne veulent pas de politique et ont estimé que le camion de Conlutas n’était pas du «bon format». Alors nous avons organisé un cordon humain pour faire passer le char et les organisateurs ont appelé la police. Résultat : 2 personnes arrêtées et un bras cassé chez nous.

    PN : Pourquoi l’intervention avec les PSoL ne prend-elle plus place ?

    MC : En fait, avant, nous avions 2 camarades LGBT qui ne militaient que sur le travail LGBT, mais à cause de la trop grande pression dans le mouvement gay pour ne pas avoir une vision de classe, ils nous ont quitté. C’est ce qui a empêché de nouvelles éditions de l’intervention du PSoL et a considérablement affaibli notre travail LGBT. Pour cela, nous faisons très attention à ce que nos membres LGBT militent non seulement pour leur communauté, mais avant tout pour la classe ouvrière.

    PN : A propos, quel est votre travail LGBT aujourd’hui ?

    MC : Nous sommes en train de nous réorganiser, d’écrire un programme et nous prévoyons une campagne anti-homophobie sur les universités. Nous voulons à l’avenir engager une telle campagne en direction de la classe ouvrière sur les lieux de travail. Nous pensons à travailler à cela avec d’autres organisations dans Conlutas. De plus, ici, à l’école d’été du CIO (d’Amérique Latine) nous avons noué des contacts avec nos camarades chiliens pour un début de travail LGBT international.

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