Category: Social

  • Manifestation nationale pour le CLIMAT et la SOLIDARITE

    Ce samedi 8 décembre aura lieu une manifestation nationale à Bruxelles. Pendant ce temps se tiendra le sommet des Nations Unies, lequel sera dédié aux accords de Kyoto et à leur avenir. C’est pourquoi cette manifestation se tiendra dans plusieurs pays, un peu partout dans le monde.

    Damien, EGA-Liège

    Bien entendu, ceux-ci font “leur possible” pour minimiser les dégats; taxes écologiques, groupes de recherches tels que le GIEC,… Mais toutefois cela ne change pas la donne.

    Alors que la majorité d’entre nous payent le prix plein pour les taxes sur le carburant, les taxes de récupel et les augmentations de prix des sachets poubelles, les multinationales n’entrevoient pas l’ombre d’une menace sur leurs capitaux.

    Sous le capitalisme, la seule règle est le profit ! Ce qui exclut la recherche scientifique indépendante du privé, mais aussi la gratuité des transports en commun, de même qu’une gestion intelligente et collective de la production. Ce n’est que dans la condition où l’ensemble de la population pourra gérer la production de manière planifiée et démocratique que nous pourrons prétendre à une production respectueuse de l’environnement.

    Alors que certains “grands” de ce monde se la coulent douce au milieu de leur montagne d’argent, la majorité des habitants crèvent sous la fumée et les innondations à travers le monde !

    Venez nous aider à contester la politique néolibérale qui détruit notre environnement ! Viens manifester aux côtés d’EGA !

  • Capitalisme et Ecologie. La Science appartient à tous,… La Planète aussi !

    De quelle manière pouvons-nous lutter contre la destruction de la terre ? Est-il possible d’être écologiste et en même temps de maintenir notre mode de vie ? De “l’agenda vert” de l’Open VLD en passant par le programme de Groen!, à la manifestation pour le climat du 8 décembre : nombre de partis et organisations donnent leur propre explication et solution au sujet du problème du climat, explications qui ne sortent pas du cadre du capitalisme.

    Michael Bouchez

    C’est là que se trouve la différence avec les analyses et solutions défendues par EGA. Le problème dû réchauffement de la terre, du aux gaz à effets de serre, ne peut être résolu dans le cadre du système actuel. Chaque mesure néolibérale défendue par nos gouvernements n’est pas plus efficace qu’une petite saignée, dont le sang est fourni par les classes laborieuses.

    A travers la soi-disant « sensibilisation » des individus – logique découlant du fait que les politiciens ne sont qu’une marionnette au service du capital, une marionnette qui suit la logique du profit – on voudrait faire croire aux gens que c’est par une consommation individuelle consciente que notre planète pourra être sauvée. Nous avons quelques objections à formuler par rapport à cela.

    Tout d’abord s’élève évidemment cette question: qui peut payer cette politique? Du point de vue néolibéral et asocial, c’est l’individu lui-même qui doit payer. Les travailleurs et leurs familles, qui ont vu leur pouvoir d’achat baisser continuellement depuis 25 ans, doivent maintenant, pour être écologiques (ce qui est présenté comme une obligation morale), acheter des produits écologiques plus chers.

    Ensuite, nous pouvons nous interroger sur l’impact qu’auront ces solutions individuelles. Il nous semble simplement utopique de croire que la sensibilisation des consommateurs du monde entier puisse jouer le rôle d’une rustine verte. Les émissions de gaz à effet de serre que les particuliers pourraient aider à économiser ne comptent que pour 3% de la quantité qui devrait l’être.

    Une solution individuelle au problème du climat va également à l’encontre de notre confort. Nous ne pensons pas devoir remonter dans le temps (par exemple, en s’éclairant à la bougie et en portant de grosses chaussettes de laine). De plus, ces solutions individuelles s’insèrent dans le cadre de la logique du profit, pour laquelle chaque mesure est dépendante de la possibilité de maximaliser le profit. Le sacro-saint profit renverse toute invention trop chère qui se trouve sur son chemin, et mène à des « solutions » à court terme et temporaires, qui sont d’ailleurs sans cesse remises en cause.

    Il n’est pas étonnant de voir les travailleurs opposés et désintéressés par l’agenda vert des partis traditionnels qui veulent les éduquer à coups d’écotaxes, alors que leur propre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. Lorsque Groen! veut fermer les centrales nucléaires, ils ne peuvent exiger des travailleurs de ces centrales qu’ils acceptent simplement le fait de se retrouver à la rue sans être certains qu’ils retrouveront un nouvel emploi avec les mêmes conditions de travail et le même salaire. Dans notre marché libre, chaque emploi perdu est un risque de chômage, ou d’un nouvel emploi moins bien payé et moins sûr. De plus le problème du nucléaire ne se résume pas à la fermeture. Nous avons besoin d’énergie, nous devons donc revendiquer une énergie propre, donc une recherche scientifique au service de la collectivité. Soit pour sécuriser les centrales et éliminer les déchets toxiques, soit pour reconvertir la production vers des énergies alternatives.

    Nous voulons des logements sociaux et des services publics gratuits et de qualité.

    Au lieu des écotaxes asociales que doivent payer les familles pour la pollution, nous revendiquons une politique qui stimule des solutions collectives. Au lieu d’une taxe au CO2, nous proposons un développement massif de services publics de qualité et gratuits pour tous, de sorte que les gens puissent se déplacer de manière bon marché et écologique en même temps. Le développement de transports collectifs gratuits est nécessaire comme alternative aux voitures individuelles. Ce développement est bien entendu empêché à l’heure actuelle par le fait qu’il n’y a soi-disant ni marché ni argent pour cela.

    Nous demandons également des lavoirs gratuits : tout le monde doit pouvoir faire son lavage comme il veut, mais nous sommes partisans de services gratuits dans lesquels les gens pourraient venir avec leur linge, le faire laver et revenir le prendre quand ils le désirent. Ceci économiserait une énorme quantité d’énergie et d’eau, et permettrait en même temps de créer des emplois.

    L’isolation des maisons est un des aspects les plus importants d’une utilisation raisonnable de l’énergie, mais les autorités refusent d’isoler les maisons gratuitement. Ils donnent des subsides aux gens qui peuvent se payer le reste, et qui peuvent ensuite en tirer les fruits, les moins fortunés doivent rester dans leur maison mal isolée et continuer à en payer les frais. Nous voulons que les pouvoirs publics isolent gratuitement les maisons, et lancent des projets de construction massive de logements sociaux confortables et correctement isolés.

    Pour une lutte internationale des travailleurs pour la protection de l’environnement.

    La lutte internationale pour un meilleur environnement rentre dans le cadre de la lutte de classes, une expression d’intérêts opposés et inconciliables. D’une part, les intérêts des masses partout dans le monde, de l’autre, ceux d’une petite minorité de gros actionnaires. Les intérêts des travailleurs, étudiants et chômeurs vont dans le même sens que le maintien d’un environnement vivable et l’utilisation durable des ressources naturelles. Les intérêts des actionnaires sont dans la maximalisation du profit, et par conséquent le pillage et l’épuisement des ressources naturelles et de l’environnement (Marx décrivait déjà l’épuisement du sol comme étant une des conséquences du capitalisme).

    En tant que marxistes, nous rejetons l’idée que nous pourrions sauver le climat par la « baisse de la consommation ». La pollution ne vient pas du fait que nous produisons ou consommons trop, mais de la manière de produire. Le mode de production dans le système capitaliste ne tient pas compte du milieu de vie des travailleurs, puisque tout ce qui compte est la maximalisation du profit des patrons. Tout d’abord, nous demandons la (re)nationalisation du secteur de l’énergie afin que les prix puissent réellement être contrôlés et l’énergie produite de manière à respecter l’environnement. En tant que marxistes, nous pensons aussi qu’il est nécessaire d’intervenir dans le processus de production lui-même.

    Nous voulons une économie planifiée démocratiquement, en fonction des besoins des gens – et donc aussi en respectant l’environnement – et pas en fonction des profits, ce qui mènerait à une production écologique, étant donné qu’un milieu sain est un droit.

    De plus, une économie planifiée mènerait à une recherche sérieuse d’énergie verte, à la place d’une recherche orientée en direction des intérêts pétroliers et autres lobbys. La recherche scientifique doit sortir des mains des entreprises!

    Nous sommes en faveur d’un développement d’une recherche scientifique publique indépendant des actionnaires et du privé afin que les brevets privés, source de profits pour une minorité, soient éliminés !

    Une solution durable pourrait être trouvée si seulement il y avait une recherche sérieuse en faveur des énergies renouvelables, sous contrôle collectif.

    La manifestation pour le climat du 8 décembre.

    Nous appelons à venir manifester pour l’environnement le 8 décembre 2007, en association avec diverses organisations, et à y avancer nos revendications. Nous voulons apporter quelques nuances vis-à-vis de certaines positions défendues dans le projet de manifestation, comme par exemple vis-à-vis des solutions individuelles (comme passer à l’électricité verte). Le capitalisme ne pourra jamais être amené à s’accorder avec l’écologie!

    De plus, il y a une sous estimation, voire une négation du rôle des travailleurs en tant que classe. Leurs situations, et leur potentiel est mis de côté. Les travailleurs font tourner l’économie, ce sont eux qui produisent les richesses. S’ils arrêtent de produire (via les grèves), et reprennent le travail pour leur propre compte, ils peuvent décider de produire pour un environnement sain et non pas pour les profits d’une poignée d’actionnaires. C’est pourquoi il est nécessaire de s’organiser et de lutter pour une société où l’économie serait gérée en fonction des besoins et contrôlée par les travailleurs, une société socialistes Des salaires bas pour les travailleurs, des attaques sur l’accès à l’enseignement, … Les travailleurs doivent s’organiser eux-mêmes ! Un parti des travailleurs, indépendant de la bourgeoisie, est possible et nécessaire ; aux USA comme ailleurs, une alternative socialiste est la seule solution.

  • Disparition d’espèces : « Always Coca-cola »

    Tout le monde connaît cette publicité de la célèbre boisson gazeuse américaine où un ours polaire se délecte d’une bouteille de coca tout en clignant de l’œil à l’écran. La multinationale ne pourra bientôt plus utiliser cette publicité : si rien ne change, il n’y aura plus d’ours polaires en 2030.

    En fait, six espèces d’ours sur huit sont menacées d’extinction. En Asie du Sud, la chasse à l’ours est illégale, mais beaucoup de paysans doivent se résoudre, poussés par la pauvreté, à devenir braconnier, un « métier » qui rapporte bien plus que de travailler pour des salaires de misère dans les usines des multinationales ou de leurs sous-traitants. L’ours noir d’Asie, l’ours Lippu, l’ours malais et l’ours des cocotiers payent le prix de la répartition inégale des richesses tandis qu’en Amérique Latine, l’ours Andin est victime du même processus.

    En fait, seuls l’ours brun et l’ours noir résistent à cette menace, mais ils habitent dans des pays moins touchés par la misère et la corruption, où les contrôles sont plus aisés et où personne ne va risquer sa vie pour les quelques dollars que peuvent rapporter aux chasseurs la bile, les pattes ou la fourrure des ours.

    Si les multinationales continuent à imposer leurs diktats sur le monde en méprisant fatalement l’environnement tout comme leurs travailleurs au bénéfice de profits gigantesques, la situation ne peut qu’empirer. Ce n’est pas seulement ce qui entraîne directement le réchauffement climatique ou la disparition d’espèce à cause de l’altération de leurs milieux de vie qu’il faut critiquer. L’exploitation, la misère, la répartition inégale des richesses ou encore l’absence d’accès à de véritables soins (ce qui contribue à faire perdurer des croyances selon lesquelles la bile des ours (ou les os de tigres, etc.) a des vertus « bénéfiques ») sont aussi responsables de la crise environnementale. C’est le système dans son entièreté et au niveau mondial qu’il faut combattre pour accéder à une société où personne n’aura à détruire son environnement pour survivre un jour de plus.

    Au slogan publicitaire « Toujours Coca Cola », opposons celui de Che Guevara « Pour la lutte, toujours ! »

  • Mer Noire: Les économies sur la sécurité provoquent une catastrophe écologique

    Le dimanche 11 novembre, une tempête a provoqué plusieurs naufrages et parmi eux, celui d’un pétrolier russe. Au moins 1.300 tonnes de mazout sur les 4.700 contenues dans le tanker se sont déversées dans la Mer Noire. De plus, au moins trois cargos chargés de soufre ont également coulé, amplifiant donc cette majeure catastrophe écologique.

    Nicolas Croes

    Il s’agit d’un « incident écologique sérieux » selon les termes mêmes de l’Agence russe de surveillance environnementale tandis que l’on dénombre de nombreuses victimes (au moins 5 morts et 20 disparus) parmi les équipages des sept navires touchés par la tempête. Les vagues hautes de six mètres et les vents de plus de cent Km/h ont causé ce que la presse ukrainienne qualifie de « journée la plus catastrophique de l’histoire maritime ukrainienne ».

    Selon un officiel russe, « il faudra plus d’un mois pour nettoyer la région, davantage si le mazout a effectivement coulé au fond des mers (à cause de la solidification causée par le froid, NDLR) ». En cause, un désastre « naturel » imprévisible ? Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que plusieurs organisations n’accusent les autorités portuaires et les capitaines des navires qui n’ont pas pris en compte le mauvais temps. De fait, le secteur pétrolier ne s’est pas taillé une réputation de respect des normes de sécurité. Pour des raisons de profits, la sécurité est rabotée, quand elle n’est pas tout simplement ignorée. Chaque mois, environ 600.000 barils de produits pétroliers passent par le détroit de Kertch, là où se sont déroulés les naufrages, en Crimée. Les pertes causées aux entreprises pétrolières par un naufrage sont largement compensées par les bénéfices tirés d’un tel rendement et des économies sur l’entretien des bateaux, sur les conditions de travail des marins, …

    Gageons que les responsables arriveront avec les conseils de leurs avocats à se dégager de toute condamnation importante. L’exemple du « Prestige », qui avait déversé 77.000 tonnes de pétrole en 2002 illustre la manière dont les multinationales, pétrolières dans ce cas, assument leurs responsabilités. Le pétrolier « Prestige » dépendait de Crown Resources AG, une filiale de la multinationale russe Alfa-Eco Group. Cette filiale a très vite été revendue à plusieurs cadres de la maison mère qui ont rebaptisé l’entreprise. C’est un fait connu, mais de cette façon, Crown Resources AG n’avait plus d’existence légale lors de l’enquête.

    Tant que les multinationales pourront gérer leurs affaires uniquement dans le cadre des profits à apporter aux (gros) actionnaires, de pareilles catastrophes vont continuer à se produire. Dans une situation de changements climatiques, il est même très fort probable que le nombre d’évènements similaires ou pires encore augmente à l’avenir.

    Vis-à-vis du secteur pétrolier, le MAS/LSP revendique :

    • la nationalisation des multinationales pétrolières sous contrôle des travailleurs, ce qui permettrait aussi de mettre la main sur tous les brevets d’énergies alternatives accaparés par les multinationales,
    • la ré-affectation des recettes pétrolières par l’Etat dans les secteurs prioritaires tel que l’enseignement, les soins de santé, le logement,
    • l’abolition de la TVA sur le mazout et sur les autres sources de chauffage,
    • le gel immédiat des prix,
    • le retour du carburant dans l’index.
  • Exxon Mobil: « Don’t Worry, Be Happy… »

    Que font les multinationales pétrolières de leurs profits? Elles protègent leurs intérêts pardi ! Fidèle à sa réputation, le groupe Exxon avait en 2002 exercé moult pressions sur le Groupe Intergouvernemental d’experts sur le climat, par le biais complaisant des USA, pour écarter le président de celui-ci, jugé trop militant…

    Il est vrai que chez Exxon, l’objectivité est de rigueur. Ainsi, entre 2000 et 2003 uniquement, cette chaleureuse entreprise a dépensé 8.793.450 dollars pour sponsoriser des études contestant le réchauffement climatique.

    Le podium est composé de 712.200 dollars pour l’Américan Legislative Exchange Council (« Le réchauffement climatique pourrait même sauver des vies »), de 960.000 dollars pour l’American Entreprise Institute (qui a publié un article intitulé « Don’t Worry, Be Happy »), et enfin de 1.380.000 dollars à la Competitive Entreprise Institute qui a comparé le danger du réchauffement climatique à celui d’une invasion extraterrestre…

  • Gand: Résistance Internationale contre la pollution causée par les patrons !

    Le 24 octobre, une centaines de lycéens et de jeunes ont manifesté dans les rues de Gand pour protester contre la libéralisation du marché de l’énergie et contre l’impact du néoliberalisme sur l’environnement.

    Nos factures augmentent avec les privatisations, mais imposer le contrôle de la collectivité sur la politique énergétique est également une revendication cruciale pour que la recherche scientifique sur la production d’énergie alternative obtienne bien plus de moyens. Cette recherche scientifique doit être indépendante des entreprises – pour qui seuls priment leurs intérêts – ce qui nécessite également aussi plus de moyens dans l’enseignement.

    Les jeunes Gantois de Résistance Internationale emmené le cortège protester dans le centre ville et le sécretariat du VLD avant d’organiser une réunion avec les participants à la manifestation afin de préparer nos futures actions à Gand contre le capitalisme.

  • Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète !

    Programme de Résistance Internationale

    1. Concilier environnement et capitalisme ? Mission impossible !

    Ces 30 dernières années, la température terrestre a grimpé pour atteindre le niveau le plus haut en près de 12.000 ans. Selon l’ONU et le rapport Stern – du nom d’un ancien économiste en chef de la Banque Mondiale – il pourrait y avoir 50 millions de « réfugiés environnementaux » en 2010 et 200 millions en 2050 à cause de la montée des eaux, de la désertification croissante, etc. Pendant cette période, des catastrophes naturelles comme celle provoquée par l’ouragan Katrina (qui avait fait 1.500 victimes et causé 120 milliards de dégâts) vont augmenter.

    Pourtant, les mesures prises sont plus qu’insuffisantes. Ainsi, le protocole de Kyoto ne représente-t-il que 3% des efforts à réaliser pour stopper le réchauffement climatique… et il n’est même pas respecté ! Ceux qui dirigent la société – les patrons et leurs gouvernements – ne font rien pour dégager une véritable solution. Leur priorité est et reste la course aux profits, et ce aux mépris de nos vies. Dans ce cadre, ils ne font que déplacer le problème, comme quand ils considèrent que le nucléaire est une bonne alternative aux énergies fossiles. Pourtant, 7.000 tonnes de déchets nucléaires sont déjà produites chaque année sans que l’on sache comment les générations futures vont s’y prendre pour gérer ces stocks de poubelles radioactives.

    Il faut mobiliser l’ensemble des forces productives de la société vers le développement d’énergies propres, ce qui n’est pas en contradiction avec un accès garanti au confort énergétique pour tous. En ce sens, nous nous distinguons de nombreux écologistes « officiels » sur la question de qui est responsable de la crise écologique actuelle.

    Généralement, les écologistes se limitent à critiquer une ou plusieurs caractéristiques du système d’exploitation capitaliste et ne vont pas plus loin dans la réflexion sur les causes de ces symptômes. A la différence de groupes comme Greenpeace – qui produisent par ailleurs des analyses et dénonciations qui peuvent être excellentes – nous ne pensons pas qu’il existe une solution satisfaisante au sein du système actuel. Aucune solution conséquente n’est viable sans renverser le capitalisme.

    La plupart des militants écolos parlent de changer les mentalités et les habitudes. C’est effectivement quelque chose à faire, mais c’est, selon nous, utopique d’espérer y arriver à une échelle de masse dans le cadre du capitalisme. Beaucoup des « habitudes » à changer sont en fait des nécessités aujourd’hui : faute de moyens, comment changer sa voiture pour une autre non polluante? Et comment se passer d’une voiture dans certaines situations alors que les transports en commun sont sans cesse plus chers, que les petites gares ferment, que les zonings sont mal desservis,…?

    Face à cela, nous sommes pour une politique de stimulation de solutions collectives (développer les transports en commun par exemple) et pour l’abolition des taxes soi-disant « écologiques » qui touchent les ménages (les taxes sur les voitures, dans le même exemple).

    D’autre part, tant que la presse traditionnelle – et les autres moyens de diffusion des idées – reste aux mains de grands actionnaires industriels et financiers qui préfèrent continuer à polluer la planète plutôt que d’accepter de voir baisser leurs profits, changer les mentalités sur une grande échelle nous paraît impossible.

    Pour changer les mentalités, il faut changer la société. Cela ne peut se faire qu’en mobilisant les travailleurs – ceux qui produisent, mais n’ont rien à décider – ainsi que leurs familles contre le système qui les exploite jour après jour. Dans ce travail de mobilisation et d’action, il est crucial de faire se rencontrer revendications environnementales et sociales. Mais une politique de lobbying envers l’élite est inefficace : la lutte des travailleurs et des jeunes est notre arme la plus puissante !

    2. Quel programme ?

    La science appartient à tous, notre planète aussi !

    1. Diminution drastique des gaz à effet de serre ! Stop au commerce des droits d’émission !
    2. Pour la (re)nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs sans rachat ni indemnités pour les gros actionnaires !
    3. Pour un développement massif de transports en commun gratuits et de qualité partout !
    4. Pour la construction massive de logements sociaux de qualité, à prix abordables, et respectueux de l’environnement !
    5. La recherche scientifique en dehors des mains des entreprises ! Pour le développement d’une recherche scientifique publique, indépendante des actionnaires et du privé !

    Environnement et capitalisme : lutter pour l’un, c’est détruire l’autre !

    1. Pour une politique de stimulation de solutions collectives, abolition des taxes soi-disant « écologiques » qui touchent les ménages !
    2. Pour une planification de la production et de la distribution en fonction des besoins des gens – dont le respect de leur milieu – et non en fonction du profit !
    3. Pour la gestion et le contrôle démocratique de la production et de la distribution par les travailleurs eux-mêmes : les patrons ont besoin des travailleurs, les travailleurs n’ont pas besoin de patrons !
    4. Pour la solidarité internationale : la défense de la planète ne peut que s’effectuer sur toute sa surface !
    5. Pour une société socialiste démocratique basée sur les besoins et l’épanouissement de chacun dans un environnement sain !
  • Les biocarburants, arnaque du siècle ?

    Gaz à effet de serre, trou dans la couche d’ozone, bouleversements climatiques,… L’écologie, selon un sondage de la Commission Européenne, est la première prio-rité des Européens et principalement des Belges. Non sans raison. Pour tenter de résoudre le problème, plusieurs projets ont été mis sur pied dont les biocarburants, véritable avancée scientifique pour certains, phénomène de mode pour d’autres.

    Par Florianne Meurant

    Ces biocarburants sont obtenus à partir de blé, de colza, de maïs ou de canne à sucre. Une fois produits, les biocarburants sont mélangés à de l’essence ou du diesel. L’intérêt est qu’ils permettent de réduire la consommation de pétrole et la quantité de gaz carbonique rejeté dans l’air.

    On peut toutefois se demander si les biocarburants sont aussi écologiques qu’on le prétend. Les processus de fabrication et de raffinage de certains carburants “verts” consomment ainsi autant d’énergie qu’ils ne permettent d’en économiser et favorisent la déforestation. La canne à sucre, dont le Brésil est le premier producteur mondial, peut servir de matière première aux biocarburants. Le problème est que la production ne permettra pas de répondre aux besoins actuels du marché : il faut non seulement la canne en tant que denrée alimentaire, mais aussi en tant que matière première pour les biocarburants et les terres cultivables ne sont pas illimitées. Il faut donc créer ces terres en rognant sur la forêt amazonienne.

    L’engouement pour le bioéthanol provoque aussi une hausse des prix du maïs qui se répercute sur toutes les denrées alimentaires. Si le prix du maïs s’envole, tous les produits à base de maïs subiront le même sort (il y a déjà eu des émeutes à Mexico suite à l’envolée des prix du maïs). En plus, les stocks de céréales n’ont jamais été aussi bas depuis trente ans. Si cette inflation ne s’arrête pas, cela constituerait une raison supplémentaire pour amener les banques centrales à relever leur taux d’intérêt. En 1972, il y avait déjà eu une crise semblable : la montée des prix de l’alimentation avait accompagné celle du pétrole, plongeant les Etats-Unis, suivis par l’économie mondiale, dans la récession économique.

    Les coupeurs de canne ont eux aussi du souci à se faire. Un travailleur brésilien produit 10 tonnes de canne par jour à lui seul. Pour le bioéthanol, on s’apprête à récolter un type de canne génétiquement modifié, plus légère car elle retient moins d’eau et, surtout, contient une plus grosse quantité de sucre. Génial! Oui, mais pas pour le travailleur. En effet, si la canne est plus légère, il devra en faucher le triple pour atteindre ses 10 tonnes journalières.

    C’est maintenant clair, les indus-tries de biocarburants se retrouvent face à un dilemme. Certains de leurs dirigeants commencent a reconnaître que les biocarburants ne sont pas la solution idéale et placent leurs espoirs dans les biocarburants de la deuxième génération. La différence est que ceux-ci sont fabriqués à base de cellulose, sont plus rentables et plus écologiques, bien que les problèmes soulevés ci-dessus soient à peine atténués. De plus, le développement de cette nouvelle génération n’est pas encore arrivé à son terme. Les industries de biocarburant proposent, en attendant, de fonctionner avec les produits à base de maïs. Mais un patron accepterait-il de fermer son usine après y avoir investi des milliards? Et ce simplement pour des raisons de type écologique ?

    On le voit, les biocarburants sont loin d’être la solution miracle au problème de la pollution automobile. Et, même si tous les problèmes qu’ils posent aujourd’hui étaient résolus et s’il est clair que rouler sans rejeter de gaz à effet de serre serait formidable, d’autres mesures essentielles s’imposent pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. Il faut supprimer le commerce absurde des droits d’émission, rendre les services de transports publics gratuits et écologiquement propres, mettre en avant les réseaux ferroviaires ou maritimes pour le transport de marchandises, (les transports sont responsables de 14% de l’émission des GES, les gaz à effet de serre)… Mais surtout arrêter de culpabiliser le consommateur et plutôt s’en prendre aux industries (23% de l’émission de GES) et natio-naliser le secteur de l’énergie (24% de l’émission de GES).

    Tout cela ne sera pas faisable tant que nous serons dirigés par des hommes politiques qui s’aplatissent devant les patrons et les actionnaires…

  • Tragédie grecque. La politique de casse sociale enflamme les forêts !

    L’été a été bien chaud en Grèce. Pas moins de 75 personnes ont trouvé la mort dans les feux de forêts qui ont détruit plusieurs milliers d’hectares de bois, 150 villages et 1.500 maisons. Face au désastre, à coup de fausses rumeurs et de mensonges, le gouvernement a tenté de passer ses responsabilités sous silence.

    Par Eleni Mitsou, membre de Xekinima, notre organisation-soeur en Grèce

    Des incendies de la même ampleur se sont déjà produits par le passé. En juillet 2004, 198 feux se sont déclarés en 48 heures et, en 1998, 125 forêts se sont enflammées en moins d’une heure! Toutefois, jamais les destru-ctions n’avaient atteint une telle ampleur.

    Beaucoup de feux résultent d’accidents mais, dans les environs d’Athènes, le fait que des promoteurs immobiliers incendient les forêts pour gagner du terrain constitue un phénomène récurrent. En effet, depuis les années ‘70, les terrains brûlés peuvent servir à la construction. Et récemment encore, le gouvernement a voulu faciliter cette mesure !

    Le drame des incendies est devenu tragédie pour cause de politique d’austérité néolibérale : sapeurs-pompiers et protection des forêts ont en effet systématiquement reçu de moins en moins de moyens. Un représentant syndical de Sparte a ainsi déclaré que 70 sapeurs-pompiers font défaut dans sa région. Au lieu de quatre personnes par camion, un chauffeur et un sapeur-pompier « suffisent » aujourd’hui. En tout, 4.000 travailleurs du feu manquent à l’appel !

    L’infrastructure aussi a payé le prix des cadeaux gouvernementaux aux patrons (certains avions, dont la maintenance est négligée, ont plus de quinze ans) de même que la formation des volontaires (qui n’apprennent même pas les techniques préventives les plus élémentaires). Le gouvernement se plaint de manquer de moyens… alors même qu’il en est responsable !

    Les services de sapeurs-pompiers, pour un être optimaux, nécessitent des investissements massifs : nouvelles voitures, nouveaux hélicoptères et avions, plus de moyens pour l’entretien,… En outre, il faut former les communautés locales à gérer les incendies et la politique d’aménagement du territoire doit impérativement être revue pour empêcher les capitalistes de profiter des incendies.

  • Dérapage nationaliste au PS. La préférence nationale contre l’immigration choisie !

    Suite au récent accord sur l’immigration qui a eu lieu lors des négociations relatives à la formation du gouvernement, quelques réactions méritent d’être considérées. Tout d’abord, cet accord émanant de la dite orange bleue est un projet de droite, nous n’en n’attendions donc rien.

    Alain. (Cet article a été rédigé par un sympathisant. Vous aussi, n’hésitez pas à envoyer à notre rédaction des articles, rapports d’actions, réflexions,…: redaction@lsp-mas.be)

    À épingler quand même, le recourt à l’immigration choisie (Sarkozy « l’homme au kärcher » est passé par là). Outre cela, quelques réactions sont autrement plus choquantes : les dirigeants du parti (dit) socialiste ont présenté leurs griefs contre ce plan. Mr Elio Di Rupo s’est dit inquiet par une telle ouverture des frontières (télétexte de la RTBF à la date du 09/10/2007) – j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour être sûr de ce que je lisais. Les présidents des régions Wallonne et Bruxelloise, eux, prônent la préférence nationale : Le Pen n’aurait peut-être pas dit mieux !

    Il y a plusieurs façon d’envisager la question posée par les migrations. La manière socialiste de voir les choses se doit d’unir à travers les frontières linguistiques ou nationale, l’ensemble de la classe des travailleurs qui tous sont obligés de vendre leur force de travail aux capitalistes afin d’assurer leur survie et celle de leur famille. La question posée par l’immigration dans un pays quelqu’il soit est celle-ci : par leur présence physique, les sans-papiers, les immigrés nous posent la question de l’inégale répartition des richesses mondiales et plus précisément, la concentration de celle- ci de manière géographique et oligarchique. Les différentes réactions décrites ci-dessus, sèment la division des travailleurs sur des bases nauséabondes telles que la communauté linguistique et la nationalité.

    Il est important pour nous, marxiste révolutionnaire, de redire nos priorité pour ces questions : fermeture des centre fermés, légalisation de touts les sans papiers, arrêt des expulsions. Mesures qui vont dans le sens de l’intérêt des prolétaires. C’est la bourgeoisie et ses laquais (les Di Rupo, les Demotte et les Picquet) qu’il faut mettre dehors pas les immigrés.

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