Blog

  • Sri Lanka: La défaite des “Tigres” amplifie la rancune du peuple Tamoul

    Le gouvernement Rajakapse ne peut pas satisfaire les besoins des travailleurs et des pauvres

    “Cette bataille a atteint une fin amère… Nous avons décidé de faire taire nos fusils.» L’annonce tragique parue dimanche ce 17 mai sur le site des Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul (Liberation Tigers of Tamil Eelam – LTTE) semblait indiquer que la guerre civile au Sri Lanka, longue de 26 ans, appartient au passé. Les LTTE ont subi une défaite écrasante, alors qu’ils contrôlaient auparavant un tiers du territoire de l’île, dont plus de la moitié de son littoral.

    Elizabeth Clarke, CIO

    Aidé par des désertions importantes, telles que celle de Karuna, le commandant du front de l’Est, et avec un énorme soutien de la Chine ainsi que de l’Inde, le gouvernement Rajapakse a été capable de poursuivre cette guerre de manière brutale, ignorant les protestations massives à Londres, au Canada et ailleurs tout autant que les bêlements hypocrites des gouvernements étrangers.

    Avant le début de cette année, le bilan pour l’ensemble de la guerre civile s’élevait à 70.000 morts. Depuis la dernière offensive sanglante de l’Armée Sri Lankaise, au début de l’année, on estime qu’entre 7.000 et 20.000 autres personnes ont trouvé la mort – pour la plupart des civils piégés dans la zone de conflit, morts des suites de leurs blessures, abandonnés là où ils ont été touchés. Pendant plus d’une semaine, aucune aide médicale ou alimentaire n’a pu les atteindre. Les médecins postés dans la zone «neutre» ont été forcés d’abandonner le seul hôpital improvisé au moment où celui-ci a été bombardé par l’armée sri lankaise (laquelle avait déclaré plusieurs semaines auparavant qu’ils cessaient tout usage de l’artillerie lourde !).

    Confiant de sa victoire, le président Sri Lankais Mahinda Rajapakse a annoncé la fin de la guerre avant même la confirmation de la mort de Velupillai Prabhakaran, le chef des LTTE. Pour lui, ceci signifiait l’accomplissement de son objectif déclaré au moment de son élection en 2005, c’est-à-dire établir une nation unifiée, sans autonomie pour la minorité de la population tamoule au nord et à l’est.

    Pour les Tamouls à travers toute l’île, les feux d’artifice de «célébration» qui ont éclaté dans les rues sur ordre du gouvernement à partir de dimanche paraissaient sceller leur sort en tant que nation assujettie et opprimée, sous un régime cingalais chauviniste triomphant. Pour les centaines de milliers de gens déplacés au cours des mois de combat, et dont la plupart sont maintenant maintenus prisonniers dans une quarantaine de camps gouvernementaux (dont 55.000 enfants), le futur n’apporte que la faim, la maladie, la mort, le vagabondage, la pauvreté et une misère inimaginable.

    La BBC et d’autres commentateurs ont mentionné le fait que la brutalité avec laquelle le gouvernement a accompli sa victoire militaire est en train de radicaliser une nouvelle génération de Tamouls, à la fois sur l’île et parmi la diaspora, qui se sent humiliée et en colère. Selon Mangala Samawira, ancien membre du Parti de la Liberté du Sri Lanka de Rajapakse, et Ministre des Affaires étrangères de son gouvernement, «Le carnage (…) a encouragé les appels à un Etat séparé de la part de Tamouls autrefois modérés. Je crains que des centaines de Prabhakaran n’aient été créés». Robert Templar, du Groupe de Crise International : «On peut facilement imaginer un des membres de la génération nouvellement énergisée s’avancer pour remplir le vide».

    Une question nationale sans fin

    Que le chef des Tigres ait été tué par l’Armée Sri Lankaise ou qu’il ait pris sa propre vie, au côté d’autres combattants dans le dernier morceau de jungle qu’ils contrôlaient, sa mort ne marque que la phase actuelle du conflit national au Sri Lanka. Les travailleurs cingalais qui participent aux réjouissances, tels que W.S.C. Bandula, ce chauffeur cité dans le Times de Londres du 18 mai, seront gravement déçus en croyant que «On peut s’attendre à de meilleures vies, une meilleure sécurité, une meilleure économie».

    Malheureusement, le gouvernement fortement endetté de Rajapakse ne peut pas assurer une paix durable, sans parler de la prospérité pour les travailleurs et les pauvres du Sri Lanka – qu’ils soient Tamouls ou Cingalais. L’immense tâche de sauver des vies et reconstruire les maisons et les moyens de subsistance des gens du Nord requerra bien plus que le prêt de 1,9 milliards de dollars demandé au FMI et en ce moment bloqué par l’administration Obama.

    Le peuple tamoul doit avoir la chance de choisir librement et honnêtement leurs propres représentants, et de décider de comment ils veulent que soient gérées les régions à majorité tamoule. Le United Socialist Party (USP, section du Comité pour une Internationale Ouvrière au Sri Lanka) a toujours défendu ces droits de même que ceux des minorités – musulmane et cingalaise – au sein de ces régions. L’USP défend une politique socialiste de propriété et contrôle publics de la terre et de l’industrie par les travailleurs et les pauvres, en tant que seule manière de résoudre les immenses problèmes nationaux et économiques qui pèsent sur la population laborieuse qui lutte aujourd’hui pour sa survie. Ceci signifie aussi mener campagne pour la chute de la clique dirigeante actuelle, par une lutte politique et syndicale.

    Au nom de la guerre contre le terrorisme, les droits des Cingalais ont été piétinés par le régime de Rajapakse tout comme ceux des Tamouls. Tôt ou tard, cette quasi-dictature sera révélée pour ce qu’elle est.


  • RETOUR VERS LE FUTUR: Val Duchesse et Plan Global

    Puisque les économistes et les analystes semblent d’accord pour dire que les nouveaux plans d’austérité pourraient être encore plus durs que le Plan Global de ’93 ou celui de Val Duchesse en ’86, ce n’est pas inutile de revenir sur ce que furent ces plans, histoire de voir ce qui nous attend…

    Par Geert Cool

    Le Plan de Val Duchesse

    En 1986, Verhofstadt, alors ministre du Budget, affirme vouloir économiser 140 milliards de francs (3,5 milliards d’euros), notamment sur la sécurité sociale et l’enseignement. Il veut reporter l’âge de départ à la retraite à 65 ans pour tout le monde, "rationaliser" l’enseignement supérieur et "responsabiliser" les services publics,…

    Ce nouveau plan d’économie vient à la suite d’une série de mesures qui ont déjà taillé durement dans les salaires et les allocations depuis quatre ans. La longue période d’instabilité et de crise politique de 1978 à 1981 – qui a suivi plus de 15 ans de coalition chrétienne socialiste soutenue par les deux syndicats – a en effet mené à un nouveau compromis historique : un gouvernement chrétien-libéral Martens-Gol-Verhofstadt soutenu par la CSC/ACV de Jef Houthuys.

    Lors d’une première attaque contre les fonctionnaires en 1983, la FTGB/ABVV s’est retrouvée seule, ce qui a mené le mouvement de grève générale dans les services publics à une défaite. Le journal britannique Financial Times en a conclu que ce gouvernement pourrait rester en place tant qu’il pourrait compter sur le soutien ou la passivité d’au moins un des deux syndicats.

    La politique néolibérale du gouvernement Martens-Gol-Verhofstadt est brutale : elle se traduit par une diminution des salaires de 12% à 15% en moyenne et une diminution de 20% des allocations, notamment par le biais de plusieurs sauts d’index. Dans le même temps, les profits des entreprises augmentent de 57%.

    L’annonce du plan de Val Duchesse mène à une manifestation nationale de la FGTB/ABVV le 31 mai 1986. La direction y attend 100.000 personnes, mais ce sont 200.000 personnes qui répondent présent. Houthuys et la direction nationale de la CSC/ACV sentent que la pression sur leurs permanents devient trop grande. Ils finissent par faire tomber Verhofstadt et la coalition chrétienne-libérale quelques mois après.

    Le Plan Global

    Revenus au gouvernement avec les chrétiens en 1987, les partis socialistes poursuivent la politique “d’assainissement”. En 1993, c’est au tour de Dehaene, alors Premier ministre, de frapper avec son Plan Global.

    Celui-ci entre dans le cadre de la politique d’austérité imposée au niveau européen par le Traité de Maastricht fraîchement signé. Partis chrétiens et socialistes concoctent un plan d’assainissement de 500 milliards de francs (12,5 milliards d’euros) qui passe entre autres par une refonte de l’index (avec l’introduction de l’index-santé) et un blocage des salaires. Sous la pression de la base, la réponse est la plus grande grève générale depuis 1936. Mais les directions syndicales ne veulent pas d’une chute du gouvernement et freinent le mouvement.

    Au parlement, tous les députés chrétiens et socialistes votent en faveur du Plan Global. Le mouvement contre celui-ci s’éteint dans une mort silencieuse.

    Deux leçons

    On peut tirer de ces événements deux leçons importantes pour la résistance contre les plans d’austérité à venir. Nous avons besoin de syndicats démocratiques et combatifs qui opposent un front uni aux attaques. Et l’absence d’une représentation politique affaiblit la résistance des travailleurs. Si ces leçons sont tirées et que des avancées sont faites sur ces deux points, des victoires seront possibles à l’avenir.

  • PLAN D’AUSTERITE: Ca va faire mal après les élections

    Tous les partis traditionnels sont d’accord : la crise économique va mener à un déficit budgétaire record. Les revenus des contributions vont baisser : si les revenus de la plupart des gens actifs sont aisément vérifiés et le paiement de leurs impôts étroitement contrôlé, le gouvernement, avec Reynders aux Finances, accepte par contre sans problème que les entreprises soient plus “créatives” avec les impôts pour en payer toujours moins.

    Par Peter Delsing

    e, les dépenses pour le chômage et la sécurité sociale augmentent par contre rapidement. Le déficit de la sécurité sociale pourrait monter cette année à presque 2 milliards d’euros. Comme c’est le cas pour beaucoup d’estimations économiques ces derniers temps, il est fort probable que celle-ci devra encore être revue à la hausse. Sans les réductions de charges sociales patronales qui atteignent 5 à 6 milliards d’euros par an, la situa-tion financière de la sécurité sociale serait évidemment bien plus saine. Comme dans le cas des milliards versés pour les banques, la logique est claire : les bénéfices sont pour le secteur privé, les charges pour la collectivité.

    De son côté, le nouveau gouvernement Van Rompuy doit revoir les prévisions économiques à la baisse. Il y a quelques semaines, il se basait encore sur le pronostic d’une décroissance de 1,9%. Aujourd’hui cela semble encore trop optimiste. Selon le FMI, nous allons atterrir dans “une récession profonde” où la croissance négative atteindrait les -2,5%. Les banques ING et KBC sont encore plus pessimistes : leurs analystes prévoient respectivement une décroissance de 2,7 et 3,2%. Van Rompuy est bien décidé à garder le silence jusqu’aux élections. D’autres avancent de noirs scénarios au sujet des mesures à venir. Le Conseil Supérieur des Finances (CSF) estime que le déficit budgétaire atteindra 4,5 ou même 5% du PIB dans les prochaines années. Ce qui ferait entre 15 et 17 milliards d’euros. Selon le journal De Standaard, nous allons vers “la mère de tous les plans d’austérité”. Le CSF conseille “d’assainir” 3,7 milliards d’euros par an pendant quelques années, ce qui représente une somme bien plus élevée que le Plan Global de 1993 (voir l’article qui sera publié demain).

    Cela s’ajoute au fait que la protection sociale a été fortement réduite. La pauvreté en Belgique, qui atteint aujourd’hui 15%, a triplé depuis les années 1980. Est-ce que ce taux va atteindre 20 ou 25% dans les prochaines années ? Dans la presse, on peut déjà lire des appels à porter l’âge de la retraite à 67 ans. Et cela, à un moment où les sondages montrent que 47% des travailleurs belges éprouvent des problèmes de stress à cause de la charge de travail trop élevée. 21% des retraités sont pauvres. Comment pourrait-on encore “assainir” les pensions ? Il serait plutôt nécessaire de les augmenter à un niveau correct mais cela exige le choix politique d’aller chercher l’argent là où il se trouve : chez les capitalistes et les grands actionnaires qui contrôlent la moitié de la richesse du pays.

    Les dépenses dans les soins de santé seront également touchées par les assainissements. Nous payons déjà personnellement un tiers des frais de santé et cette proportion risque encore d’augmenter. Faute d’un refinancement public de l’enseignement et des soins de santé, l’accès à ces services devient de plus en plus coûteux. Si les gouvernements doivent encore couper dans l’enseignement, le danger d’une forte augmentation des coûts d’inscription dans l’enseignement supérieur devient réel. L’enseignement deviendra un privilège pour les riches, directement au service du monde patronal, et non tourné vers le développement général de l’individu ou de la société.

    Les discussions sur une scission communautaire de la sécurité sociale (en tout ou en partie) seront utilisées pour diviser et affaiblir la riposte des travailleurs et pour pouvoir ainsi “assainir” davantage. Cela se voit clairement dans l’enseignement, déjà “scissionné” et tout aussi attaqué des deux côtés. Les travailleurs doivent s’opposer à ce rideau de fumée communautaire. Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans une lutte nationaliste pour gérer les déficits produits par un capitalisme en crise.

    Rudy De Leeuw (président de la FGTB) a raison lorsqu’il dit qu’il est impossible “d’assainir” encore plus sur le dos des travailleurs et des pauvres. Mais, s’ils le pensent vraiment, lui et les autres dirigeants syndicaux devraient arrêter de négocier les mesures “d’accompagnement social” des plans d’assainissement et des restructurations d’entreprises et organiser une véritable opposition aux plans de régression que les gouvernements vont nous imposer à tous les niveaux au cours des prochaines années. Il nous faut un plan d’action solide couplé à une réponse idéologique claire au capitalisme décrépit : c’est la seule façon d’éviter un retour aux années 1930 avec leur chômage et leur appauvrissement massifs.

  • Israël : Manifestations du Premier Mai – Nous n’allons pas payer la crise !

    Les membres du Mouvement Socialiste de Lutte (CIO-Israël) ont participé aux manifestations qui ont marqué le Premier Mai à Tel-Aviv et Haifa, soulignant la solidarité internationale des travailleurs, la nécessité de lutter contre le racisme et la division nationaliste, et le rejet déterminé des tentatives de faire payer la crise mondiale du capitalisme aux travailleurs.

    Neta Neharde’a, Mouvement Socialiste de Lutte (CIO-Israël)

    Avec les effets croissants de la récession, et sous la menace d’attaques néolibérales massives par le nouveau gouvernement impopulaire, de nouvelles couches de travailleurs et de jeunes en Israël ont trouvé que les événements du Premier Mai étaient un important point de référence et une occasion de protester contre le système capitaliste décadent et contre le futur catastrophique qu’il promet pour les conditions de travail et de vie.

    Le syndicat Histadrut – la principale fédération syndicale – ne mobilise pas les travailleurs pour le Premier Mai. Son prédécesseur, une fédération jaune, réformée en 1994, lui, mobilisait, mais le faisait au titre de plus grand organe patronal dans l’économie, sous le contrôle des partis traditionnels soumis à l’élite dirigeante, avec des mots d’ordre nationalistes et pro-establishment. De nos jours, plutôt que de faire sortir les travailleurs, Histadrut se contente pour marquer cette journée de soutenir son mouvement de jeunes nationalistes dans l’organisation d’une marche symbolique apolitique. Près de 3.000 de ces jeunes ont défilé dans les rues de Tel-Aviv cette année.

    Les organisations pro-ouvrières et socialistes, et parmi elles le Comité pour une Internationale Ouvrière et ses sections, reconnaissent que la forte conscience syndicale du passé, où 85% de la main d’oeuvre était organisée contre 25% aujourd’hui, doit encore être reconstruite, de pair avec le mouvement ouvrier organisé lui-même. Mais cette conscience doit être reconstruite sur base d’une indépendance de classe et sur une forte solidarité entre travailleurs juifs, arabes, et immigrés. Les événements du Premier Mai devraient refléter cela et, ces dernières années, le Mouvement Socialiste de Lutte et d’autres organisations ont collaboré afin de rendre au Premier Mai son véritable esprit, dans l’effort de créer une nouvelle tradition.

    La coalition du Premier Mai

    Cette année, la coalition du Premier Mai à Tel-Aviv a inclus le Mouvement Socialiste de Lutte, Hadash (front du Parti Communiste), «Pouvoir aux Travailleurs» (une organisation ouvrière démocratique à laquelle participe le CIO), «Notre Avenir» (une formation d’opposition au sein du syndicat des travailleurs sociaux, dirigé par des étudiants et des salariés), quelques formations étudiantes, et aussi, malgré une forte opposition de notre part, le parti libéral pro-capitaliste «Meretz» («Vigueur»).

    La direction du Hadash / PC a invité ce parti en tant que membre de sa campagne visant à «reconstruire la gauche», en voulant dire par cette expression qu’ils visent à rassembler tous ceux qui ne feraient ne fût-ce que se dire simplement de gauche. Ce cas est particulièrement outrageux, puisque Meretz a non seulemnt fait partie des derniers gouvernements néolibéraux, mais fait également aujourd’hui partie d’une coalition néolibérale au sein de la municipalité de Tel-Aviv. Meretz a catégoriquement soutenu le dernier raid meurtrier sur la Bande de Gaza.

    Nous avons expliqué que notre but nétait pas d’adopter une position «puriste», mais que le fait d’avoir Meretz à notre manifestation est un obstacle toute tentative des différentes organisations participantes d’atteindre des cercles plus larges de travailleurs et de jeunes avec nos idées. Et ce, même si Meretz est d’accord de signer, de la manière la plus hypocrite qui soit, la déclaration de l’événement, puisque ce parti élitiste est, à juste titre, méprisé par les travailleurs juifs, et est perçu comme un parti de l’establishment par les travailleurs arabes. Malheureusement, Hadash étant la plus grande organisation présente (électoralement, elle pèse aujourd’hui plus lourd que Meretz), ce parti a donné à Meretz une occasion d’exploiter l’événement, permettant même à un de leurs parlementaires de faire un discours. Nous comptons bien poursuivre une campagne de critique vis-à-vis de cette décision, afin d’expliquer les risques que cela implique pour la construction d’un mouvement.

    Tandis que Meretz a fait pression pour que la manifestation adopte un caractère aussi «neutre» et apolitique que possible – une attitude en partie soutenue par Hadash dans un premier temps – nous avons insisté sur le fait que le slogan principal de la manifestation soit «Non à ceux qui veulent faire payer la crise aux travailleurs et aux jeunes». Certains de nos slogans contre les licenciements et les coupes budgétaires figuraient aussi sur les bannières du grand podium au rassemblement.

    En marche

    Près de 1.500 personnes ont défilé à Tel-Aviv lors du principal événement (plus de trois fois plus que l’an dernier), dont beaucoup de travailleurs et de représentants des travailleurs – y compris les représentants des jeunes chercheurs de la faculté de l’Université Ouverte, syndiqués par «Pouvoir aux travailleurs», et qui mènent en ce moment une grève militante pour des contrats collectifs et de meilleures conditions de travail. Hadash avait un grand bloc de Juifs et d’Arabes, et Meretz a amené quelques douzaines de militants.

    Le bloc du Mouvement Socialiste de Lutte a défilé aux côtés des blocs de «Pouvoir aux Travailleurs» et de «Notre Avenir», fusionnant pratiquement au fil de la manif en un seul bloc général, criant les slogans les uns des autres, chantant «Premier Mai, Premier Mai – je demande – pourquoi le règne du capital est-il toujours vivant?!»

    Nos principaux slogans étaient : «Faisons payer aux milliardaires la crise qu’ils ont créée», «On ne payera pas, on ne payera pas – le prix de la crise!», «Juifs et Arabes, luttons contre les licenciements», «Solidarité des travailleurs – Juifs et Arabes», «Juifs et Arabes – à bas les racistes!», «La lutte est la seule réponse aux attaques du gouvernement», «Le socialisme est la solution – démantelons le règne du Capital», «Démantelons le système qui crée le chômage», « Histadrut appartient aux travailleurs, chassons les carriéristes», «Eyni [président du Histadrut] est un traître!», «La réponse aux licenciements : des syndicats forts», «De l’argent pour l’éducation et les emploi – pas pour l’occupation et les guerres».

    D’autres slogans ont été lancés, parmi une multitude, par «Pouvoir aux Travailleurs» et «Notre Avenir», y compris «Nous ne serons pas exploités – tout le pouvoir aux travailleurs», «Assez de sexisme, assez de discrimination, le revenu secondaire familial n’existe pas» (faisant référence aux bas salaires des travailleurs sociaux, une profession qui en Israël regroupe principalement des femmes).

    A Haifa, quelques centaines de Juifs et d’Arabs ont défilé lors du Premier Mai, sous le slogan «La crise – pas à nos dépens». Nous avons participé dans l’organisation de cette marche, aux côtés du bloc de «Pouvoir aux Travailleurs», et un camarade du Mouvement Socialiste de Lutte a parlé à la tribune à la fin de la manif.

    Répression de la manifestation palestinienne

    Tout en reconnaissant le progrès dans les manifestations de cette année, nous sommes vigilants vis-à-vis de la brutale répression des manifestations de Palestiniens en Cisjordanie, comme c’est encore arrivé ce Premier Mai. Une manifestation était organisée par un comité populaire du district de Bethlehem et par la section locale de la Fédération Générale des Syndicats Palestinienne (FGSP), afin de célébrer le Premier Mai et de protester contre le mur de séparation. Cette manifestation a été complètement écrasée par l’armée israélienne, à l’aide de balles d’acier recouvertes de caoutchouc, de gaz lacrymogène, et de bombes soniques. Certains membres du comité populaire local ont été arrêtés et sont toujours détenus. Ceci fait partie d’une tentative du régime israélien d’intensifier la répression des protestations palestiniennes, en particulier depuis le récent massacre à Gaza.

    Le Premier Mai sert de rappel quant à la nécessité de la solidarité internationale des travailleurs, afin d’amener un changement significatif.

  • Mauvaises conditions de travail = soins de mauvaise qualité !

    Nos hôpitaux font aujourd’hui face à de sérieux problèmes et carences. La politique néolibérale des dernières années y a laissé des traces très profondes. Les mesures d’économies, avalisées par l’ensemble des partis traditionnels, ont sérieusement mis à mal les soins de santé. Les problèmes récurrents auxquels nous sommes confrontés sont le plus souvent dus à un manque flagrant de moyens investis pour notre santé.

    Par Karim Brikci, second candidat sur la liste francophone LCR-PSL et délégué FGTB à l’hopital Brugman à Bruxelles

    Le manque aigu de personnel dans l’ensemble des institutions hospitalières, qu’elles soient publiques ou privées, est aujourd’hui la règle. Cela dans une période où la charge de travail ne cesse de s’accroître vu le vieillissement de la population, l’augmentation des activités,… Il n’est dès lors pas étonnant d’apprendre que le nombre d’heures supplémentaires prestées par le personnel est en pleine explosion. C’est par milliers qu’ont compte ces heures par hôpital, sans qu’on puisse bien entendu les récupérer et encore moins se les faire payer. Ce sont des dizaines d’équivalents temps plein qui doivent être assumés par un personnel déjà épuisé. Les travailleurs se trouvent dans une situation de stress inacceptable et le nombre de burnout est aussi en pleine augmentation, avec toutes les conséquences que cela implique.

    Il faut dénoncer très sévèrement la dégradation importante de nos conditions de travail. En plus des horaires ultra-flexibles auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur, les contrats précaires (CDD, intérims, article 60,…) et les salaires de misère sont devenus la norme. Il n’est malheureusement pas rare de croiser un travailleur qui gagne un petit 1.100 euros par mois. Un travailleur du réseau IRIS (Interhospitalière Régionale des Infrastructures de Soins, structure regroupant les neuf hôpitaux publics de Bruxelles) arborait lors d’une manifestation du secteur une pancarte: “Comment puis-je nourrir ma famille aujourd’hui avec 1.100 euros ?” Il n’est bien entendu pas possible de rêver d’une prime de fin d’année (retirée il y a peu dans de nombreuses institutions) ou de 13ème mois.

    Pour le PSL, ainsi que pour une partie importante du personnel des soins de santé, il est inacceptable que cette situation continue. Les conséquences de ce manque de moyens sont très claires dans notre secteur : avec le manque de temps et le stress qui en découle, il est impossible d’assurer les soins des patients dans les meilleures conditions.

    C’est notre santé, celle de nos parents, de nos enfants qui est en jeu. Nous exigeons de la direction de nos syndicats un plan d’action réfléchi et mobilisateur. Il faut construire un rapport de forces pour obtenir des moyens supplémentaires et arrêter la destruction de nos soins de santé. Et gare à ceux qui viendront nous dire qu’il n’y a pas d’argent ! Nous répondrons qu’il suffit d’aller regarder dans la poche des bénéficiaires des intérêts notionnels ou d’autres cadeaux faits aux patrons ces dernières années. Plus que jamais, tous ensemble pour des soins de santé de qualité !!!


    • Rubrique "soins de santé" de socialisme.be
  • Gay Pride: la lutte pour les droits des LGBT reste d’actualité!

    Cette année, la Gay Pride a de nouveau surtout été un évènement assez commercial dans notre pays. Il ne s’agissait hélas pas d’une action combative autour des droits des homosexuels. Il est pourtant certain que cette lutte n’est pas encore terminée. Un simple regard sur la répression contre la Gay Pride à Moscou démontre à quel point la solidarité internationale est nécessaire. Mais dans propre pays également, le danger d’une progression de l’homophobie existe. Un contexte de crise est un terreau idéal pour les méthodes de «diviser pour régner».

    La crise : terreau fertile pour la division

    La communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels) a obtenu des droits légaux, dont le droit de se marier. Etre gay a aussi été présenté par les boites de marketing comme quelque chose de «branché». Pour une petite couche au sommet de la société, être gay ne pose effectivement pas de problème. Mais pour l’immense majorité de la population, il en va différemment.

    Nous accueillons bien entendu avec joie chaque étape franchie vers l’égalité légale, mais bien davantage est nécessaires pour lutter contre les discriminations et l’homophobie. Et nous risquons bien de faire marche arrière sur bien des points dans les prochains mois et années à venir. La crise économique entraîne des déficit et un manque de moyens idéal pour monter les différents groupes dans la société les uns contre les autres. Ce sont principalement les immigrés qui ont à souffrir de cette situation, mais la communauté LGBT peut aussi se trouver sous le feu.

    Nous assistons déjà à une progression de l’homophobie et de la méfiance face aux LGBT parmi les jeunes. Les commentateurs des médias recherchent la cause de cette évolution chez les jeunes eux-mêmes et parlent d’une jeunesse moins tolérante qu’autrefois. Nous ne sommes pas d’accord avec cette analyse. C’est en bouchant les perspectives d’avenir pour les jeunes et leurs possibilités d’avoir une meilleure vie qui créé l’ouverture pour toutes sortes de conceptions comme celles-ci. Et ce n’est certainement pas le sous-financement de l’enseignement qui a contré cela. Voilà comment peut se développer l’homophobie.

    Le PSL s’oppose au racisme, au sexisme et à l’homophobie. Tout ce qui nous divise nous affaiblit. Pour stopper cette division, nous devons nous en prendre aux causes, et donc nous organiser autour d’un programme clairement anti-capitaliste.

    Repression en Russie

    La Gay Pride à Moscou a fait face à une intervention particulièrement répressive de la police. Les autorités ont annoncé qu’il n’y aura jamais de véritable Gay Pride dans la capitale russe. La violence a réprimé un rassemblement de LGBT malgré la présence d’une centaine de journalistes. Les militants LGBT scandaient des slogans comme «Justice contre l’homophobie» ou «droits égaux pour tous». Ils ont rapidement été arrêtés par la police anti-émeute.

    Chaque année de nouveau, la Gay Pride à Moscou est réprimée (voir notre rapport de la répression en 2007). Cette année, les militants des droits des LGBT espéraient que l’Eurovision qui se déroulait au même moment leur offrirait une opportunité pour intervenir plus facilement. Cela n’a pas été le cas. La Russie n’est pas seule à avoir une politique ouvertement homophobe. Cette année, des LGBT ont été poursuivis dans divers pays africains. Au Sénégal, les membres d’une organisation LGBT ont été condamnés à 8 ans de prison pour avoir fait de la prévention contre le SIDA. Au Burundi, l’homosexualité est légalement interdite.

    La répression et les poursuites contre les LGBT doivent être dénoncées ici par le mouvement LGBT, qui doit faire une priorité de la lutte contre la division et les discriminations et pour la solidarité internationale.


    • Reportage-photo de la Gay Pride 2009 à Bruxelles
    • Tract distribué par le PSL à la Gay Pride
  • Gay pride 2009: Homos, bis, trans, hétéros… l’égalité reste à gagner. Luttons pour l’imposer!

    Environ 20.000 personnes ont participé ce samedi 16 mai à l’édition 2009 de la Gay Pride. Dans une ambiance festive, le cortège a défilé dans les rues de Bruxelles. Pendant ce temps, en Russie, la police intervenait violemment contre le rassemblement de Moscou. Mais même ici, l’égalité reste à gagner. C’est pourquoi le PSL était présent.

    Par Nico


    • Tract du PSL distribué à la Gay pride
    • La lutte pour les droits des LGBT reste d’actualité!
  • Manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats à Berlin – Reportage photos

    A côté de la manifestation de la CES à Bruxelles vendredi dernier, il y avait aussi d’autres manifestations à Madrid (le jeudi), à Prague et à Berlin. Nous avons reçu une série de photos de cette dernière, envoyées par René Andersen, un militant trotskiste et cheminot pensionné qui habite maintenant à Dresdes.

    René Andersen, Dresdes

  • Qui va profiter des “solutions” des partis traditionnels ?

    Les manchettes des journaux l’affirment clairement : la situation économique du pays est mauvaise et ce n’est pas près de s’arranger ! Petite sélection : “Chômage triplé au port d’Anvers” (première page du Standaard, 8 avril) ; “Plus d’un millier de faillites pour le mois de mars” (Le Soir, 2 avril, p 24) ; “Un quart des ouvriers au chômage” en mai en comptant le chômage temporaire (première page du De Standaard, 26 mars); “La tempête sociale ne faiblit pas” (Le Soir, le 27 mars, p 5).

    Par Anja Deschoemacker

    Les chiffres évoqués en disent long: entre février 2008 et février 2009, il y a eu 23,5% d’heures prestées en moins dans le travail intérimaire et 86,1% de chômeurs temporaires en plus…

    “Comment en finir avec la crise?” devrait donc être une question cruciale pour les élections. Au lieu de cela, tous les partis traditionnelles gardent lèvres closes sur ce qu’ils nous préparent… Pas fous, on ne gagne pas les élections en parlant d’attaques sociales contre la sécurité sociale, la législation du travail, les services publics,…!

    “Horreur budgétaire”

    C’était le titre de la première page du De Standaard le 24 mars, après la fuite qui a rendu public le rapport du Haut Conseil des Finances. Sur base de ce rapport, le gouvernement fédéral actuel a tracé la voie pour obtenir un budget en équilibre en 2015, l’idée étant de patienter jusqu’à la relance de l’économie, même si personne ne sait quand elle arrivera.

    Le HCF préconisait d’y arriver pour 2013 et avait calculé qu’il faudrait pour y parvenir “assainir” d’à peu près 4 milliards d’euros par an – plus que lors du Plan Global 1993 (qui nous avait alors valu entre autres l’introduction de la norme salariale et de l’index-santé aux conséquences tellement néfastes pour le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires) Par la suite, Verhofstadt et ses gouvernements ont, pendant des années, contourné une partie de leurs difficultés budgétaires en "soldant" les biens publics, comme les bâtiments et les entreprises publiques. Aujourd’hui, cette "solution" est bien moins évidente à appliquer : que reste-t-il encore à vendre ? Dès lors, il va falloir saigner à vif.

    Quelles solutions proposent les partis traditionnels ?

    Le MR et ses frères libéraux du VLD de l’autre côté de la frontière linguistique restent scotchés aux recettes néolibérales : l’introduction de l’intérim dans les services publics, la limitation de l’allocation de chômage dans le temps combinée à la chasse aux chômeurs, le démantèlement de la législation du travail (afin de comprimer les coûts salariaux et aussi de faciliter les licenciements), etc.

    En face, le PS fustige à grands cris “l’ultra-libéralisme”. Mais cela manque un peu de crédibilité de la part d’un parti qui est au pouvoir depuis plus de 20 ans – et qui a l’ambition d’y rester encore au moins 10 de plus…- dont les 9 dernières années avec les libéraux.

    “Pas question d’un plan d’austérité”, déclare Di Rupo dans Le Soir (28/3), pour dire ensuite que la politique du MR – et surtout la mauvaise gestion financière de Reynders, considéré de plus en plus largement comme le pire Ministre des Finances – a "réduit à néant" les effets de l’austérité de la fin des années ‘80 et des années ’90 appliquée par une coalition socialiste et sociale-chrétienne. En d’autres mots : le PS est fier de ses "acquis" durant cette période, comme le Plan Global et les énormes diminutions de charges patronales qui menacent aujourd’hui de couler la sécurité sociale. Le PS est prêt à faire de nouveau un tel "effort" – mais quand il n’y aura plus d’élections en vue.

    Au moins le PS dit-il encore quelque chose contre la politique néolibérale défendue bec et ongle par le MR et le VLD. Ce n’est même plus le cas du SP.a. qui tient les propos les plus contradictoires : il reproche au gouvernement le déséquilibre budgétaire (qui devrait atteindre 4,5% pour cette année) tout en l’exhortant à dépenser plus…

    Et le CD&V, au fait ? Il se tait le plus possible. Il était revenu au pouvoir en promettant une réforme d’Etat audacieuse mais, l’affaire provisoirement terminée en pétard mouillé, le parti a choisi de ressortir son profil passé de père de famille "responsable" – sévère, mais juste – qui applique ce que nécessite "l’intérêt général". Pour eux, un plan d’austérité ne se conçoit pas comme une mesure unilatéralement prise par le gouvernement, mais comme une concertation avec les partenaires sociaux, suivant l’exemple du Plan Global de ‘93.

    Coincé entre le MR et le PS engagés dans une lutte à couteaux tirés pour le leadership dans la partie francophone, le CDH ne se fait presque pas entendre, sauf à travers le plaidoyer de Milquet en faveur de l’extension du chômage économique aux employés.

    En Flandre, beaucoup de gens expriment leur dégoût des partis traditionnels en votant pour une opposition de droite. Mais le Vlaams Belang, la Lijst Dedecker et la NVA défendent en réalité des mesures d’austérité encore plus dures. Les écolos de Groen! ont semblé un moment vouloir jouer un rôle d’opposition de gauche mais, à la première occasion qui leur a été donnée d’entrer au gouvernement, leur radicalisme a vite montré ses limites.

    En Wallonie, le mécontentement social est aujourd’hui largement capté par Ecolo, à qui les sondages annoncent une grande percée et qui pourrait atteindre 20% et dépasser le CDH. Il n’est plombé ni par des participations gouvernementales impopulaires, ni par des "affaires" à la mode Van Cau et Lizin. Il n’hésite pas devant une solide touche de radicalisme – il faut "libérer l’économie de la dictature de la finance" affirme leur programme électoral. Mais les mesures concrètes proposées dans leur "New Deal Vert" – mieux encadrer l’activité des banques, interdire les parachutes dorés, réorienter l’économie vers l’énergie renouvelable et le développement durable,… – restent tout à fait acceptables par le patronat.

    Ce paysage politique n’offre pas de choix !

    Ce rapide panorama montre clairement l’absence d’un parti qui ne pense pas d’abord aux profits des entreprises quand on parle de résoudre la crise mais qui considère comme une priorité les intérêts de la grande majorité de la population et veut apporter des solutions à leurs problèmes. Taper du poing sur la table pour défendre l’emploi, exiger des salaires et des conditions de travail corrects, imposer les entreprises qui ont amassé des fortunes incroyables, défendre la sécurité sociale et les services publics, nationaliser les secteurs-clés de l’économie sous le contrôle des travailleurs et de la population,… tout cela est aussi étranger aux socialistes et aux Verts qu’aux autres.

    Sans parti pour les représenter, les travailleurs et les allocataires sociaux (qui représentent ensemble la majorité écrasante de la population) n’ont face à eux que les jeux des politiciens traditionnels : une petite poussée communautaire, une gesticulation contre le changement climatique, un zeste de proposition sur le droit d’asile,… Mais une réponse générale partant de la division la plus fondamentale de la société – la division en classes sociales aux intérêts opposés – reste totalement absente de cette lutte électorale.

    Il faut un nouveau parti pour les travailleurs

    Dans une situation de crise profonde – cette crise sera peut-être même pire que celle des années ’30 – cela est dramatique. Quel que soit les combinaisons qui sortiront des urnes, cela ne changera rien au fait que le patronat et les partis à son service se préparent à saigner nos droits et notre niveau de vie.

    Pour le moment, notre seul moyen de défense réside dans la préparation de la résistance syndicale: les militants combatifs doivent augmenter la pression sur les directions syndicales. Mais sans instrument politique pour prolonger cette lutte, la défense sera presque la seule option.

    Le PSL/LSP défend depuis longtemps déjà la nécessité de construire un parti de lutte pour les travailleurs et leurs familles. Nous continuerons à populariser cette idée avec nos propres listes LSP du côté néérlandophone et aux régionales à Liège, Mons et Nivelles, et en coopération aux élections européennes en Belgique francophone avec la LCR (liste LCR-PSL) ainsi qu’avec le PC et le PH à Bruxelles (liste PC-PSL-LCR-PH). Ces collaborations ne vont pas conduire à la naissance d’un tel parti large, mais les électeurs auront au moins l’opportunité de voter pour un programme qui défend réellement les intérêts de la grande majorité de la population contre les partis des patrons.

  • Répression des homosexuels en Russie

    La Gay Pride à Moscou ? "Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais", a signifié le porte-parole de la mairie. Une fois la manifestation repérée, la police anti-émeute de Moscou débarque et fonce dans le tas, bavant de rage, matraque au poing. Derrière elle, une centaine de journalistes. Malgré la présence des caméras, les centaines de policiers n’ont pas hésité à assener, ici et là, des coups d’une violence inouïe. Des militants LGBT’s ont quand même eu le temps de crier : "Jusctice contre l’homophobie!" et "Droits égaux pour tous!", avant d’être rapidement embarqués.

    • La Russie de Poutine fait couler du sang homosexuel
0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop