Category: Jeunes

  • De la colère à l’action organisée

    De la colère à l’action organisée:

    Le MAS, avec Résistance Internationale, est très actif parmi la jeunesse. Nos campagnes s’axent sur trois points : environnement, antiracisme et droits des femmes. Dans ces campagnes, nous orientons toujours nos attaques vers le système qui est cause de nos problèmes. Car le racisme et le sexisme servent à semer la division pour maintenir l’exploitation tandis que la recherche effrénée de profits par une poignée de capitalistes est réalisée au détriment de nos conditions de vie et de notre environnement.

    Par Boris, MAS-Bruxelles

    Détruire le capitalisme avant qu’il détruise la planète.

    Entre 2000 et 2003, ExxonMobil a dépensé près de 9 millions de $ pour sponsoriser des études contestant le réchauffement climatique. On comprend que l’entreprise cherche à préserver ses intérêts : 39,5 milliards de dollars de profit en 2007, c’est un record. Dans le secteur de l’énergie – un secteur qui dégage une forte concentration de gaz à effets de serre – 90% de la production d’énergie provient des ressources fossiles, les plus polluantes. Les conséquences pour l’humanité sont dramatiques: disparitions d’espèces, épidémies, catastrophes naturelles, réfugiés climatiques,… mais elles ne pèsent guère aux yeux des grands actionnaires.

    Nous voulons mobiliser pour la deuxième manifestation « Climat » à Bruxelles le 6 décembre. Pour cela, nous comptons organiser sur le thème « Détruire le capitalisme… avant qu’il détruise la planète ! » des actions locales dans les semaines et les mois qui précèdent la manifestation.

    Des emplois pas de racisme

    Le racisme trouve un terrain fertile dans le manque d’emplois, de logements à prix abordable, de moyens pour l’enseignement,… En l’absence d’une alternative issue du monde du travail, l’extrême-droite peut profiter de ces frustrations et grandir. Mais, en nous divisant entre Belges et étrangers, elle veut attaquer encore plus durement les jeunes et les travailleurs.

    Nous voulons organiser le départ d’un bus pour Cologne le 20 septembre afin d’y participer à la manifestation contre la tenue d’un Congrès anti-Islam. Nous voulons aussi préparer les forces antiracistes et antifascistes à être présentes en nombre quand les néo-fascistes sortent dans la rue, comme lors des actions que nous avons organisées contre le FN lors de la venue de Le Pen à Bruxelles, contre Nation le 1er mai à Charleroi ainsi que contre la marche annuelle du NSV, les étudiants du Vlaams Belang.

    Vers une nouvelle Marche des femmes

    Le 8 mars dernier, le MAS a organisé la première manifestation depuis des années à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes avec des femmes iraniennes et kurdes. Nous voulons refaire cette expérience le 8 mars prochain. Avec la détérioration des conditions de vie, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du coût de l’enseignement et d’autres services, les femmes ont plus difficile de faire respecter leurs droits et d’obtenir une indépendance financière.

    De plus, le corps de la femme est utilisé comme une marchandise par les capitalistes. Cette image de la femme comme objet sexuel pour l’homme, fortement répandue parmi les jeunes, notamment à travers la publicité, a des conséquences souvent dramatiques pour les jeunes filles. Elle engendre l’accroissement de maladies (boulimie, anorexie, dépressions,…), de la violence conjugale, des viols, …

    Le système capitaliste n’offre aucun avenir convenable aux jeunes. Notre génération n’est promise qu’a plus de pauvreté, plus de violence, plus de sacrifice et plus de désastres. Participe à nos campagnes ! Ensemble et organisés, on est plus forts et capables de changer la société.


    CALENDRIER:

    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

    Liens:

  • Un été de résistance !

    Nos campagnes jeunes fonctionneront à plein régime cet été ! Ce sera un été de résistance organisé autour de trois thèmes centraux : contre le racisme, contre la destruction de l’environnement et contre le sexisme. Nous préparons aussi des actions autour de ces sujets, et cela commencera la semaine prochaine avec notre camp d’été.

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    Quelques exemples d’actions au cours de ces six derniers mois

    30 janvier: action contre la visite de Le Pen à Bruxelles

    6 mars: manifestation anti-NSV à Gand

    8 mars: manifestation pour les droits des femmes

    19 avril: manifestation contre les centres-fermés à Vottem

    mars-juin: actions pour le pouvoir d’achat
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    Résistance Internationale et Etudiants de Gauche Actifs, nos campagnes jeunes, prévoient beaucoup d’activités pour la rentrée. En septembre prendra place une mobilisation antiraciste à Cologne, en octobre nous organisons un festival sur le thème de l’environnement à Anvers, en décembre se déroulera une action sur le climat (probablement avec une manifestation) et en mars 2009 il y aura à la fois la manifestation contre les néonazis du NSV et une action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes.

    Cet été, nous voulons pour ces campagnes retirer du soutien aussi bien physique que matériel de la part des jeunes (et de ceux qui se sentent jeunes…). A côté de nos tracts, nous proposerons des autocollants, des T-shirts, des journaux, des brochures, des badges,… Nous demanderons de nous soutenir, mais aussi de participer activement à la mobilisation et à l’organisation de ces actions.

    L’été de résistance va commencer avec notre camp jeune à Zandvliet du 10 jusqu’au 13 juillet. Le programme est bien rempli, mais prévoit de l’espace tant pour les discussions que pour la détente et la fête. Il y a encore des places disponibles, ceux qui veulent encore s’inscrire pour le camp dans sa totalité ou pour quelques jours sont les bienvenus. Après ce camp d’été suit directement le festival de DOUR, où nous avons déjà depuis longtemps la tradition d’intervenir.

    Beaucoup d’autres festivals suivront ensuite dans différentes régions, et nous y interviendrons avec nos différents thèmes de campagne. Si l’antiracisme reste important, nous aurons aussi du matériel spécifique sur l’environnement et les droits des femmes. A côté de notre brochure sur l’écologie, de nouvelles brochures sur l’anti-fascisme et l’anti-sexisme seront disponibles.

    Veux-tu participer? Veux-tu toi-même être actif dans ces campagnes ? Veux-tu construire une résistance plus forte contre le capitalisme ? N’hésite alors pas à prendre contact avec nous à: info@socialisme.be.


    CALENDRIER:

    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

    Liens:

  • Des néonazis organisent une commémoration en l’honneur d’Adolf Hitler dans notre pays

    Ce 19 avril, deux branches concurrentes de l’organisation néonazie internationale « Blood & Honour » ont chacune organisé une commémoration en l’honneur d’Hitler. Selon le ministre de l’Intérieur Dewael (Open VLD), on ne peut rien faire contre cela. Ces néonazis savent que le secret est encore un de leurs meilleurs amis : les lieux de rendez-vous sont communiqués au dernier moment et seulement parmi un public de partisans préalablement soigneusement sélectionné.

    Ces commémorations se sont déroulées à l’occasion du 20 avril, jour de la naissance de Hitler. Ce n’est pas la première fois qu’elles ont lieu dans notre pays. Il y a 12 ans, cette situation avait déjà suscité débat parmi les parlementaires. A une des questions posées, le ministre de la justice de l’époque, Stefan Declercq, avait répondu que ces commémorations étaient organisées par la « Leibstandaarte Adolf Hitler », un groupe originaire de Flandre occidentale dans lequel plusieurs militants du Vlaams Blok de l’époque étaient actifs. Les néonazis qui ont lancé « Blood & Honour » dans notre pays faisaient également partie de ce groupe.

    Cette année, il y a deux cérémonies organisées par « Blood & Honour Mindgard » d’une part et par « Blood & Honour Combat 18 » d’autre part. Différents membres du Vlaams Belang ont également pris part à ces « festivités », tout comme différents membres du NSV (le mouvement de jeunesse officieux du Vlaams Belang) qui ont clairement affiché leur sympathie pour B&H, notamment par un pèlerinage nazi vers le lieu de naissance d’Adolf Hitler, par exemple.

    L’annonce de ces rassemblements a provoqué une vive réaction de la part de l’Anti-Fascistisch Front (AFF, équivalent néerlandophone du Front Anti-Fasciste) qui a appelé à des actions. De son côté, le ministère a annoncé que rien ne pouvait être fait. Effectivement, ce n’est pas si évident de mener des actions contre des groupes pas si marginaux que ça et qui cultivent si bien le culte du secret.

    Mais de l’autre côté, les néonazis sont tolérés en Belgique. A Bruges, lors des attaques racistes de 2006 (dans lesquelles des dirigeants de « B&H Mindgard » ont été impliqués), le procureur a même déclaré que les néonazis ne procuraient que peu de nuisances. Ce n’est donc pas étonnant que notre pays accueille des racistes provenant d’autres pays. Ici, ils peuvent à l’aise organiser leurs petites sauteries.

    Les groupes de néonazis comme « B&H » sont certes marginaux, mais ils peuvent néanmoins constituer un danger. A mesure que leur confiance augmentera, ils recourront davantage à la violence physique. Nous devons nous organiser pour stopper leur haine et pour contrer leurs activités, la mobilisation est la meilleure arme. Et c’est d’ailleurs par crainte de ces mobilisations qu’ils tiennent secrets leurs lieux de réunions.


    MOBILISONS CONTRE LES NEONAZIS DE "NATION"!

    "NATION" est un groupe de néonazis francophone qui veut organiser un rassemblement ce premier mai à Charleroi. La FGTB organise une contre-manifestation. N’hésitez pas à y participer vous aussi! STOP au fascisme ! STOP au racisme ! Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    RDV: 13h, à Charleroi, parking des Beaux-Arts (là où la FGTB fête son premier mai).

    Ensuite: cortège en commun jusqu’à l’esplanade Jules Destrée, rue de la Montagne.

    Plus d’informations ici.

  • Les néo-nazis de Blood&Honour arrêtent leurs activités

    Ce groupe, que leur concurrent Combat 18 – qui lui aussi a aujourd’hui cessé d’exister – qualifiait de “nazis à bières”, a désormais temporairement cessé ses activités en Flandre. La crise interne est arrivée au point d’implosion. Mais cela ne signifie malheureusement pas que le danger que représentent les néo-nazis n’existe plus.

    Ces derniers temps, Blood&Honour s’est trouvé soumis à une pression constamment plus forte alors qu’il est resté un groupe marginal de skinheads néonazis sans véritable base stable. L’accent était surtout mis sur l’organisation d’actions et la consommation de bières. Mais, en Allemagne, Blood&Honour a connu de nombreux problèmes quand il est devenu clair que l’un de ses dirigeants collaborait depuis déjà un certain temps avec la police. Cette révélation combinée à une répression accrue à conduit à un assèchement partiel du groupe.

    Cela n’élimine naturellement pas le danger. La violence raciste en Allemagne continue ainsi d’augmenter. L’interdiction de groupes comme Blood&Honour leur rend plus difficile de s’organiser, mais cela ne supprime pas le terreau qui permet la naissance de petits groupes de jeunes néonazis.

    La lutte contre les néonazis ne peut pas se limiter aux démarches juridiques. Seules les mobilisations peuvent les stopper, si ces mobilisations sont accompagnées d’un programme pour changer de société.

  • Remettons le socialisme à l’ordre du jour !

    RESISTANCE INTERNATIONALE contre l’extrême-droite, l’oppression des femmes, la guerre et le capitalisme

    Là, ça commence à devenir évident pour beaucoup, la crise découle du capitalisme lui-même. A travers le monde entier, les augmentations de prix entraînent une protestation grandissante et en Belgique aussi, il est question d’une vague de grèves inconnue depuis de nombreuses années. Elle a prouvé que la lutte est payante. Pour maintenir nos acquis sociaux, il faudra nous battre car tous les politiciens se rejoignent sur une seule chose: l’adhésion à la politique capitaliste !

    Benoit Douchy

    Des services publics sont démantelés afin d’être ensuite privatisés ; l’enseignement est rationalisé ; la sécurité sociale devient de moins en moins une sécurité et perd son caractère social,… C’est sur ce terreau fertile que, depuis 20 ans, l’extrême-droite flamande a pu se développer avec le Vlaams Belang. Les effets d’une récession en Belgique rendraient encore plus important le potentiel du néofascisme et du populisme de droite, surtout maintenant avec une autre direction au FN. S’organiser, participer à des actions et discuter de l’antifascisme et de ses meilleures méthodes reste indispensable !

    Le démantèlement des services publics touche surtout les couches les plus faibles de la population : les chômeurs, les pauvres…. Aujourd’hui déjà, 15% de la population est pauvre, pourcentage encore plus élevé chez les pensionnés et les mères isolées. Au lieu de services publics collectifs, l’accent est de plus en plus mis sur la « responsabilité » individuelle. Les femmes surtout en sont victimes, alors que les tâches ménagères continuent de peser sur leurs épaules. La lutte pour l’émancipation des femmes est donc loin d’être finie !

    Le système actuel entraîne de plus en plus d’oppositions, aussi bien entre pauvres et riches qu’entre les différentes puissances nationales. Conséquence : un accroissement des tensions internationales et des guerres. Si cela ne tenait qu’à notre gouvernement, les troupes belges joueraient d’ailleurs un rôle plus actif, entre autres en Afghanistan et au Tchad.

    Contre la politique de « diviser pour mieux régner », il y a nécessité de l’unité dans la lutte de tous les travailleurs, jeunes, immigrés, femmes… Pour une amélioration de notre qualité de vie : lutte, solidarité et socialisme ! Cette solidarité est d’autant plus forte quand elle repose sur la défense des plus faibles par eux-mêmes.

    Ne pas réagir contre la division semée par le capitalisme ne fait que renforcer le discours dominant et donc le système. C’est pourquoi nous menons une campagne active pour la manifestation contre les néo-nazis du NSV à Gand, le 6 mars et pour la manifestation contre l’oppression des femmes, le 8 mars.

    Nous désirons coupler ces actions concrètes à une discussion sur la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs, qui réunisse tous ceux qui veulent s’opposer au néolibéralisme. Le glissement vers la gauche, en Allemagne, nous en démontre le potentiel.

    Durant le Week-End de débats et de discussions de SOCIALISME 2008, nous voulons engager la discussion avec les travailleurs et les jeunes qui s’opposent activement au néolibéralisme.

    Nous voulons y parler de la façon de s’organiser contre le néolibéralisme et de construire une alternative socialiste. Contre la vague néolibérale, nous devons remettre le socialisme à l’ordre du jour ! Socialisme 2008 constitue une bonne opportunité pour cela.

  • Une manifestation pacifique et combative

    Hier, trois manifestations différentes ont eu lieu à Gand. Mais paradoxalement, c’est celle qui a été la plus grande qui a le moins reçu d’attention des médias. Mais les 1.200 personnes présentes à la manifestation de Blokbuster se souviendront d’avoir participé à un cortège particulièrement dynamique et combatif à travers les quartiers populaires de la ville. Ils ont porté un message de résistance active contre l’extrême-droite ainsi que celui de la nécessité d’une véritable alternative contre la politique antisociale.

    Geert Cool

    Différents actions ont pris place à Gand contre la manifestation annuelle du club d’étudiant d’extrême-droite du NSV. Ainsi, une réunion a pris place durant l’après-midi au sujet d’une pétition contre la reconnaissance du NSV. Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs en Flandre) et Blokbuster soutiennent cette pétition et ont participé à la réunion. Le soir, une manifestation antifasciste était prévue, dans laquelle les anarchistes voulaient former leur propre bloc. Ce bloc est finalement parti hors de la manifestation avant même que celle-ci ne débute. Les anarchistes ont donc suivi leur propre chemin et ont rapidement été encerclés par la police.

    La manifestation de Blokbuster a obtenu le soutien de la part de beaucoup d’étudiants mais aussi de plus vieux militants. Mais ce sont surtout les étudiants et les écoliers qui ont fait de cette manifestation un cortège particulièrement réussi. Nous voulions, avec cette manifestation, donner un signal clair pour clamer que la haine de l’extrême-droite n’est pas la bienvenue à Gand. Nous ne voulons pas laisser les rues à l’extrême-droite et avons donc appelé à une occupation pacifique des rues gantoises. C’est d’ailleurs cela qui s’est passé, à l’exception d’un petit groupe qui a trainé avec les anarchistes pour aller chercher la confrontation.

    La manifestation a reçu beaucoup de soutien parmi les passants et les riverains des quartiers populaires, elle s’est d’ailleurs agrandie à mesure de son parcours, des plus ou moins 1000 participants du début vers 1.200 à la fin. Sur les bords du trajet, de nombreux journaux ou autocollants antiracistes ont été vendus, et beaucoup de personnes ont demandé à recevoir plus d’informations sur nos actions.

    Après le parcours ont suivi quelques prises de paroles. Par la suite, les discussions ont continué autour d’un verre sur fond de musique tandis que d’autres dansaient. Autour de 23h, tout s’est arrêté, nous n’avons en effet pas voulu jouer avec la sécurité.

    Tous les manifestants auront sans doute ouvert grands les yeux de surprise ce matin en lisant les rapports dans les médias au sujet des manifestations. Toute l’attention s’est concentrée sur des caquetages sur la violence qui a eu lieu alors que les 1.200 manifestants n’ont rien eu à remarquer. Les médias ont mentionné deux manifestations alors qu’il y en avait clairement trois. Le plus petit cortège des anarchistes a obtenu le plus d’attention car la plupart des arrestations s’y sont produites. L’autre petit cortège d’environ 250 supporters du NSV a aussi obtenu de l’attention parce qu’une cinquantaine de hooligans de droite se sont livrés à la violence.

    Faute de n’avoir pas été assez spectaculaires aux yeux des médias, les 1.200 manifestants pacifiques de la manifestation combative de Blokbuster valide n’ont pas pu bénéficier d’attention de leur part.

    Avec cette manifestation antifasciste, nous avons clarifié que nous continuons à protester contre le danger de l’extrême-droite. La pression électorale sur le Vlaams Belang, de la part de la Lijst DeDecker entre autres, n’élimine pas ce danger. Le nouveau président récemment arrivé à la tête du VB, Bruno Valkeniers, a tout de suite clairement prouvé pour quoi il est : le racisme. Il a soutenu expressément le racisme institutionnalisé du régime de l’apartheid sud-africain. C’est aussi illustré par le parlementaire du VB Deman qui a écrit sur son site qu’il n’y a pas « beaucoup de nègres malins ». Ce racisme est accompagné par les actions violentes du NSV. Des membres du NSV ont d’ailleurs fait parler d’eux récemment à Anvers en mettant à sac un snack-pita. L’an dernier, à l’occasion des trente ans du NSV, Bruno Valkeniers avait encore parlé des membres violents et racistes du NSV comme étant « l’élite future de la Flandre ». Valkeniers affirme du reste qu’il n’a aucun problème avec la « violence de rue occasionnelle » du NSV, une organisation qu’il a lui-même aidé à créer.

    La résistance reste nécessaire et nous remarquons qu’il est toujours plus urgent de construire une alternative politique. Le néolibéralisme entraîne un gouffre grandissant entre pauvre et riches qui ne nous épargne pas : 15% de la population est pauvre en Belgique. Pendant qu’une petite couche au sommet profite de bénéfices record et de gros salaires, le pouvoir d’achat de la majorité de la population est fortement miné. Dans une lutte pour gagner quelques miettes de plus de cette pénurie, la désunion peut gagner du terrain, d’où la croissance des préjugés et des positions racistes, mais aussi sexistes. S’y opposer, c’est lutter en commun pour une amélioration générale.

    Nous pensons qu’une réponse socialiste est nécessaire face aux problèmes que nous rencontrons dans ce système, c’est-à-dire la construction d’une société qui trouve sa base non pas dans la satisfaction des intérêts d’une minorité, mais bien dans celle des intérêts de la majorité. Ce n’est qu’alors que pourront être abattues les barrières artificielles de désunion entretenues par un système, le capitalisme, qui n’a que chômage, pauvreté, guerre et misère à offrir. Rassemblons-nous dans la lutte contre le racisme et le fascisme, mais aussi dans la lutte pour une alternative socialiste. Contactez-nous dès aujourd’hui à : info@lsp-mas.be.

  • De la moisissure sur un système pourri

    Fascisme hier et aujourd’hui

    Il y a tout juste 75 ans, Hitler accédait au pouvoir en Allemagne. Même si sont régime s’est effondré depuis longtemps, la lutte anti-fasciste est encore d’actualité. De nombreuses organisations sont actives autour de ce thème mais, trop souvent, elles n’ont pas une idée claire de ce qu’est le fascisme aujourd’hui. Pourtant, une lutte efficace nécessite de bien connaître son ennemi.

    Jeroen Demuynck

    Que signifie le fascisme?

    Les définitions du fascisme données par des théoriciens bourgeois sont souvent très vagues. On en parle ainsi comme d’une “idéologie qui met en avant un Etat totalitaire“ ou encore “d’une forme d’Etat où l’individu ne peut pas se développer”. Mais, le plus souvent, on parle du fascisme comme étant une “idéologie réactionnaire et raciste”. C’est très certainement correct, mais tout régime réactionnaire ou raciste n’est pas nécessairement fasciste. Le problème est qu’une définition inexacte conduit à l’utilisation du terme avec légèreté ainsi qu’à une tactique erronée pour lutter contre le fascisme dans la pratique, et pas seulement dans les mots. Pour arriver à une définition précise du fascisme il faut accorder beaucoup d’attention au contexte dans lequel celui-ci s’est développé.

    Les premiers groupes fascistes, les « Fasci di Combattimento » (les faisceaux de combat), ont été constitués par Benito Mussolini directement après la Première Guerre Mondiale. L’Italie a connu une période de forte lutte des classes qui a ébranlé les fondements mêmes du capitalisme. En 1919 et 1.663 grèves s’étaient déroulées en Italie et il n’y en eut pas moins de 1.881 en 1920. Des centaines d’usines, et non des moindres, ont été occupées par les travailleurs. A l’instar de ce qui s’était produit au cours de la toute récente révolution soviétique en Russie, ce mouvement avait la force de rompre les chaînes de l’exploitation capitaliste. Il n’a toutefois pas pu compter sur une direction conséquente et consciente car le Parti Socialiste (PSI) craignait de laisser le mouvement s’envoler et a voulu le faire “atterrir“. Mussolini lui-même a par la suite déclaré que PSI n’avait pas su saisir le potentiel de la situation.

    C’est sur base de cet échec de la direction du mouvement des travailleurs que les fascistes ont pu se construire et se développer. La peur au ventre, la tête pleine de souvenirs du mouvement ouvrier de 1919-1920, le patronat italien a décidé de s’organiser contre le prolétariat et les groupes fascistes de Mussolini lui sont venus à point. A cause de la défaite du mouvement vers le socialisme et du manque de soutien des classes moyennes et des plus pauvres pour la classe ouvrière, le mouvement fasciste a pu grandir. Les troupes de choc fascistes ont été utilisées pour casser physiquement le mouvement des travailleurs : plus de 3.000 socialistes ont été assassinés par les chemises noires en Italie entre décembre ‘21 et novembre ’22.

    L’Allemagne a connu un scénario comparable dix ans plus tard. Dans un pays ravagé par la crise économique, la bourgeoisie a fini par soutenir les nazis afin de briser la résistance de la classe ouvrière. Paralysée par la division et les erreurs des dirigeants du parti socialiste et du parti communiste stalinisé, le mouvement ouvrier n’a pas pu résister à la montée d’Hitler.

    Le fascisme se prétend « anti-capitaliste » mais, dans la pratique, il protège les intérêts de la classe dirigeante. Sa base économique est le solidarisme qui prétend que la seule ligne de rupture existe entre les « nations » et qu’il n’y a donc pas de différences entre les intérêts des travailleurs et ceux des capitalistes. Les syndicats, les grèves ou d’autres actions, la concertation salariale,… tout cela est donc à proscrire. On en arrive donc à un système corporatiste où travailleurs et capitalistes «en consensus» dirigent l’économie dans l’intérêt du « peuple ». Dans la pratique, cela signifie que les travailleurs n’ont juste rien à dire, si ce n’est de travailler dans l’intérêt du «peuple» patronal national…

    Quelle est le danger aujourd’hui?

    Aujourd’hui, la situation est différente. La crise économique et politique est moins profonde. Le patronat a plutôt besoin d’une politique forte et néolibérale au lieu d’une politique protectionniste. Alors que le fascisme classique se basait sur le mécontentement de la classe moyenne (les petits particuliers, les agriculteurs,…), ces couches pèsent aujourd’hui beaucoup moins lourd dans la société. C’est en fonction de ce contexte que l’on doit situer ce que l’on appelle aujourd’hui le néofascisme.

    A cause de l’absence d’une base sociale active, les néo-fascistes se tournent vers le populisme et l’électoralisme, vers le soutien passif. Cela se remarque très clairement avec le Vlaams Belang qui défend un programme patronal et néoliberal mais qui peut surtout grandir grâce au mécontentement contre la politique antisociale des partis traditionnels. Ainsi, de même que la défaite du mouvement des travailleurs dans les années ’20 et ’30 a créé l’espace pour le fascisme, l’absence d’un parti large qui défende les intérêts des travailleurs et de leurs familles est une opportunité pour le succès électoral des néo-fascistes.

    Le capitalisme et ses crises créent un contexte de pauvreté qui forme la base sur laquelle des fascistes peuvent se construire.

    Une lutte anti-fasciste ne peut être un succès que si le mouvement des travailleurs met en avant une alternative face au système capitaliste.

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