Category: Le PSL

  • Plus de 1.500 participants pour une Université marxiste virtuelle historique !

    Des militants révolutionnaires socialistes de 37 pays ont participé au plus grand rassemblement international d’Alternative Socialiste Internationale (anciennement Comité pour une Internationale Ouvrière) entre le 18 et le 25 juillet.

    Par Danny Byrne, Exécutif international d’Alternative Socialiste Internationale (ASI)

    La toute première Université marxiste virtuelle d’ASI a rencontré un succès incroyable. L’événement s’est caractérisé par une vitalité, un enthousiasme et un sérieux inédits. Ce succès est le reflet d’une organisation internationale marxiste forte, jeune et confiante, déterminée à se préparer politiquement pour affronter la période orageuse à venir. Les plus de 197.000 euros collectés dans le cadre de l’appel financier sont un témoignage de ce constat. Cela représente 5 fois plus que le précédent record obtenu lors d’une réunion internationale au cours de nos presque 50 ans d’histoire (le Comité pour une Internationale Ouvrière, devenu depuis lors ASI, a été fondé en 1974).

    L’organisation de l’événement représentait de nombreux défis. Les sessions se sont étalées sur des journées entières afin de couvrir les multiples fuseaux horaires. Des centaines de camarades du Brésil, du Mexique, du Canada et des États-Unis ont suivi les sessions à partir de 3 et 4 heures du matin, tandis que ceux d’Asie sont restés attentifs jusque fort tard dans la nuit.

    Une préparation politique vitale dans un contexte de crise historique du capitalisme

    Chaque jour avait son propre thème, reflétant un aspect crucial de la préparation politique nécessaire aux marxistes pour comprendre cette période cruciale de l’histoire du monde et y intervenir. Le samedi 18 juillet a commencé par une séance plénière sur les Perspectives mondiales, le dimanche a ensuite été consacré à une série de commissions qui ont approfondi différents aspects de la situation mondiale, caractérisée par une crise historique du système à tous les niveaux. Parmi ces commissions, une commission sur l’économie marxiste a réuni plus de 200 camarades, de même qu’une discussion fascinante sur la nouvelle guerre froide et l’ère des rivalités inter-impérialistes croissantes.

    Lundi, les commissions ont débattu de la lutte contre l’oppression dans le monde, avec une discussion approfondie menée par les camarades de Socialist Alternative aux Etats-Unis sur la rébellion “Black Lives Matter 2020”, née à Minneapolis, qui a constitué une partie cruciale du travail d’ASI au cours de ces derniers mois. Les camarades impliqués dans la direction de ROSA – International Socialist Feminists, ont dirigé plusieurs commissions sur le féminisme socialiste alors que plus de 100 camarades se sont réunis pour discuter d’une approche socialiste reposant sur la classe ouvrière dans la lutte pour la libération des personnes LGBTQ+.

    Mardi, 13 commissions différentes ont discuté de l’approche marxiste de l’histoire, des leçons des années 1930 au processus de restauration du capitalisme chinois. Un autre temps fort de ce moment fut la commission qui a discuté du 100e anniversaire de la grande révolution mexicaine, dirigée par des membres de la nouvelle organisation mexicaine dynamique et en pleine expansion d’ASI, Alternativa Socialista.

    Construire les forces du marxisme

    Le mercredi, les sessions se sont étalées sur 12 heures – plusieurs courageux camarades de Seattle et de Californie ont bravé les réunions de minuit à 13h30 ! C’est précisément le type de détermination nécessaire à la construction de partis révolutionnaires dans le monde entier – le thème des débats de la journée.

    Notre université marxiste n’était pas un rassemblement d’universitaires, mais de socialistes révolutionnaires activement impliqués, tirant les leçons de l’histoire et de la théorie marxiste afin de mieux construire le soutien au socialisme sur les lieux de travail, dans les écoles et les quartiers.

    Une séance plénière a permis d’entendre des camarades de tous les continents, qui ont abordé différents aspects de la construction du parti. Ensuite, 15 commissions différentes ont discuté en profondeur de ces questions, notamment le recrutement et la consolidation, la construction de finances révolutionnaires, ainsi qu’un plan ambitieux et des perspectives pour les publications marxistes dans les années 2020, y compris les médias sociaux.

    Les discussions sur le travail vers la jeunesse et les étudiants ont souligné la nécessité cruciale de se tourner vers la jeunesse, dans un contexte de radicalisation politique explosive et d’éveil d’une nouvelle génération, dont les perspectives sont façonnées par des décennies de crise et de lutte.

    Le sérieux et l’ambition de ces discussions ont été particulièrement frappants. Bien sûr, le succès de la VMU ne s’est pas produit dans le vide, mais dans le contexte d’avancées dans la construction des forces du marxisme. Les 6 derniers mois ont vu la phase de croissance la plus rapide jamais enregistrée par Socialist Alternative aux Etats-Unis. En Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, notre section nouvellement refondée a connu une croissance de plus de 20 % depuis le confinement, les camarades d’Irlande et de Belgique faisant également état de nouveaux niveaux de croissance.

    En moins d’un an, ASI a dû reconstruire tout son appareil international, ses finances et ses publications internationales, et ce avec un succès modeste mais important. La VMU a discuté de la manière de faire passer nos publications internationales – notre site web, internationalsocialist.net, ainsi que nos plateformes de médias sociaux et notre émission vidéo hebdomadaire en direct “World to Win” – à un niveau supérieur dans la période à venir.

    Pour ASI, construire sur des bases solides signifie également approfondir nos racines sur les lieux de travail et dans le mouvement ouvrier et syndical. Pour la première fois lors d’une réunion internationale, la VMU a organisé un bloc de commissions, le jeudi, pour réunir des camarades de différents secteurs au niveau international, notamment la santé, l’éducation, les transports, l’industrie, le commerce de détail, etc. Ces discussions ont permis aux camarades d’apprendre de leurs expériences respectives et de poser les bases d’un futur travail coordonné.

    La répression du PCC à Hong Kong – une question vitale pour tous les socialistes

    Un thème récurrent de la semaine, qui a fait l’objet d’une séance plénière spéciale le jeudi, était la grave situation à Hong Kong, où une répression historique des droits démocratiques par le régime du PCC a secoué le monde et ouvert un nouveau chapitre de la guerre froide entre l’impérialisme américain et chinois. Cela fait suite à un mouvement de masse héroïque en faveur des droits démocratiques qui a inspiré les travailleurs et la jeunesse au niveau international.

    Les socialistes, et tous les combattants contre l’oppression à Hong Kong et en Chine, auront besoin de la solidarité et du soutien du mouvement ouvrier et socialiste dans le monde entier. Le travail d’organisation d’une véritable opposition socialiste à la dictature impérialiste du parti “communiste” chinois mal nommé est d’une importance vitale, et tout notre mouvement y a intérêt. C’est pourquoi il est également primordial de porter la gravité de la situation actuelle à l’attention du mouvement au niveau international.

    Une attention renouvelée pour la théorie révolutionnaire

    Les commissions du vendredi se sont toutes concentrées sur la théorie révolutionnaire, sans laquelle, comme l’a dit Lénine, il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire. Chaque commission était basée sur des textes marxistes importants. Du Manifeste du parti communiste au Capital, des camarades du monde entier ont lu et se sont préparés avec énergie pendant des semaines avant la VMU pour tirer le maximum de profit des discussions sur des livres, des brochures et des documents cruciaux.

    Cela a montré à quel point l’approfondissement de l’éducation politique et de la théorie marxiste sera un élément crucial pour nous préparer à profiter d’une époque d’opportunités révolutionnaires. Comme cela a été souligné lors du rassemblement de clôture du VMU, le révolutionnaire russe Léon Trotsky a fait remarquer que le parti qui a mené la révolution russe n’a pas commencé avec de la dynamite, mais avec des idées marxistes. Il en va de même pour nous, alors que nous nous battons aujourd’hui pour construire un tel parti à l’échelle mondiale.

    Un effort collectif et une réalisation colossale

    Entre les réunions plénières et les blocs de commissions simultanées, l’événement a comporté 78 sessions différentes. Les sessions plénières, sur les perspectives mondiales et la construction du parti, ont commencé par des introductions diffusées simultanément avec des sous-titres en 12 langues. Tout au long de la semaine, des équipes héroïques de traducteurs ont travaillé sur des canaux séparés, assurant ainsi un événement véritablement internationaliste et participatif.

    Cela n’a été possible que grâce à un effort collectif sans précédent. C’est une telle approche qui sera finalement nécessaire pour qu’un parti et un mouvement révolutionnaires réussissent à transformer la société. Des équipes de camarades réunies de différents pays se sont préparées intensément pendant des mois pour maîtriser les nécessités techniques requises, organiser l’aspect financier de l’événement, mobiliser la participation et planifier le contenu politique.

    Par-dessus tout, un tel événement aurait été impossible dans une organisation sans un niveau politique élevé et une large couche de camarades, jeunes et vieux, capables de fournir une vision et une analyse marxistes de qualité. Plus de 140 camarades différents ont fait des introductions et des discours de clôture tout au long de la semaine ! Des personnes de 33 pays différents ont contribué aux discussions. De nombreux camarades ont commenté, pendant et après l’événement, l’inspiration fournie par l’émergence d’une nouvelle génération de camarades de premier plan issus de sections du monde entier, avec d’innombrables contributions exceptionnelles tout au long de la semaine.

    Cela souligne l’un des traits caractéristiques d’ASI – la lutte pour construire une véritable direction collective, et un parti révolutionnaire dans lequel ce n’est pas seulement une petite poignée d’individus qui assure une direction politique de qualité.

    Un appel financier historique

    La VMU s’est terminée par un meeting de clôture, qui a été non seulement été la fin, mais aussi le point culminant de l’événement. Elle a écouté par des camarades du monde entier autour d’un message puissant : “Nous avons besoin d’un parti de la révolution socialiste mondiale – construisons ASI”.

    Le meeting comprenait un important appel financier, pour financer le travail de notre organisation internationale à l’avenir. Un objectif ambitieux de 90.000 euros, soit le double de la plus grande collection jamais réalisée, a été fixé, et les camarades ont travaillé avec acharnement pour l’atteindre au cours des semaines précédant l’événement. Le résultat, lorsqu’il est arrivé, a littéralement coupé le souffle à de nombreux camarades : Plus de 197.000 euros, représentant le dévouement et le sacrifice des militants révolutionnaires de plus de 30 pays.

    Construisez ASI ! Luttez pour que le marxisme soit l’idée maîtresse des années 2020 !

    La VMU – qui est le résultat de la nécessité décevante d’annuler notre université d’été internationale – est symbolique de la façon dont ASI a fait face aux défis de la nouvelle situation. Notre approche a été déterminée, ambitieuse, optimiste et révolutionnaire. Nous n’avons pas laissé le confinement nous empêcher d’intensifier notre activité ou d’accroître nos forces. Nous sommes unis dans la conviction que les années 2020 sont une époque qui peut être définie par les idées du marxisme, au milieu de la pourriture et de la faillite du capitalisme. Contactez-nous dès aujourd’hui et aidez-nous à construire un parti socialiste révolutionnaire mondial digne de ce nom !

  • Camp d’été 2020 : une édition historique !

    « Comprendre le monde pour le changer », c’est sous cette devise inspirée par Karl Marx que les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) organisent chaque année leur camp d’été, qui s’est tenu cette année du 1er au 6 juillet.

    Cette fois-ci, il était évident qu’il allait être question d’une édition exceptionnelle à plus d’un titre. Le respect des mesures sanitaires impliquait de revoir de fond en comble l’organisation pratique du camp, de la cuisine aux divers ateliers de discussion. Dans les faits, il n’y a pas eu un camp, mais bien trois séparés, un pour les plus jeunes et deux pour les travailleurs ; les deux derniers étant de plus séparés en différentes bulles de vie. Un vrai casse-tête ! Mais c’était un prix bien léger à payer pour être en mesure de tenir ce camp.

    Au final, pas moins de 131 personnes ont participé à ce camp marqué par un grand enthousiasme. Cela s’est remarqué avant même que le camp ne commence puisque le traditionnel « précamp », qui regroupe traditionnellement quelques camarades chargés de l’organisation pratique de l’événement, a cette année-ci regroupé une trentaine de jeunes impatients de déjà entamer les discussions ! Et certains, se sont même rendus jusqu’au camp en vélo en 3 jours, pour déjà profiter d’un bon équilibre entre détente et discussions politiques.

    Ce camp était évidemment marqué par la crise sanitaire qui a exposé l’étendue de l’incapacité du capitalisme à assurer le progrès de la société. Un meeting a été consacré à ce thème durant le camp, intitulé « Nous ne paierons pas leur crise » ! L’autre élément fort de l’actualité a évidemment été l’extraordinaire mouvement antiraciste international Black Lives Matter, qui a pris une connotation particulière en Belgique avec l’anniversaire de l’indépendance du Congo obtenue il y a 60 ans. Deux autres moments forts du camps étaient d’ailleurs consacré au lancement de la Campagne Solidarity, sous la devise chère aux Black Panthers « combattons le racisme par la solidarité », et à l’indépendance du Congo, un échange extrêmement intéressant avec Alain Mandiki, par ailleurs auteur d’un livre sur le génocide au Rwanda édité par les éditions marxisme.be.

    Il est impossible de résumer correctement ici la teneur de ces 6 jours d’échange, mais précisons tout de même que chaque discussion était orientée vers l’action, afin de mieux nous armer vers les campagnes que nous menons cet été et que nous allons mener à la rentrée dans ce contexte particulier de crise du capitalisme sur tous les fronts : économique, social ou encore écologique.

    Au cours de cet événement, 12 personnes ont décidé de rejoindre le PSL tandis que d’autres ont fait part de leur volonté de faire de même après avoir pu prendre le temps de revenir sur certaines notions. Nous vous invitons bien entendu à faire de même !

  • Seattle : une taxe historique imposée aux grandes entreprises comme Amazon. Réaction de Kshama Sawant

    Kshama Sawant, élue au conseil de ville de Seattle en tant que membre de Socialist Alternative, a prononcé un discours à l’Hôtel de ville alors qu’il venait d’être décidé de taxer les grandes entreprises comme Amazon dans le but de dégager des fonds pour s’en prendre à la crise du logement. Cette taxe qui devrait rapporter 200 millions de dollars ponctionnés sur 3 % des plus grandes entreprises dont le siège est basé à Seattle. Cette mesure est l’une des batailles dans laquelle se sont engagés Kshama Sawant et Socialist Alternative.

    Le vote d’aujourd’hui à Seattle en faveur de l’adoption de la Taxe Amazon est une victoire historique pour les travailleurs. Cette victoire a été âprement disputée et elle a été remportée de haute lutte par un mouvement qui ne refusait d’abandonner et qui a dû faire face à une série d’obstacles apparemment sans fin. Les démocrates pro-entreprises ont tenté de faire adopter une interdiction des taxes municipales sur les grandes entreprises au sein de l’assemblée législative de l’État. Il y a eu retards injustifiés au sein du conseil de ville tandis que la pandémie et le confinement ont empêché la collecte de signatures. La campagne a été systématiquement attaquée dans les médias dominants à Seattle et au niveau national.

    Mais nous sommes en train de gagner grâce à la détermination des travailleurs et des socialistes à briser tous les obstacles et à trouver le chemin de la victoire. Félicitations à la campagne populaire Tax Amazon menée par la coalition dirigée par mon organisation, Socialist Alternative, et les organisations et syndicats progressistes.

    Le vote d’aujourd’hui intervient huit mois après que les travailleurs aient battu Amazon aux élections, et deux ans après qu’Amazon et la Chambre de commerce aient intimidé le conseil de ville, la majorité du conseil ayant honteusement abrogé la Taxe Amazon en 2018. Aujourd’hui, Jeff Bezos et ses amis milliardaires aimeraient pouvoir faire marche arrière et récupérer la modeste taxe de 2018. Car cette nouvelle taxe sur les entreprises les plus riches de Seattle est quatre fois plus importante. Et chaque centime est nécessaire, et bien plus en fait, pour mettre fin à la gentrification raciste, aux loyers élevés et au sans-abrisme dans cette ville avec une expansion massive de logements publics abordables et d’emplois décents. Car il s’agit d’un projet de loi sur le logement et l’emploi.

    Ce n’est pas un hasard si elle intervient au beau milieu de la rébellion historique de Black Lives Matter. La légitimité du statu quo a été complètement détruite par le mouvement de protestation, la pandémie et la crise croissante du capitalisme. À Seattle, la revendication de taxer Amazon a largement été reprise lors des manifestations où nous avons recueilli 20.000 signatures en 20 jours. Aujourd’hui, le total est de plus de 30.000.

    La Taxe Amazon est peut-être la plus grande victoire progressiste à Seattle depuis que les socialistes et les syndicats ont ouvert la voie au salaire minimum de 15 dollars, qui est d’abord passé ici puis a été gagné dans les villes et les États du pays. Nous espérons qu’une fois de plus nous pourrons inspirer les travailleurs et la jeunesse au niveau national et mondial dans cette lutte cruciale contre la classe des milliardaires qui tente de forcer les travailleurs à payer pour la crise actuelle du capitalisme avec des coupes budgétaires massives. Notre cri de ralliement national doit être NON à l’austérité ! Taxez les grandes entreprises, pas les travailleurs ! La Taxe Amazon montre que les travailleurs n’ont pas besoin d’être uniquement sur la défensive, nous pouvons aussi passer à l’offensive et gagner gros.

    Nous devons rejeter toutes les tentatives pathétiques des médias dominants qui, après des années d’attaque contre l’idée de taxer les grandes entreprises et ceux qui se battent pour elles, veulent maintenant désespérément travestir le récit de cette lutte. Soyons clairs : la Taxe Amazon n’a rien à voir avec le “savoir-faire” des politiciens de l’establishment. Elle a TOUT à voir avec l’auto-organisation des travailleurs.

    Plus précisément, c’est la menace de l’initiative d’un vote populaire qui a fait pression sur l’establishment de la ville pour qu’il agisse. Tax Amazon a déposé cette mesure de vote après une série de “conférences d’action” démocratiques de base où des centaines de personnes ont été impliquées.

    Nous n’avons pas gagné tout ce que nous voulions et je m’oppose fermement à toute tentative de réduire la portée de la mesure. Mais si je ne suis pas d’accord avec les autres membres du Conseil qui veulent amoindrir la législation, je tiens à reconnaître leur soutien et leurs votes en faveur de l’adoption de cette Taxe Amazon. Je tiens à remercier le membre du Conseil Mosqueda pour son travail. Je tiens à remercier le membre du Conseil Morales pour son soutien à la proposition de taxer Amazon que nous avons présentée ensemble en solidarité avec le mouvement.

    Nous devons poursuivre sur notre lancée. Le mouvement visant à taxer Amazon et les grandes entreprises pour financer le logement et les services essentiels est nécessaire partout et nous devons le diffuser activement. Ici, à Seattle, nous devrons immédiatement mettre cette énergie à profit pour obtenir la libération de tous les manifestants arrêtés sans inculpation, et pour diminuer le budget de la police de Seattle d’au moins 50 %, pour arrêter les arrestations de sans abris et financer la construction de maisons notamment pour gagner au moins un millier de maisons dans le district central pour les familles de travailleurs noirs. La lutte pour la libération des Noirs impliquera également de faire campagne pour l’élection de conseils de surveillance communautaires ayant les pleins pouvoirs sur la police, y compris en matière d’embauche et de licenciement, de politiques et de procédures.

    Nous avons été clairs quant à la véritable force qui tire les ficelles : Amazon. Beaucoup ont fait valoir que nous ne devrions pas “contrarier” les grandes entreprises et essayer plutôt de négocier un accord, mais nous savons que notre pouvoir vient du fait que les travailleurs s’organisent, et non d’une quelconque négociation avec l’élite. Pour ceux qui nous regardent de l’extérieur de Seattle : ne laissez personne vous dire, dans votre lutte pour taxer les grandes entreprises de votre ville, que vous semez la discorde, parce que c’est la lutte des classes qui permet d’obtenir des acquis.

    Le marché privé du logement à but lucratif a totalement laissé tomber les travailleurs. Pas seulement ici et maintenant, mais partout et toujours. Parce que le capitalisme est totalement incapable de répondre aux besoins les plus fondamentaux des travailleurs.

    Sur le plan international, la classe ouvrière doit faire entrer les 500 plus grandes entreprises dans un système de propriété publique démocratique, géré par les travailleurs, dans l’intérêt des besoins humains et de l’environnement, et non de l’avidité des milliardaires.

    J’ai un message pour Jeff Bezos et sa classe.

    Si vous tentez à nouveau d’abroger la Taxe Amazon, les travailleurs se mobiliseront par milliers pour vous vaincre. Et nous ne nous arrêterons pas là.

    Parce que vous voyez, nous nous battons pour bien plus que cette taxe, nous préparons le terrain pour un autre type de société.

    Et si vous, Jeff Bezos, voulez faire avancer ce processus en vous acharnant contre nous dans nos modestes revendications, alors qu’il en soit ainsi.

    Car nous venons pour vous renverser vous et votre système pourri.

    Nous venons pour démanteler ce système capitaliste profondément oppressif, raciste, sexiste, violent et en faillite totale, cet État policier.

    Nous ne cesserons pas tant que nous ne l’aurons pas renversé et remplacé par un monde basé sur la solidarité, la démocratie véritable et l’égalité – un monde socialiste.

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  • Appel financier : Aidez-nous à développer notre internationale !

    Un objectif de 90.000 € pour assister la construction d’Alternative Socialiste Internationale (ASI) et la lutte pour le socialisme

    Chers camarades !

    Nous vivons des temps extraordinaires et turbulents – nous sommes en plein milieu d’une pandémie mondiale, avec un capitalisme qui se dirige vers sa crise économique la plus grave depuis des générations. Cette crise sanitaire historique a mis à nu les défaillances du système capitaliste. Aucun pays n’est capable de fournir une réponse adéquate et le nombre de morts ne cesse d’augmenter.

    Nous avons été témoins de l’éruption spectaculaire du mouvement Black Lives Matter qui s’étend des États-Unis à de nombreuses régions du globe, révélant une soif d’action pour de nouvelles conquêtes sociales de même que la volonté de la jeunesse de lutter contre le racisme ancré dans le système capitaliste.

    Partout dans le monde, Alternative Socialiste Internationale (ASI), organisation active dans plus de 30 pays, a été confrontée à une situation difficile. Nous avons dû fonctionner sous des mesures de confinement qui ont limité nos capacités à mener nos activités habituelles, à interagir avec les travailleuses et travailleurs, à collecter des fonds et à diffuser nos publications de la manière habituelle. Nous avons relevé ce défi, en développant de nouveaux moyens pour communiquer avec le public par le biais de notre travail en ligne et pour proposer notre analyse des événements en cours à de nouvelles couches de travailleurs et de jeunes. Nous avons notamment lancé notre nouvelle émission internationale hebdomadaire “World to Win” qui est diffusée sur YouTube et Facebook tous les dimanches.

    Alors que nous commençons à sortir du confinement, afin que notre organisation soit aussi bien équipée que possible pour répondre à de événements qui se déroulent rapidement, nous lançons un appel international à la solidarité financière avec un objectif de 90.000 euros. Cet appel fera partie de notre événement d’été – l’Université Marxiste Virtuelle – qui aura lieu du 18 au 25 juillet. L’appel lui-même fera partie du meeting de clôture du 25 – qui sera diffusé publiquement le samedi 25 juillet à 15 heures, heure de Bruxelles (6 heures à Seattle ; 21 heures en Chine).

    90.000 euros est un objectif ambitieux, qui reflète l’ambition de nos projets d’intervention dans les luttes du monde entier en cette nouvelle période explosive.

    Il est nécessaire pour nous de collecter des fonds de cette manière pour couvrir les coûts de production de nos publications et autres matériels, pour couvrir les frais de voyage de nos organisateurs internationaux et notre travail de solidarité internationale, pour soutenir les mouvements et les luttes dans différentes parties du monde, pour payer l’équipement dont nous avons besoin pour mener à bien notre travail ainsi que pour louer nos bureaux, entre autres choses.

    Alternative Socialiste Internationale est différente des organisations politiques traditionnelles dans la mesure où nous ne recevons aucun soutien financier des grandes entreprises ou de riches donateurs, ni de l’État capitaliste. C’est ce qui garanti notre indépendance politique pour défendre les intérêts de la population ordinaire, la classe ouvrière, et non ceux de l’élite capitaliste. Nous collectons les fonds nécessaires à notre fonctionnement par le biais de donations effectuées par des personnes telles que vous, qui nous soutiennent et sont d’accord avec nos idées.

    Pouvez-vous envisager d’effectuer un don de [10, 20, 50, 100 ou 200 euros] pour nous aider à atteindre notre objectif et à poursuivre notre travail dans le monde entier dans la période à venir ?

    Vous pouvez effectuer votre donation en cliquant ici.

     

  • Meeting online : Pourquoi chaque crise affecte-t-elle deux fois plus les femmes ?

    TIME TO ORGANISE, PREPARE TO FIGHT

    Meeting en ligne. Rdv le 1er juin dès 19h45 pour le début du stream. Le meeting commence à 20h.

    Maintenant, on parle tous les jours au JT de ce qui se passe à la maison, des vidéos style tiktok que les gens envoient aux médias bien entendu, mais aussi des problèmes rencontré chez soi, ce qui n’a jamais été un thème dans les médias avant le confinement.

    Les femmes se retrouvent enfermées, parfois dans un logement exigu, en devant souvent jongler entre le télétravail, trouver des occupations pour les enfants et les autres tâches domestiques. Dans de telles conditions, les difficultés sont inévitables. Un tiers des parents se disent dépassés ; les appels à l’aide face à une situation de violence domestique ont triplé; celles et ceux que l’on présente comme héroïnes et des héros subissent une forte pression au travail dans des conditions sanitaires précaires avec parfois un salaire horaire inférieur à 14€ brut.

    Cette crise démontre que le mouvement féministe socialiste est plus que jamais nécessaire. On ne peut pas se contenter de petites réformes, ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement de société.

    Avec :

    • Ruth Coppinger, membre éminente du ‘Socialist Party’ (section irlandaise de d’Alternative Socialiste Internationale), qui a joué un rôle clé au sein et en dehors du Parlement pour permettre la victoire historique pour le droit à l’avortement en Irlande. Elle est devenue célèbre dans le monde entier pour ses protestations contre le ‘victim blaming’ dans le cadre d’un procès pour viol. Aujourd’hui, elle est pleinement impliquée dans la mise en place d’un soutien aux travailleuses et travailleurs de Debenham contre la fermeture de l’entreprise qui impliquerait la perte de 2000 emplois.
    • Témoignage d’une série de militantes : La crise du coronavirus illustre la faillite du capitalisme sur tous les fronts. Les conséquences criminelles du manque de services publics sont encore plus visibles aujourd’hui.
    • Anja Deschoemacker, membre du PSL et l’une des initiatrice de la Campagne ROSA : “Les femmes sont majoritaires dans les secteurs essentiels, mais les bas salaires et conditions de travail précaires également : organisons la résistance ! Première étape, la grande manifestation de la Santé en Lutte”
  • Camp d’été 2020 – Infos pratiques & programme

    Pour changer le monde, nous devons d’abord le comprendre. Participe au camp d’été annuel des Étudiants de Gauche Actifs, de la Campagne ROSA et du Parti Socialiste de Lutte. Afin de nous préparer au mieux aux prochaines actions et campagnes, nous y alternons discussions politiques et formation marxiste avec des temps de loisirs et des activités sportives.

    Informations pratiques

    • Aucune annulation du camp d’été n’est pour le moment à l’ordre du jour. Nous vous tiendrons informé si une version adaptée de notre camp d’été dois être mise sur pied.
    • Le camp aura lieu du mercredi 1 juillet après-midi jusqu’au lundi 6 juillet midi.

    (more…)

  • Abonnez-vous à Lutte Socialiste et recevez gratuitement un livre

    La crise du coronavirus a clairement démontre qui fait tourner le monde : c’est la classe ouvrière. Dès le début, elle a fait preuve d’une énorme solidarité avec ses voisins, les personnes âgées, mais aussi avec le personnel soignant et tous les héros qui font vivre la société dans la santé et ailleurs. Pourtant, aujourd’hui, ce ne sont pas les travailleuses et les travailleurs qui décident de la manière dont fonctionne la société.

    Le monde politique qui sert les grandes entreprises a énormément compliqué le combat contre la pandémie avec ses politiques d’austérité sauvages. A ce manque de préparation criminel est venu s’ajouter le refus de planification la riposte face à la pandémie, en réquisitionnant par exemple des lignes de production pour produire masques et tests en suffisance. Et il faudrait maintenant leur faire confiance pour la stratégie de déconfinement ?! Leur priorité ne fait aucun doute : qu’on retourne au boulot et qu’on la ferme ! Et avec la crise économique, ils nous réservent de nouvelles mesures d’austérité, y compris dans la santé !

    Pour empêcher cela, nous allons devoir nous reposer sur la force dans cette société qui s’est révélée la plus décisive pour affronter la pandémie : la classe ouvrière, la force du changement social par excellence. C’est elle qui fait tourner le monde, elle est donc capable d’assurer qu’il tourne autrement ! Cela ne tombera pas du ciel. Les capitalistes et leur personnel politique sont extrêmement bien organisés. Ils défendent leurs profits et leur système bec et ongles. Nous devons nous organiser et défendre nos intérêts avec la même détermination !

    “Si votre bras puissant le veut, toute la machine s’immobilisera.’’ C’était le slogan de la grève des chemins de fer néerlandais de 1903. C’est grâce à une lutte acharnée que nous sommes parvenus à arracher de nombreuses conquêtes sociales, du suffrage universel à la sécurité sociale. Pour les défendre et aller plus loin, il nous faudra nous battre.

    Le mensuel “Lutte Socialiste” veut contribuer à ce combat. Chaque mois, vous y trouvez des articles, des rapports, des analyses et des propositions concrètes pour le mouvement ouvrier et les luttes de la jeunesse. Face au raz-de-marée de propagande pro-entreprises dans les médias dominants, un journal comme le nôtre n’est pas un luxe !

    En ces temps de crise du coronavirus, nous avons moins d’occasions de vendre notre journal puisque notre diffusion repose sur les manifestations, les stands en rue ou encore le porte-à-porte. Mais faire entendre une voix telle que la nôtre est plus important aujourd’hui que jamais. C’est pourquoi nous menons une campagne d’abonnements.

    Pour convaincre les sceptiques, nous avons une promotion spéciale en mai 2020 : nous allons publier un livre comportant certains moments clés de l’histoire du mouvement ouvrier en Belgique. Ce livre compte 60 pages et coûte normalement 8 euros (frais de port inclus). Pour chaque nouvel abonnement par ordre permanent (d’au moins 2 euros par mois) ou par abonnement annuel ordinaire (20 euros, ou en soutien à 30 ou 50 euros), nous vous enverrons gratuitement un exemplaire de ce livre.

    N’hésitez plus et prenez un abonnement !

    Vous pouvez verser ce montant au numéro de compte de Socialist Press : BE31 5230 8092 5155 (BIC TRIOBEBB) avec pour communication ‘abonnement’.

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  • Vœux de mai : merci !

    A l’occasion du 1er Mai, Lutte Socialiste a ouvert ses pages à des messages de solidarité.

    Ils ont cette année rapporté un soutien financier de plus de 7.000 euros.

    La rédaction tient à chaudement remercier tous les lecteurs, membres, sympathisants,… qui nous ont envoyé leurs vœux de mai.

    Et un premier mai combatif à tous !

    (Ces messages n’engagent que leurs auteurs)

  • 3 Ateliers – MARX avait Raison en visioconférence

    3 ateliers de formation et de discussion marxiste en vidéoconférence (sur ZOOM) organisée par le PSL-LSP Bruxelles et les Étudiants de Gauche Actifs – EGA.

    PROGRAMME ?

    – Mercredi 22 avril 18:30 // L’Amérique Latine et le Chili face au Covid-19 et au néolibéralisme, avec Pablo Nyns (PSL) et Célia Ponce (ROSA)

    – Dimanche 3 Mai 20:00 // L’Afrique Subsaharienne en proie au Covid-19 et l’impérialisme, avec Olivier Ekobo (GREMA) et Alain Mandiki (PSL)

    – Jeudi 7 Mai 19:30 // Retour sur les années rouge en Italie (1919-1920) et la montée du fascisme, avec Guy Van Sinoy (militant FGTB) et Pietro Tosi (PSL)

    Les liens ZOOM seront postés sur l’événement mais aussi envoyé par messenger ou par mail sur demande.

    Nous vous invitons également à participer à

  • Meeting du 1er mai du PSL / LSP – Time to Organise, Prepare to Fight

    Meeting en ligne à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses.

    Rdv le 1er mai dès 19h45 sur Zoom pour le début du stream. Le meeting commence à 20h.

    Le 1er mai, Journée internationale des travailleurs, est le moment par excellence où il ne faut pas laisser la parole aux autorités responsables du désastre dans nos soins de santé. Lors de ce meeting en ligne, nous laisserons la parole à celles et ceux qui sont en première ligne aujourd’hui : les travailleuses et les travailleurs !

    La crise du coronavirus illustre la faillite du capitalisme sur tous les fronts. Toutes les contradictions et les problèmes de ce système ont été exacerbés. Des revendications socialistes qui semblaient auparavant abstraites sont maintenant beaucoup plus concrètes. Par exemple, des associations françaises de soignants ont exigé la “réquisition des moyens de production” de médicaments et d’équipements afin de pouvoir faire face aux besoins.

    Si le confinement a bien illustré quelque chose, c’est que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font tourner le monde ! Il est grand temps qu’elles et ils le prennent en main !

    AGENDA :

    • « Le 1er mai doit redevenir une journée de lutte ! » avec Elan Axelbank (Socialist Alternative, USA). Elan reviendra sur le contexte de la naissance du 1er mai aux USA au XIXe siècle, sur la crise actuelle du capitalisme américain, sur les luttes de la classe ouvrière et la popularité du socialisme et l’appel de Socialist Alternative pour une grève des loyers le 1er mai.
    • La parole aux travailleuses et travailleurs « Ils comptent leur argent, nous comptons nos morts » : une série de syndicalistes relayeront la situation sur leur lieux de travail et sur la lutte des classes à l’époque du coronavirus.
    • « Le coronavirus est un symptôme. Le vrai virus, c’est le capitalisme ! » Avec Bart Vandersteene, porte-parole du PSL / LSP. Le monde politique et les patrons se préparent à nous faire payer la crise : il en est hors de question ! Lutte et solidarité pour le socialisme !
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