Category: Jeunes

  • Comment lutter contre le racisme après la condamnation de Hans Van Themsche ?

    Beaucoup de gens ont été légitimement soulagés de voir confirmée la culpabilité du meurtrier anversois Hans Van Themsche, qui avait commis deux meurtres et une tentative de meurtre racistes. Nous sommes satisfaits de cette condamnation car il est important que l’aspect raciste du crime ait été reconnu.

    Le point de vue de Blokbuster

    La défense a plaidé la maladie mentale (une forme d’autisme) afin d’éviter la prison. Il est vrai que ces dernières sont surpeuplées faute de moyens, ce qui créé inévitablement des problèmes liés à la déficience de l’encadrement. D’un autre côté, laisser un tel crime impuni aurait été injuste (c’est le moins qu’on puisse dire).

    Mais une série de questions doit être posée : et après l’emprisonnement ? Van Themsche sera-t-il encore un danger pour la société avec beaucoup de risques de récidive ? Les réponses nous renvoient directement à l’importance de l’accompagnement individuel et à la question des moyens.

    Pendant que les médias crient victoire pour la condamnation de cet assassin, la dénonciation de la politique répressive envers les sans-papiers suscite moins d’engouement. Les travailleurs « illégaux » bon marché sont les bienvenus pour être utilisés afin de faire pression sur les salaires vers le bas, pour louer des maisons délabrées et pour servir de boucs émissaires, ce sur quoi joue surtout l’extrême-droite. Dans ce sens, le VB porte aussi la responsabilité des des meurtres horribles commis en mai 2006 à Anvers.

    L’extrême droite n’a pas été vaincue à Anvers et l’administration actuelle ne fait rien pour cela. Au contraire, les propos tenus sur le port du voile par le bourgmestre Patrick Janssens (SP.a) démontrent clairement qu’il est favorable à une politique de discrimination. De même, les projets de prestige de la ville coûtent les yeux de la tête et empêchent d’utiliser ces sommes pour résoudre les problèmes de la société sur lesquels le VB peut gagner du soutien.

    La meilleure réponse face à la violence gratuite et au racisme est une VRAIE politique sociale.

  • Justice de la jeunesse : un pas en arrière

    Durcir les sanctions judiciaires pour les jeunes est inacceptable, comme le pensent également les spécialistes des tribunaux de la jeunesse de ce pays. Patrick Dewael (négociateur gouvernemental du VLD) veut pouvoir enfermer dès l’âge de 14 ans et a besoin, pour ce faire, de nouvelles prisons pour jeunes.

    Pour Christian Maes, spécialiste de la jeunesse au parquet général qui se demande « si Dewael n’a jamais visité une seule fois une institution de jeunesse ou s’il a déjà parlé avec un spécialiste de la jeunesse », renforcer l’accent répressif n’offrira aucune réponse aux problèmes grandissants parmi les jeunes.

    Au lieu de s’en prendre aux causes – le manque d’accompagnement de la part des parents (dû notamment à la surcharge de travail et à la pression croissante) et de la part des écoles (dû au manque de financement), le manque de loisirs, la pression publicitaire pour gaspiller son argent dans l’achat de babioles… – les politiciens néo-libéraux considèrent de plus en plus les jeunes comme autant de problèmes qu’ils jettent le plus vite possible derrière les barreaux.

  • 300 anti-fascistes manifestent à Bruges

    Ces dernières décennies, des néo-nazis ont, à plusieurs reprises, occasionné une série d’incidents lors de leurs rassemblements. Un homme est par exemple tombé dans le coma l’an dernier suite à un passage à tabac aux abords du café de skinheads « De Kastelein ».

    Ce 21 octobre, soixante néo-fascistes du Vlaams Jongeren Westland et de Nation (une nouvelle génération de néo-nazis) ont défilé à Bruges. Les semaines précédentes, les néo-nazis avaient causé plusieurs troubles violents. Pour mettre fin à ces pratiques, organiser la résistance est crucial et face à eux se trouvait une manifestion antifasciste de trois cents personnes organisée par notre campagne antifasciste flamande Blokbuster.

    Des délégations de différentes autres organisations (Comac, Animo, CAP ou des anarchistes) étaient également présentes. Face à un tel engouement, le lieu du meeting a dû être changé car la salle initialement prévue n’était pas assez grande pour les trois cents manifestants. La manifestation était un premier pas positif en permettant non seulement de lutter contre le racisme, mais aussi de mener la discussion sur une alternative au néolibéralisme.

  • Manifestation antifasciste à Liège: Non à la librairie fasciste !

    Depuis la mi-juillet, la librairie PRIMATICE, diffuseuse d’ouvrages d’éditeurs fascistes français, s’est installée dans le quartier historique de Hors-Château, au n°58, au coin de la rue Velbruck. On peut y trouver des livres comme "La politique sociale du IIIe Reich", "La judéomanie" ou encore "L’Islam devant le National-Socialisme", vendue par un individu partisan du rétablissement de la peine de mort et du droit du sang et donc de la préférence nationale en matière d’emploi…

    Nicolas Croes

    Le Front Anti-Fasciste (FAF) a donc décidé de coupler la commémoration de la nuit de cristal – quand, en 1938, les nazis ont organisé leur premier pogrom d’ampleur – à une mobilisation contre cette librairie. A cet appel, un peu plus de 200 personnes se sont donc rassemblées et ont défilé, sous la pluie et le froid, vers cette librairie.

    Ce sont principalement des organisations politiques qui ont mobilisé et étaient présentes : aux cotés du FAF se trouvaient le Comité pour une Autre Politique et le Mouvement pour une Alternative Socialiste avec son organisation de jeunesse Résistance Internationale, bien sûr, mais aussi Comac (le mouvement de jeunes du PTB) quelques membres du Parti Communiste et des anarchistes. Des sans-papiers étaient également présents, ainsi que quelques syndicalistes, mais à titre individuel uniquement. En vain pouvait-on chercher les partis traditionnels, qui brillaient par leur absence…

    Devant la librairie, les différentes organisations ont pris la parole. Georges Robert, du FAF, a précisé que cette librairie « est une antenne de la librairie parisienne Primatice qui diffuse des ouvrages d’extrême-droite à la tête de laquelle on retrouve Philippe Randa, connu pour être un auteur fasciste. Notre objectif est de mettre la pression pour que cette librairie ferme ».

    Nous avons également eu l’occasion de nous exprimer, en mettant en avant que nous ne devons pas uniquement nous battre contre l’extrême-droite organisée. La majorité des électeurs du FN ou du VB ne sont pas des nostalgiques du IIIe Reich, beaucoup d’entre eux ont des difficultés à trouver un emploi, un logement social,… et face à l’argument « sans les étrangers, il y aurait plus de place pour les belges », les partis traditionnels n’apportent aucune solution (voir notamment notre article sur Di Rupo et l’immigration). Ils sont même responsables de la politique antisociale qui pousse bien des gens vers l’alternative nauséabonde de l’extrême-droite. Il est honteux de remarquer qu’un pays aussi riche que la Belgique a un taux de pauvreté de 15% ! Dans ce cadre, à côté du combat antifasciste « traditionnel », il nous faut également lutter contre ce système d’exploitation qui engendre la frustration sur laquelle l’extrême-droite peut se développer. Tout ce qui nous divise nous affaiblit dans la lutte contre le capitalisme !

    Il est important de mobiliser contre ce genre de librairie. L’absence de réactions face à ce genre de pratique laisse se développer une certaine confiance chez les néo-fascistes, confiance qui pousse certains d’entre eux à devenir des assassins, comme le cas de Hans Van Themsche l’a illustré à Anvers.

    D’autres actions sont prévues, notamment ce 19 novembre devant le conseil communal de Liège.

  • 300 anti-racistes manifestent : Grand succès d’une mobilisation anti-fasciste à Brugge

    Ce dimanche 21 octobre, Brugge a été le théâtre de deux manifestations que les médias ont tenté de réduire à une confrontation entre « extrême-droite » et « extrême-gauche ». Une soixantaine de néo-nazis venus de toute la Flandre occidentale ont défilé pandant que 300 jeunes et travailleurs ont participé à une contre-manifestation. Voici quelques photos de la contre-manifestation de Blokbuster, la campagne antifasciste du MAS/LSP, à laquelle ont entre autres également participé des membres du Comité pour une Autre Politique, d’Animo, de Comac et quelques anarchistes.

    Geert Cool

  • L’extrême-droite est-elle toujours un danger ?

    Lors des élections du 10 juin, le VB a obtenu 19% des voix (et pas son objectif de 20%). C’est 5% de moins que lors des dernières élections de 2004, mais 1% de plus que ce qu’ils ont obtenu en 2003. En ce qui concerne le FN, on constate à peu près la même stagnation. Le FN a obtenu 5.6% des voix francophones alors qu’ils n’ont aucune activité. C’est 2.5% de moins qu’en 2004, mais à peu près la même chose qu’en 2003.

    Jeroen Demuynck

    Ceci signifie-t-il la fin de l’extrême-droite ? Une partie de la gauche antifasciste le pense bel et bien. C’est ce qu’écrit Manuel Abramovic, sur le site antifasciste résistances. be : « Le 10 juin annonce sans doute le début de la fin du rôle qu’il (le VB, NDLR) a joué depuis les élections législatives de 1991. Son échec est certain, et même historique. » Nous ne sommes pas d’accord avec cette analyse selon laquelle le VB, et l’extrêmedroite en général, est « fini ».

    C’est certainement un fait que le score de l’extrême-droite stagne (surtout par rapport à leurs propres attentes). Mais cette analyse témoigne d’un manque de compréhension quant à la montée électorale de l’extrême-droite. Nous avons toujours expliqué que la croissance de l’extrême-droite est due au mécontentement envers la politique menée par les partis établis. S’il y a une constante dans la politique de la dernière décennie, c’est son caractère néolibérale, antisocial. Une politique qui a énormément coûté à la plupart des gens, et qui a été prônée par tous les partis traditionnels. Ainsi, beaucoup de gens sont à la recherche d’une alternative. Et cela a encore été démontré par les grandes pertes au niveau des résultats de presque tous les partis.

    C’est dans une telle situation que l’extrême-droite a pu jouer un rôle en se profilant comme étant « le parti des petites gens », « la seule alternative ». Et cette situation ne va pas changer… Car on peut clairement voir que le prochain gouvernement sera rassemblé autour de la poursuite d’un agenda néolibérale. Les revendications patronales n’ont toujours pas diminué : attaque sur le droit de grève, augmentation de la TVA, nouvelle réforme des pensions… L’extrêmedroite va donc de nouveau enregistrer des gains en jouant avec le mécontentement présent dans la vie de tous les jours. La seule manière de réellement bloquer l’extrême-droite est de travailler à la construction d’une large organisation des travailleurs et des jeunes, qui offrira une vraie alternative au néolibéralisme.

  • Non au racisme. Tout qui nous divise, nous affaiblit

    Aux élections du 10 juin, le Vlaams Belang n’a pas réussi à continuer sa progression. À Bruxelles, Anvers, Gand et Malines, il a même reculé. Du côté francophone, le Front National, lui aussi, stagne et chute même par rapport aux régionales de 2004. Au même moment, le Front National de Jean-Marie Le Pen a fortement chuté lors des élections législatives françaises pour se retrouver avec à peine 4% des suffrages. La lutte contre l’extrême-droite et le racisme est-elle finie ? La campagne antifasciste Blokbuster n’est pas de cet avis.

    Aux élections communales d’octobre 2006, le Vlaams Belang ne s’est développé que de façon limitée à Anvers (33,5% tout de même… !). Nombreux sont ceux à avoir espéré alors qu’il s’agissait là du début de l’effritement du VB. Cette fois, Dewinter & C° n’ont que peu progressé: 19% en Flandre contre 18% en 2003 et 24% en 2004, en perdant même un siège à la Chambre à Anvers. Du côté francophone, le FN est resté stable à un petit 6%, sans aucune croissance.

    Ces résultats électoraux ne sont hélas pas révélateurs d’une moindre ouverture dans la société aux idées et aux arguments racistes. Cela ne signifie pas non plus que le VB s’est heurté à son “plafond”. Durant ces élections, les arguments du VB ont été repris par d’autres alors que sa propre campagne était « douce ». Dans les faits, c’est la moindre démarcation du VB vis-à-vis des autres partis qui a limité sa croissance.

    Une menace persistante

    Début juin, un jeune Marocain s’est fait tirer dessus à Lokeren. Un peu tard, les médias ont accordé beaucoup d’attention au chien d’un employeur qui grognait systématiquement sur les gens de couleurs, sans que ce patron en soit choqué. Un Noir avait d’ailleurs été refusé dans l’entreprise sur cette base. Autre affaire qui a rempli les colonnes des journaux, cette entreprise de sécurité qui refusait d’embaucher des immigrés et qui avait conclu un accord avec un sollicitant rejeté pour éviter plus de publicité négative.

    En d’autres mots, le racisme est toujours présent et la politique de division menée par la bourgeoisie et ses politiciens n’améliore rien. D’un côté, les patrons disent qu’il y a pénurie de travailleurs, ce qui leur permet de réclamer un accès plus facile à des travailleurs étrangers – évidemment meilleur marché. De l’autre côté, la répression contre les étrangers continue, de même que l’exploitation par les marchands de sommeil, l’obligation de se tourner vers le travail en noir,… Quand la presse a annoncé que dans les filiales anversoises de Quick des sans-papiers travaillaient pour 3,3 EUR de l’heure, était-ce vraiment une surprise ?

    A côté de la présence de préjugés racistes qui n’existent pas qu’au Vlaams Belang, l’extrême-droite profite du rejet du système et de la recherche d’alternative parmi de larges couches d’électeurs. L’aversion envers les partis traditionnels reste grande, ce qui offre toujours à l’extrême-droite la possibilité de revenir et de casser ses prétendus “plafonds” électoraux.

    Où est l’alternative ?

    Le Vlaams Belang et le Front National peuvent-il être bloqués définitivement ? Le racisme peut-il être brisé ? OUI. Mais tant que la recherche d’alternative aux problèmes que rencontre la population reste limitée à des solutions individuelles, l’espace existe pour les arguments racistes. Il est toujours plus simple et plus « évident » de frapper vers le bas un grand nombre de victimes que de lutter vers le haut contre les responsables de la politique de casse sociale tant rejetée.

    C’est contre cette casse sociale, contre le démantèlement de nos acquis sociaux, qu’il est nécessaire de s’organiser, ensemble, au-delà des origines ethniques ou religieuses de chacun, et de construire une véritable alternative. C’est dans ce sens que la campagne Blokbuster soutient le Comité pour une Autre Politique (CAP) qui peut être un pas en avant vers la création d’un nouveau parti des travailleurs, qui aurait une importance cruciale pour les luttes de la population. C’est en renforçant la résistance active, en renforçant chaque mouvement de lutte, que la meilleure réponse peut être donnée au mécontentement passif qui conduit souvent à un vote d’extrême-droite. La véritable menace pour le VB, le FN et les autres forces populistes réside dans la construction d’un tel instrument aux mains des travailleurs.

  • Contre le capitalisme : résistance internationale!

    Début juin, les dirigeants des 7 pays les plus riches au monde, plus la Russie, se sont réunis à Heiligendamm, en Allemagne pour discuter de la politique climatique,de la situation dans le Tiers-Monde, de l’Irak,… Contre ce rassemblement censé décider de notre avenir, des dizaines de milliers de personnes ont protesté à proximité du sommet, la plus grande manifestation attirant 80.000 participants.

    Liesje Ulburghs

    Né des actions spectaculaires contre le sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Seattle en 1999, le mouvement anti-globalisation a connu son apogée lors des mobilisations contre les réunions à l’été 2001 de l’Union Européenne à Göteborg et du G8 à Gênes. Le contre-sommet de cette année a de nouveau fait fureur.

    La colère légitime des innombrables participants à la contestation s’est exprimée par un grand nombre de manifestations et d’actions directes. Ainsi, au début du sommet, 10.000 activistes ont mis en place des barrages qui, 24 heures plus tard, tenaient toujours bon et ont ainsi entraîné bien des difficultés pour les collaborateurs des dirigeants du G8 qui cherchaient à rejoindre leurs maîtres. A travers ces actions et manifestations, c’est toute une couche importante de jeunes et de travailleurs qui ont affirmé que Blair, Bush, Poutine et consors – courageusement cachés derrière 16.000 policiers et une clôture de 11 kilomètres – ne sont pas représentatifs des opinions et des intérêts de la majorité de la population.

    Et, de fait, Ils sont en effet aux ordres d’une infime élite détentrice des moyens de production et dont la richesse repose sur l’exploitation du travail du reste de la population aux quatre coins de la planète. La logique capitaliste pousse les patrons à rechercher des profits sans cesse croissants et à économiser sur les « frais de production » (nos salaires et nos conditions de travail).

    Les riches plus riches, les pauvres plus pauvres

    Les énormes richesses produites à travers le monde sont accaparées par ces parasites tandis que 30.000 enfants meurent chaque jour de faim et que la moitié de la population mondiale doit vivre avec moins de 1,5 euro par jour.

    Et cela ne fait qu’empirer ! Ces vingt dernières années, les 5% les plus pauvres de la population mondiale ont perdu 25% de leur revenu réel. Ce n’est pas perdu pour tout le monde, les 20% les plus riches ont ainsi obtenu 12% en plus. En Belgique non plus, les gens ordinaires ne profitent guère de la croissance économique. Les conditions de travail et le pouvoir d’achat souffrent, 15% des Belges vivent dans la pauvreté. Les acquis sociaux qui nous viennent des luttes du passé fondent à vue d’oeil.

    Peu de gens croient encore que des organismes comme le G8 peuvent améliorer les choses. Bush s’est par exemple prononcé dès avant le sommet contre les (faibles) propositions faites pour combattre le réchauffement climatique, aucun objectif concret n’a donc pu être déterminé. De toutes façon, on sait à quoi s’en tenir avec ses promesses Celles faites au sommet de 2005 pour lutter contre la pauvreté dans le monde n’ont toujours débouché sur rien de concret. Cette fois, les « maîtres du monde » ont dit qu’ils allaient tenir leurs engagements. Pourquoi maintenant et pas avant ? Dans ces réunions, on examine surtout comment maintenir les inégalités dans l’intérêt du capital et comment les faire avaler au monde extérieur.

    Le capitalisme remis en question

    Les années qui ont suivi la chute du Mur et l’effondrement de l’Union Soviétique ont été marquées par un reflux des luttes et de l’idée qu’il est possible de changer en profondeur la société, jusqu’à ce que la progression du mouvement anti-globalisation lancé par de jeunes radicalisés remette à nouveau en question l’impitoyable logique du capitalisme.

    Au fil des années et à l’occasion des différents sommets du G8, de l’Organisation Mondiale du Commerce ou encore de l’Union Européenne, toute une gamme d’actions ont été testées pour que les protestations puissent s’exprimer et troubler ces sommets. Mais, malgré les nombreux barrages routiers, les actions directes et les manifestations, la même politique en faveur d’une plus riches continue à être menée et les protestations sont royalement ignorées. C’est que ces actions ne touchent pas les capitalistes là où ça leur fait mal. La base économique du capitalisme – la production des travailleurs – reste à l’extérieur des stratégies de protestation. La nécessité de créer un rapport de forces reposant sur l’unité et la mobilisation des travailleurs doit être bien comprise pour pouvoir jeter bas le capitalisme .

    La résistance de la jeunesse n’est souvent que l’annonce d’une lutte plus généralisée. Cette fois-ci aussi, la montée du mouvement anti-globalisation au début des années 2000 a été suivie par une mobilisation massive à l ‘échelle mondiale contre la guerre de Bush en Irak en 2003 mais aussi par un mouvement plus large de lutte contre les conséquences de la politique de casse sociale. La montée des luttes populaires et le tournant à gauche en Amérique Latine, les luttes massives dans l’enseignement en France et en Grèce,… montrent les opportunités qui existent pour réunir les jeunes radicalisés et le mouvement ouvrier, qui seul a le pouvoir économique de provoquer un changement structurel.

    Vers une orientation plus large

    Pour progresser, le mouvement anti-globalisation ne peut pas se replier sur lui-même et ne prêcher que des convaincus. Mais ces dernières années, les différents Forums Sociaux se sont de plus en plus tournés vers des ateliers de discussion avec des thèmes et des slogans très vagues. A tel point que les PS ont pu participer de manière de plus en plus présente à ces réflexions alors qu’ils n’hésitent pas à mettre en oeuvre cette même politique néo-libérale contestée par les Forums Sociaux. Nous n’avons pas besoin de vagues groupes de discussion pas plus que d’actions prétendument « radicales » isolées (comme celles des Black Blocks anarchistes) qui contribuent actuellement à dissuader les couches plus larges d’entrer en action. Nous avons besoin au contraire d’un programme concret et de campagnes de masse capables de forger des liens solides entre jeunes et travailleurs.

    Les récentes attaques du gouvernement d’Angela Merkel ont conduit, dans les jours précédant le sommet du G8, à une grève de Deutsche Telekom. Cette grève a même menacé l’organisation pratique du sommet. Malheureusement, il n’y a eu aucune unité entre la protestation des jeunes contre le G8 et ces actions de grève. Ce n’est pourtant que par l’intermédiaire d’actions communes autour de thèmes concrets que le mouvement anti-globalisation pourra donner suite aux slogans vagues comme “un autre monde est possible” et gagner la sympathie de larges couches de travailleurs.

  • No Future ? A nous de réagir !

    Réchauffement climatique, emplois précaires, …

    Le fait que le slogan « no future » ait été inventé et popularisé parmi la jeunesse à la fin des années ‘70 n’est pas du tout un hasard. La fin des « 30 glorieuses » – les années de croissance économique d’après-guerre – marque en effet le début de la période que nous connaissons aujourd’hui – celle du néo-libéralisme – et crée un sentiment d’absence d’avenir pour la jeunesse.

    Stéphane Ramquet

    Alors que durant certaines périodes, les luttes des travailleurs et des jeunes ont réussi a arracher aux classes dominantes des acquis importants (la sécurité sociale, la journée de 8h, l’enseignement obligatoire et quasi-gratuit,…), la période du néo-libéralisme est marquée par les attaques frontales menées par le patronat contre les travailleurs. Les premières victimes de cette offensive sont comme toujours les plus faibles, les moins expérimentés, les moins organisés: les jeunes. Ainsi, alors que le CDI (contrat à durée indéterminée) était la règle auparavant, il devient peu à peu l’exception. Alors qu’avant, la fin des études marquait le début d’une carrière stable, elle est aujourd’hui synonyme de stage d’attente, de formations et de jobs d’intérim.

    Mais la période que nous vivons est aussi marquée – et encore plus que les autres – par la recherche effrénée de profit pour les multinationales. Toute la logique de la société est tournée vers ce but: maximaliser immédiatement les bénéfices d’une minorité de capitalistes au détriment de l’immense majorité de la population (le slogan anti-G8 est plus que jamais d’actualité: « ils sont huit, nous sommes des milliards. »). Mais, outre la pauvreté grandissante que connaissent beaucoup de jeunes en Occident et plus encore dans le Tiers-Monde, cette politique a des coûts très lourds. Et le coût écologique est sûrement un des plus alarmants. Il est désormais un fait indéniable que le monde court droit à son auto-destruction. Mais à qui la faute? A ceux qui subissent cette politique? Non, la faute est à ceux qui profitent et mènent cette politique – les multinationales – et à leur politiciens. Quelle planète nous laisseront-ils? Rien à faire ! Profit, profit, profit, profit,…. est leur seule motivation.

    Face à ces situations de précarisation de l’emploi et de destruction de la planète, nous, étudiants inquiets de notre avenir, travailleurs précarisés et habitants de la planète de demain, nous devons réagir. L’histoire nous prouve que seule l’organisation et l’unité dans la lutte paient face aux pilleurs de la planète. De nombreuses luttes ont pu se terminer en victoire grâce à la mobilisation de la jeunesse comme récemment contre le CPE (Contrat Première Embauche) en France.

    Ceux qui s’opposent à cette lutte et à son unité (le patronat et ses alliés politiciens) tentent de nous diviser selon notre sexe, notre couleur de peau, notre orientation sexuelle,… Mais, résolus à laisser derrière nous tout préjugé raciste ou sexiste, nous avons décidé de lutter pour notre avenir, pour une planète saine, pour des emplois décents et un enseignement de qualité. Ensemble nous avons décidé de lutter contre le néo-libéralisme, forme actuelle du capitalisme. Rejoins-nous dans ce combat !

  • Néo-nazis et violence au Vlaams Belang

    Le 15 juin, deux membres de Blokbuster ont été attaqués à Anvers par un groupe de néo-nazis qui ont réussi à repartir avec le sac à dos d’un de nos camarades pour se réfugier au café du Vlaams Belang “De Leeuw van Vlaanderen” (« Le Lion des Flandres »).

    Comme ils s’étaient réfugiés dans la partie privée du café, la police n’a pu interpeller personne. Parmi les attaquants se trouvaient plusieurs membres du Vlaams Belang dont Tom Van de Weyer, un néo-nazi de 20 ans, candidat VB aux dernières élections provinciales. Il portait sur ses vêtements des insignes du groupe néo-nazi international Blood&Honor.

    La direction du Vlaams Belang déclare à qui mieux mieux que les néo-nazis et les criminels ne sont pas les bienvenus dans ses rangs, mais rien ne change en pratique. Van de Weyer n’est qu’un parmi tant d’autres néo-nazis violents toujours actifs au VB.

    Contre la violence fasciste de tels individus, il est nécessaire de nous organiser et de dénoncer publiquement leur violence afin de les isoler dans la société. Nous ne nous laisserons pas faire et nous continuerons à organiser la résistance anti-fasciste. No Pasaran!

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