Your cart is currently empty!
Category: Jeunes
-
Contre l’austérité, une seule voie: la mobilisation
Enseignement supérieur
Depuis quelques années, les attaques contre les droits des étudiants se sont intensifiées: hausse du minerval, exclusion des études, baisse de l’encadrement… Les mesures antisociales orchestrées par le patronat et relayées par ministres et recteurs ont connu un nouveau pic l’année passée avec la mise en application des accords de Bologne. La mainmise sur l’enseignement public serait extrêmement lucrative pour les entreprises et c’est ce à quoi le patronat s’est attelé en lançant le processus de Bologne. Sous la rhétorique rassurante du ministère de l’Enseignement à propos de la mobilité en Europe, il s’agit en fait de faire passer l’enseignement à la concurrence au plus grand détriment de la qualité et de l’accessibilité des études supérieures.
Simon Hupkens
Dans la foulée, les budgets alloués aux universités et hautes écoles sont de plus en plus faibles, ce qui pousse les directions à augmenter le minerval de façon détournée et à réduire l’encadrement tout en muselant le mécontentement tant des étudiants que du personnel enseignant et administratif. Cette tendance peut être constatée dans les hautes écoles où les directions réclament de plus en plus fréquemment des DIC (droits d’inscription complémentaires) et dans les universités où l’augmentation du minerval est à l’ordre du jour.
Face à cette situation de recul des acquis étudiants, il importe de réagir. Les représentants étudiants officiels s’étonnent de voir que leurs négociations avec les autorités académiques n’aboutissent à rien d’autre que des promesses de «réguler la situation». C’est que les recteurs et autres directeurs de hautes écoles ne se préoccupent pas de la situation des étudiants tant qu’ils n’y sont pas forcés. C’est pourquoi la mobilisation de masse et la grève sont les meilleurs moyens dont disposent les étudiants, les enseignants et les chercheurs pour faire valoir leurs droits.
Depuis cinq ans, Etudiants de Gauche Actifs, le groupe étudiant du MAS travaille à organiser les étudiants sur cette base dans toutes les universités du pays pour résister à la pression des lobbies industriels et patronaux: informer et sensibiliser mais aussi agir pour stopper la régression sociale dans l’enseignement en liant les luttes étudiantes à celles des travailleurs. EGA a notamment lancé l’année dernière des actions contre la privatisation des restaurants universitaires, les augmentations du coût des études et a soutenu les réfugiés de l’ULB. La rentrée va voir de nouvelles attaques de plus en plus frontales contre nos acquis. C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à construire et à renforcer le mouvement étudiant radical pour résister au démantèlement du service public et construire une alternative à l’enseignement du business.
-
Contre la guerre, le racisme et le capitalisme
Résistance Internationale
LE 1ER SEPTEMBRE n’annonce pas seulement une nouvelle année scolaire, mais aussi une nouvelle année de travail politique pour Résistance Internationale. Résistance Internationale poursuit son activité dans les écoles sur base de trois piliers : antiguerre, antiracisme et anticapitalisme.
Jasper Rommel
ANTIGUERRE
Les conditions de vie en Irak se détériorent chaque jour. La croissance de la résistance a contraint Bush à donner la «souveraineté» irakienne au gouvernement transitoire d’Allawi. Mais ce dernier n’est qu’une façade. Le gouvernement irakien n’est ni plus ni moins un gouvernement fantoche de l’impérialisme américain. La résistance contre l’occupation s’intensifie; à présent, les installations pétrolières sont également visées par les attentats.
C’est pourquoi la popularité de Bush baisse à vue d’oeil dans son propre pays. Il lui reste deux choix: soit conserver le gouvernement fantoche, ce qui signifierait que davantage de troupes devraient être envoyées en Irak, soit se retirer et abandonner l’Irak à son sort. Cela ferait vraiment perdre la face aux Etats-Unis et plongerait le pays dans un chaos encore plus profond.
Quoi qu’il advienne, une chose est sûre: les Etats-Unis ne sont pas invincibles. Ils peuvent vaincre un régime dictatorial avec leur supériorité militaire, mais ne peuvent pas imposer leur volonté contre la résistance massive d’une population.
Résistance Internationale a toujours joué un rôle important dans les mouvements antiguerre. Par la constitution de comités antiguerre dans les écoles et nos mobilisations massives pour le Jour X, nous sommes parvenus à attirer des milliers de jeunes dans la rue.
Pour le moment, le mouvement antiguerre en Europe ne sait pas bien sur quelle base il peut agir. Nous pensons qu’il est toujours nécessaire de continuer la discussion sur une alternative anti-capitaliste. Le capitalisme sans guerre est d’ailleurs une utopie. Ceci a été clairement démontré au Vietnam, en Irak, au Kosovo et en Afghanistan.
ANTIRACISME
Avec les derniers résultats électoraux, le mouvement antiraciste reçoit un nouveau coup. Cela, nous l’avons bien ressenti avec Blokbuster et Résistance Internationale. Nous pensons que la progression du FN et du Vlaams Blok ne peut pas être stoppée avec de simples campagnes moralistes contre le racisme.
La raison pour laquelle beaucoup de travailleurs et de jeunes votent pour le FN est qu’ils sont confrontés à toute sorte de problèmes sociaux: chômage, jobs intérim mal rémunérés, pénurie de logements… Il est clair qu’aucun parti traditionnel n’offre de solution à cela. Mais le FN n’en a pas non plus: il se propose de faire travailler les gens plus longtemps, de supprimer les prépensions et de s’attaquer aux syndicats. Nous opposons à cela le slogan: “Du travail, pas de racisme!”
ANTICAPITALISME
Malcolm X disait: «On ne peut avoir de capitalisme sans racisme.» Jaurès, socialiste français, expliquait: «Le capitalisme porte en lui la guerre, tout comme la nuée porte en elle l’orage.»
Avec Résistance Internationale, nous voulons intervenir dans les mouvements antiguerre et antiracistes pour apporter une alternative socialiste au chaos capitaliste. Pour nous, c’est le capitalisme qui engendre la militarisation, le racisme, la pauvreté, etc. Il est vain de s’attaquer aux conséquences du capitalisme si on ne lutte pas contre le capitalisme lui-même. Nous vous appelons à lutter ensemble contre le racisme et la guerre sur base d’une perspective anticapitaliste et socialiste. Rejoignez-nous!
-
Les jeunes et la politique: DEUX MONDES À PART?
BIEN QUE nombre de jeunes s’engagent dans des organisations et des mouvements, leur intérêt pour le jeu des par partis et le système politique ne cesse de diminuer. C’est la conclusion de deux enquêtes de la KUL sur l’indifférence politique de la jeunesse flamande. Près de la moitié (49%) des lycéens entre 16 et 18 ans s’y disent peu ou pas intéressés par la politique. La même enquête auprès de la jeunesse francophone obtiendrait sans aucun doute des résultats comparables. Afin de remédier à cette indifférence politique, d’aucuns plaident pour l’introduction d’un cours d’éducation civique» à l’école.
Luc Wendelen
Nous avons demandé à deux lycéens, membres du MAS, leur avis sur cette enquête.
Laura:«Il y a plein de choses qui se décident au-dessus de nos têtes alors qu’il en va de notre avenir. On doit faire quelque chose, il faut que les jeunes apprennent à s’occuper de politique. En effet, des jeunes indifférents deviendront des travailleurs indifférents. Moi je m’intéresse à la politique parce que je veux décider de mon avenir et que je veux lutter pour un monde meilleur. Et on ne peut le faire qu’au MAS.»
Tim: «Les jeunes se moquent de savoir quels sont les partis traditionnels au pouvoir, ça ne change pas grand-chose à la politique néolibérale. Il serait pourtant faux d’en conclure qu’ils n’ont pas d’opinion. Leur désintérêt pour le verbiage quotidien des politiciens est déjà une forme d’opinion. Je pense que le désintérêt des jeunes pour la politique est avant tout un désintérêt pour la politique traditionnelle.
«Je suis la politique depuis quelques années déjà. J’ai moi-même été déçu à plusieurs reprises par les partis traditionnels. Plutôt que de me détourner de la politique comme beaucoup, je suis parti à la recherche d’une alternative qui veuille et puisse réellement changer la politique et la société actuelles. C’est ainsi que je suis devenu membre du MAS».
L’enquête aboutit donc à la conclusion que l’école doit dispenser une formation politique. Mais toute la question est de savoir si ça va rendre aux jeunes le goût de la politique. En quoi pourrait bien consister cette formation politique ? Nous voyons en effet que le système d’enseignement n’a pas cessé d’être au service de la classe dirigeante de la société. L’école est avant tout au service de la bourgeoisie qui veut une main d’oeuvre efficace, rentable et docile.
C’est la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée dans les années soixante qui a abouti à la démocratisation de l’enseignement. On renoue aujourd’hui avec des minervals qui peuvent aller jusqu’à 4.500 euros en Grande-Bretagne et 7.000 euros aux Pays-Bas. La formation politique à l’école signifierait donc que les écoles enseigneraient l’idée que le capitalisme est la seule alternative et que les partis traditionnels font de leur mieux pour répondre aux attentes des jeunes.
Ça ne veut pourtant pas dire que nous sommes contre la formation politique à l’école, ça peut être une occasion de parler de nos idées et de susciter le débat en classe. Mais il serait illusoire de penser qu’une telle formation politique pourrait changer quoi que ce soit au désintérêt des jeunes pour la politique. La seule manière de susciter l’intérêt des jeunes pour la politique est de leur offrir une alternative qui défende réellement leurs intérêts.
Et pourtant plein de jeunes s’engagent dans toutes sortes d’organisations et de mouvements de jeunesse. Aussi étrange que ça puisse paraître à d’aucuns, c’est aussi un fait politique. La politique est bien davantage que la politique politicienne. La politique signifie l’organisation de la société et l’aspiration à une société meilleure. Que tu le veuilles ou non, tu fais de la politique. De même que tu ne peux pas te soustraire à la société, tu ne peux pas te soustraire à la politique. Ou comme le disait Trotsky: «On ne peut pas vivre en dehors de la politique, sans la politique, tout comme on ne peut pas vivre sans air». Le problème n’est donc pas tant que les jeunes se désintéressent de la politique, mais bien que la politique actuelle se désintéresse des jeunes et
-
La jeunesse a tout un monde à changer
Les jeunes ont joué un rôle important, voire crucial, dans tous les grands mouvements qui ont ébranlé la société. Pensons à Mai 68 en France où les manifestations étudiantes ont débouché sur une révolte de grande ampleur et sur une situation révolutionnaire. Ou plus près de nous: le mouvement antimondialisation ou antiguerre.
Luc Wendelen
Les jeunes sont aussi beaucoup plus prompts à l’action : la majorité des jeunes ont beaucoup moins de responsabilités que les travailleurs, ils n’ont pas un boulot à perdre, pas de maison à louer ou à rembourser, pas d’enfants à charge. D’un autre côté, les jeunes d’aujourd’hui sont les travailleurs de demain.
Nous voyons aussi que les partis révolutionnaires trouvent toujours le plus de soutien dans la génération montante de la classe. La dégénérescence politique se caractérise par l’incapacité à attirer les jeunes. Quand on regarde la Révolution russe, on voit que les Bolcheviks n’ont cessé d’être un parti de jeunes travailleurs lorsqu’ils étaient dans la clandestinité. En revanche, les Mencheviks se basaient surtout sur les travailleurs qualifiés et plus âgés, sur la couche supérieure de la classe. Ils en étaient fiers et toisaient de haut les Bolcheviks, ce «parti de morveux». Mais, à chaque moment décisif, c’est bien la jeunesse qui a su entraîner avec elle la couche la plus consciente des travailleurs et même des travailleurs plus âgés.
L’âge moyen des 9 dirigeants bolcheviks lors du cinquième congrès du parti en 1907 ne dépassait pas 34 ans. Leurs 37 ans faisaient de Krassine, Lénine et Krasikov les aînés du parti. En comparaison, les dirigeants mencheviks totalisaient 44 ans en moyenne et quatre d’entre eux avaient plus de 50 ans. Et cela se reflétait dans l’ensemble de l’organisation.
Un sixième des membres actifs chez les Bolcheviks avaient moins de 20 ans alors que les Mencheviks n’en avaient pas dans cette tranche d’âge. On constatait la même tendance chez les militants plus confirmés : 20% avaient moins de 20 ans chez les Bolcheviks, seulement 5% chez les Mencheviks.
Plus tard, on verra également que la bureaucratie stalinienne avait peur de la jeunesse. La jeunesse était privée de ses droits les plus élémentaires comme échanger des idées, faire des erreurs et les réparer, expérimenter des choses,… On répondait à toutes les questions, y compris les leurs, à leur place. Tout jeune qui montait, qui désobéissait ou qui protestait trop fort était systématiquement écarté, réduit au silence voire éliminé physiquement avec la vieille garde des Bolcheviks dont la jeunesse aurait pu reprendre les idées.
Les jeunes avaient alors trois possibilités: faire carrière dans la bureaucratie, se replier sur eux-mêmes pour ne pas gâcher le reste de leur existence ou entrer dans la clandestinité, apprendre à se battre et construire patiemment la résistance. Mais une carrière dans la bureaucratie n’était possible que pour l’élite. En face, il y a une petite minorité qui a rejoint les rangs de l’opposition. Mais ce sont les groupes moyens, ces soi-disant indifférents qui seraient appelés à jouer un rôle décisif dans le futur. De même que les jeunes réduits à la clandestinité avaient alors pour tâche de faire connaître leurs idées auprès de ces groupes moyens et d’organiser la résistance, la jeunesse révolutionnaire d’aujourd’hui doit engager le débat sur le socialisme avec le reste de la jeunesse et lui offrir une alternative.
-
LA MUSIQUE OUI! Mais à quel prix?
LE FESTIVAL DE ROCK Pukkelpop a vu ses prix augmenter de 35 euros en 3 ans. En 2002, un ticket de concert à Forest National se vendait entre 30 et 35 euros ; il n’est pas rare aujourd’hui de devoir débourser le double, voire le triple, pour assister à un concert du même acabit. Si les festivals d’été et les concerts sont l’occasion pour beaucoup de jeunes de se détendre au son de leurs musiques préférées, c’est aussi l’occasion pour une poignée de « mastodontes » de réaliser de plantureux bénéfices…
Cédric Gérôme
« C’est Mozart qu’on assassine… »
Alors que les festivals de musique n’ont jamais été aussi chers, ceux-ci perdent de plus en plus de leur qualité musicale pour devenir de vulgaires lieux de consommation et de propagande publicitaire. Utilisation subtile de bénévoles, obligation de consommer les boissons vendues à un coût exorbitant dans l’enceinte du festival…
Aux yeux des quelques grosses firmes qui contrôlent l’organisation des festivals et des concerts en salle, tous les moyens sont bons pour accroître leurs profits. Ainsi, Clear Channel, la puissante multinationale américaine qui a racheté la quasi-intégralité des promoteurs de concerts et de festivals en Belgique (Werchter, I love techno, Pukkelpop…), s’occupant également du business juteux de « Star Academy », et dont le bénéfice annuel avoisine les 8 milliards d’euros, fut un des promoteurs principal de la campagne guerrière de Bush. En échange de 200.000 $ versés au parti républicain et d’une campagne de propagande en faveur de la guerre, celle-ci s’est encore vu augmenter ses parts de marché par la Commission Fédérale des Communications, dont le président n’est autre que Michael Powell…le fils de Colin Powell.
Parallèlement, l’industrie du disque est le théâtre de nombreuses « restructurations »: après avoir lancé la distribution de musique sur internet, les gros monopoles du multimédia se plaignent maintenant de la chute de la vente de disques et se débarrasse ainsi des artistes insuffisamment rentables. BMG, filiale du géant allemand Bertelsmann, compte licencier 60% de son personnel. Tous les artistes qui ont vendu moins de 25.000 disques cette année sont gentiment « remerciés ». En outre, BMG s’apprête à fusionner avec Sony, qui a annoncé récemment la suppression de 20.000 emplois d’ici 2006. Cette opération leur permettra de renforcer leur position dominante sur le marché et de faire exploser les prix. Si les jeunes et les travailleurs, artistes en tête, sont les premières victimes de cette logique, les big boss de l’industrie musicale s’en portent donc pour le mieux.
ORGANISONS LA RÉSISTANCE !
Tout comme l’enseignement et les services publics, le secteur musical est la cible de l’offensive patronale. Les festivals d’été doivent rester des lieux de divertissements, et non des créneaux supplémentaires pour les profits de la bourgeoisie. Nous ne pouvons accepter que le capitalisme commercialise nos loisirs, car c’est nous, jeunes, travailleurs, qui en payons la note. Rejoignez nos rangs pour combattre ce système et construire avec nous un avenir enir meilleur meilleur, une société socialiste
-
Les autorités académiques veulent museler les Etudiants de Gauche Actifs
Juste avant le début de la bloque, Etudiants de Gauche Actifs/Actief Linkse Studenten (EGA/ALS), notre organisation dans les unifs, a été à plusieurs reprises dans la ligne de mire du rectorat.
Emiel Nachtegael
A Bruxelles, à Gand et à Anvers, les autorités académiques ont voulu museler EGA/ALS par la répression et le mensonge. Ainsi, à l’Université d’Anvers, les autorités ont appelé la police à deux reprises contre nos membres qui tenaient un stand politique pour mobiliser contre le NSV (les étudiants fascistes) et la déclaration de Bologne.
A l’ULB, notre président a été convoqué devant le recteur suite à un incident qui s’est produit lors de la journée d’accueil des futurs étudiants (le 18 février). Notre camarade aurait manqué de respect au vice-recteur lorsqu’il est venu nous intimer l’ordre de replier notre stand. Le personnel de la sécurité avait des consignes claires d’empêcher toute activité politique des étudiants ce jour-là. Grâce à la mobilisation de nos sympathisants et à la détermination de notre organisation, l’intimidation s’est limitée à un avertissement.
A Gand, notre reconnaissance a été suspendue pendant un mois suite à une plainte anonyme contre nous. Notre action de blocage d’un meeting de Filip Dewinter du Vlaams Blok n’a visiblement pas fait que des heureux.
EGA est la seule organisation étudiante qui s’oppose résolument à la déclaration de Bologne. Celle-ci vise un enseignement supérieur à deux vitesses qui aboutit, comme on peut le voir dans les pays voisins, au démantèlement des acquis sociaux et démocratiques des étudiants et du personnel.
Les tentatives de diffamation et d’intimidation sont à replacer dans ce contexte. EGA s’opposera toujours à la politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur! Organisez- vous contre les mesures d’austérité et luttez avec nous pour le maintien des acquis de mai 68 et pour un enseignement gratuit et accessible à tous. Rejoignez EGA!
Plus d’infos à ce sujet sur le site d’EGA: www.gauche.be
-
La jeunesse d’aujourd’hui doit lutter pour son avenir
UNE PRISON POUR LES JEUNES criminels à Everberg, ainsi qu’une autre prévue pour bientôt. Une procédure accélérée pour envoyer les jeunes délinquants vers un tribunal pour adultes…. voilà un petit aperçu des quelques réformes prévues pour le droit de la jeunesse. L’une et l’autre ont été annoncées par la ministre de la Justice Laurette Onkelinx au super conseil des ministres consacré «à la sécurité et à la justice». Les propositions d’Onkelinx se heurtent fortement à la résistance sur le terrain. Pour l’opposition de droite (N-VA, CD&V) et le Vlaams Blok ces propositions ne vont pas encore assez loin.
Emiel Nachtegael
De la protection à la répression
Ces réformes reflètent la faillite de la politique de protection de la jeunesse. Malgré les précieux efforts de nos chers ministres, la situation sociale vécue par beaucoup de familles va de mal en pis. La seule réponse du gouvernement est un combat contre les symptomes. Ainsi, dans la même optique, celui-ci propose d’imposer un stage de rééducation pour les parents. D’autre part, le gouvernement va investir davantage dans ce qu’il appelle «les peines alternatives». Mais ce genre de mesures n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. Dans une interview avec De Standaard, Heleen Martens, présidente de l’Union flamande des Magistrats de la Jeunesse, affirme que «pour les jeunes qui n’ont plus de base solide chez eux ou qui sont en décrochage avec la société, ces mesures sont insuffisantes». Les plans annoncés n’offrent pourtant aucune perspective et passent complètement à côté de la réalité vécue par la majorité des jeunes d’aujourd’hui.
Les jeunes: premières victimes de la crise
Qu’en est-il des promesses du gouvernement pour s’attaquer au chômage chez les jeunes? De belles paroles, rien de plus. Les chiffres du chômage chez les jeunes montent en flèche depuis quelques années. En décembre 2003, environ 1 jeune sur 5 était sans emploi. Cela signifie exactement 75.801 jeunes, ou une augmentation de 4501 par rapport à décembre 2002 (+13% en Flandre, +8% en Wallonie et +9% à Bruxelles).
Des 140.000 jeunes qui arrivent chaque année en Belgique sur le marché de l’emploi, au moins 1 sur 3 reste sans emploi pendant un an (chiffres du début 2003)! Dans plusieurs villes wallonnes, plus de 30% des jeunes sortant des études aboutissent au chômage. A Charleroi, jusqu’à 43% des filles sont dans ce cas!
En face, le gouvernement Verhofstadt/ Onkelinx met en place des emplois-bidon (comme le plan Activa, troisième plan Rosetta d’Onkelinx), accompagnés de réductions de charges pour les entreprises. Les emplois proposés aux jeunes sont de plus en plus flexibles et sous-payés.
En 2003, 19.000 jeunes entre 18 et 25 ans dépendaient du CPAS. Ce chiffre s’est vu multiplié par 4 depuis 1990! 40% des jeunes sont atteints par le stress. Un enfant de 11ans (!) sur 5 manque de confiance en lui. Cette situation, sans perspective pour l’avenir, mène inévitablement à des actes de désespoir.
Nicole Caluwé, vice-présidente de l’Union Flamande des Magistrats de la Jeunesse, écrit dans De Standaard: «Les actes de criminalité de rue sont majoritairement commis par des jeunes entre 14 et 25 ans. Ensuite ils se calment, essayent d’entretenir une relation, d’avoir des enfants, de fonder une famille, mais ils échouent à nouveau. Car les années passées dans des institutions ou en prison ne leur ont rien appris. Ils sont coulés par la société. Ils deviennent des abonnés du CPAS, atteints par les drogues ou la boisson et touchant le fond financièrement. Plus tard, on les retrouve au tribunal de la jeunesse car ils ont été incapables d’élever leurs enfants.»
Nous pouvons également constater la répression qui sévit contre la jeunesse à la lumière d’une autre mesure controversée du super conseil des ministres: plus de policiers dans les rues. Concrètement: 2.500 (peut-être 4.000) futurs agents «sur le terrain» d’ici 2007. La Belgique dispose déjà maintenant de plus de 316 agents pour 10.000 habitants, c’est-à-dire plus qu’en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni.
Pas d’avenir?
Le gouvernement renforce donc l’appareil de répression au lieu de s’en prendre aux problèmes sociaux, bien souvent à la base de la criminalité et de la violence: la pauvreté galopante, les chiffres alarmants du chômage, le sousfinancement de l’enseignement, les mauvaises conditions de travail, etc.
Il est temps de lutter tous ensemble pour un avenir meilleur pour les jeunes. C’est pourquoi nous appelons les organisations de jeunes, et plus particulièrement les organisations syndicales, à participer avec nous à une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi et contre le racisme!
-
Du travail pour les jeunes!
L’OFFENSIVE DE la bourgeoisie continue et se clarifie dans les têtes. Le gouvernement Verhofstadt/Onkelinx formé en 2003 avait promis la création de 200.000 emplois d’ici 2007. Qu’en est-il? La crise se poursuit, faisant monter la grogne et stabilisant le phénomène de chômage massif dont les jeunes sont les premières victimes.
Lucas Gilles
Lors de la conférence fédérale sur l’emploi de 2003, les autorités ont admis elles-mêmes que le taux des chômeurs complets indemnisés de moins de 25 ans dépassait 29% en Wallonie, 22,5% à Bruxelles et atteignait 12,5% en Flandre. Et on ne parle donc ici que des chômeurs complets indemnisés, on oublie donc sciemment les chômeurs non repris dans les statistiques (+ de 50 ans, par exemple) ni les personnes dépendant du CPAS.
Mais notre cher ministre «socialiste» de l’Emploi et des Pensions, Frank Vandenbroucke, avance des «solutions»: notamment la création de 25.000 emplois via l’émission de chèques services qui nient la notion de vrai salaire pour la remplacer par une aumône. Une autre idée lumineuse est son plan de contrôle renforcé des chômeurs, décidé en janvier à Gembloux. L’objectif est d’exclure massivement les chômeurs qui ne «s’activent» pas pour dénicher un emploi… par ailleurs inexistant.
De tout cela, on peut déduire que la volonté du gouvernement n’est pas de créer de vrais emplois avec de vrais salaires, mais à la fois de diminuer la somme consacrée aux dépenses sociales à travers l’exclusion et de faire pression sur les salaires en poussant les chômeurs à accepter un emploi précaire. Et ce n’est pas le vernis social apposé par le PS via le plan Activa (nouvelle mouture du plan Rosetta) qui nous démentira. Pour rappel: ce plan est censé favoriser l’embauche de jeunes par les entreprises, il ne sert en réalité qu’à fournir de la main d’oeuvre bon marché aux patrons. Puisqu’ils engagent des jeunes qui seront essentiellement subventionnés par l’état, autrement dit par nos impôts.
Les politiciens essaient de nous faire avaler ces mesures en invoquant la crise et les exigence de l’Europe. Contrairement à ce qu’ils avancent, cette austérité n’est pas une fatalité. Il existe des alternatives: le passage à 32h de travail par semaine, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, la nationalisation sans rachat, ni indemnités des entreprises qui menacent de fermer ou de licencier, l’arrêt complet du démantèlement des services publics.
Tout cela est cependant incompatible avec un système qui recherche la maximalisation du profit. C’est possible dans le cadre d’une société socialiste basée sur les besoins des gens.
Unissons-nous et combattons ensemble le capitalisme!
Rejoignez le MAS/LSP, seul parti ouvrier combatif offrant une alternative à la politique de la bourgeoisie.