Category: Transports publics

  • BM&S: Après plus de 8 semaines de grève, il est temps de frapper plus fort!

    elisa_BMS
    Photo : Elisa Rigo

    Une bonne centaine de personnes ont répondu présent ce vendredi à l’appel des ouvriers de BM&S et de leur comité de soutien pour une action devant les bureaux de Cornu, administrateur délégué à la SNCB. De nombreux secteurs syndicaux tant privés que publics étaient représentés. L’ambiance était combative, et de nombreux slogans tels que “Ce n’est pas la SNCB qu’il faut privatiser, mais les 5 ouvriers qu’il faut réintégrer” ou encore “Une seule solution: la réintégration!”, etc. se sont fait entendre.

    Par Laure (Bruxelles)

    Jo Cornu a fait une fois de plus l’autruche concernant la réintégration des 5 ouvriers sur le site de Schaerbeek. Prétextant qu’il n’avait rien contre, et que ce n’était pas en son pouvoir, il s’est simplement défilé omettant de préciser qu’il se foutait éperdument du sort que réserve la sous-traitance à ses salariés sur les sites des chemins de fer belges.

    Alors qu’ils en sont à leur 9eme semaine de grève, les ouvriers ont plus que jamais besoin de passer à l’action puisque visiblement, l’arrêt du travail ne suffit pas à faire plier leur patron voyou.

    Seule une lutte élargie de l’ensemble des nettoyeurs des trains et des cheminots contre la sous traitance et ses dérives, mais aussi contre les plans d’austérité qui menacent sévèrement l’ensemble des conditions des cheminots, pourront amener une victoire aux courageux grévistes.

    Il faut que la solidarité en paroles des différentes centrales de la FGTB se transforme en véritable plan d’actions concrètes pour faire gagner les grévistes de BM&S et réintégrer les 5 ouvriers! Une victoire pour eux seraient une victoire pour tous!

    – TOUS ENSEMBLE, SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S!
    – POUR LA REINTEGRATION IMMEDIATE DES 5 OUVRIERS, DELEGUES ET INTERIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES!
    – POUR LA REINTEGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB!
    – MEME TRAVAIL, MEMES SALAIRES, MEMES COMBATS!
    – STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS!

    Photos : PPICS

  • [PHOTOS] Piquet filtrant chez BM&S

    A Bruxelles, les ouvriers de BM&S entrent dans leur 8e semaine de grève. Cette semaine, plusieurs actions de solidarité sont prévues (voir l’appel du comité de soutien), dont un piquet filtrant qui s’est tenu hier. Voici ci-dessous quelques photos de PPICS.

  • Solidarité avec les travailleurs en lutte de BM&S à Schaerbeek!

    ConcentrationSyndicalePPICS01Depuis le 21 août, les ouvriers de la société de nettoyage BM&S sont en grève. Ils exigent la réintégration de 5 de leurs collègues injustement licenciés dont 2 délégués FGTB. La société BM&S est une société qui sous-traite le service de nettoyage des trains à la SNCB.

    Par le comité de soutien des ouvriers de BM&S

    Lorsque la grève a commencé, la direction n’a rien voulu entendre. Pire, elle a engagé 8 intérimaires sous CDD d’un mois pour être dans son droit et tenté de remplacer les grévistes. Ce que la justice a par la suite dénoncé dans le jugement du Tribunal de Première Instance de Bruxelles où il est indiqué que la firme BM&S avait tenté « d’amener des briseurs de grève (… )» et « essayé d’instrumentaliser l’huissier de justice et d’induire en erreur le Président de ce tribunal sur les véritables circonstances des faits ». Depuis lors, les patrons de BM&S ne veulent rien concéder. Ils en sont aujourd’hui à leur 8eme semaine de grève.

    Le combat de ces hommes pour sauver l’emploi de leurs collègues est un exemple de résistance. Les attaques auxquelles ils font face, que cela soit les licenciements abusifs ou les tentatives de casser leur grève, montrent à quel point le patronat est déterminé pour casser le droit du travail et toute forme de résistance à ses plans.

    Le futur gouvernement se prépare, lui aussi, à remettre en cause nos droits, il l’annonce déjà par sa volonté d’instaurer un service minimum dans les transports et de couper dans les budgets publics. Or, les privatisations progressives de nombreux pans des services publics permettent de casser les conditions de travail, les normes salariales, et de diviser les travailleurs en des entités plus petites et donc a priori plus maitrisables.

    Dans un tel contexte, nous devons nous serrer les coudes et soutenir toute initiative qui vise à résister face à de telles attaques. Nous devons lutter pour nos droits, nos emplois et nos services publics.

    Cette lutte n’est pas seulement la leur, elle est aussi la nôtre. Défendre leurs emplois, c’est défendre nos emplois ! Défendre les délégués violemment licenciés, c’est défendre nos droits syndicaux ! Les soutenir, c’est aussi marquer notre désaccord avec une politique qui privatise les services publics et casse les conditions de travail et les droits des travailleurs ! Si nous laissons les patrons voyous faire la loi sans résistance, nous laissons la porte ouverte pour que demain, ils soient plus nombreux et que très vite ça soit notre tour !

    C’est pourquoi, nous les soutenons pleinement dans leur combat et nous vous invitons tous à en faire autant.

    Ce combat concerne tous les travailleurs et également ceux des services publics. Malgré que la SNCB ait décidé de sous-traiter le service de nettoyage des trains, ce service est un service de la SNCB et doit le rester. Les ouvriers doivent donc, comme leurs collègues cheminots, être employés sous les mêmes conditions, en tant que travailleurs des services publics. Il s’agit bel et bien de préserver des emplois publics !

    Rappelons ici les motions de soutien aux grévistes de BM&S qui ont été votées et approuvées aux congrès de la FGTB de Bruxelles (le 17/9/14) et de la FGTB Wallonne (le 18/9/14) afin de solliciter les militants syndicaux de tous les secteurs de la FGTB à être solidaires avec les 14 ouvriers de BM&S en lutte.

    IL EST DONC TEMPS DE METTRE NOTRE SOUTIEN EN PRATIQUE ! SOYONS NOMBREUX ET SOLIDAIRES A LEURS PROCHAINES ACTIONS !

    RENDEZ-VOUS :

    – LUNDI 13/10: au piquet à 7h Rampe du Lion à Schaerbeek (près de la gare)
    – VENDREDI 17/10: Grand Rassemblement devant les bureaux de l’Administrateur Délégué de la SNCB, au bâtiment Delta gare du midi, à partir de 7h30.

    Rejoignez le comité de soutien (soutiengrevebms@gmail.com), rendez leur visite au piquet organisé tous les jours, de 7H à +/- 15H, Rampe du Lion à Schaerbeek (près de la gare) et/ou faites un don sur le compte de la CGSP Cheminot, qui organise une collecte de soutien financier aux grévistes et leur famille, sur le compte BE20 0682 1834 9956 en indiquant la mention “Solidarité BM&S”.

    – TOUS ENSEMBLE, SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S !
    – POUR LA REINTEGRATION IMMEDIATE DES 5 OUVRIERS, DELEGUES ET INTERIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES !
    – POUR LA REINTEGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB !
    – MEME TRAVAIL, MEMES SALAIRES, MEMES COMBATS !
    – STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !

    Vous pouvez signer la pétition sur Avaaz.org

  • Pétition pour la réintégration des 5 ouvriers de BM&S!

    ConcentrationSyndicalePPICS01Pourquoi c’est important

    Parce que leur lutte symbolise celle contre une société qui privatise petit à petit l’ensemble de ses services publiques au détriment des conditions de travail et des salaires de ses salariés, et au détriment de la qualité et du prix des services rendus à la population.

    Parce que ce qui leur arrive à eux aujourd’hui, peut nous arriver demain si on ne réagit pas.

    – TOUS ENSEMBLES SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S !
    – POUR LA RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DES 5 OUVRIERS, DÉLÉGUÉS ET INTÉRIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES !
    – POUR LA RÉINTÉGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB !
    – MÊME TRAVAIL, MÊMES SALAIRES, MÊME COMBAT !
    – STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !

    Nous vous invitons, si ce n’est déjà fait, à les soutenir également, en allant les rencontrer à leur piquet (au dépôt de la gare de schaerbeek) et/ou en versant un don de solidarité aux travailleurs et à leurs familles pour leur permettre de tenir bon via la collecte organisée par la CGSP cheminots de Bruxelles : sur le compte BE20 0682 1834 9956 en indiquant la mention «Solidarité BM&S ».

    => Pétition

  • Nous sommes tous des ouvriers de BM&S !

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    Visite de solidarité, notamment de membres du PSL, au piquet. Photo : PPICS

    Ce jeudi 25 septembre était une journée noire pour les ouvriers de BM&S. Non seulement ils entamaient leur 6ème semaine de grève – avec tout ce que cela comprend de fatigue morale et physique – mais en plus, la direction se jouait d’eux avec le plus grand mépris.

    Par Laure (Bruxelles)

    En effet, si on revient une semaine en arrière, le moral était regonflé par le rassemblement de soutien, par le soleil mais surtout par l’ouverture que laissait entrevoir la patronne officielle de la société.

    Celle-ci, lors d’une réunion avec la permanente syndicale et les délégués grévistes, avait sous-entendu qu’il était envisageable d’imaginer la réintégration des 5 travailleurs, mais qu’elle préférait en discuter plus sérieusement avec eux le mardi suivant.

    Le dit jour, la direction s’amusait à nouveau avec les nerfs des grévistes en les baladant d’une heure de rendez-vous à une autre, pour finalement reporter leur décision au jeudi suivant. L’indifférence et la suffisance avec laquelle les patrons de BM&S les considéraient étaient déjà une épreuve pour les grévistes en colère.

    Mais le coup de massue est tombé le jeudi, lorsque la direction a annoncé avec son plus grand sourire, que plus rien ne lui importait puisque le contrat d’essai avec la SNCB s’était conclu par un contrat définitif valable 4 ans. Maintenant, les ouvriers pouvaient continuer leur grève s’il leur chantait, la réintégration n’était plus à l’ordre du jour.

    Depuis lors, les ouvriers, bien qu’encore sous le choc de cette annonce, continuent de se battre et cherchent du soutien auprès de leurs collègues cheminots ainsi que de l’ensemble des salariés touchés par leur lutte.

    Le combat de ces ouvriers est évidemment un exemple en termes de courage et de détermination. Mais il est surtout emblématique des luttes à venir qu’il faudra, et qu’il faut déjà, mener contre ces patrons voyous pour qui la course aux profits justifie tous les coups.

    La société BM&S, malgré toutes ses casseroles (des dettes de plus de 150 000€ auprès de plusieurs boites, le recours à des licenciements illégaux, à des casseurs de grève, …) a signé avec la SNCB, sans doute parce qu’elle propose des prix défiant toute concurrence (elle est à 40% moins chère que la précédente).

    C’est l’illustration même des grandes dérives de la privatisation des services publics, qui pousse des entreprises comme la SNCB à choisir le plus offrant, quel que soit le traitement et le salaire qu’il réserve à ses employés. Et l’exemple de BM&S n’est malheureusement pas le premier cas scandaleux de sous-traitance à la SNCB.

    Rappelons-nous le scandale de la société GOM dans le nettoyage des gares qui exploitaient des sans papiers pour des salaires de misère dans des conditions de travail intolérables.

    C’est pourquoi, il faut en finir avec la sous traitance. C’est d’ailleurs une revendication que portent de nombreux cheminots. Mais pour qu’une telle revendication puisse réellement prendre forme, alors qu’à l’heure actuelle l’ensemble de nos services publics sont menacés, il faudrait une campagne d’information auprès de l’ensemble des usagers ainsi qu’un plan d’action démocratiquement élaboré par l’ensemble des cheminots.

    Les capitalistes, eux, ne se gênent pas pour utiliser la manière forte afin de nous faire avaler la violence sociale qu’ils nous imposent pour gonfler leurs profits. Nous ne devrions pas hésiter, nous aussi, à utiliser les grands moyens pour montrer que sans nous, leurs profits ne sont rien.

    Les ouvriers de BM&S ont décidé de ne pas courber l’échine, de ne pas se laisser faire. Des motions de solidarité ont été votés tant par la FGTB de Bruxelles que par la FGTB wallonne. Il est temps de traduire ces motions par des actions concrètes en organisant dès aujourd’hui un mouvement de solidarité. Ce n’est que par ce biais que les travailleurs de BM&S pourront se faire entendre et obtenir satisfaction.

    La SNCB et BM&S ne veulent rien savoir ? Alors faisons leur comprendre, parce que demain, c’est à nous que ça arrivera !

    Une victoire pour les salariés de BM&S serait une victoire pour tous les travailleurs ! Nous sommes tous des ouvriers de BM&S !

    Nous vous invitons, si ce n’est déjà fait, à les soutenir également, en allant les RENCONTRER à leur piquet (au dépôt de la gare de schaerbeek) et/ou en versant un don de solidarité aux travailleurs et à leurs familles pour leur permettre de tenir bon via la collecte organisée par la CGSP cheminots de Bruxelles : sur le compte BE20 0682 1834 9956 en indiquant la mention « Solidarité BM&S ».

    – TOUS ENSEMBLES SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S !
    – POUR LA RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DES 5 OUVRIERS, DÉLÉGUÉS ET INTÉRIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES !
    – POUR LA RÉINTÉGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB !
    – MÊME TRAVAIL, MÊMES SALAIRES, MÊME COMBAT !
    – STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !
    – POUR UN SYNDICAT COMBATIF QUI DÉFENDE RÉELLEMENT LES TRAVAILLEURS !

  • BMS : Des ouvriers debouts

    12 Septembre 2014 : Cela fait trois semaines que les ouvriers de BMS sont en grève pour la réintégration de 5 de leurs collègues. Le Collectif Krasnyi a réalisé une intéressante vidéo où divers grévistes témoignent de leur lutte.

  • 1-0 : pour les grévistes de BM&S !

    Photo : Collectif Krasnyi

    Lundi 8 septembre, le tribunal de Bruxelles a rendu son verdict en faveur des ouvriers BM&S du site SNCB de Schaerbeek concernant le conflit qui les oppose à la société de nettoyage qui les engage. C’est une première victoire pour les travailleurs en bras de fer avec leur direction depuis le 21 août. Mais leur combat n’est pas terminé.

    Par Laure (Bruxelles)

    Pour rappel, les salariés ont entamé une grève il y a 3 semaines pour s’opposer au licenciement de leurs deux délégués syndicaux et de trois de leurs collègues intérimaires. Dès lors, la direction de la firme a pu obtenir une ordonnance qui condamnait les grévistes à 500€ d’amende par jour (voir nos anciens articles sur le sujet). Les ouvriers ont immédiatement fait appel à cette ordonnance, tout en tenant bon face aux différentes tentatives de leur hiérarchie pour briser le piquet de grève et envoyer des intérimaires travailler à leur place.

    Lundi, le tribunal de première instance donnait tort à la direction, et raison aux ouvriers. Le juge a estimé que BM&S avait tenté d’introduire des briseurs de grève et d’abuser le tribunal en engageant des intérimaires sous CDD pour remplacer les grévistes et casser la grève. Or, selon la convention collective 108 du 16 juillet 2013, il est interdit de faire appel à des intérimaires en cas de grève. Le patron voyou de BM&S a donc été pris à son propre piège, et sera sans doute lui-même condamné pour cette usurpation.

    Cette victoire ne concerne pas uniquement les 14 ouvriers en grève. Elle est toute aussi importante pour les salariés qui demain voudront se mettre en grève et qui devront faire face à la même hargne et à la même arrogance de la part de leur direction.

    Mais le combat ne s’arrête pas là. Les ouvriers sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur lutte qui vise avant toute chose à faire réintégrer leurs 5 collègues avec de vrais contrats.

    Et comme toute grève est éprouvante moralement mais aussi financièrement, nous vous invitons à les soutenir en allant les rencontrer à leur piquet (au dépôt de la gare de schaerbeek) et/ou en versant un don de solidarité aux travailleurs et à leurs familles pour leur permettre de tenir bon via la collecte organisée par la CGSP cheminots de Bruxelles : sur le compte BE20 0682 1834 9956 en indiquant la mention “Solidarité BM&S”.

    – TOUS ENSEMBLES SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S !

    – POUR LA RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DES 5 OUVRIERS, DÉLÉGUÉS ET INTÉRIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES !

    – POUR LA RÉINTÉGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB !

    – MÊME TRAVAIL, MÊMES SALAIRES, MÊME COMBAT !

    – STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !

  • EGA avec les ouvriers de BM&S: la solidarité en action !

    BMS_EGA01La société BM&S remplace depuis le 1er avril une autre société sous-traitant le service de nettoyage des trains à la SNCB (illustration d’une politique de privatisation progressive des services publics dans laquelle la SNCB s’inscrit depuis de nombreuses années). Les ouvriers, fraichement salariés de BM&S, travaillaient depuis des années pour différents employeurs mais toujours au service de la SNCB. Depuis maintenant 17 jours, les ouvriers du site de Schaerbeek ont entamé une grève pour protester contre des promesses non-tenues envers les intérimaires de la boite et contre le licenciement de deux délégués syndicaux, jugés trop dérangeants par la direction. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) sont allés à leur rencontre ce matin.

    Interview d’un délégué

    Pouvez-vous nous expliquer pourquoi les ouvriers sont en grève aujourd’hui ?

    BM&S a décidé de licencier deux de leurs délégués. Ils ont également décidé de mettre fin aux contrats de 3 intérimaires, sans respecter la procédure. Nous sommes bien conscients ici que laisser passer ça, c’est ouvrir la voie à ce genre de pratique dans toutes les entreprises : dès qu’un délégué ne plaît pas trop à la direction, elle le met dehors !

    Donc pour vous cela va plus loin qu’uniquement BM&S ici à Schaerbeek ?

    BMS_EGA02Oui ! Le même scénario peut avoir lieu dans toutes les entreprises de sous-traitance qu’utilise la SNCB, et même dans d’autres secteurs, ce qui concerne potentiellement des milliers de travailleurs. Chaque appel d’offre de la SNCB se répercute par une diminution du prix d’une quinzaine de pourcents, et c’est la loi du marché qui fait payer cette économie aux travailleurs, en attaquant leurs conditions de travail. Le même schéma peut concerne d’autres secteurs, aussi bien la construction que le nettoyage ou la restauration.

    Comment a réagi la direction face à la grève ?

    La direction de la SNCB a demandé l’ouverture d’une enquête interne pour éclaircir les fausses accusations invoquées contre les délégués, et du matériel a été saisi.

    La direction de BM&S quant à elle a d’abord envoyé un huissier, qui a tenté de casser la grève avec une ordonnance du tribunal, accompagné de 4 agents de police. La police est revenue en force une seconde fois, sans plus de succès face à la détermination des travailleurs.

    Avez-vous pu compter sur beaucoup de solidarité autour de votre lutte ?

    BMS_EGA03Oui, il y avait des gens tous les jours pour nous soutenir. La CGSP-cheminots, le PTB, des militants du PSL (Parti Socialiste de Lutte), les Etudiants de Gauche Actifs aujourd’hui,… beaucoup d’organisations, d’individus et de travailleurs d’autres boites nous ont montré leur solidarité. Cela fait chaud au coeur et cela montre que comme toujours, l’union fait la force ! C’est un chantier de 14 personnes, et malgré ça les gens sont là et soutiennent.


     

    Interview d’un travailleur intérimaire

    Que s’est-il passé exactement avec les intérimaires ici ?

    Lorsque BM&S a eu le contrat de la part de la SNCB pour ce site, la direction a promis de ne pas toucher à l’équipe et d’engager à terme les intérimaires avec un CDI (ndlr: contrat à durée indéterminée). Ensuite la direction a décidé de licencier les trois intérimaires du site. Ils n’ont donc tenu aucune parole, après 15 mois de promesses et de mensonges.

    Pour casser la grève, la direction a envoyé des personnes engagées le jour-même pour un CDD (ndlr: contrat à durée déterminée) d’un mois, qui ne connaissaient ni le site ni le métier ! Après plus d’un an de promesses, il est temps que la direction tienne parole et offre un contrat digne de ce nom aux intérimaires.


    Les Étudiants de Gauche Actifs continueront de soutenir les travailleurs de BM&S en visitant le piquet, faisant parler de l’hypocrisie de la direction et en aidant à mettre sur place une caisse de solidarité. Nous essayons de recréer le lien de solidarité qui existait fortement autrefois, de solidarité entre les travailleurs et les étudiants, pour une lutte commune contre les attaques sur nos droits démocratiques et nos acquis sociaux !

    Si tu veux nous y aider, contacte-nous !

     

  • Résistance exemplaire des ouvriers de BM&S.

    Ce mercredi 03 septembre, les 14 ouvriers de BM&S ont une nouvelle fois réussi à maintenir un arrêt de travail au complet dans leur boite. Un piquet qui résiste malgré des attaques de toutes parts.

    Par Laure (Bruxelles)


    Une action de solidarité avec les travailleurs de BM&S et en défense des libertés syndicales est prévue aujourd’hui à 15h à Bruxelles, face au Tribunal de première instance, chambre néerlandophone (Bâtiment Montesquieu) Rue Quatre Bras n°13.


     

    Petit retour en arrière.

    La société BM&S, remplace depuis le 1er avril, une autre société sous-traitant le service de nettoyage des trains à la SNCB (illustration d’une politique de privatisation progressive des services publics dans laquelle la SNCB s’inscrit depuis de nombreuses années). Les ouvriers, fraichement salariés de BM&S, travaillent depuis des années pour différents employeurs mais toujours au service de la SNCB.

    Lorsque leur nouvelle direction s’est pointée, elle leur a promis de ne pas toucher aux contrats et de rapidement engager les trois intérimaires alors présents, procédure normale après plus d’un an et demi de loyaux services aux côtés de leurs collègues.

    Quand les deux délégués ont regardé de plus près aux contrats et ont commencé à pointer du doigt des éléments pas clairs mais surtout de fausses promesses concernant leurs collègues intérimaires, la direction de BM&S a fait mouche et a tout de suite contre-attaqué en leur portant de fausses accusations pour les discréditer.

    Ainsi, mi-août, alors que l’un d’eux était en vacances, la direction a voulu elle-même faire le nettoyage. Elle les a alors licenciés pour fautes graves sans aucune forme de procès, et a fait de même pour les trois intérimaires. Le même jour, elle engageait 8 nouveaux intérimaires, sans doute pour renouveler une équipe qui, selon elle, commençait à un peu trop bien se connaitre.

    Le 21 aout, après cette annonce, les travailleurs solidaires sont directement entrés en grève pour soutenir leurs collègues et les faire immédiatement réintégrer. La direction n’a rien voulu entendre. Pire, elle engagea les 8 intérimaires sous CDD d’un mois pour être dans son droit, et tenter de remplacer les grévistes. Pour ce faire, elle envoyait un huissier et 40 candidats au travail pour intimider ces derniers et les forcer à céder leur place.

    Heureusement, les ouvriers ne sont pas dupes et grâce à la solidarité de personnes venues les soutenir, et grâce à leur détermination, personne n’a pu entrer travailler ce jour-là.

    Le lendemain, la direction proposait des négociations pour le lundi suivant, les travailleurs ont alors accepté et levèrent le piquet. Seulement, la contrepartie n’en était pas une et il n’était pas question pour leur hiérarchie de réintégrer leurs 5 collègues. Alors, fidèles à leur mot d’ordre de n’arrêter la grève que quand ils auraient obtenus satisfaction, les ouvriers ont directement repris leur grève.

    En même temps, un jugement inédit était rendu, infligeant une astreinte de 10 000€ à la ville de Bruxelles et à la commune de Schaerbeek si elle ne faisait pas imposer par la police la levée du piquet de grève.

    Ce mercredi 03 septembre, la direction a de nouveau fait irruption au piquet armée cette fois-ci d’un huissier, et de trois fourgons de police, déterminée à faire travailler les CDD qu’elle avait mobilisés.

    Et contrairement à ce que l’on pouvait lire dans la presse bourgeoise, aucun des ouvriers ne s’est mis dans son tort face à la loi, bien que terriblement injuste à l’égard de leur droit de grève. Seulement, après discussions avec leurs collègues non-grévistes et les forces de l’ordre, ils ont réussi une nouvelle fois à les faire reculer.

    Le piquet a repris aujourd’hui, et les travailleurs se rassembleront au palais de justice. Ils y font appel de la première ordonnance leur imposant la levée du piquet de grève.

    Les leçons de cette lutte qui n’est pas finie.

    Tout d’abord, les attaques auxquelles font face les travailleurs de BM&S, que cela soit les licenciements abusifs ou les tentatives de casser leur grève, montrent à quel point le patronat est déterminé pour casser le droit du travail et toute forme de résistance face à ses plans.

    La logique dans laquelle sont menées ces attaques s’inscrit d’une part dans cette volonté patronale de réduire les coûts et de se doter d’une main d’œuvre flexible, précaire et surtout docile à souhait. D’autre part, elle s’inscrit dans une politique gouvernementale menée depuis des années par l’ensemble des partis au pouvoir, qui soutiennent cette volonté patronale en lui facilitant la tâche.

    En effet, les privatisations progressives de nombreux pans des services publics permettent de casser les conditions de travail, les normes salariales, et de diviser les travailleurs en des entités plus petites et donc à priori plus maitrisables.

    Ensuite, on assiste depuis des années à des atteintes de plus en plus féroces au droit de grève. En condamnant systématiquement les grévistes par des astreintes faramineuses, en les intimidant par la présence quasi-systématique des forces de l’ordre, en autorisant l’engagement d’autres travailleurs les jours de grèves, la justice montre dans quel camp elle se trouve et s’est toujours trouvé : celui des capitalistes contre les travailleurs.

    Ainsi, la détermination des salariés de BM&S, leur solidarité face à toute épreuve, leur ont donné raison, et ça n’est pas sans mal qu’ils poursuivent leur lutte, décidés à obtenir la réintégration de leurs collègues.

    Nous les soutenons pleinement dans leur combat et nous vous invitons tous à en faire autant. Pour mener à bien leur lutte jusqu’à la victoire, ils ont besoin de soutien. Cette nouvelle lutte chez un sous-traitant de la SNCB (après notamment ISS) pourrait être l’occasion d’un mouvement plus large au sein de l’ensemble des cheminots. D’une part car la scission du groupe en un nombre incalculable de sous traitants est un recul pour les travailleurs (conditions de travail, division,…) mais en plus le groupe connaît un nouveau plan de gestion qui accentue les problèmes et les pénuries. En 10 ans la productivité aurait doublée avec 3000 travailleurs en moins. La direction de la SNCB avec les gouvernements successifs prépare la privatisation complète du rail avec les détériorations sur le service, pour les usagers (prix, suppressions de gares et de lignes …) et pour les travailleurs, comme le montre une nouvelle fois BM&S.

    De plus l’attitude de la direction devrait être de nouveau un signal pour le monde du travail : le patronat, d’ailleurs avec le gouvernement kamikaze, se prépare de nouveau et de manière profonde à attaquer les droits syndicaux. Si le recours aux huissiers se généralise, le service minimum s’impose à la SNCB, ce sont les droits et les moyens de luttes de tous les travailleurs qui seront minés.

    Le combat ne s’arrête donc pas là. Le scénario BM&S se répètera tant que les sociétés sous-traitantes continueront de s’enchaîner, se vendant à moindre coût en vendant pour cela la peau de leurs travailleurs. Ce service est un service de la SNCB, les ouvriers doivent donc, comme leurs collègues cheminots, être employés sous les mêmes conditions.

    • TOUS ENSEMBLES SOYONS SOLIDAIRES AVEC LES SALARIES DE BM&S !
    • POUR LA RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DES 5 OUVRIERS, DÉLÉGUÉS ET INTÉRIMAIRES, AVEC DE VRAIS CONTRATS ET DE VRAIS SALAIRES !
    • POUR LA RÉINTÉGRATION DE L’ENSEMBLE DU SERVICE DE NETTOYAGE A LA SNCB !
    • MÊME TRAVAIL, MÊMES SALAIRES, MÊME COMBAT !
    • STOP A LA PRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !
  • Piquet de grève des ouvriers de BM&S

    Vendredi 29 août, les ouvriers de la société BM&S (service de nettoyage sous-traitant pour la SNCB) sont en grève depuis plus d’une semaine suite aux licenciements de 2 délégués syndicaux et 3 intérimaires longue durée.

    Hier, la direction ramenait une armée de travailleurs pour remplacer les grévistes et un huissier de justice pour menacer les grévistes d’une astreinte de 500 euros par infraction constatée.

    Les ouvriers ont tenu bon, et le piquet s’est maintenu, mais cela met une fois de plus en lumière la volonté patronale d’en finir avec le droit de grève.

    N’hésitez pas à venir les soutenir dans leur combat, leur piquet se situe près de la gare de Schaerbeek.

    Reportage de Collectif Krasnyi

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