Category: Jeunes

  • EGA-Liège participe aux élections étudiantes

    En septembre 2004, l’unversité de Liège a vu son minerval (taux intermédiaire) augmenter de 55%. C’est dans ce cadre que s’est créé le CECAM (Collectif Etudiant Contre l’augmentation du Minerval) dans lequel EGA a joué un rôle moteur.

    Aude Tornabene

    En effet, suite à la mesure d’augmenttion, le CECAM a mobilisé 400 étudiants pour un rassemblement dont la finalité fut la prise du rectorat. Le recteur, devant le soulèvement n’a eu d’autre choix que de remettre le minerval à son taux initial.

    Par rapport à cette action, la Fédération des Etudiants a eu une position réfractaire qui a progressivement évolué de façon mensongère, en faisant passer les résultats obtenus par le CECAM pour les leurs. Devant cette usurpation, le CECAM s’est transformé en SAE’L (Syndicat Autonome des Etudiants Liègeois) qui propose une liste alternative à la Fédé dans laquelle EGA a 8 membres qui y militent activement avec une méthode et un programme clairement socialiste révolutionnaire.

  • Avec ou contre la politique asociale du gouvernement?

    Marche des Jeunes

    Dans le cadre de la campagne pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi du 19 mars, beaucoup de tracts et d’affiches ont été diffusés par les campagnes locales. Nos revendications autour du thème de l’emploi, de l’enseignement et de l’égalité ont été bien reçues par un large public. A travers des discussions sur les bureaux de pointage, dans les quartiers, les écoles, les entreprises, nous remarquons que la plupart des gens partagent notre point de vue et notre analyse, et s’opposent à la politique du gouvernement. Il est étonnant de constater que sur le matériel de la plateforme nationale figurent les organisations jeunes des partis traditionnels…

    Laurent Grandgaignage

    En avril 2004, Blokbuster et Résistance Internationale ont convié les jeunes FGTB, les jeunes CSC et les JOC à organiser une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi, vers le mois d’octobre 2004. Les jeunes FGTB trouvèrent qu’une période de 6 mois était trop courte pour mobiliser: finalement nous nous sommes accordés pour que la marche ait lieu en mars 2005. Il a quand même fallu attendre jusqu’en décembre (4 mois avant la Marche des Jeunes…) pour qu’une première réunion avec les différents partenaires ait lieu. A côté des rendez-vous concrets pour la mobilisation, nous avons également discuté de la production du matériel. Nous nous sommes posés des questions quant au logo avec des “Power rangers” rouges et verts – ce qui nous paraît plus que puéril pour entamer la discussion avec des jeunes sur des thèmes sociaux- mais nous n’en faisions pas un point de rupture.

    Ce n’est que fin janvier que nous avons pu voir la proposition d’affiche: sans aucune concertation, ils ont décidé de mentionner toutes les organisations jeunes des différents partis au gouvernement sur les affiches et les tracts nationaux. Cela veut-il dire que ces organisations jeunes approuvent tout à coup la plateforme et la cautionne? Peut-être dans les mots, mais pas dans la pratique; et la politique de leurs propres partis prouve le contraire…

    Au lieu de lutter pour des emplois fixes et bien payés, ils nous imposent toujours plus d’emplois temporaires, flexibles et sous-payés. Ce sont eux qui ont ouvert la chasse aux chômeurs parce qu’ils préfèrent s’en prendre aux victimes plutôt qu’au chômage lui-même. N’oublions pas non plus les coupes sombres dans l’enseignement: les gouvernements précédents ont jeté les bases du sous-financement structurel de l’enseignement, le gouvernement actuel prend de nouvelles mesures (voyez le Contrat pour l’Education du PS). Même des partis comme la NV-A et le FDF y trouvent place. Deux partis qui font des contradictions communautaires leur fonds de commerce et qui font tout pour diviser les travailleurs au lieu de promouvoir la lutte commune des Flamands et des Wallons. Quelle hypocrisie!

    Nous craignons que la présence des partis “démocratiques” en tant que co-organisateurs n’altère le caractère de la Marche des Jeunes et ne limite drastiquement les possibilités de mobilisa-tion. Nombre de gens considèrent à juste titre les revendications de la plateforme comme autant d’appels à rompre avec la politique actuelle. De plus en plus de travailleurs et de jeunes réalisent que les partis traditionnels sont complices de la politique de régression sociale. Parce que nous restons cohérents avec nos prises de position et que nous défendons les intérêts des travailleurs et des jeunes, nous allons continuer à mener activement la campagne, mais avec notre propre matériel.

  • Actions locales contre le chômage

    Dans le cadre de la mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi, diverses actions et activités locales ont été organisées pour rendre la campagne concrète. Ainsi, le 11 février, il y a eu une action commune de Blokbuster, KAJ (la JOC flamande), les jeunes de la CSC et de la FGTB, où une quarantaine de jeunes ont manifesté à travers Turnhout.

    Ils sont passés par un bureau d’intérims, un lycée, l’ONEM et une crèche pour mettre en avant à chaque arrêt une des revendications de façon ludique. Ainsi, devant l’ONEm, on a proposé à la direction de trouver une épingle dans une botte de foin pour symboliser les difficultés d’un jeune chômeur.

    Début février, à Lokeren, ces quatres organisations ont mené une campagne publique devant les bureaux de pointage. Par terre, on avait écrit en lettres grasses : «Tu en as marre aussi? D’être jeune et au chômage? Alors viens à la Marche Jeune pour l’Emploi, le 19 mars à Bruxelles!». Une centaine de chômeurs se sont inscrits pour y aller.

    Ailleurs aussi, on a reçu de bonnes réactions aux bureaux de pointage. A Anvers on a vendu 55 journaux début février. A Liège on a participé à une manifestation de la campagne «Stop chasse aux chômeurs!», où 300 personnes sont descendues dans la rue.

    Si dans ta région, des activités sont organisées, envoie-nous un petit rapport !

  • Bush acceuilli comme il se doit en Belgique

    Ce 20, 21 et 22 février, diverses actions ont eu lieu dans la capitale belge mais aussi a travers la Belgique pour s’opposer à la venue de Bush en Belgique et à l occupation sanglante que le gouvernement américain mène en Irak. Le dimanche, ce sont près de 500 personnes qui se sont rassemblées à la Bourse, dans le centre de Bruxelles pour une action et des prises de paroles. Les membres du MAS ont fait une très bonne intervention en vendant 50 journaux pendant un peu plus d’ une heure sous la neige.

    Karim Brikci

    Comme pendant le mouvement antiguerre, le MAS, EGA et RI ont montré leur capacité à organiser une campagne sérieuse et à mobiliser des centaines de jeunes sur une base anticapitaliste. Le lundi 20, EGA avait appellé à un rdv sur le campus de l’ULB pour partir en manif, et ce sont 200 étudiants qui ont répondu à notre appel, malgrès l’attitude qu’avait décidé de prendre la jeunesse du PTB et le BEA en appellant à un RDV 45 minutes plus tard. Malgrès cela, les étudiants étaient déjà majoritairement présents à 15h45 et à 16h30 nous avons donné le signal du départ. Le cortège est parti en direction de la gare d’Etterbeek où EGA avait organisé un rdv avec les camarades de la VUB et des groupes mobilisés par notre organisation à travers la Belgique.

    Arrivés à la gare d’ Etterbeek, ce sont près de 600 étudiants qui se sont mis en route vers l’ambassade américaine portant des calicots et drapeaux rouges d’ EGA et scandant nos slogans anticapitalistes. La marche anicapitaliste a finalement rassemblée quelques 800 personnes, nos camarades lycéens de RI ayant vidé plusieurs lycées avant de rejoindre le cortège. La manif a ensuite rejoint la concentration devant l’ambassade américaine, là où nos camarades ont milité activement dans le rassemblement, en vendant plus de 130 journaux, et ce malgrès le mauvais temps et la difficulté à pouvoir se déplacer.

    Le mardi 22, diverses actions locales ont eu lieu a travers la Belgique où nous avons de nouveau joué un rôle important; 1500 personnes à Bruxelles, 400 à Gand, 500 à Anvers,…. Une fois de plus nos organisations jeunes ont montré leur véritable potentiel et leur capacité à mobiliser en mettant en avant des perspectives de luttes, telle que la marche des jeunes du 19 Mars à Bruxelles, mais aussi en liant la question de la guerre aux méfaits du capitalisme en général et en faisant le lien avec la nécessité d’une transformation radicale de la société. La recherche parmi la jeunesse d’une alternative à ce système n’ entrainant que guerres, racisme et misère doit nous permettre de mener la discussion parmi ces couches radicalisées de la necessité de s’organiser, de lutter et de construire une organisation capable de donner des perspectives pour en finir avec ce système. Le MAS, section belge du CIO, oeuvre dans ce sens. N’attend plus avant de nous rejoindre, la lutte continue, construis avec nous la Marche des jeunes pour l’ emploi du 19 Mars et lutte pour un autre monde, un monde socialiste!

  • Pourquoi participer à la Marche des Jeunes pour L’emploi?

    Le 19 mars aura lieu à Bruxelles la Marche des Jeunes pour l’Emploi. La manifestation fait suite à un appel que Blokbuster, la campagne antiraciste du MAS, a lancé aux organisations de jeunes de la FGTB et de la CSC avant l’été 2004. A l’heure actuelle, des comités locaux de la Marche des Jeunes sont actifs dans différentes villes. Ils mènent des campagnes dans des entreprises, dans les quartiers, parmi les chômeurs, les lycéens et les étudiants. En février, la campagne devrait tourner à plein régime dans les régions. Mais pourquoi est-il si important que toi aussi tu participes et que tu mobilises aussi des amis, des collègues…pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi?

    Peter Delsing

    Travailleurs: comment stopper la détérioration de nos conditions de travail?

    Actuellement, le chômage massif fait peser une énorme pression sur les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont encore un emploi. Ceux qui – à commencer par les jeunes – arrivent encore à décrocher un emploi, le trouvent souvent d’abord par le biais d’un travail comme intérimaire. « Chez nous, explique Luc de Louvain, qui a travaillé quelques mois pour DHL à Diegem, il y avait, toutes équipes confondues, plus d’intérimaires que de travailleurs avec un contrat stable. Ces intérimaires étaient utilisés pour faire face aux moments de pointe dans la production. J’estime qu’à Diegem, il y avait une soixantaine d’intérimaires, contre trente ouvriers avec un contrat stable. Naturellement, cette insécurité au niveau de l’emploi rend difficilement possible la lutte collective pour les intérêts de tous les travailleurs. »

    Appuyés par le gouvernement, les patrons mènent depuis le début des années ‘80 une attaque permanente visant à imposer une flexibilité débridée aux travailleurs. Aujourd’hui, un jeune sur cinq occupe un emploi d’intérimaire. En Belgique, plus d’un salarié sur trois a un statut flexible (travail de nuit, de soirée, de week-end ou à pause). 20% travaillent à temps partiel. Les patrons veulent nous engager lorsque la production à réaliser augmente et nous mettre à la porte plus facilement lorsque l’économie va moins bien. L’Accord interprofessionnel honteux que les dirigeants syndicaux viennent d’approuver et qui prévoit de doubler le nombre d’heures supplémentaires jusqu’à 130 va encore continuer à mettre la pression sur la vie familiale des travailleurs.

    A travers la Marche des Jeunes pour l’Emploi tu peux lutter en tant que travailleur contre la détérioration de ton salaire et de tes conditions de travail. Nous devons reven-diquer des contrats décents pour tout le monde. Non au chômage structurel que les patrons utilisent pour faire pression sur les travailleurs ! Pas de « diviser pour régner »! Pas de flexibilité qui détruit notre vie familiale! Pour le partage du travail par la diminution générale du temps de travail avec maintien du salaire et embauche compensatoire!

    Lutter chacun dans son coin?

    Un deuxième argument pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi est que les divers mouvements de grève qui ont éclaté dans différents secteurs peuvent être unifiés en une force plus grande et plus efficace.

    Au cours des derniers mois, le secteur non-marchand est entré en action pour ses revendications légitimes : davantage de personnel, un meilleur salaire,… En même temps, il y a eu ces derniers temps des actions à la STIB à Bruxelles (tram, bus et métro) mais aussi dans les TEC en Wallonie et à De Lijn en Flandres. Chez AGC Automotive à Fleurus, la grève contre l’annonce de 248 licenciements a duré des semaines. La direction a obtenu des astreintes judiciaires et le piquet de grève a été attaqué par la police ! Des délégations syndicales de tout le pays ont manifesté leur solidarité avec cette grève. A la Poste aussi, des actions ont eu lieu un peu partout contre l’imposition de Géoroute. A la SNCB, des milliers d’emplois sont sur la sellette. Chez DHL à Zaventem, ce sont 1700 emplois qui doivent disparaître à partir de 2008.

    La manifestation des syndicats le 21 décembre, qui a rassemblé 50.000 participants, ne doit pas rester un acte isolé. Avec la Marche des Jeunes pour l’Emploi, nous voulons commencer à construire un meilleur rapport de forces en réunissant les différents courants de lutte. Pour une réponse unifiée aux patrons et au gouvernement !

    Les jeunes sont-ils motivés pour l’action syndicale?

    La Marche des Jeunes pour l’Emploi offre une excellente occasion, notamment grâce aux délégués jeunes dans les entreprises, d’intéresser de plus larges couches au travail syndical. Si les syndicats défendent les intérêts de leurs membres de façon conséquente, ils gagneront une nouvelle génération pour un travail syndical solide. En tant que jeune (ou même moins jeune !), discute avec tes délégués de ce qui peut être organisé dans ton entreprise pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Les chômeurs sont-ils “responsables” de leur chômage?

    Le chômage réel en Belgique est passé de 1,9% au début des années ’70 jusqu’à presque 25% au-jourd’hui. Plus d’un million de personnes dépendent entièrement ou partiellement d’une allocation de l’ONEM. Cela n’a rien à voir avec l’inadaptation des chômeurs, mais tout à voir avec la crise de sur-production du système capitaliste.

    « Fin août l’année dernière, j’ai été convoqué par le Forem dans le cadre du nouveau plan d’ « accompagnement des chômeurs » de Frank Vandenbroucke » , explique Lucas de Mons. « Nous avons été divisés en petits groupes, peut-être pour éviter une « réaction de groupe ». Ensuite, les assistantes sociales nous ont donné des explications sur le fait qu’il existait des fraudeurs : naturellement pas dans la salle, mais à l’extérieur il y a plein de profiteurs. Il en ressortait qu’il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Je suis inter-venu pour dire qu’en Belgique, il y a, pour chaque emploi, 6 chômeurs officiels et que, dans le Borinage, ce chiffre est encore plus élevé. N’importe quelle personne qui sait compter voit qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois. Pas du tout, m’a-t-on rétorqué, ce qui manque chez les chômeurs, c’est la mobilité et la volonté. Il suffit qu’ils prennent le train pour aller travailler à Anvers (pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes?) En sortant, une jeune mère m’a confié qu’elle n’avait pas d’argent pour payer la crèche si elle trouvait du travail. Je n’ai su que lui répondre… »

    Wouter, de Malines, raconte : « Je n’habite plus chez mes parents depuis mai 2004 mais j’y suis pour-tant encore domicilié. En juin, je me suis inscris comme demandeur d’emploi auprès du FOREM et je suis actuellement en stage d’atten-te, ce qui signifie que j’ai seulement droit à des allocations familiales. »

    « Cela prend du temps de cher-cher un emploi et c’est loin d’être gratuit. Tu dois te déplacer jusqu’à la Maison de l’Emploi pour consulter les offres d’emploi, tu dois faire des copies de ton CV et d’autres documents requis, tu dois passer tes journées à envoyer des tas de lettres de candidatures et à donner des tas de coups de fil, ce qui revient assez cher, tu dois te déplacer pour aller à des entretiens d’embauche,… Parfois on te demande même d’envoyer un courrier par recommandé, ce qui te coûte 4,50 euros. Tout cela sans que tu aies pour autant la garantie que tes efforts serviront à quelque chose. Cela fait huit mois que je fais cela avec pour unique résultat des boulots comme intérimaire. En outre, à la Poste, où j’ai également travaillé comme intérimaire, j’ai été contraint de signer mes contrats de travail hebdomadaires après la semaine prestée ! Entre deux emplois, je me retrouve souvent quelque temps au chômage, obligé de me tourner les pouces. »

    « A partir de la semaine prochaine, j’aurai du travail chaque vendredi soir, de 23h30 jusqu’à 5 h. Le salaire brut est de 7,69 euros de l’heure, plus une prime de nuit de 20 % et encore une prime d’environ 2,40 euros parce que je viens travailler en vélo. Sans cette prime-vélo, je travaillerais, après le retrait de 22% pour la Sécurité Sociale, chaque vendredi soir pour 39,59 euros à peine. Quelqu’un qui ferait ce travail à temps plein (6 jours sur 7) n’aurait donc que 237,54 euros par semaine. Cela revient donc à moins de 1000 euros par mois pour du travail de nuit, 6 jours sur 7 ! Je pourrais donc ruiner ma santé en déréglant complètement mon rythme biologique pour même pas 40 euros par jour. »

    La lutte peut-elle changer quelque chose?

    Les patrons et le gouvernement pointent d’un doigt accusateur les chômeurs afin que, pris par la honte, ils ne se mettent pas à résister. Nous devons casser cette hypocrisie. Le MAS a dans plusieurs villes comme Bruxelles et Turnhout, aidé à mettre sur pied des comités de chômeurs qui mobilisent pour la Marche des Jeunes.

    Geert de Turnhout explique ce qu’ils ont fait : « Nous avons commencé par une campagne sur les bureaux de pointage, où nous avons essayé de démontrer la nécessité de la lutte comme réponse aux campagnes de calomnies menées par les médias et par l’Etat. Des enquêtes que nous avons faites sur les bureaux d’intérim ont montré que ce sont surtout les immigrés et les femmes qui reçoivent des réponses négatives disant qu’il n’y a pas d’offre. Il y a aussi un manque flagrant de travail dans la région même alors que 70 % des chômeurs ne disposent pas de leur propre moyen de déplacement. Le « groupe de travail des chômeurs » se réunit lors des réunions organi-sées par Blokbuster et les Jeunes CSC et FGTB. Nous prévoyons des actions « Name and shame » devant des agences d’intérim et nous organisons aussi une manifestation locale avec quelques actions ludiques devant le FOREM, des agences d’intérim, des écoles, l‘ONEM et la crèche, par lesquelles nous voulons illustrer le parcours du combattant que doivent accomplir les chômeurs. »

    Tout le mouvement ouvrier organisé doit être mobilisé pour l’emploi, si nous voulons obtenir des victoires. Nous devons construire un courant combatif de gauche à l’intérieur des syndicats et mettre en avant l’idée d’un nouveau parti des travailleurs. Ce processus peut être accéléré par la construction d’un mouve-ment révolutionnaire conscient comme le MAS.

    La lutte pour les droits des femmes: une lutte du passé?

    Les femmes sont parmi les principales victimes de la crise. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois partiels (40% des femmes actives travaillent à temps partiel) et sont acculées à accepter des boulots payés avec des chèques services ou d’autres statuts bidons. Souvent leur boulot ne garantit pas le minimum nécessaire à la survie ou à leur indépendance financière. Au niveau national, 15,7% des femmes sont sans emploi contre 10,6 % des hommes. En Wallonie, ces chiffres montent à 22% pour le chômage des femmes.

    « Dans la plupart des agences d’intérim, explique une mère qui vit seule avec ses enfants à Turnhout, ils disent qu’il n’y a du travail que pour les hommes. Des chômeuses qui doivent faire appel à une garderie ne peuvent travailler que pendant la journée, ne peuvent pas faire les équipes,… Récemment l’ONEM m’a convoquée pour un contrôle. La femme qui m’a fait passer l’entretien a dit que je ne devais absolument pas répéter qu’il m’est difficile de trouver un emploi parce que je dois trouver d’abord une garderie. Elle m’a dit que normalement elle était censée noter cette remarque comme appréciation négative ! A l’ONEM, ils s’attendent à ce que tout le monde ait automatiquement une solution de garde pour les enfants alors qu’il y a un manque énorme de garderies. Au lieu d’utiliser de l‘argent à exclure des chômeurs, on ferait mieux de consacrer cet argent à autre chose, comme créer des emplois pour les travaux publics. Ce n’est pas de ma faute si je suis au chômage. »

    A l’heure actuelle, les femmes ne gagnent toujours en moyenne que 72% de ce que touchent les hommes, en partie parce qu’on les retrouve dans les secteurs les moins intéressants mais aussi parce qu’elles sont toujours payées moins pour le même travail. De plus, les femmes ont encore souvent, en plus de leur travail, la responsabilité du ménage. Le MAS revendique la création de garderies décentes et gratuites et de services publics qui prennent le plus possible en charge les travaux ménagers. Les femmes qui travaillent comme les femmes au chômage ont toutes les raisons de revendiquer leurs droits et d’aider à construire la Marche des Jeunes pour l’Emploi.

    Etudiants :un diplôme supérieur assure-t-il un emploi?

    L’époque où un diplôme universitaire garantissait un emploi est ré-volue. La bourgeoisie et l’Etat considèrent qu’ils sont confrontés à une « offre excédentaire » de diplômés du supérieur. Une des raisons les plus importantes à l’instauration à l’université du système « Baccalauréat / Maîtrise » est la volonté d’imposer, à terme, une plus grande sélection par le biais d’une augmentation du minerval, surtout pour la Maîtrise qui deviendrait le seul véritable diplôme universitaire.

    Les diplômés de l’enseignement supérieur ont de plus en plus de difficultés à trouver un travail à l’heure actuelle. Leur part dans le nombre total de « demandeurs d’emploi qui ne travaillent pas » en Belgique est passée de 11% en 1994 à 17,1% en 2004. De plus, un grand nombre de diplômés de l’enseignement supérieur sont obligés de travailler sous leur niveau : 51% des universitaires ou diplômés de l’enseignement supérieur de type long sont dans cette situation !

    Cette situation n’est pas près de s’améliorer si l’on en croit les perspectives des patrons pour 2005. La FEB prévoit un ralentissement de la croissance économique aux alentours de 1,7%. La vague de licenciements va donc encore s’accélérer. Il faut compter sur une croissance réelle d’environ 3% avant que de nouveaux emplois ne soient créés, vu l’augmentation de la productivité du travail, le fait que les investissements se font seulement pour le remplacement des machines,… Selon la FEB, le nombre de secteurs qui voit l’avenir avec confiance doit être revu à la baisse jusqu’à un maigre 29%. Le baromètre de la conjoncture publié par l’UNIZO, l’Union des Classes Moyennes flamandes, dit que 82% des PME (Petites et Moyennes Entreprises) s’attendent à une chute de l’emploi. Les étudiants et les lycéens vont devoir se battre pour leur avenir. Le capitalisme n’a que l’insécurité et la régression sociale à leur proposer.

    La bourgeoisie essaie de détourner les étudiants d’une orientation favo-rable aux intérêts de la majorité de la population. Le but assigné à l’université est de fabriquer une couche de cadres égoïstes et élitistes au service du capitalisme. Pourtant la crise de la société et la diminution des chances de trouver un emploi convenable pour des diplômés du supérieur montrent où se trouvent les intérêts réels des étudiants: dans une unité avec le mouvement ouvrier. Il faut une unité entre les étudiants et les travailleurs pour exiger un enseignement gratuit et de qualité et garantir le droit au travail pour tout le monde. Cela n’est possible qu’en menant en même temps la lutte pour la transformation socialiste de la société.

  • Quelle marche pour l’emploi: une parade carnavalesque ou une manifestion revendicative?

    En de nombreux endroits, nous travaillons avec les jeunesses syndicales à l’intérieur de comités pour la marche des jeunes. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, il semble que cela soit sous forme de « city parade », en troquant slogans et revendications contre décibels et musique électronique, que les différentes bureaucraties nationales des syndicats imaginent la marche des jeunes pour l’emploi.

    Nicolas Croes

    On pourrait légitimement voir là un manque de confiance quant à la volonté des jeunes de lutter pour leurs intérêts. Pourtant, plus que cela, c’est l’absence de perspectives que les syndicats ont à offrir aux jeunes travailleurs qui transparaît derrière ces méthodes de disc-jokey. Une sono puissante a l’avantage d’éluder la question d’une animation combative en même temps qu’elle masque les slogans provenant d’autres groupes du cortège. Reste à ceux-ci tout le loisir de s’écarter de la source du bruit, en allant donc se perdre au fond de la manifestation…

    Cela ne saurait étonner une jeunesse qui n’a en définitive jamais rien connu en dehors d’un syndicalisme de service. Les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi ne voient bien souvent en leur syndicat qu’une caisse de paiement des allocations de chômage, alors que celui-ci était initialement prévu comme organe de lutte pour EVITER de se retrouver sans emploi. Ainsi, nul ne sait ce qu’il est advenu de la revendication de diminution du temps de travail avec embauche compensatoire. Elle faisait pourtant encore partie, il y a peu, des revendications syndicales de base visant à résorber le chômage. Quant aux jeunes travailleurs, comment peuvent-ils finalement déceler quelque cohérence derrière les circonvolutions qui mènent les syndicats à accepter les propositions du patronat après avoir appelé pour la première fois dans l’histoire de la Belgique à manifester durant les accords interprofessionnels ?

    Pour les travailleurs plus anciens, par contre, ceux qui se souviennent des mobilisations contre le plan d’austérité de Val Duchesse en 1986 et qui ont gardé en tête ces 350.000 manifestants en grève venus au seul appel de la FGTB, les méthodes actuelles ne peuvent faire songer qu’à de grotesques mascarades. L’on pourrait encore, si besoin est, rappeler l’ampleur des mobilisations des sidérurgistes en 82 contre le démantèlement de Cockerill-Sambre, etc… Mais il est vrai qu’à l’époque le gouvernement Martens-Gol avait repoussé la social-démocratie dans l’opposition, rendant le frein de l’appareil FGTB beaucoup moins puissant qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Mobiliser pour une marche des jeunes combative, c’est avant tout redémarrer un travail syndical orienté vers la jeunesse, dont le radicalisme ne peut que s’asphyxier en dehors du mouvement ouvrier. Le développement du mouvement altermondialiste, qui ne cherche dorénavant plus qu’à domestiquer le capitalisme, où à la rigueur à l’attaquer à coup de yaourt bio, l’a magistralement démontré.

    Pour cela, le 19 mars n’est qu’un début, mais ce premier pas est d’une importance primordiale. C’est à travers la préparation et le déroulement de la manifestation que l’impulsion doit être donnée, par l’intermédiaire d’un programme clair, sans ambiguïté vis-à-vis d’un capitalisme décati, et capable de redonner aux jeunes travailleurs et à leurs aînés l’envie de combattre résolument pour leur avenir, de la manière la plus efficace et résolue qui soit.

  • La violence à l’école: quelle solution?

    Régulièrement, des évènements médiatisés mettent en avant la « violence à l’école ». Cela donne lieu à des mesures d’exclusion, de relégation d’élèves, sans cependant apporter de solutions réelles aux enseignants ni aux élèves.

    Cécile Mangin

    De quoi parle-t-on quand on fait état de “violence à l’école”

    Des études sérieuses démontrent que les violences graves sont extrêmement rares en ce qui concerne les atteintes physiques à l’égard des membres des équipes éducatives. Quelle que soit la composition sociale de l’école, les enseignants qui travaillent au sein d’une équipe éducative cohérente se disent moins victimes de violence. Mais il existe un malaise partagé par les enseignants et les élèves, sans qu’aucune solution efficace ne soit proposée.

    En Communauté française, les écoles en difficulté reçoivent un financement supplémentaire (dans le cadre de la politique de « discrimination positive »). Mais dès que les choses s’améliorent, ce subside tombe et, du même coup, les projets mis en place (concrètement, cela revient à perdre un ou plusieurs emplois, par exemple licencier un éducateur). Il n’existe aucune réponse structurelle et durable qui garantisse aux établissements scolaires de pouvoir fonctionner dans de bonnes conditions. Les classes restent trop nombreuses, les enseignants sont souvent isolés (leur horaire ne leur donne pas toujours la possibilité de travailler en « équipe » et donc de partager leurs réflexions et leurs expériences). Contre toute logique, on continue à définancer l’enseignement, à supprimer des postes et donc à aggraver la situation matérielle des enseignants et des élèves.

    Parfois, on en arrive à des situations extrêmes comme à l’Athénée Madeleine Jacqmotte, à Ixelles. Suite aux incidents graves dont des enseignants ont été victimes, c’est une réponse absurde qui a été proposée : exclure presque une centaine d’élèves majeurs pour absentéisme et ce dans la plus parfaite illégalité ! Ces élèves expliquent qu’ils étaient « licenciés » par exemple le matin (voilà déjà un mot qu’ils connaissent) en raison de l’absence d’enseignants, et ils ne revenaient plus l’après-midi… Les autorités scolaires les orientent actuellement vers les formations de l’ORBEm ou bien vers les cours de promotion sociale. Dans d’autres établissements, la direction fait appel à la police pour traquer les brosseurs ou fouiller les élèves pour détecter la présence de drogues. Mais la répression ne permettra pas d’arracher les racines du mal.

    L’enseignement est-il vraiment un outil d’émancipation des élèves ? Certainement pas ! C’est une machine à fabriquer de bons petits travailleurs, adaptés aux besoins du moment du marché, et que l’on jettera lorsque l’on n’en n’aura plus besoin. L’école est-elle un lieu de travail épanouissant ? Bien souvent, les enseignants doivent faire face à un concentré de toutes les contradictions de la société capitaliste. On ne peut s’attaquer aux maux qui accablent l’école sans s’attaquer à ceux qui rongent la société : le chômage, la pauvreté, la flexibilité à outrance, le coût du logement,… Car l’école ne vit pas en vase clos.

  • 22 février: visite de Bush. 19 mars: Marche des Jeunes. MOBILISE AVEC NOUS!

    22 février: visite de Bush. 19 mars: Marche des Jeunes.

    CE 22 FÉVRIER, Bush vient en Belgique. Il vient pour une réunion de l’OTAN. Il essaiera aussi d’apaiser les relations avec le gouvernement belge, suite à la guerre et l’occupation en Iraq, qui est encore d’actualité! Il ne contrôle cependant pas du tout la situation en Irak.

    Benjamin Vervondel

    Chacun connait bien les images des étrangers pris en otage, les actions de terreur et les soldats américains qui torturent leurs prisonniers dans la prison d’Abu-Graib. La visite de Bush ne passe pas inaperçue. Partout où Bush va, il est “accueilli” par des manifestations massives. En Belgique, ce sera la même chose. Cela fait presque deux ans que Bush a envahi l’Irak. Résistance International avait alors organisé des actions massives chez les lycéens en Belgique (le Jour X). Nous voulons continuer cette tradition. Résistance International participera aux manifestations et en organisera aussi. Il est important que les jeunes restent mobilisés activement dans les écoles.

    CE 19 MARS, Résistance Internationale organise, en collaboration avec les jeunes syndicats, une Marche des Jeunes pour l’Emploi et contre le racisme. Nous manifestons pour les 32h/semanie. Nous exigeons aussi les 200 000 emplois que Verhoofstadt nous a promis. Nous dénonçons les petits boulots, mais réclamons des jobs réellement payés avec un contrat à durée indéterminée et l’augmentation des allocations dramatiquement basses. Nous exigeons également un enseignement gratuit et de qualité. Nous réclamons aussi que les écoles soient refi nancées ce qui permettra de racheter du bon matériel. Nous voulons aussi qu’il y ait plus d’égalité, par exemple entre les femmes et les hommes, qui méritent la même chose. Le but est de sortir dans les rue sur une base massive et de manifester pour l’emploi. Nous voulons lier cela à l’anti-racisme parce que nous pensons qu’il est important d’avoir un mouvement de lutte uni. La division nous affaiblirait inutilement.

    Qu’est ce que tu peux faire?

    Nous pensons que la résistance doit également s’organiser chez les lycéens. Nous faisons des propositions concrètes aux écoliers, comme par exemple la construction d’un comité dans ton école pour mobiliser pour les manifs contre Bush, entre autre avec des affi ches, en distribuant des tracts, en utilisant une pétition, et en organisant des réunions pour faire des actions concrètes. N’hésite pas à nous contacter pour qu’on te soutienne et faire de ces manifestations des succès.

  • 19 mars: Marche des Jeunes pour L’emploi. Participe à la campagne

    La campagne pour la Marche des Jeunes commence à développer sa propre dynamique. Plusieurs centrales syndicales s’engagent dans la campagne et des articles apparaissent déjà, notamment dans Tribune, le journal en néerlandais de la CGSP, dans Syndicats, le mensuel francophone de la FGTB et dans Visie, le journal de l’ACW (le mouvement ouvrier chrétien en Flandre). Différentes organisations ont signé l’appel pour une Marche des Jeunes et ont commencé la mobilisation. La KAJ (les jeunesses ouvrières chrétiennes en Flandre) ont par exemple contacté toutes les sections locales de scouts. Le 19 mars, la Marche des Jeunes démarrera à 13h00 de la Gare du Midi à Bruxelles. En même temps, il y aura également des manifestations de la Confédération européenne des Syndicats et du Forum Social européen.

    Nikei De Pooter

    A Louvain, Anvers, Turnhout, Malines, Gand,… il existe déjà des comités locaux de mobilisation pour la Marche des Jeunes dans lesquels sont représentés la CSC-jeunes, la KAJ ainsi que la FGTB-jeunes. Dans d’autres régions, des comités se forment. Avec ces comités, nous menons dès à présent campagne sur les lieux de pointage, dans les bureaux d’intérim et dans les écoles. Avec une réelle mobilisation à la base, nous allons vers des manifestations locales avec du matériel commun.

    La campagne peut compter sur de nombreux succès. La vente du journal en atteste. A Liège, à Anvers et à Turnhout, nous avons vendu respectivement 100, 60 et 35 exemplaires du numéro de janvier de notre mensuel sur les bureaux de pointage locaux. Pendant les vacances de Noël, nous avons récolté 92 euros de fonds de lutte en deux heures lors d’une activité de rue.

    Les lycéens de Résistance Internationale se sont préparés pour la campagne avec un camp d’hiver fructueux, tandis qu’un nouveau journal lycéen, placé sous le signe de la Marche des Jeunes, vient de paraître. Sur différentes écoles secondaires, nous sommes occupés à mettre en place des comités afin d’organiser la mobilisation locale. Le signal du départ de la campagne étudiante des Etudiants de Gauche Actifs sera donné à la fin des examens avec une journée de formation le 10 février à Gand.

    Nous prévoyons une campagne spécifique sur le travail intérimaire en organisant notamment, fin février, quelques actions symboliques pour tenter de rassembler certains de ces travailleurs hyper-flexibles. En outre, nous allons également mener campagne dans certaines entreprises en nous adressant spécifiquement aux délégués des jeunes.

    Le matériel pour la Marche (ainsi que des articles provenant d’autres organisations: journaux syndicaux, médias,…) est rassemblé sur la page Marche des Jeunes du site du MAS. Nous avons des autocollants, des tracts et des affiches qui peuvent être commandés à notre secrétariat national.

    Les semaines qui viennent vont être cruciales dans la mobilisation pour la Marche des Jeunes. Participe aux comités locaux dans ta région ou met sur pied toi-même un comité dans ton entreprise, ton école, ta maison de jeunes, ta ville,… Faisons en sorte que la Marche des Jeunes pour l’emploi soit une manifestation combative !

    Actions locales

  • Liège : mercredi 9/2, 9h30 ONEm
  • Turnhout: vendredi 11/2, Manifestation: 14h00 Grote Markt
  • Malines : vendredi 25/2, Manifestation: 17h00.
  • Anvers: samedi 26/2, Manifestation: 14h00 Theaterplein
  • Gand: jeudi 3/03, Manifestation: 19h00 Kouter
  • Louvain: jeudi 3/03,Manifestation,19h00 Ladeuzeplein
  • Plus de dépenses dans les cabinets, moins de bourses pour les étudiants…

    La ministre précédente de l’Enseignement supérieur en Communauté française, Françoise Dupuis (PS), est partie sur un dernier pied-de-nez aux étudiants : une modification des critères d’obtention des bourses. Une douche froide. Mais on sait depuis lors que le PS s’y connaît en matière de douche…

    Simon Hupkens

    La presse bourgeoise semble découvrir cette mesure, mais Etudiants de Gauche Actifs fait campagne sur le sujet depuis la rentrée. En effet, un nouveau critère est pris en compte depuis cette année pour statuer sur l’obtention d’une bourse d’étude : il s’agit des revenus cadastraux des parents de l’étudiant(e). Lorsque ceux-ci tirent un revenu locatif d’un bâtiment autre que leur habitation, le boursier est purement et simplement privé de ses droits. Cette mesure est présentée comme progressiste puisqu’elle assimile toute personne touchant des revenus immobiliers à un riche bourgeois.

    Le PS, qui a perdu prise avec la réalité sociale depuis déjà pas mal de temps, ne semble pas s’apercevoir que ce genre de revenus constitue un complément modeste pour beaucoup de travailleurs. La FEF (Fédération des Etudiants francophones) fait remarquer à juste titre que le seul fait de donner en location un garage fait perdre le droit à la bourse. Cette mesure prend de court un grand nombre d’étudiants pour qui l’aide de la Communauté est indispensable à la poursuite de leurs études.

    Du côté de l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur, Marie-Dominique Simonet (CDH), on assure vouloir trouver une solution, refrain déjà entendu en octobre lorsque les hautes écoles sont sorties dans la rue pour protester contre leurs mauvaises conditions d’étude. La mollesse des engagements de la ministre sur ce sujet incite à penser que la mobilisation étudiante doit impérativement reprendre cette année pour contrer les mesures antisociales des partis bourgeois avant que les études ne soient réservées exclusivement aux gosses de riches.

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