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Category: Jeunes
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Université d’Anvers. Stop à la répression!
Le 31 mars, les membres d’Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche actifs du côté francophone) lançaient une campagne à l’université d’Anvers. C’était le jour où la RUCA (un des sites universitaires) organisait une fête «Go- Kart race» où toutes les organisations étudiantes pouvaient tenir un stand.
ALS avait également décidé de tenir un stand avec du matériel politique. Un responsable des représentants étudiants et de l’université voulait nous l’interdire et nous a menacés de demander l’aide de la police pour expulser nos membres, lesquels sont pourtant des étudiants de la RUCA! La police est finalement arrivée, mais elle n’a pu que constater que nous étions dans notre droit. Par conséquent, nous avons pu maintenir notre stand, mais il était flanqué de quelques agents de police. Nous sommes évidemment restés pour signifier notre détermination à maintenir notre campagne contre vents et marées. Dans la période à venir, nous voulons défendre nos droits en menant une opposition à la politique actuellement en vigueur dans l’enseignement. Nous allons continuer à protester chaque fois que l’Université d’Anvers veut limiter ou dénier à ses étudiants le droit d’avoir leurs propres opinions.
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Organise un débat électoral dans ton école!
Ecoles secondaires
L’école n’est pas un lieu où l’on parle volontiers de politique. Lorsque d’aventure on en parle, on se contente trop souvent de passer en revue les points de vue des partis traditionnels. D’autres écoles préfèrent éviter toute discussion politique sous prétexte de «neutralité». Vu que la plupart des jeunes ne peuvent pas voter, «ils ne se sentent quandmême pas concernés».
Luc Wendelen
Il faut réagir contre cela. La politique pèse sur notre vie quotidienne. L’impact de la politique sur la vie des jeunes n’est pas négligeable: la plupart des bâtiments scolaires ne sont pas en ordre, beaucoup d’écoles ont encore des bâtiments préfabriqués. On supprime aussi toute une série de services. Là où les écoles qui disposaient de leurs propres cuisines pouvaient offrir des repas de qualité à des prix défiant toute concurrence, le bradage des cantines au secteur privé a fait exploser les prix des repas scolaires. Des entreprises comme Sodexho font aujour-d’hui des profits élevés en vendant des repas de moindre qualité dans les écoles. Pour couronner le tout, voilà que la publicité nous agresse même à l’école.
On peut difficilement prétendre qu’une école doit être neutre visàvis de la politique lorsque celleci détermine tout ce qui précède. La publicité à l’école, estce quelque chose de neutre? Le MAS appelle tous les lycéens à stimuler la discussion politique dans les écoles. Le moyen idéal, c’est d’organiser un débat politique dans ton école. Laissons les politiciens venir expliquer eux-mêmes pourquoi nous avons encore cours dans des locaux préfabriqués, pourquoi il faut payer plus cher pour des repas dont la qualité laisse de plus en plus à désirer, pourquoi on sabre dans le budget des maisons de jeunes, pourquoi il faut payer aussi cher pour le Festival de Werchter?
Mais il est tout aussi important qu’un parti qui défende les intérêts des jeunes plutôt que ceux des entreprises y apporte des réponses. C’est pourquoi il faut essayer de faire en sorte que le MAS soit présent à la table de débat.
Essayons de faire un front avec d’autres élèves qui souhaitent également qu’il y ait un débat électoral dans l’école, aborde un professeur progressiste et discutes-en en classe.
Cela n’ira évidemment pas tout seul. Il y a peu de chances que ça marche du premier coup, il faudra la plupart du temps lutter pied à pied pour convaincre tes professeurs, la direction d’organiser un tel débat. Mais tu peux faire circuler une pétition, organiser une action en classe avec un autocollant sur la bouche avec la mention «forcé de la boucler»,…
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Gand et Louvain: ALS en action contre le NSV
Université de Gand: mercredi 10 mars, une centaine d’antifascistes occupent l’Universiteits-straat à Gand. Un cercle de droite, le KVHV, voulait ce soir-là y inviter Filip Dewinter à prendre la parole.Ils voulaient protester contre le fait que Dewinter puisse venir parler pour la première fois dans une salle de l’unif. Après l’interdiction du débat par l’unif, le KVHV a annoncé son intention d’occuper une salle de l’Universiteitsstraat pour que le meeting ait quand-même lieu. Notre action d’occupation a fait échouer cette tentative. Dewinter a alors introduit un recours devant le Conseil d’Etat qui a décidé que l’unif devait accorder une salle pour le débat. Nous n’en continuerons pas moins à protester contre les meetings du Vlaams Blok dans nos unifs!
Katholiek Universiteit Leuven: Le jeudi 4 mars, le NSV a organisé un débat à la KUL. Bien qu’il ne soit pas reconnu à la KUL, c’est la deuxième fois cette année académique que le NSV utilise les locaux de l’université. Il essaie de se rendre acceptable en organisant des débats avec d’autres organisations. Nous avons organisé une action très médiatisée avec une cinquantaine d’antifascistes. Nous exigeons que les autorités universitaires ne mettent pas de locaux à la disposition du NSV afin de contrer son développement à la KUL. De l’autre côté, nous avons compté une dizaine d’étudiants du NSV, quelques uns d’autres cercles et l’un ou l’autre indépendant. L’action a été suivie d’un meeting sur la lutte contre l’extrême droite.
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NSV: Les étudiants du Vlaams Blok sont des racistes violents
UN MEMBRE DU NSV écrivait récemment un forum de discussion à l’unif de Gand à propos d’une manifestation précédente du NSV à Anvers: «Un gugusse de gauche n’avait rien trouvé de mieux que de mettre du reggae et d’ouvrir la fenêtre. Et hop, voilà qu’un pétardpirate atterrit à l’intérieur. Boum, la musique nègre s’arrête net, les volets se ferment et la lumière s’éteint…»
Geert Cool
Ou encore à propos d’une action du NSV à Gand: «Je me souviens encore d’une greluche de gauche avec un djembé dans les bras qui s’est mise à insulter 2 militants du NSV dans la Van Hulthemstraat à Gand. 2 minutes plus tard, on jouait au football avec un djembé dans la Van Hulthemstraat». Voilà comment on forme les futurs cadres du Vlaams Blok: racisme primaire, violence contre les adversaires,…
Il ne s’agit pas de faits isolés. Lors de la mobilisation pour la manif anti-NSV de 1998 à Gand, nous avions déjà rendu public un document interne du NSV d’un racisme primaire qui évoquait «la boîte crânienne des Nègres» qui serait «plus petite» que celle des Blancs… Ils se sont empressés d’en nier l’existence. Cette controverse a en tout cas fait en sorte que, pour la première fois, plusieurs bonzes du Vlaams Blok ont préféré éviter cette annéelà d’apparaître publiquement à la manif du NSV.
Non pas qu’il n’y aurait plus de liens entre le Vlaams Blok et le NSV. Encore en février, la section anversoise du NSV organisait un meeting du Blok dans les locaux de l’unif d’Anvers. Des figures connues du parti étaient présentes dans le cortège du NSV en 2003 à Louvain. La liste des membres d’honneur du NSV de Gand de septembre 2002 comprend, entre autres, le dirigeant local Francis Van den Eynde. Lors des activités du NSV, le service d’ordre est dirigé par Luc Vermeulen, un vétéran du VMO.
Le NSV sert de vivier pour les futurs cadres du Blok. Par exemple, le groupe autour de Dewinter est issu du NSV, tout comme bon nombre d’autres parlementaires du Blok. Le président du NSV gantois, Dieter Van Parijs, qui porte la responsabilité du document cité cidessus, travaille pour le Vlaams Blok dont il préside d’ailleurs la section locale d’Oostkamp-Beernem.
Les étudiants du Vlaams Blok ont plus de latitude pour se livrer à des propos racistes et à des actes de violence. Le NSV n’a en effet pas une large base électorale à préserver. S’ils vont sans aucun doute attirer de plus en plus de carriéristes dans leurs rangs, le NSV n’en reste pas moins un outil important entre les mains de la direction du Blok pour la formation d’un noyau de cadres fascistes.
Manifestation anti-NSV
le 11 mars 2004
19u > Gare de Berchem Antwerpen -
Turnhout: une maison de jeunes attaquée
Les semaines passées ont été émaillées d’incidents à Turnhout avec une bande de jeunes d’extrême-droite. Les skinheads s’en sont d’abord violemment pris à des membres du MAS/LSP qui sortaient de la maison de jeunes Wollewei. L’un d’entre eux a reçu un coup de pied. Il y a eu l’année passée à Turnhout une réunion d’un noyau local de Blood & Honour, un groupement néonazi qui ne répugne pas à la violence. Cette réunion s’est tenue dans un café étroitement lié au Vlaams Blok.
Lors d’une journée avec des activités autour de musique rap au Wollewei, environ 25 skinheads sont arrivés en soirée, ont fait le salut hitlérien et ont commencé une bagarre. Ils sortaient d’un meeting au "De Schalmei", un café lié au Vlaams Blok.
Nous appelons tous les antifascistes de Turnhout et des environs à faire campagne ensemble contre cette violence fasciste. Si nous nous organisons, nous pouvons mettre fin aux agissements de ce groupe de néonazis avant qu’ils ne parviennent à nous réduire au silence ou à faire fermer le Wollewei sous la pression d’une violence récurrente. N’hésitez pas à nous contacter!
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L’unif d’Anvers envoie la police contre nos étudiants
Le 9 février, des étudiants de l’unif d’Anvers ont été menacés par les autorités universitaires. La raison en était une action de protestation contre un meeting du NSV qui avait pu se tenir dans une salle de l’université. Ils nous ont finalement envoyé la police qui nous a priés de quitter le campus. Les policiers présents ont dû se retirer; ils se rendaient compte qu’il n’y avait aucune raison de nous arrêter.
Jan Vlegels
Nous trouvons scandaleux que l’université mette un auditoire à la disposition du NSV d’une part, interdise systématiquement à nos étudiants de faire campagne sur le campus d’autre part.
Il ne faut pas chercher dans l’attitude du recteur à notre égard d’autre raison que celle de vouloir interdire toute opposition à sa politique. Lorsque nous sommes intervenus dans les premiers mois de l’année académique contre l’application des accords de Bologne, l’université nous mettait aussi chaque fois à la porte. Nous ne sommes pas d’accord avec la politique du recteur qui impose des économies aux étudiants et qui tolère les fascistes à l’unif, mais nous n’avons pas le droit, en tant qu’étudiants de cette unif, de diffuser sur le campus du matériel qui s’y oppose.
Pas question évidemment de nous laisser faire: nous avons continuer à mener la campagne. Notre détermination a contraint l’université à nier dans un journal local qu’elle avait demandé à la police de nous arrêter.
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Hautes écoles: Actions de masse ou palabres avec la ministre?
LE DECRET DUPUIS (application en Communauté française des accords de Bologne) a provoqué la réaction des organisations représentatives des étudiants: la Fédération des Etudiants francophones (FEF) et l’Union des Etudiants de la Communauté Française (UnECoF). Si les deux organisations étudiantes ont eu, au départ, des revendications relativement fortes, cellesci se sont étiolées au fil des négociations avec la ministre Françoise Dupuis.
Simon Hupkens
Et en Flandre?
Le recteur de la KUL (Univerité catholique de Louvain), André Oosterlinck, veut mettre les universités flamandes en concurrence à l’aune de leurs performances en matière de recherche. Il propose de remplacer les bourses par des prêts d’étude. Ce système existe déjà à la KUL pour les étudiants qui ne s’en sortent pas avec leur bourse d’études trop basse. Ces étudiants seront endettés de plusieurs milliers d’euros à l’issue de leurs études. Il veut aussi obliger tous les étudiants à étudier au moins une demi année à l’étranger… à leurs propres frais. Oosterlinck veut aussi augmenter le minerval comme en Angleterre. Le plafond des frais d’inscription dans les unifs anglaises va passer de 1.656 à 4.500 euros. Dans une phase ultérieure, les universités seront totalement libres de fixer le montant du minerval. Le recteur de l’université de Londres trouve qu’un minerval de 15.000 à 25.000 euros reflèterait mieux le coût et la valeur marchande d’un diplôme de son établissement…
Le problème principal posé par les accords de Bologne, censés harmoniser l’enseignement supérieur en Europe, est celui de la libéralisation de l’enseignement: objectif que la FEF et l’UnECoF ont eu du mal à identifier. Ces organisations considèrent plutôt la marchandisation comme un risque potentiel. Elles ne sont pas opposées fermement au processus de Bologne et ont axé leurs revendications sur l’application des accords en Communauté française.
Leurs revendications appelaient au refinancement et à la sauvegarde des acquis étudiants de 1968 en matière de représentation au sein des universités et hautes écoles, de liberté d’accès et de choix des cursus. En aucune manière leurs revendications n’ont été satisfaites. Françoise Dupuis s’est contentée d’accorder un semblant de refinancement aux universités (mécontentant du même coup les hautes écoles et divisant le mouvement de contestation naissant), de toute façon insuffisant pour financer ses réformes.
De leur côté, les organisations traditionnelles de repré-sentation étudiantes se sont montrées incapables, voire, à l’échelon local, peu désireuses d’organiser la mobilisation. Une grande manifestation a réuni quelques 10.000 étudiants en début d’année, grâce surtout à la mobilisation des hautes écoles, pilotée par les directeurs et les pouvoirs organisateurs. Depuis, les directions de hautes écoles ayant obtenu ce qu’elles voulaient (un alignement sur les cursus universitaires pour certaines d’entre elles), le nombre d’étudiants n’a cessé de décroître de mobilisation en mobilisation.
Etudiants de Gauche Actifs, notre organisation étudiante, sensibilise depuis longtemps les étudiants à la problématique de la libéralisation. Elle a dénoncé l’enseignement élitiste signifiant à terme l’allongement des études et la marginalisation des hautes écoles ainsi que les "efforts de concen-tration" de la ministre Dupuis nuisant à la qualité des formations en général et à l’existence de certains cursus en particulier. EGA a participé à toutes les mobilisations. Nous avons pu constater le manque de conviction des actions menées par les représentants étudiants officiels. Ceuxci n’ont pas l’impression que c’est en menant des actions de masse que les étudiants auront gain de cause. Ils préfèrent discuter avec la ministre sans comprendre l’utilité d’installer un rapport de forces en mobilisant les écoles et universités. C’est une mentalité bureaucratique qui ne tire pas les leçons du passé. C’est pourtant en investissant la rue que les étudiants ont fait passer leurs revendications durant l’année 9495 à l’époque du décret Lebrun.
A l’époque, ces événements ont mis en lumière la nécessité pour les étudiants du supérieur de lier leur lutte avec celles des lycéens et des enseignants, l’utilité de mener des actions de masse visibles comme le blocage des grandes artères de la ville. C’est quand il y a des étudiants dans la rue que la FEF et l’UnECoF peuvent peser dans les négociations. C’est ce que les bureaucrates étudiants ont tendance à oublier et c’est ce que Etudiants de Gauche Actifs veut mettre en avant à travers ses actions. Nous mènerons ce genre d’action partout où cela est possible comme à Liège où, malgré le refus de la commune d’autoriser la manifestation et l’hésitation des représentants étudiants, nous avons organisé une manifestation au centre ville jusqu’au siège du PS. Grâce à cette action nous avons été reçu par les autorités, ce qui n’aurait pas été possible en restant sur place. Bien qu’il ne faille pas trop s’illusionner sur les résultats de cette action en tant que telle, elle reste un exemple de ce que l’ont peut obtenir par le biais d’actions de rue.
Photo: liege.indymedia.org
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Racisme: Tout ce qui nous divise, nous affaiblit
MALCOLM X affirmait: "Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme". Il voulait ainsi dire que le capitalisme utilise le racisme pour maintenir sa domination. Le racisme n’a pas été inventé par le Vlaams Blok; il existe depuis la naissance du colonialisme et du capitalisme. Pour le capitalisme, seuls comptent les profits accumulés par une infime minorité. La bourgeoisie se sert de tous les moyens d’oppression pour affermir sa position et de continuer à exploiter les travailleurs. Le racisme est un de ces outils d’oppression.
Nikei De Pooter
Avant la Seconde Guerre Mondiale les manuels scolaires expliquaient que les noirs d’Afrique étaient moins intelligents que les Européens. Les classes dominantes avaient alors besoin de thèses pour justifier leur domination militaire directe du continent africain. Les premiers camps de concentration n’ont pas été construits par Hitler en Allemagne, mais en Afrique du Sud par l’Angleterre coloniale.
Aujourd’hui le discours de la bourgeoisie a changé. Ses parlementaires n’ont plus recours au langage ouvertement raciste, mais ils utiliseront le racisme de façon plus subtile pour diviser tous ceux qui tentent de résister à la politique antisociale.
Le capitalisme est un système fondé sur l’exploitation. Tant sur l’exploitation des travailleurs d’Europe et d’Amérique du Nord que sur celle des travailleurs du monde néo-colonial. Dans les pays néo-coloniaux nombreux sont ceux qui fuient la misère, les dictatures et les guerres. En Europe occidentale, la peur envers les candidats réfugiés s’amplifie d’autant plus que les travailleurs ayant perdu leur emploi et les allocataires sociaux ont de plus en plus de peine à joindre les deux bouts. C’est en partie dû au chômage, mais aussi aux lois restreignant le droit d’asile qui contraignent les candidats réfugiés à vivre sans papiers et à devoir accepter, par exemple, de payer un loyer exorbitant pour une chambre insalubre.
Etre sans papiers c’est aussi devoir accepter, pour survivre, un travail clandestin sous-payé, sans avoir la moindre possibilité de faire valoir ses droits face au patron. Une telle situa-tionexerce une pression sur l’ensemble des salaires. Les couches les plus vulnérables de la population belge, les moins qualifiés, les exclus considè-rent les réfugiés comme des concurrents. Les slogans démagogiques sur «Les Immigrés qui prennent le pain des Belges» incitent les victimes de la crise à se battre contre ceux et celles qui sont encore plus bas et vivent dans des conditions pires.
Les entreprises qui licencient massivement ici font aussi des profits exorbitants Afrique ou en Asie. C’est pourquoi nous avançons la revendication: Il faut s’en prendre aux multinationales et non à leurs victimes !
Le racisme est un des piliers de la tactique «diviser pour régner». La bourgeoisie fera de même pour opposer les travailleurs ayant un emploi à ceux qui ont perdu le leur ("Les chômeurs sont des profiteurs"). Pour opposer les employés aux ouvriers, les hétérosexuels aux homosexuels, les hommes aux femmes, les Wallons aux Flamands, etc.
La bourgeoisie utilise un parti comme le Vlaams Blok pour répandredes préjugés racistes. La seule réponse possible à cette stratégie de division et de haine est de lutter tous ensemble pour améliorer les conditions de vie et de travail de chacun.
On convaincra peu de monde avec des arguments moralisateurs. On ne convaincra la masse des travailleurs de la nuisance des préjugés racistes qu’à partir d’une lutte concrète avec des intérêts communs à tous travailleurs, quelle que soit leur origine. L’opposition fondamentale de notre société n’est pas celle entre Flamands, Wallons, Belges ou Immigrés, mais bien celle entre le monde du travail et le monde patronal.
Le Vlaams Blok et d’autres organisations néo-fascistes en Europe se basent sur la résis-tance passive de la part de la population. Dans chaque lutte qui se développe, à chaque piquet de grève, la nécessité de l’unité des travailleurs devient concrète. Une fois que la résistance se transforme en action, l’impact des idées d’extrême-droite recule.
On a constaté cela en France après une lutte de masse contre le plan Juppé en 1995: le Front national a perdu du terrain et a fini par éclater en deux (Le Pen d’un côté, Megret de l’autre). Le gouvernement de la Gauche plurielle (PS + PC + Verts) porté au pouvoir, après la déroute électorale de la droite, a cependant mené une politique de droite, privatisant trois fois plus que le gouvernement Juppé. Cette politique antisociale du gouvernement de Gauche plurielle a de nouveau renforcé l’extrême-droite. Tout cela a permis au FN de regrouper ses forces et de faire un score électoral supérieur à celui de Jospin aux élections présidentielles de 2002.
On voit donc que pour combattre l’extrême-droite et le racisme, il ne suffit pas seu-lement de lutter contre la politique antisociale. Il faut aussi construire une alternative politique de gauche crédible qui soit capable de faire barrage à la politique néo-libérale et au capitalisme. Si la classe ouvrière ne réussit pas à prendre en mains la direction d’un tel mouvement, et si elle ne pose pas d’alternative conséquente de gauche, toutes sortes de réflexes nationalistes et racistes écloront inévitablement.
Dernier exemple: en Irak où les divisions selon les ethnies et les religions font rage. Les Kurdes contre les Turkmènes, les Chiites contre les Sunnites et ainsi de suite. Cette division conduira à une régression future du pays et une détérioration des conditions de vie de la majorité de la population irakienne. Si aucune alternative socialiste ne se présente, une alternative capable de combattre la pauvreté et l’exploitation, les divisions feront des ravages dans la population qui se bousculera pour ramasser les miettes laissées par la bourgeoisie.
Plus que jamais il faut construire un parti mondial, socialiste et combatif!
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Manifeste avec nous contre le NSV!
11 mars 2004 à Anvers
Le 11 mars, le NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Blok) organise une marche fasciste à Anvers.
Le NSV, Organisation étudiante Nationaliste, écrivait en 1996 dans son journal : "Un nègre, qui a grandi dans la jungle en Afrique, qui allonge les propres lobes de ses oreilles jusqu’au sol, qui enduit ses propres cheveux avec de la bouse de vache peut singer nos habitudes d’homme blanc, mais il n’arrivera jamais sur le plan intellectuel à notre niveau car entre autres le volume de son cerveau est de toute façon plus petit."
Cette année le NSV a organisé un concert à Gand avec un groupe nazi le jour de la commémoration de la Nuit de Cristal (le jour où les nazis ont commencé, dans les années 30, les rafles contre les juifs).
Blokbuster et Actief Linkse Studenten (ALS) appellent à une contre-manifestation le 11 mars pour empêcher le NSV de parader dans la métropole anversoise. La seule année où il n’y avait pas eu de contre-manifestation contre le NSV, en 1997 à Anvers, des immigrés et des militants de gauche ont été physiquement agressés par des nervis du NSV.
Nous voulons manifester contre le NSV car ce n’est pas un banal cercle étudiant. C’est une pépinière de futurs parlementaires fascistes et un endroit où se préparent les coups de main violents. La lutte contre le fascisme n’est pas une lutte révolue: le concert nazi organisé lors de l’anniversaire de la nuit de cristal l’atteste.
Avec cette manifestation, nous voulons nous protester contre le racisme mais aussi manifester pour une véritable opposition à la politique antisociale du gouvernement, une opposition de gauche qui résiste contre la politique d’austérité néolibérale qui crée le terreau idéal pour une montée de l’extrême droite.
Nous vous appelons tous à participer à la préparation et à l’organisation de cette manifestation (mettre sur pied un comité de mobilisation, nous contacter pour faire des tractages, nous aider financièrement,…). Tous ensemble contre le racisme.
NO PASARAN!
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Blood&Honour actif en Belgique?
Le magazine Humo a consacré un article au mouvement nazi Blood & Honour, apparu après l’offensive skinheads au début des années 90. En Allemagne il avait notamment pris d’assaut un centre de réfugiés à Rostock. L’ attentat manqué contre le président Chirac, un 14 juillet, avait été annoncé sur le site Internet de Blood & Honour.
Geert Cool
Aujourd’hui la violence fasciste n’est pas acceptée par de larges couches de la société. Pour l’instant, un groupe comme Blood & Honour semble surtout fonctionner comme un club d’ivrognes qui organisent des concerts où ils peuvent à loisir faire le salut hitlérien. En Flandre, Blood & Honour est néanmoins lié à d’autres groupes. Ils ont organisé, par exemple, certaines activités avec les Jeunes Flamands de Malines.
Ils ont des liens avec Odal. Lors de leurs rassemblements on trouve souvent comme orateur Bert Eriksson (ancien dirigeant du VMO) ou Siegfried Verbeke (du Vrij Historisch Onderzoek, qui nie l’holocauste nazi) ou encore Joop Glimmerveen (néo-nazi hollandais et compagnon de Roeland Raes).
Il existe un danger réel qu’au sein de cette bande de voyous , soit mis sur pied une groupe chargé de préparer des attentats.
Le MAS/LSP et Blokbuster résistent contre ces groupuscules fascistes. Si on ne réagit pas, ils se sentiront les coudées franches et passeront plus facilement aux actions violentes. La meilleure manière de forcer ces rats à rejoindre les égouts d’où ils n’auraient jamais dû sortir est de nous organiser pour lutter contre le fascisme.