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Category: Le PSL
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Le capitalisme plonge de crise en crise… il faut une autre société. Rejoignez-nous à SOCIALISME 2023!
Selon Statbel, l’office belge de statistiques, près d’un habitant sur deux (46,7%) a déclaré avoir rencontré des difficultés à joindre les deux bouts lors du quatrième trimestre 2022, contre 35,7% le trimestre précédent. Le quotidien flamand De Tijd souligne que la «classe moyenne» est également touchée. Ce que les médias appellent «classe moyenne», c’est tout simplement une catégorie de la classe travailleuse, une couche qui jusqu’à présent disposait d’économies ou de meilleures conditions de salaire et de travail. Le genre de salaires et de conditions de travail que la direction de Delhaize s’emploie maintenant à tenter de démolir.

Par Michael Bouchez
Le nombre de personnes qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts s’élève à 8 sur 10 chez les parents célibataires! 80 % des parents isolés sont des femmes, ce qui illustre une nouvelle fois que les mesures d’austérité sont toujours sexistes. Et la lutte pour survivre dans une situation de manque de moyens alimente toutes les discriminations. La droite s’en saisit aujourd’hui pour essayer de repousser MeToo. Ripostons, ne restons pas sans réagir !
Rejoignez-nous pour discuter de la meilleure manière d’assurer la convergence des luttes contre les discriminations, pour le refinancement conséquent des services publics et de l’enseignement, ainsi que pour de meilleurs salaires et conditions de travail.
Un système qui part en sucette
Pour nous, les temps sont de plus en plus difficiles, alors que le capitalisme est encore et encore sauvé de lui-même. Le récent sauvetage des banques aux États-Unis et en Suisse fait office de piqûre de rappel. Ceux qui jouent sur les marchés financiers, les spéculateurs et les banquiers n’ont qu’à faire un peu de lobbying pour obtenir ce qu’ils veulent (et les milliards qui vont avec). La crise du système n’est jamais payée par ceux qui l’ont provoquée.
Ces mêmes capitalistes contribuent également à amocher la planète. La multinationale pétrolière BP a réalisé 27,7 milliards de dollars de bénéfices. Elle en a utilisé la moitié pour racheter ses propres actions… Ce faisant, elle réduit le nombre d’actionnaires et augmente donc la distribution de bénéfices par action (détenteur). Ainsi, le système pervers de profit dans lequel nous vivons trouve que l’augmentation de ses propres actions est un investissement plus intéressant que les salaires, les pensions, la réduction du temps de travail, les services publics, la transition verte… Pas étonnant non plus que le dernier rapport du GIEC rapporte que les moyens existent, mais que la volonté politique fait défaut. En effet, cette volonté politique, nous ne la trouverons pas chez les partis traditionnels. Pour libérer les ressources et investir dans les besoins des gens et de la planète, les moyens de production doivent passer aux mains de la collectivité.
Transformer les idées en force de changement de la société
Le mouvement de lutte en France illustre comment la colère peut se transformer en résistance de masse. Il montre aussi que la majorité populaire a des intérêts communs car elle appartient à la même classe sociale. Pourtant, les décideurs politiques tentent de l’ignorer. Que faudra-t-il pour transformer cette résistance de masse en véritables victoires ?
Il y a 175 ans Marx a expliqué que la force du prolétariat résidait dans sa position dans l’économie. Il peut arracher les secteurs clés de l’économie des mains des actionnaires et les gérer collectivement. Ainsi, les ressources contrôlées par les capitalistes aujourd’hui tomberaient aux mains de la classe travailleuse. C’est la menace que les capitalistes et leurs politiciens craignent le plus. C’est le moyen de se débarrasser du capitalisme une fois pour toutes.
Venez à Socialisme 2023 ces 14 et 15 avril à Bruxelles et découvrez comment nous pouvons transformer la colère et les idées en action contre le capitalisme.

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Rencontre internationale ROSA en Belgique : Le féminisme socialiste, plus nécessaire que jamais !
Les 18 et 19 mars, le coeur du féminisme révolutionnaire battait à Vienne ! Plus de 200 activistes féministes s’étaient réuni.e.s pour la première conférence internationale de féministes socialistes depuis plus d’un siècle !
Ce vendredi 14 avril, à 19h, à la @Pianofbariek (BXL), venez entendre des participantes de Belgique et d’ailleurs venir partager leurs expérience de cette conférence historique ! (rapport et photos de la conférence de Vienne: https://fr.campagnerosa.be/…/19390-femme-vie-liberte…)
L’événement abordera aussi le lancement de la 3e édition de la campagne “Pride is a protest” en défense des droits des personnes LGBTQIA+! Il sera encore question de beaucoup d’autres choses encore…
Viens nous rencontrer pour t’engager activement dans cette lutte !
Prends ta prévente à 7€ (tarif social) / 15€ et participe le lendemain à la journée de discussion et formation “Socialisme 2023”.
Plus d’info et programme complet : https://linktr.ee/lsppsl et ici : Révolté.e? Viens (re)découvrir Marx et le socialisme révolutionnaire
Les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ sont sous pression dans le monde. Aux États-Unis, le droit à l’avortement a été limité. Des sexistes et abuseurs comme Jeff Hoeyberghs et Johnny Depp retrouvent la bienveillance des médias. Continuons la lutte ! Les crises alimentent les oppressions. Il faut passer de la visibilisation du problème à la lutte contre ses racines !
Avec Marisa (ROSA Belgique), Frede (Pride is a Protest), Anja (coordinatrice du réseau ROSA international) et une militante de ROSA international (Résistance contre l’oppression, le sexisme et l’austérité).
Ce meeting sera traduit vers le néerlandais, l’anglais et le français.
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Notre camarade Susan Fitzgerald élue à la tête du syndicat Unite en Irlande
Susan Fitzgerald, membre de longue date du parti-frère irlandais du PSL/LSP, le Socialist Party, et d’Alternative Socialiste Internationale, a été élue nouvelle secrétaire régionale du syndicat “Unite the Union”, communément appelé Unite, en Irlande. Susan prendra ses fonctions dans les semaines à venir, en apportant à cette fonction son expérience, ses connaissances et ses compétences en matière d’organisation des luttes, tant au Nord qu’au Sud de l’Irlande.

En tant que socialiste révolutionnaire convaincue, Susan a toujours axé son action politique sur une confiance inébranlable dans la capacité des travailleurs et des jeunes à transformer la société. Susan estime essentiel de rassembler les travailleurs dans des luttes communes pour de meilleurs salaires et conditions de travail, mais aussi dans des campagnes au sein de la société au sens large, afin de lutter en défense de nos services de santé et d’éducation ainsi que pour leur amélioration, de même que contre les coupes budgétaires de tous les services essentiels dont les communautés de la classe ouvrière du Nord et du Sud ont désespérément besoin. Pour Susan, le rôle que joue le mouvement syndical dans l’unification de la classe ouvrière au-delà des clivages religieux sectaires est crucial. Dans l’ensemble, le mouvement syndical irlandais et international doit être récupéré et revitalisé par les travailleurs eux-mêmes, et transformé en un mouvement combatif dans les meilleures traditions des pionniers qui l’ont construit, tels que le syndicaliste Jim Larkin, célèbre pour son rôle dans la Grande Grève de Dublin en 1913.
Susan est la première femme à occuper ce poste et, en tant que féministe socialiste et sympathisante de ROSA en Irlande, elle mettra sa ténacité au service de la lutte contre toutes les formes de sexisme, contre la transphobie, le racisme et toute autre forme d’oppression, ainsi que pour la défense des droits des LGBTQIA+, tant sur les lieux de travail que dans la société en général.
Susan a un profil public important en tant que leader des travailleurs, par exemple lors de l’occupation de Harland & Wolff qui a sauvé le chantier naval ou la campagne des anciens travailleurs de Regina Coeli pour les services aux sans-abri. Il ne fait aucun doute que Susan utilisera sa position pour tenter d’aider davantage les travailleurs dans leurs luttes et leurs campagnes, pour construire la solidarité et défier les conditions imposées par le marché capitaliste, les diktats patronaux ainsi que les attaques de l’establishment politique du Nord et du Sud. Comme aimait à le dire “Big Jim” Larkin : ”Les grands n’apparaissent grands que parce que nous sommes à genoux. Levons-nous !“
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Femme, vie, liberté ! Conférence internationale ROSA : une réussite à la hauteur des défis qui nous font face !
WOW ! Pour une première, c’était fameux ! Plus de 200 activistes de 19 pays différents se sont retrouvé.e.s à Vienne le week-end du 18 et 19 mars dernier à l’initiative du réseau international féministe socialiste ROSA, une initiative d’Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge). Des militant.e.s d’Inde, d’Afrique du Sud, du Brésil, du Mexique, des Etats-Unis… et de Belgique bien entendu ont participé à cette première conférence internationale féministe socialiste qui a abordé le combat pour l’émancipation des femmes et des personnes opprimées deux jours durant.
Les membres de ROSA et d’ASI étaient accompagné.e.s de délégations de groupes féministes socialistes actifs à Prague et à Budapest, avec lesquels nous avons eu des échanges fructueux sur la manière de renforcer la lutte féministe socialiste au niveau mondial. Parmi les oratrices invitées figuraient Angeline Van Den Rijse (présidente de la Centrale générale FGTB Flandre orientale), Dunia d’Aid Access (association qui fournit un accès à l’avortement médicamenteux en ligne et par courrier dans le monde entier) et Parisima Khoran du mouvement de solidarité iranien Woman Life Freedom.

Ce drapeau de la FGTB sera bientôt accroché dans le nouveau bâtiment du syndicat irlandais Unite. L’événement était placé sous le signe de la révolte de masse en Iran, mais il a également été question du «backclash» ou retour de bâton 5 ans après Metoo, de l’oppression liée au système de caste en Inde, de la manière dont l’impérialisme a renforcé les éléments de division et d’oppression pour maintenir sa domination dans les colonies, de la relation entre les multiples crises du capitalisme et l’oppression des femmes et des personnes LGBTQIA+, des pionnières du féminisme socialiste que sont Eleanor Marx, Clara Zetkin et Alexandra Kollontaï… Mais aussi des stratégies locales et internationales et du programme nécessaire pour en finir avec l’exploitation et l’oppression.
Odile, membre de la Campagne ROSA et du PSL en Belgique : « Les conversations ne s’arrêtaient jamais ; il suffisait de tourner la tête pour croiser le regard d’un.e camarade d’un pays où on n’avait jamais mis les pieds, et de commencer une discussion passionnante sur les aspects spécifiques des luttes dans son pays. J’ai appris sur la crise du logement en Irlande, l’impact du colonialisme sur les frontières géographiques et linguistiques en Inde et aux alentours, la lutte contre l’extrême-droite au Mexique, les manifestations contre le gouvernement de Netanyahou en Israël-Palestine,… Et à chaque fois, le travail formidable que les membres ROSA y effectuent, et les victoires qu’ils et elles y obtiennent. Je reviens de Vienne avec un extraordinaire optimisme, des analyses politiques et des méthodes renforcées, qui n’attendent qu’à être mises en pratique ! »
Phemelo, membre de ROSA et du WASP (Workers and Socialist Party), section sud-africaine d’ASI : « Avec cette conférence, j’ai beaucoup appris sur l’internationalisme. Le travail que font les camarades nous motive à vraiment intervenir dans le mouvement féministe et à affiner le type de stratégies à utiliser, avec une analyse de classe et une direction féministe socialiste. Le système capitaliste doit disparaître ! Le fait que la Cour suprême ait retiré le droit à l’avortement aux Etats-Unis signifie que nous sommes constamment menacé.e.s. Nos droits, les gouvernements alliés aux capitalistes peuvent nous les donner quand ils veulent faire taire les luttes de masse de la classe ouvrière et ils peuvent les retirer quand ils veulent économiser de l’argent ou appliquer une politique de droite et d’extrême droite. C’est pourquoi nous devons vraiment travailler à renverser le système. Cela nous dépasse et il ne s’agit pas seulement d’activisme, il s’agit d’apporter une révolution pour les femmes et toutes les personnes opprimées par le système capitaliste. »
Nico, membre ROSA en Allemagne : « C’était formidable d’entendre des gens du monde entier; j’ai remarqué que nous sommes tous et toutes dans la même lutte. Nous avons des problèmes similaires, ils sont plus difficiles dans certains pays, mais ils proviennent du même système. Les mêmes formes de lutte sont utilisées et s’influencent mutuellement dans différents pays, comme les grèves féministes. C’est aussi intéressant d’entendre parler des combats héroïques de certains camarades, comme à Hong Kong, par exemple, où des camarades mettent leur vie en danger pour lutter pour leurs droits et les droits de la classe ouvrière internationale. »
Une soirée était organisée le samedi soir. La musique de lutte a envahi la salle, les militant.e.s de ROSA chantant et dansant sur “Feelin’ Good” de Nina Simone et sur le chant de ralliement de la résistance “Fascists Bound to Lose” (les fascistes sont condamnés à perdre). Des poèmes antiracistes et féministes poignants ont été récités, les militant.e.s dans le public chantant aux côtés des artistes en signe de soutien. Le meeting de clôture s’est achevé par une interprétation émouvante de l’hymne socialiste-féministe “Bread and Roses”, à laquelle les 200 participant.e.s ont pris part.
Ces témoignages ne montrent qu’une infime partie de la richesse de cet évènement. Vous n’avez pas pu y assister ? N’hésitez pas à vous inscrire alors au week-end socialisme : ce 14 et 15 avril à Bruxelles, deux jours de discussions (avec des oratrices internationales), pour tou.te.s ceux et celles qui se demandent comment organiser aujourd’hui la lutte pour un monde sans sexisme, sans racisme, sans LGBTQIA+phobie, et sans capitalisme.











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Réforme ou Révolution? L’héritage marxiste révolutionnaire de Rosa Luxemburg
MERCREDI 22 MARS DE 18:30 À 21:30, ULB Solbosch, salle A.Y.2108 (événement Facebook)
La nécessité d’un changement radical de société se fait de plus en plus ressentir. Des jeunes en lutte pour le climat, aux millions de femmes et de personnes LGBTQIA+ qui se sont soulevés contre les discriminations et violences de genre, au mouvement Black Lives Matter contre le racisme et la brutalité policière, tout le système capitaliste est en train d’être remis en cause.
Il est aujourd’hui évident que l’augmentation des prix de la vie pousse beaucoup de jeunes et travailleur.euse.s dans la misère, que les services publics croulent sous le poids de l’austérité des 40 dernières années et que les politiciens établis sont incapable de fournir des réelles solutions aux crises. Mais la question reste, comment pouvons-nous atteindre un vrai changement ? Cette question, le mouvement ouvrier a dû se la poser un grand nombre de fois durant son histoire. Une des réponses les plus influentes se trouve dans le texte “Réforme sociale ou Révolution” écrit par Rosa Luxemburg en 1898 pour répondre à cette question qui était et qui reste d’une actualité brûlante.
Née le 5 mars 1871, Rosa Luxemburg fut une militante révolutionnaire, féministe socialiste et une des figure majeure du mouvement marxiste du début du 20eme siècle. A travers son œuvre et son engagement elle nous a laissé un héritage énorme qui nous fournit des leçons essentielles pour nos luttes aujourd’hui. C’est aussi en référence à elle et à ses idées que la Campagne ROSA a été nommée !
Ce mercredi 22 mars, nous discuterons des questions telles que : Est-ce que le capitalisme, par son progrès indéniable, est capable de résoudre ses contradictions ? Est-ce que le réformisme, avec ses compromis avec la classe dominante, est capable d’améliorer la condition des opprimé.e.s et des travailleur.euse.s? Ou est ce qu’alors une révolution serait nécessaire pour vraiment remettre en cause les relations de pouvoir dans la société?
Rejoignez nous ce mercredi 22 mars à partir de 18h30, au local A.Y.2 108 à l’ULB Solbosch. N’hésitez pas à ramener vos proches avec qui vous n’arrivez pas à vous empêcher d’avoir des débats politiques.
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XIIIe Congrès mondial d’ASI. Le combat pour le socialisme international à l’Ère du désordre
« Bienvenue dans le monde de la polycrise », a-t-on pu lire dans le Financial Times ; une lucide illustration du tourbillon de convulsions économiques, écologiques, sociales, géopolitiques, etc. qui accable le système capitaliste. Difficile de donner un sens à ce qui se passe ou d’être optimiste quant à l’avenir du monde. La prospérité matérielle et les connaissances scientifiques actuelles défient pourtant l’imagination. Jamais l’humanité n’a été plus à même de s’extraire de l’angoisse du lendemain.
Par Nicolas Croes, dossier tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste
Selon le dernier rapport sur le développement humain des Nations unies, le monde est plus pessimiste aujourd’hui qu’à n’importe quel moment de l’histoire moderne, avant la Première Guerre mondiale. Les niveaux de détresse mentale actuels dépassent même ceux de la Grande Dépression et des deux guerres mondiales. Cela ne s’explique pas uniquement par l’état objectif du monde : la perception subjective de l’existence d’une alternative viable comme issue pour s’en sortir est plus faible que pendant ces périodes historiques.
L’absence d’une alternative et de la stratégie pour parvenir à cette issue peut signifier que la colère contre les inégalités, l’oppression et l’exploitation peut mijoter longtemps sous la surface et chercher plus longtemps à trouver un canal d’expression. Mais lorsqu’elle finit par s’exprimer, la colère qui s’est accumulée peut surgir de manière encore plus explosive. En Iran, le récent soulèvement de masse avait été précédé par une augmentation dramatique des suicides qui n’était pas sans rappeler la révolution tunisienne de 2010-2011, précédée par différentes immolations de jeunes désespérés.
Comment consolider toute cette indignation pour qu’elle renverse la totalité du système d’exploitation capitaliste ? Comment assurer l’unité des mouvements de lutte autour de la classe travailleuse et ainsi éviter que la colère ne soit simplement détournée à la faveur d’une autre aile de la classe dominante ? S’il est en général impossible de prévoir avec exactitude le déroulement d’événements concrets, que dire de leur direction générale ? Comment ne pas simplement subir le chaos complexe de l’époque actuelle, mais anticiper et faire preuve d’esprit d’initiative en définissant des priorités ? En bref, quel chemin peut emprunter la lutte pour une société socialiste démocratique dans les conditions d’aujourd’hui ?
Ces questions étaient centrales dans les nombreux échanges qui ont animé le XIIIe Congrès mondial d’Alternative Socialiste Internationale (anciennement Comité pour une Internationale Ouvrière) qui s’est tenu du 30 janvier au 5 février en présence de plus d’une centaine de délégués et de visiteurs. Les participants venaient de 25 pays, sur tous les continents. La place nous manque pour mentionner tous les pays, mais la présence de délégations remarquables de camarades d’Amérique latine, d’Afrique et de Chine / Hong Kong / Taïwan est à saluer, en dépit des problèmes de visa liés à la politique raciste de l’Europe-Forteresse.
Les défis de l’ère du Désordre
Le XIIe Congrès mondial s’était déroulé en janvier 2020. Le « monde d’avant »… Le Covid entre aujourd’hui dans sa quatrième année et nous n’en voyons pas la fin, comme cela est illustré en Chine avec l’échec de la politique « zéro Covid ». La rivalité entre l’impérialisme étasunien et l’impérialisme chinois s’est intensifiée de façon spectaculaire en une nouvelle guerre froide qui domine tous les aspects de la géopolitique mondiale. Conséquence directe de ce choc de géants aux pieds d’argiles (en raison notamment de graves crises internes), le processus de démondialisation d’une économie mondiale moribonde (voir en page 7) est aujourd’hui sur toutes les lèvres au point que le dernier Forum Économique Mondial de janvier dernier avait pour thème central « la coopération dans un monde fragmenté ».
La plus grande guerre terrestre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale dure depuis un an et la militarisation du monde est en plein essor, le Japon et l’Allemagne rompant avec des doctrines militaires en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La dette mondiale a explosé. L’inflation galopante ravage les revenus des masses. Les catastrophes climatiques deviennent de plus en plus graves et plus fréquentes et, pour la première fois, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde a dépassé les 100 millions.
Dans cette période d’extrême volatilité et de changements brusques – il suffit de penser aux ravages des séismes en Turquie, en Syrie et au Kurdistan amplifiés par les politiques taillées sur mesures pour les comptes en banque des géants de l’immobilier – le danger est grand de confondre les fluctuations immédiates conjoncturelles, ou régionales, avec les modifications de nature plus structurelle.
Ce qui est certain, c’est que le processus de déclin et de discrédit des forces capitalistes dominantes continue de progresser. Où donc dans le monde la classe dominante peut-elle encore s’appuyer sur des gouvernements stables et des institutions dirigeantes bien d’aplomb ? Le dysfonctionnement, la semi-paralysie et les luttes intestines sévissent tandis que le « centre politique » s’effondre. Les crises politiques tendent à prendre des expressions plus aiguës, comme l’illustre dramatiquement la multiplication des coups d’État militaires sur le continent africain, un scénario qui pourrait se poser également au Pakistan dans un avenir proche. Peu avant la tenue du Congrès, le second tour des élections législatives en Tunisie avait connu un misérable taux de participation de 11%, l’un des plus bas taux de participation jamais enregistrés dans une élection où que ce soit.
C’est bien entendu également lié à la profonde crise de représentation politique de notre classe sociale. L’état d’esprit des masses et la force politique du mouvement ouvrier restent marqués par le puissant recul idéologique et organisationnel qui a suivi l’effondrement de la caricature stalinienne de socialisme au début des années ’90. L’opportunité avait été saisie à pleine main par la classe dominante partout à travers le monde pour proclamer qu’aucune alternative ne pouvait exister face au libre marché et au règne des multinationales. Une grande méfiance a ainsi été distillée vis-à-vis de la politique et de toute approche analytique globale (invariablement présentée comme « dogmatique » à l’opposé des forces « naturelles » du marché). Cela impose toujours de puissantes barrières aux mouvements sociaux tout en offrant un espace à toutes sortes de forces politiques (dont l’extrême droite) pour combler partiellement une partie du vide politique.
La résistance sociale se développe, ça aussi c’est certain. En 2022, des actions de protestations ont eu lieu dans au moins 131 pays du monde sur 195. En mai 2022, le FMI s’inquiétait déjà du retour de « l’agitation sociale » après le calme relatif imposé par la crise sanitaire. Mais si l’ampleur du mouvement peut être comparée à celle de 1968, la qualité n’est pas encore au rendez-vous en raison du retard de la conscience des masses en action. Le rejet du système capitaliste s’aiguise, tout particulièrement parmi la jeunesse. Il gagne en précision, certainement concernant l’existence de classes sociales aux intérêts antagonistes. Mais une compréhension de ce par quoi le remplacer fait encore défaut.
Mais la classe travailleuse commence à prendre sa place au-devant des luttes. L’extraordinaire mobilisation contre la réforme des retraites en France s’impose bien entendu à l’esprit, mais il y a également eu, le 1er février dernier, plus d’un demi-million de grévistes au Royaume-Uni. Le gouvernement turc lui-même a rapporté que 106 grèves « sauvages » avaient eu lieu au cours des deux derniers mois de l’année dernière, soit plus que le nombre total de grèves spontanées au cours des cinq dernières années. Nous avons également pu constater l’apparition de formes d’auto-organisation plus développées au Soudan, en Iran ou encore au Pérou dans le cadre de mobilisations de masses.
C’est reculer que d’être stationnaire
Mais on ne peut avoir de révolution sans contre-révolution, et le camp d’en face s’organise lui aussi pour saisir chaque faiblesse et la retourner contre le mouvement. Nous l’avons vu avec l’assaut sur les bâtiments du pouvoir par les pro-Bolsonaro, qui saisissent les liens entre le nouveau président Lula et les milieux d’affaires traditionnels pour détourner la colère anti-establishment suivant l’exemple de Trump. Mais c’est aussi ce que nous constatons avec le « retour de bâton » post-MeToo (voir en page 3).
Notre internationale ne manque pas d’exemples concernant la manière dont des forces révolutionnaires bien qu’encore limitées peuvent, dans les bonnes conditions, présenter une direction alternative aux luttes jusqu’à la victoire. Ce fut le cas en Irlande dans la lutte contre l’interdiction constitutionnelle du droit à l’avortement et nos camarades jouent aujourd’hui un rôle central dans l’organisation de la résistance contre les forces d’extrême droite qui se développent en Irlande en s’appuyant notamment sur le masculinisme réactionnaire. Ce fut le cas à Seattle sur toute une série de luttes (salaire minimum, statut de « ville refuge » pour les personnes frappées par les restrictions du droit à l’avortement ailleurs dans le pays). Nos camarades viennent d’ailleurs de lancer une campagne visant à accompagner l’essor actuel des affiliations et luttes syndicales : Workers Strike Back.
Le défi de guider la prise de conscience et la mobilisation politique des couches qui entrent en lutte, en étant fermes sur nos principes marxistes, mais souples quant à l’approche, a été l’objet de nombreux échanges durant le Congrès, notamment au cours des sessions consacrées au féminisme socialistes et à la guerre en Ukraine. La question clé est de présenter des revendications concernant des mesures immédiates concrètes capables de renforcer la capacité des travailleurs à lutter pour arracher le pouvoir politique et économique dans la société. Comment diriger la colère vers la propriété privée des moyens de production ? C’est toujours la question cruciale pour en finir avec ce système de guerre et de misère.
Le socialisme, plus important aujourd’hui que jamais !
Cette année marque le 50e anniversaire du coup d’État de Pinochet au Chili. Nous reviendrons dans le courant de cette année sur cet important événement qui a dramatiquement illustré les défaillances de l’approche réformiste du gouvernement de gauche de Salvatore Allende. Cette défaite historique de la classe travailleuse chilienne avait permis au pays de devenir le premier laboratoire du néolibéralisme, un tournant historique vers le début d’une période qualitativement nouvelle. Alors que nous sortons de cette période du néolibéralisme triomphant, ce Congrès mondial nous a permis de mieux cerner les éléments à améliorer dans notre internationale pour jouer un rôle de premier plan dans nombre de combats à venir.
Différents textes soumis à la discussion lors de ce Congrès seront bientôt publiés sur nos sites en différentes langues. Ils seront l’objet de diverses réunions dans nos sections à travers le monde, n’hésitez pas à nous contacter pour en être informés et rejoindre, vous aussi, le combat pour une alternative socialiste contre la barbarie capitaliste.
Vous pouvez aussi soutenir cette conférence en participant aux frais de voyages des militant.e.s qui viennent du Brésil, d’Afrique du Sud, du Nigeria, du Mexique, du Chili ou encore de Russie et de Chine. Faites un don sur le compte ROSA (BE54 5230 8095 8497) avec en communication « don conférence ROSA internationale ».
Les idées socialistes expliquées : l’internationalisme
Ce 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, il y aura des manifestations, des grèves et des rassemblements aux quatre coins du globe. La date sera à nouveau une étape importante, notamment parce qu’une telle mobilisation internationale permet aussi d’assister la lutte dans des endroits où un long chemin n’a pas encore été parcouru. Les points forts d’ailleurs permettent d’aider à surmonter les faiblesses locales.
Que l’on parle de féminisme, de lutte pour l’environnement, de combat antiraciste, le constat s’est imposé partout ces dernières années : on a beau se battre là où on est, notre champ d’action ne connaît pas de frontière. L’idée n’est pas neuve, elle a été synthétisée par la fameuse phrase « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! » que l’on trouve en conclusion du Manifeste du Parti communiste. L’internationalisme est au cœur de l’ADN du marxisme.
Chacun peut s’en rendre sur son lieu de travail : nous partageons des intérêts communs avec nos collègues. On comprend vite toute l’importance de la force collective et de l’entraide non seulement chez soi, mais aussi pour soutenir les luttes d’autres collègues, par le biais de grèves, de manifestations, de rassemblements, de motions de solidarité, de campagnes d’information et de mobilisation… C’est cette solidarité active qui est le meilleur remède contre les préjugés nationaux ou même racistes. Elle permet de rapidement dépasser les frontières régionales et nationales.
Face à la crise de la cherté de la vie aujourd’hui, imaginons quel serait l’impact d’une grève générale européenne pour une augmentation générale des salaires, l’instauration d’un salaire minimum décent dans chaque pays, l’instauration d’un système d’indexation des salaires et allocations reflétant en temps réel l’augmentation véritable du coût de la vie… Cela renforcerait grandement la confiance des travailleurs dans chaque pays et cela donnerait une claque monumentale à l’idée selon laquelle nous serions en concurrence avec nos collègues d’autres pays.
Le capitalisme repose sur l’exploitation des travailleurs, mais aussi sur la concurrence. Il tente d’imposer l’idée que les patrons et travailleurs d’un même pays partagent les mêmes intérêts, mais c’est tout l’inverse. Les personnes exploitées de tous pays font face à un même défi : reprendre le contrôle des richesses qu’elles produisent et dont elles n’obtiennent qu’une partie seulement de la valeur.
Le capitalisme est organisé au niveau international, la lutte anticapitaliste doit être organisée à la même échelle. D’ailleurs, quand un pays rompra ses chaînes avec ce système, il se rendra vite compte qu’il sera vite menacé d’étouffement en étant isolé. C’est pourquoi il est essentiel de construire un cadre international pour coordonner les actions et échanger idées et stratégies sur base de l’expérience concrète et de l’étude des luttes du passé. C’était déjà une des priorités de Karl Marx et Friedrich Engels qui ne se sont pas cantonnés au rôle d’analystes du capitalisme, mais se sont notamment investis de tout leur poids dans la construction de la Première internationale, l’Association Internationale des Travailleurs (AIT). C’est un combat que nous poursuivons avec Alternative Socialiste Internationale (ASI).
Qu’est-ce que Alternative Socialiste Internationale ?
Alternative Socialiste Internationale est un parti révolutionnaire mondial de lutte des travailleuses et travailleurs, des jeunes et de toutes les personnes qui sont opprimées par le capitalisme et l’impérialisme. Nous luttons pour mettre sur pieds une alternative au système capitaliste : une société socialiste démocratique.
Nous estimons que la bataille contre le système et pour une alternative sociétale doit se mener à l’échelle la plus large. C’est pourquoi nous sommes présents dans plus de 30 pays sur tous les continents : en Europe bien sûr, mais aussi par exemple au Mexique, au Brésil, au Chili, au Mexique, aux USA, au Québec, au Nigeria, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Israël/Palestine, et aussi en Chine, où nous luttons contre la dictature capitaliste meurtrière du PCC. Depuis plusieurs décennies, nous avons construit une expérience de lutte contre des régimes autoritaires et oppresseurs sur place, comme contre le régime sud-africain de l’apartheid, et aujourd’hui contre le régime de Poutine en Russie.
Notre parti mondial n’est pas une addition d’organisations nationales qui entretiennent des relations lointaines. Nous construisons un véritable parti mondial avec des sections nationales qui se voient régulièrement, discutent en dressent ensemble des analyses et des conclusions pour la construction de notre organisation internationale et dans ses sections. ASI organise aussi chaque année une École internationale de formation ; ainsi que des rencontres internationales de militant.e.s sur les lieux de travail, avec l’approche de construction d’un véritable syndicalisme de combat révolutionnaire.
Nous accordons une attention particulière à l’étude des événements révolutionnaires du passé et des luttes actuelles, dans le but d’identifier la manière avec laquelle construire le meilleur rapport de force et les instruments nécessaires pour le renversement du capitalisme aujourd’hui.
Sous l’effet de l’approfondissement des crises et d’un renouveau des manifestations de masse, la conscience a évolué parmi des couches de la classe ouvrière, surtout parmi la jeunesse et particulièrement concernant le dérèglement climatique et les oppressions racistes, sexistes et LGBTQIA+phobes. Lier les différents combats est une nécessité ; nous luttons activement pour la convergence des luttes en s’attaquant à la racine : le système capitaliste ; et en soulignant la nécessité de luttes qui unifient notre classe, le pouvoir de la classe travailleuse, et son rôle clé dans la transformation socialiste de la société.
Partout où nous sommes présents, nous ne voulons pas nous contenter de commenter les événements de l’extérieur, mais nous avons l’ambition d’être des acteurs centraux des luttes auxquelles nous prenons part.
Nous accordons une attention particulière au programme, à la stratégie et à la tactique, parce que nous ne voulons pas simplement exprimer notre colère, mais arracher de nouvelles victoires.
ROSA INTERNATIONAL
Une des importantes initiatives prises par ASI est la constitution du réseau international féministe socialiste ROSA. Ce mois de mars connaître une étape importante avec la conférence internationale de Vienne, les 18 et 19 mars prochain, événement qui réunira environ 200 activistes issus de partout dans le monde.
Ne manquez pas cette occasion et contactez-nous pour y participer !
Parmi les oratrices figurent :
- Ruth Coppinger – Membre fondatrice de ROSA et militante du Socialist Party en Irlande, qui s’est battue à l’intérieur et à l’extérieur du parlement en faveur de l’avortement sur demande et contre la violence basée sur le genre et la culpabilisation des victimes.
- Kshama Sawant – Membre du conseil de ville de Seattle et de Socialist Alternative, elle a mené la lutte pour que Seattle devienne la première ville refuge concernant l’avortement aux États-Unis face aux lois antiavortement.
- Meena Kandasamy – Poète, écrivaine et traductrice indienne, militante anti-caste et féministe.
Vous pouvez aussi soutenir cette conférence en participant aux frais de voyages des militant.e.s qui viennent du Brésil, d’Afrique du Sud, du Nigeria, du Mexique, du Chili ou encore de Russie et de Chine. Faites un don sur le compte ROSA (BE54 5230 8095 8497) avec en communication « don conférence ROSA internationale ».
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Révolté.e? Viens (re)découvrir Marx et le socialisme révolutionnaire
Journées de discussion et de débat avec le PSL/LSP, section belge d’Alternative Socialiste Internationale. Comprendre le monde pour le changer !
VENDREDI 14 ET SAMEDI 15 AVRIL – PIANOFABRIEK – BRUXELLES
POUR UN MONDE SANS EXPLOITATION DE L’HUMANITÉ ET DE LA PLANÈTE

Un capitalisme aux multiples crises… et aux conséquences catastrophiques
Quelle plus désastreuse illustration des conséquences de la rapacité capitaliste que les tremblements de terre en Turquie, en Syrie et au Kurdistan ? Les géants de la construction ont été cajolés par le régime turc, ils ont pu économiser sans problème sur la qualité des matériaux. C’est la soif de profit qui a le plus tué !
Les États-Unis et la Chine se disputent la domination mondiale. La guerre en Ukraine fait partie de cette nouvelle guerre froide. D’autres menacent, comme autour de Taïwan. “Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage” disait Jaurès. Mais il porte aussi en lui la crise énergétique, la famine ou encore la crise climatique tandis que l’argent manque toujours pour l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux, etc.
Seule la classe travailleuse peut nous éviter de foncer dans le mur. De quelle façon ? Comment les soulèvements de masse et les révolutions peuvent-elles arracher la victoire?

LORS DU PREMIER MEETING LE SAMEDI, NOUS ACCUEILLERONS :
- Un membre de Chinaworker.info, la section d’ASI en Chine, à Hong Kong et à Taïwan, qui parlera de l’impérialisme chinois.
- Cédric Gerome, Exécutif international d’ASI, auteur de “Tunisie 2010-2013 : Le peuple veut la chute du système” et spécialiste des processus révolutionnaires dans la région.
Crise du pouvoir d’achat et défense de nos salaires et services publics
Selon Oxfam, le 1% le plus riche en Belgique possède autant de richesses que les 70% les plus pauvres ! Parallèlement, les banques alimentaires belges n’ont jamais eu autant de bénéficiaires. Et les services publics craquent de partout, des enseignant.e.s aux cheminot.e.s, on est à bout de souffle faute de moyens et de collègues. Quant aux soins de santé, ils doivent toujours faire des miracles avec des bouts de ficelle.
La lutte syndicale pour le pouvoir d’achat a forcé le gouvernement à réagir et est parvenue à protéger le mécanisme d’indexation. L’action collective a empêché le pire, mais notre pouvoir d’achat reste en berne tandis que nos pensions et la sécurité sociale sont en ligne de mire. En France, la possibilité de grèves reconductibles contre la réforme des retraites illustre comment s’opposer à un gouvernement. Ne tombons pas dans le piège d’une paix sociale jusqu’aux élections de 2024 dans l’espoir d’un meilleur rapport de force !
Divers ateliers de discussions, notamment animés par des syndicalistes de combat, porteront sur les luttes politiques et syndicales.

L’extrême droite : une moisissure sur un système pourri
Sans sérieusement organiser la riposte antifasciste, le Vlaams Belang peut encore progresser alors qu’il est déjà le premier parti de Flandre dans les sondages. Un cauchemar pour les personnes LGBTQI+, les réfugiés, les sans-papiers, les jeunes, les femmes, les syndicalistes, etc. ! Le meilleur antidote, c’est l’unité dans la lutte autour d’un programme de revendications sociales qui assure que plus personne ne se trompe de colère. Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré !

VENDREDI SOIR : MEETING – Pas d’émancipation des femmes sans socialisme, pas de socialisme sans émancipation des femmes !
Les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ sont sous pression dans le monde. Aux États-Unis, le droit à l’avortement a été limité. Des sexistes et abuseurs comme Jeff Hoeyberghs et Johnny Depp retrouvent la bienveillance des médias. Continuons la lutte ! Les crises alimentent les oppressions. Il faut passer de la visibilisation du problème à la lutte contre ses racines !
Présentation de ROSA International : Avec des oratrices de la Campagne ROSA (Résistance contre l’oppression, le sexisme et l’austérité) et de son réseau international. Maité (Mexique), Anja Deschoemacker et des oratrices belges de la Campagne ROSA et «Pride is a Protest».
Des coalitions de gauche seront possibles… mais avec quel programme ?
Le PTB peut devenir le deuxième parti de Wallonie. Le PSL/LSP soutient l’enthousiasme de celles et ceux qui vont s’engager dans cette campagne électorale. S’il entre en coalition avec le PS et Vooruit, le PTB peut disposer de plusieurs bourgmestres et échevins. Une majorité communale de gauche devrait axer son action sur les besoins réels et élaborer un plan radical d’investissements publics dans le logement social, les services publics locaux,… Un front des communes rebelles qui refuse l’austérité budgétaire et mobilise autour de la classe travailleuse peut imposer ce changement.
Belfius menace déjà d’étrangler financièrement le gouvernement wallon pour peu qu’y rentre le PTB. Le même chantage a fait capituler le gouvernement Syriza en Grèce en 2015. Le PTB tente d’apaiser les esprits en expliquant vouloir respecter le cadre du système actuel. C’est une erreur. La confrontation avec l’élite capitaliste est inévitable.
La nationalisation de l’ensemble du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité pourra mobiliser l’épargne comme source d’investissements et mettre fin à la spéculation. Quant aux entreprises qui veulent fuir avec leur capital, il faudra les exproprier et les placer aux mains du mouvement ouvrier. Aucune politique de rupture avec le capitalisme n’est possible sans rapport de force à la base.
Le meeting central abordera la lutte en France et les leçons à en tirer pour les luttes syndicales en Belgique, dans la perspective des élections de 2024 et notamment de la lutte contre l’extrême droite.
175 plus tard, l’actualité du Manifeste du parti communiste
Le capitalisme exploite les gens et la planète, en s’appropriant la plus-value et les moyens de production. Les conclusions du
Manifeste du parti communiste ont été confirmées par la pandémie, la crise énergétique et la crise climatique. Qui produit les richesses ? Les actionnaires ou la classe travailleuse ? Chaque grève le démontre : quand on s’arrête, pas de profits.Le Manifeste du parti communiste explique d’où vient le capitalisme, comment il fonctionne et où il va. Il explique que le capitalisme a produit son propre fossoyeur, la classe travailleuse. Il s’agit aussi d’un programme qui lie la lutte pour les besoins immédiats au rôle historique de la classe ouvrière : exproprier les capitalistes pour contrôler et gérer démocratiquement les moyens de production dans une économie démocratiquement planifiée.
Découvrez les idées de Marx dans des ateliers consacrés au Manifeste du parti communiste, au matérialisme dialectique …
VENDREDI
1. Rencontre avec les Etudiant.e.s de Gauche en Action ! (13:00-15:00)
Nous refusons un enseignement synonyme de centres de formation élitistes au service de l’exploitation capitaliste. Un enseignement de qualité est un droit pour toutes et tous ! C’est par la lutte collective que nous y arriverons ! Ce combat est international et lié à celui de toutes les personnes opprimées et/ou exploitées. Tables de discussion autour des activités et revendications des Etudiant.e.s de Gauche en Action : combat antifasciste, importance de l’internationalisme et lutte pour un enseignement gratuit et de qualité pour chacun.e.
2. Ateliers de discussion (15:30-18:00)
- La lutte pour l’accès aux soins des personnes trans. A quoi pourraient ressembler de tels soins dans un monde débarrassé du capitalisme ? Pourquoi les droits des personnes trans sont-ils pris pour cible aujourd’hui ? Avec un membre de l’équipe genre du centre hospitalier universitaire de Gand.
- Aucune augmentation des frais d’inscription, mais la fin de la précarité étudiante grâce à un salaire étudiant.
- Karl Marx : activiste climatique avant l’heure !
- Le capitalisme se nourrit de l’exploitation du travail et de la nature. La lutte pour le climat est une lutte de classe : comment obtenir un changement de système ?
- Q&R avec Lei Hon (chinaworker.info) : La Chine est-elle impérialiste ? Est-elle différente de l’impérialisme occidental ? Pourquoi le régime se dit-il « communiste » ?
3. Le féminisme socialiste international : plus nécessaire que jamais ! (19:00-21:00)
Soirée anticapitaliste avec les militant.e.s de ROSA International & Pride (is a) Protest. Comment stopper la violence de genre ? Quelles leçons tirer de la révolution féministe en Iran ? De quoi a-t-on besoin pour un monde sans discrimination ?
SAMEDI
1. Evénement d’ouverture : Les crises multiples du capitalisme et le guide d’action du socialisme révolutionnaire.
Session d’ouverture avec des orateur.trice.s internationaux d’Alternative Socialiste Internationale (ASI) (10:00-10:45)
- Un membre de Chinaworker.info, la section d’ASI en Chine, à Hong Kong et à Taïwan, qui parlera de l’impérialisme chinois.
- Cédric Gerome, Exécutif international d’ASI, auteur de “Tunisie 2010-2013 : Le peuple veut la chute du système” et spécialiste des processus révolutionnaires dans la région.
2. Ateliers de discussion (11:00-12:30)
- France. “Tu nous mets 64, on te mai 68!” Bilan et perspectives du plus grand mouvement social en France depuis mai 68.
- L’ABC du marxisme. Le matérialisme dialectique et son application : comment survient le changement ?
- Comment opérer le « switch » ? Changement de société ou ajustement du capitalisme ? L’actualité du débat « réforme ou révolution », nos divergences avec le PTB.
- Écoles glaciales, pénurie d’enseignant.e.s, hausse des frais d’inscription et menaces de réductions budgétaires : enseignant.e.s et étudiant.e.s, francophones et néerlandophones : plus forts ensemble !
- L’attaque contre le personnel de Delhaize ? Une attaque contre nous tou.te.s ! Avec Thomas Bayens, délégué SETCA chez Albert Heijn.
- Forces et faiblesses du mouvement de masse en Israël. Avec Nof A., anciennement militante d’ASI en ISraël/Palestine, aujourd’hui active au sein de notre section en Angleterre, Pays de Galles et Ecosse.
3. Meeting central (14:00-15:30)
Crise économique, polarisation politique, déclin social et tensions communautaires : où va la Belgique et comment le mouvement ouvrier peut-il trouver sa voie dans la catastrophe à venir ?

4. Ateliers de discussion (16:00-18:30)
- Nationaliser le secteur de l’énergie et assurer la transition verte : le rôle de la classe travailleuse et l’importance du contrôle ouvrier.
- Le capitalisme c’est la guerre. Comment la classe ouvrière peut-elle stopper la guerre et la militarisation ?
- La fin de l’ère du néolibéralisme : protectionnisme, keynésianisme, capitalisme d’État ou économie socialiste planifiée ?
- Voitures inabordables & transports publics inaccessibles : à quoi ressemblerait une alternative socialiste à la politique de mobilité actuelle ?
- Clara Zetkin et le féminisme socialiste et révolutionnaire.
- Comment briser le danger du Vlaams Belang ?
- Q&R avec Lei Hon (chinaworker.info) : après le désastre de la politique de « Zero Covid » et les mobilisations en Chine, comment la classe travailleuse chinoise peut-elle poursuivre le combat contre le régime ?
5. Café révolutionnaire : pour celles et ceux qui auraient des questions spécifiques sur l’activité du PSL sur les lieux de travail, par le biais de la Campagne ROSA et autour du journal Lutte Socialiste (20:30-23:00)
Infos pratiques
- Quand ? Vendredi 14 et samedi 15 avril.
- Où ? Centre culturel Pianofabriek, rue du Fort n°35, St Gilles (Bruxelles)
- Entrée ? 15 euros. Tarif social : 7 euros
- Nourriture et boissons à des prix démocratiques.
- Librairie militante. Garde d’enfants assurée.

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A vous qui découvrez Lutte Socialiste…
Peut-être avez-vous été surpris(e) lorsqu’un ou une militante vous a approché en vous proposant ce journal. Ce n’est plus si commun aujourd’hui, un journal militant, proposé par des vendeurs et vendeuses à la conviction trempée dans les mouvements sociaux. Pourtant, qui fait encore confiance aux médias traditionnels mis à part pour voir comment le camp d’en face voit les choses ?
Ou alors peut-être que vous nous avez déjà vu à plusieurs reprises, à un piquet de grève, dans une action féministe, lors d’une manifestation pour le climat. Dans les deux cas, on peut maintenant se dire « tu » : nous partageons une même rage contre les injustices et les inégalités. Et ce journal, c’est aussi le tiens.
Mais que faire de cette colère ? Toi et moi, on le sait, les manifestations ne sont pas un but en soi, cela doit servir à construire un mouvement plus large. Jusqu’où ? Selon nous, la meilleure action directe qui soit, c’est le blocage total de l’économie par la grève générale, dans le but de relancer l’économie en étant une fois pour toutes débarrassés des actionnaires. D’ici une telle mobilisation expropriatrice et émancipatrice, le chemin est long, semé d’embuches et de pièges consciemment étudiés par la classe dominante, une infime minorité qui détruit la planète et menace nos vis pour sa seule soif de profits. Pas toujours facile d’y voir clair.
Voilà la raison d’être de ce journal : alimenter les luttes chaque mois par des réponses aux enjeux du moment, que cela soit au niveau du programme à défendre, de la stratégie à adopter et des revirements tactiques que la situation extrêmement changeante exige, sans perdre de vue notre destination finale : une société libérée de toute exploitation et de toute oppression. Et ce journal, ton journal, a besoin de ton soutien et de ta solidarité.
Tu n’auras peut-être pas l’occasion de tout lire à chaque fois, peut-être même ne seras-tu pas toujours d’accord avec tout ce que nous proposons, mais tu seras vite d’accord avec nous sur un point : ce qu’il y a dans ce journal, c’est vraiment unique, et c’est vraiment quelque chose.
Alors nous t’invitons à prendre un abonnement. Un abonnement régulier revient à 20 euros pour 12 numéros, mais nous préférons la formule d’un ordre permanent bancaire mensuel de 2 euros au moins. Et nous t’invitons aussi à nous faire part de ce que tu as pensé de ta lecture, à nous donner un écho de ton lieu de travail ou de tes réflexions. Nous sommes convaincus que c’est le meilleur journal qui soit, mais il peut être amélioré !Verse ta participation sur le compte de Socialist Press : BE31 5230 8092 5155 (BIC TRIOBEBB) avec pour communication ‘abonnement’. Et bienvenue !
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Camp d’été 2022, à nouveau une belle réussite

Une semaine de formation, de discussion et de fête : notre camp d’été a connu un succès retentissant !
Environ 180 jeunes et moins jeunes militant.e.s de tout le pays et d’ailleurs se sont réunis la semaine dernière au Hoge Rielen de Kasterlee. C’était le camp d’été de la Campagne ROSA, d’EGA et du PSL. Malheureusement, certains camarades n’ont pas pu participer à cause du Covid et d’autres ont dû partir prématurément après un test positif ou des symptômes. Heureusement, cela a été limité et nous avons eu un merveilleux camp d’été rempli de discussions politiques lors des sessions et de conversations informelles entre celles-ci.
Il y a eu des dizaines de sessions avec à la fois une formation classique sur des thèmes variés, allant d’événements historiques à des éléments de programmes et des analyses de l’actualité, ainsi que des sessions en formes questions / réponses. Ensuite, les participant.e.s continuaient à discuter ou allaient à la recherche de lectures pour approfondir leur compréhension du marxisme. Le stand de livres était beaucoup plus léger au départ… Nous avons vendu pour 950 euros de publications et récolté 250 euros de fonds de lutte au stand uniquement.
Ce camp d’été nous a bien préparés pour mener campagnes lors de festivals cet été et à la rentrée, notamment dans le mouvement pour le pouvoir d’achat.




Les socialistes en Russie, qui s’opposent depuis longtemps au gouvernement réactionnaire de Poutine, ont réagi immédiatement en intervenant dans les manifestations anti-guerre spontanées en Russie. 15.000 personnes – les socialistes aussi – ont risqué l’arrestation, plusieurs ont maintenant passé de courtes périodes en prison. L’un d’entre eux en particulier, Dzhavid Mamedov, après avoir purgé deux peines d’un mois pour avoir simplement dénoncé la guerre, a été inculpé et risque d’être condamné à une longue peine de prison. Une campagne de solidarité internationale très efficace a permis de faire en sorte que Dzhavid soit désormais en sécurité. Les mesures prises ont permis aux socialistes de Russie de poursuivre leurs activités et de préparer l’avenir.
En décembre dernier, nous avons vaincu, une fois de plus, une tentative antidémocratique des grandes entreprises et de la droite de destituer la conseillère de la ville de Seattle Kshama Sawant, la seule élue marxiste des États-Unis. Notre campagne de solidarité avec Kshama a montré une fois de plus que lorsque nous nous battons, nous pouvons gagner !