Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • STOP au racisme, au sexisme et à l'homophobie

    LS2013_versoEn cinq ans, le nombre de dossiers sur l’islamophobie a quadruplé en Belgique, passant de 55 à 201. En juin, la terreur homophobe a fait 49 morts à Orlando. Pendant ce temps, le sexisme est accepté et légitimé par une partie de l’establishment. La lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie est loin d’être terminée.

    Tout le monde a été choqué par l’attaque d’un nightclub gay à Orlando. Elle a conduit à une vague de protestation et d’indignation. Mais aussi à des actions scandaleuses de groupes religieux extrémistes qui voulaient perturber les funérailles des victimes par des manifestations homophobes. Dans leur haine, les extrémistes conservateurs de toutes sortes se retrouvent côte-à-côte. Le populiste de droite et sexiste notoire Donald Trump a aussi essayé d’avoir sa part du gâteau, sans dénoncer l’homophobie et en propageant le racisme. On ne répond pas à la haine par plus de haine, mais par la solidarité de l’ensemble de la population. Cette solidarité, nous l’avons une fois de plus vue après la tuerie d’Orlando dans de nombreuses veillées et manifestations. Les défilés de la Pride aux États-Unis ont ainsi été particulièrement forts cette année.

    Chez nous aussi, le racisme et le sexisme se développent. Celui qui pensait que l’égalité des droits obtenue s’est trompé. Les femmes gagnent toujours moins que les hommes et sont reléguées au rang d’objets sexuels dans les médias dominants. Après le harcèlement sexuel à grande échelle survenu à Cologne la veille du Nouvel An, les politiciens de droite ont prétendu que le sexisme est un problème lié aux migrants et aux demandeurs d’asile. Mais les demandeurs d’asile et les migrants sont eux aussi victimes du sexisme inhérent au capitalisme. Les femmes d’origine immigrée ont particulièrement difficile : en raison de leur sort incertain et de leur position faible dans la société, elles ont peu de moyens pour s’opposer à la violence sexuelle et à l’oppression.

    Il est remarquable que les politiciens de droite qui, après Cologne, ont réclamé que la lutte contre le sexisme soit la priorité, ont été très silencieux lorsque l’entrepreneur néolibéral extrémiste Fernand Huts a avancé le fait que les femmes modernes ne permettent pas à leurs hommes d’entreprendre parce qu’ils doivent coopérer aux tâches ménagères. Ou lorsqu’un scandale a éclaté à l’Université de Gand autour d’un professeur qui a suivi de manière très intime des étudiantes. Lorsque le conseiller communal N-VA Carl Huybrechts était encore un présentateur sportif à la télévision, il n’y a eu aucun commentateur féminin dans son émission. Il aurait alors dit : ‘‘Pas de bonne femme dans mon show’’. Le sexisme est omniprésent et doit être combattu à tous les niveaux. Cela ne se fera pas avec seulement des discours contre le sexisme qui serviraient un autre agenda, celui du racisme.

    Le racisme connait une progression. En Autriche, un candidat d’extrême-droite à la présidence a failli être élu ; en France le FN de Marine Le Pen est bien placé dans les sondages ; et aussi chez nous, l’extrême-droite du Vlaams Belang est de retour. Et en même temps, il y a une augmentation du nombre de violences racistes. Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a reçu 55 plaintes d’islamophobie en 2010. L’année dernière, il y avait déjà 201. Entre autres : des femmes musulmanes dont le foulard a été déchiré dans la rue ou des cas de vandalisme contre les mosquées. Suite aux attentats de Bruxelles, une discussion est née sur le racisme dans la police à Malines qui aurait égaré un indice sur les terroristes des attaques à Bruxelles, indice qui aurait potentiellement pu sauver des vies.

    Avec les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), nous menons activement campagne contre le racisme, le sexisme et l’homophobie. Tout ce qui nous divise, nous affaiblit. La discrimination est une composante logique d’un système inégalitaire. Le petit groupe de capitalistes – rappelons-nous des 62 super-riches qui possèdent autant que la moitié la plus pauvre du monde – a beaucoup à gagner des discriminations et des préjugés. Cela pose un obstacle à la lutte unitaire des 99% de la population pour une société différente. Ils cachent la contradiction fondamentale dans cette société : celle entre les 1% super-riches et les 99% d’autres.

    Un capitalisme sans racisme, sexisme ni homophobie est impossible. Si des étapes importantes ont été franchies, c’est parce que nous avons activement combattu avec le mouvement des travailleurs. Mais tout pas en avant n’est jamais permanent dans ce système perpétuellement à la recherche de nouvelles manières pour assurer la domination d’une petite élite. Participez à notre campagne pour une société différente, un système socialiste où l’oppression et la discrimination seront définitivement dans les poubelles de l’histoire !

  • Non à la dictature des multinationales ! EGA en campagne durant l'été

    ega_2016

    Cet été, les Étudiants de Gauche Actifs mèneront campagne en rue, aux festivals,… afin de préparer leurs activités de rentrée. Voici ci-dessous le tract qui présente ces dernières. // Tract en version PDF

    20 SEPTEMBRE : MANIFESTONS CONTRE LA DICTATURE DES MULTINATIONALES !

    Bien que le contenu du TTIP ne soit pas encore connu totalement, ses grandes lignes sont claires : tout le pouvoir aux actionnaires ! Notre génération est déjà confrontée à toutes les conséquences de ce système : chômage de masse, terrorisme, guerre, misère… Le TTIP est une (grosse) attaque en plus contre les conditions des vies de la majorité.

    Ils ont l’argent, on a le nombre

    Il n’y a pas de fatalité. En renversant le rapport de force, nous pouvons changer les choses. En manifestant, nous montrerons que les jeunes et les travailleurs refusent ce traité. Une manif ne sera pas suffisante. Mais utilisons chacune d’entre elles pour construire le mouvement contre le TTIP.

    Dans ton école, ton unif…

    Discute autour de toi pour convaincre une ou plusieurs personnes de participer. Organise des rendez-vous pour discuter du TTIP, fabriquer un calicot ou des pancartes… Bref : regarder comment on peut construire le mouvement autour de nous. Tu peux aussi nous contacter pour voir comment t’impliquer dans la lutte.

    L’utopiste, c’est celui qui croit en l’avenir du capitalisme !

    S’opposer au TTIP, c’est aussi s’opposer au système qui permet à une minorité d’accaparer les richesses : le capitalisme. EGA lutte pour une société où les grandes entreprises seraient placées sous le contrôle démocratique de la collectivité. La production de richesses ne doit pas servir à remplir les portefeuilles des plus riches, mais à combler les besoins de chacun. Une société qui assure l’émancipation de tous, c’est ce que nous appelons socialisme démocratique.

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    Envie de poulet au chlore dans ton assiette ?

    Le TTIP projette de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde (UE+USA). Cela prendra le pire des législations de chaque continent en matière de salaires, santé, environnement… et les imposera à l’autre. Des tribunaux spéciaux seront même créés dans les cas où un État prendrait des mesures pouvant diminuer les profits d’une multinationale. Pour l’Europe, ça veut dire : levée de l’interdiction sur les OGM ou le “nettoyage” du poulet au chlore, arrêt des taxes antipollution… Mais aussi arrêt total de toute réglementation du secteur financier. Bref, les actionnaires auront légalement plus de droits que nos votes. La dictature des multinationales est officialisée.

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    MOBILISONS-NOUS POUR FAIRE CHUTER CE GOUVERNEMENT DE MALHEUR ET TOUTE L’AUSTÉRITÉ !

    La réforme de la loi travail, en quoi consiste-t-elle ?

    C’est un ensemble de mesures qui flexibilisent nos conditions de travail. Elles seront désormais négociées individuellement. Seul face à son patron, le travailleur est faible et devra tout accepter sans contrepartie. De plus, les 100 premières heures supplémentaires seront prestées sans sur-salaire ni récups ; bonjour la semaine des 45h ! Des contrats d’intérim longue durée seront possibles avec la perspective de bonds quotidiens d’un lieu de travail ou d’une mission à l’autre. Et pour couronner le tout, les horaires pourront désormais être communiqués seulement 24 h à l’avance.

    En quoi cette réforme concerne-t-elle les jeunes ?

    Actuellement, 70 % des intérimaires ont moins de 30 ans et 36 % sont étudiants. Le gouvernement souhaite nous mettre en concurrence les uns avec les autres, coincés dans un statut précaire et avec pour seul rôle de satisfaire les besoins du marché. La restriction de l’accès aux différentes allocations et le sous-emploi chronique aggravent la situation. À Bruxelles, on compte en moyenne 1 emploi disponible pour 17 demandeurs. Et tout cela, sans parler des mesures d’austérité dans l’enseignement qui s’élèveront à près d’un milliard d’euros sur l’ensemble de la législation et en réduiront la qualité tout comme l’accessibilité.

    Quelle alternative ?

    Contre ce projet patronal, nous devons défendre les intérêts de notre classe sur une base collective. Cela signifie lutter pour des services publics de qualité et accessibles à tous, ainsi que pour un partage équitable du temps de travail, sans réduction de salaire et avec embauche compensatoire.

    Au-delà de ça, ce n’est qu’en sortant de ce système capitaliste au service d’une minorité d’actionnaires et de gros patrons que nous pourrons contrer définitivement le détricotage de nos conditions de vie et de travail. Nous devons construire une société où les besoins prennent le pas sur les profits, ce qui ne pourra être assuré qu’en étendant la démocratie bien au-delà des parlements et en mettant les secteurs clefs de l’économie sous contrôle collectif.

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    Nous sommes dans la m…

    Beaucoup ne connaissent pas l’ampleur des mesures d’austérité qui nous attendent ; il est essentiel d’en discuter le plus possible autour de nous et d’utiliser tous les canaux d’information (journal militant, réseaux sociaux, etc.) . Il est essentiel d’organiser des discussions collectives à ce sujet dans les écoles et sur les campus ! Profitons du temps de midi pour improviser de telles discussions où chacun pourra poser ses questions et émettre des propositions d’action.

    Organisons-nous

    Une telle AG improvisée peut alors déboucher sur la construction d’un Comité d’Action contre l’austérité au sein duquel tous peuvent s’impliquer davantage. Celui-ci peut, sur base de la discussion, mettre sur pied une action, collecter le matériel nécessaire à sa réalisation (banderole…) et écrire un tract afin de mobiliser pour celle-ci. On peut mettre en avant des slogans ou même réécrire des chansons.

    Passons à l’action

    Les actions possibles sont très diverses : proposer aux jeunes de signer la banderole en soutien, mobiliser vers les actions syndicales, pourquoi pas à l’aide de capsules vidéos illustrant notre combat, participer activement (calicots, banderoles, slogans…) aux actions syndicals. Il est important que chaque action puisse se finir par une AG et qu’à chacune, on discute de l’action suivante et du message à faire passer pour progressivement nous renforcer démocratiquement.

    Tous ensemble vers la manif du 29 septembre et la grève générale du 7 octobre

    Le Comité d’Action et les AG ne doivent pas se limiter aux jeunes. Nous sommes tous concernés par les mesures de casse sociale : unissons-nous dans la lutte ! Contactons les délégations syndicales de l’ensemble du personnel. Pourquoi ne pas écrire un tract commun, partir ensemble en manif et faire des piquets de grève communs : étudiants et travailleurs ?

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    REJOINS LES ÉCOLIERS ET ÉTUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !

    Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Il n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Pour changer la société, nous devons la comprendre et l’analyser, mais aussi tirer les leçons du passé. Pour cela, nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.

    Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie par la collectivité, orientée vers les besoins de la majorité de la population. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Ensemble, construisons cette société ! Contacte-nous pour être tenu au courant de nos activités, pour prendre rendez-vous avec un militant pour en savoir plus sur EGA ou pour devenir membre : carte de membre à 5 € (avec 3 numéros de notre journal Lutte Socialiste offert).
    FACEBOOK.COM/GAUCHE.BE – INFO@GAUCHE.BE – 0474/35 30 36 (Emily)

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    STOP au RACISME, au SEXISME, à l’HOMOPHOBIE – TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT

    Stop au racisme

    La violence policière contre les Noirs aux USA, les contrôles au faciès encore renforcés depuis les attentats, la politique migratoire européenne, l’exploitation des sans-papiers,… Tant d’exemples qui illustrent à quel point la société capitaliste est rongée par le racisme et les discriminations.

    Stop au sexisme

    La marchandisation du corps des femmes et son utilisation comme outil marketing pour faire du fric n’est pas sans conséquence : banalisation du harcèlement et justice en défaut avec des suspensions du prononcé pour des violeurs (tel que pour un animateur radio gantois) banalisant leurs actes et en culpabilisant les victimes. En festival ou ailleurs le sexisme reste ancré dans notre quotidien.

    Stop à l’homophobie

    L’égalité tant juridique que dans les faits pour les personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s, Transgenres, Queers, Intersexes et autres (LGBTQI) est loin d’être acquise. Le refus de plusieurs dirigeants de parler d’attentats à caractère homophobe à Orlando l’illustre. En Belgique, toute personne trans voulant la reconnaissance légale de son genre doit passer par une psychiatrisation, une stérilisation forcée et autres traitements indignes qui doivent être abolis. La famille traditionnelle sert à pallier le manque de services publics, c’est pourquoi la marginalisation des LGBTQI et le sexisme s’aggravent parallèlement aux attaques contre nos conquêtes sociales.

    Ensemble contre les discriminations et l’exploitation

    Diviser la masse des opprimés, exacerber les préjugés permet de détourner notre attention des véritables responsables des problèmes économiques, sociaux et environnementaux. Toutes les discriminations représentent un frein à notre combat pour une vie digne. Organisons une opposition active et politique conséquente contre toutes tentatives de division. Chacun mérite d’avoir un véritable avenir et d’être respecté indépendamment de son origine, de sa religion, de son genre ou de son orientation sexuelle. Ce n’est qu’uni que l’on y parviendra.

    Que faisons-nous ?

    Nous organisons des actions non violentes à chaque tentative de l’extrême droite (NSV, Pegida, FN français, Nation…) et de groupes réactionnaires (contre le droit à l’avortement, contre les droits des LGBTQI…) de diffuser haine et division. Systématiquement, nous répondons par un message de solidarité et de résistance sociale. Pour nous, la lutte contre les discriminations est, de plus, indissociable de la lutte contre l’austérité qui nécessite l’unité et l’implication de tous. Alors, n’hésite plus, rejoins-nous !

  • Les jeunes aussi en lutte contre la Loi Peeters !

    bxl_peeters_01Le 24 juin était une nouvelle occasion pour les Étudiants de Gauche Actifs d’entrer en solidarité avec les travailleurs. Tous ensemble, nous sommes plus fort contre la loi Peeters !

    Par Julien (Bruxelles)

    A l’ULB, nous nous sommes donné rendez vous dès 4h30 sur le campus avec les délégations syndicale. Pour tous ceux qui ont participé, l’ambiance était bonne mais la participation était moins importante que lors des précédentes grèves. Il y a bien sûr un contexte propre à l’enseignement (les vacances scolaires). Une assemblée générale du personnel a été organisée et une petite centaine de personnes y a participé. Il est cependant dommage que cette AG ait eu lieu 3 jours avant la grève… Ce qui n’a évidement pas aidé la mobilisation. Tant à l’AG que sur le piquet, la discussion était : comment continuer à la rentrée ? L’idée d’aller vers une campagne dès les premiers jours de cours commence a germer et serait une excellente initiative pour impliquer les étudiants qui seront particulièrement touchés via les attaques sur le travail intérim. Ce genre d’emploi précaire pourrait d’ici quelques mois devenir le seul avenir possible d’une partie des jeunes générations.

    Dans l’après midi s’est déroulée une manifestation contre la loi Peeters. Pour beaucoup d’étudiants ou de jeunes travailleurs, c’est une excellente occasion de participer à la journée de lutte si on ne peut bloquer son lieu de travail. A côté des JOC, de l’USE et de la CGSP ALR Bxl, la présence du Comité des Travailleurs Sans Papiers de la CSC soulève de nouveau l’importance de l’unité de classe contre l’austérité. Étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, nous avons tous les mêmes intérêts !

    Cette 3e manifestation de la plate forme Bloquons les 45h (après celles du 1er et du 15 mai) montre que la pression ne redescend pas. Le gouvernement espère que le mouvement s’arrêtera avec l’été mais les rendez vous sont déjà là avec la manifestation en front commun du 29 septembre et la grève générale du 7 octobre, pour les 2 ans du gouvernement.

    EGA a déjà noté ces dates dans son agenda et nous avons pu en discuter lors de notre camp début juillet. L’enjeu est immense : les chômeurs et les invalides sont pourchassés dans le but de leur faire accepter n’importe quel emploi. Auparavant, le recours au travail intérimaire était réglementé, mais cela pourra maintenant se faire sans raison et de manière illimitée. Les travailleurs à temps partiel qui connaissent des horaires variables devaient légalement jusqu’ici connaître leurs horaires 5 jours à l’avance. Un jour serait suffisant pour le gouvernement. Notre temps de travail est annualisé : la «loi Peeters» veut que les semaines de 45 heures sans le moindre sursalaire deviennent la nouvelle norme. Dans les périodes plus calmes, le patron pourra tout simplement nous renvoyer à la maison. Ceux qui travaillent dans la construction ou dans l’Horeca pourront oublier de prendre une journée de pause par beau temps.

    Les étudiants et les écoliers peuvent participer tant à la mobilisation qu’aux journées d’actions à venir. N’hésite pas à nous contacter pour recevoir du matériel ou discuter avec nous de la campagne contre les 45h. L’été sera l’occasion de se préparer pour le plan d’action syndical. A la rentrée, essaye de mobiliser sur ton école/campus, tout le monde doit regarder comment s’impliquer. Pourquoi ne pas organiser un débat dans ta classe ou, si l’occasion est là, aller vers une petite action de sensibilisation. Les idées sont à portées de main : faire passer un calicot dans la cours pour le faire signer, porter un badge ou un foulard de solidarité… Il est nécessaire de faire vivre ces journées de luttes dans les écoles et les unifs et, plus généralement, partout dans la société. Le plan d’actions fin 2014 avait été exemplaire en impliquant des étudiants, des écoliers, des sans papiers, des artistes… Bref le mouvement était bien un mouvements des travailleurs et cassaient l’idée du gouvernement que les syndicats ne représentent qu’eux même.

    Fréquemment, le gouvernement Michel parle d’un prétendu « droit d’étudier » en vue de nous diviser. Ils prétendent ainsi que les syndicats bloquent les étudiants sans raisons. C’est faux. Les précédentes actions syndicales ainsi que celle à venir défendent l’ensemble des travailleurs et des jeunes. Le droit d’étudier, c’est avoir des transports de qualité pour se rendre en cours, c’est avoir droit à suivre les cours sans travailler sur le coté, c’est avoir accès à la culture ou encore à avoir un boulot à la sortie des études. Le gouvernement crache sur tout cela. Pour lui, le droit d’étudier, c’est seulement pour les plus riches.

    Photos: manifestation contre la loi Peeters le 24 juin: PPICS

    Les jeunes aussi en lutte contre la Loi Peeters !

  • Camp d'été 2016: Un enthousiasme impressionnant pour changer le monde

    camp_2016Le seul point noir du camp d’été très réussi des Étudiants de Gauche Actifs et du PSL est venu de France, quand le Pays de Galles a remporté une victoire méritée contre les Diables rouges. Ce fut toutefois largement compensé par l’atmosphère du camp.

    Les participants (près d’une centaine sur les 6 jours de camp) ont fait preuve d’une grande soif d’idées politiques et d’échanges d’expériences pour améliorer notre approche et notre efficacité. Une fois de plus, l’équipe d’intendance était au rendez-vous et a assuré que la qualité des repas accompagne celle des discussions.

    Le camp d’été a commencé par un week-end avec, comme c’est traditionnellement le cas, la participation de beaucoup de travailleurs et de syndicalistes. Les thèmes de discussion et les ateliers prévus y étaient adaptés, notamment avec un meeting portant sur la résistances à la politique de casse sociale du gouvernement Michel, qui a entre autres permis d’évaluer la grève nationale du 24 juin ainsi que les futures étapes du nouveau plan d’action syndical.

    Par la suite ont suivi des journées de formation plus particulièrement réservées à la jeunesse, avec différents ateliers sur l’ABC du marxisme ou encore une journée consacrées à nos principaux thèmes de campagne. Le contexte politique de nos campagnes – contre les discriminations (le racisme, l’homophobie, le sexisme), contre l’austérité, contre l’impérialisme et contre la dictature des marchés (notamment le TTIP) – a été présenté, mais les participants ont aussi travaillé sur les campagnes elles-mêmes et la manière dont nous allons les mener.

    L’espace pour la détente et les discussions plus informelles n’a pas manqué, entre football, documentaire et chants révolutionnaires. Et la fête jusqu’à l’aube… Nos batteries politiques sont maintenant bien rechargées pour aborder les défis de nos campagnes d’été!

    Photos: Julie N (Liège)

    Camp d'été - Zomerkamp // Photos de Julie N

  • Génération K: Après la lutte contre le capitole, la lutte contre le capital

    SocialistWorld_jeunesComme chaque année au mois de juin et de septembre, des dizaines de milliers de jeunes sortent de nos écoles, hautes écoles et unifs et font leur entrée sur le marché de l’emploi. Mais leur avenir est trouble : tandis que certains sont débordés au boulot, beaucoup d’autres s’échinent à en chercher sans succès. Avec les mesures d’austérité qui continue de pleuvoir – comme la loi Peters qui vise à flexibiliser à outrance le travail – les perspectives sont peu réjouissantes pour les jeunes. La seule porte de sortie positive, c’est la lutte collective pour une autre société.

    Par Emily (Namur)

    Génération Tanguy

    À peine plus de la moitié des jeunes trouve un boulot dans les 6 mois qui suivent leur inscription en tant que demandeur d’emploi (54,4 % – étude annuelle 2015 du Forem). Malgré cet état de fait, depuis les mesures Di Rupo, les jeunes doivent prouver pendant un an qu’ils cherchent du travail pour avoir par la suite droit à une petite allocation de chômage dite d’insertion. Comment les jeunes sont-ils censés faire entre-temps ou lorsqu’ils ne rentrent pas dans les conditions d’âge et de diplôme ?

    Lorsque c’est possible, ils restent plus longtemps qu’espéré chez leurs parents, vivant à leurs crochets, ce que l’on a appelé la génération Tanguy, en référence au film d’Étienne Chatiliez. La solidarité sociétale s’est transformée en une aide intrafamiliale. Et sans famille, ou si elle ne peut pas suivre, le dernier recours, c’est le CPAS. Sauf que lui aussi est sous-financé et ne peut pas suivre l’augmentation de 12,4 % des demandes en un an à peine. Face à cette crise, le gouvernement à la botte des plus riches propose sans surprise de conditionner l’accès au revenu d’intégration sociale (RIS). Il faut désormais suivre des formations, réussir des évaluations et bientôt réaliser un service communautaire aujourd’hui encore “volontaire”(c.-à-d. travailler sans salaire !) pour bénéficier du RIS, pourtant dernier rempart avant la misère la plus totale. Nous avons au contraire besoin d’un refinancement des CPAS et d’organiser un partage du temps de travail entre tous, sans baisse de salaire.

    Travailleurs Kleenex

    Le premier emploi est généralement un contrat de moins de 3 mois (dans + de 60 % des cas) souvent en intérim. Cette génération est placée dans une situation de compétition extrême où accepter un non-respect des conditions légales de travail permet d’espérer être prolongé (ce n’est pas la loi, mais pas le choix !). Par contre, en sens inverse, les lois favorables au patronat sont, elles, bien plus largement appliquées.

    En plus du saut d’index qui fera perdre aux jeunes en moyenne 35.000 € sur l’ensemble de leur carrière, la pension à 67 ans et une carrière complète de 42 années pratiquement inatteignable, la loi Peters saque encore plus nos conditions de vie et de travail. Cette dernière prévoit l’annualisation du temps de travail. Ce qui était au départ d’application pour des secteurs spécifiques est aujourd’hui imposé sans concertation à tous les travailleurs. C’est la règle du nivellement par le bas.

    Les travailleurs sous contrat précaire (de très nombreux jeunes donc) seront les plus impactés. Ils sont poussés à prester des heures supplémentaires pour être capables de mettre un peu de côté (par exemple, pour acheter une voiture face à un service de transport public pas toujours assez étendu), mais aussi, et surtout dans l’espoir d’une reconduction de leur contrat. Avec la loi Peters, les compensations pour les heures sup (en sursalaire et/ou récup.) disparaissent. On exige de nous de la flexibilité en fonction de la charge de travail. Par contre, les charges de la vie privée, elles, ne sont absolument pas prises en compte avec ces horaires flexibles qui peuvent être annoncés la veille !

    L’intérim est également généralisé : les contraintes pour les entreprises d’y avoir recours sont supprimées et il est désormais possible d’avoir un contrat d’intérim à durée indéterminé. Toute une carrière à passer d’un boulot à l’autre, de collègues à d’autres au sein d’une commission paritaire, qui privé de sa capacité de mobilisation, est largement plus défavorable aux travailleurs.

    Organisons la riposte

    Face à leur situation qui se dégrade, les jeunes sont désabusés. Il existe un certain pessimisme ambiant : 4 ados sur 5 ont peur de ne pas trouver du boulot, un Belge sur 3 entre 18 et 30 ans a déjà pensé à se suicider (étude Solidaris). Toutefois, ils comprennent également pour qui roule ce système. Selon une enquête menée auprès d’ados britanniques et américains par l’économiste Noreena Hertz, seuls 6 % des jeunes ont confiance dans les grosses corporations et entreprises contre 60 % pour les adultes. N. Hertz nomme cette génération la ‘‘génération K’’ en référence à Katniss Everdeen, l’héroïne de la saga Hunger Games. Une génération rebelle, qui n’accorde plus sa confiance aux autorités.

    Il est crucial aujourd’hui d’organiser ce sentiment de rejet du système et cette volonté de révolte. Les jeunes ont un rôle à jouer dans les luttes contre la loi Peters et l’ensemble des mesures d’austérité. Il est important qu’ils insufflent leur dynamisme au mouvement des travailleurs en rejoignant ses organisations.

    Nous le constatons, la concertation ne fonctionne plus. On ne peut négocier avec ceux qui défendent des intérêts totalement antagonistes aux nôtres. Nous avons besoin de construire une orientation combative dans les syndicats et, en tant que jeune aussi, faire des mobilisations syndicales une réussite en réunissant dans la lutte les écoliers, les étudiants et les travailleurs avec et sans emploi.

    Reprenons les meilleures traditions du mouvement ouvrier qui ont permis de construire notre sécurité sociale et nos services publics en organisant des Assemblées générales dans nos écoles, nos quartiers et nos lieux de travail. Établissons des comités de luttes élus à partir de ces assemblées pour prendre en charge l’organisation des grèves. Lors de ces dernières, tout le monde à un rôle à jouer : travailleurs avec ou sans emploi, renforçons les piquets de grève ! Nous aurons besoin de toutes les forces disponibles pour dégager le gouvernement et toutes les politiques d’austérité.

    L’expérience de 2014 a montré que nous devons dès à présent discuter d’une alternative politique. Faire tomber un gouvernement n’est pas une chose simple. Il faudra une lame de fond profonde qui construit un rapport de force. Mais nous ne devons pas nous arrêter là, nous avons besoin d’une réelle alternative politique et les jeunes doivent prendre part à cette discussion.

  • ULB. Grève du nettoyage pour défendre les délégués!

    02Ce matin, le personnel de nettoyage du campus Solbosch à l’ULB a débraillé. Les pressions régulières sur le personnel ont mené un des délégués syndicaux à avoir une crise cardiaque. Celle-ci fut la goutte de trop pour les travailleurs qui n’en peuvent plus.

    Par Julien (EGA-ULB) 

    En octobre 2015, avec EGA, nous avions participé à la dernière grève du nettoyage à l’ULB (de la CSC, qui regroupe la quasi-totalité du personnel, en particulier). Elle avait alors forcé la direction d’ISS à discuter des conditions de travail, du manque de personnel et de la pression. Cette dernière avait promis un changement et le personnel avait alors confiance. Une commission formée au lendemain de la grève avait ensuite révélé que les contrats d’une énorme partie du personnel n’était pas en règle.

    Mais, finalement, ISS continue d’utiliser les contrôles non pour améliorer la qualité du nettoyage mais pour faire reposer tous les problèmes sur le dos du personnel! Une travailleuse m’expliquait même que parfois, elle devait travailler plusieurs jours à l’eau, sans produits, car ISS fait des économies partout où c’est possible…

    05La faute vient aussi de l’ULB qui, pour le nettoyage des campus, organise un appel d’offre, fait jouer la concurrence, et embauche l’entreprise la moins chère: une sorte de “modèle kiwi” du nettoyage.

    Avec les élections sociales, ce sont les délégués qui se sont retrouvés particulièrement visés. Un des contrôleurs de l’ULB a d’abord cherché à participer de force à une réunion de la délégation syndicale il y a quelques semaines. ISS a ensuite poussé ses contrôleurs à suivre les délégués de près pour rapporter la moindre poussière restante. Pourquoi engager du personnel supplémentaire quand ont peut tirer encore plus de celui qu’on a? ISS connait une croissance de son chiffre d’affaires depuis plusieurs années, ce n’est pas pour rien.

    06Au piquet ce matin, 40 personnes étaient présentes. En plus des grévistes, quelques membres des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et de l’administration de l’ULB sont venus témoigner de leur solidarité avec le délégué qui, depuis, s’est remis de sa crise cardiaque. Prochaine étape: la manifestation nationale du 24 mai!

  • Participez à notre camp d’été !

    camp01Pour changer le monde, il faut tout d’abord le comprendre. C’est pourquoi les Étudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte organisent notamment chaque année un camp d’été où de nombreux thèmes (inter)nationaux sont abordés.

    Par Michael, responsable jeunes du PSL

    Nous essayons d’analyser les grandes tendances dans la société ainsi que les divers problèmes sociaux pour en traduire les conclusions en actions et en campagnes concrètes. Mais la détente ne sera bien entendu pas oubliée. Cette année, notre camp d’été se déroulera du vendredi 1er au mercredi 6 juillet. Ce camp d’été est ouvert à tous : étudiants du secondaire ou du supérieur, travailleurs, retraités,… Il est possible de ne venir qu’un seul jour ou quelques-uns – en particulier pour les travailleurs, vers qui le programme est plus orienté le week-end – mais nous invitons chacun à considérer de participer à toute la durée de l’événement.

    Organiser la lutte contre l’austérité

    Plusieurs sessions sont prévues sur les politiques d’austérité et leur impact. Le vendredi après-midi, nous aborderons l’impact de la crise capitaliste sur les jeunes ainsi que les leçons à tirer des mouvements qui ont mobilisé la jeunesse à travers le monde, notamment en France contre le nouveau Code du travail. Le lundi et le mardi, nous nous concentrons sur l’histoire des ‘Accords de Bologne’ qui ont orchestré le processus de commercialisation de l’enseignement supérieur en Europe ainsi que sur la lutte contre l’austérité dans l’enseignement.

    Le samedi soir sera consacré à un débat sur la lutte des travailleurs contre le gouvernement Michel. Le conclave budgétaire d’avril a tout de suite provoqué l’indignation, mais Kris Peeters (CD&V) a directement prévenu que ce serait pire encore en juillet. Cette session accordera une large place aux syndicalistes du PSL qui ont activement participé au plan d’action de l’automne 2014. Un tel plan, qui avait d’ailleurs abouti en 2014 à la plus grande grève générale depuis longtemps en Belgique, constitue le seul moyen de stopper ce gouvernement en le renversant. Le dimanche, un atelier portera sur la ‘défense du droit de grève’.

    Le 0,1% qui occupe le monde

    Un événement tel que celui-ci permet aussi aux jeunes de prendre le temps d’approfondir leurs connaissances du marxisme, en regardant de plus près le fonctionnement du capitalisme par exemple. Les médias traditionnels et les politiciens nous répètent que les inégalités découlent de la nature humaine et qu’il ne saurait y avoir de meilleur système que le capitalisme. Ces arguments doivent être contrés. À peine plus de 60 personnes au monde sont aussi riches que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Comment expliquer cela ? Comment une si infime minorité est-elle en mesure de s’approprier autant ? Pourquoi ‘‘nos’’ politiciens appliquent-ils des politiques calibrées sur leurs seuls intérêts ? Peut-on réformer le capitalisme et le rendre ‘‘humain’’? Pourquoi les intérêts économiques sont-ils incompatibles avec la protection de l’environnement sous le capitalisme ?

    Karl Marx a déjà abordé ces différents thèmes il y a 150 ans et son analyse demeure la plus pertinente aujourd’hui. Le marxisme n’est pas un dogme, contrairement à l’idéologie stalinienne rigide, il s’agit d’une méthode souple destinée à analyser le développement du capitalisme dans toute sa complexité. Plusieurs ateliers prendront ces questions à bras le corps, tels que celui sur les inégalités économiques dans le monde le vendredi soir, celui sur l’économie marxiste, la philosophie marxiste et le matérialisme historique le samedi ou encore l’atelier sur le climat le dimanche.

    Riposter contre la logique de ‘‘diviser pour mieux régner’’ : contre la terreur, le racisme et le sexisme

    La politique de diviser-pour-mieux-régner est aujourd’hui plus que jamais appliquée par l’establishment capitaliste. Pour détourner l’attention de l’échec de leurs politiques, Jambon, Francken et le reste du gouvernement veulent ainsi stigmatiser les musulmans. Cette politique ouvre la voie aux groupes d’extrême droite et fascistes comme PEGIDA. Un atelier sera consacré au fascisme, ce qu’il est et comment le vaincre, et un autre plus spécifiquement orienté sur la lutte antiraciste. Des groupes terroristes et réactionnaires comme l’État islamique instrumentalisent eux aussi le désespoir de millions de personnes. Pourquoi le terrorisme est-il inséparable de la politique impérialiste occidentale ? Cela sera abordé dans les ateliers anti-guerre et impérialisme contre internationalisme.
    D’autres ateliers porteront sur les causes et les conséquences du sexisme. La discrimination contre les femmes reste un problème persistant et douloureux dans notre société. Cette discrimination est visible avec l’écart salarial entre hommes et femmes, le taux de pauvreté plus élevé chez les femmes, les campagnes de publicité et de marketing qui rabaissent les femmes au rang d’objets, etc. Le capitalisme et l’oppression des femmes vont de pair, comme cela est illustré en Grèce. Depuis la crise, le chômage et la pauvreté croissants ont poussé un nombre spectaculaire de femmes vers la prostitution : ce n’est pas une question de choix, mais une conséquence perverse de ce système.

    Le programme exact des divers thèmes qui seront abordés ainsi que les tarifs, l’emplacement et d’autres informations pratiques se trouvent sur notre site.

  • Augmentation du minerval pour les étudiants étrangers

    Bientôt, le plafond du prix du minerval d’un étudiant étranger pourrait passer de 4.175 euros à 12.525 euros, selon un avant-projet de décret organisant le refinancement de l’enseignement supérieur.

    Par Nina (Bruxelles)

    Actuellement, les universités et hautes écoles sont autorisées à faire payer jusqu’à 5 fois le minerval classique (835 euros pour les universités) aux étudiants étrangers. Il existe des exceptions. Les étudiants ressortissants d’un pays PMA (les pays les moins avancés, selon l’ONU), ceux ayant le statut de réfugié ou de résident, les étudiants venant d’un pays de l’Union européenne ou encore les jeunes dont le pays a conclu des accords avec la Fédération Wallonie-Bruxelles continueraient à payer la même somme que les étudiants belges.

    Si le projet est adopté, les institutions de l’enseignement supérieur pourront multiplier le prix du minerval classique par 15 et non plus par 5 pour les étudiants étrangers, hors exceptions citées précédemment. Ce projet répond à la demande émise depuis longtemps de la part des recteurs d’augmenter les frais d’inscription. Ils ont cependant fait parvenir une note confidentielle à l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) dans laquelle ils réclament l’abolition des exceptions citées plus haut et demandent qu’on leur accorde la possibilité de décider eux-mêmes des étudiants étrangers auxquels accorder une aide financière.

    Précarisation des étudiants étrangers

    Ce projet précarisera encore plus les étudiants étrangers, déjà victimes des administrations de l’enseignement supérieur. Le 1er mars au matin, une vingtaine d’étudiants étrangers de l’ULB ont bloqué le siège de la direction du service d’inscription. Ils protestaient contre la réclamation de plusieurs milliers d’euros de frais d’inscription supplémentaires, ils avaient en effet reçu une menace de désinscription si ces montants n’étaient pas payés dans les semaines qui suivaient, une surprise à laquelle ils ne s’attendaient pas. Ces étudiants avaient pourtant reçu la confirmation de leur inscription après avoir payé le minerval classique en début d’année, les services d’administration s’étaient-ils tout à coup rendus compte qu’il y avait là une possibilité de grappiller quelques euros suite à l’obligation de faire des économies émise par le gouvernement ? (1)

    Mais quel est le but du projet de décret? Les représentants des étudiants craignent que cela ouvre les portes à un refinancement de l’enseignement par les étudiants eux-mêmes…

    Le but serait-il de dissuader les étrangers de venir étudier en Belgique francophone ? Selon le recteur de l’ULB, Didier Viviers, le but serait de refléter le réel coût des études. Il déclare de plus qu’à l’étranger on considère que le prix traduit la qualité.(2) Mais cela ne vaut que pour les familles qui ont les moyens de payer ces montants ! De plus, si le but est de mettre en avant la qualité de l’enseignement, il faudrait déjà que cet enseignement soit de qualité. Mais avec les économies toujours plus importantes faites sur le budget dédié à l’enseignement, celle-ci ne fait qu’en pâtir.

    Si on souhaite que la qualité de l’enseignement belge soit reconnue à l’étranger, il serait par exemple temps de rénover les auditoires qui tombent en ruines, surtout dans les filières plus artistiques ou sociales. Le but de l’enseignement ne devrait pas être utilitariste. Actuellement la priorité est mise sur les filières utiles au monde de l’entreprise. Il est nécessaire de mettre plus de professeurs à disposition des étudiants, surtout en première année de baccalauréat, où les étudiants s’entassent dans les auditoires.

    Pour un refinancement public massif de l’enseignement !

    Le pacte d’excellence, une réforme de l’enseignement que prépare le gouvernement et dont les informations restent pour l’instant assez secrètes, inquiète les enseignants. En effet, Eugène Ernst (CSC) et Pascal Chardome (CGSP) tiennent le même discours : ‘‘On veut réformer l’école, sans y mettre les moyens. Nous craignons donc que l’enseignant soit la seule variable d’ajustement… Nous ne voulons pas d’un pacte qui menacerait l’emploi, le statut, ou les conditions de travail.’’ (3)

    La seule solution pour obtenir un enseignement de qualité serait un refinancement massif de l’enseignement, avec réouverture de l’enveloppe fermée dédiée à ce budget. Ce refinancement ne peut pas se faire en allant chercher dans les poches des étudiants ou des familles, ceux-ci devant déjà assumer des frais toujours plus importants en termes de logements étudiants, de transports, etc. Étudier est un droit, pas un luxe, et il est nécessaire d’y mettre tous les moyens possibles !

    Des moyens financiers, il y en a ! Il serait temps que les richesses produites par les travailleurs ne soient plus accaparées par quelques riches mais servent au bien-être de tous. Cela passe par un enseignement pleinement accessible et de qualité, pour tout le monde, qu’importe le pays d’origine.

    (1) ‘‘Des étudiants étrangers contestent leur minerval’’, Le Soir, 2 mars 2016.
    (2) Dans une interview réalisée par Valentine Van Vyve, journaliste pour La Libre.
    (3) BOUILLON P., ‘‘Le pacte d’excellence’’, Actualité, 3 mars 2016

  • Formation marxiste pour tous! Du 1er au 6 juillet, le camp d'été du PSL et d'EGA

    camp_2014Comprendre le monde pour le changer

    Les 5 premiers jours de juillet seront remplis de discussions politiques, agrémentés de moments de détente et de fêtes. Cette- année-ci, on va à Borkijk après les examens! Venez au camp avec EGA!

    Tract en format PDF

    camp2016FORMATION POLITIQUE…

    Des ateliers et des sessions tous ensemble sur un tas de thèmes différents: les ABC du marxisme, la lutte contre les discriminations, l’actualité politique belge et internationale, etc. Pendant le weekend, le programme sera davantage orienté vers les travailleurs et les syndicalistes. Les autres jours, il y aura des thèmes plus spécifiquement jeunes. Un programme détaillé est en train d’être élaboré.

    ET DÉTENTE!

    À côté des discussions, on prendra du temps pour le loisir. Le domaine récréatif de Bokrijk et une piscine sont facilement accessibles. Le soir, il y aura entre autres au programme un cantus, les matchs du Championnat d’Europe de football sur grand écran et une soirée.

    INFOS PRATIQUES

    Le camp aura lieu au domaine De Hoeve (Kneippstraat 190-204, Genk-Bokrijk) et commencera à 14h le vendredi 1 juillet et finira le mercredi 6 juillet à 12h. Possibilité de loger en tente ou en dortoir.

    Végétarien et régime alimentaire particulier? Faites le savoir lors de l’inscription. Babysiting et animations pour les enfants prévues pendant le weekend. Inscrivez-vous par mail ou via le liens sur nos sites. Payement sur compte BE69 0012 2603 9378 avec la mention “camp 2016+nom”. Prévente jusqu’au 15 mai.

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    Tarifs en prévente (et sur place):

    • Camp entier (6 jours – 5 nuits). Tarif normal : 75 euros en prévente (90 euros sur place) / Tarif social (étudiants, ..) : 70 euros en prévente (85 euros sur place) / Écoliers : 55 euros en prévente (70 euros sur place) / Enfants: 25 euros en prévente (30 euros sur place)
    • 5 jours – 4 nuits. Tarif normal : 75 euros en prévente (90 sur place) / Tarif social (étudiants,…) :  70 euros en prévente (85 euros sur place) / Écoliers : 55 euros en prévente (70 euros sur place) / Enfants : 25 euros en prévente (30 euros sur place)
    • 4 jours – 3 nuits. Tarif normal : 65 euros en prévente (80 euros sur place) / Tarif social (étudiants,…) : 60 euros en prévente (75 euros sur place) / Écoliers: 45 euros en prévente (60 euros sur place) / Enfants: 20 euros en prévente (25 euros sur place)
    • Weekend PSL (3 jours – 2 nuits). Tarif normal : 55 euros en prévente (70 euros sur place) / Tarif social (étudiants,…) : 50 euros en prévente (65 euros sur place) / Écoliers : 35 euros en prévente (50 euros sur place) / Enfants : 15 euros en prévente (20 euros sur place).
    • 2 jours – 1 nuit. Tarif normal : 46 euros en prévente (56 euros sur place) / Tarif social (étudiants,…) : 35 euros en prévente (45 euros sur place) / Écoliers : 25 euros en prévente (35 euros sur place) / Enfants: 10 euros en prévente (15 euros sur place)
    • 1 jours – 0 nuits. Tarif normal: 22 euros en prévente (27 euros sur place) / Tarif social (étudiants,…): 15 euros en prévente (20 sur place) / Écoliers : 10 euros en prévente (15 euros sur place) / Enfants : 5 euros en prévente (10 euros sur place)

     

  • Liège. Pour le droit à se rassembler contre la haine et la terreur- Solidarité avec Bruxelles

    Liege_solidariteJeudi 14 avril, 16h, Place du 20 Août à Liège

    Il y a quelques jours 400 hooligans islamophobes étaient escortés par la police jusqu’à la place de la Bourse. Après avoir mené plusieurs agressions, seules 15 personnes ont été arrêtées.

    Il y a quelques jours 100 citoyen.ne.s étaient arrêté.e.s sur cette même place pour avoir voulu affirmer collectivement que le racisme fait partie du problème et non de la solution.

    Le 14 avril prochain le mouvement islamophobe Pegida a annoncé qu’il comptait se rassembler à Liège, place du xx août.

    Face à ces discours de haine qui instrumentalisent nos peurs pour nous diviser, il ne s’agit plus de savoir si la police nous autorise à nous exprimer, il s’agit d’agir et de nous rassembler pour ce qui nous semble juste.

    De Molenbeek à la place de la Bourse, de Liège à Anvers, faisons vivre nos libertés d’opinion et d’expression et exerçons notre droit à se rassembler.

    Appel initié par la plateforme « Pas en notre nom »

    Signataires :

    • ATTAC Liege
    • Barricade
    • CADTM Belgique
    • Collectif alternative libertaire Bruxelles
    • Coordination des Sans Papiers de Bruxelles
    • CPCR
    • Ecolo (Liège)
    • Etudiants de Gauche Actifs
    • RWLP
    • Jeunes FGTB Liège
    • Jeunes FGTB Verviers
    • La Voix des Sans Papiers de Liège
    • Le Monde des Possibles
    • LCR
    • Parti Socialiste de Lutte
    • Riposte-CTE

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