Category: Ecologie

  • Marée noire catastrophique dans le Golfe du Mexique – Arrêtons les pollueurs !

    Nationalisons les géants du gaz et du pétrole

    Une catastrophe environnementale menace la côte des Etats-Unis qui entoure le Golfe du Mexique, à la suite de l’explosion et de la submersion d’une plateforme pétrolière de la compagnie Deepwater Horizon (louée par BP), le 20 avril.

    The Socialist, journal du Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles), 5 mai 2010

    Tandis que près d’un million de litres de pétrole s’échappent chaque jour du puits détruit, et sans perspective immédiate de pouvoir boucher les trois fuites majeures, les effets environnementaux et économiques dans la région vont être graves et durables sur le long terme. Les bassins à crevettes et les marécages côtiers fragiles seront ruinés pour des années si une importante quantité de pétrole parvient sur la côte.

    Dans l’Etat de Louisiane (où est ancrée la deuxième plus grande flotte de pêche américaine, avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliards de dollars par an), un habitant sur cinq vit déjà sous le seuil de pauvreté. Ce nombre ne peut que s’accroître au fur et mesure que le désastre se développe.

    Le Président américain Barack Obama est déterminé à ne pas être perçu comme en train de roupiller pendant cette crise, contrairement à son prédécesseur George Bush lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la région en 2005.

    A la grande déception de ses partisans environnementalistes, Obama avait récemment annoncé la vente aux enchères pour les grandes multinationales pétrolières des permis d’exploitation des gisements pétroliers de l’espace maritime américain atlantique. Il a maintenant mis en suspens son annonce précédente, et à la place, son administration est tombée sur le géant pétrolier BP – une cible relativement facile, étant donné que cette compagnie n’est pas basée aux Etats-Unis, et étant donné son passé affreux tant sur le plan environnemental que sur celui de la sécurité.

    Obama a accusé BP de n’entreprendre que des mesures de nettoyage de la fuite pendant les quatre jours qui ont suivi la submersion de la plate-forme à cause de l’explosion. Malheureusement pour les riches propriétaires de BP, la catastrophe du Golfe du Mexique coïncide avec le versement en dividendes de l’immense somme de 3,6 milliards de livres de profit accompli pendant le premier trimestre de cette année – surtout à cause d’une hausse rapide du prix de l’essence.

    La catastrophe du Golfe du Mexique est en train d’être comparée à celle d’Exxon Valdez en Alaska en 1989, lorsque plus de 40 millions de litres de pétrole brut se sont échappés d’un super-pétrolier échoué.

    Les gens demandent des réponses de la part de BP et des autorités américaines, quant à savoir pourquoi les mécanismes de sécurité de la plateforme n’ont pas fonctionné.

    Mais le fait d’éviter de tels désastres (et pas simplement BP qui paye la facture du nettoyage, sous-estimée à hauteur de 1 milliards de dollars) ne pourra se faire que s’il y a un contrôle sur la production. Ceci requiert la mise en propriété publique de l’industrie pétrolière, ce que les gouvernements capitalistes occidentaux qui apprécient leurs relations fraternelles avec les multinationales du pétrole se refusent à faire.

    Toutefois, dans les pays producteurs de gaz et d’électricité tels que la Bolivie et le Venezuela, les gouvernements de gauche élus ont en partie nationalisé leurs industries gazière et pétrolière. Ces mesures populistes ont infligé un coup énorme aux intérêts de l’impérialisme occidental en Amérique latine.

    Un gouvernement socialiste qui nationaliserait complètement ses industries d’hydrocarbures sous le contrôle et la gestion des travailleurs – dans le cadre d’un plan global de production économique – non seulement permettrait une production d’énergie en toute sécurité, mais plus encore, tenterait de rompre avec la dépendance par rapport aux carburants fossiles, pour aller vers des sources d’énergie renouvelables.

    La mentalité « chéquier » de BP

    BP est la quatrième plus grande compagnie pétrolière au monde. Sa taille et sa richesse ont été bâties au prix des vies des travailleurs et de l’environnement. Onze personnes ont été portées disparues – on les suppose décédées – après que la plateforme Deepwater Horizon, louée par BP et appartenant à la firme américaine Transocean, ait pris feu et ait coulé.

    En 1991, BP a été citée comme l’entreprise la plus polluante aux Etats-Unis. Selon une recherche du PIRG, BP a été responsable de 104 fuites de pétrole entre janvier 1997 et mars 1998.

    En 2006, une fuite d’un des pipelines de BP sur la Pente Nord de l’Alaska a causé la perte de plus d’un million de litres de pétrole brut qui se sont répandus dans la toundra.

    Il y a cinq ans, 15 personnes ont été tuées et 180 ont été blessées à la raffinerie BP à Texas City. Une enquête a déclaré que c’était l’ensemble de la politique de gestion de l’entreprise qui était responsable d’avoir ignoré les avertissements quant aux problèmes de sécurité catastrophiques, aggravé par une « mentalité chéquier ».

  • Conférence alternative sur le climat en Bolivie. Reportage-photos

    Au moment où les journaux belges sont remplis de détails sur la tantième crise politique, de l’autre côté de la planète, de très intéressantes nouvelles sont à rapporter. Du mardi 20 avril au jeudi 22 avril inclus se déroulait à Cochabamba (Bolivie) la Conférence des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère à l’initiative du président Evo Morales. Le Comité pour une Internationale Ouvrière, une organisation qui a l’objectif d’unir les travailleurs et les opprimés à travers le monde, était présent et témoin de cet évènement exceptionnel.

    Par Hannes (PSL-Anvers)

  • Conférence alternative sur le climat en Bolivie – Rapport d’un témoin

    Au moment où les journaux belges sont remplis de détails sur la tantième crise politique, de l’autre côté de la planète, de très intéressantes nouvelles sont à rapporter. Du mardi 20 avril au jeudi 22 avril inclus se déroulait à Cochabamba (Bolivie) la Conférence des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère à l’initiative du président Evo Morales. Le Comité pour une Internationale Ouvrière, une organisation qui a l’objectif d’unir les travailleurs et les opprimés à travers le monde, était présent et témoin de cet évènement exceptionnel. Un rapport arrivera sous peu.

    Rapport de Hannes (PSL-Anvers), de Bolivie.

    15.000 personnes étaient attendues, de 129 pays et de tous les continents: des représentants de mouvements sociaux, de syndicats, d’organisations indigènes, des scientifiques, des journalistes, des militants de la cause environnementale et des politiciens. Tous étaient présents afin de discuter des conséquences des problèmes environnementaux et d’éventuelles solutions. Ce sommet a pris place “sans refuser de représentants de peuples, comme c’est le cas lors des sommets gouvernementaux,” aux dires du président Evo Morales, à l’initiative du sommet.

    La conférence était divisée en 17 forums officiels consacrés à des thèmes stratégiques comme les droits de la Terre Mère, les conséquences structurelles du changement climatique, la justice climatique et le protocole de Kyoto. Ces forums étaient organisés par différents ministères boliviens et avaient pour objectif de parvenir à trouver des propositions concrètes pour le prochain sommet officiel des Nations Unies à Mexico, en novembre 2010. A côté de cela, plus de 200 activités indépendantes étaient prévues autour de divers thèmes. Ces activités étaient organisées par des organisations nationales et internationales, des ONG et des réseaux. Tous les participants européens n’avaient pas pu participer à la conférence suite aux problèmes rencontrés par les compagnies aériennes, mais ce sommet était tout de même un énorme succès, avec entre 20.000 et 30.000 personnes.

    Le contraste avec la conférence pour le climat de Copenhague fin de l’année dernière ne pouvait être plus grand. Les mêmes militants qui avaient dû rester des heures durant bloqués dans le froid, assis sur le sol gelé en état d’arrestation, étaient à Cochabamba des invités appréciés qui pouvaient participer aux différents groupes de travail et débats dans les grandes salles. Alors qu’à Copenhague, une bonne partie des discussions se sont faites à huis clos ou dans la coulisse, tout était ici disponible à la télévision nationale. A Cochabamba, il n’y a pas eu de discussions exclusivement entre certains groupes de pays pour imposer leur volonté aux autres. Ce n’est en définitive pas surprenant que les politiciens et les médias des Etats-Unis ou d’Europe, par exemple, n’ont pas consacré énormément d’attention pour cet évènement pourtant exceptionnel.

    La tendance générale à cette conférence sur le climat était claire. L’augmentation de la température aura des conséquences dramatiques pour la terre et l’humanité, et ce surtout dans les pays les plus pauvres. La proposition du soi-disant accord de Copenhague de limiter le réchauffement à 2°C pour 2050 comparé à 1990 ne pourra pas prévenir l’arrivée de conditions atmosphériques encore pires et l’augmentation de catastrophes naturelles, qui auront notamment pour effet d’augmenter le nombre de personnes souffrant de la faim de 100 à 400 millions de personnes, que jusqu’à 2 milliards de personnes n’auront pas un accès total à l’eau potable et que, chaque année, il y aura environ 200 millions de réfugiés climatiques.

    Les participants à la conférence étaient très clairs sur le fait que les dirigeants actuels n’arriveront pas à une solution. Ceux-ci préfèrent favoriser les intérêts économiques des capitalistes contre ceux du peuple et de la nature. Le sommet de Copenhague a très clairement illustré cela. Presque tous les groupes de travail ont pointé du doigt la responsabilité du capitalisme. Aucune solution n’est possible au sein du système actuel.

    Les sentiments anticapitalistes étaient variés, de ceux qui désirent introduire des réformes énergiques jusqu’à ceux qui estiment qu’il est nécessaire de complètement détruire le capitalisme pour instaurer un système alternatif. Hélas, les discussions sont restées assez vagues au sujet de ces réformes qui seraient nécessaires ainsi qu’au sujet de l’alternative à mettre en place contre le capitalisme. Certains orateurs ont toutefois affirmé que seule une société socialiste peut réellement parvenir à fournir des solutions, mais ils se sont tus sur la manière d’arriver à l’instauration d’un tel système ainsi que sur ce que cela pourrait représenter.

    Finalement, le résultat de la conférence s’est limité à une déclaration commune, essentiellement des pays les plus pauvres, en guise de préparation au sommet de Cancun (au Mexique), fin de cette année. Cette déclaration condamne lourdement le capitalisme:

    «Le système capitaliste repose sur une logique de concurrence, de progrès et de croissance sans bornes. Cette production, la manière de consommer et la recherche sans bornes de bénéfices séparent l’homme de la nature, établissent une logique de domination sur la nature et changent tout en marchandise: l’eau, la terre, le génome humain, la culture, la biodiversité, la justice, l’éthique, les Droits de l’Homme, la mort et même la vie.

    «Sous le capitalisme, la terre mère est réduite à une source de matières premières et les gens sont réduits à des moyens de production et à des consommateurs, appréciés pour ce qu’ils ont ou n’ont pas et non pour qui ils sont.

    «Le capitalisme a besoin d’une forte industrie de l’armement pour accumuler et contrôler les zones qui contiennent des matières premières et pour opprimer ceux qui résistent. C’est un système impérialiste qui colonise la planète.

    «L’humanité se trouve devant un grand dilemme: continuer sur la route du capitalisme, de la rapacité et de la mort, ou emprunter la voie de l’harmonie avec la nature et du respect pour la vie.

    «Il est nécessaire de construire un nouveau système ayant pour but d’atteindre l’harmonie avec la nature et entre les hommes. L’équilibre avec la nature ne peut être atteint qu’avec l’égalité entre les hommes.»

    Les conséquences d’une hausse de la température de 2°C ont été expliquées, et des propositions ont été faites pour prévenir cela. Ainsi, le texte demande aux pays capitalistes développés de consacrer 6% de leur PIB à la lutte contre les changements climatiques. Ceci devrait être faisable étant donné qu’un pourcentage similaire est consacré à la défense nationale et que le quintuple de cette somme a été dépensé pour venir en aide au système financier et aux banques. Cela en dit beaucoup au sujet des priorités des gouvernements actuels.

    Le texte affirme ensuite que la récente crise financière a démontré que le marché libre est n’est pas en mesure de réguler le système financier. Il est injustifiable que le marché libre régule l’humanité et la mère terre. Le texte demande en outre que les pays évolués partagent leurs connaissances et leurs technologies avec les pays en ‘voie de développement’ étant donné que la connaissance est universelle et qu’elle ne doit pas tomber dans les mains du privé. En définitive, les pays évolués devraient diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% et commencer à remboursement leur dette climatique aux pays en voie de développement.

    Pour parvenir à un accord mondial sur le climat, la proposition a été faite de fonder une cour d’appel internationale pour l’environnement et le climat. Cette cour d’appel aurait le pouvoir de poursuivre les Etats, les entreprises et les personnes et les sanctionnerait en cas de dommages exorbitants causés à l’environnement. Étant donné que l’avenir de l’humanité est en danger, on ne peut pas accepter qu’un groupe constitué de dirigeants de gouvernements puisse décider pour toutes les personnes à travers le monde, d’où la proposition d’un référendum mondial qui donnent la possibilité à chacun de s’exprimer au sujet des problèmes climatiques. La déclaration se termine par l’accord de tenir une deuxième conférence mondiale au sujet du changement climatique et des droits de la mère terre en 2011 afin de construire «The Global Peoples Movement for Mother Earth» (le mouvement global des peuples pour la terre mère) et afin de réagir aux résultats de la conférence de Cancun.

    Cette conférence alternative sur le climat et cette déclaration sont assurément des pas dans la bonne direction, mais une grande partie du potentiel qui était présent n’a pas été exploitée. Quand on est en mesure de réunir plus de 20.000 représentants de mouvements sociaux, de syndicats, d’ONG, d’organisations politiques, d’étudiants, de militants et de politiciens, il est dommage de n’aboutir qu’à une déclaration à destination de la prochaine conférence des Nations Unies.

    Aucune disposition n’a été convenue pour assurer que ces propositions deviennent effectives et pour aboutir à un réel changement. Une chance a été perdue d’arriver à un plan d’action international pour le climat avec des manifestations internationales, des journées d’action et même des journées de grève, tant dans le nord que dans le sud.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière (Alternativa Socialista Revolucionaria) a tenu un stand et mené campagne durant toute la durée de cette conférence, ce qui a constitué une énorme réussite. Nos réponses marxistes face aux crises climatique et économique ont suscité un très grand intérêt. Nous avons récolté environ 80 adresses de personnes réellement intéressées pour s’impliquer dans le renforcement de la défense de telles idées. Nous avons utilisé une brochure avec notre position générale concernant la crise environnementale, notre journal bolivien et des livres de Marx, Lénine et Trotski, entre autres. Le succès rencontré par ce matériel illustre une grande ouverture pour la recherche d’une alternative au capitalisme et aussi pour les idées marxistes.

  • Italie : Une campagne «anti-TGV» contre la destruction de l’environnement

    L’euro-parlementaire Joe Higgins a récemment rendu visite à des militants anti-TGV en Italie. Ces derniers sont en train de mener campagne et d’organiser une opposition de masse contre une liaison ferroviaire à haute vitesse fiancée par l’Union Européenne, avec de graves conséquences pour l’environnement.

    Par des reporters du CIO

    En novembre dernier, lors d’un meeting national de Controcorrente à Gênes, le Parlementaire Européen Joe Higgins a rencontré Nicoletta Dosio, une des principales militantes de cette campagne. Là, Joe avait été invité au Val de Suse afin d’y rencontrer les habitants et de voir ce qu’il pourrait faire pour aider cette campagne à travers l’Europe. L’Union Européenne finance la construction d’une liaison de train à haute vitesse de Turin à Lyon, mais cette liaison va couper en deux le Val de Suse, une belle vallée avec une population de 80.000 personnes réparties dans 40 différentes villes, détruisant l’environnement et menaçant la santé des populations locales.

    Communiqué de presse

    A la suite de sa visite, Joe a envoyé le communiqué de presse suivant :

    «Ma visite du 20 février au Val de Suse m’a prouvé à quel point la position de la campagne NO TAV («Non au TGV») est absolument correcte. Cette campagne est une campagne massive d’opposition, véritablement impressionnante, face au projet de construction d’une liaison TGV qui n’est pas nécessaire mais qui aurait des conséquences catastrophiques pour les communautés du Val de Suse tout en impliquant une importante destruction environnementale dans une région d’une grande beauté naturelle. Confrontés à la répression par la police et par la mafia, des milliers de gens ont courageusement tenu bon afin de défendre leurs communautés. Ils sont un brillant exemple pour les militants environnementaux et communautaires partout dans le monde.

    «Ayant vu la région de mes propres yeux, je compte bien redoubler d’efforts afin d’assister cette campagne. Je vais soumettre une question détaillée à la Commission Européenne afin d’obtenir les dernières informations pour la campagne et d’exercer une pression sur les autorités européennes dans le but d’annuler le soutien européen. Je vais aussi utiliser ma position et le travail des sections du Comité pour une Internationale Ouvrière (www.socialistworld.net) afin de faire connaître cette campagne et organiser un soutien à l’échelle internationale»

    Une campagne de masse

    Certains militants locaux comme Nicoletta militent depuis 21 ans contre le projet de liaison TGV, mais ce n’est vraiment que depuis les dix dernières années que le mouvement a pris un caractère de masse. En 2007, une pétition a été signée par 32.000 habitants des zones affectées par le projet et amenée à l’UE à Bruxelles. Pour pouvoir faire progresser le projet de TGV, les habitants devraient être d’abord consultés. Comme d’habitude, les spéculateurs, les grandes entreprises et les politiciens sont en train de fouler les droits des petites gens dans l’intérêt de leurs profits.

    La campagne a atteint un stade critique, parce qu’afin d’obtenir un soutien financier européen, des sondages (forages) doivent être entrepris dans la zone. Le 23 janvier, 40.000 personnes ont manifesté en opposition, et des «presidi» (camps de protestation) permanents ont été établis là où les forages sont censés être effectués. Ces presidi ont été construits par la population en tant que lieux de rencontre, de repas et de repos pour les manifestants, mais aussi en tant que ressource pour la communauté locale. En fait, c’est une forme de vie alternative basée sur la solidarité, la coopération et l’esprit de communauté qui est en train de prendre forme.

    Confrontés à une opposition de plus en plus grande de la population, les techniques d’intimidation et de répression se sont aussi intensifiées. Des presidi ont été incendiés, et une des récentes manifestations de nuit (les forages sont effectués de nuit afin de minimiser l’opposition) a été brutalement attaquée par la police, blessant 22 personnes, dont 2 gravement. 600 policiers sont déployés pour chaque tour de forage, et il y a 4 tours pour chaque forage.

    «C’est l’un des nôtres»

    Joe a visité à l’hôpital Marinella une des victimes de la brutalité policière. Malgré son nez cassé, une blessure à la tête et le fait que son corps soit recouvert de bleus, elle a juré que quoi qu’il arrive, elle était déterminée à poursuivre la lutte.

    Joe est ensuite passé de presido en presido afin de rencontrer les gens et discuter avec eux. Au premier presido, San Antonino, il a été accueilli par l’applaudissement de 200 manifestants et par un orchestre qui jouait de la musique irlandaise! «Il est clair que cette liaison ferroviaire n’est pas nécessaire», a-t-il dit à la foule. «Cette belle vallée large de seulement deux kilomètres, bordée de montagnes, est déjà parcourue par une autoroute, une ligne de chemin de fer et deux routes nationales… Alors pourquoi les politiciens veulent-ils y construire une ligne de TGV, contre la volonté de la population locale? Ce pourrait-il qu’ils soient en ligue avec les spéculateurs, le grand patronat, les entreprises de construction et la mafia qui en seront les principaux bénéficiaires?»

    «On dirait que ça fait 10 ans qu’il est là, pas 10 minutes» a dit un des manifestants. «Il comprend tout.»

    A tous les presidi, Joe a été accueilli chaleureusement et informé quant aux risques environnementaux auxquels la population locale est confrontée. Le projet prévoit de faire passer la liaison ferroviaire à travers la montagne qui contient de l’amiante et de l’uranium, ce qui pourrait poser de graves problèmes. Le terrain de la région est fragile, avec le risque de glissements de terrain, et là où les autres lignes de chemin de fer ont été construites, comme celle de Muginello en Toscane, de précieuses ressources en eau ont été détruites. Comment cette destruction peut-elle être justifiée lorsque la ligne ferroviaire déjà existante ne tourne qu’à 30% de sa capacité ?

    Au soir, Joe a pris la parole devant un meeting public organisé avec Nicoletta à Bussolano. Elle a présenté Joe aux 200 personnes présentes en parlant des campagnes locales auxquelles Joe a pris part en Irlande, contre la taxe sur l’eau, la taxe sur les poubelles et la raffinerie Shell. Lorsque Joe a expliqué qu’il ne reçoit que le salaire d’un travailleur moyen, la salle a connu une explosion d’applaudissements. «Il est des nôtres!» a crié quelqu’un. «Il ne s’habille pas chez Armani» a crié quelqu’un d’autre.

    Une autre personne a dit «Il devrait se présenter en Italie, on a bien besoin de gens comme lui», mais quelqu’un a alors rétorqué «Ils l’en empêcheraient – il est trop éthique.»

    Le lendemain, en plus de continuer le tour des presidi, Joe a rencontré le président de la Communauté de la Montagne et divers maires et conseillers NO TAV. Il a promis qu’il ferait tout ce qu’il pourrait en Europe afin d’aider la campagne, mais tout au long de sa visite, il a insisté sur le fait que ce serait seulement la détermination, la résistance de masse et l’unité de la population en lutte qui pourra vaincre ce projet. «D’après ce que j’en ai vu au cours des deux derniers jours, ils ne seront jamais capables de construire ce chemin de fer», a-t-il déclaré.

    Finalement, le dimanche soir, Joe a rencontré une trentaine de travailleurs en lutte dans diverses entreprises du Val de Suse. Comme ils l’ont expliqué, quasi chaque usine de la vallée soit a fermé, soit se trouve dans la «cassa integrazione» (où les travailleurs sont « temporairement » licenciés et reçoivent une partie de leur salaire, souvent avant le chômage). Marco, un jeune travailleur d’Azimut, la plus grande entreprise de la région, qui fabrique des yachts, a expliqué comment 350 travailleurs en CDD ont perdu leur emploi, et comment d’autres doivent maintenant accomplir le travail de ceux qui ont été virés, y compris en heures sup’. Un des arguments qui est mis en avant par les partisans du TGV est qu’il amènera de l’emploi dans la région. Mais avec la privatisation du chemin de fer existant, des centaines d’emplois locaux seront détruits. Les habitants veulent des emplois décents et permanents, par du travail temporaire dans des conditions dangereuses ou illégales qui est le seul type d’emploi que le TGV amènera – s’il en amène.

    Joe s’est engagé à maintenir le lien avec la campagne NO TGV et à les représenter au Parlement Européen. Le slogan du mouvement est « A sará dura » (« A ça sera dur »), mais les habitants sont déterminés à défendre leur communauté, leur environnement et leur futur.

  • Conférence de Copenhague sur le climat. Des mots mais pas de solutions

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    Hypocrisie européenne

    Les leaders européens présents à Copenhague ont vite rejeté la responsabilité de l’échec du sommet climatique sur les autres puissances. C’est bien hypocrite de leur part quand on voit ces mêmes dirigeants pousser à la libéralisation des transports en commun partout dans l’Union européenne.

    Le 17 décembre, en plein sommet climatique, les cheminots ont organisé une manifestation européenne contre les libéralisations. Il est tout à fait possible que cette manifestation débouche cette année sur une journée de grève européenne organisée en commun.

    Dans notre pays aussi, les politiques de libéralisation menacent d’avoir des conséquences négatives pour l’environnement. La direction de la SNCB veut privatiser sa filiale de transport de marchandises B-Cargo. Or, le « transport diffus » (un convoi de wagons de marchandises destiné à différentes entreprises) qui représente aujourd’hui 80% de l’activité de B-Cargo mais seulement 20% de ses recettes, sera jugé peu rentable par le privé. Il risque d’être abandonné à des entreprises routières. Que se passera-t-il si tout ce trafic passe par les autoroutes ? Tant pour la sécurité et les conditions de travail que pour l’environnement, cela sera un désastre. Et la responsabilité ne pourra pas cette fois être rejetée sur les Américains ou les Chinois…


    Le réchauffement amène bien… la neige

    Cet hiver, à première vue, nous avons peu subi les conséquences du réchauffement de la planète. Cela a conduit certains, après avoir évacué la neige de leur trottoir, à se débarrasser aussi de l’idée du réchauffement climatique…Le temps froid de cet hiver est en fait le résultat d’un changement ponctuel dans le système météorologique qui fait que notre air «habituel», réchauffé au voisinage du Gulf Stream, le courant d’eau chaude circulant dans l’Océan Atlantique, n’est pas arrivé chez nous cette fois-ci. Il a été dévié par le Nord de l’Europe et de la Russie ou il s’est considérablement refroidi, nous amenant une neige abondante.

    Sous l’effet du réchauffement global, ces dernières années ont connu les plus grosses disparitions de glace polaire jamais enregistrées, ce qui réchauffe les eaux polaires. Comme expliqué ci-dessus, cela n’a pas suffi pour rendre le climat hivernal plus chaud chez nous. Mais, par contre, cette disparition des glaces menace de libérer dans l’air des quantités énormes de méthane – un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone – qui est aujourd’hui renfermé dans le permafrost.

    Des scientifiques ont expliqué que l’eau de fonte des glaces du Groenland pourrait bloquer et dévier le Gulf-Stream vers le sud. Ce qui risquerait de faire entrer les territoires bordant le nord de l’Océan Atlantique dans une nouvelle ère glaciaire tandis que le reste du monde commencerait lentement à bouillir.

    Le réchauffement de la Terre pourrait donc bien nous apporter encore plus de neige… et ce n’est pas une bonne nouvelle !
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    La conférence climatique de Copenhague s’est terminée, comme on pouvait s’y attendre, sur un échec. La valeur du rapport du GIEC – qui insistait sur les mesures draconiennes à prendre pour éviter une hausse de la température de 2 degrés – a été reconnue. Le texte final reconnaît la nécessité urgente d’agir. Mais il ne contient aucun engagement contraignant. Or les problèmes restent toujours aussi inquiétants.

    Les changements climatiques représentent un problème international qui nécessite une solution internationale. Mais la conférence de Copenhague a surtout montré que les leaders mondiaux n’arrivent pas à offrir une réponse cohérente au désastre écologique. Et cela parce que le système qu’ils représentent, le capitalisme mondial, est basé sur une concurrence impitoyable pour les ressources et les profits à court terme.

    Les classes dominantes des pays les plus puissants se servent du monde néocolonial comme d’une source de main d’oeuvre et de matières premières à bon marché, sans guère se soucier des hommes et de l’environnement. Cela s’est manifesté une fois encore à Copenhague : les pays les plus puissants ont tenu entre eux une « conférence au sein de la conférence » avant que les Etats-Unis imposent en fin de compte un accord vague et non contraignant. Ici aussi, l’ « espoir » promis par Obama n’a pas conduit au « changement ».

    Pendant que les leaders mondiaux parlotent, la planète brûle. L’Organisation Météorologique Mondiale a révélé que la quantité de dioxyde de carbone dans l’air a atteint son niveau record depuis 650.000 ans. Onze des quatorze dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. La glace polaire continue à fondre et alimente le processus en chaîne du désastre écologique. La libération des gaz (dioxyde de carbone et méthane) jusqu’ici emprisonnés dans les sols gelés en permanence (permafrost) représentent une bombe à retardement pour notre planète.

    Pour faire face à ces problèmes, il faut des mesures sérieuses. Le protocole de Kyoto contenait des objectifs très limités mais qui pourtant n’ont même pas été atteints. Le manque de réponse efficace aux changements climatiques représente, selon Nicholas Stern, l’ancien économiste en chef de la Banque Mondiale, « la faillite la plus importante que le marché ait jamais connue». Pourquoi devrions-nous alors continuer à laisser les responsables de cette économie de marché prendre les décisions et décider des solutions?

    Seul un contrôle démocratique de la production par les travailleurs et la collectivité pourrait garantir que les ressources et les richesses de la société soient utilisées de manière rationnelle.

  • Le traité de Kyoto de 1997

    Après près de dix années de chamailleries, un accord a été obtenu à Kyoto en 1997 pour un système de commerce des permis de carbone qui incluait des limites juridiques aux émissions de carbone.

    Le traité donnait à chaque pays son propre niveau d’émissions de carbone autorisées, et au sein des pays, les entreprises avaient leur propre objectif qui ne pouvait être dépassé que si ces entreprises achetaient un permis de polluer. Le coût de ce permis était censé être fixé à un niveau assez élevé que pour décourager les entreprises à dépasser leurs quotas.

    Le résultat de Kyoto a été un échec total. Il a été incapable d’empêcher la hausse inexorable des émissions des gaz à effet de serre et l’apparition d’une situation environnementale en rapide détérioration, en particulier la fonte des calottes glaciaires des pôles à un rythme jamais imaginé.

    Cet échec était dû à deux facteurs sous-jacents: un modèle défectueux basé sur le marché, et l’absence d’un accord international sur toute une série d’enjeux liés au mode de fonctionnement du traité, surtout le refus de toute participation de la part des deux principaux pays émetteurs de gaz, les Etats-Unis et la Chine. Sans leur implication, tout marché des permis de carbone était de toute façon sérieusement sapé.

    Les Etats-Unis ont refusé de participer même alors que les objectifs de Kyoto étaient extrêmement modestes, basés sur une petite réduction des émissions comparée au niveau de 1990. Cette date a été choisie de manière arbitraire, puisqu’elle précédait l’effondrement de l’URSS et l’immense chute des émissions de gaz à effet de serre qui a suivi ce désastre. En conséquence, quasi aucune réduction du niveau d’émission de dioxyde de carbone n’était requise en 1997 lorsque le traité a été signé, puisqu’il y avait déjà eu une forte baisse comparé à 1990.

    De plus, on avait laissé toutes sortes de lacunes juridiques dans le traité de Kyoto, telles que la possibilité pour les entreprises d’exploiter l’escroquerie des dispositifs de compensation, et la propension des gouvernements à accorder de si nombreux permis de polluer échangeables, que ceux-ci ne valaient quasi plus rien et qu’il n’y avait de ce fait plus aucune force de dissuasion. En fait, le traité a été conçu pour être essentiellement cosmétique, dans l’espoir de persuader les Etats-Unis de le rejoindre, mais même par rapport à cette ambition, l’échec a été total.

  • Copenhague: entre capitalisme vert et répression policière

    Lorsqu’on se rend à Copenhague ces temps-ci, on se rend compte combien le capitalisme surfe avec bonheur sur la vague verte. De Toyota à Mc Donald, toutes les grandes entreprises s’y sont donné rendez-vous pour convaincre la population que leurs produits sont les plus respectueux de l’environnement. Des centaines de mètres carrés de publicités s’étalent sur les murs de la capitale danoise jusqu’à l’écœurement. La palme de l’hypocrisie reviendra sans doute à Coca-cola et sa «bottle of hope» dont sort en pétillant un paysage enchanteur.

    Par Simon Hupkens

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    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

    • Les puissances mondiales rejettent toute action urgente
    • VIDEO: Interview – "Notre terre n’est pas à vendre, battons-nous pour la défendre!"
    • Copenhague: Tract du CIO
    • A Copenhague… et à reculons
    • CHANGEMENT CLIMATIQUE: Beaucoup de discussions, pas de solution
    • Capitalisme et environnement sont irréconciliables Dossier de Mattias Bernhardsson
    • Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète! Brochure du PSL
    • Rubrique "Environnement de ce site"

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    Cela ne semble pas choquer les autorités de Copenhague. Des milliers de « manifestants » ont ainsi pu se retrouver dans le centre-ville à la foi pour écouter le prêchi-prêcha de l’évêque Desmond Tutu et admirer les nouvelles voitures « vertes » des grands constructeurs. Tout cela dans une ambiance aseptisée sponsorisée par Siemens et Carlsberg.

    Les tenants du capitalisme vert ont donc toute latitude pour répandre ce qu’il faut bien en définitive qualifier de gros mensonges. Qui pourra croire que des entreprises qui ont pillé sans honte les ressources naturelles de la planète, qui s’apprêtent à dévaster ce qui reste d’espaces sauvages en Amazonie ou en Alaska pour sauvegarder leurs sacro-saints profits se sont mises soudain à l’école de l’écologie? Laver plus vert pour augmenter ses parts de marché, voilà la seule raison de ce matraquage publicitaire.

    A Copenhague, il n’y avait cependant pas que les majors pour parler d’environnement. La gauche radicale marxiste, verte, anarchiste était présente en grand nombre. Une délégation de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, était sur place pour manifester aux côtés des autres mouvements de la gauche radicale en faveur d’un processus écologiste débarrassée du masque grotesque du capitalisme, une écologie au service des travailleurs, une écologie mettant en avant la nécessité d’un système économique mettant fin au gaspillage des ressources naturelles. En un mot, une écologie socialiste.

    Mais exprimer son opinion est apparemment plus difficile pour les anticapitalistes que pour les grandes entreprises multinationales. Pour les autorités de Copenhague, le droit à l’expression ne s’applique pas de la même façon pour tous. Ainsi, notre manifestation, bien que totalement pacifique, a été violement arrêtée par la police. Les manifestants ont étés menottés et obligé de rester plusieurs heures dans une position humiliante alors que la température n’atteignait pas zéro degré. On a pu voir plusieurs malaises chez les manifestants, nécessitant l’intervention d’ambulances. On a pu voir un manifestant en état de choc, pleurant et paniquant sous l’œil placide de la police. Par la suite, ils ont étés transportés pour un contrôle d’identité qui a encore duré plusieurs heures et relâchés dans la banlieue au beau milieu de la nuit.

    Qui peut encore penser après de tels événements que nos dirigeants vont « se rendre compte » et « faire un geste » en faveur d’une écologie véritable. Les dés sont manifestement pipés. Il n’y a rien à attendre des grands de ce monde ou de leurs sbires au sein des partis traditionnels: ils marchent main dans la main avec les plus gros pollueurs du monde et défendent leurs intérêts.

    La seule option qui reste aux travailleurs et à leurs familles est de construire un mouvement à partir de la base, un mouvement organisé internationalement et suffisamment fort pour arrêter les agissements des actionnaires des grandes firmes et la course au néant qu’ils nous imposent.

    Le CIO construit un tel mouvement. La tâche est immense, les difficultés sont innombrables mais notre internationales a enregistré des progrès importants ces dernières années: de l’élection de notre camarade Joe Higgins à la création de sections dans plusieurs pays aux différents coins de la planète. L’urgence nous gagne: n’attendez plus pour vous engager. Rejoignez le CIO et sa section belge le PSL!

    > Traitements dégradants à Copenhague – “Quelque chose de pourri dans le Royaume de Danemark”

    Le capitalisme vert à Copenhague:

  • Sommet de Copenhague

    Brutalité policière contre les militants: menottés et au sol durant 6 heures!

    Ce samedi, une manifestation de 100.000 personnes s’est déroulée à Copenhague. Mais l’establishment a voulu criminaliser le mouvement et a pris le prétexte des Black Blocs pour arrêter environ 1.000 manifestants, forcés de s’assoir dans le froid durant 6 heures, menottés, sans pouvoir bouger. Parmi eux, 40 membres du CIO (parmi lesquels la délégation du PSL) ou encore des membres d’ATTAC.

    Par nos correspondants du CIO

    968 personnes ont donc été emmenées par la police danoise. Officiellement, selon elle, il s’agissait "d’arrestations préventives". "Nous sommes innocents", a déclaré Mattias Bernhardsson, un conseiller communal du CIO à Haninge, en Suède, l’un des militants arrêtés. Parmi les 40 membres du CIO arrêtés se trouvaient des militants d’Allemagne, de Suède et de Belgique.

    Malgré les températures hivernales, les militants se dirigeaient du centre-ville de Copenhague vers le ‘Bella Centre’, six kilomètres plus loin, là où se réunissent les dirigeants des différents gouvernements.

    Bien des manifestants ne pensent pas que ces politiciens vont prendre les actions requises pour sauver l’environnement, car cela signifierait de s’en prendre au profit des secteurs automobile, pétrolier, énergétique et autres géants capitalistes. Selon les rapports des médias, les discussions stagne à la Conférence.

    Ce samedi, des manifestations se sont déroulées partout dans le monde. En Australie, 50.000 manifestants s’étaient rassemblés tandis que d’autres protestations étaient organisées à Hong Kong, Manilles et Berlin. Ce dimanche, le CIO avait aussi organisé une conférence de presse pour protester contre la brutalité policière.

    > Traitements dégradants à Copenhague – “Quelque chose de pourri dans le Royaume de Danemark”

  • Sommet pour le climat de Copenhague – Les puissances mondiales rejettent toute action urgente

    Quelques semaines avant que le sommet de l’ONU à Copenhague ne se tienne, Barack Obama avait déjà tué le moindre espoir qui auraient encore pu subsister quant à un éventuel nouveau traité sur le réchauffement mondial en remplacement de celui établi à Kyoto en 1997. PETE DICKENSON revient dans cet article sur les points de friction qui ont conduit à cet échec.

    Par Pete Dickenson

    Les principales controverses au cours des pourparlers de pré-Copenhague ont été la nature de la participation américaine à un nouveau traité, l’aide qui serait donnée aux pays dits ‘en développement’ pour réduire les gaz à effet de serre, ainsi que le niveau et le timing des coupes nécessaires dans les émissions de dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement mondial. Une autre question clé était le type et l’ampleur des soi-disant activités compensatrices, c’est-à-dire de permettre aux entreprises des pays industrialisés de polluer plus pour peu qu’elles sponsorisent des projets ‘verts’ dans des pays pauvres.

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    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

    • VIDEO: Interview – "Notre terre n’est pas à vendre, battons-nous pour la défendre!"
    • Copenhague: Tract du CIO
    • A Copenhague… et à reculons
    • CHANGEMENT CLIMATIQUE: Beaucoup de discussions, pas de solution
    • Capitalisme et environnement sont irréconciliables Dossier de Mattias Bernhardsson
    • Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète! Brochure du PSL
    • Rubrique "Environnement de ce site"

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    Copenhague était censé trouver de quoi remédier aux limites évidentes du traité de Kyoto et garantir la continuité des mesures déjà prises pour après l’expiration de ce traité, en 2012. Les espoirs étaient au plus haut lorsque Barak Obama a été élu il y a un an. Beaucoup de personnes avaient l’illusion qu’il pourrait jouer un rôle décisif pour enfin déclencher un plan d’efforts international répondant aux inquiétudes scientifiques, qui n’ont jamais été si explicites et sans équivoque qu’aujourd’hui.

    Toutes les grandes puissances se sont rendues compte qu’on ne peut lancer aucun nouvel accord sans y inclure les Etats-Unis, même si l’Amérique n’est pas officiellement incluse dans un traité. Jusqu’à il y a peu, l’administration d’Obama vantait les mérites de la possibilité du système de commerce du carbone et critiquait toute ambiguïté des règles pouvant créer des échappatoires.

    Cette rhétorique a maintenant été démasquée. Elle était vide de tout contenu, comme l’a révélé John Holdren, le conseiller scientifique du Président Obama, dans une interviex récente accordée au magazine New Scientist. Premièrement, le niveau des réductions d’émissions que proposent les Etats-Unis pour eux-mêmes est une réduction de 17 % par rapport à 2005 d’ici 2020. Cela signifie d’arriver à quelques pourcents au-dessous des émissions de 1990, c’est-à-dire bien moins que ce qui avait été exigé par le traité Kyoto, et avec huit ans de retard par rapport à la date de fin de Kyoto en 2012. Les objectifs de Kyoto eux-mêmes étaient d’ailleurs extrêmement modestes et en grande partie cosmétiques.

    Mais, deuxièmement, comme l’admet Holdren lui-même, ce plan minimaliste n’a aucune chance de passer l’épreuve du Sénat américain où, selon son calcul, il manquait 12 à 15 voix sur les 60 requises pour ratifier cette législation.

    Les pays en développement

    Selon le gouvernement chinois, les pays riches devraient payer $400 milliards par an, soit 1% de leur PIB, pour aider les pays pauvres à réduire leurs émissions. On peut comparer cela à ‘l’offre’ de Gordon Brown de $100 milliards et à la promesse de l’Union Européenne d’un montant de $150 milliards. La Chancelière allemande Angela Merkel a dit que l’Union Européenne devrait contribuer pour $50 milliards, le reste devant implicitement provenir des Etats-Unis. Dans la proposition de contribution européenne, il y a cependant une impasse quant à savoir qui devrait payer quoi. Cela ne présage rien de bon si l’on veut aller vers un accord encore plus large sur le plan mondial. Toutes les offres de l’UE dépendent de toute façon de l’obtention d’un accord plus large, les gouvernements européens sont donc libres de se profiler comme ‘champions verts’ tout en sachant pertinemment bien que le Sénat américain refusera probablement de soutenir quelque accord que ce soit.

    Pour les dirigeants chinois et indiens, le problème a été en grande partie créé par les pays capitalistes avancés – ce qui n’est pas totalement faux – et leurs émissions rapportées à leur nombre d’habitants sont respectivement cinq et dix fois inférieures à celles du Royaume-Uni, par exemple. Pourquoi devraient-ils payer?, demande-t-ils. Cependant, les Etats-Unis de Bush ont toujours bien fait comprendre qu’à moins que ces pays, et la Chine en particulier, n’acceptent de porter une part ‘équitable’ du fardeau, les Etats-Unis ne prendraient part à aucun système international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Quand les démocrates ont été élus en novembre de l’année dernière, Obama a demandé à John Kerry, un des principaux sénateurs, de le représenter en Pologne aux pourparlers sur le climat organisés par l’ONU, pourparlers destinés à ouvrir la voie pour Copenhague. Etant donné la rhétorique verte en provenance du camp d’Obama avant sa victoire, beaucoup de personnes s’attendaient à ce que la position des Etats-Unis change radicalement, mais John Kerry s’est contenté de répéter la ligne préalablement fixée par George Bush. Cela a porté un énorme coup à tout espoir de succès, puisque la Chine et l’Inde étaient toujours aussi inflexibles sur le fait qu’elles ne s’engageraient à aucun objectif de réduction des gaz à effet de serre. La Chine a seulement accepté de réduire son intensité carbonique – c’est-à-dire les émissions par unité de Produit Intérieur Brut – pour un montant non spécifié. Puisque son économie grandit rapidement, cela signifierait que malgré toute amélioration de l’efficacité énergétique, son émission de gaz à effet de serre continuerait à monter.

    Les pays pauvres s’engageront à de véritables objectifs de réduction des émissions si une un montant significatif d’argent est posé sur la table de la part du monde industrialisé. Les chances que cela se produit sont faibles. Mais en même temps, comme la Chine est le plus grand émetteur de dioxyde de carbone au monde, tout accord international qui l’exclurait n’aurait qu’un impact extrêmement limité.

    Le niveau et le timing des réductions de CO₂

    Les Etats les plus industrialisés se sont mis d’accord pour une réduction de 80 % des émissions d’ici à 2050, le niveau sur lequel s’accordent la plupart des scientifiques si l’on veut finalement stabiliser la production des gaz à effet de serre. Mais comme la date limite est assez lointaine que pour être ignorée par les politiciens capitalistes, aucune mesure concrète n’a été mise en place pour atteindre cet objectif.

    Cependant, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le principal organe scientifique chargé de conseiller les politiciens sur le réchauffement mondial, dit aussi que pour avoir ne fût-ce qu’une probabilité de 50 % d’éviter une augmentation de la température de deux degrés, il doit y avoir d’ici à 2020 une réduction de 25 à 40 % des émissions dans les pays industrialisés, et une réduction de 15 à 30 % dans les pays ‘en développement’. Si les températures dépassent ce niveau, il y aura un plus grand risque de voir se produire des effets irréversibles qui pourraient mener à un réchauffement désormais incontrôlable.

    Au sommet de Bali, il y a deux ans, il a été convenu que les chiffres avancés par le GIEC pour 2020 devaient être un guide pour les pays industrialisés. Depuis lors, réunion après réunion, la plupart des grandes nations développées (sauf celles de l’Union Européenne) ont refusé de concrétiser cela par des objectifs de réductions d’émissions à l’échelle d’un pays ou d’un ensemble de pays.

    Par conséquent, les offres sur la table parlent d’une réduction de seulement 10 à 17% par rapport au niveau de 1990. L’UE a fait l’offre ‘généreuse’ de réduire ses émissions de 20%, mais à la stricte condition qu’un accord soit obtenu à Copenhague. Sa position n’est rien d’autre qu’un jeu cynique puisqu’elle sait que les chances que le gouvernement américain soit d’accord avec des coupes significatives sont minimes, ce qui permettra ensuite aux dirigeants européens de retirer leur offre. En fait, comme cela a été mentionné plus haut, l’Amérique propose de réduire ses émissions de seulement quelques pourcents par rapport au niveau de 1990, et le Sénat américain ne veut pas accepter même cette minuscule réduction.

    Activités compensatoires

    Les compensations sont un système où les pays riches peuvent éviter d’atteindre leurs objectifs d’émissions en acceptant de financer des projets verts dans les pays pauvres. Cela a été une des principales raisons pour lesquelles le traité de Kyoto a été complètement inefficace, comme la porte est restée grande ouverte pour toutes sortes d’échappatoires, le trucage des rapports et la corruption. Selon l’ONG Amis de la Terre, avec ces règles de compensations, le traité permet même que de l’argent soit fourni pour construire des centrales électriques au charbon dans les pays pauvres, même si ce sont les pires responsables d’émissions de C02. Elles devraient seulement être un peu plus efficaces sur le plan énergétique que celles qu’elles remplacent… Cependant, même si, à la différence de cet exemple, les projets étaient honnêtes, cette approche serait toujours erronée puisque le GIEC a clairement affirmé que les gaz à effet de serre doivent être coupés massivement tant dans les pays industrialisés que dans les pays pauvres, un but que sapent les compensations.

    Plutôt que d’accepter cela, l’UE projette de compenser la moitié de ses objectifs de réductions d’émissions proposés pour Copenhague. Si le sommet de Copenhague était une réussite et ses objectifs mis en œuvre, l’UE devrait réduire sa production de dioxyde de carbone de seulement 10% après avoir tenu compte des compensations, ce qui met en perspective la générosité apparente de l’offre européenne. Qui plus est, si ces projets de compensations sont accomplis, ils réduiront la pression au sein de l’UE pour passer à des méthodes durables de production d’énergie, qui est la seule manière réellement efficace de s’attaquer au réchauffement climatique.

    Il y a tout de même un sujet pour lequel il a été spéculé qu’un arrangement puisse être trouvé à Copenhague. C’est au niveau de l’aide à des pays tels que le Brésil, pour la préservation de la forêt équatoriale. Celle-ci serait mise en vigueur en permettant aux nations riches d’acheter des crédits de carbone forestier, c’est-à-dire d’inclure les forêts dans un plan de spéculation du carbone avec lequel les pays industrialisés pourraient acheter de vastes étendues de forêt vierge et ainsi en empêcher le déboisement par l’adoption d’une attitude «responsable». En plus d’être l’origine d’une tempête de ricanements cyniques, cette logique, mise en avant en particulier par le Royaume-Uni, partage tous les inconvénients des systèmes de compensation, auxquels elle ajoute quelques éléments pernicieux.

    Par exemple, ce système inclut des plantations agricoles dans la définition de « forêt tropicale », ce qui signifie que les fonds destinés à la compensation climatique peuvent être utilisés pour poursuivre le défrichement et remplacer les forêts par des terres agricoles.

    Toutefois, les plantations ne peuvent absorber que 20% du CO2 des forêts, ce qui décrédibilise l’ensemble de ce processus (les forêts tropicales sont importantes dans la lutte contre le réchauffement climatique parce que 10% de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent de la déforestation, puisque les arbres absorbent de grandes quantités de dioxyde de carbone). La proposition de compensation forestière aurait également des effets tragiques sur les peuples indigènes de ces régions, avec leur expulsion violente au fur et à mesure que la forêt est achetée et remplacée par des «plantations agricoles».

    Perspectives pour l’après-Copenhague

    Selon l’ONU, le Sommet de Copenhague est la dernière chance d’éviter un réchauffement mondial catastrophique. Donc, puisque ce Sommet ne parviendra pas à obtenir un nouveau traité pour remplacer Kyoto, où en sera après coup la bataille contre le changement climatique? Les diplomates américains discutent maintenant de la possibilité qu’un «cadre politique» soit décidé lors du Sommet, qui serait capable d’enlever les points d’achoppement, ce qui permettrait ensuite d’arriver à un accord «peut-être l’an prochain, ou dès que possible». On parle d’un prochain meeting de l’ONU dans douze mois au Mexique. Cependant, le Sénateur américain John Kerry, qui aura un rôle-clé lors des futurs développements, a refroidi les ardeurs de tout le monde quant à un tel scénario, car il pense improbable le fait que le Sénat américain accepte de payer le coût d’une quelconque nouvelle proposition.

    Malgré la rhétorique verte de la nouvelle administration américaine, et le fait que les ambigüités des compensations que comportera certainement un éventuel traité de Copenhague feraient en sorte que cet accord n’aurait qu’un coût minime pour quiconque le soutiendrait (le rendant par là-même totalement inefficace), il semble y avoir en ce moment peu de chances pour que le Congrès américain accepte de participer à tout système d’échange de carbone, même si cela ne requerrait qu’une infime diminution des émissions. Les gouvernements des pays pauvres vont continuer à refuser de se fixer des objectifs de réductions d’émissions, ce qui est un point crucial aux yeux des Etats-Unis. Alors que l’UE semble avoir une légèrement meilleure position, elle ne fait en réalité que se cacher derrière l’intransigeance américaine, et si leur offre «progressiste» devait se concrétiser, elle sera sérieusement diluée.

    L’incapacité de parvenir à ne fût-ce qu’un accord cosmétique est placé dans une perspective encore plus morne si l’on prend comme point de départ les revendications des climatologues plutôt que celles dictées par les manœuvres de la politique internationale. La base des négociations était une réduction de 25 à 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Mais comme nous l’avons déjà rappelé, le GIEC ne pense qu’une telle réduction n’a qu’une chance sur deux de pouvoir limiter à 2°C la hausse générale des températures sur le plan mondial. Certains scientifiques pensent que l’on devrait viser les 1.5°C, comme cela a été proposé par plusieurs pays gravement affectés par la hausse du niveau de la mer, notamment dans la région des îles du Pacifique.

    Malgré l’impasse actuelle, on ne peut exclure le fait que l’ONU parvienne à un accord à un certain moment dans le futur, mais il est probable que cet accord soit complètement inadéquat, que ce soit en termes d’objectifs visés ou en termes de lacunes, ce qui le rendrait aussi inefficace que Kyoto. Il serait futile de placer le moindre espoir dans le fait qu’un tel accord puisse mettre en échec le changement climatique ; à la place, nous devons durcir nos campagnes, surtout les campagnes syndicales, pour forcer les gouvernements à agir de manière décisive en passant aux énergies renouvelables et en créant des emplois verts.

    Au même moment, il est clair que si aucun accord international n’a pu être obtenu jusqu’ici, c’est parce qu’il y a des raisons à cela. Si les mesures nécessaires pour enrayer le réchauffement climatique avaient été mises en place il y a 10 ou 15 ans, cela n’aurait même pas coûté 3% du PIB mondial par an – un chiffre qui, en théorie, ne pourrait pas mener à la dislocation de l’économie mondiale.

    Mais même ce léger coût est totalement inacceptable pour les puissances impérialistes qui dominent le monde. Celles-ci ne se focalisent que sur le maintien de la rentabilité à court-terme des entreprises multinationales qu’elles représentent, malgré le fait que la plupart reconnaissent maintenant que les coûts sur le long terme de l’inaction actuelle pourraient s’avérer largement supérieurs.

    Cette attitude, qui consiste à foncer droit dans le mur comme s’il n’existait pas (les yeux ouverts et main dans la main), est implantée dans la nature même du capitalisme moderne, et démontre la nécessité de transformer la société de manière fondamentale, de passer à une société où les besoins humains sont placés avant les profits. Une telle société, qui inclurait la planification démocratique de l’économie, serait pour la première fois capable de réellement mettre un terme au réchauffement mondial. Plus longtemps le socialisme se fera attendre, pires seront les effets du changement climatique.

  • Sommet de Copenhague pour le climat – Premier rapport de l’intervention du CIO

    Une réponse enthousiaste pour les idées socialistes

    Ce lundi 7 décembre a commencé le «Sommet du peuple pour le climat» à Copenhague, la capitale du Danemark. Les membres de Rattvisepartiet Socialisterna (notre section-sœur en Suède) sont arrivés le vendredi précédent, avec du matériel en danois, en suédois et en anglais mettant en avant un programme socialiste en réponse à la crise climatique.

    Lina Westerlund et Mattias Bernhardsson, Rattvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède)

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    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

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    Le Sommet du peuple pour le climat est organisé sur le plan international par 95 organisations, en tant qu’alternative au sommet des Nations Unies qui ne fait que refléter le néant des fausses solutions climatiques offertes par le grand patronat.

    Ce Jeudi à 16h, le CIO organise un meeting public intitulé – «Sauvons la planète – Luttons contre le capitalisme» à l’InfoPoint Rad.huset sur la Onkel Dannys Plads. Ce meeting aura pour objet de débattre des solutions socialistes dont nous avons besoin, comme par exemple: un investissement public massif dans les énergies renouvelables, dans les transports publics, dans le logement et l’agriculture; la nécessité de la transformation de l’industrie sous contrôle des travailleurs; la nationalisation des grandes entreprises et la nécessité d’une planification de l’économie.

    Cette semaine, les membres suédois du CIO vont aussi organiser à Copenhague des discussions sur le problème du changement climatique.

    Les 5 et 6 décembre, il y a également eu une conférence jeunes internationale, intitulée COY (COnference of Youth), à laquelle ont participé des centaines de personnes. Nos revendications pour une justice climatique – c-à-d, que ce soient les grandes entreprises, et non la classe ouvrière internationale et les pauvres, qui doivent payer pour la crise – ont reçu une réponse époustouflante, y compris la revendication pour la nationalisation des multinationales.

    Au cours des trois premiers jours, nous avons vendu 77 exemplaires de notre hebdomadaire suédois et 101 exemplaires de la traduction en anglais de notre document sur le changement climatique. Nous sommes aussi entrés en contact avec de nouvelles personnes qui sont intéressées à poursuivre les discussions avec le CIO.

    Calendrier des événements lors du Sommet du people pour le climat:

    Jeudi 8 décembre

    • Combattre le capitalisme et la crise climatique, 13.00-15.00 dans la Salle rouge
    • Climat, commerce et développement et l’approche genre, 13.00-16.00 dans la Salle verte
    • Quel avenir à bas carbone pour le secteur des transports ? 16.15-18.15 dans la Salle verte

    Mercredi 9 décembre

    • Construire la résistance de la communauté face au changement climatique, via la souveraineté alimentaire et l’agriculture écologique, 15.15-17.00 dans la Salle orange

    Jeudi 10 décembre

    • Coopération internationale pour l’énergie renouvelable – en Europe et dans le Sud, 10.00-12.00 dans la Salle bleue
    • Scénarios pour une transition rapide vers une énergie renouvelable, 10.00-12.00 dans la Salle bleue

    Vendredi 11 décembre

    • Consommation de viande et changement climatique, 10.00-12.00 dans la Salle brune
    • Lutter pour les droits des réfugiés climatiques, 10.00-12.00 dans la Salle verte
    • Lancement d’une campagne internationale pour les droits des réfugiés climatiques, 13.00-15.00 dans la Salle jaune

    Samedi 12 décembre

    • Journée mondiale d’action – grande manifestation de la Christiansborg Slots-plads au Centre Bella (où se tient le Sommet de l’ONU), départ à 13h.
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