Category: Social

  • La situation désespérée des sans-papiers mène à des occupations de grues

    La situation désespérée des sans-papiers conduit beaucoup d’entre eux jusqu’à des extrémités. Bon nombre de sans-papiers travaillent dans le secteur de la construction (on les estime à 50.000), et maintenant des grues sont occupées. L’étape suivante est claire: si ces actions continuent, il faut s’attendre à ce que quelqu’un saute ou tombe.

    La détresse éprouvée par les sans-papiers est particulièrement grande. Beaucoup sont présents ici depuis des années et ils continuent cependant à attendre en vain le moindre signe qui leur permettrait de vivre une vie normale. Ils peuvent bien être exploités par le travail au noir ou par les marchands de sommeil, mais ils n’ont pas le droit d’avoir une vraie vie, légale et en sécurité.

    Ces actions au sommet des grues sont, tout comme les grèves de faim, une expression de cette situation. Il s’agit d’actes de détresse individuels dans l’espoir d’attirer l’attention et de bénéficier éventuellement d’une mesure d’exception. Nous comprenons cette attitude, mais craignons cependant que cette sorte d’actions ne renforce pas la solidarité des couches plus larges de travailleurs et leurs familles.

    Pour arracher une regularisation à part entière et générale, des liens doivent être établis entre le mouvement des sans-papiers et le mouvement ouvrier. Leurs intérêts sont en effet les mêmes. Le fait d’avoir un grand groupe de sans-papiers met sous pression les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont des papiers et cela au moment où la question du pouvoir d’achat devient sans cesse plus pressante. La regularisation des sans-papiers et la défense du pouvoir d’achat (par la défense des salaires) vont de pair.

    Les actions d’occupation des grues ne sont pas un hasard. Beaucoup de sans-papiers travaillent illégalement dans le secteur de la construction. C’est un secteur où encore beaucoup de travail au noir est présent, comme l’a démontré il y a quelques semaines une inspection lors des travaux de rénovation du toit du palais royal, qui a démontré que des sans-papiers étaient employés. Pour beaucoup d’entre eux, ces grues constituent leur entourage direct.

    Ces actions sont une expression de détresse. Tout le monde se rend compte que le pas suivant de cette détresse sera un pas final : le suicide en sautant. Le risque d’accidents est aussi très grand. Certains entrepreneurs ont entammé des procédures juridiques pour que les sans-papiers quittent les grues, et si certains l’ont fait volontairement, d’autres continuent à attendre. La question est de savoir si la police sera capable d’intervenir en évitant les accidents. On suggère que cela pourrait être la fin de ces actions, mais la détresse qui a conduit à ces occupations restant aussi fortement présente, c’est assez douteux.

    Ces actes de détresse clarifient à quel point il est urgent de s’occuper d’une campagne capable d’apporter un peu d’espoir aux sans-papiers. Le mouvement ouvrier organisé et en particulier les syndicats ont un rôle clé à jouer pour cela. En participant à la lutte pour plus de pouvoir d’achat, les sans-papiers peuvent tisser plus fortement ces liens et obtenir un soutien plus large pour leurs revendications.


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  • Consommer moins ?

    Ces dernières années, l’idée que nous devons revoir notre consommation pour préserver l’environnement s’est de plus en plus répandue. La hausse des prix actuelle sonne à ce titre comme une bénédiction aux oreilles de certains partisans de cette théorie, car elle pourrait forcer la population à moins consommer…

    Il faut un sacré paquet de cynisme pour se réjouir de l’appauvrissement de la population mondiale (nous sommes passés de 750 millions de victimes de la faim en 1995 à 950 millions aujourd’hui), peut-être en pensant que c’est une solution pour la surpopulation? Mais s’il n’y a qu’une minorité qui tend jusqu’à cet extrême, l’idée d’une baisse volontaire de la consommation est néanmoins présente.

    On estime que 20 à 30% de la population mondiale (principalement aux Etats-Unis, en Europe et au Japon) consomment 70 à 80% des ressources tirées de notre planète. Et chaque année, c’est environ 4 milliards de tonnes de déchets qui sont déversées dans les dépotoirs officiels, presqu’arrivés à saturation. En fait, l’espèce humaine vit aujourd’hui à crédit en consommant chaque année plus que ce que la nature ne peut lui fournir en se reconstituant (la plupart des matières premières ont mis des millénaires à se constituer). Alors oui, il faut consommer mieux. La question est de savoir comment y arriver.

    Certains considèrent la révision du mode de consommation comme une démarche individuelle. Face aux médias, à la publicité, aux films, aux feuilletons, aux magazines “people”, etc., ce type d’exemple individuel ne peut que rester marginal et donc inoffensif pour le système. D’autant plus que dans beaucoup de cas, consommer mieux (des produits locaux ou issus du « commerce équitable »,…) signifie dans une société basée sur la concurrence de consommer plus cher…

    La question qui se pose ici est une question de société. Or, la consommation n’est pas le point de départ du système. Parler du “mode de consommation des pays industrialisés” est une façon commode de masquer la nature du système de production capitaliste et de l’exploitation impérialiste. C’est pourtant là que se situe le principal problème. Le plus grand gaspillage n’a pas ses racines ancrées dans la consommation des particuliers – qui n’ont d’ailleurs rien à dire sur ce qui est produit, où et de quelle manière,… – mais dans le chaos de l’économie capitaliste (voir notre dossier central). La consommation découle de ce système, s’attaquer seulement à cet aspect, c’est comme s’en prendre uniquement à une des branches d’un arbre malade.

    D’autres sociétés ont déjà dû faire face au danger de l’épuisement de leur environnement. Les Indiens Anasazis ou encore les Mayas n’ont pas su réagir, mais d’autres bien, et à chaque fois sur base d’un contrôle central des ressources (les habitants de l’île de Tikopia ou encore les Japonais de l’ère Tokugawa). Aujourd’hui, les moyens technologiques nous permettent de faire de même à l’échelle planétaire tout en impliquant chacun dans l’élaboration et la réalisation d’un plan de production et de distribution des ressources.

    Selon le rapport 2006 du WWF, au rythme d’aujourd’hui, l’actuel système de production de l’humanité prélèvera en 2050 deux fois plus de ressources que ce que la Terre ne pourra renouveler. Les ressources ne vont pas disparaître du jour au lendemain, mais si la crise du crédit aux Etats-Unis a bien illustré quelque chose, c’est qu’une vision à court terme a des limites… à court terme. La terre elle aussi réagira quand la dette du système envers elle sera trop lourde. Dans les deux cas, au niveau de la crise économique et de la crise environnementale, la classe ouvrière doit se battre pour obtenir le contrôle de la production et de la société.


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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  • Eté du sport… ou du commerce?

    Big business et sport

    L’été 2008 sera apprécié par les amateurs de sport avec en juin l’Euro 2008, en juillet le Tour de France et en août les Jeux Olympiques. Mais à côté de l’enthousiasme, on trouve une série de scandales qui prennent de plus en plus le dessus sur l’aspect sportif. Le sport de haut niveau est surtout considéré par les sponsors et les organisateurs cupides de ces événements comme une nouvelle manière de faire des bénéfices exorbitants. Le sport en tant que forme de distraction, tel que le perçoivent des millions de fans, disparaît toujours plus.

    Par Tim, MAS Bruxelles

    On estime que l’Euro 2008 aura rapporté au secteur privé 2,15 milliards d’euros, dont la majorité pour les grands sponsors comme Coca Cola, Adidas et McDonalds. La vente des droits télévisuels et des billets a rapporté 660 millions d’euros à l’UEFA pour l’Euro 2004, et on attend une nette augmentation pour 2008. Sans compter le merchandising. Un billet pour l’Euro coûte entre 70 et 250 euros par match et de 160 jusqu’à 550 euros pour la finale. Quelques jours avant le match France-Pays-Bas, des billets circulaient à 3000 euros sur E-Bay! Beaucoup de téléspectateurs en Europe voir l’Euro à la télé, l’UEFA a ordonné que les droits d’émissions soient laissés au plus offrant.

    Les intérêts commerciaux qui pèsent sur le jeu obligent de plus en plus les sportifs à prester. La pression est telle que certains ont recours au dopage. D’autres préfèrent limiter leur carrière de haut niveau à 5 ou 6 ans et ensuite mener une vie « normale », en étant assez riches. Avec les sommes énormes qui sont présentes aujourd’hui dans le sport de haut niveau, on ferait mieux d’investir dans de bons services sportifs accessibles pour chacun.

    Les Jeux Olympiques en Chine ont été considérés dans un premier temps par les autorités chinoises comme un bon moyen de présenter la Chine comme un pays moderne, où les capitaux étrangers sont les bienvenus. La priorité a été donnée à la construction de complexes sportif et d’infrastructure de transport mégalomanes. Parallèlement à cela, les bâtiments scolaires ont été bâtis avec tellement peu de moyen que des dizaines de milliers d’écoliers ont trouvé la mort quand leurs écoles se sont effondrées durant les séismes du mois de mai dans la province de Sichuan. En outre, l’image démocratique que les autorités chinoises ont voulue montré n’est pas apparue en accord avec la réalité : les protestations intenses des Tibétains et d’autres opposants au cours de la tournée de la flamme olympique partout dans le monde en sont le parfait exemple.

    Le sport doit être repris en mains par la population active. Dans le livre « Reclaim the Game » (de John Reid, membre de notre Internationale), on trouve des propositions pour un sport démocratique. Le contrôle des supporters, des joueurs, du staff et des autorités locales sur les clubs de sport et les fédérations, une distribution honnête des droits télévisuels pour toutes les parties de la compétition, et non pas seulement pour les parties les plus élevées. Des prix d’accès bons marchés aux stades et aux halls de sport, la fin des salaires exubérants pour les sportifs de haut niveau et les coûteux contrats de sponsor. Les supporters et les sportifs de toutes disciplines doivent être réunis dans des organisations qui peuvent défendre un tel programme.

    > Reclaim the Game

    > Le cyclisme en crise : L’expression d’une société en déclin. Tour de France ou tour de farce?

  • Pollution de l’eau : 4.000 morts par jour.

    Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 1,6 millions de personnes auront décédé cette année des suites de la pollution de l’eau si rien n’est fait. 4.000 personnes meurent chaque jour, dans les pays capitalistes développés comme dans les pays pauvres, des suites de l’ingestion d’eau non-potable.

    Environ 1,4 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Une fatalité ? Une question de priorité… A côté de cette donnée révélatrice de la pauvreté dans le monde, il faut savoir que la fortune cumulée des millionnaires de la planète est estimée à une somme de 50.000 milliards de dollars (soit 3 fois et demi le Produit Intérieur Brut de la première puissance capitaliste de la Terre, les USA).

    Autre élément intéressant, l’industrie absorbe jusqu’à 54 % de l’eau utilisée en Europe, en accordant une très faible importance à une utilisation efficace de cette denrée… Dans nombre de pays, les réseaux d’adduction d’eau laissent s’écouler 30 % au moins des quantités transportées.

    Tant que le système sera orienté vers la satisfaction de la soif de profit des patrons et des actionnaires et non pas vers les besoins de la majorité de la population, le respect de l’environnement et des travailleurs et pauvres du monde entier sera toujours bafoué.


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  • Les sans-papiers continuent les actions : Le dossier de la régularisation est toujours au point mort.

    Le dossier de la régularisation est toujours au point mort.

    L’accord auquel étaient péniblement arrivés à la fin 2007 les partis présents dans le gouvernement Leterme fixe trois catégories de sans-papiers qui pourraient obtenir une régularisation de leur séjour : ceux qui ont introduit une demande d’asile dont le traitement a pris trop de temps ; ceux qui séjournent en Belgique depuis le 31 mars 2007 et qui ont une offre de travail ferme ou un statut de travail indépendant ; et enfin ceux qui peuvent justifier un « ancrage local durable ».

    Jean Peltier

    Mais, depuis lors, la ministre Turtelboom (libérale flamande) freine des quatre fers. Elle n’a toujours pas précisé clairement comment elle veut évaluer cet "accord local durable". Sa dernière proposition est d’établir un "système à points" dans lequel avoir un travail vaudrait 40 points, avoir suivi une formation 10 points, avoir des enfants scolarisés 10 points aussi, avoir un avis favorable du bourgmestre de sa commune 10 points,… 70 points seraient nécessaires pour avoir une chance d’obtenir un permis de séjour.

    Comme le montrent ces chiffres, Turtelboom met l’accent sur le critère de travail et place la barre très haut : elle ne souhaite en fait régulariser qu’une partie très limitée des sans-papiers sur base de l’intérêt qu’ils présentent pour l’économie du pays (c’est-à-dire pour le patronat).

    Les organisations de sans-papiers restent très méfiantes devant ces propositions et ont décidé de poursuivre les actions pour obtenir une régularisation plus large. 250 sans-papiers sont par exemple en grève de la faim à Bruxelles tandis qu’à Liège, l’Union de Défense des Sans-Papiers (UDEP), l’Organisation des Sans-Papiers (OSP), le Collectif de résistance contre les Centres pour Etrangers (CRACPE) et le Comité de Soutien aux Sans-Papiers (CSCP) organisent une série de rassemblements devant les sièges locaux des partis gouvernementaux pour interpeller ces partis et leur faire part de leurs revendications.

    Lors de l’action de ce mardi 20 mai devant le siège du MR qui a réuni une quarantaine de participants, nous avons discuté avec Taoufik Sabek, porte-parole de l’Organisation des Sans-Papiers (OSP)

    Alternative Socialiste: Qu’est-ce que l’OSP ?

    Taoufik Sabek: L’Organisation des Sans-Papiers (OSP) a été créée à Liège il y a sept mois pour défendre les sans-papiers en Belgique. Ses revendications sont claires : régularisation de tous les sans-papiers, suppression des centres fermés, arrêt des expulsions, stop à l’esclavage moderne que constitue le travail illégal des sans-papiers. L’OSP travaille avec toutes les organisations qui soutiennent les sans-papiers.

    AS: Quel est le sens de vos actions auprès des partis ?

    TS: Nous voulons interpeler tous les partis pour qu’ils adoptent une position plus satisfaisante sur la question de la régularisation et qu’ils imposent un moratoire sur les expulsions tant qu’un accord n’est pas intervenu sur le projet de régularisation.

    Nous voulons en particulier discuter du fameux critère de l’"ancrage local durable" que met en avant la ministre. Pour elle, cet ancrage doit être mesuré avant tout par des preuves de travail durant la période examinée. Nous mettons plutôt en avant la notion d’"attaches durables" qui fait intervenir non seulement le fait d’avoir un travail mais surtout des amis, des relations sociales,… La majorité des sans-papiers ne pourra obtenir une régularisation que sur base de ces attaches car quel sans-papiers peut déposer sur la table des contrats de travail ou des preuves légales pour un traval qui, par définition, est clandestin et en noir ?

    Nous nous opposons aussi à un autre critère que le gouvernement veut imposer : celui de l’avis des bourgmestres sur l’"ancrage" du sans-papier qui demande sa régularisation. Beaucoup de sans-papiers n’ont pas de relations avec les administrations communalesen encore moins avec leur bourgmestre. Beaucoup d’autres qui étaient installés dans une commune depuis des années et qui y avaient créé des liens ont été obligés de changer de commune pour trouver un nouveau travail. Il ne sont pas connus dans leur nouvelle commune et leur actuel bourgmestre ne sait rien d’eux. Demander un avis au bourgmestre dans ces conditions, c’est créer un obstacle de plus à la régularisation. Nous voulons donc que soit supprimée la référence à l’avis des autorités locales sauf s’il y a eu des problèmes de sécurité locale.

    Pour plus de renseignement sur l’OSP : www.o-sp.org – Tél : 0488/46.55.42


    L’Office des Etrangers continue ses rafles !

    Nous vous avons déjà parlé de la rafle qui s’est produite le 29 avril à Bruxelles (voir les liens ci-dessous), mais ce n’est hélas pas le seul exemple de ce genre…

    Ainsi, lors de la soirée de fête populaire organisée le mercredi 7 mai dans le centre de Liège pour fêter le titre de champion du Standard, des policiers en civil ont arrêté et embarqué des sans-papiers dans la foule. Preuve qu’il s’agissait d’une opération préparée à l’avance : un agent de l’Office des Etrangers était présent au bureau de police de la Violette pour traiter les dossiers et envoyer les sans-papiers au centre fermé de Vottem.


    Pour en savoir plus

  • Encore quelques photos des actions des étudiants de l’ULB et des sans-papiers à la fête du PS la veille du premier mai.

    Une rafle scandaleuse s’est produite le 29 mai lors d’une action pour la régularisation des sans-papiers menée par des étudiants de l’ULB et des sans-papiers. Il y avait eu 148 arrestations et des sans-papiers ont directement été envoyés en centre-fermés. La veille du 1er mai, étudiants et sans-papiers étaient allés protester à la fête du PS, parti du bourgmestre de Bruxelles qui avait envoyé la police contre les manifestants. Voici quelques photos.

    Martin


    Pour en savoir plus

  • Manif sans-papiers réussie !

    "Libérez nos camarades sans-papiers!"

    Ce mercredi 7 mai, 500 personnes avec ou sans papiers venant de plusieurs pays européens se sont réunies sur la Place du Luxembourg pour réclamer la suppression de tous les centres fermés. Beaucoup d’organisations étaient présentes, dont les syndicats ainsi que les étudiants et les sans-papiers de l’ULB qui ont quitté leur université pour les rejoindre.

    EGA-ULB

    La délégation de l’ULB était très dynamique, très combative, et elle a fait une minute de silence en mémoire du sans-papier mort dans un centre fermé. Motivés, les étudiants de l’ULB ont ensuite décidé de partir en manifestation rejoindre l’Office des Etrangers sous le slogan « Libérez nos camarades sans-papiers ! ». Ils sont passés dans les quartiers populaires de Bruxelles où a résonné « Première, deuxième, troisième générations… nous sommes tous des enfants d’immigrés ! ». Plusieurs habitants ont rejoint le cortège.

    Après avoir manifesté devant l’Office en réclamant la libération des 13 sans-papiers toujours enfermés dans des centres-fermés après la rafle du 29 avril, le cortège s’est dirigé vers le Béguinage en passant par le Boulevard Anspach et devant la Bourse, parcours traditionnel des manifestations syndicales.

    L’action s’est terminée par un cercle symbolique devant l’Eglise du Béguinage où continue l’occupation par les sans-papiers (qui ont par ailleurs commencé une grève de la faim ce matin).

    Les Etudiants de Gauche Actifs ainsi que les membres du MAS ont été très présents dans l’animation. 32 exemplaires de l’Alternative Socialiste – le mensuel du MAS – et 50 exemplaires de l’Egalité – le journal d’EGA – ont été vendus (c’est-à-dire tout ce que nous avions sur nous…) et 80 euros de fonds de lutte ont été récoltés pour poursuivre nos campagnes.


    Pour en savoir plus

  • “C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes!”

    INTERVIEW

    Depuis quelques temps, des sans-papiers occupent l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et revendiquent la régularisation de tous les sans-papiers. Un Comité d’Actions et de Soutien s’est formé et Jalil – membre de notre organisation étudiante "Etudiants de Gauche Actifs" – en est le porte parole-parole.

    Par Pablo (EGA – ULB)

    Pablo : Un mouvement sans-papiers s’est créé autour de l’occupation des sans-papiers de l’ULB. Comment cela a-t-il commencé ?

    Jalil : Au début, des sans-papiers de l’UDEP (Union pour la Défense des sans-papiers) ont décidé d’occuper un bâtiment de l’ULB (n°129 Avenue Buyl) pour faire pression sur le gouvernement afin d’avoir un agenda précis sur l’accord gouvernemental qui traite des sans-papiers.

    P : Pourquoi l’ULB ?

    J : Pour lancer le débat sur la question des sans-papiers, avoir le soutien intellectuel et politique de la communauté universitaire.

    P : Quelle a été l’implication d’EGA au départ ?

    J : Les camarades d’EGA-ULB ont aidé les sans-papiers à s’installer (nettoyage, création de liens avec les autres cercles, aides logistiques,…) et très vite nous avons mis en avant la nécessité de mobiliser les étudiants et donc de créer un Comité de soutien (le CAS) démocratique et ouvert à tous (étudiants, personnels et riverains) pour organiser la mobilisation.

    P : Pourquoi EGA a directement fait cause commune avec les sans-papiers ?

    J : Car les personnes sans-papiers ne viennent pas dans nos pays sans raisons; ils ne quittent pas leur famille, leurs amis, leur pays sans raisons. Ils quittent tout ce qui leur est cher, car les multinationales et les gouvernements occidentaux créent la misère dans les pays du Sud. Les pays du Tiers-Monde sont obligés d’ouvrir leurs marchés aux entreprises occidentales. Les multinationales, n’ayant comme intérêt que leurs profits, jouent un rôle important dans le maintien des régimes réactionnaires dans le monde néo-colonial. Les grandes puissances n’hésitent pas à utiliser la force pour assurer leur domination économique et politique. Les différentes interventions impérialistes des Etats-Unis, de l’Europe ou de la Chine en sont des exemples. Cette politique de pillage des richesses et de surexploitation de la force de travail ne sert que les intérêts des multinationales. Les populations locales subissent l’inexistence de protection sociale, des journées de 18 heures de travail et cela dès le plus jeune âge,…

    D’ailleurs, nous refusons la distinction entre les réfugiés politiques et économiques, car c’est la politique des puissances capitalistes qui engendre la misère et les conflits sanguinaires qui les poussent à fuir. D’ailleurs les émeutes de la faim qu’on a pu voir récemment dans de nombreux pays du Sud (Côte d’Ivoire, Haïti,…) illustrent bien que le capitalisme enfonce des centaines de millions de personnes dans la pauvreté (selon la Banque Mondiale). Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 40% depuis mi-2007. L’augmentation des prix est alimentée depuis des années par différents facteurs comme les biocarburants. Mais l’explosion récente vient de l’énorme spéculation des capitalistes, qui auparavant était présente sur l’immobilier et dans les actions et qui s’est déplacée sur les produits alimentaires depuis le développement de la crise économique au Etats-Unis. En Bref, les capitalistes jouent avec la nourriture comme au casino pour engendrer des profits au détriment des masses.

    EGA étant une organisation étudiante anticapitaliste se devait de se solidariser avec les sans-papiers et dénoncer ce système économique en participant au comité de soutien.

    P : Quelles sont les différentes tâches de ce comité ?

    J : La première était de créer une mobilisation (actuellement la question est plus de l’organiser et d’avoir un relais médiatique), la deuxième est d’élargir le mouvement aux travailleurs et au mouvement ouvrier et la troisième est de faire pression sur les autorités de l’ULB pour qu’elles donnent des moyens logistiques et n’envoient pas la police sur l’occupation (comme elles l’ont fait il y a 2 ans avec l’occupation des sans-papiers iraniens).

    P : Quelles actions avez-vous menées par la suite ?

    J : Nous avons organisé une manif sur le campus qui avait pour but d’informer la communauté et de faire pression sur les autorités. Au plus fort de l’action, 400 étudiants étaient présents et nous avons demandé au recteur de nous recevoir, mais ce dernier a refusé, nous avons donc décidé de bloquer l’avenue Roosevelt avec150 étudiants en protestation. Nous avons par la suite organisé la fameuse manifestation du 29 avril avec les sans-papiers du Béguinage. Malgré le fait qu’elle soit autorisée, le bourgmestre PS Thielmans a envoyé la police arrêter presque tous les manifestants (140 personnes) et a réprimé très durement cette action. Il y avait très clairement une tentative de criminalisation du mouvement, comme c’est le cas très souvent dans notre pays.

    P : Tu veux dire qu’il y a une volonté politique d’étouffer les mouvements pour les régularisations ?

    J : Oui, clairement.

    P : Pourquoi ?

    J : Parce que c’est dans l’intérêt d’une certaine couche du patronat belge et donc de leurs politiciens. En effet, la politique d’expulsions confine des dizaines de milliers de personnes – dont des milliers de familles – dans la clandestinité. Ils vivotent de petits boulots au noir sous-payés. Ils sont privés de toute protection sociale. La dérégulation du marché du travail et la politique d’expulsions conjuguent leurs effets. Des pans entiers de l’économie capitaliste basculent dans l’illégalité, ce qui exerce une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail des salariés dans la sphère légale. Les sans papiers ne pourront obtenir une victoire que s’ils parviennent à gagner le soutien d’une couche plus large de la population, notamment au sein du mouvement ouvrier organisé.

    De plus, le système capitaliste, que représentent ces politiciens, essaie de diviser la population sur une base raciste : nécessité d’un permis de travail, différence de salaires, différences des pensions pour un même travail etc. Dans nos universités, les étudiants d’origine étrangère ne sont pas logés à la même enseigne que ceux originaires de l’Union Européenne. Les minervals pour un étudiant étranger à l’ULB peuvent s’élever à plus de 10.000 euros. Les réfugiés et les immigrés servent de boucs émissaires pour la crise économique. Ce ne sont pourtant pas les réfugiés et les immigrés qui attaquent tous nos acquis en matière d’enseignement (restaurants sociaux, les kots bon marché,…), qui licencient, qui ferment les entreprises, qui privatisent les services publics, qui rallongent l’âge de la pension ou qui sont la cause de la baisse du pouvoir d’achat. La réaction de Thielmans n’a donc rien d’étonnant. Elle est dans la continuation de la politique du « diviser pour régner » en criminalisant un mouvement qui recherche la solidarité avec la population belge.

    P : Que s’est-il passé par la suite ?

    J : Un rassemblement d’étudiants et de représentants politiques et syndicaux de 300 personnes a eu lieu dans les heures qui ont suivi notre incarcération dans la prison du Palais de Justice afin d’exiger la libération de tous les étudiants et les sans-papiers. Pour finir tous ont été libérés sauf 13 camarades sans-papiers qui ont été envoyés vers différents centres fermés en vue de leur expulsion.

    Ensuite, nous avons été manifester le lendemain matin devant le siège du PS, durant la soirée devant la Fête du Progrès que le PS organisait et durant la Fête de la FGTB sur la Place Rouppe pour montrer notre opposition aux méthodes policières et répressives envers le mouvement des sans-papiers. Maintenant nous manifestons le 7 mai contre les centres fermés, pour la régularisation de tous les sans-papiers et pour la libération de nos 13 camarades enfermés.

    P : Que penses-tu de l’attitude du PS par rapport au moratoire sur les expulsions et sur les ancrages durables et quelle attitude prend EGA par rapport à cela?

    J :Tout d’abord, par rapport aux ancrages durables -appelés aussi attaches durables-, c’est très clairement une avancée, mais qui reste très limitée. En effet, il n’y a toujours pas de loi qui reprenne les critères de régularisation. La commission indépendante qui devrait statuer sur les demandes de régularisation reste à l’état de projet. Il n’y a rien qui annonce un changement en matière d’expulsions et de détention dans les centres fermés (même pour les enfants) et encore moins de régularisation générale des sans-papiers. Et le dossier de l’asile et des sans-papiers reste dans les mains de Annemie Turtelboom, membre du parti libéral VLD, qui fera très peu de pas en avant.

    Par rapport au moratoire sur les expulsions, le PS et tous les autres partis pro-moratoires ne sont que des hypocrites. Chaque parti a eu l’occasion de faire l’exercice du pouvoir et aucun, ECOLO y compris, n’a fait cesser les expulsions ou régulariser massivement. De plus, c’est seulement quand les sans-papiers reviennent sur le devant de la scène qu’ils essayent de montrer qu’il faut quelque chose. Toutefois le PS a montré en premier son intérêt sur la question… en envoyant la police arrêter les sans-papiers, en refusant tout dialogue, ou encore en faisant de grandes promesses devant les caméras et rien concrètement.

    Les Etudiants de Gauche Actifs sont socialistes, mais pas socialistes en mots comme c’est le cas pour le PS ; pour nous le socialisme n’est pas d’expulser des personnes sans-papiers ou de leur envoyer la police quand ils manifestent, pour nous les socialistes ne doivent pas promouvoir des gouvernements dictatoriaux dans les pays du Sud ou défendre les intérêts de la classe capitaliste en attaquant les acquis sociaux des travailleurs. Nous sommes des vrais socialistes et donc nous défendons l’unité des travailleurs avec ou sans-papiers, nous défendons les acquis des populations et la nécessité d’un emploi convenable pour tous. Nous combattons ce système fait de misère et d’exploitation et nous nous battons pour un monde socialiste, où l’on produit en fonction des besoins des gens et non pas pour les profits d’une minorité !


    Pour en savoir plus

  • Rafle scandaleuse contre les sans-papiers

    Rafle scandaleuse contre les sans-papiers :

    Une rafle scandaleuse vient de se produire à Bruxelles contre des sans-papiers qui menaient une action en revendiquant une politique d’asile plus humaine. 148 personnes ont été arrêtées devant les bâtiments de l’Office des étrangers. Plus de la moitié étaient des sans-papiers à côté d’une dizaine d’étudiants de l’ULB (dont plusieurs militants d’Etudiants de Gauche Actifs-EGA) et d’une trentaine d’autres manifestants.

    Cette manifestation était à l’initiative des sans-papiers qui mènent actuellement des actions à l’ULB avec le soutien d’un groupe d’étudiants, dont les membres d’EGA-ULB. Afin de protester une nouvelle fois contre la politique d’asile répressive actuelle, une manifestation a été organisée hier.

    La police bruxelloise a toutefois décidé qu’il n’y avait pas de droit démocratique pour mener des actions et a arrêté 148 personnes. Il n’y a eu aucun avertissement, les arrestations ont été faites immédiatement. La police a menacé d’envoyer les sans-papiers dans des centres fermés pour procéder ensuite à leur expulsion. Comme les autorités n’ont aucune réponse à donner au mouvement de protestation des sans-papiers, elles essayent de supprimer la contestation en réduisant les organisateurs au silence (et, en plus, en mettant leurs vies elles-mêmes en danger si les expulsions devaient se produire).

    Les sans-papiers ont la plupart du temps fuit la misère et le manque de droits démocratiques dans leur pays d’origine, mais ils trouvent ici un sort similaire : misère, chômage, travail précaire et dangereux, etc. sans aucun droit pour mener des actions ! Qui ose exprimer son opinion risque de finir enfermer immédiatement dans un camp en attendant d’être déporté. Il n’est pas fortuit qu’au Vlaams Belang, on appelle à réprimer les sans-papiers.

    Dans les cellules du Palais de justice, les militants avec ou sans papiers n’ont pas eu droit au même traitement. Les militants qui avaient des papiers ont progressivement été libérés. Nous avons parlé avec un membre du MAS/LSP qui a été arrêté durant des heures et qui en est ressorti choqué : « notre pays est-il démocratique ? » se demande-t-il. A côté des sans-papiers arrêtés se trouvaient aussi des étudiants de l’ULB qui soutiennent leurs actions à l’université. Le message qui semble leur avoir été donné est celui-ci : celui qui ose protester contre la politique d’asile dans ce pays est considéré comme un criminel.

    Les sans-papiers arrêtés risquent d’être transférés dans des centres-fermés en vue de leur expulsion. La responsabilité en incombe au PS. Le bourgmestre de Bruxelles Thielemans (PS) a fait savoir que la manifestation n’avait pas reçu d’autorisation (un mensonge !) et que la sécurité a été compromise. En d’autres termes, il a donné l’ordre de commencer la rafle. Le PS a ici mené la politique que le Vlaams Belang ou le Front National aimerait appliquer. C’est dans ces rangs là que se trouveront ceux qui seront content d’entendre ce genre de nouvelles.

    Selon la police, c’est maintenant l’Office des étrangers qui a repris en mains cette affaire. La ville de Bruxelles avait tout d’abord promis que tout le monde serait libéré, mais les sans-papiers avaient entre-temps déjà été placés sous le contrôle de l’Office des étrangers. Il s’agit évidemment d’une faible excuse, d’une tentative pitoyable de réduire la responsabilité de la ville de Bruxelles dans la rafle.

    Le véritable but de cette opération est et reste d’étouffer dans l’œuf le mouvement contre la politique d’asile actuelle. C’est l’unique raison pour laquelle 148 personnes ont été arrêtées et criminalisées. Si de telles pratiques sont possibles, alors la lutte contre la politique d’asile est impossible pour les sans-papiers. Cette répression mènera toutefois à une plus grande résistance dans le reste de la population. Nous allons prendre nos responsabilités et continuer à protester contre cette répression.

    La nuit dernière a été une nuit de protestation. Nous exiger que l’Office des étrangers libère immédiatement les sans-papiers et la reconnaissance du droit de mener des actions. Les autorités qui n’admettent pas que leur politique soit disputée veulent renvoyer les sans-papiers dans le monde qu’ils ont fuit. L’Ayatollah Khomeini ou le régime chinois seraient fiers de la manière dont la dissidence a été traitée ici…

  • Environnement. Poisson surpêché, mer en danger !

    Derrière la hausse des prix de l’alimentation se cachent beaucoup de choses et, parmi elles, la disparition d’espèces pourtant considérées jusque là comme d’inépuisables sources de nourriture. Ainsi, si la tendance actuelle se maintient, la quasi-totalité des espèces de crustacés et de poissons pêchés aujourd’hui pour la consommation n’existeront plus avant 2050.

    Nicolas Croes

    Début février, la Katholieke Universiteit Leuven (KUL) a réuni des experts internationaux pour aborder ce thème (« Le Soir » du 08/02/08). Il est ressorti de cette rencontre que, chaque année, 100 millions de tonnes de poissons sont pêchées pour alimenter un commerce fameusement juteux puisque la pêche commerciale représente annuellement quelques 85 milliards de dollars.

    Cette pêche intensive est responsable de la disparition de 90% des poissons prédateurs (comme le thon ou le cabillaud). La population de grands requins dans l’Atlantique a diminué de moitié depuis 1970, selon l’université canadienne Dalhousie (Le Soir du 20/02/08). Au total, ce sont les trois-quarts des stocks de poissons qui sont surexploités, voire exploités au maximum ! L’approche industrielle menace les équilibres écologiques tout en rendant toujours plus difficile la survie des petits pêcheurs.

    La pêche industrielle est clairement responsable de la majorité des dégâts occasionnés à la faune marine, en particulier à cause du chalutage. Cette méthode consiste à tirer de gigantesques filets lestés sur le plancher des océans qui détruisent absolument tout sur leur passage. Toutes les 4 secondes, une surface équivalente à 10 terrains de football (!) est ainsi retournée. Pour autant qu’elles parviennent s’en remettre, les formes de vie en eaux profondes sont très lentes à se relever après de telles attaques. On estime qu’il nous reste entre 500.000 et 5 millions d’espèces marines à découvrir. Beaucoup ne le seront jamais.

    Seuls 4% des océans sont encore intacts…

    Les scientifiques parlent aussi d’ « évolution induite par la pêche » puisque les plus beaux spécimens des espèces sont particulièrement visés, ce qui ne laisse pour la reproduction que les poissons les plus petits. Au fil du temps, les poissons sont donc génétiquement contraints à diminuer de taille… A titre d’exemple, le cabillaud des eaux canadiennes de Terre-Neuve-et-Labrador a perdu la moitié de sa taille à l’âge adulte entre 1975 et 1992. Cette espèce a toutefois pu regagner quelques centimètres depuis lors lorsqu’elle est devenue espèce protégée.

    Mais l’écrasante majorité des espèces n’ont pas cette possibilité. Si elles représentaient 0,1% de la surface des océans en 1980, les aires marines protégées (MPA) ne représentent toujours aujourd’hui que…0,7% seulement ! Malheureusement, le processus de reconstruction des stocks est beaucoup plus lent que celui qui mène à leur destruction.

    Même si plus aucune pêche n’était effectuée dans la mer de Barents, il faudrait néanmoins 250 ans pour que les stocks regagnent leurs capacités perdues ces 40 dernières années.

    Selon la nouvelle cartographie globale des mers et océans, seuls 4% des océans sont encore intacts de la pollution, de la surpêche, de la destruction des prairies sous-marines, de l’acidification,… (Le Soir du 18/02/08)

    Par le passé, on ne présentait régulièrement que l’un ou l’autre aspect de la détérioration de notre environnement, comme la disparition d’un animal ou d’un milieu en particulier. Aujourd’hui la tendance est à des approches plus globales et de multiples liens sont établis entre les différents problèmes. Nous ne pouvons qu’espérer que l’ébauche de solution ira dans le même sens. Trop souvent encore, les solutions apportées à un problème n’abordent qu’une seule facette de celui-ci et rencontrent rapidement des limites.

    Où se trouve la solution ?

    D’autre part, beaucoup de scientifiques se limitent à dire en conclusion de leurs rapports que «la balle est dans le camp des politiques» ou que c’est «aux décideurs de prendre l’avenir en main»,… Nous doutons fort de la capacité de ces «décideurs» à résoudre des problèmes qui viennent des fondements mêmes du système dont ils soutiennent la logique. La balle est dans le camp des travailleurs et des jeunes de partout à travers le monde : pour survivre, il faut lutter contre ce capitalisme destructeur. Seule une société socialiste, démocratiquement planifiée, se basera uniquement sur les intérêts de la majorité de la population parce que les travailleurs et leurs familles auront eux-mêmes en main les commandes de la société. C’est une absolue nécessité pour mettre fin à la destruction de notre planète.

    Pour en savoir plus

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