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Category: Non-marchand
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Soins de santé: A la mesure du budget ou à la mesure des nécessités?
La colère blanche du non-marchand
Très exactement un an après avoir manifesté à 15.000 à Bruxelles, la colère blanche redescend à nouveau dans les rues le 9 juin. L’an dernier, les syndicats ne sont pas restés sans bouger, au contraire du gouvernement et des employeurs. Les nombreuses actions et grèves n’ont reçu comme réponse qu’une poignée de petites réunions de négociation au niveau flamand, et le gouvernement fédéral s’est contenté d’une politique de diviser-pour-régner. Le gouvernement fédéral, en affaires courantes, prétend ne pas pouvoir prendre de décision dans le secteur des soins de santé mais, par contre, il n’a eu aucun problème à décider de participer à une guerre en Libye.
Par un correspondant
Mener des actions, ça paye ! C’est ce que prouve la nouvelle proposition du gouvernement flamand du 2 mai, après la manifestation réussie du 29 mars. Le budget pluriannuel des secteurs flamands a visiblement été accru, passant de 147 millions d’euros à 210 millions. La manifestation nationale du 9 juin de TOUS les secteurs (y compris francophones, qui n’étaient présents le 29 mars que via une petite délégation plus symbolique qu’autre chose) du non-marchand tombe donc en plein milieu des négociations qui pourraient être conclues fin juin. La pression supplémentaire de la mobilisation ne sera pas de trop. Le résultat des négociations sera connu début juillet.
Une autre preuve du fait que partir en grève est bien utile, est la conclusion de l’accord de protocole du 21 février concernant les 500 équivalents temps plein supplémentaires d’ici 2014 dans le secteur handicap en Flandre, après quelques actions de grève réussies. La pression issue de l’intensification des actions, en temps, en étendue et en force, a poussé le ministre à céder. En 1983, l’encadrement du personnel prévu par la loi a été gelé, et c’est cela qui selon les syndicats conduit à un manque de personnel (actuellement estimé à 2.200 équivalents temps plein). Les 500 emplois supplémentaires promis ne doivent constituer qu’un début mais, sans actions, on en serait resté à une tape amicale sur l’épaule de la part du ministre. En opposition aux secteurs flamands, les secteurs fédéraux (hôpitaux, maisons de repos,…) restent sur leur faim depuis déjà un bon bout de temps. Une solution intermédiaire a été trouvée pour ces secteurs avec un mini-accord (d’une valeur de 50 millions d’euros pour les secteurs public et privé ensemble) pour cette année seulement. Reste à voir dans le courant de cette année si l’on en verra l’application, aussi petit soit-il, car les employeurs freinent des quatre fers.
Les syndicalistes savent bien que si aucune discussion ne commence après la manifestation du 9 juin, des actions plus dures devront être préparées pour septembre afin d’accroitre la pression avec de véritables grèves au lieu de manifestations.
Égoïstes ou utiles à la société ?
Les revendications du personnel ont été rejetées par les gouvernements et les employeurs comme étant trop irréalistes et trop chères. Les médias ont été manipulés grâce à de faux rapports et à des chiffres trafiqués. Le ministre Vandeurzen (CD&V) a déclaré que les syndicats donnent une image tronquée des salaires de départ dans le non-marchand, et qu’une enquête de la KULeuven et de Vacature déclare que le personnel infirmier débutant appartient à la catégorie la mieux payée pour de jeunes diplômés.
Ce que cette étude passe allègrement sous silence, c’est qu’il s’agit d’un salaire incluant les primes de soirée, de nuit, de week-end et les jours fériés. Une étude plus objective, effectuée par le HIVA (Institut de recherche pour le travail et la société) a démontré que les salaires du non-marchand sont en réalité inférieurs de 10,5% en moyenne par rapport à ceux des fonctions équivalentes d’autres secteurs. Pour les employeurs, la solution, c’est de recourir au personnel infirmier polonais. Ne parlons pas encore du salaire et des conditions de travail pour ces employés…
Pour un service national et gratuit de soins de santé
Les gouvernements sont complètements opposés aux associations de patients et aux syndicats. Ils veulent des soins de santé basés sur des budgets d’austérité tandis que le personnel et les patients veulent des soins de santé basés sur leurs besoins. Pour la Banque Nationale de Belgique, les dépenses de soins pour une personne âgée de 70 ans reviendraient en moyenne à 3,5 fois ceux de quelqu’un de 35 ans. A 90 ans, les dépenses seraient 12 fois plus élevées. Le gouvernement aime citer ce type de chiffres, histoire de défendre la nécessité d’économies budgétaires ou pour nous convaincre d’accepter de devoir travailler plus longtemps. Pour les syndicats toutefois, ces chiffres reviennent surtout à dire qu’il faut ajuster les moyens financiers aux besoins du secteur.
Les différents partis politiques veulent s’en prendre à la norme de croissance du budget des soins de santé et sont favorables à une commercialisation accrue du secteur sous prétexte de limiter ainsi les dépenses publiques de la sorte. Les syndicats doivent s’opposer à ces projets et lutter pour un service national et gratuit de soins de santé, sous le contrôle démocratique de la collectivité et duquel serait bannie l’avidité du secteur privé.
Pousser la lutte en avant !
Les revendications du non-marchand sont loin d’être égoïstes, elles sont au contraire on ne peut plus nécessaires à la société. Plus de personnel, plus de moyens, une formation adéquate,… c’est ouvrir la voie à des soins de meilleure qualité pour chacun, et c’est aussi l’une des manières de combattre le chômage chez les jeunes.
Nous avons besoin d’un plan d’action combatif, la manifestation du 9 juin ne doit être ni une simple balade avant les vacances, ni la fin de la lutte. Luttons jusqu’à l’obtention de toutes nos revendications !
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Non-marchand en colère : Il nous faut un plan d’action
Le 26 avril, le front commun syndical du non-marchand a envoyé une lettre au Premier Ministre Yves Leterme afin de lui demander les raisons de l’absence de toute négociation concernant l’accord pluriannuel pour le secteur fédéral de la santé. La lettre déclare : ‘‘En 2011 les partenaires sociaux ont conclu un soi-disant ‘‘mini-accord’’ pour une durée d’une année. (…) Sur divers points, cet accord ne répond pas aux attentes légitimes des travailleurs du secteur fédéral de la santé.’’
Pour les secteurs fédéraux, il n’y a même pas encore d’agenda de négociation. Si la manifestation nationale du 9 juin n’obtient pas de résultat concret, nous aurons à passer à des actions plus dures après les vacances, à l’exemple des grèves dans le secteur handicap en Flandre.
Nous proposons d’élaborer un plan d’action détaillé avec une escalade dans le temps et la portée. Comment construire un tel plan d’action ?
- Organiser des grèves de 24 heures dans un grand hôpital par province, chaque mois à partir de septembre. Ces grèves doivent se faire en front commun syndical et avec des piquets de grève massifs qui peuvent prendre le caractère d’une petite manifestation. Tous les militants de la province peuvent être mobilisés vers ce piquet. Bien sûr, il faut avoir un calendrier précis des grèves depuis le début et donner ce calendrier au gouvernement et aux employeurs, pour qu’il soit clair pour tout le monde que les actions sont sérieuses. Cette méthode a comme avantage de continuer la lutte durant toute une période sans mettre toutes ses cartes sur la table dès le début.
- Si la perspective de grèves mensuelles ne suffit pas pour mettre le gouvernement sous pression, nous pouvons aller vers des grèves de plusieurs hôpitaux par province, à différents jours du mois. Par exemple; grève à l’hôpital A le premier mardi du mois, à l’hôpital B le deuxième mercredi du mois,… C’est possible et a déjà été appliqué dans la précédente ‘‘colère blanche’’ par le SETCA-BHV.
- Une escalade plus développée, avec des actions dans d’autres secteurs, comme les maisons de repos. Cela peut faire partie d’une construction systématique des actions selon un plan d’action.
Les actions pour l’accord précédent se sont arrêtées faute d’un tel plan d’action. Après différentes manifestations, nous avons eu une grève au finish qui, dans la pratique, était plutôt une grève chaotique et sans coordination. Espérons que les dirigeants syndicaux ont tiré les leçons de cette expérience et qu’ils sont prêts à mener avec la base syndicale la discussion sur un plan d’action offensif.
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Accord interprofessionnel: Le non-marchand trinque aussi
Les travailleurs du secteur non-marchand n’ont jamais vraiment été à la fête: des années de gestion néolibérales n’ont certainement pas favorisé le financement d’un secteur souvent jugé encombrant par les tenants du système. Si les patrons du privé surfent sur la crise pour prôner la modération salariale, le même argument est repris la bouche en cœur par nos politiques pour limiter les enveloppes allouées au secteur.
Par Simon (Liège)
Il parait pourtant évident que le secteur non-marchand, au cœur du système de sécurité sociale arraché de haute lutte par les travailleurs, voit son rôle et son importance accrus en période de crise économique. Mais employeurs et décideurs politique ne le voient pas de la même façon et entendent ‘‘prendre leurs responsabilités’’, fragilisant du même coup travailleurs et usagers du secteur.
On se souvient que les travailleurs du non-marchand avaient dû donner de la voix et passer à l’action pour obtenir un mince accord social de la part des gouvernements fédéraux et de ceux des entités fédérées. Cet accord laissait d’ailleurs sur leur faim les travailleurs du secteur de l’insertion socioprofessionnelle (accompagnement de personne qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi) qui ont dénoncé avec force la grande insuffisance des moyens mis à leur disposition. Notamment dans les entreprises de formation par le travail, les travailleurs sont confrontés à une affluence de stagiaires depuis l’intensification de la chasse aux chômeurs… sans que le financement ne suive en conséquence.
Mais les travailleurs du non-marchand n’ont pas fini de trinquer. Les précédents Accords Interprofessionnels (AIP) avaient peu d’incidence sur les négociations des accords sociaux dans le secteur. En effet, les avancées sociales possibles contenues dans les AIP, notamment en matière d’augmentations salariales, étaient largement supérieures à celles concrétisées dans les accords sociaux pluriannuels du non-marchand.
Mais les mesures contenues dans l’AIP 2011-2012 changent la donne. ‘‘L’harmonisation’’ prévue des statuts ouvrier et employé (traduisez ‘‘nivellement par le bas’’) serait particulièrement ressentie dans le secteur. En effet, le non-marchand était jusqu’à présent en pointe dans l’harmonisation vers le haut des statuts: suppression du jour de carence pour les ouvriers du secteur depuis plusieurs années, octroi du salaire mensuel garanti en cas de maladie, octroi des avantages du statut d’employé aux ouvriers, notamment en matière de préavis, après 5 ans d’ancienneté dans les secteurs fédéraux de la santé,…
Alors que les salaires du non-marchand sont à la traine, le projet d’AIP cadenasse à 0,3% toute perspective de rattrapage et de progression. Plus grave encore, l’AIP remet en cause les acquis obtenus non seulement pour les employés mais aussi pour les très nombreux ouvriers qui en bénéficient déjà dans le non-marchand. Et là où ces acquis n’existent pas encore, les avancées proposées dans l’AIP sont dérisoires pour les ouvriers et pénalisantes pour les employés.
Dans ce secteur ou la tradition syndicale est parfois récente, on a pu voir une forte progression de la mobilisation ces dernières années. De même, la bonne présence du non marchand dans la mobilisation du 24 mars montre que ces travailleurs ne sont pas prêts à se laisser tondre la laine sur le dos. Dans ce secteur aussi, un plan d’action doit être discuté et organisé à la base pour empêcher que les travailleurs ne payent l’addition de la crise financière.
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15.000 manifestants du non-marchand dans les rues de Bruxelles
"Sta eens dag in onze schoenen" – Mettez vous à notre place !
Ce slogan (littéralement ‘‘Mettez vous dans nos chaussures’’) a été concrètement renforcé quand des milliers de manifestants ont jeté de vieilles chaussures vers les politiciens, symbolisés par des mannequins. Des effigies de Kris Peeters, Bart De Wever, Yves Leterme, Elio Di Rupo et Jo Vandeurzen avaient ainsi été rassemblées devant le bâtiment de la Bourse, place symbolique où l’argent se trouve. Cet argent n’est pas réclamé par les politiciens, qui ne tiennent pas compte des urgents besoins du secteur des soins, tant pour le personnel que pour les patients.
Rapport par Bart (Gand), photos par Floche (Bruxelles)
Attention, le non-marchand est là !
Des cadeaux, les travailleurs du secteur des soins n’en ont jamais eu, contrairement aux banques et aux grandes entreprises. Depuis des années, ils sont obligés de sortir dans les rues pour exiger des améliorations et, de temps en temps, ils en reçoivent quelques unes. Pourtant, le secteur des soins remplit un rôle crucial dans la société.
Aujourd’hui, c’était le non-marchand flamand qui manifestait, mais leur colère concernait et le gouvernement flamand, et le gouvernement fédéral, qui tardent à mettre sur table un accord pluriannuel relatif aux salaires et aux conditions de travail. Des solutions doivent venir pour le manque de personnel, les conditions de travail et les salaires. On trouvait dans la manifestation les secteurs fédéraux, les hôpitaux, la santé publique, les maisons de repos, les soins à domicile,… de même que les secteurs qui dépendent du gouvernement flamand, entre autres les soins aux handicapés, l’aide à la jeunesse, les crèche, le socio-culturel et les ateliers sociaux.
Le PSL était présent pour soutenir les manifestants dans leurs revendications: plus de moyens publics pour les soins et l’arrêt de la commercialisation du secteur.
Voici ci-dessous un reportage-photos ainsi que le tract que les militants du PSL ont diffusé.
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[PHOTOS] Le non-marchand flamand à nouveau dans la rue (2)
Ce vendredi, des milliers de membres du personnel du secteur non-marchand flamand (hôpitaux, homes, organismes de formation,…) ont protesté contre les économies auquel ce secteur est confronté et dans le cadre des négociations pour l’accord social concernant les salaires et les conditions de travail (qui se fait tous les cinq ans). La manifestation a illustré que la ”colère blanche” reste bien combative! Le PSL était bien entendu présent, avec un tract "Hypertension" en néerlandais (un journal d’action de syndicalistes CSC et FGTB du secteur initié par le PSL).
Par Marc (Gand)
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[PHOTOS] Le non-marchand flamand à nouveau dans la rue (1)
Ce vendredi, des milliers de membres du personnel du secteur non-marchand flamand (hôpitaux, homes, organismes de formation,…) ont protesté contre les économies auquel ce secteur est confronté et dans le cadre des négociations pour l’accord social concernant les salaires et les conditions de travail (qui se fait tous les cinq ans). La manifestation a illustré que la ”colère blanche” reste bien combative! Le PSL était bien entendu présent, avec un tract "Hypertension" en néerlandais (un journal d’action de syndicalistes CSC et FGTB du secteur initié par le PSL).
Par Soo Ra (Gand)
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Manifestation du non marchand à Bruxelles: Reportage photos (3)
Les syndicats attendaient 10.000 personnes, ils étaient bien plus. Hier, les pavés de Bruxelles ont connu la ”colère blanche” du non-marchand (secteur social, santé, accueil de l’enfance, socioculturel, etc.), venu réclamer la revalorisation de leurs emplois et plus de moyens pour faire face à la réalité du terrain. Cette manifestation était organisée en front commun syndical, rouges verts et bleus, et nationalement. A quelques jours des élections, quelques 13.000 travailleurs étaient venus s’exprimer dans un même mouvement, en français, en néérlandais ou en allemand. Tous ensemble contre leurs crises! L’unité des travailleurs contre le chaos capitaliste!
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Manifestation du non marchand à Bruxelles: Reportage photos (4)
Les syndicats attendaient 10.000 personnes, ils étaient bien plus. Hier, les pavés de Bruxelles ont connu la ”colère blanche” du non-marchand (secteur social, santé, accueil de l’enfance, socioculturel, etc.), venu réclamer la revalorisation de leurs emplois et plus de moyens pour faire face à la réalité du terrain. Cette manifestation était organisée en front commun syndical, rouges verts et bleus, et nationalement. A quelques jours des élections, quelques 13.000 travailleurs étaient venus s’exprimer dans un même mouvement, en français, en néérlandais ou en allemand. Tous ensemble contre leurs crises! L’unité des travailleurs contre le chaos capitaliste!
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DEVONS NOUS PAYER POUR LEUR CRISE ? PAS QUESTION !
Dans le contexte actuel de crises politique et économique, et en prévision d’assainissements budgétaires drastiques, il ne sera pas évident d’obtenir quoi que ce soit pour notre secteur. Le fait que nous voulons, en ces temps fragiles, récupérer le retard accumulé par rapport à d’autres secteurs (15% de salaire en moins, en moyenne) suscitera sans doute l’incrédulité des politiciens et des patrons.
Hypertension, journal d’action Non-marchands de syndicalistes combatifs CSC et FGTB
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Des milliards pour les banques, des cacahouètes pour les travailleurs du non-marchand?
La santé n’est pas une vache à lait du privé!
- STOP à la commercialisation!
- Les soins de santé et le bien-être doivent être organisés différemment!
Le Parti Socialiste de Lutte- Linkse Socialistische Partij est un parti combatif principalement constitué de jeunes activistes, de militants syndicaux et de travailleurs ordinaires, actif dans tout le pays.
Chez nous, il n’y a ni vedettes, ni dynasties familiales, ni individus qui veulent s’enrichir dans les salons parlementaires ou dans les conseils d’administrations des grandes entreprises.
Nous faisons partie d’une organisation socialiste internationale active dans une quarantaine de pays sur tous les continents : le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).
Nos élus, tel que l’eurodéputé Joe Higgins de notre parti-frère irlandais, gagnent le salaire moyen d’un travailleur. Le reste sert au soutien financier de luttes sociales et d’autres campagnes.
Un parti avec un grand degré de «Colère Blanche»
Nos candidats du secteur :
En WALLONIE et à BHV, nos candidats se présentent sur les listes unitaires du Front des Gauches, n° 18. Il s’agit d’une alliance de 6 partis de gauche renforcée par des syndicalistes et des militants de mouvements sociaux.
A la Chambre, 3e candidat effectif, Liège, Simon Hupkens, 31 ans, Dison, délégué syndical SETCa non-marchand, Barman à l’asbl ‘‘Les Grignoux’’
A la Chambre, BHV, 7e candidat effectif, Karim Brikci, 27 ans, Bruxelles, délégué syndical CGSP, brancardier
En FLANDRE, nous nous présentons sous notre propre nom : LSP, liste n°15
Sénat
- 6. Liesbeth Delafaille, 27 ans, Anvers, éducatrice
- 7. Bart Van der Biest, 36 ans, Alost, délégué syndical SETCa BHV, infirmier
- 13. Sven De Deken, 26 ans, délégué syndical SETCa Louvain, aide-soignant
- 20. Gerte Jansen, 59 ans, Sint-Denijs-Westrem, infirmière
- 24. Laura Bracke, 24 ans, Gand, employé de la mutualité
Chambre Flandre Orientale
- 3. Wouter Wanzeele, 25 ans, Aalter, travailleur social
- 4. Ivy Meert, 28 ans, Alost, laborantin
Chambre Flandre Occidentale
- 6. Martine Hennin, 57 ans, Furnes, infirmière
Chambre Brabant Flamand
- 2. Stefanie Deberdt, 27 ans, Louvain, éducatrice
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C’est pour cela qu’il est nécessaire, dans les actions, de lier entre eux les divers secteurs (sur le plan fédéral, régional et dans les communautés) ainsi que les diverses centrales syndicales concernées. Le choix est simple : stagner ou même reculer en étant divisés ou avancer ensemble ! La CSC flamande lance des comités d’action régionaux où les différentes centrales, LBC, CSC Services publics, etc. se rejoignent sur le plan des provinces. Afin de mieux coordonner les actions, cette initiative devrait s’étendre à tout le front commun syndical. Pour cette manifestation, le matériel commun de mobilisation n’était disponible que du côté francophone. C’est regrettable. Espérons que les temps à venir nous apporteront l’unité, car nous ne voulons pas de division.
Employeurs : “Take THE MONEY and run!”
Zorgnet Vlaanderen, la coupole flamande des employeurs catholiques est, avec 500 institutions de soins et environs 85.000 travailleurs, un des plus importants acteurs du secteur. Dernièrement, le boss a laissé entendre que les employeurs voulaient également se mettre à table avec le gouvernement et les syndicats afin de négocier les accords pluriannuels du secteur.
Parallèlement, ils bloquent toute une série de dossiers fondamentaux au sein de la commission paritaire. Pendant qu’ils essayent de flatter l’opinion publique et les futurs travailleurs par des techniques de ressources humaines, ils mettent ouvertement en question les acquis du personnel existant et freinent toute amélioration. Grâce aux manoeuvres des patrons, le budget de 90 million d’euros que la ministre Onkelinx avait libéré pour son plan d’attractivité de la profession infirmière (concernant les primes des titres, de qualifications professionnelles particulières et de prestations de soirée – 20% entre 19h et 20h) traîne en longueur. Très récemment, le gouvernement a décidé de ne plus attendre les employeurs et d’imposer la mesure par Arrêté Royal. Les primes de soirée qui n’avaient à l’origine été conçues que pour les infirmières ont étés étendues à l’ensemble du personnel ‘‘au chevet du malade’’. La mesure est rétroactivement entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Les prestations seront payées mensuellement dès juillet 2010. Les prestations effectuées de janvier à juin 2010 seront globalisées dans une ‘‘prime de rattrapage’’.
Les employeurs ne tiennent carrément pas compte de la circulaire de la ministre concernant ‘‘l’équipe mobile et le temps de travail’’ : ils en mettent sa validité en doute. Ici, on travaillait en phases, entre autres avec des primes de rappel. La régularisation des barèmes de départ pour les infirmières graduées de 23 à 21 ans est aussi remise en question. Heureusement, il y a des hôpitaux qui n’écoutent pas leur coupole sur ce plan, mais cela ne reste que des exceptions. De plus, on refuse de prolonger la convention sur la prépension à partir de 58 ans et l’on continue à remettre en cause le système actuel des journées RTT (réduction du temps de travail à 45, 50 et 55 ans) malgré le fait que cela stimule des gens dans le secteur à travailler plus longtemps que dans les secteurs marchands. On s’attendrait à une attitude plus constructive de la part d’un employeur qui prend en considération son personnel.
Commercialisation… Puisqu’il n’y a pas d’argent ?
Lorsque nous parlons de la commercialisation, nous considérons une série de mécanismes qui ne servent qu’un but : transférer aussi efficacement que possible de l’argent de la collectivité vers le secteur privé pour ensuite le faire disparaitre dans les poches des actionnaires. La crise va probablement accélérer cette évolution.
Récemment, l’Open VLD a relancé la discussion sur la norme de croissance de 4,5% par an pour les soins de santé. Le reste des partis traditionnels l’a rejoint. Ce qui suit est une course pour économiser le plus. Ne nous faisons pas d’illusions : le prochain gouvernement, qu’importe sa composition, annoncera des économies énormes que les travailleurs du secteur et les usagers devront avaler pendant que les directions et les vautours du secteur privé échapperont aux assainissements. Des assainissements durs dans les budgets pour les soins de santé créeront, pour ainsi dire, des trous dans le marché, des espaces qui seront ensuite remplis par le secteur commercial… pour autant que combler le vide soit commercialement rentable.
Mais, déjà, la commercialisation s’est fortement développée. Les chiffres l’indiquent : dans le secteur des maisons de repos, 17% en Flandre, 50% en Wallonie et 73% à Bruxelles sont déjà aux mains d’institutions purement commerciales. Sans la moindre honte, Senior Living Group vient de verser 28 millions d’euros (sur un profit de 35,1 millions d’euros) à ses actionnaires. On assainit surtout sur les coûts du personnel et en préférant du matériel bon marché (et donc de qualité inferieure) afin de faire du profit. A titre d’exemple, l’encadrement du personnel des maisons de repos des CPAS est fortement supérieur à celui des maisons de repos commerciales. Dans les maisons de repos privées, 7 personnes doivent effectuer le travail de 10 personnes dans une maison de repos du CPAS. Dans une ASBL (dépendant d’un des piliers), ils sont 9. La raison en est assez simple : les maisons de repos privées s’en tiennent ‘en général’ strictement aux normes légales imposées par l’INAMI, mais ces normes sont vraiment minimales.
La double face de Zorgnet Vlaanderen…
Depuis quelques temps, Zorgnet Vlaanderen a déclaré la guerre à cette commercialisation. Quelques ‘‘collaborateurs’’ de Zorgnet sont même venus, il y a quelques mois, faire une présentation power point au Setca non-marchand, ce qui n’est pas vraiment le syndicat maison. Tant Zorgnet que les institutions purement commerciales tentent d’attirer à eux les syndicats dans le cadre de leur compétition. En fait, le principe de soustraire de l’argent de la collectivité pour remplir les poches du privé avait été inventé dans les institutions ‘‘régulières’’. Le principe ‘‘lego’’ fait partie de cette logique: scissionner un hôpital ou une maison de repos en différentes entités juridiques afin de séparer au maximum les coûts et les profits : des entités séparées pour le matériel, les bâtiments, les services rentables et le personnel (avec ou sans sous-traitance).
Des montants importants sont dissimulés sous la forme de loyer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des sociétés d’investissements cotées en bourse s’orientent de plus en plus vers le secteur : du profit garanti en temps instables. Selon les calculs de la SPF, le nombre de logements dans des Maisons de Repos et des Maisons de Repos et de Soins devra monter de 60% durant les prochaines 40 années, à 205.000. Ceci signifie que d’ici 10 ans il y aura 24.300 lits en plus…
Nous avons déjà mentionné les tromperies légales, mais il y a évidemment aussi les pratique illégales tels que les carrousels d’impôts, la double comptabilité et d’autres formes de fraude… rien de capitaliste n’est étranger au non-marchand. En 2008, on a estimé qu’un pourcent du budget de l’INAMI était perdu en corruption et en fraude dans le secteur des soins de santé. Il s’agit d’à peu près 220 millions d’euros ou 8,8 milliards d’anciens francs belges par an ! C’est une estimation très modeste basée sur une extrapolation des constats de plaintes officielles entre 2003 et 2007. Dans d’autres pays européens, le pourcentage de fraude est équivalent à de 3 à 5% du budget total de l’assurance maladie. En Belgique cela reviendrait concrètement à de 26,4 milliards de FB à 44 milliards de FB…
Pas d’argent… Mais des bonus pour la direction !
Alors que les employeurs veulent économiser sur notre dos, ils se récompensent eux-mêmes avec le système d’avantages non récurrents et liés au résultat. Ce système est modelé sur celui des secteurs marchands et n’avait originalement pas été conçu pour le non-marchand, fortement subventionné. Mais cela n’empêche pas la direction d’AZ Damiaan à Ostende, entre autres, de s’accorder de tels bonus. De fait, ils s’approprient sans aucune forme de contrôle de l’argent des contribuables.
Au lit ou pas … PASSEZ A LA CAISSE!
Le commerce très lucratif des lits d’hôpitaux est un autre élément en contradiction avec la conception nonmarchand.
Avec le moratoire sur le nombre de lits d’hôpitaux, c’est devenu un business en croissance qui assure que la valeur de marché d’un lit d’hôpital est actuellement de 100.000 euros. Des petites institutions sont absorbées par les géants et puis déshabillés : le personnel et les lits sont saisis. Lors de la faillite de l’hôpital Français à Bruxelles, le butin a été partagé dans une alliance de grands hôpitaux. Un certain nombre de lits repris ont finalement abouti à Namur suite à un projet astucieux. Lors de la même opération, des lits dits “noirs” de l’hôpital Français ont étés transformés en lits dits “blancs“. Bingo!
Après la fusion de deux autres hôpitaux à Bruxelles (lisez plutôt ‘‘absorption’’) des lits ont également été mis en vitrines. Pour un prix d’ami de 1,5 million d’euros, un hôpital en Flandre a gagné 24 lits gériatriques. On ne rate pas une telle affaire. Mais il y a encore un petit problème : le personnel pour ces nouveaux lits n’existe pas. On a donc arrangé l’affaire : un service existant sera fermé durant 2 mois et le personnel mis en activité nouveau service. Et puis, il faut espérer qu’il y aura du personnel. Il nous semble que pour les directions du secteur, la ‘‘production’’ est plus importante que les possibilités du personnel… ou est-ce que nous nous trompons ?
Une seule solution pour sortir de ce chaos…
Les collaborateurs d’Hypertension et le Parti Socialiste de Lutte sont en faveur d’un service national de santé public et gratuit, où l’initiative privée est totalement bannie, à l’exemple du NHS au Royaume-Uni.
Il est vrai que le NHS souffre du manque de quelques éléments cruciaux. Les vautours des soins privés au RU citent généralement les longues listes d’attente pour argumenter qu’un service de santé dans les mains du public ne fonctionne pas.
Tout d’abord, des soins de santé sans suffisamment de moyens, qu’importe s’ils sont privés ou publics, ne peuvent jamais fonctionner convenablement. C‘est une question de choix politique. Les trente années de néolibéralisme sous l’icône immortalisée de ‘‘la dame de fer’’ Margareth Thatcher ont laissé des traces. Evidemment, un monstre bureaucratique d’Etat ne pourra pas gérer les moyens de façon efficace et donc ne pourra fonctionner de manière satisfaisante. C’est pourquoi il est aussi important qu’il existe un contrôle réellement démocratique sur les soins de santé de la part de la population. Il faut éviter, comme cela existe dans certains hôpitaux publics, une intervention politique basée sur le clientélisme. Les organisations du personnel et des organisations de patients ou de consommateurs doivent être impliquées dans le système.
Mais un service national de santé ne peut réellement qu’utiliser tout son potentiel dans le cadre plus large d’une société démocratique et socialiste, où la course au profit est jetée dans la poubelle de l’histoire.
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Manifestation du non marchand à Bruxelles: Reportage photos (1)
Les syndicats attendaient 10.000 personnes, ils étaient bien plus. Aujourd’hui, les pavés de Bruxelles ont connu la ”colère blanche” du non-marchand (secteur social, santé, accueil de l’enfance, socioculturel, etc.), venu réclamer la revalorisation de leurs emplois et plus de moyens pour faire face à la réalité du terrain. Cette manifestation était organisée en front commun syndical, rouges verts et bleus, et nationalement. A quelques jours des élections, quelques 13.000 travailleurs étaient venus s’exprimer dans un même mouvement, en français, en néérlandais ou en allemand. Tous ensemble contre leurs crises! L’unité des travailleurs contre le chaos capitaliste!