Category: Non-marchand

  • NON-MARCHAND. APPEL A LA DIRECTION SYNDICALE

    Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le NIET radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.

    Par des délégués combatifs de la CSC et de la FGTB

    Concrètement cela voudrait dire que nous allons connaître pendant une période de 9 ans une réelle diminution du pouvoir d’achat (l’augmentation de salaire de 1% du précédent accord pour le secteur hospitalier était ridicule) et que le fossé avec les autres secteurs (représentant actuellement en moyenne 10,5 %) devrait donc encore croître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmen-tation de salaire (une revendication du gouvernement) nous semble donc également une absurdité choquante (car il est sûr qu’on veut nous imposer un gel des salaires).

    Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons passer par des moyens d’actions qui sont capables d’élargir substantiellement la capacité de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne porteront pas de fruits.

    Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics, dans les manifestations et les actions ?

    PROPOSITION D’ACTION – PROPOSITION D’ACTION

    Il faut déclarer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale, dans un front commun syndical, choisit chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse.

    C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes (et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons est donc des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se conclure avec une petite manifestation aux alentours. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint (et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.

    Cet appel est lancé par les travailleurs collaborant à ‘l’Hypertension’: le journal d’action des syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand Contact: polsslagnonprofit@yahoo.co.uk

  • HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand

    HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand

    Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le niet radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.

    Concrètement cela voudrait dire que nous (dans le secteur hospitalier) allons connaître sur une période de 10 ans ( de 2000 jusqu’à 2009) une réelle perte du pouvoir d’achat. L’augmentation de salaire de 1 % pour le secteur hospitalier dans le précédent accord comme « sacrifice expiatoire » pour la montée des barèmes dans les maisons de repos etc. était naïf car il allait de soi que nous devions aller de l’avant avec le précédent accord et avec le prochain accord en ce qui concerne la revalorisation salariale… Et maintenant le gouvernement veut nous diviser au moyen d’un gel des salaires… Le fossé avec les autres secteurs ( représentant actuellement en moyenne 10,5%) devrait donc encore plus s’accroître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmentation de salaire (ou plutôt: le rattrapage du retard salarial) -une revendication du gouvernement- nous semble donc également une choquante absurdité.

    Sur quoi portent les négociations ?

    Le paquet de revendications des syndicats en ce qui concerne l’emploi et la formation comprend des mesures pour un montant total de presque 2,5 milliards d’euros, divisé comme suit : 2.245 millions pour l’emploi, 798 millions d’euros pour intégrer la croissance des besoins de soins et donc encore 246 millions d’euros pour la formation. Ce qui signifie concrètement : 53.850 équivalents temps-plein ou 77.000 travailleurs complémentaires. Dans la proposition des négociateurs gouvernementaux il y avait au total 13.710 équivalents temps-pleins pour de nouveaux jobs à pourvoir. Le coût était estimé à 600 millions. Les revendications des syndicats au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat s’élève à 415.5 millions d’euros. Dans ce montant se trouve un 13ième mois complet (amélioration des revenus de 3.39%) , la rectification de l’anomalie au sujet de l’indemnité pour des prestations irrégulières et une amélioration du règlement de travail. Mais tout comme il a déjà été dit : le gouvernement reste sourd comme un pot pour à ces revendications.

    Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons cependant passer vers des moyens d’action qui sont en état d’élargir substantiellement le pouvoir de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne portent pas leurs fruits.

    Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics dans les manifestations et les actions ?

    PROPOSITION D’ACTION

    Concrètement nous appelons à lancer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale dans un front commun syndical choisi chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse et donc ne peut être amenée ue de l’intérieur.

    C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes ( et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons donc sont des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se terminer par une petite manifestation à proximité de l’institution. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint ( et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.

    Pas d’argent ?

    L’argument par excellence pour balayer les revendications du non-marchand est de réitérer l’argument cent fois connus « Il n’y a pas d’argent ». Ce qui ne se dit pas: les milliards de gains de l’industrie pharmaceutique sont manifestement pas visibles aux yeux de certains! Il y a bien de l’argent en suffisance mais il est mal réparti (selon la logique capitaliste) : les profits reviennent aux entreprises, les charges pour l’Etat (donc pour le petit contribuable).

    Comment se fait-il que l’industrie pharmaceutique internationale est la proie de psychose d’angoisse quand le réalisateur de documentaires bien connu Michael Moore annonce qu’il voudrait mettre cette industrie « sous la loupe » ? Y-a t’il donc tant de cadavres dans les placards de l’industrie pharmaceutique ? Et c’est n’importe quoi de dire que les médicaments sont si chers par le fait qu’il faut beaucoup dépenser pour la recherche ; cet argument est également depuis longtemps déjà démonté: l’industrie donne plus pour la publicité que pour la recherche. Vous pouvez lire le reste de l’histoire dans le livre de Dirk Van Duppen : La guerre du Cholestérol : Pourquoi les médicaments sont si cher.

    Unité dans les actions de masses ! Pas de divisions ou de mini-actions qui ne mènent nulle part !

    Dans les actions précédentes il y a déjà eu des incidents entre les membres de la CSC et de la FGTB. A la manifestation du 21 octobre à Bruxelles il y avait des bourrades au départ pour prendre la tête de la manifestation et une distribution de coups. Cela est déjà suffisant que le gouvernement essaie de nous diviser, pour ne pas que nous nous laissions dresser les uns contre les autres par nos propres appareils syndicaux. La comparaison de qui, quoi, avec combien et à quelle vitesse : des rouges ou des verts… on peut se passer de ces petits jeux comme de la peste.

    A propos de délégués, se réunissant à un comité professionnel BBTK-Setca de Bruxelles-Halle-Vilvoorde pour répondre à la question d’une action énergique, nous avons reçu une réponse puérile dans la pratique : pour ainsi dire une action d’enterrement après la manifestation du vendredi. La semaine dernière il y avait donc l’occupation du hall d’entrée de l’INAMI. La seule chose que nous avons obtenu, c’est de nous réchauffer nos pieds. De telles actions sont de purs gaspillages d’énergie et peuvent juste amener à la démoralisation des membres. Y étaient aussi présents à cette action des membres de la LBC. Un secrétaire de la BBTK-Setca a alors exigé que les gens enlèvent tout leur matériel vert « car c’était une action exclusive des rouges » Les militants « rouges » présents n’étaient cependant pas d’accord avec le procédé de leur secrétaire et ensemble ont commencé à scander « tous ensemble, tous ensemble » !

    Pas de « blocs de couleurs » séparés dans la manifestation mais un bloc non-marchand !

    Nous trouvons également qu’il doit être mis fin avec les obsessionnels « blocs de couleur » dans les manifestations. Cela ne fait que renforcer les divisions entre les collègues et les soucis de problèmes inutiles (voir précédemment). Il serait beaucoup plus logique de marcher en délégations par institution, toutes couleurs mélangées. A la manifestation de Bruxelles du 21 octobre les secrétaires se comportaient comme des surveillantes d’écoles gardiennes qui désignaient avec leurs mégaphones ceux qui marchaient « avec la mauvaise couleur » : wel,wel,wel : where will it all end ?

    21 décembre à 10h30 Esplanade de la gare du Nord

    TOUS ENSEMBLE contre la politique de démolition sociale !

    A la lumière de ces attaques brutales sur nos acquis sociaux, Blokbuster et Résistance Internationale ont engagé des négociations avec les syndicats pour lancer une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Un accord de principe a été dégagé pour organiser à Bruxelles une marche des jeunes le 19 mars 2005. Cette Marche des Jeunes doit être intégrée dans une action unitaire dans la résistance contre les plans d’austérités qui tombent sur les travailleurs, les chômeurs et les jeunes (écoliers et étudiants). Dans les entreprises la marche des jeunes peut apporter une occasion de faire entrer les jeunes dans le travail syndical (qui est de plus en plus menacé d’être le travail de quelques « vieux doyens »).

    Pour faire de cette marche des jeunes un succès, le MAS va procéder à la formation de comités locaux pour la marche des jeunes dans les villes. Mais, également là où c’est possible, nous allons prendre l’initiative de mettre sur pied des comités semblables au niveau des entreprises ; pour mobiliser de jeunes militants syndicaux plus globalement qu’avec le syndicat, et pouvoir déployer de l’activité sur le lieu de travail. La marche des jeunes doit donc être vue non pas comme un objectif en soi, mais comme un moyen pour aider à construire un réel rapport de force dans les écoles, les quartiers, les lieux de travail afin de pouvoir stopper cette politique brutale d’austérité

  • Le gouvernement reste sourd aux revendications de la rue

    JEUDI 21 NOVEMBRE la colère blanche est descendue dans la rue. Il s’agit de la énième journée d’action du secteur non marchand: grèves et manifestations dans plusieurs villes. Malgré la brève période de mobilisation et le désarroi renforcé par les informations contradictoires diffusées dans les journées avant la journée d’action, la mobilisation était large. Dans plusieurs villes des milliers de travailleurs sont descendus dans la rue pour donner de la voix.

    Correspondant

    La Colère Blanche ne se limite plus aux hôpitaux, mais s’est élargie à d’autres catégories de travailleurs comme les éducateurs. Notre plate forme de revendications comporte: la création de 25.000 emplois, la diminution du temps de travail vers les 36 heures, un 13e mois et l’alignement des salaires sur ceux du secteur privé (ce qui signifierait une hausse de salaire de 10,5%).

    Manque de moyens?

    Les revendications du non marchand ne sont pas seulement valables pour les travailleurs du secteur, elles sont aussi importantes si l’on veut une société qui continue de fournir des services convenables à la population.

    "Il n’y a pas de moyens", rétorque-t-on souvent au cabinet de Vervotte, ministre flamande, et celui de Demotte, son collègue au gouvernement fédéral. Qui plus est, Frank Vandenbroucke a proposé un blocage des salaires pour les deux années prochaines. La réaction de Walter Cornelis de la LBC (la centrale flamande du syndicat CSC pour les employés) dans Visie (publication de la CSC flamande): "Chaque fois que nous avançons nos revendications, on nous dit ‘il n’y a pas d’argent’. On doit oser faire des choix! Les soins de santé et le bien être sont des préoccupations importantes des Flamands. Nous attendons un politicien qui ose s’opposer aux baisses d’impôts. Alors à ce moment, il y aura suffisamment d’argent pour de bons services."

    Walter Cornelis montre à juste titre le problème: aucun parti ne défend les intérêts des travailleurs du non marchand et les usagers des services.

    Il en a pour un bon moment s’il attend cela des partis actuellement représentés au parlement. Tous adhèrent à la logique de gestion du système capitaliste. Concrètement cela implique se mettre à genoux face au chantage patronal et face à la concurrence des pays voisins qui baissent les salaires et les impôts. Naturellement cela laisse peu de marge de manoeuvre pour organiser le bien être et les soins de santé. Les syndicats devraient rompre définitivement avec leurs “amis” aux gouvernements.

    Un syndicalisme combatif et démocratique ressusciterait de nouveau un enthousiasme parmi la population pour se battre pour ses droits, sentiment qui fait actuellement défaut. En même temps, l’idée d’un nouveau parti des travailleurs pourrait vivre parmi ces dizaines de milliers qui manifestent et font la grève pour défendre leurs conditions de travail et de salaire.

    Il faut un plan d’action

    Pour réaliser une mobilisation étalée dans le temps, les directions syndicales doivent élaborer un plan d’action qui couvre plusieurs mois car c’est une lutte étalée dans le temps. Afin de mobiliser les collègues dans le non marchand, on doit leur donner une perspective claire de l’aboutissement des actions. Il est primordial d’arriver à des négociations ouvertes et franches entre syndicats, tant au sommet qu’à la base.

    Le gouvernement essaie d’affaiblir la solidarité dans le secteur en tentant de dresser les différentes catégories de travailleurs les uns contre les autres. Il faut cesser les manoeuvres entre les différents appareils syndicaux. Il est clair pour nous que le gouvernement provoque les syndicats en négociant derrière leurs dos avec les organisations corporatistes des infirmières. Cette tactique vise à faire quelques concessions aux infirmières (qui représentent le gros du potentiel de la force mobilisatrice de la Colère Blanche), comme sur les normes du personnel (le nombre d’infirmières par lit) afin de les détacher des autres catégories de travailleurs du non marchand.

    Dans beaucoup d’institutions, le front commun syndical ne demeure qu’une formule de politesse au lieu d’une union réelle des forces. Afin de court circuiter les manoeuvres entre les différents appareils syndicaux, nous avons entamé la création d’un réseau de membres du MAS, délégués ou militants syndicaux du secteur (SETCa, CGSP, CNE, LBC). Nous envisageons de nous rencontrer afin d’échanger les expériences, les informations (que tel syndicat passe en silence pour l’autre ou qui sont consciemment échangées trop tard). Nous avons aussi entamé une publication sectorielle du MAS: Hypertension. Dans le passé, nous sommes déjà intervenus avec des tracts. En donnant un titre à notre publication nous voulons être plus visibles, comme avec le bulletin Modèle 9 pour nos camarades postiers.

  • Modération salariale? Semaine de 40 heures? Chasse aux chômeurs? Pas question! Il faut un plan d’action!

    Modération salariale? Semaine de 40 heures? Chasse aux chômeurs? Pas question!

    Non seulement pour le non-marchand, mais aussi au niveau intersectoriel!

    A l’approche des négociations pour un nouvel AIP (Accord interprofessionnel: un accord entre patrons et salariés qui vaut pour tous les secteurs), le patronat et le gouvernement ont déjà dévoilé leurs projets. Si le mouvement syndical n’y réagit pas avec toute la pugnacité requise, nous risquons de nous retrouver dans un cimetière social à l’américaine bien plus tôt que nous ne l’imaginons.

    HYPERTENSION, Publication de militants CSC et FGTB du MAS dans le non-marchand

    Le non-marchand n’est pas tout seul: il y a un grand mécontentement dans d’autres secteurs comme La Poste, la SNCB, la STIB, l’enseignement,… où les personnels sont de plus en plus tentés de passer à l’action. Il serait donc totalement insensé de passer à l’action en ordre dispersé alors que les problèmes et les revendications sont les mêmes dans les différents secteurs. Des actions en commun, par-delà les frontières des différents secteurs, auront un impact d’une toute autre ampleur; le patronat et le gouvernement pourront les ignorer moins facilement. Dans tous les secteurs, nous sommes confrontés à

  • un problème de personnel (trop peu de personnel ou des menaces de licenciements collectifs qui augmentent la pression du travail)
  • un manque structurel de moyens qui empêche de garantir un service de qualité
  • la nécessité de hausses salariales pour maintenir notre pouvoir d’achat. C’est d’autant plus le cas dans le non-marchand où notre important retard salarial (11% de moins) par rapport aux autres secteurs menace de s’aggraver suite au niet radical du gouvernement d’augmenter notre pouvoir d’achat
  • le refus catégorique, comme dans le non-marchand, ou le report, comme à La Poste, de l’introduction immédiate de la semaine des 36 heures

    C’est la tâche du mouvement syndical de s’opposer avec force à ce train fou d’austérité. La résistance ne doit pourtant pas se limiter au monde syndical classique, mais doit aussi être étroitement liée aux chômeurs, aux lycéens et aux étudiants (dont l’avenir est plombé par les économies dans l’enseignement; il suffit d’évoquer l’application des Accords de Bologne). Les salariés actifs, les chômeurs et leurs enfants ont tous les mêmes intérêts: la désormais fameuse chasse aux chômeurs, qui vide le droit au chômage de tout contenu, va enclencher une spirale descendante pour les conditions de travail et les salaires des travailleurs vu que les chômeurs seront contraints d’accepter les emplois les plus mal payés et les plus précaires. Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    C’est dans cet esprit que le MAS a engagé des négociations avec les syndicats pour organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Un accord de principe s’en est dégagé pour organiser une marche des jeunes le 19 mars 2005 à Bruxelles. Cette marche des jeunes doit servir à forger une unité d’action dans la résistance contre les mesures d’austérité entre les salariés actifs, les chômeurs et les jeunes (lycéens et étudiants). Dans les entreprises, la marche des jeunes peut être l’occasion d’impliquer les jeunes dans le travail syndical (qui risque de plus en plus de reposer sur les épaules de quelques "vétérans"). Pour faire de la Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, le MAS va entreprendre la mise sur pied de comités locaux de mobilisation pour la marche des jeunes dans les villes, mais aussi, là où c’est possible, des comités d’entreprise de telle sorte que les jeunes militants syndicaux puissent agir sur leur lieu de travail en dépassant les clivages syndicaux. Il faut voir la marche des jeunes, non pas comme un but en soi afin de relâcher un peu "la vapeur", mais bien comme un moyen de construire un véritable rapport de force dans les écoles, les quartiers et les lieux de travail, qui puisse stopper cette politique brutale de régression sociale.

    Un plan d’action doit s’inscrire dans la durée

    Une mobilisation ne peut se maintenir durablement que si les directions syndicales élaborent un plan d’action qui s’étale sur plusieurs mois vu qu’il semble bien que le non-marchand soit engagé dans un combat de longue haleine. Pour pouvoir mobiliser nos collègues pour une longue période, nous devons leur indiquer clairement où nous voulons aller. Il faut que des discussions ouvertes et honnêtes s’ouvrent entre les différents syndicats, à la base comme au sommet. Dans nombre d’institutions, le front commun syndical est davantage une forme de courtoisie qu’une convergence de forces réelle.

  • Secteur non-marchand: A l’offensive!

    DEPUIS QUELQUES mois, le cahier de revendications du non-marchand est prêt. Plus de 15.000 travailleurs de tous les secteurs du non-marchand et de toutes les catégories professionnelles ont fixé directement les priorités de ce cahier de revendications. En bref, il se compose de quatre priorités: les salaires, l’engagement de personnel, la durée du travail et la formation. S’y ajoutent quelques revendications supplémentaires comme l’abaissement du seuil pour la mise en place de délégations syndicales et la lutte contre les privatisations dans ce secteur.

    Jef Maes

    Parmi ces revendications: les 36 heures de travail par semaine. Cela permettrait, outre la création d’emplois, de diminuer le stress et la pression sur le lieu de travail. Le MAS met également en avant la revendication de la diminution du temps de travail: la semaine de 32 heures sans per te de salaire ni augmentation de la flexibilité ou de la pression du travail et avec embauche compensatoire.

    Les syndicats, qui exigent des accords solides pour l’été 2004, ont préparé un programme d’actions pour maintenir l’attention sur le dossier et pour exercer une pression accrue. Le gouvernement préfère reporter la confrontation après les élections de juin. En mars, les syndicats ont protesté chaque mardi avant d’organiser une manifestation nationale à Bruxelles le 1er avril. Plus de 20.000 travailleurs du secteur étaient présents à cette manifestation.

    A côté des nombreuses actions de tout le secteur non-marchand, il y avait également des tensions ces derniers mois entre le secteur des handicapés et le gouvernement flamand. En décembre 2003, le gouvernement ne voulait pas verser les subventions au secteur. Dans ce cas-là, les structures du non-marchand n’avaient plus d’autre possibilité que de contracter des emprunts auprès des banques. Sous peine de ne plus pouvoir payer le personnel et de baisser la qualité du service. Après deux actions réussies à la fin de l’année passée, le secteur des handicapés est arrivé à un accord de principe avec le gouvernement flamand.

    Au lieu de tenir leur parole, Bart Somers (VLD) et Adelheid Byttebier (Groen!) ont cru pertinent d’attribuer en partie l’allongement des listes d’attente aux «faux handicapés». Ils causeraient une demande accrue de soins dans le secteur des handicapés. Du coup, ils refusent de tenir leurs engagements de résoudre le problème du financement. Cela touche tous ceux qui sont impliqués dans le secteur de l’assistance sociale. C’est pour cette raison que les syndicats, les organisations patronales et les organisations de handicapés ont protesté en masse le 26 mars.

    Il y a quelques années, l’ensemble du non-marchand entrait pour la première fois en action. Maintenant le secteur est plus fort que jamais. Le gouvernement va essayer de casser la force de ce mouvement en le divisant: le secteur public contre le secteur privé, les ouvriers contre les employés, les travailleurs mieux lotis contre les travailleurs les plus désavantagés et les différents syndicats les uns contre les autres. Cette stratégie de «diviser pour régner» conduit les différents groupes à se disputer les miettes. On ne peut déjouer cette stratégie qu’en faisant bloc.

    La question de la possibilité ou non d’obtenir un salaire décent pour tous se confond avec celle de la construction du rapport de force nécessaire. Il en allait de même de la journée des huit heures au 19ème siècle. La solution du problème dépendra de l’issue de la lutte sociale.

  • La LBC à la pointe de la mobilisation

    Quelque 16.000 travailleurs du secteur non marchand ont manifesté à Bruxelles le 16 février. Les travailleurs de ce secteur entendent mettre le gouvernement sous pression avant de négocier leur cahier de revendications (voir Alternative socialiste n°87). Le gouvernement, de son côté, entend faire traîner les négociations dans des groupes de travail jusqu’après les élections du 13 juin.

    Eric Byl

    Les organisations syndicales doivent donc mettre la pression si elles veulent éviter d’être menée en bateau. Le 16 février 75% des manifestants étaient des affiliés de la CSC (LBC ou CNE). Un peu moins de 20% étaient des affiliés du SETCa, le reste des affiliés du syndicat libéral. Le cortège de la CSC était très combatif. Par contre des militants du SETCa estimaient que leur syndicat avait peu mobilisé. Le tract du MAS a été bien accueilli, particulièrement auprès des militants de la CSC.

    A la base on commence à perdre patience. Selon un militant du SETCa, les salaires dans le non marchand sont en moyenne inférieurs de 17% à ceux d’autres secteurs. C’est d’ailleurs confirmé par une étu-de de l’HIVA (un institut d’études du monde du travail dépendant de l’université de Louvain). Cette étude montre que – même sans tenir compte des différences de salaires liées à l’ancienneté, au sexe, au niveau d’études – les infirmier(e)s, soignant(e)s et éducateur(trice)s ont un salaire moindre que des diplômés de même niveau (9%) dans d’autres secteurs. Le cahier de revendications porte notamment sur le remplacement de la prime de fin d’année par un 13e mois et une augmentation des primes de prestations inconfortables.

    Dans la convention signée en 2000 figure notamment la pré-pension à 57 ans et un aménagement de fin de carrière permettant de réduire ses prestations à partir de 45 ans. Le gouvernement flamand n’a jamais appliqué cela à la lettre. La LBC exige la création de 25.000 postes de travail par la réduction du temps de travail à 36 heures sans perte de salaire et l’embauche de 5% de personnel supplémentaire.

    Afin de donner du corps à la mobilisation et de couper court aux manoeuvres du gouvernement, la LBC organisera chaque mardi une action de sensibilisation devant les cabinets ministériels concernés. La CSC appelle aussi à une manifestation nationale le jeudi 1er avril. En mars, trois manifestations sont prévues contre les mesu-res de Frank Vandenbroucke à l’égard des chômeurs, des manifestations hebdomadaires du non marchand et une manifestation contre l’occupation de l’Irak le 20 mars. Il n’est donc pas étonnant que la tension monte au sein du gouvernement à l’approche des élections.

  • Non marchand en action. Interview de Marieke, déléguée et militante de la LBC

    Non marchand en action

    Ces derniers temps on a assisté aux différentes mobilisations du secteur social. Quelles en sont les raisons?

    Marieke: Suite à la décision de la Communauté flamande de ne payer que la moitié des subsides du mois de décembre au secteur des handicapés, seulement 60% de nos salaires devaient être payés en décembre. On nous promettait de payer le reste et la prime de fin d’année en janvier. Nous avons donc organisé deux mobilisations à Bruxelles. Après la première, les ministres ne voulaient même pas se mettre autour de la table de négociations. Lorsqu’on a mené la deuxième, une semaine plus tard, le gouvernement a cédé: le salaire de décembre et la prime de fin d’année seront payés à temps.

    Le 11 décembre, les militants de votre secteur se sont réunis pour discuter d’un nouvel cahier de revendications. Quelles sont celles que vous mettez en avant?

    Cette année, les militants se sont réunis pour la première fois dans des groupes d’intérêt régionaux et nationaux. Depuis, on a établi un questionnaire qu’on a distribué aux collègues pour savoir qu’elles revendications ils considéraient comme essentielles. Plus de 10.000 travailleurs ont répondu. Comme premier point, nous remarquons que les salaires dans le secteur social sont de 17% inférieurs aux salaires en moyenne des autres secteurs. Et ceci parce que l’on s’est battu pour plus de congés, de pré-retraites et des conditions de fin de carrière convenables.

    Aujourd’hui, notre objectif principal c’est d’atteindre le même niveau de salaire entre le secteur social et les autres secteurs. C’est notre première revendication. La convention collective de travail 45+ accordant plus de congés à partir de 45 ans et celle sur la prépension à 57 ans arrivent à échéance. Nous voulons qu’elles soient reconduites. A part cela, nous voulons également la transformation de la prime de fin d’année (un pourcentage du salaire mensuel) vers un treizième mois à part entière. Nous exigeons une semaine de travail de 36 heures avec maintien du salaire comme premier pas vers une semaine de 32 heures.

    Grâce aux luttes du passé nous avons conquis le droit à plus de congés à partir d’un certain âge et le droit à la prépension à un âge plus bas que dans d’autres secteurs. Si les embauches compensatoires ne sont pas réalisées cela crée une surcharge de travail pour les jeunes travailleurs. L’embauche compensatoire est notre revendication finale.

    Chez nous, ils veulent passer à un système de financement par enveloppes pour les supports logistiques, comme la cuisine et l’entretien. Le danger consiste en ce que la direction décide de faire sous-traiter l’entretien par une société privée. C’est une menace vis-à-vis de la qualité de la nourriture, mais surtout sur les emplois et le statut d’un milliers de travailleurs.

    Votre cahier de revendications reflète une combativité magnifique. Comment pensez-vous pouvoir transformer ces revendications en victoires?

    A partir de la mi-janvier nous allons passer à l’action: d’abord des actions ponctuelles, mais aussi des grèves et des manifestations. Parce qu’on a pu réunir des dizaines de milliers de travailleurs dans la rédaction du cahier de revendications, je pense qu’on sera capable de faire participer beaucoup de travailleurs du secteur social aux actions. Dans le passé, nous avons réussi à arracher la plupart de nos revendications. Nous allons faire en sorte que cela continue!

    Propos recueillis par Koenraad Depauw


    (*) LBC: centrale CSC des employés en Flandre.

  • 0
      0
      Your Cart
      Your cart is emptyReturn to Shop