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  • Un journaliste de Chinaworker.info interdit de séjour en Chine

    Le journaliste suédois et militant marxiste Laurence Coates a été interdit de séjour en Chine. À la frontière entre Hong Kong et la Chine, à Shenzhen, il a été retenu deux heures et finalement expulsé parce qu’il représentait «un danger potentiel pour la sécurité nationale». Laurence a écrit différents articles et livres sous le pseudonyme de Vincent Kolo, des travaux consacrés à la lutte des travailleurs et à la situation politique en Chine.

    Laurence est actif depuis déjà de nombreuses années dans le mouvement socialiste et, ces derniers temps, il a entre autres activement participé à la mise en place du site Web Chinaworker.info. Cette semaine, il s’est donc rendu en Chine avec un visa valable qui lui permettait deux visites au pays (en juin 2009, il était allé en vacances à Guangxi).

    Le 16 octobre, Laurence a été retenu à la frontière, brièvement arrêté et ensuite escorté vers Hong Kong. Les responsables lui ont déclaré que son visa lui avait été retiré car il représentait «une menace potentielle pour la sécurité du pays».

    «Cette affirmation est absurde», a déclaré Laurence Coates. «Cette décision de l’Etat chinois ne peut être interprétée que comme une sanction contre mon activité journalistique dans lequel j’ai résolumment choisi le camp des travailleurs et des pauvres, je critique sans hésiter le système de parti unique». Il poursuit: «J’étais en route vers Shenzhen. Lorsque les agents sont venus me prendre, je leur ai proposé de fouiller entièrement mon bagage, mais ils ont refusé de le faire».

    Sous le pseudonyme de Vincent Kolo, Laurence avait écrit un livre sur le massacre de Tienanmen, il y a 20 ans. Ce livre a été publié en mai à Hong Kong et a été interdit par les autorités chinoises. Contrairement à bien d’autres livres consacrés au 20e anniversaire de cette révolte et ce massacre, Kolo et les autres auteurs ont accentué le rôle de la classe ouvrière à Pékin et plus généralement en Chine: les étudiants n’ont pas été seuls à jouer un rôle dans les événements dramatiques qui ont presque réussi à vaincre le régime du parti ‘communiste’. Le site Web Chinaworker.info est lié au CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière, organisation internationale dont est membre le PSL) et mène campagne pour des syndicats indépendants et des droits démocratiques en Chine.

    «Nous affirmons qu’un changement démocratique doit arriver en Chine, basé sur les travailleurs, les migrants et la population rurale qui payent tous le prix fort de la politique patronale et néo-libérale. Cela n’est très clairement pas limité à la Chine, ce sont des problèmes globaux qui nécessité la plus grande solidarité de la part des travailleurs, abstraction faite de leur nationalité».

    La décision d’interdire à Laurence l’accès à la Chine, clarifie une nouvelle fois à quel point le régime chinois se révèle de plus en plus autoritaire et craintif de la moindre critique. «M’interdire l’accès au pays ne fera pas taire Chinaworker.info, tout comme les tentatives du régime pour bloquer ce site Web ne l’ont pas fait. Comme le disait Victor Hugo: rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est arrivé».

    C’est le deuxième cas d’un journaliste suédois empêché de pouvoir pénétrer dans le pays. Cela entraînera des protestations. Leung Kwok-hung, parlementaire (réellement) socialiste à Hong Kong, a déclaré à Chinaworker.info: «Ce nouveau cas illustre que le régime chinois cherche à augmenter son contrôle et demande en même temps au gouvernement de Hong Kong de l’assister. Aucun gouvernement étranger ne s’oppose au régime, la protestation doit provenir de la population».

    > Chinaworker.info


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Nationalisation d’Electrabel: pourquoi attendre?

    Electrabel et la société-mère Suez refusent de payer la contribution de 500 millions d’euros demandée par le gouvernement. Pour les contribuables ordinaires, il est bien entendu hors de question de refuser de payer… Mais pour une grande multinationale, apparemment, pas de problème! Si politiciens et juristes déplorent cette situation, ils disent qu’il n’y a rien à faire. Pourtant, il y a bel et bien quelque chose à faire: nationaliser le secteur de l’énergie.

    Suez, donc, ne veut pas payer ces fameux 500 millions d’euros que le gouvernement demande en échange de la prolongation des centrales nucléaires. Pour l’entreprise, c’est intéressant: produire de l’électricité bon marché revendue au prix fort. Résultat: de monstrueux bénéfices pour Suez. Que demander de mieux? Suez a déjà introduit un recours devant la Cour Constitutionnelle contre la contribution qu’elle a payé en 2008. Pour 2009, on attend la décision. Le patron de Suez, Gérard Mestrallet, a déjà averti: «Ce ne sera pas 500 millions d’euros mais zéro».

    Avec ce «zéro euro», Mestrallet joue à l’enfant trop gâté: la prolongation des centrales nucléaires représente des bénéfices de plusieurs milliards d’euros, pour lesquels il est hors de question de rien donner en échange. Prolonger de 20 ans le parc nucléaire actuel rapporterait 27 milliards d’euros à Suez, selon les estimations… Mais même dans le domaine des impôts ordinaires, Electrabel ne paye rien. En 2008, Electrabel n’a pas payé d’impôt. Pourtant, les bénéfices d’Electrabel sont supérieurs au milliard d’euros. Pas mal non? Nous payons le prix fort pour notre énergie tandis qu’Electrabel échappe à l’impôt. Et les politiciens osent encore parler «d’équilibre» à propos des revenus du gouvernement!

    Même avant 2008, les impôts ont également peu reçu. En 2006, 6% ont été payés (113 millions d’euros sur un résultat de 1,829 milliard) et, en 2007, quelques 6,4% (117 millions d’euros sur un bénéfice de 1,073 du milliard). Pour rendre ces montants astronomiques plus concrets, le bénéfice de 2006 correspond à 920 euros par famille belge!

    2008 a constitué une «mauvaise année» pour Electrabel: 92 millions d’euros de bénéfice «seulement». Après impôts, il s’agissait de 186 millions! Soit 94 millions de crédit d’impôt… La collectivité a donc fait cadeau de cet argent, qui correspond à un impôt négatif de -12% sur le résultat d’exploitation. Dommage que ce pourcentage ne s’applique pas à nous…

    Les politiciens disent maintenant que rien ne peut être fait contre des décisions prises à Paris. Mais il y a pas mal de Belges assis autour de la table de GDF Suez, à Paris (sans parler du fait que ce sont tout de même des politiciens tels que Verhofstadt et Di Rupo, il y a huit ans, qui ont vendu Electrabel). La privatisation et la libéralisation, cela veut dire que nous, nous devons payer plus, alors que les grands actionnaires de Suez se remplissent les poches. Et puis on peut encore parler de notre sécurité mise en jeu par la prolongation des centrales nucléaires…

    Les politiciens établis affirment haut et fort qu’il n’y a rien à faire: ils se trompent. Pourquoi ne pas nationaliser le secteur de l’énergie sous le contrôle et la gestion de la collectivité pour que l’énergie soit reconnue comme un besoin essentiel pour chacun? Doit on accepter qu’une nécessité de base soit avant tout considérée comme une source de profit? Comme un moyen d’enrichir quelques grands actionnaires au détriment de notre sécurité? Cet argent serait bien plus utile en recherches pour une énergie accessible et non polluante. Il faut retirer l’énergie des griffes des capitalistes, nationaliser le secteur énergétique au complet, sous le contrôle et la gestion de la collectivité!

  • Retour sur les élections en Allemagne: Un nouveau gouvernement de droite, mais « Die Linke » a rencontré le succès

    Les élections générales en Allemagne ont mis fin à la grande coalition entre les conservateurs du CDU (Union chrétienne démocrate) et les sociaux-démocrates du SPD. Cette grande coalition fait maintenant place à une alliance de droite conservateurs/ libéraux, CDU/CSU (Union chrétienne sociale) et le FDP (Parti démocratique libre), ce futur gouvernement marqué très a droite ne manquera pas d’agir contre les intérêts des travailleurs.

    Par Sascha Stanicic, SAV (CIO-Allemagne)

    Les deux partis du gouvernement sortant ont subi des pertes, mais cette élection est en paradoxe en soi: les partis du gouvernement sortant ont été sanctionnés à cause de leur politique de droite anti-travailleurs, politique qui sera poursuivie et accentuée par le nouveau gouvernement de droite.

    Le SPD, qui a dirigé la pays avec les verts pendants sept ans jusqu’au début de la grande coalition en 2005, a subi de lourdes pertes. Le SPD «premier» (pour le collège électoral ) a vu ses voix passer de 18.129.000 à 12.077.000 tandis qu’en seconde place (pour la liste de parti, le vote décisif pour déterminer le vote du parlement), le SPD a chuté dans des proportions semblables laissant le parti à un pauvre 23%. C’est 11% de moins qu’il y a 4 ans et le plus mauvais résultat du SPD depuis la deuxième guerre mondiale! Depuis 1998, la liste SPD a perdu près de la moitié de ses électeurs de 20.178.800 (40%) à 9.988.800. (23%). C’est un désastre pour le SPD, un ancien parti des travailleurs de masse devenu entretemps le moteur des réformes néolibérales en Allemagne.

    Le CDU d’Angela Merkel n’a pas fait mieux que son ex-partenaire et un grand nombre de ses électeurs sont passés au FDP (libéral). De même le CSU, l’allié du CDU en Bavière, a également vu ses voix chuter. La raison pour laquelle le SPD a été plus durement sanctionné tient au fait qu’ils sont au pouvoir depuis plus longtemps. De plus, le fait qu’ils soient « sociaux démocrates » (sur papier) a amplifié cette insatisfaction.

    Le principal gagnant de cette élection est le parti libéral, le FDP, qui passe de 9,8% à 14,6%, et ce grâce à de nombreuses voix issues du CDU. Les gains du FDP semblent absurde tant leurs positions ultra libérales approfondiraient certainement la crise économique actuelle. Mais au cours de la campagne, ils ont lourdement insisté sur la nécessité de supprimer certains impôts. Même le «Financial Times Deutsch land» n’appellait pas à voter FDP, le parti ne soutenant pas assez la régulation des marchés.

    Une raison clé de ce résultat est qu’un accord a été conclu entre le patronat et le gouvernement, cet accord visant à essayer de limiter l’impact de la crise économique jusqu’au vote. En échange d’une extension du plan gouvernemental de chômage partiel, les patrons ont promis de ne pas licencier en masse jusqu’aux élections, c-a-d maintenant.

    De bons gains pour Die Linke

    Le deuxième vainqueur de ces élections est la formation de gauche Die Linke, maintenant le quatrième parti au parlement. En comparaison de 2005, quand il était encore une alliance entre le PDS (l’ancien parti au pouvoir dans la stalinienne Allemagne de l’Est) et le WASG (alliance pour le travail et la justice sociale), ce parti a vu ses voix augmenter de 3,2%, totalisant ainsi 11,9% des suffrages. C’est certainement un succès non négligeable mais néanmoins un peu court au vu du potentiel existant. Avant les élections, certains sondage le créditaient de 14%. Mais lors des élections pour le parlement de Brandebourg (organisé le même jour que les législatives) ses voix n’ont même pas augmenté. Alors que 780.000 déçu du SPD se sont tournés vers Die Linke, ce sont des centaines de milliers supplémentaires qui auraient pu être gagnés, ceux la même qui, dégouté de «leur» parti, n’ont pas voté du tout. Par rapport à 2005, on estime que 1.600.000 personnes ayant voté SPD se sont abstenues lors de cette élections.

    Lors d’un sondage ayant pour thème la crédibilité des différents partis, sondages réalisés peu avant les élections, Die Linke n’a récolté que la troisième place derrière les libéraux et les verts. Ceci est partiellement explicable par l’expérience qui a vu Die Linke participer à des coupes sociales et à des privatisations après que cette formation ait rejoint les gouvernements locaux de Berlin et de Mecklenburg. Mais le plus gros défaut de Die Linke réside dans de le fait que, malgré une campagne meilleure que la précédente et principalement centrée sur les questions économiques et l’aide sociale, ils n’ont jamais réussi a développer un profil fort et clair.

    Maintenant que le SPD, les verts et Die Linke sont dans l’opposition, le danger apparaît que la direction de Die Linke tente de se rapprocher d’un nouveau SPD «d’opposition» (et donc plus à gauche) dans le but de préparer un future coalition. Au contraire, ce qui est nécessaire est un parti de masse ouvrier et socialiste qui se concentre sur les luttes ayant lieu en dehors du parlement et sur comment propager les idées du socialisme. Avec la très probable participation de Die Linke aux gouvernements de plusieurs Etats fédéraux, il est possible que la direction jette par-dessus bord des aspects essentiels du programme. Déjà, ces dernières semaines, les dirigeants du parti ont «radouci » leur position concernant le retrait des troupes allemandes d’Afghanistan. Le retrait immédiat n’est plus à l’ordre du jour. Maintenant, on nous dit que cela nécessitera des discussions avec les partenaires de l’ Allemagne en Agfhanistan, c’est-à-dire les autres puissances impérialistes et le gouvernements antidémocratique et corrompu de Karzai, et que cela prendra du temps. C’est une stratégie de sortie avec laquelle le SPD peut être d’accord.

    Le nouveau gouvernement sera tôt ou tard forcé de lancer une avalanche d’attaques contre la classe ouvrière, les chômeurs, les pensionnés et les jeunes. Par conséquent, la tâche décisive pour les syndicats, Die Linke (et tout les autres) est de se préparer à une lutte massive. Dans ce contexte, il est scandaleux que Michael Sommer, dirigeant syndical (DGB), ait déclaré le soir des élections que les syndicats sont préparés à travailler avec ce gouvernement . Un vrai dirigeant syndical aurait dit à ses affiliés de se préparer à de futures luttes.

    Ces batailles viendront tôt ou tard, probablement plutôt tôt que tard. Elles auront lieu aussi bien dans le secteur industriel,contre les licenciements massifs, les fermetures d’usines, que dans l’arène politique, contre les coupes sociales, une possible augmentation de la TVA et d’autres mesures semblables.

    Cette élection ouvre une période plus instable dans la société allemande. Le nouveau gouvernement de droite ne reflète pas un virage à droite décisif dans la société. Les résultas montrent un mécontentement croissant, la volatilité et dans une certaine mesure une polarisation politique. Les conséquences de ceci, et de nouvelles opportunités pour les idées socialistes seront plus que jamais d’actualité quand le gouvernement tentera de faire payer la crise à une partie de la classe moyenne ainsi bien sur qu’aux travailleurs.

  • ULB – NON à la marchandisation de l’enseignement !

    Hier après-midi, une cinquantaine d’étudiants de l’ULB ont défié le rectorat et mis la pression sur les autorités pour qu’elles arrêtent de faire appel aux fonds privés pour financer l’université. Cette action était à l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs, d’ATTAC-ULB et des Etudiants Socialistes et a revendiqué plus de moyens publics pour l’enseignement, tout simplement l’opposé de ce qui est proposé dans les plans d’austérité que le gouvernement met en place pour rembourser les milliards offerts aux banques et aux actionnaires. Il n’est pas question que les étudiants et les profs payent pour leur crise! Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

    Photos par Boris

  • Les grandes banques suédoises étranglent l’économie lettonne

    Chaque jour, il est de plus en plus évident de voir qui étrangle l’économie lettone : c’est Anders Borg, le Ministre des Finances suédois, qui agit pour le compte des grandes banques suédoises. Derrière eux, se trouve l’Union Européenne, qui pendant le sommet des Ministres des Finances à Götenborg du 3 octobre, a donné un ultimatum brutal au gouvernement letton.

    Per-Åke Westerlund, Rättvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède)

    « La Lettonie doit accomplir sa promesse de couper les dépenses publiques de 500 millions de lats en 2010 (700 millions d’euro), a dit dimanche Anders Borg, Ministre des Finances suédois, faisant remarquer que la patience internationale vis-à-vis de l’Etat baltique était limitée », a rapporté l’agence Reuters. C’est Borg qui était chargé du sommet de la finance européen parce que la Suède détient en ce moment la présidence tournante de l’UE. L’UE exige que « les coupes promises soient accomplies lorsque le nouveau budget letton sera présenté à la fin octobre ».

    Pour quels intérêts agit Borg ? Le quotidien suédois Svenska Dagbladet a rapporté samedi passé que Borg avait « contacté les top managers des grandes banques et les avait avertis de la possibilité d’une grave crise politique en Lettonie. Quelque chose qui à son tour pourrait mener à une dévaluation et finalement à un défaut sur la dette. En d’autres termes, une sorte de banqueroute étatique ».

    Troois banques suédoises, Swedbank, SEB et Nordea, ont prêté 131 milliards de krona suédoises (12,5 milliards d’euros) à des compagnies privées et à des ménages lettons. Le gouvernement suédois réclame de plus grosses coupes en Lettonie, afin d’éviter une dévaluation de la monnaie lettone, le lat, dont le taux est fixé à celui de l’euro (à 1,4 euro pour 1 lat). Une dévaluation du lat mutliplierait les dettes banquaires et pourrait mener à une vague de dévaluations en Europe de l’Est. Cette perespective, suivie par une hausse de l’instabilité politique, est un cauchemar pour l’Union Européenne. Le garrot que la Suède a placé autour de la Lettonie, toutefois, ne va qu’aprofondir la crise en Lettonie, dont on s’attend que l’économie se rétracte tragiquement de 18% cette année. Les travailleurs, les pensionnés, les écoliers et les chômeurs qui de plus en plus nombreux ont déjà payé une facture extrrêmement salée :

    • les ventes de nourriture en Lettonie ont chuté de 23,2% en août 2009 comparé à août 2008. Les ventes totales en magasin ont chuté de 30%
    • le taux de chômage est officiellement de 18%, le deuxième pire en UE
    • 70% des entreprises ont dit qu’elles allaient procéder à des coupes salariales. Les fonctionnaires ont perdu 15-20% de leur salaire
    • La moitié des hôpitaux ont été fermés, de même que nombre d’écoles

    En décembre de l’année passée, l’Union Européenne, la Suède et le Fonds Monétaire International se sont mis d’accord pour un « plan de sauvetage » d’une valeur de 7,5 milliards d’euros. Les dernières revendications des dirigeants pour plus de coupes sont arrivées après que le gouvernement letton n’ait finalement coupé « que » 225 millions de lat (320 millions d’euros) dans sa proposition de budget pour 2010. Les 500 millions de lat réclamés représentent plus de 10% du buget d’Etat, en plus des coupes qui ont déjà été faites. Sans ces coupes, le déficit étatique s’élèverait à environ 10% du PIB, ce qui est quand même moins que celui du Royaume-Uni ou des Etats-Unis.

    En février, un mouvement de protestation a forcé le gouvernement à calmer le jeu. Maintenant, le plus grand parti de la coalition au pouvoir, le « Parti populaire », dont le taux d’approbation dans les sondages est proche de 0%, hésite à accomplir de nouvelles immenses coupes budgétaires. « L’objectif d’économiser 500 millions de lats est impossible dans la pratique, à moins d’abattre plusieurs secteurs de l’économie », a dit la semaine passé Vents Armands Krauklis, le porte-parole du parti. Il est évident que ce que ce parti cherche à faire est de sauver sa propre position et non pas celle des travailleurs. Lorsque le parlement letton a voté contre une taxe sur la propriété, la réponse du FMI a été d’argumenter en faveur d’une dévaluation de la monnaie, donc d’abandonner le lien avec l’euro. C’est pourquoi l’UE et le gouvernement suédois défendent les banques suédoises, ces mêmes banques qui sont en premier lieu responsables de la crise. En fait, les bonus des dirigeants des banques suédoises se sont élevés cette année à 510 millions d’euros, ce qui n’est pas loin du montant des coupes budgétaires exigées en Lettonie.

    Une dévaluation semble maintenant inévitable. Mais une dévaluation ne serait qu’une autre méthode pour les capitalistes européens et lettons pour faire payer la crise aux travailleurs et aux pauvres. Ceci, dans une situation où l’on entend chaque jour de nouveaux scandales politiques et de rapports de corruption. Par exemple, la nationalisation de la banque Parex l’an dernier a coûté l’équivalent de 37% des revenus des impôts du pays. La Lettonie est en grand besoin d’un parti combatif véritablement socialiste pour les travailleurs e tles pauvres – un parti qui peut organiser la lutte contre le capital suédois, étranger et letton, tout en trouvant des alliés parmi les travailleurs de l’ensemble de l’Europe.

  • ACTION le 14/10 contre les fonds privés à l’ULB !

    NON à la marchandisation de l’enseignement !

    Face aux manques de moyens dans l’enseignement, le Recteur de l’ULB, Vincke, propose de faire appel au privé. Ainsi, il vient de mettre sur pied une « fondation d’utilité publique » dont le rôle sera de trouver des fonds privés pour financer l’ULB. Ceci ne se fera bien sûr pas sans contrepartie: les diplômes devront répondre aux besoins et exigences des entreprises.

    Tract d’EGA

    Il y a un an déjà, le gouvernement a donné des milliards pour sauver les banques. Par contre, jamais il n’a bougé le petit doigt pour la santé, l’enseignement, les services publics ou encore pour sauver les emplois. Mais même avec cela, ce gouvernement de centre « gauche » ose encore s’attaquer à l’enseignement secondaire et supérieur. Les 30 millions d’€ obtenus en 2004 par la lutte des hautes écoles pour le refinancement de l’enseignement supérieur devaient être distribués sur 8 ans ; ils seront distribués sur 15 ans, ce qui revient à réduire le refinancement de moitié.

    Cet appel aux fonds privés s’inscrit dans la droite ligne du processus de Bologne qui vise à créer des universités d’élite pour le marché, comme aux Etats-Unis. Ainsi, les cours seraient vus en terme de rentabilité et les facultés inintéressantes pour les entreprises, comme Philo&Lettres, se verraient sous financées. Seules les facultés qui rapportent aux entreprises seraient prise en considération. Le nouveau bâtiment Solvay, par exemple, est déjà financé à 50% par le mécénat et l’administration prévoit déjà de construire un nouveau projet de prestige : une Maison européenne de la Recherche (4 millions d’euro). Le Recteur a affirmé : « On ne se rend pas compte de la fortune de certaines personnes dans le monde, qui seraient intéressées d’associer leur nom à notre recherche ». Mais veut-on associer nos recherches et notre unif à des noms d’entreprises et de multinationales qui gaspillent nos richesses, licencient les travailleurs, détruisent la planète et sèment la misère dans les pays du monde néo-colonial. Veut-on devenir leurs sous-traitants pour leurs recherches et leurs formations ?

    Contre cela, nous revendiquons un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB comme il était dans les années ’80. Nous organisons également une action de protestation contre la marchandisation de l’université, qui ne remet pas en cause le problème du financement public qui se réduit comme une peau de chagrin. Cette action est aussi une action de solidarité avec la lutte des profs et du personnel de l’enseignement secondaire qui, eux aussi, subissent de sévères diminutions de conditions de travail.

    • NON aux fonds privés !
    • STOP à la marchandisation de l’enseignement ! Pas d’ingérence du secteur privé sur la recherche !
    • POUR un refinancement public et massif de l’enseignement à tous les niveaux, à hauteur de 7% du PIB minimum!
    • POUR un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous et toutes !

    Action à l’ULB au campus du Solbosch le mercredi 14 octobre à 12h30 ! RDV devant les marches du foyer.


    Tract en commun

    Cette action a été organisée par EGA, ATTAC-ULB et les Etudiants-Socialistes. Voici ci-dessous le tract en commun.

  • SOCIALISME 2009: Le socialisme, une belle idée, mais surtout une nécessité!

    Si de nombreux détracteurs du marxisme sont actuellement obligés de modérer leurs positions, le PSL peut être fier d’avoir fermement maintenu les siennes, y compris lors des très dures années qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Bien loin d’avoir cédé à la pression hostile du «tsunami néolibéral» qui a, par exemple, emporté ce qui restait encore de politique de gauche dans des partis comme le PS, nous avons tenu bon en attendant une période plus propice au redéploiement des idées et des méthodes du marxisme. Un évènement comme Socialisme 2009 est l’occasion idéale de mieux connaître celles-ci.

    Par Nicolas Croes

    > Programme complet de Socialisme 2009

    De plus en plus de gens découvrent l’échec du capitalisme, que ce soit en pratique – en subissant eux-mêmes les effets dramatiques de la crise économique – ou simplement en assistant à la dégradation rapide tant sociale qu’écologique d’un monde qui n’a pourtant jamais eu à sa disposition autant de richesses et de possibilités technologiques. En analysant les fondements du capitalisme et en montrant comment ses contradictions internes conduisent inévitablement à de telles crises, Marx avait vu juste. Beaucoup de gens admettent ce fait. Mais c’est une autre paire de manches que d’estimer qu’il a aussi, ainsi que ses continuateurs comme Lénine et Trotsky, trouvé une porte de sortie vers un avenir durablement meilleur pour chacun. Et pourtant !

    Les principes du marxisme sont ceux sur base desquels notre organisation – en Belgique ou ailleurs dans le monde – a pu développer ses positions sur des thèmes tels que la lutte contre les conséquences de la crise pour les travailleurs, la lutte contre l’impérialisme, l’attitude à adopter face à la religion ou encore l’analyse des dictatures staliniennes. Souvent, le marxisme est assimilé au stalinisme mais, pour nous, ils sont aux antipodes l’un de l’autre.

    Ce site ou notre journal, l’Alternative Socialiste, vous offrent l’occasion d’apprendre à connaître nos analyses et la manière dont nous intervenons sur ces bases dans les luttes des travailleurs et des jeunes. Toutefois, il est évident qu’entre la lecture de quelques pages et un week-end aussi riche et intense que ‘Socialisme 2009’, la différence n’est pas grande, mais énorme…

    Ces 24 et 25 octobre, vous aurez l’occasion d’assister à un café syndical avec des syndicalistes combatifs, aux premières lignes de luttes récentes en Belgique et ailleurs, ou encore de participer à un débat sur l’avenir des organisations de gauche en Belgique, avec des représentants de différentes forces avec lesquelles a coopéré le PSL (la LCR, le PC-Bruxelles,…).

    En groupes plus restreints, nous aborderons encore de nombreux sujets aussi divers que la Révolution des Œillets au Portugal, le massacre de la Place Tien Anmen, la politique d’Ecolo au gouvernement, la question du port du voile, la situation actuelle en Iran ou en Guadeloupe, le sport et le capitalisme, les droits des femmes, les nationalisations sous contrôle des travailleurs et beaucoup, beaucoup d’autres choses encore. Nous aurons aussi le plaisir d’avoir des camarades de notre organisation internationale venant de France, d’Angleterre et d’Irlande, avec la participation de notre euro-député irlandais Joe Higgins. Nous aurons aussi des stands proposant de nombreux livres et brochures sur d’innombrables sujets.

    En aucun cas ces quelques lignes ne sauraient refléter l’enthousiasme qui règne à pareille occasion, et encore moins la richesse des discussions. Mais pour toute personne intéressée par la recherche d’une alternative face au système capitaliste, ce week-end est une occasion à ne pas rater !

  • Participe à la conférence nationale d’EGA le 24 octobre à Bruxelles

    Le Capitalisme plonge des millions de personnes à travers le monde dans une misère sans cesse plus sombre tout en perpétuant des guerres sans fin, provoquant ainsi des flots de réfugiés. A la misère et à la famine s’ajoutent encore la pollution et les dérèglements climatiques.

    La crise du capitalisme frappe les jeunes de plein fouet. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annoncent de licenciements continuent et un chômage de masse nous attend. Les jeunes, sur-représentés dans les emplois précaires, les intérims, les CDD,… sont jetés à la porte des entreprises comme des klenex. Le patronat et ses politiciens veulent nous faire payer leur crise une deuxième fois en faisant crever nos écoles, nos unifs, nos soins de santé,… parce qu’ils ont sauvés les profits des banques à coup de milliards.

    On nous a fait miroité l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées (les patrons ont reçu de nombreux cadeaux fiscaux). Les riches le sont encore plus tandis que la majorité de la population a connu une forte dégradation de ses conditions de vie. Bref, les capitalistes s’en sont mis plein les poches avant que le bateau ne coule. Maintenant, ils veulent encore nous faire trinquer pour leur avidité. Le mythe néolibéral cher à tous les partis établis a foiré, mais ça ne les empêche pas de ne rien vouloir changer à leur politique.

    Pour la première fois depuis longtemps, notre génération – celle qui est aux études ou sur le marché du travail depuis peu – éprouvera plus de difficultés à s’en sortir que la précédente. Une génération sacrifiée sur l’autel du profit, voilà le résultat de 30 années de néolibéralisme.

    Pour avoir un avenir, il faudra s’organiser pour lutter contre ce système basé sur la course aux profits au bénéfice d’une petite minorité. C’est pourquoi, nous avons mis sur pied les premiers comités d’EGA dans les écoles secondaires. Avec ceux-ci, nous avons mener des actions à Anvers contre l’interdiction du port du voile dans les écoles et contre le racisme. A Bruxelles, EGA-secondaire joue un rôle actifs parmi les élèves pour organiser la solidarité avec les enseignants et défendre plus de moyens publics pour l’enseignement. Les meetings d’ouverture des Étudiants de Gauche Actifs – supérieur: "Marx avait raison: Le capitalisme ne fonctionne pas!" ont rencontré un énorme succès. Plus de 300 étudiants ont participé à ces meetings dans 9 universités. Cela illustre le regain d’intérêt pour le marxisme parmi une couche significative de jeunes qui, au-delà de remettre en cause le capitalisme, met en avant la nécessité d’une alternative socialiste.

    Ne reste pas de côté, participe à la conférence nationale d’EGA secondaire et supérieur le samedi 24 octobre matin de 10h30 à 13h. Des dizaines d’étudiants de toutes la Belgique s’y retrouverons pour échanger leurs expériences et débattre des campagnes à mener. Un orateur des Socialist Students d’Angleterre sera également présent pour présenter la campagne «Youth Fight For Jobs».

    La conférence d’EGA sera suivie par le weekend de débats et de discutions: Socialisme 2009 organisé par le PSL les 24 et 25 octobre. De nombreux ateliers y seront consacré aux jeunes comme par exemple: "Les contre-réformes dans l’enseignement en Communauté française et en Communauté flamande. Comment organiser la lutte?", "Mc jobs: est-ce l’avenir de la jeune génération?" et "Marx is back, construire un mouvement de jeunes anti-capitaliste."

    La conférence se déroulera à Bruxelles au centre "Kriekelaar" (rue gallait, 1030 bxl – près de la gare du Nord). plus infos: 02/345 61 81 ou 0472 299 192.

    Inscris-toi vite à cette conférence et au weekend socialisme 2009 via ega@gauche.be ou socialisme 2009@socialisme.be. (prix étudiants: 8€ en prévente (10€ sur place) pour le week-end et 5€ pour 1 jour en prévente (6€ sur place).

  • Des néo-nazis essayent en vain de bloquer une réunion des Etudiants de Gauche Actifs

    Anvers: Charge violente repoussée

    Ce jeudi 8 octobre au soir, un petit groupe de néo-nazis a essayent d’empêcher la tenue d’une réunion d’EGA. Leur charge a été stoppée par un groupe combatif de jeunes de gauche. Cet acte d’extrême-droite était le fait d’un groupe qui s’appelle les “camarades autonomes”, un nom qu’utilise le NSV – l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang – pour commettre des actions violentes.

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    Communiqué de presse des Étudiants de Gauche Actifs / Actief Linkse Studenten

    L’atmosphère était particulièrement tendue à l’université d’Anvers ces derniers jours: l’extrême-droite avait publiquement physiquement menacé une réunion de jeunes de gauche. Les Étudiants de Gauche Actifs avaient été indignés.

    Ainsi, une réunion publique d’EGA au sujet de la crise du capitalisme et de la réponse marxiste face à celle-ci a été victime de la violence orchestrée par l’extrême-droite.

    Un groupe qui s’appelle les “Camarades Autonomes” (mais qui en fait est composé de membres du NSV, le groupe étudiant du Vlaams Belang) avait annoncé qu’ils prévoyaient d’empêcher la tenue de la réunion d’EGA. C’était selon leurs propres dires en représailles de l’interdiction, de la part de l’université, du meeting du NSV qui devait accueillir le dirigeant d’extrême-droite britannique Nick Griffin, condamné pour négationnisme et racisme.

    Ce 8 octobre, EGA avait choisi de repousser et de bloquer cette attaque. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait; nous nous sommes physiquement défendus et avons littéralement dû nous battre pour repousser la charge d’une vingtaine de néo-nazis. En définitive, l’attaque a été manquée et les néo-nazis ont dû battre en retraite, notre prépondérance numérique était trop forte.

    Cette violence, une première à l’Université d’Anvers. Il est assez étrange de remarquer que la police n’est intervenue qu’après que la charge ait été repoussée, et simplement pour un contrôle d’identité. Visiblement, le fait qu’un groupe de jeunes cagoulés attaque une réunion étudiante n’est pas considéré comme un danger. Pourtant, plus tôt dans l’année, un meeting n’avait déjà pas pu se tenir suite à une action similaire et cette attaque avait été publiquement annoncée.

    Les Étudiants de Gauche Actifs dénoncent cette violence et veulent y répondre, mais pas avec la terreur et la violence, qui sont les méthodes de l’extrême-droite. Nous voulons informer et mobiliser les étudiants et les membres du personnel de l’université.
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    EGA-Anvers a mené campagne durant plusieurs jours à l’université pour son meeting d’ouverture au sujet de la crise capitaliste et de la réponse marxiste à celle-ci. Les réactions parmi les étudiants étaient positives, une certaine polarisation s’est même développée, avec un nombre croissant d’étudiants prenant ouvertement position pour les idées du marxisme. Nous avions déjà pu remarquer l’ouverture pour ces idées à l’occasion des autres meetings d’ouverture dans les autres universités du pays et il n’en a pas été différemment à Anvers puisqu’environ 70 personnes ont participé au meeting (dont une quinzaine qui a dû rester dehors pour protéger le meeting).

    Les néo-nazis chargent

    la présence d’une organisation étudiante combative de gauche à l’université d’Anvers était déjà une horreur aux yeux de petites groupes d’extrême-droite. De plus, le NSV, le cercle étudiant du Vlaams Belang, n’avait pas pu organiser son meeting avec le dirigeant de l’extrême-droite britannique Nick Griffin. Par la force des choses, le NSV avait dû aller dans une petite salle dans la ville. Quelques personnes du NSV avaient alors affirmé qu’ils essayeraient d’empêcher la tenue de la réunion d’EGA.

    Sous le nom de “Camarades Autonomes”, il a été annoncé qu’il y aurait résistance pour que les “étudiants anversois ne soient pas endoctriné par les positions néo-marxistes d’EGA”. Le “néo” était superflu… Cela rappelait une action qui s’était déroulée plus tôt dans l’année: le 17 mars, un groupe de membres du NSV (là aussi sous le nom de “Camarades Autonomes”) avait soudainement pénétré dans une réunion d’EGA, rendant sa poursuite impossible.

    Nous avions décidé de ne leur donner aucune chance et d’organiser la défense de la réunion. Cela n’a pas été inutile, comme nous avons rapidement pu nous en rendre compte. Un groupe de 15-20 néo-nazis cagoulés ont essayé de rentrer dans le bâtiment. Ce groupe a alors chargé les membres d’EGA présents qui se sont défendus et ont fermé l’entrée. Les néo-nazis ont continué à se battre, et quelques coups les ont forcé à partir.

    Cette attaque clarifie que les jeunes d’extrême-droite sont prêts à recourir à la violence pour imposer leur agenda politique. Cette violence fasciste est inacceptable, et doit être répondue. La police n’est intervenue qu’après la charge, et seulement pour faire un contrôle d’identité. Nous nous demandons si des dommages leurs seront exigés pour les dégâts causés, notamment aux portes d’entrée de l’université. Il est étrange qu’une réaction plus forte n’ait pas été prévue, surtout que l’attaque avait été publiquement annoncée – l’approche très répressive de la criminalité ne touche pas tout le monde de la même manière. La défense des jeunes de gauche a été laissée à ces mêmes jeunes de gauche. Nous nous en souviendrons pour nos prochaines activités à Anvers.

    Les Étudiants de gauche Actifs appellent tous les jeunes à devenir actifs dans la résistance organisée contre l’extrême-droite. Nous n’y arriverons pas avec en nous abaissant à leurs propres méthodes de terreur et de violence, mais mais en faisant parler la force du nombre. Ensemble, on est plus forts, à la fois pour marginaliser leur violence et pour la faire connaître. Dans les couches larges de la population, il n’y a que de la réprobation pour ce genre de comportement asocial.

    Un meeting réussi

    Le meeting était par ailleurs un succès. La participation était bonne (une soixantaine, dont une quinzaine de personnes qui participaient pour la première fois à une réunion de ce type) et les trois orateurs, Thomas, Silke et Jarmo, des étudiants d’Anvers, ont pu faire leurs interventions pour lancer la discussion.

    La discussion avec la salle a porté sur de nombreux sujets, de l’interdiction du port du voile au type de révolution dont nous avons besoin. L’ouverture pour les idées et la volonté d’en débattre était grande. Nous trouvons important de les poursuivre autour de divers thèmes: contre le chômage parmi les jeunes, contre l’extrême-droite,…

  • ACTION le 14/10 contre les fonds privés à l’ULB ! NON à la marchandisation de l’enseignement !

    Ça y est, le gouvernement a déjà annoncé de grandes mesures d’austérité dans l’enseignement! Les premières étaient dirigées contre l’enseignement secondaire, lorsque la ministre D. Simonet a annoncé les plans d’économie dans le budget de l’enseignement: Faire travailler les profs plus longtemps pour un même salaire, repousser l’âge de la prépension de 55 à 58 ans, et autres. La réaction a été claire: les enseignants ne laisseront pas passer un tel plan de régression sociale. Bien que la ministre se soit rétractée, elle et sa clique continuent de chercher des pistes pour rétrécir sévèrement ce budget. Pour l’heure, il s’agirait de figer le budget prévu pour l’entretient des écoles et de diminuer le personnel administratif et ouvrier (PAPO) alors que celui-ci est déjà en sous effectif.

    Par Myriam, EGA-ULB

    L’enseignement supérieur ne sera pas non plus épargné. En effet, à cette mesure s’est ajouté le plan d’économies dans les universités: les 30 millions d’€ obtenus en 2004 par la lutte des hautes écoles pour le refinancement de l’enseignement supérieur devaient être distribués sur 8 ans, ils seront distribués sur 15 ans, ce qui revient à réduire le refinancement de moitié. Pour y répondre notre cher recteur Vinke propose de faire appel au privé. Ainsi, il vient de mettre sur pieds une « fondation d’utilité publique » (quel joli mot fourre-tout) dont le rôle sera de trouver des mécènes privés pour financer l’ULB.

    Ce à quoi on assiste n’est rien de moins que la conséquence économique prévue par le processus de Bologne, conséquence que l’on avait déjà dénoncée depuis longtemps: une marchandisation progressive de l’enseignement et des coûts de plus en plus importants pour les étudiants.

    Pour rappel, en 2003, lors de la mise en place du processus de Bologne avec le système master-bachelor, nous avions dénoncé que derrière l’harmonisation européenne se cachait une volonté de rendre les universités élitistes et concurrentielles à l’instar des pays européens dans lesquels le processus de Bologne s’applique déjà depuis plusieurs années, comme en Angleterre (où l’étudiant commence sa carrière avec une dette moyenne de 22 150€ contractée pour pouvoir payer ses études) ou aux Pays-Bas (où le minerval peut atteindre les 7000€). L’idée sous-jacente est de rendre les universités indépendantes du financement public et concurrentes entre elles. Pour se faire, 2 solutions se présentent: prendre de l’argent dans les poches des étudiants et faire appel aux fonds privés, ce qui ne se fera jamais sans contrepartie: les diplômes devraient répondre aux besoins et exigences du marché. Ainsi, les cours seraient vus en terme de rentabilité et les facultés inintéressantes pour les entreprises, comme Philo&Lettres, se verraient sous financées.

    EGA s’est déjà battu contre la privatisation des cafés et restaurants appartenant à l’ULB il y a quelques années et plus récemment contre celle des kots et de certains terrains. Ces mesures régressives qui sont tout de même passées (faute d’un mouvement large de la communauté universitaire) ont pour conséquence des conditions de travail et des statuts plus précaires pour les membres du personnel, une baisse de qualité du service et une augmentation drastique des coûts pour les étudiants. Le minerval, quant à lui, augmente constamment. Voilà les effets d’un tel processus: des universités d’élite inabordables financièrement sauf pour une minorité riche ou pour des étudiants prêts à se surendetter; et d’autres universités « poubelles » délaissées par le privé et dont le diplôme ne vaudra rien sur le marché de l’emploi.

    C’est dans ce processus que s’inscrivent les mesures prises par le gouvernement et la réponse de notre recteur qui, comme son prédécesseur, s’est déjà porté garant de la bonne mise en place du processus de Bologne pour son université. En effet, tous deux ont déjà annoncé leur volonté de placer l’ULB parmi les universités les plus prestigieuses d’Europe, ce qui ne peut se faire que par le biais de la marchandisation et de l’augmentation du minerval. Les conséquences ne peuvent être que dramatique pour les étudiants, dont la majorité doit déjà travailler pour payer ses études (selon une étude, 1 an à l’université coûte déjà plus de 10 000€ par étudiant).

    Nous ne pouvons laisser faire sans réagir. Dans d’autres pays d’Europe, des luttes importantes ont pris place contre ce processus: en France en Espagne, en Italie, etc. Nous sommes d’ailleurs impliqués dans la campagne Respact pour la diminution du coût des études. Mais seule une lutte d’ampleur généralisée à tout l’enseignement supérieur, et plus largement, à l’ensemble des services publics, qui sont tous peu à peu détricotés, pourra stopper cette machine de destruction massive de nos acquis sociaux.

    C’est pourquoi nous organisons une action de protestation contre la mise en place de cette fondation d’utilité publique par le recteur, qui ne remet pas en cause le problème du financement public qui se réduit comme une peau de chagrin. Cette action est aussi une action de solidarité avec les travailleurs et syndicats de l’enseignement secondaire, qui n’acceptent pas l’austérité du gouvernement.

    Rendez-vous donc pour une première action le MERCREDI 14 octobre devant les marches du foyer à 12h30.


    Quelques citations pour illustrer nos propos:

    Janvier 89, table ronde des industriels européens publie un rapport intitulé: «Éducation et compétence en Europe» dans lequel ils expriment leur volonté de rénover le système éducatif: ils déplorent que «l’industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés», que «les enseignants ont une compréhension insuffisante de l’environnement économique, des affaires et de la notion de profit», ils peuvent aujourd’hui s’estimer heureux..

    Rapport de l’OCDE: «Les étudiants deviennent des clients et les établissements (des écoles et des universités) des concurrents luttant pour obtenir une part du marché.. Les établissements sont incités à se comporter comme des entreprises et à considérer qu’ils ont pour mission de réagir à l’évolution de la demande des programmes d’étude. Les étudiants doivent payer tout ou une partie de leurs cours, ce qui vise à imposer la discipline de marché aux producteurs de cours.»

    «Les pouvoirs publics n’auront pus qu’à assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres continueront de progresser»

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