Category: Europe

  • NON, cela ne veut pas dire oui!

    Action au sommet européen

    Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.

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    Plus sur le NON irlandais

    Les membres et sympathisants du MAS/LSP intéressés par la campagne contre le Traité de Lisbonne et le travail du Socialist Party en Irlande sont les bienvenus aujourd’hui aux environs de 14h30 au secrétariat national du parti pour une discussion avec Joe Higgins.
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    Les dirigeants européens essayeront peut-être d’obtenir différemment l’application du Traité de Lisbonne, éventuellement après un nouveau référendum en Irlande avec un texte légèrement adapté dans lequel le fond resterait identique, à l’instar du Traité de Lisbonne vis-à-vis de l’ancien projet de Constitution européenne. Le refus irlandais a du mal à passer pour l’establishment politique, et il fera tout pour ne pas respecter cette décision démocratique. NON ne signifie apparemment pas toujours NON pour eux.

    En Irlande, le Traité de Lisbonne a été rejeté essentiellement parce que celui-ci poursuivait le projet néolibéral de l’Union Européenne. L’aversion face à cette politique néolibérale était aussi à la base du NON en France et aux Pays-Bas lors des référendums sur la Constitution européenne. Pour remédier à cela, la Constitution a été remodelée pour devenir un traité simplifié avec le même contenu, mais sans référendum cette fois en France et aux Pays-Bas. Ce n’est qu’en Irlande qu’un vote a pu être organisé et, malgré le soutien au OUI de la part de presque tous partis traditionnels, le camp du NON l’a emporté. Joe Higgins a été un des porte-parole centraux de la campagne du NON. A l’occasion du sommet européen, il est venu à Bruxelles pour continuer à militer contre ce traité. Nous nous sommes donc rendus dans les environs du sommet européen avec Joe Higgins et les journalistes irlandais sont arrivés pour quelques courtes interviews. Ensuite, la police a fermé le site, qui est devenu un espace de « libre expression » accessible par un grand détour. Espace de « libre expression » était un terme un peu fort au regard des barbelés… Cela n’étonnera personne dans une UE « démocratique » qui ne veut pas respecter le NON irlandais.

    Environ 25 militants et sympathisants du MAS/LSP étaient présents à cette action, scandant des slogans comme "nous ne voulons pas de traité silmplifié, mais de vrais emplois, avec de vrais salaires" ou encore "Résistance Internationale, contre l’Europe du capital." Joe Higgins a aussi parlé de l’importance du NON irlandais pour pousser la lutte contre le néolibéralisme plus loin, de la perspective internationaliste de cette lutte en vue de renforcer l’alternative socialiste. Le MAS/LSP a été clair : nous aussi, nous disons NON à Lisbonne, nous sommes solidaires du NON irlandais.

    Photos

    Joe Higgins clarifie pourquoi il vient milter au Berlaymontgebouw :

    Première prise de parole de Joe:

    Nous avions du matériel de campagne tout droit arrivé d’Irlande

    NON à Lisbonne: affiches en bannières du Socialist Party et du MAS/LSP

    L’action a été clôturée par une petit speetch de Joe Higgins

    Natan Hertogen, du CAP, a aussi pris la parole

    Petit cours de logique élémentaire pour les dirigeants européens: NON ne veut pas dire oui…

    Joe Higgins en discussion avec Jef Sleeckx:

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  • NON, cela ne veut pas dire oui! Reportage photo 2

    Action au sommet européen

    Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.

    La campagne pour le NON du Socialist Party n’était clairement pas basée sur le nationalisme, mais sur la défense des droits des travailleurs

    Des membres d’ATTAC-Angleterre ont également été présents quelques temps.

    Des babrelés pour acceuillir la "libre expression".

    Le matériel du Socialist Party ne se limitait pas à quelques phrases, mais argumentait en profondeur sur la nécessité du NON au Traité de Lisbonne.

    Un conseil pour les dirigeants européens?

    "Nous ne voulons pas de traité simplifié, mais de vrais emplois, avec de vrais salaires!"

    "Résistance Internationale, contre l’Europe du capital!"

    Nathan Hertogen, du CAP, a également pris la parole après Joe Higgins


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  • NON, cela ne veut pas dire oui! vidéo

    Action au sommet européen

    Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.

    Video


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  • NON, cela ne veut pas dire oui! IRISH TIMES

    Action au sommet européen

    Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.

    Article du quotidien irlandais "Irish Times"

    No side agrees Lisbon deal is dead

    Patrick Smyth, in Brussels

    The message from Sinn Fein’s Mary Lou McDonald MEP and the Socialist Party’s Joe Higgins to the summit leaders was largely the same. No means no, the people have decided, the treaty is dead, ratification should not proceed, we need a new treaty, they both echoed at separate press encounters in Brussels yesterday on the fringes of the European summit.

    Coir’s anti-treaty message was also delivered here by their spokesman Richard Greene.

    Ms McDonald said it was wrong to characterise what had happened as a political crisis – but a political crisis would arise if the public clearly saw that the “European Elite” was determined to ignore the people’s will and to press ahead with the treaty as it stood.

    She insisted that “another deal is possible” and emphasised the “sensible achievable” programme of demands that Sinn Fein says can be the basis of a new treaty.

    Speaking after her press conference she acknowledged that some of the demands relate to opt-outs or clarifications specifically for Ireland in terms of the familiar strategic issues raised by the campaign.

    But she said that an important part of their concern was also the direction of European policy as a whole – changes which affect Ireland alone would not be sufficient. There would have to be new clauses on social policy, on services and defence, and she insisted that in any future EU military structures Ireland would have to retain its place in decision-making and veto on operations, whether or not it was willing to take part in them.

    Mr Higgins, who confirmed that he will be contesting next year’s European elections, said that while the Sinn Fein list touched many of the common concerns shared by the Socialist Party, “no way will they be granted.”

    The purpose of the treaty was to pursue the neoliberal project of deregulation and privatisation, and there was no way that the sort of assurances working people wanted would be met by the EU’s conservative governments.

    “If the €80 billion poured into arms was put into social services and health care, that would be another matter. But it won’t happen,” he said, acknowledging that it was unlikely his party would find itself supporting a revised treaty..

    Coir in a statement said that what was needed was “a new direction not a rehashed treaty”. The group argues that any new document should be put to all the people of Europe for a vote. It should substantially shift power back from the commission to member-states and should leave the right to decided workers rights, taxation and immigration policy at national level.

    Coir also calls for the scrapping of the Charter of Fundamental Rights because “it does not recognise the right to life from conception or support the natural family.”


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  • Le NON irlandais et la propagande des médias

    Rien que des mensonges

    Dans la presse, depuis vendredi dernier, c’est à qui qualifiera le plus les Irlandais d’égoïstes pour avoir rejeté le Traité de Lisbonne. Dans ce cadre, l’éditorial de l’édition du Soir du week-end dernier (“Référendum irlandais et roulette russe”, samedi 14 et dimanche 15 juin 2008) a réussi le tour de force d’être le pire que ce quotidien ait publié depuis l’époque du Pacte des Générations. Un grand bravo à son auteur, Maroun Labaki, à qui nous voulons expliquer l’une ou l’autre chose. Rions un peu…

    Nicolas Croes

    De la part du journaliste principalement chargé des affaires européennes au Soir, certains auraient peut-être attendu quelque chose de différent des habituelles diatribes contre les “Irlandais qui n’ont rien compris”. Et pourtant non. Mr Labaki enchaîne dans son billet des critiques qui ne font que confirmer son attachement aux valeurs chères à l’establishment: la mauvaise foi et l’arrogance.

    Un traité pour faire quoi ?

    “Depuis le début, l’Europe avance par à-coups. Avec le “non” irlandais, la prochaine embardée a été remise à plus tard. Mais face aux défis, pouvons nous encore attendre ?” Car, visiblement, c’est d’urgence qu’il s’agit ici. Mais urgence pour faire quoi ? Là est la vraie question à laquelle Mr Labaki, sans se distinguer de ses collègues, n’apporte aucune précision. Le fil conducteur entre tous les articles de la presse traditionnelle sur l’Europe est qu’il lui faut avancer. Dans quelle direction ? Et à quel prix en termes de lest jeté par-dessus bord ? L’Union Européenne apparaît sous la plume des journalistes comme un absolu abstrait contre lequel toute critique est mauvaise simplement du fait d’exister.

    “Pour nos beaux yeux, Chinois et Indiens vont-ils appuyer sur leur touche “pause” ? Les glaciers vont-ils se remettre au garde-à-vous ? La flambée des prix de l’énergie va-t-elle tourner au feu de paille ? La vague islamiste va-t-elle retomber en d’aimables clapotis ?” Cela en surprendra plus d’un, mais le Traité de Lisbonne permettait de faire tout ça. S’il était sincère en écrivant ces lignes, Mr Labaki sera honteux d’apprendre que plutôt de sauver le monde d’une multitude de problèmes (bien mal posés de cette manière d’ailleurs), le Traité de Lisbonne avait pour vocation de participer activement à la détérioration des conditions de vie de la majorité de la population. Explications :

    • L’article 188c.4 du traité de Lisbonne supprime le droit de veto, excepté dans des “circonstances exceptionnelles”, que peut exercer chaque pays membre contre le fait de pouvoir être forcé d’ouvrir la Santé, l’Education, et les services sociaux, de même que les services culturels et audiovisuels à l’intervention des multinationales, si une telle proposition émerge d’un accord de l’OMC. En clair, avec un vote à la majorité, cela signifie la possibilité pour le patronat de privatiser les parties les plus rentables de ces services. Avec les conséquences que l’on a déjà pu voir dans plusieurs domaines : nombreux sont ceux qui se rappellent que l’énergie devait être moins chère après la libéralisation du secteur…
    • Le protocole n°6 du Traité de Lisbonne déclare : “le marché intérieur comme établi dans l’article 1-3 doit assurer un système où la concurrence n’est pas faussée”. Et l’article 189 mandate l’UE pour assurer “l’abolition progressive des restrictions sur le commerce international et l’investissement direct étranger”. Cela veut dire que le droit pour les capitalistes du privé de commercer, faire du profit et exploiter devient un droit supérieur à tous les autres. Cool.
    • L’article 27.3 du Traité stipule que “chaque Etat membre doit s’efforcer de progressivement augmenter ses capacités militaires”. Il demande également plus de recherche et l’extension de l’industrie d’armement. Sans commentaires.

    Vive la démocratie !

    Mr Labaki, qui ne se rend pas bien compte de ce qu’il écrit ou n’a vraiment pas peur du ridicule, continue ensuite en déclarant : “«L’imagination au pouvoir»: plus que jamais, il faut espérer que nos dirigeants et nos experts en droit rivalisent de créativité. Pour que le Traité de Lisbonne, mort juridiquement ce vendredi 13, survive politiquement.” On se demande quelque peu à quoi cela sert de faire un référendum si c’est pour s’assoir dessus juste après. Mais bon, ce n’est pas la première fois que le respect de l’avis de la population est sacrifié par l’Union européenne. En 2001, le Traité de Nice avait été rejeté en Irlande, puis avait été soumis une nouvelle fois au référendum en 2002, sous prétexte que la participation n’avait pas été suffisante la fois précédente (35%). Manque de bol, vendredi 13 aidant peut-être, l’argument ne vaut plus cette fois-ci: le taux de participation a été de 53%.

    “Les Irlandais avaient évidemment le droit de dire «non».” Précision utile, parce que cela ne ressortait pas limpidement des quelques dernières lignes… “C’est démocratique.” C’est bien vrai. “La démocratie est cependant relative quand moins d’un million de citoyens imposent leur véto à un demi-milliard d’autres.” Patatras! Chassez le naturel et il revient au galop! Il faudrait quand même expliquer une bonne fois pour toute aux zélés (et fêlés) défenseurs du traité – dont une des caractéristiques principales est une mauvaise foi digne du Guinness Book – que les Irlandais n’ont pris en otage personne. Ils ont juste été les SEULS à qui on a demandé leur avis (et encore, sous obligation constitutionnelle et pas de gaité de cœur). Donc, pour être vraiment clair, sur la totalité des personnes qui ont été impliquée dans la décision, une majorité c’est prononcée contre. Point. Une majorité. Dans les autres pays, ce sont les parlementaires qui ont imposé leur vue à la population, en se gardant bien de susciter un véritable débat public. L’argument de la “minorité d’Irlandais contre le reste de l’Europe” n’a de valeur que comme exemple révélateur de la malhonnêteté intellectuelle de ceux qui y ont recours. Mais la vérité est, comme la démocratie, toute relative…

    “Au demeurant, c’est surtout la manière qui heurte. Bien sûr, l’Europe a ses défauts et le traité de Lisbonne est un chef d’œuvre de complexité. Tous, nous le voudrions plus glamour.” En termes de complexité, les 3 points repris ci-dessus expliquent très facilement la nature du Traité. La complexité n’apparaît que quand on veut faire avaler le texte en masquant sa finalité. Mais alors, le truc du “glamour”, ça, c’est pas mal. Une expression pareille, ça veut dire quoi ? “Qui possède un charme sensuel.” Que Mr Labiki ne s’en fasse cependant pas, pour le patronat, ce texte avait du charme à revendre. L’image des euros tombant par centaines de milliers, par millions, sur leurs comptes en banque est tout à fait sensuelle aux yeux des capitalistes. Mais rien ne sait être charmant à la fois aux yeux des travailleurs et à ceux des patrons qui les exploitent. Il faut choisir. Mr Labaki, lui, a choisi.

    “Mais à quoi les Irlandais ont-ils vraiment dit «non»? Nous devons à l’évidence chercher la réponse dans l’hétérogénéité du «non». Comme s’il s’agissait d’un grand défoulement collectif, ils ont dit «non» : à la mondialisation, à l’Europe bruxelloise, aux étrangers, aux pouvoirs, à la vie chère, à la vie moderne, à tout.” On pourrait rajouter “non” aux médias, qui tous étaient derrière le “oui” et qui, comme ici, ne servent que de collection de courroies de transmissions à la classe dirigeante. Certes, le camp du “non” n’était pas homogène. Mais, comme en France et aux Pays-Bas en 2005, c’est des quartiers ouvriers et des populations les plus pauvres que le “non” a surgit, de ces fondements de la société qui créent les richesses sans pouvoir en profiter. C’est ce genre de vol légal, basé sur la propriété privée des usines, entreprises, etc. qui a été rejeté. Se masquer derrière les gugusses nationalistes que les médias ont instrumentalisés pour cacher l’expression de classe du “non”, c’est tomber dans une facilité qui semble plaire particulièrement à Mr Labaki, tout au long de son article en tout cas.

    “Il y a un vrai problème avec ces référendums occasionnels, qui permettent les plus extravagants parasitages du débat public.” Eh oui, grande découverte : lorsqu’on demande son avis à la population, elle le donne, et pas nécessairement dans le sens qu’aimerait le pouvoir en place. “On se souvient que, en 2005, les Français et les Néerlandais avaient envoyé le projet de Constitution Européenne par le fond. A l’époque, on avait déjà dit qu’ils avaient voté sur le contexte davantage que sur le texte.” C’est que ce genre de texte détermine le contexte ; le contexte de privatisation, de néolibéralisme, de pauvreté croissante et de richesse accaparée par une minorité arrogante dont Le Soir, entre autres, s’érige en défenseur.

    On en arrive enfin à la conclusion, qui vaut de l’or et qui serait en droit de rejoindre la mauvaise foi susmentionnée au livre des records, dans la section consacrée au grotesque. “La politique et l’Europe sont choses sérieuses. Sauf le respect dû aux Irlandais, cessons de jouer à la roulette russe des référendums – dès lors qu’ils n’appartiennent pas réellement à nos traditions démocratiques. Et laissons nos parlementaires faire ce pour quoi nous les avons élus.” Merveilleux. Voilà une belle vision de la démocratie, voilà le portrait d’un défenseur du traité de Lisbonne. Cela est en soi un argument supplémentaire pour le “non”.

    Note : Aussi incroyable que cela puisse paraître, rien n’a été changé dans le texte de Mr Labaki, repris dans cet article intégralement et dans l’ordre.


    Histoire d’en savoir un peu plus:

  • Joe Higgins appelle à une action de protestation à l’occasion de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles ce jeudi

    Joe Higgins appelle à une action de protestation à l’occasion de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles ce jeudi

    Déclaration de presse de Joe Higgins et du MAS

    Ce jeudi, 19 juin, 16.00. A la fin de la Rue de la Loi, à l’entrée Parc du Cinquantenaire, dans le « zone free speech ». A proximité du bâtiment Justus Lipsius et du Centre de Presse Internationale.

    Joe Higgins, un des militants les plus en vue de la campagne du ‘Non’ au Traité de Lisbonne et ex-député du Socialist Party d’Irlande (de 1998 à 2006) appelle à une action de protestation devant le Conseil Européen ce jeudi à Bruxelles. Il sera assisté par des socialistes de gauche belges du Mouvement pour une Alternative Socialiste / Linkse Socialistische Partij et des militants syndicaux qui soutiennent le droit de la population irlandaise à dire « non » à Lisbonne.

    Le but de cette action de protestation est de dire aux chefs d’Etat de l’UE qu’en ce qui concerne le rejet du Traité de Lisbonne par le peuple irlandais, « Non » veut bien dire « Non ». Joe Higgins lancera aussi un appel aux militants syndicaux et aux travailleurs de toute l’Union Européenne pour qu’ils exigent de leurs gouvernements qu’ils cessent d’insulter le peuple irlandais et qu’ils respectent le résultat du référendum sur le Traité de Lisbonne.

    Joe Higgins a déclaré aujourd’hui : « Au cours du débat au sujet du Traité de Lisbonne, nous avons soulevé des questions qui sont d’une importance vitale pour tous les travailleurs de l’UE. Nous avons souligné à quel point ce traité donnera une impulsion à la politique économique néolibérale et de droite de l’UE et accroîtra encore la pression pour privatiser les services publics. Nous avons mis en avant la nécessité de renforcer les droits des travailleurs et de résister à `la spirale vers le bas’ dans ce domaine.

    « Il est clair comme de l’eau de roche que l’establishment de l’UE a l’intention de « travailler » la population irlandaise jusqu’à ce qu’elle change sa décision de rejeter ce traité. Il est tout aussi clair que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement irlandais pour représenter les points de vue de la majorité de la population qui a rejeté Lisbonne. Nous lançons donc un appel aux travailleurs de l’UE pour qu’ils soutiennent leurs collègues en Irlande afin d’exiger que ce Traité ne soit pas imposé de manière malhonnête ni à eux-mêmes ni à l’Irlande. »


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  • Irlande: discussions sur le Traité de Lisbonne

    Dans l’unique pays où un référendum a été organisé au sujet du Traité de Lisbonne, l’Irlande, une majorité d’électeurs l’a rejeté (53%). C’est un choc pour l’establishment politique et économique qui s’était rangé comme un seul homme derrière le Traité. Parmi les opposants, il y avait entre autres le Socialist Party (CIO-Irlande) et son porte-parole Joe Higgins. Nous publions ici quelques extraits de vidéo issus de YouTube dans lesquels Joe Higgins explique pourquoi il a trouvé important de prendre position contre le Traité de Lisbonne.


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  • Victoire du NON

    Victoire du NON!

    53% des Irlandais qui ont participé au référendum au sujet du traité de Lisbonne l’ont rejeté. Après que le traité sur la Constitution Européenne ait été rejeté après le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas, certains espéraient qu’une version légèrement retravaillée de cette Constitution passerait plus facilement si aucune référendum n’était tenu. Seule l’Irlande a organisé en a organisé un (obligatoire selon la Constitution irlandaise). Le résultat est maintenant connu : le traité de Lisbonne a été rejeté et le projet néolibéral de l’UE est de nouveau en crise. L’establishment politique complet a reçu un camouflet.

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    Joe Higgins au sujet de la victoire du Non

    Dans le journal Irish Times, Joe Higgins a parlé de la victoire du camp du Non en déclarant que ce vote est une expression de la résistance des travailleurs et de leurs familles en Europe. Ceci est une défaite pour l’establishment politique.

    « De l’avis du Socialist Party, il est clair que les points centraux que nous avons cité, notre préoccupation au sujet des services publics, de la militarisation et des droits des travailleurs a trouvé un écho parmi les travailleurs et dans les quartiers ouvriers. Cela ressort clairement du résultat.

    « Ce n’est pas la catastrophe qu’on essaye de nous faire croire. Cela peut au contraire faire avancer la position des travailleurs à travers l’Europe qui en ont assez de la politique néolibérale de l’Union Européenne sur le plan de la privatisation des services, des attaques contre les retraites et contre le droit d’un véritable emploi avec un bon salaire.

    « Les travailleurs doivent se lever et engager le combat pour leurs services, contre le projet de militarisation et contre la spirale à la baisse sur le plan des salaires et des conditions de travail, entre autres par l’abus de travailleurs immigrés qui est soutenu par l’UE, ce qui est apparu avec l’arrêté-Laval et d’autres discours. »

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    Il y a en Irlande une tradition de résistance contre le projet néolibéral de l’Union Européenne. Là aussi on peut voir que l’UE soutient les intérêts des grandes multinationales et impose des mesures comme la libéralisation des services publics. De plus, l’idée d’une armée européenne est un sujet très sensible en Irlande. Le traité de Nice avait été rejeté par référendum également il y a quelques années. L’establishment politique a trouvé une solution originale pour revenir sur la victoire du Non : un nouveau référendum, dans l’espoir que le résultat serait différent, en combinaison avec une campagne d’ampleur avec le soutien de tous les partis établis pour le Oui. Cette méthode a bien entendu suscité des critiques : pourquoi organiser un référendum si ce n’est que pour arriver au résultat souhaité par l’establishment ?

    La pression durant de ce référendum a été intense. Tous les partis établis ont appelé à voter Oui, de même que tous les médias traditionnels. Même les verts, jadis opposants à la Constitution Européenne – mais depuis lors présent au gouvernement – ont soutenu le Oui. Les partis traditionnels n’ont craint ni l’argent, ni les efforts pour tenter de persuader la population. Ils ont même reçu le soutien de la direction syndicale qui a aussi appelé à voter Oui. Mais tout cela n’a pas suffit. Le taux de participation a été faible et les opposants au Traité étaient majoritaires. C’est surtout dans les campagnes et dans les quartiers ouvriers que l’atmosphère penchait vers le Non, ce sont les quartiers riches qui ont voté en faveur du Traité. L’establishment a clarifié que parmi la minorité de la population politiquement plus consciente (le taux de participation était seulement de 40%), il ne dispose plus d’une majorité.

    Les opposants au Traité l’ont emporté, mais cela est présenté à tort comme la manifestation d’une réaction conservatrice. Certains ont été jusqu’à parler d’ingratitude! Un éditorial du quotidien flamand De Standaard a utilisé ce terme, et les autres journaux (francophones aussi) allaient dans le même sens. L’Irlande aurait dû être reconnaissante vis-à-vis des subsides de l’Union et se comporterait maintenant comme un enfant gâté. Cette vision des choses passe évidemment sous silence le caractère de l’UE aujourd’hui. Ces dernières années, l’Europe a systématiquement été évoquée pour les libéralisations ainsi que pour les attaques contre les travailleurs et leurs familles. La politique néolibérale de l’UE reçoit de moins en moins de soutien, ce qui était déjà apparu au moment du Traité constitutionnel européen. Les 53% de Non face au Traité de Lisbonne sont dans la lignée de la résistance qui avait pris place en France et aux Pays Bas contre la politique néolibérale de l’UE.

    Mais le camp du Non était hétéroclite. Il y a même eu un riche populiste de droite qui s’est cru dans le droit de se nommer porte-parole du camp du Non. De même, des nationalistes conservateurs et des nationalistes moins conservateurs ont appelé à voter contre. Ainsi, le Sinn Fein (l’aile politique de l’IRA, qui n’est pas très forte dans le sud de l’Irlande) a aussi a aussi pris position contre la militarisation de l’UE. Mais l’opposition la plus importante contre le Traité est toutefois venue des travailleurs et de la campagne. Les travailleurs ont voté essentiellement contre le Traité parce qu’ils savent pour quoi l’UE se positionne. La question est naturellement de savoir vers quelle représentation politique ils doivent se tourner pour pousser leur avis. Le Socialist Party, notre parti-frère en Irlande, a joué un rôle très actif dans la campagne contre le Traité de Lisbonne et notre ancien parlementaire Joe Higgins (qui a perdu son siège l’an dernier) a fait plusieurs apparitions dans les médias. Le défi pour le Socialist Party est maintenant de construire sur base de ce référendum une traduction politique pour le large mécontentement qui règne en Irlande. L’illusion du Tigre Celtique entretenue par la croissance économique de ces dernières années se dissipe sous le souffle du vent qui arrive de la crise immobilière américaine vers l’Irlande, avec des prix qui chutent et une crise dans le secteur de la construction. Le rêve du Tigre Celtique arrive à sa fin, les travailleurs Irlandais et leurs familles sortent du cauchemar de l’Union Européenne néolibérale.

    Vidéo avec une argumentation contre le traité de Lisbonne

    Vous pouvez accéder ici à un discours de Joe Higgins lors d’un meeting de mobilisation contre le Traité de Lisbonne et en dessous, quelques liens intéressants.


    Liens:

  • Allemagne: Non aux blocages dans l’enseignement!

    8,000 écoliers en grève manifestent à Berlin

    Non aux blocages dans l’enseignement!

    Les grèves dans le secteur public secouent actuellement le paysage politique de Berlin. Ce ne sont cependant pas que les infirmières, la police, les travailleurs des transports publics et les travailleurs communaux qui sont dégoûtés de la politique d’austérité effectuée par la coalition au pouvoir, soi-disant « rouge-rouge » (SPD – l’équivalent allemand de notre PS – et Die Linke – le Parti de Gauche). Jeudi passé, une manifestation combative faite de milliers d’écoliers en colère s’est déroulée dans le centre de Berlin.

    Anne Engelhardt, CIO

    La combinaison des pressions croissantes exercées sur les écoliers pour être au top malgré la suppression d’une année d’étude (ce qui a réduit l’enseignement de 13 à 12 ans), de la pénurie de professeurs, du nombre d’écoliers dans une classe (30 en moyenne) et aussi de l’instauration d’une charge annuelle de 100 euros par écoliers pour le matériel didactique a fait de la situation des écoles à Berlin un catastrophe.

    Les écoliers ont exigé 3.000 professeurs supplémentaires, le retrait de la charge pour le matériel didactique et ont également réclamé un système scolaire différent qui évite que les écoliers se retrouvent dans des écoles secondaires sur base de la richesse de leurs parents après l’école primaire.

    Dans une étude de l’OCDE PISA (programme pour l’évaluation internationale des études) comparant différents pays et leur système d’éducation – l’Allemagne s’est avérée être l’un des principaux pays où une bonne éducation dépend de la richesse des parents.

    “Non au Super-Stress" et "Des parents riches pour chacun" étaient des revendications que beaucoup d’étudiants ont mis sur leurs banderoles et pancartes. Les membres de l’Alternative Socialiste (SAV – section allemande du CIO) ont été actifs dans la mobilisation avant la grève et ont produit une édition spéciale de leur journal Solidarität. Ils ont aussi pris la parole à la manifestation. Le rappeur Holger Bruner, membre également du SAV, a accompagné la manifestation avec de la musique militante.

    Avant la grève, des militants de "Casser les blocages à l’éducation" (alliance des écoliers en grèves) sont allés à beaucoup d’écoles différentes pour établir des comités de grève et tenir des ateliers politiques pour mobiliser le soutien. Jenny Trost, une des membres actives de cette initiative et membre du SAV, a déclaré dans son discours à la manifestation: "Construisons un mouvement contre des coupes d’austérité dans l’éducation et le secteur social. Combattons ensemble et faisons un enfer de la vie des politiciens au pouvoir et des entreprises derrière eux".

    Une conférence des écoliers va maintenant faire un bilan de la grève et va planifier les prochaines étapes de protestations pour l’automne. Si le gouvernement "rouge-rouge" ne satisfait pas leurs exigences, les écoliers sont prêts à poursuivre la lutte.


    Liens:

  • France : Mobilisation nationale contre la réforme des retraites

    Des centaines de milliers de français ont manifesté jeudi dernier dans toute la France contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement Fillon. Une délégation de militants du MAS/LSP étaient présents pour participer à l’intervention de notre section-soeur, la Gauche Révolutionnaire.

    Stéphane Delcros

    Le plan du gouvernement soutenu par Sarkozy veut allonger la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite complète à 41 ans, contre 40 depuis 2003 et 37,5 auparavant. Le patronat y ajoute son habituelle arrogance par la bouche de Laurence Parisot, présidente du Medef (équivalent de la FEB en France), qui explique que l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans ne suffisait pas et qu’il fallait également repousser l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans et demi.

    C’est bien entendu à Paris que la mobilisation syndicale était la plus nombreuse, la CGT y rassemblant plus de la moitié des dizaines de milliers de manifestants présents. Mais des manifs importantes se sont également déroulées dans d’autres grandes villes du pays : Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Nantes, Rouen, Grenoble,…

    La Gauche Révolutionnaire, section-sœur du Mouvement pour une Alternative Socialiste en France, est intervenue dans les luttes à Rouen, à Valencienne et à Paris, où une petite délégation de camarades belges est venue en renfort. Nos idées ont été favorablement accueillies, en témoignent les nombreuses discussions avec des manifestants et la vente de 40 exemplaires de l’Egalité, le journal de la GR. Nos interventions ont mis en avant la nécessité d’une lutte d’ensemble des lycéens, étudiants, travailleurs du privé et du public et d’un nouveau parti combatif des travailleurs et des jeunes capable d’unifier les luttes présentes et à venir contre le système capitaliste.


    Visitez le site de nos camarades français:

  • www.gr-socialisme.org

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