Category: Transports publics

  • STIB. Tous ensemble pour faire aboutir les revendications!

    Grève de la STIB du 29/10/2004

    La grève réussie de tous les dépôts le 21/10, la grève de Molenbeek mercredi, celle de Haren et de Delta hier, la grève d’aujourd’hui montrent le ras-lebol de TOUS les conducteurs.

    AU DÉTRIMENT DE LA SANTÉ

    Les conducteurs ont raison de se révolter car le manque de personnel, les services coupés, les temps de parcours trop serrés (aggravés par la montée à l’avant), le non respect du break, la remise des horaires de roulement à la dernière minute,… tout cela se fait au détriment de la santé des conducteurs. Les deux récents accidents graves de tram (ligne 44 et 39) ont montré que cela se fait aussi au mépris de la sécurité des passagers. Et malgré tout la direction persiste! Comment expliquer cela?

    GÉRER UN SERVICE PUBLIC SELON UNE LOGIQUE CAPITALISTE?

    Il suffit de lire dans la presse les déclarations rageuses de Flausch contre la grève, pour comprendre. Lui, qui vient du secteur privé, estime qu’il faut gérer un service public comme la STIB selon une logique capitaliste: faire rouler le plus de trams, de bus et de métro possible… avec le moins de personnel possible. Faire de la STIB une entreprise qui rapporte de l’argent, pour avoir ensuite la possibilité de s’associer au secteur privé.

    C’est pour cela que la STIB est aujourd’hui divisée en 3 modes (tram, bus, métro) qui doivent être chacun rentables. C’est la raison de l’instauration de la montée à l’avant dans les bus: augmenter la vente des billets en demandant aux chauffeurs de faire deux métiers à la fois pour un seul salaire. (N’oublions pas que dans le passé il y avait par véhicule un conducteur ET un receveur qui vendait les billets).

    La logique capitaliste vise avant tout à faire de l’argent, et pas à gérer un service public. En réalité il ne faut pas seulement tenir compte du nombre de billets vendus, mais aussi du fait que les transports publics coûtent globalement moins cher à la collectivité que des centaines de milliers de voiture dans les rues de Bruxelles (bouchons, pertes de temps, accidents, pollution).

    C’est pour cela qu’une partie importante des recettes de la STIB doit venir du financement par les pouvoirs publics. A la STIB, la logique capitaliste de Flaush c’est la même que celle des dirigeants de La Poste qui se préparent à un partenariat avec le privé. C’est pour cela qu’ils ont instauré le nouveau système de distribution du courrier (Géoroute) contre lequel protestent tous les facteurs.

    TOUS ENSEMBLE!

    Pour faire aboutir les revendications, il faut l’unité dans la grève. D’abord l’unité entre tous les travailleurs de la STIB, entre les affiliés des trois syndicats. La bonne façon de lutter, c’est la paralysie de tout le réseau par la grève. C’est la seule mesure qui a de l’effet. Le fait que des milliers d’usagers arrivent en retard au boulot exerce une forte pression sur la direction de la STIB qui doit encaisser toutes les réclamations des patrons du privé. (Les usagers qui rouspètent contre la grève sont souvent les premiers à ne pas oser réclamer devant leur patron). Les actions «tarif zéro» ont peu d’effet: rien ne change pour les abonnés, c’est impossible de vérifier si tous les conducteurs appliquent la mesure, c’est peu mobilisateur (cela ne se voit pas), cela n’a aucun effet sur les firmes privées.

    Nous souhaitons que les affiliés de la CSC qui ont voté pour ce mode d’action se rallient à la grève votée par les affiliés de la CGSP.

    PRÉPARONS UNE GREVE DES SERVICES PUBLICS

    La lutte que les postiers mènent contre la pénurie de personnel et contre Géoroute, est la même que celle des travailleurs de la STIB: résister à la dégradation des conditions de travail provoquée par la logique capitaliste dans un service public. Or, on ne peut gagner si chacun lutte tout seul dans son coin. On ne peut gagner une grève dépôt par dépôt, bureau de poste par bureau de poste. C’est pourquoi nous proposons que les affiliés de la STIB et de La Poste demandent à leurs syndicats d’organiser des assemblées en commun (éventuellement avec d’autres services publics, comme la SNCB) pour préparer un plan d’action commun des travailleurs des services publics. Ce n’est qu’en généralisant le combat que l’on peut faire aboutir les revendications.

    ON MANQUE DE PERSONNEL

    à la STIB et à La Poste, mais des dizaines de milliers de jeunes sont au chômage. Depuis quelques mois le gouvernement organise une chasse aux chômeurs (en commençant par les jeunes) en vue de leur faire accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition (notamment comme intérimaire). Cette chasse aux chômeurs ne vise pas seulement les chômeurs: c’est une attaque contre tous les travailleurs car ce sont les conditions de travail de tous qui vont se dégrader. C’est pourquoi, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, nous avons pris l’initiative d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars prochain. Pour faire de cette Marche un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les écoles et dans les entreprises.

    Pourquoi pas à la STIB? Si vous êtes intéressé, prenez contact avec nous.

  • STIB: Le ras-le-bol des conducteurs

    Lundi 13 septembre au petit matin, les chauffeurs de bus du dépôt de Haren ont arrêté spontanément le travail. Normalement les conducteurs doivent recevoir leur feuille horaire de roulement de 2 semaines cinq jours à l’avance. Mais régulièrement ils ne la reçoivent que le jour même! C’est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Car beaucoup de conducteurs sont à bout: les temps de parcours imposés sont trop serrés. Souvent ils n’ont plus le temps de prendre leur temps de repos (break).

    Cécile Mangin

    A Haren les chauffeurs ont spontanément refusé de sortir leur bus. Des chauffeurs qui avaient pris leur service plus tôt sont rentrés au dépôt avec leur bus en apprenant qu’il y avait grève. Les autres dépôts n’ont pas suivi le mouvement car les syndicats n’ont pas transmis l’information. La CSC puis la FGTB ont reconnu le mouvement.

    Au piquet tous les problèmes sont ressortis: temps de parcours trop serrés, mauvaise communication avec le dispatching,… La montée des passagers à l’avant et le contrôle des titres de transport par les chauffeurs: cela met les chauffeurs dans le rôle du gendarme (incidents fréquents avec des passagers) et les temps de parcours n’ont pas été adaptés valablement. On constate une augmentation des rapports d’incidents avec des passagers suite à la nouvelle pression mise sur les chauffeurs qui font un double travail: conduire et contrôler.

    La direction de la STIB, sentant que les syndicats étaient débordés par leur base, a vite dépêché sur place deux directeurs. Face à la détermination des chauffeurs, ils ont montré profil bas. Ils ont promis d’examiner la situation dans un groupe de travail avec des représentants syndicaux. La direction de la STIB agit dans une pure logique de rentabilité capitaliste: fixer les temps de parcours au plus serré de manière à parcourir le plus de km possible avec le moins de conducteurs possible. Il est fort probable que ce groupe de travail ne soit qu’un moyen de canaliser la révolte et d’encommissionner le problème des temps de parcours.

    Une chose est sûre: l’arrêt de travail des conducteurs a fait plus pour débloquer la situation que dix réunions de groupes de travail! Mais il faut voir aussi les limites d’une action isolée dans un dépôt: cela permet à la direction d’exploitation de donner quelques minutes en plus à tel trajet en volant quelques minutes à un autre: dépouiller Pierre pour habiller Paul. Seul un mouvement d’ensemble des conducteurs pour obtenir des temps de parcours corrects (qui tiennent compte des difficultés réelles du trajet, des travaux, du respect du temps de break,…) peut imposer une amélioration des conditions de travail de tous les conducteurs.

  • TEC Charleroi. La grève empêche un licenciement

    TEC Charleroi

    LA DIRECTION DU TEC de Charleroi voulait licencier un travailleur malade. Cinq jours de grève du personnel l’ont forcée à reculer.

    Jean Peltier

    Il y a quatre ans, un des chauffeurs a été victime d’un accident de travail. Reclassé comme magasinier, il a fait une rechute au début de l’année. Après 5 mois et 20 jours de congé de maladie, il a voulu reprendre le travail mais le médecin du travail lui a conseillé de prolonger son incapacité. Il a alors dépassé la période de six mois d’absence, ce qui a amené la direction à le licencier.

    Les travailleurs des quatre dépôts de la région de Charleroi ont immédiatement arrêté le travail en solidarité jeudi 5 août. La grève a été active: assemblée le vendredi, suivie d’une manifestation devant le siège social de la société, distribution de tracts sur le marché le dimanche pour informer la population et les travailleurs du privé des motifs de la grève, nouvelle assemblée le lundi. C’est lors de celle-ci que les responsables syndicaux ont annoncé que la direction cédait et que le travailleur serait réintégré.

    C’est un recul important qui a été imposé par le personnel au directeur Gilson. Celui-ci, membre connu du PS, se comporte comme un patron du privé, ne s’intéressant qu’à la rentabilité et se foutant pas mal de la santé des travailleurs. Lorsqu’il était directeur du CPAS de Charleroi, il y avait imposé de nombreux licenciements. Fraîchement arrivé au TEC, il voulait continuer sur sa lancée. Mais il est tombé sur un os. La solidarité active et la lutte décidée sont les meilleures armes pour lutter contre les licenciements.

  • De Lijn. Grève des employés bien suivie

    De Lijn

    Les projets de réforme du directeur général Ingrid Lieten (SP.a) visant à faire passer de nouveaux examens aux employés, provoque de vives réactions de la part des salariés de la société des transports publics.

    Un militant CGSP

    Le 26 juillet, les employés de De Lijn ont massivement fait grève contre ces projets de réforme. En Flandre Occidentale, les chauffeurs ont manifesté leur solidarité en refusant de rouler sans l’accompagnement de contrôleur.

    Le même jour, des délégations des employés de différentes provinces ont rendu visite aux services centraux à Malines pour un entretien avec Mme Lieten, puis à Mol pour discuter avec le président du conseil d’administration.

    Les propositions de réforme démantèlent les réglementations existantes et le statut des employés. Chaque membre du personnel devrait participer à un test de compétence où ses capacités seraient examinées. En théorie, c’est un beau principe: les gens se remettent à niveau si nécessaire. Hélas, en pratique chez De Lijn, on apprend déjà que de nombreuses personnes ne satisfont pas au profil requis à cause de leurs activités syndicales ou sur base des préférences personnelles du comité. Qui n’a pas de bons amis dans le comité doit donc s’attendre à occuper un poste au bas de l’échelle.

    Le fait que chacun doive postuler pour deux postes a pour conséquence que le personnel doit se battre pour deux places afin de s’en assurer une. La finalité est de faire pression sur les salaires et de diviser le personnel lors d’une grève future.

    Les propositions de réformes arrivent au mauvais moment. En effet, un projet d’analyse de toutes les fonctions pour avoir une meilleure vue d’ensemble de la situation est déjà lancé chez De Lijn. Beaucoup d’employés nourrissent l’espoir que cette analyse confirme la valeur de leur travail, requière une meilleure qualification que précédemment et améliore le traitement. Actuellement, il est juste prévu que les traitements actuels se maintiendront et une augmentation n’est évidemment plus envisageable.

    En septembre débuteront de nouvelles négociations entre direction et syndicats, mais les réactions des travailleurs du 26 juillet ont clairement montré qu’un changement des réglementations actuelles sans leur consultation est tout simplement hors de question.

  • Elections sociales. Quand la STIB déraille…

    Elections sociales

    Le 11 et le 18 juin, le tribunal du travail de Bruxelles examinait la demande de rectification du résultat des élections sociales à la STIB introduit par William Caers, chauffeur de bus et délégué CGSP au dépôt de Delta.

    Guy Van Sinoy, Francine Dekoninck, militants CGSP-Bruxelles

    La CGSP a décroché 6 mandats ouvriers au Comité pour la Prévention et la Protection au Travail. Placé par ses responsables syndicaux comme 20e candidat sur 26, William Caers obtint le 5e résultat de la liste. Or, pour déterminer les élus, on additionne aux voix de préférence la répartition de celles non nominatives de la liste, et plus rien ne restait pour la 20e place. William Caers a été élu suppléant et a manqué le mandat effectif de trois voix.

    Si l’ordre d’élection est sans importance pour les effectifs, tous siègeants au CPPT, il est indispensable de connaître celui des suppléants en cas de remplacement.

    Mais le procès verbal du vote et l’avis affiché par la STIB mentionnait effectifs et suppléants dans l’ordre de la liste sans tenir compte des résultats. William Caers est ainsi mentionné comme 5e suppléant, bien qu’il soit 3e. La direction s’est retranchée derrière le programme informatique fourni par Kluwer et affirma que tout était correct. Le secrétaire CGSP, lui, estimait que « ce n’était pas important »! William Caers a donc dû, dans le court délai légal, introduire au tribunal de travail une demande de rectification des résultats.

    L’avocat de la STIB, avouant que William Caers fut élu comme 3e suppléant, insistait sur le fait que le software fourni par Kluwer ne permettait pas un classement des suppléants. Toutefois la STIB était prête à afficher l’ordre des suppléants,… sans mentionner qu’il s’agissait d’un rectificatif.

    De son côté, William Caers s’est appuyé sur l’article 80 de l’AR du 15/ 05/03 qui précise l’ordre de remplacements des effectifs et sur l’article 66 selon lequel l’avis d’affichage doit être clair et précis. La présidente du tribunal, suivant l’avis de l’avocat de la STIB, a condamnéWilliam Caers à payer 102,63 euros de frais de justice!

    Plusieurs questions restent en suspens. Quelle est la liste des entreprises qui ont utilisé ce programme? Faudra-til dans ces entreprises revoir la liste des suppléants? Pourquoi le secrétaire CGSP trouve-t-il cela « peu important »? Pourquoi William Caers doit-il payer plus de 100 euros pour que la loi électorale soit respectée?

  • William Caers, candidat CGSP à la STIB

    William Caers, candidat CGSP à la STIB

    Nous avons interrogé William Caers, conducteur de bus au dépôt Delta, et candidat au CPPT sur la liste CGSP à la STIB pour les prochaines élections sociales.

    Comment se présentent les élections sociales à la STIB et qu’est-ce qui motive ta candidature?

    William Caers: "Ces élections sociales vont se dérouler quelques mois après une grève de 24 heures. L’étincelle qui a mis le feu aux poudres il y a quelques mois était une pr ime accordée uniquement au personnel du métro et dont le montant augmentait très fort pour les haut placés dans la hiérarchie.

    "Mais le mécontentement est plus profond que cette affaire de pr ime. Le personnel doit subir quotidiennement une dégradation continue des conditions de travail: les horaires sont de plus en plus serrés, les conducteurs n’ont plus le temps de souffler, la direction veut nous imposer encore plus de flexibilité. De plus, la scission de la STIB en trois entités (métro, tram, bus) laisse présager une éventuelle privatisation, ou du moins une entrée du secteur privé dans cer taines entités. Les délégués qui sont sur le terrain ressentent fortement ce mécontentement. En étant candidat aux élections sociales, j’entends un peu Interview d’un candidat aux élections sociales être un des porte-parole de la protestation sourde qui vient de la base."

    Sur le plan syndical, comment se présent présente la situation à la STIB?

    William Caers: "Tout dépend d’un dépôt à l’autre: le rapport de forces entre CGSP et CSC , le comportement des délégués, etc. La STIB est une entreprise de plusieurs milliers de travailleurs, avec un seul Conseil d’Entreprise et un seul CPPT, mais la réalité que vivent quotidiennement les travailleurs s’organise autour du dépôt ou de l’atelier (pour les services techniques). Il n’est, par exemple, pas évident pour le délégué d’un dépôt d’être connu par les travailleurs d’un autre dépôt. Je me considère cependant comme candidat pour tous les travailleurs de la STIB et pas seulement pour ceux de Delta. Je défends l’idée d’un syndicalisme qui soit à la fois revendicatif et démocratique. Mais le combat syndical ne se limite pas aux élections sociales. Après les élections il faudra s’y mettre pour forger l’unité de tous les travailleurs afin de stopper le rouleau compresseur que la direction a mis en route pour mieux nous exploiter."

  • Pré-accord à la SNCB

    Correspondant

    Un pré-accord est finalement intervenu sur le plan d’entreprise de la SNCB. D’ici 2005 il ne restera plus que 38.000 postes de travail. Il est prévu que les plus de 55 ans pourront partir en prépension à 75% du salaire brut pour les catégories de salaire les plus basses et à 57 ans avec 65% du salaire brut pour les autres catégories. A première vue Karel Vinck, le manager de la SNCB, et les responsables syndicaux sont tombés d’accord.

    Aucun accord n’est encore intervenu sur la flexibilité, les changements du règlement de travail et la reconversion. Ce sera discuté en commission paritaire. Il faudra sans doute attendre après les élections pour l’application de ces mesures.

    Un accord doit encore intervenir sur la scission de la SNCB entre l’infrastructure et l’exploitation du matériel roulant. Pour le personnel il est crucial qu’il y ait des garanties pour le maintien d’un seul statut et d’un même cadre social.

  • STIB: construire le rapport de forces

    Les travailleurs de la STIB (tram, bus et métro bruxellois) et leurs organisations syndicales ont mené deux journées d’actions réussies les 6 et 12 décembre. Le samedi 6 les conducteurs ont fait rouler les bus, trams et rames de métro sans faire payer les passagers. Le vendredi 12 une grève de 24h a paralysé l’ensemble du réseau.

    Guy Van Sinoy

    L’étincelle qui a mis le feu aux poudres est l’arbitraire avec lequel la direction entendait distribuer, de façon inéquitable et uniquement au personnel du métro, une prime de certification (la prime allait de 200 euros à plusieurs milliers d’euros selon que l’on était conducteur de rame ou cadre de haut vol). Rien n’avait été négocié avec les syndicats. Lors des assemblées syndicales préparatoires aux deux journées d’action, la revendication d’une prime égale de 200 euros pour l’ensemble des 6.000 travailleurs de la STIB a émergé.

    Le 12 décembre, aux piquets à l’entrée des différents dépôts, le ras-le-bol des travailleurs éclatait: "La prime de 200 euros, ce n’est pas le plus important. On en marre des conditions de travail qui empirent: un conducteur n’a plus le temps de souffler pendant sa journée de travail. La montée des passagers par l’avant (une mesure qui vient d’être instaurée sur certaines lignes de bus) va faire perdre du temps. Au métro les conducteurs devront prendre leur service directement à l’une ou l’autre station sur le réseau. Jusqu’à présent ils commençaient par pointer au dépôt. Désormais le temps pour se rendre à la station de prise de service ne fera plus partie du temps de travail (surtout si on fait des services coupés) et on n’a plus l’occasion d’avoir le contact avec les collègues au dépôt. De plus il est prévu que l’entretien des nouveaux trams soit confié à des firmes de sous-traitance".

    D’autres sujets revenaient aussi sur le tapis: le mécontentement à propos de la dernière convention signée par les permanents syndicaux et les premiers délégués de dépôt, sans informer les travailleurs et contre l’avis de la majorité des délégués. Le calcul du temps de travail sur une moyenne annuelle va faire perdre des jours de récupération à certains conducteurs et suscite une grande méfiance. L’assurance-groupe auprès d’une compagnie d’assurances privée rencontre aussi une large opposition à la base.

    Au cours des semaines précédant la grève, le MAS/LSP a diffusé simultanément sur quasi l’ensemble des dépôts un bulletin d’information critique réalisé par des travailleurs de la STIB. Il est certain que ce petit bulletin, malgré les conditions modestes dans lesquelles il a été réalisé, a fait réfléchir et a apporté sa pierre au mouvement.

    Mais rien n’est encore gagné. A quelques mois des élections sociales, il faut craindre que les appareils syndicaux n’organisent la surenchère et la division entre syndicats.

    Les travailleurs n’ont que faire des divisions. Ils ont besoin d’unité comme de pain! Des assemblées générales dans les dépôts de tous les travailleurs peuvent souder le personnel et faire reculer les plans de la direction d’aller vers plus de flexibilité et vers une semi privatisation.

  • SNCB: Vinck sabre dans l’emploi

    Les négociations sont en cours entre Vinck et les syndicats. Le plan “Move 2007” est mis de côté et la discussion porte actuellement sur un plan social pour 2004-2005. Même si Vinck est d’accord pour abandonner la date ultimatum de 2007, dans les faits rien ne change dans les plans de restructuration. L’incident sur le nombre exact de licenciements en était une première indication.

    Correspondant

    Vinck parlait de 4.544 emplois en moins pour 2005. Les syndicats auraient compris 5.828. Depuis le mois de mai 2003 (quand le chiffre de 10.000 pertes d’emploi a été avancé pour la première fois) 615 cheminots sont partis en prépension. Si on ajoute ce chiffre aux 4.544 on arrive à plus de 5.000 vers 2005 (ou 10.000 vers 2007).

    La diminution du personnel sera la plus sensible dans l’entretien et dans les gares (3.000 des 4.500 emplois). Cela va sans aucun doute occasionner plus de retard dans les trains. Le 24 octobre on a été confronté au premier gel. Conséquence: une rupture de caténaires à Anvers qui a perturbé tout le trafic ferroviaire, des problèmes d’aiguillages à d’autres endroits, des interférences dans les signalisations et une autre rupture de caténaires. A l’avenir cela sera plutôt la règle que l’exception. Les réparations préventives ne seront plus faites, on réparera le matériel seulement en cas de casse. Il n’y pas assez de temps actuellement pour réparer et entretenir les trains. Presque chaque jour il y a des retards à cause des problèmes techniques. Est-ce qu’on attend une nouvelle catastrophe ferroviaire? Alors que le prix des billets augmentera de 3,6 % en 2004, le service diminue à vue d’oeil.

    Pour le personnel il n’y a aucune sécurité d’emploi. Il y a des négociations avec Mobistar pour racheter B-Telecom, une des seules activités rentables de la SNCB. Le nettoyage des trains et des bâtiments va être sous-traité. Est-ce que B-Cargo va devenir une société privée avec toutes les conséquences pour le personnel? Même en maintenant le même statut pour les cheminots c’est le personnel qui payera la facture. L’Union européenne voudrait introduire, avec la libéralisation du trafic ferroviaire, une augmentation de la durée des journées de travail et une diminution de la durée des temps de repos. Cela se paiera cash sur le plan de la sécurité.

    Pour beaucoup de politiciens flamands, la régionalisation est la solution pour la SNCB. Les régions peuvent depuis peu avancer l’argent pour accélérer vestir 375,8 millions d’euros dans le tunnel de liaison vers le port d’Anvers et 40,9 millions dans la gare de formation à Zeebrugge. Les investissements serviront les entreprises et non les voyageurs.

    Les privatisations et la régionalisation ne sont pas des solutions ni pour les travailleurs de la SNCB ni pour les voyageurs. Ceux-ci doivent avoir leur mot à dire et la possibilité de prendre des décisions concernant les transports publics. Nous devons lutter tous ensemble pour que nos services publics restent à la disposition de la population plutôt qu’à celle des entreprises.

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