Category: Contre le racisme

  • Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain

    Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.

    En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.

    Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.

    Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.

    Quel danger chez nous?

    Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.

    Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.

    De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.

    De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’

    Répondre au contexte social

    Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.

    Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.

    Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.

    EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.

    Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.


    Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !

  • EGA-Secondaire mobilise pour une manifestation nationale contre le sexisme

    Une “Slutwalk” à Bruxelles, ce dimanche 25 septembre – 14h30 gare de Bruxelles-Nord

    La violence et les discriminations, partout dans le monde, c’est encore aujourd’hui le lot quotidien des femmes ; dans la rue, au travail, dans la famille mais aussi dans les écoles. En Belgique, il y a en moyenne un viol par semaine dans les écoles (sans compter ce qui n’est pas signalé…). Chaque jeune fille a déjà dû subir des injures ou des remarques sexistes, en classe ou dehors. C’est typique d’une société où la femme est trop souvent présentée comme objet sexuel dans les magasines, les publicités,… Le corps de la femme est utilisé comme outil de vente par les entreprises, ce qui crée un climat favorable aux abus et agressions sexuels. Chaque jour, en moyenne, il y a 7 viols signalés dans notre pays, et un tiers des femmes se dit victime de harcèlement sexuel.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire

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    Les Slutwalks : En janvier, un porte parole de la police de Toronto a déclaré ‘‘Les femmes devraient éviter d’être habillées comme des salopes pour éviter d’être agressées’’. En réponse à ces déclarations sexistes, plusieurs “Marches de Salopes” ont été organisées les mois suivant, rassemblant des dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Elles voulaient affirmer que le corps des femmes n’est pas seulement un objet de désir, et que chaque femme a le droit de décider librement de la façon dont elle s’habille.

    Slutwalk : Est-ce de la faute des femmes si elles sont violées ?


    Le sexisme au travail

    • les femmes gagnent en moyenne 78% du salaire de leurs collèges masculins
    • 80% des boulots à temps partiels sont occupés par des femmes.

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    L’industrie de la beauté favorise la pression exercée sur les filles pour leur look et leur poids. Pour les entreprises de ces secteurs, le corps de la femme n’est qu’un vulgaire objet de désir ou un bon argument de vente. Pour satisfaire leur soif de profits, ils sont constamment à la recherche de nouvelles victimes et s’adressent à des filles de plus en plus jeunes (strings pour fillettes de neuf ans, barbies avec lingerie sexy,…). D’un côté, les filles sont poussées à s’habiller et se maquiller “sexy” mais, dès qu’elles suivent les modèles proposés, elles sont insultées et traitées de salopes dans la rue.

    Pour EGA, les femmes ont le droit de s’habiller comme elles le souhaitent, tant en mini-jupe qu’avec un foulard, y compris à l’école, contrairement à nombre de règlements intérieurs. L’oppression et la violence que les femmes subissent n’a rien à voir avec leurs fringues et ce n’est pas non plus la “nature de l’homme” qui est la cause du sexisme : c’est la société capitaliste, toute entière orientée vers les profits des entreprises. Les femmes sont systématiquement présentées par les industries cosmétiques et de la mode comme des objets de plaisir. De plus, les discriminations (sexistes mais aussi racistes, homophobes,…) sont utilisées dans le système capitaliste comme un outil de pouvoir (“diviser pour régner !”) afin de dresser les jeunes et les travailleurs les uns contre les autres.

    Ces divisions sont utilisées par les patrons et les politiciens pour éviter des mouvements unis de jeunes et de travailleurs. La crise et le manque de réponses politiques des travailleurs ouvrent l’espace à la réaction : le racisme, le sexisme, l’homophobie ! Des droits qui semblaient acquis sont remis en cause, comme c’est le cas actuellement avec les manifestations réactionnaires contre le droit à l’avortement. Cette offensive est notamment soutenue par l’archevêque Léonard et d’autres personnalités religieuses, qui participent chaque année à une manifestation ‘‘pour la vie’’. D’ici mars 2012 (leur prochaine action), nous voulons mobiliser pour une contre-action qui défend le droit des femmes à pouvoir décider librement de leur corps. Mais pour EGA, il est important de lier ce combat aux combats pour de bons salaires et de bonnes allocations sociales, afin d’assurer qu’aucune femme ne choisisse d’avorter principalement pour des raisons financières.

    Le combat contre le sexisme n’est pas une lutte des femmes contre les hommes. Nous devons lutter tous ensemble contre ces discriminations. Nous avons besoin d’une action unie des jeunes et des travailleurs. Participe avec EGA Secondaire à la manifestation contre le sexisme. Participe à notre réunion de rentrée. Rejoins EGA Secondaire !



    La réunion de rentrée EGA-secondaire-Bruxelles sera notamment consacrée à cette manifestation: ce mardi 13/09, à 18h au Kameleon, 13 rue d’Anderlecht (à 50m d’Annessens).


    Les Etudiants de Gauche Actifs Secondaire sont une organisation de jeunes de gauche et anticapitalistes pour et par les étudiants. Nous luttons contre toutes les discriminations : le racisme, le fascisme, l’homophobie, le sexisme,… En tant qu’anticapitalistes, nous remettons en question le système capitaliste et tous les problèmes qui en découlent. Prenez contact ! Participez à nos campagnes ! Rejoignez-nous !

  • FN : ça passe ou ça classe

    Article par Simon

    Ces derniers mois, on disait que la présidente du Front National allait passer au second tour des élections présidentielles françaises. On lui donnait alors 21% des voix, devançant tous les candidats y compris de la ‘‘gauche’’ néolibérale. Aujourd’hui, les intentions de vote en sa faveur se tassent de 3%, il n’en faut pas plus au reste de la classe politique et médiatique pour affirmer ‘‘qu’il n’y a pas de réel danger Marine Le Pen.’’

    Cela a tout du déni car, s’il reste en effet à confirmer que Marine Le Pen passe la barre du premier tour, le FN a considérablement élargi son audience sous sa présidence. En tant que marxistes, nous savons que les élections ne sont que l’écume des réels rapports de force qui se jouent dans la société. En s’implantant de façon durable dans l’électorat populaire, Marine Le Pen positionne son parti comme un possible outil pour l’establishment. Pas encore son outil privilégié, mais un instrument qui pourrait cependant s’avérer utile en cas de situation tellement critique pour ses positions que les dangers représentés par une telle arme passeraient au second plan.

    Il n’est plus vraiment nécessaire de redire comment en trahissant constamment la classe des travailleurs, le PS français a considérablement aidé le FN à se développer et à se créer cette assise parmi les salariés. Ni la façon dont la prétendue ‘‘gauche’’ traditionnelle se retrouve bouche-bée devant ce phénomène, sans proposition de contre-attaque. Mais il y a plus grave: ceux sur qui on aurait pu penser pouvoir compter pour enrayer la machine FN, dont le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), se sont lancés dans une course effrénée vers l’électoralisme, reléguant à l’arrière plan toutes les stratégies traditionnelles de la classe des travailleurs et laissant le FN se profiler comme le parti ‘‘différent’’.

    N’en déplaise aux pleurnicheurs de l’antiracisme bon-enfant, adeptes des discours moralisateurs, c’est sur le terrain de la lutte de classe que le FN sera battu. C’est dans cette optique que s’est créé un collectif de syndicalistes antifascistes : Visa (vigilance et initiatives syndicales antifascistes), qui réuni des syndicalistes de plusieurs centrales syndicales, travaille à démonter le discours frontiste et à le révéler comme un programme de destruction des acquis sociaux des travailleurs. Voilà au moins un pas dans le bon sens, sous le slogan ‘‘Il appartient aux syndicats de porter les luttes contre le fascisme et l’idéologie d’extrême droite.’’ C’est vrai, car l’extrême-droite vise à éradiquer purement et simplement les organisations de défense des travailleurs. Derrière les discours sur les ‘‘intérêts communs de la nation’’ se cachent en fait la volonté de servir la classe capitaliste française envers et contre tout.

    Le mouvement des travailleurs doit s’impliquer dans la lutte contre l’extrême-droite, mais cette lutte est politique, et pose la question de construire un relais politique pour les travailleurs, un parti qui lie la question du racisme et du sexisme avec celle de la lutte pour de meilleures conditions de vie. Voilà la meilleure arme que nous ayons contre la politique xénophobe et néolibérale du FN.

  • [PHOTOS] Manifestation antifasciste à Gand (2)

    La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

    Jean-Marie (Gand)

  • [PHOTOS] Manifestation antifasciste à Gand (1)

    La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

    Anton

  • Les antifascistes occupent les rues de Gand!

    La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

    Geert Cool

    Blokbuster: 20 années de campagnes antifascistes

    Blokbuster – Quelques précédentes manifestations anti-NSV

    • 2011 : 1.200 antifascistes réunis à Gand
    • 2010 : 750 antifascistes réunis à Anvers
    • 2009 : 1.000 antifascistes réunis à Louvain
    • 2008 : 1.200 antifascistes réunis à Gand
    • 2007 : 500 antifascistes réunis à Anvers
    • 2005 : 1.200 antifascistes réunis à Louvain
    • 2004 : 1.500 antifascistes réunis à Gand (décembre)
    • 2004 : 700 antifascistes réunis à Anvers (mars)
    • 2003 : 1.000 antifascistes réunis à Louvain

    Les antifascistes étaient presque 1.200, soit quatre fois plus que le NSV (qui est le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang) à sa manifestation. La police a parlé d’une présence de respectivement 750 et 300 manifestants. Ce qui est clair, c’est que ceux qui luttent pour une réponse sociale contre le chômage, la misère, le manque de perspectives d’avenir et la guerre étaient beaucoup plus que ceux qui ont manifesté pour une contre-révolution élitiste destinée à mettre fin à tous les acquis sociaux (le NSV a défilé derrière le slogan ‘‘pas d’évolution, mais une révolution’’).

    Pour réunir un certain nombre de manifestants, le NSV a dû faire appel à l’aide à des organisations telles que Voorpost (le service d’ordre du Valaams Belang), le Vlaams Belang et de plus petits groupes plus radicaux comme le N-SA. Dans la délégation de ce dernier groupuscule se trouvait Thomas Boutens, l’homme qui s’est fait connaître pour avoir organisé un groupe néonazi dans l’armée. Boutens a marché côte à côte avec la direction gantoise du Vlaams Belang, Tanguy Veys et Johan Deckmyn. Maintenant que le NSV a été officiellement reconnu comme cercle universitaire à l’université de Gand, grâce aux largesses des partis traditionnels, l’organisation de ce genre de manifestation nauséabonde est désormais financée avec les subventions de l’UGent, l’université de Gand.

    A la manifestation antifasciste, l’accent a été mis sur la nécessité de résister activement au racisme et à l’extrême-droite. Dans ce cadre, nous devons également lutter contre le terreau sur lequel l’extrême-droite et un certain soutien à la logique de division peut se développer. Le système capitaliste n’a rien d’autre à offrir à la majorité de la population que la misère, le chômage et un avenir très sombre et incertain, et certains peuvent se tromper de colère en stigmatisant un ou plusieurs groupes dans la société. Mais c’est tous ensemble, hommes, femmes, d’origines étrangère ou belge, que nous pouvons lutter le plus efficacement pour un meilleur avenir, contre l’élite capitaliste responsable de la situation actuelle. C’est cela que nous avons voulons porter comme message avec la manifestation anti-NSV.

    Avec une résistance active, nous pouvons accentuer ce qui nous réunit plutôt que ce qui nous divise. La vague révolutionnaire en Afrique du Nord et au Moyen-Orient clarifie très certainement cela. La lutte qui s’y développe n’a rien de ‘‘culturel’’ et n’a rien à voir avec la religion. Au cours de la lutte, de telles différences ont été balayées par la nécessité de l’unité dans la lutte contre 20 ans de politique néolibérale. C’est cette même politique qui est appliquée ici aussi.

    Notre réponse aux dégâts de la politique néolibérale ne repose pas sur la division, la haine, le nationalisme de droite et le racisme. Nous affirmons haut et fort : tout ce qui nous divise nous affaiblit ! D’où notre résistance au racisme, au sexisme, à l’homophobie ou à ceux qui veulent renvoyer celles qui portent le voile.

    Cette manifestation antifasciste réussie a été clôturée par de courtes prises de parole, notamment pour appeler à participer à la manifestation nationale du 20 mars prochain en solidarité avec les révolutions en Égypte, en Tunisie et ailleurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Un représentant du réseau antifasciste de Liège a également lancé un appel pour la manifestation contre le centre fermé de Vottem et en solidarité avec les sans-papiers qui se déroulera le 3 avril prochain.

  • [VIDEOS] Manifestation anti-NSV 2011

    Jean-Marie

  • [PHOTOS] Manifestation antifasciste à Gand (3)

    La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

    Soo Ra

  • [PHOTOS] Manifestation antifasciste à Gand (4)

    La manifestation antifasciste anti-NSV qui s’est déroulée cette année à Gand a été réussie, avec une bonne participation pour une manifestation non-violente et portant un message clair contre le racisme et l’extrême-droite. Les étudiants du Vlaams Belang ont manifesté avec environ 300 participants, de dirigeants du VB aux membres du groupe néonazi Blood&Honour. Il y avait bien plus de jeunes combatifs à la manifestation antifasciste.

    Jente

  • 20 ans de Blokbuster : Des emplois, pas de racisme ! Tout ce qui nous divise, nous affaiblit

    Il y a vingt ans était lancée la campagne antiraciste Blokbuster. C’était l’été 1991, à l’aube du “dimanche noir” (le 24 novembre 1991, date marquée par la percée électorale du Vlaams Blok) et de l’explosion consécutive des protestations de la jeunesse contre le racisme et l’extrême-droite. Aujourd’hui, certains déclarent à tort que le danger de l’extrême-droite est passé.

    Dossier par Geert Cool

    Début années 90 : lutte spontanée des jeunes

    Après le 24 novembre 1991, dans toute la Flandre, des actions spontanées ont eu lieu dans des dizaines de villes et de villages pour protester contre le racisme et contre le Vlaams Blok. Avec Blokbuster, les jeunes en voie de radicalisation disposaient d’un instrument pour organiser leurs actions et aborder les origines plus profondes de la percée de l’extrême-droite. Des dizaines de comités existaient, partout en Flandre, avec des centaines de membres. Blokbuster donnait une orientation politique aux protestations spontanées en mettant en avant des slogans comme ‘Des emplois, pas de racisme’.

    En 1992, Blokbuster et les campagnes de ‘Jeunes contre le racisme en Europe’ ont organisé une manifestation européenne à Bruxelles avec 40.000 participants. Après la manifestation, il y avait un concert à Forest-National. Un an plus tard a eu lieu une marche des Jeunes pour l’emploi et contre le racisme, une initiative couronnée de succès avec quelques milliers de participants après un appel de Blokbuster, des Jeunes-FGTB et d’AFF (le Front antifasciste).

    Mi-années 90 : actions contre la violence fasciste

    Dès que le mouvement spontané contre le racisme a disparu, l’extrême-droite a tenté de repartir à l’offensive, notamment en attaquant physiquement les membres de Blokbuster, qui continuaient à être actifs. A Bruges, la situation a été jusqu’à des attaques physiques contre tous les militants de gauche ou contre les cafés de jeunes alternatifs. Ces grosbras étaient dirigés de manière militaire par l’ancien président du Vlaams Blok, Frank Vanhecke. Blokbuster a répondu à cette violence avec une campagne contre la violence fasciste. Cela a conduit à une manifestation couronnée de succès mais aussi à des frustrations chez les troupes de Vanhecke qui, à la fin, ont dû reculer face au soutien de la campagne contre la violence dans les quartiers.

    Antiracisme et anticapitalisme

    Le mouvement contre la mondialisation a provoqué une nouvelle vague de radicalisation parmi les jeunes à la fin des années ‘90 et au début de ce siècle. Blokbuster a tout de suite rejoint le mouvement. En octobre 1999, nous avons organisé une manifestation importante avec mille participants contre un meeting du VB à Gand où le slogan ‘‘Chômage? Non ! Pauvreté ? Non! Manque de logements? Non! Nous luttons pour quelque chose de mieux’’ a vu le jour. Dans le cadre des actions contre la mondialisation, la campagne Résistance Internationale a été mise sur pied dans notre pays, au nord comme au sud.

    La lutte continue

    Ces dernières années, Blokbuster a occupé l’avant-plan de l’organisation annuelle de la manifestation anti-NSV, une initiative où Blokbuster joue un rôle central depuis la moitié des années ‘90. Nous mobilisons les jeunes pour éviter que l’extrême-droite puisse contrôler la rue durant leur manifestation. L’accent se situe de plus en plus sur le caractère antisocial de l’extrême-droite et sur la nécessité d’une unité des jeunes et des syndicalistes dans la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, etc. Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    La faillite de la société multiculturelle ?

    Dans ce climat de crise économique et de problèmes sociaux qui en résultent, les politiciens traditionnels européens organisent la surenchère en voulant être les premiers à déclarer que la société multiculturelle a échoué. Après Angela Merkel, Nicolas Sarkozy a lui aussi lancé des déclarations en ce sens.

    Aujourd’hui, l’extrême-droite ne détient plus le monopole de la rhétorique anti-immigré. En Allemagne, le livre de l’ancien chef de la Bundesbank, Sarrazin (SPD, social-démocratie) sur le soi-disant ‘débat sur l’intégration’ est devenu un best-seller. Dans ce livre, il y déclare que les immigrés (particulièrement quand ils sont issus des pays musulmans), sont eux-mêmes responsables de la pauvreté ou encore du chômage. La racine de ces problèmes serait culturelle. La tendance actuelle est donc à séparer les problèmes sociaux, de la société qui les développe, on rend les victimes individuellement responsables de leur propre sort.

    Nous nous opposons à une telle approche. Le chômage en hausse, l’insécurité de travail, le démantèlement des services sociaux et la tendance des salaires à la baisse (très certainement dans les emplois précaires) constituent les causes de nombreux problèmes sociaux. Cela n’a rien à voir avec une quelconque différence culturelle, mais avec la soif de profit d’une élite capitaliste qui n’hésite pas à plonger une bonne partie de la population dans la misère.

    Les immigrés ne sont pas responsables du modèle néolibéral cherchant le profit à tout prix. Comme le modèle allemand, où une large couche de travailleurs ne gagne que de bas salaires. Gagner cinq euros de l’heure n’est plus une exception. Cette hypocrisie est surtout celle des politiciens et des patrons: afin de faire chuter les salaires, ils se servent volontiers d’une main-d’oeuvre illégale et bon marché. C’est cela qui, par exemple, explique pourquoi le taux de pauvreté dans la population d’origine marocaine est de 55% en Belgique. Parallèlement, le racisme est propagé pour créer des divisions au sein de la population laborieuse.

    S’opposer à la continuelle destruction de nos salaires et de nos conditions de travail nécessite de lutter ensemble. C’est pourquoi nous disons : tout ce qui nous divise, nous affaiblit.

    La fin de l’extrême-droite ?

    Dans divers pays, comme chez nous, l’extrême-droite a perdu une partie de son électorat. Le Vlaams Belang ne détient plus aujourd’hui le monopole des campagnes populistes, et une partie du message du parti a été repris par d’autres. Après vingt ans, les dirigeants du parti commencent à perdre de leur superbe, et la croissance électorale rapide des années ‘90 a ouvert les portes aux querelles de carrière. L’arrivisme et l’opportunisme ne sont pas choses inconnues au Vlaams Belang…

    Il est toutefois encore trop prématuré d’affirmer que cela sonne le glas du VB et de l’extrême-droite. C’est au contraire la multiplication d’autres forces populistes qui rend le racisme du VB de plus en plus acceptable. En même temps, l’extrême-droite continue à lancer des initiatives, à s’organiser et à attirer des jeunes – généralement des jeunes qui ont encore peu de liens avec la société. Face à un contexte d’électorat toujours plus volatil, il n’est pas à exclure que l’inévitable désillusion qui touchera l’actuel soutien électoral de Bart De Wever conduise à terme à un nouveau soutien pour le Vlaams Belang dans les urnes. Tant qu’aucune alternative de gauche ne voit le jour face aux politiciens des partis établis, l’espace subsistera toujours pour des formations telles que le VB.

    Tous ensemble

    La campagne antifasciste Blokbuster s’oppose activement au racisme, mais aussi à la politique néolibérale et au capitalisme, de façon à mettre à jour les véritables contradictions de la société.

    C’est ce que nous avons vu en Égypte où, il y a quelques semaines à peine, les discussions étaient focalisées sur les tensions entre les chrétiens égyptiens (les coptes) et musulmans suite à l’attentat perpétré contre une église à Noël. Mais, dans le puissant mouvement de protestation contre Moubarak, les coptes et les musulmans des milieux modestes ont lutté côte à côte. Les tensions religieuses sont devenues superflues du fait de la résistance commune contre la clique dominante. A tel point que les coptes protégeaient les musulmans durant leur prière place Tarhir !

    Afin de lutter contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, etc., le mouvement des travailleurs doit partir à l’offensive pour que les contradictions consciemment renforcées (sur base de religion, de couleur de peau,…), et qui semblent à première vue insurmontables, soient reléguées au dernier plan. Lorsque les mines de charbon du Limbourg étaient encore ouvertes, les mineurs accentuaient cette unité en criant : ‘‘dans les mines nous sommes tous noirs!’’

    En luttant ensemble contre le chômage, la pauvreté et l’exploitation, nous pouvons réduire à néant les préjugés racistes et orienter la discussion au sujet de l’alternative anticapitaliste à défendre. Une société socialiste démocratique permettrait de mettre au coeur du débat les besoins de la majorité de la population et d’utiliser les richesses présentes à cette fin. La disparition des pénuries et de la lutte pour s’en accaparer réduirait le racisme à une curiosité historique.

    Mener des actions et des manifestations antiracistes, comme le fait Blokbuster/JRE depuis vingt ans, fait partie intégrante de cette lutte pour une autre société. Nous voulons entrer en discussion avec des jeunes et des travailleurs pour que leur colère ne soit pas dilapidée et s’oriente vers une lutte efficace pour le changement.


    Socialisme 2011

    Lors du Week-end “Socialisme 2011”, une session de discussion sera consacrée aux 20 ans de la campagne antifasciste “Blokbuster”: Comment combattre l’extrême-droite?. Y prendront la parole: Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phénomène la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (Socialistická Alternativa Budoucnost, Tchéquie) sur la croissance et le caractère de l’extrême-droite en Europe de l’Est, Antoine Thioux (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster).

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