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  • Liège: Visite guidée de la Cité Ardente

    Visite guidée de la Cité Ardente ce samedi 5 juillet

    L’occasion de découvrir un autre visage de Liège, à l’opposé de la vision d’une histoire faites uniquement de grands hommes. Ces derniers ont dû composer avec les exigences et révoltes populaires…

    Au programme de la visite: Au pays des Princes-Evêques – La richesse des possédants – Les révoltes des métiers – Quand les Liégeois brûlaient les églises… avec les religieux et les nobles dedans! – Le Perron et les libertés – Les 600 Franchimontois – Grignoux contre Chiroux – Une autre révolution en 1789 – Les débuts du mouvement ouvrier – Au pays des grèves générales – Les trémies étudiantes

    Ces six derniers mois ont été bien chargés d’activités. Citons pêle-mêle la manifestation contre la venue de Jean-Marie Le Pen à Bruxelles, celle contre les néo-fascistes du NSV à Gand début mars ou encore celle pour les droits des femmes organisée avec un collectif de militantes iraniennes. Nous avons aussi mobilisé contre le 1er mai des néonazis de Nation à Charleroi, participé quelques jours avant à une manifestation à Stolberg (Aix-la-Chapelle) contre les néonazis allemands du NPD, organisé un rasemblement contre le Traité de Lisbonne lors du sommet de Bruxelles,… Tout cela à côté de nos interventions pour les mobilisations de sans-papiers à Liège ou à Bruxelles, à côté des différentes manifestations et actions syndicales (personnel communal de Liège et de Bruxelles, grève de la SNCB, actions pour le pouvoir d’achat,…) et de bien d’autres choses encore comme nos ventes militantes en rue, aux universités, aux portes des entreprises, les conférences que nous avons organisées,…

    Afin de récolter des fonds pour poursuivre nos campagnes – notamment autour du pouvoir d’achat, pour l’environnement, pour les droits des femmes et contre le racisme – nous organisons une "autre" visite guidée de Liège, avec un barbecue à notre local liégeois remis à neuf.

    Rassemblement pour le début de la visite: Ce samedi 5 juillet, à 14 h, place de la République Française (en face du Pizza Hut). Nous demandons pour cette visite une participation à notre fonds de lutte de 1,5 euro pour les étudiants et chômeurs et de 3 euros pour les travailleurs.

    Goûter et souper: Nous proposons ensuite à ceux qui le souhaitent de venir à notre "nouveau" local pour un léger goûter vers 17h suivi plus tard d’un barbecue vers 19h30 (participation à notre fonds lutte: 5 euros pour les étudiants et chômeurs, 6 euros pour les travailleurs). RDV au 33 rue Carpay, 4020 Liège, en face du cinéma "Le Parc"!

    Réservation souhaitée pour la ballade ainsi que pour le barbecue. Paiement à l’avance tout aussi souhaité…

    RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS:

    Envoyez un mail à liege@lsp-mas.be ou contactez le numéro 0485/05.86.39 par sms ou en appelant.


  • Débat : La spéculation est-elle fondamentale dans les causes de la hausse des prix?

    DEBAT

    Quelques temps après la publication de notre tract sur la crise alimentaire, nous avons reçu cette lettre d’un lecteur de notre site. Nous la publions ici, ainsi que notre réponse. Vous aussi, n’hésitez pas à réagir vis-à-vis de nos articles, idées, méthodes,… La polémique est souvent une bonne manière d’aller au fond des choses !

    Bonjour camarades,

    Je voudrais réagir à l’article et au tract intitulés "Prix de l’alimentation. Ils spéculent. Nous payons la note!"

    Dans ce texte, il est indiqué que la spéculation est le facteur prépondérant dans la flambée des prix. Je pense que cette analyse est erronée et peut déboucher sur de mauvaises conclusions. Voici en gros, mon analyse :

    • 1. Il est clair que la spéculation joue un rôle. Mais pas forcément le 1er rôle. Il faut d’abord regarder les fondamentaux du marché. Or nous sommes dans une situation où la demande augmente de manière régulière depuis plusieurs années, sous l’impulsion des pays émergeants.
    • 2. La production ne suit pas la même courbe et les stocks baissent pour atteindre des niveaux très bas ces derniers mois.
    • 3. Les coûts de production augmentent fortement (notamment à cause du pétrole). Les petits producteurs ont donc des difficultés à investir pour produire plus, à cause du renchérissement des intrants. Et s’ils peuvent investir, ils ont la possibilité de s’orienter vers les agrocarburants…
    • 4. La spéculation vient s’ajouter à tout ceci. Mais la spéculation ne fonctionnerait pas si le marché n’était pas tendu. En d’autres termes, dans un contexte de surproduction, même en achetant des centaines de tonnes de céréales, il sera très difficile de faire monter les prix ne fût-ce que de 1%. Aujourd’hui, beaucoup de denrées alimentaires sont à la limite de la rupture, donc la spéculation peut fonctionner à plein rendement. Sur les matières premières, le déterminant essentiel des prix ce n’est pas l’offre ou la demande mais bien le niveau des stocks ; or, pendant des années on a fait face au surcroît de demande de céréales en puisant dans les réserves, à tel point que celles-ci ont désormais atteint des niveaux proprement intenables, d’où l’extrême violence des "ajustements" actuels, amplifiés par les restockages prudentiels de nombre de pays importateurs… La spéculation n’est donc pas indispensable ni nécessaire pour faire monter les prix. Pour preuve, certaines denrées sont inaccessibles aux spéculateurs (pas de marchés à terme), et les prix ont doublé en quelques mois (ex : les lentilles, le riz…). Il est vrai que le Japon détient des stocks pharaoniques de riz, mais c’est la conséquence d’une contrainte imposée de longue date par l’OMC…
    • 5. Les inégalités croissantes de revenus jouent un rôle important dans la flambée des prix, car la différence entre ce que peuvent payer les uns et les autres pour se nourrir est… énorme.

    En conclusion, la spéculation joue certes un rôle, mais globalement marginal. Pointer le doigt vers elle, c’est désigner la partie visible (et particulièrement abjecte) de l’iceberg du capitalisme.

    Ce qu’il faut dénoncer, c’est le fonctionnement global du système capitaliste : laisser la production des denrées alimentaires, et donc la survie d’une grande partie de l’humanité aux mains des capitalistes, c’est courir à la catastrophe, de manière certaine et répétée. La situation actuelle était prévisible, mais personne n’a voulu l’éviter. Seule une planification démocratique de la production et une organisation structurelle de la surproduction peut faire face aux aléas du climat et à l’augmentation des besoins de la population.

    En l’absence d’une telle planification démocratique organisée au niveau mondial, chaque Etat doit avoir le droit de prendre des mesures pour garantir sa sécurité alimentaire.

    J.L.

    Cher camarade,

    Différentes données démontrent le rôle prépondérant de la spéculation dans la hausse des matières premières, notamment de l’alimentation et du pétrole. Cela découle de la crise inhérente au capitalisme. Faute de pouvoir investir dans la production par crainte d’une crise de surproduction, les capitalistes spéculent en injectant leur argent non pas pour de nouveaux appareils dans les entreprises par exemple, mais en entretenant différentes "bulles" économiques. L’éclatement de celles du crédit et de l’immobilier a poussé les spéculateurs à chercher d’autres débouchés chez les valeurs "sures" comme les matières premières. Une récente enquête réalisée par des parlementaires américains et révélée par le Wall Street journal indique par exemple que la spéculation représente autour de 71% des échanges sur le Nymex, le New York Mercantile Excange (bourse spécialisée dans l’énergie et les métaux). En 2000, ce pourcentage était "seulement" de 37%. Il est vrai qu’il ne s’agit pas ici de denrées alimentaires, mais le principe est le même.

    Le magazine britannique New Statesman a par exemple publié un article ("La folie commerciale à l’origine de la flambée des prix") qui parle bien sûr de l’augmentation de la population mondiale et de la place occupée par les agrocarburants, mais continue en affirmant que :"Ces facteurs à long terme sont importants, mais ne sont pas les raisons véritables pour lesquelles les prix alimentaires ont doublé ou pourquoi l’Inde rationne le riz ou pourquoi les éleveurs britanniques tuent les cochons pour lesquels ils ne peuvent plus payer la nourriture animale. C’est la crise du crédit. (… la crise alimentaire s’est développée au cours) d’un laps de temps incroyablement court, en essence au cours de ces 18 derniers mois. (…) La raison de la "pénurie" alimentaire est la spéculation sur le marché à termes de marchandises, suite à l’effondrement des marchés à termes des instruments financiers. En désespoir de cause d’obtenir un rendement rapide, les courtiers ont retiré des millions de dollars investis en actions et dans des prêts immobiliers pour les placer dans les denrées alimentaires et les matières premières. A Wall Street, on parle alors de "super cycle des matières premières" et il est probable que cela conduise à une famine à une échelle épique." Avec un certain cynisme, la première banque belge, la KBC, a eu comme slogan pour un de ses "produits" financier: "Tirez avantage de la hausse du prix des denrées alimentaires !".

    Sean Corrigan (Diapason Commodities Management, Suisse, en charge d’un portefeuille de 6 milliards de dollars) a déclaré en 2007 que : "S’il y a un ralentissement mondial de l’activité, ça n’affectera pas les produits agricoles car les gens continueront de manger (…) L’acier, le fer et le nickel souffriront, mais les gens continueront d’acheter du pain et des pommes de terre."

    De son côté, l’ancien associé de George Soros Jim Roggers disait aussi au même moment "Il y a trois milliards d’asiatiques (…) qui ne perdront pas leur appétit à cause d’un problème aux Etats-Unis.".

    Pour Marc Faber, financier spécialiste des matières premières, les prix des matières premières agricoles sont relativement "attractifs". Il précise aussi que les perturbations climatiques vont faire monter les prix.

    Il existe, comme tu le mentionnes, différents facteurs qui jouent dans la hausse des prix. Mais la spéculation en est le facteur fondamental. Et au plus les prix augmentent, au plus ils attirent d’autres investissements.

    Le Monde Diplomatique, dans son édition de mai, a aussi déclaré que "Les indices agricoles font un tabac auprès des fonds d’investissement. Entre la fin du premier trimestre et la fin du quatrième trimestre 2007 (…) le volume des capitaux gérés par les fonds d’investissement cotés sur les produits agricoles européens a quintuplé" et est passé de 99 millions d’euros à 583 millions. Aux USA, c’est par sept que les fonds d’investissement sur les produits agricoles ont été multipliés l’année dernière…

    Mais, bien évidemment, nous nous rejoignons sur la nécessité d’une économie planifiée et sur le fait qu’il faut dénoncer le capitalisme… Laisser à la soif de profit et au chaos du secteur privé des secteurs aussi fondamentaux que ceux de l’énergie et de l’alimentation, par exemple, signifie de laisser consciemment un gaspillage immense s’effectuer, en terme de ressources et de vies humaines.

    Pour plus d’informations, nous invitons les lecteurs à lire notre dossier Crise internationale du pouvoir d’achat, crise alimentaire,… Le malheur des uns fait le bonheur des autres!.


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  • La STIB va augmenter ses prix : Nous voulons des transports publics gratuits et de qualité !

    La STIB va augmenter ses prix :

    A partir du premier juillet de cette année, un trajet coûtera 1,7 euro contre 1,5 précédemment. La carte 5 voyages passera à 7 euros (contre 6,7 euros) et la carte 10 voyages passera à 11,5 euros (contre 11 euros). La STIB, dans ses publicités, remercie régulièrement les usagers de préserver la planète en recourant au transport en commun. Mais, en augmentant ses tarifs, la STIB leur dit qu’elle n’en a rien à faire.

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    Avec sa campagne "Bougeons mieux", la direction de la STIB utilise les inquiétudes justifiées de la population vis-à-vis de l’environnement à des fins commerciales. Avec son augmentation des tarifs, elle montre qu’elle se fout vraiment de la gueule du monde, au sens propre comme au figuré.
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    Cette augmentation, qui prend place après plusieurs autres en peu de temps, pose immédiatement la question de la stratégie suivie par les différents transports en commun dans le pays. On parle beaucoup de l’environnement ou encore du fait qu’il faut revoir nos modes de transport à cause de la raréfaction du pétrole notamment. Et à quoi assiste-t-on ? Plutôt que de favoriser les transports en commun, moins polluants, on rend leur accès moins abordable !

    Les agressions contre les membres du personnel de la STIB ou d’autres transports en commun font également régulièrement la une de l’actualité. Il y a ainsi plus de cent agressions physiques ou verbales par an contre les travailleurs de la STIB, et c’est un fait que la plupart de ces violences ont pour cause le tarif du transport. La gratuité de l’accès aux transports en commun, en plus de l’impact de cette mesure pour l’environnement, diminuerait drastiquement ces agressions.

    Les transports en communs ont besoin d’investissements publics massifs pour en augmenter la qualité, élargir le réseau, augmenter le personnel (entre autres pour la sécurité), mais aussi pour les rendre gratuits et accessibles à tous.

    La CGSP-Finances estime que la grande fraude fiscale s’élève environ à 30 milliards d’euros par an. Ces 30 milliards d’euros vont directement dans la poche des patrons plutôt que dans celles de la collectivité ! A côté de cela, l’introduction d’un impôt sur la fortune permettrait aussi d’accorder plus de moyens, non seulement pour les transports en commun, mais aussi pour l’ensemble des services publics : enseignement, CPAS, services communaux,… Donc, financer ces mesures ne pose aucun problème dès lors que l’on a la volonté d’aller chercher l’argent là où il se trouve et non plus dans les poches des usagers, déjà bien vides. La STIB elle non plus n’aurait-elle pas compris le messages des dizaines de milliers de manifestants qui ont commencé à battre le pavé pour plus de pouvoir d’achat?


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  • Pauvreté : la révolte gronde et fait peur à certains

    Le secrétaire d’Etat à la pauvreté Jean-Marc Delizée (PS) prépare son plan d’action contre la pauvreté qui sera présenté le 4 juillet. Son principal souci ? Eviter "une révolte des pauvres". Quand on se dit socialiste, ne vaudrait-il pas mieux organiser celle-ci?

    Jean-Marc Delizée a déclaré que "Quinze pour cent des Belges vivent sous le seuil de pauvreté et des dizaines de milliers de personnes avec un emploi s’ajouteront à eux si nous ne faisons rien. (…) Chaque pauvre est un pauvre de trop. (…) Si nous n’y prenons pas garde, d’autres viendront rapidement s’ajouter. (…) Si nous n’entreprenons rien pour augmenter les salaires bruts les plus bas, les gens pauvres de ce pays vont se révolter".

    Tout d’abord, le chiffre de 15% est une grossière sous-estimation (voir ici 3 millions de pauvres en Belgique!). Pour le reste, nous sommes bien évidemment pour une hausse du salaire brut conséquente (nous revendiquons 1 euro de plus par heure en plus de l’indexation avec un index qui reflète le coût réel de la vie ainsi qu’une hausse des allocations sociales), pour tous, et pas seulement pour les salaires les plus bas. La crise du pouvoir d’achat ne crée pas seulement de problèmes à la population la plus précaire. Au regard du "camarade" de Jean-Marc Delizée Guy Quaden, gouverneur de la Banque Nationale et membre du PS, tous les salaires ne sont pas assez élevés (ce fameux Guy Quaden, qui par ailleurs veut s’en prendre à l’index, a gagné en 2007 quelques 474.792 euros brut, c’est-à-dire 4 fois plus que son collègue américain de la Federal Reserve…)

    Mais il nous semble particulièrement intéressant de révéler la panique du secrétaire d’Etat quant il dit que "Si nous n’entreprenons rien pour augmenter les salaires bruts les plus bas, les gens pauvres de ce pays vont se révolter." Un parti qui se dit socialiste devrait justement organiser la révolte pour éviter que la frustration et la colère ne se dilapide inutilement. Mais on sent derrière cette phrase que la préoccupation du secrétaire d’Etat est avant tout de préserver l’ordre établi, de donner une obole aux pauvres pour éviter une remise en question du système.

    S’il fallait encore le démontrer, cette citation illustre que la phraséologie sociale du PS est avant tout sa spécificité dans le panel des partis à la disposition du patronat. Sur le site du PS, dans la partie consacrée au nouveau secrétaire d’Etat à la pauvreté, on peut lire que "Lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités, voici un combat qu’il entend mener avec toutes les forces du PS." On se demande ce que le PS va vraiment mettre en œuvre pour réduire les inégalités. Le PS va-t-il mettre à la disposition du mouvement pour le pouvoir d’achat ses moyens financiers gigantesques, ces relais avec les journalistes et ses militants ? Va-t-il oser s’en prendre aux intérêts du patronat qu’il soutien activement (en votant par exemple l’introduction des intérêts notionnels, le Pacte des Générations, la chasse aux chômeurs,…)?

    Nous en doutons, même si le PS en connaît un bout en terme d’inégalités et de pauvreté. La pauvreté a au moins triplé sur ces 20 dernières années, et le PS était au pouvoir (pour un taux officiel – et sous-évalué – de 6% de pauvreté dans les années ’80, nous sommes passés à 15% aujourd’hui, toujours selon la sous-estimation officielle). Le PS va juste s’employer à tenter de faire baisser la vapeur. Les travailleurs et les allocataires n’ont aujourd’hui plus de relais de masse pour porter leurs revendications sur le terrain politique. Il est urgent que les syndicats brisent leurs liens privilégiés avec des partis traditionnels pour qui la moindre parcelle de contrôle qu’ils peuvent encore exercer sur les syndicats est un argument à faire valoir auprès de la classe dirigeante.



    Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :

    • Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
    • Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
    • Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
    • Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
    • Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
    • Un plan massif de construction de logements sociaux publics

    Pour financer cela :

    • Une forte répression de la grande fraude fiscale
    • Un impôt sur les grandes fortunes

    Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.

  • Le personnel administratif local et régional flamand exige un « poisson gras » pour le personnel…

    Le personnel administratif local et régional flamand exige un « poisson gras » pour le personnel…

    Le mécontentement parmi le personnel des administrations locales et régionales (LRB) est grand. Hier, ils étaient presque 13.000 à Anvers. Les syndicats ont parlé au podium de 10.000 manifestants, mais il est clair qu’il y en avait plus. Cette bonne participation illustre un mécontentement profond et que quelque chose doit absolument être fait pour notre pouvoir d’achat. Les grandes délégations vertes ont parlé de la nécessité de donner un “ poisson gras” au personnel.

    Un militant du MAS/LSP-Anvers

    Le personnel, entre autres communal et des CPAS, est fatigué d’entendre qu’aucun moyen n’existe pour leur pouvoir d’achat. Les critiques contre le gouvernement étaient dures et les militants ACV-CSC (une bonne majorité de la manifestation) ne sont pas entraînés dans la logique du CD&V et du Cartel Flamand. L’utilisation du terme du «poisson gras pour le personnel» est en fait une réponse à l’utilisation de cette expression sur le plan communautaire. Ces manifestants n’étaient pas touchés par le communautaire, mais par leurs salaires et leurs conditions de travail.

    Une des banderoles de l’ACV-CSC avait comme slogan: “If you pay us peanuts, we’ll work as monkeys ” (si vous nous payez des cacahouètes, nous travaillerons comme des singes). C’était une attaque frontale contre Etienne Schouppe, l’ancien patron de la SNCB et actuel secrétaire d’Etat pour le CD&V, qui avait déclaré au sujet des salaires scandaleux des topmanagers que, pour lui, ces patrons étaient bien rémunérés et que si l’on donne des cacahouète, on obtient des singes. Le personnel du LRB ne veut plus être considéré comme des singes.

    L’action du personnel du LRB a été une grande réussite et, avec une journée de grève et une manifestation de presque 13.000 personnes, cela constitue un signal vigoureux. Cela a clairement été dit par les pompiers anversois qui réclament plus de moyens et se sont dirigés vers l’hôtel de ville pour pousser leurs revendications.

    Ces derniers mois, différentes actions se sont déroulées pour plus de pouvoir d’achat par plus de salaire. Après les grèves spontanées du début de cette année, les fonctionnaires flamands ont, entres autres, suivis. Ces derniers ont obtenus une augmentation de salaire de minimum 2%.

    Les employés du ramassage des déchets à Gand ont aussi enregistré une victoire importante la semaine dernière. Après quelques semaines de grèves et de grèves du zèle, ils ont arraché une augmentation de salaire de 2,5%, leur 13e mois complet en deux ans et aussi une augmentation des compensations d’équipe, avec encore la promesse que si le personnel communal obtient une augmentation de 3,5%, ils obtiendront encore une augmentation de 1%.

    La conclusion est claire : gentiment, on peut toujours demander, mais militer est l’unique manière d’arracher quelque chose. Après la semaine d’action réussie pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin, il est certain que la tendance est à passer à l’action. L’appel pour une journée d’action générale en septembre liée à une journée de grève a pu compter à Anvers sur un grand soutien et un bel enthousiasme. La campagne pour cette journée d’action est maintenant mise en marche et si cela se combine avec des moments de campagne publics vers la population large, alors cette journée d’action en septembre pourrait devenir historique. Historique en ce qui concerne la taille et la combativité.

    Mais pour un véritable résultat, nous devons toutefois aussi discuter sur une réponse politique pour le mouvement. Sur qui pouvons nous compter ? Les sociaux-chrétien du CDH et du CD&V ou les sociaux-démocrates du PS et du Spa ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Aucun parti ne défend les revendications du personnel. Nous pensons qu’il est nécessaire que la FTGB et la CSC brisent leurs liens avec leurs partenaires privilégiés et lancent un parti basé sur le mouvement ouvrier. La combativité et la participation à la manifestation d’hier sont une victoire et cela peut être une source d’inspiration pour d’autres secteurs.



    Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :

    • Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
    • Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
    • Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
    • Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
    • Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
    • Un plan massif de construction de logements sociaux publics

    Pour financer cela :

    • Une forte répression de la grande fraude fiscale
    • Un impôt sur les grandes fortunes

    Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.

  • Anvers : Reportage photo de la manifestation du personnel communal

    Ce 24 juin, environ 13.000 syndicalistes du personnel administratif local et régional flamand ont manifesté à Anvers en exigeant "un poisson gras pour le personnel" ("een vette vis voor het personeel"), c’est-à-dire plus de salaire et de meilleures conditions de travail. C’était une manifestation combative qui demandait d’autres actions. Le MAS/LSP était également présent avec une délégation qui a vendu 25 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste à côté de la distribution d’un de nos tracts sur le pouvoir d’achat. Voici quelques photos de cette action.

    Geert



    Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :

    • Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
    • Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
    • Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
    • Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
    • Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
    • Un plan massif de construction de logements sociaux publics

    Pour financer cela :

    • Une forte répression de la grande fraude fiscale
    • Un impôt sur les grandes fortunes

    Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.

  • Pas assez de sécurité pour les armes nucléaires américaines en Europe.

    Pas assez de sécurité pour les armes nucléaires américaines en Europe.

    Un rapport interne de l’armée de l’air américaine a pointé du doigt la sécurité des bases aériennes européennes qui possèdent des bombes nucléaires américaines. Selon certaines estimations, il y aurait entre 200 et 350 bombes B-61 dispersées dans 6 pays, dont la Belgique.

    Ces armes nucléaires sont déployées dans le cadre de la politique de l’OTAN et bien mal gardées. Le rapport de l’US Air Force critique la défectuosité de clôtures et de bâtiments ou encore le manque de formation et d’expérience des gardes. Ce danger vient s’ajouter aux autres raisons de réclamer le retrait de l’OTAN et de ses bombes hors de la Belgique et le retrait de la Belgique hors de l’OTAN.

    Tout comme il est ridicule de croire que les forces US sont des armées de libération, il est également absurde de croire que les implantations de l’OTAN en Belgique et ailleurs sont des protections. Aujourd’hui comme à l’époque de la guerre froide, l’OTAN (et derrière elle les USA) participe activement à la course aux armements et a démontré de nombreuses fois son mépris des accords internationaux.

    Ceux-ci prévoient notamment que l’OTAN ne peut intervenir dans un pays si celui-ci ne le demande pas ou s’il n’est pas agressé. Ces clauses n’ont notamment pas été respectées lorsque l’OTAN a bombardé la Serbie.

    De même, lorsqu’en 1996, la Cour Internationale de Justice de La Haye a déclaré illégale l’utilisation et la menace d’utilisation d’armes nucléaires, cela n’a en aucun cas affecté les plans de l’OTAN.

    A l’époque du début de la guerre en Irak, l’OTAN a aussi servi d’excuse pour permettre de lancer passer sur le sol belge des militaires et du matériel américain en partance pour l’Irak. Cette intervention n’avait pourtant officiellement rien à voir avec l’OTAN.

    Il est nécessaire de s’organiser contre la militarisation du monde, qui est une solution facile aux crises du capitalisme. Non à l’impérialisme ! Non à l’OTAN !


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  • La tournée européenne de Bush s’est achevée aux Royaume-Uni

    La tournée européenne de Bush s’est achevée au Royaume-Uni

    Georges «deubeliou » Bush a achevé les 15 et 16 juin sa tournée européenne d’adieux au Royaume-Uni, après être passé par la Slovénie, l‘Allemagne, l’Italie, le Vatican et la France. A Londres et à Belfast, il a été accueilli par des manifestants anti-guerre, dont nos camarades du Socialist Party of England and Wales et du Socialist Party of Northern Ireland. Voici un petit rapport et quelques photos.

    A Londres, plusieurs milliers de manifestants anti-guerre ont défilé pacifiquement devant la place du parlement pour protester contre la venue de Georges Bush.

    Tandis que Bush le va t’en guerre était diverti au Downing Street par son allié de la coalition Gordon Brown, les manifestants maintenu à l’écart par une lourde présence policière réclamaient le retrait d’Irak des troupes anglaises et américaines.

    Les membres de notre section anglaise, le Socialist Party, ont distribué des tracts contre la guerre et ont vendu plus de 100 journaux aux manifestants et touristes qui étaient présent.

    Plus tard, quand les manifestants ont tenté de marcher sur White Hall, la police anti-émeute a eu recours à la violence pour faire reculer la foule en blessant plusieurs personnes.

    Marasme afghan et menaces contre l’Iran

    L’administration crépusculaire de Bush essaye de transformer l’Irak en avant poste militaire occupé de manière permanente par les USA. Le mois passé, il a été annoncé que pour la première fois il y avait eu plus de mort en Afghanistan qu’en Irak.

    L’insurrection des talibans devient clairement de plus en plus forte (comme en témoigne l’évasion massive de la prison de Kandahar). Le régime corrompu du président Harmid Karzai, soutenu par les USA, a plongé la population dans l’extrême pauvreté et l’insécurité.

    Cependant, en dépit des errances des 7 années d’occupation par la coalition concernant la reconstruction de l’emploi ou la justice sociale, Gordon Brown s’est engagé auprès du canard boiteux G Bush quant à l’augmentation du contingent anglais en Afghanistan qui se trouvera porté à plus de 8000. Cette annonce intervient alors qu’était rapatrié le corps du centième soldat britannique décédé en Afghanistan depuis le lancement de l’intervention en 2001.

    Bush a salué cette annonce, soulignant qu’il était reconnaissant à Gordon Brown d’être "inflexible face au terrorisme".

    Vis-à-vis de l’Iran, Bush a menacé que: "les Iraniens doivent comprendre que toutes les options sont sur la table". Brown a approuvé.

    Ni le bienvenu à Londres, ni le bienvenu à Belfast

    Dans la capitale de l’Irlande du Nord, des centaines de personnes s’étaient également déplacées pour protester contre la venue de Bush.

    Les jours précédents sa venue, Socialist Youth, l’organisation de jeunesse de nos camarades, a milité dans les rues de la ville pour assurer au président américain l’accueil qu’il méritait. Bush a cyniquement utilisé sa venue en Irlande du Nord pour prétendre avoir été un homme de paix en participant au plan prétendument réussi « processus de paix » en Irlande du Nord. Mais Bush restera dans l’histoire le président le plus impopulaire des USA.

    Il laisse derrière lui le souvenir de son inaction lors du désastre de l’ouragan Katrina, de son refus de reconnaître la destruction de l’environnement, de sa participation enthousiaste à l’augmentation de la pauvreté non seulement aux USA mais aussi partout à travers le monde, et bien entendu des désastreuses occupations de l’Afghanistan et de l’Irak.

    Cela n’a pas empêché le premier ministre Peter Robinson (Democratic Unionist Party) et Martin McGuinness (Sinn Fein) d’accueillir Bush les bras ouverts. Mais cela est dans la logique de leur politique néolibérale de privatisation des services publics, de taxes sur l’eau ou encore d’attaques massives contre les travailleurs des services publics. Le Sinn Fein a été particulièrement ridicule en envoyant des représentants et des banderoles aux protestations alors qu’un de ses dirigeants recevait Bush dans le luxe de Stormont Castle.


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  • Vers une journée nationale d’action avec un appel à la grève en septembre?

    Après une semaine d’action pour plus de pouvoir d’achat réussie en juin, la FGTB Liège-Huy-Waremme a réclamé une nouvelle initiative avant l’été. A Liège, la manifestation du lundi 9 juin avait réuni 25.000 personnes, beaucoup plus que ce qui avait été initialement attendu par la direction syndicale. Maintenant, la centrale des employés, techniciens et cadres de la FGTB, le SETCA, lance un appel pour une journée nationale d’action en septembre.

    Pour donner un certain poids à cette idée, le 30 juin, dernière journée avant les vacances d’été, une action aura lieu devant les bâtiments de la fédération belge du pétrole. Une telle action, même symbolique, illustre que le mouvement pour plus de pouvoir d’achat n’est pas terminé. Organiser une journée d’action avec un mot d’ordre de grève est trop difficile pour le 30 juin, mais le fait qu’il y ait une action indique que la pression à la base est grande.

    Immédiatement après l’été suivra une action à plus grande échelle. Durant la semaine pour le pouvoir d’achat, certains responsables de la FGTB avaient mis en avant la possibilité d’une journée d’action pour la mi-octobre, à la reprise de l’année politique. Les responsables du SETCA parlent maintenant d’une journée d’action «dans la deuxième semaine de septembre». Le président du SETCA Erwin De Deyn et la vice-présidente Myriam Delmée ont affirmé : «Ce sera probablement une grève de 24h, soutenue par une manifestation nationale.»

    Nous sommes partisans d’une journée d’action avec un appel à la grève. Lancé avant les vacances, un pareil appel peut être mis à profit durant le reste de l’été pour mener campagne au travail. Cela donnerait du temps pour préparer l’action à fond et aussi pour mobiliser en dehors des délegations syndicales. En menant également campagne à des supermarchés et des stations services, soutien plus large pour la journée de grève pourrait être construit.



    Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :

    • Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
    • Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
    • Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
    • Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
    • Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
    • Un plan massif de construction de logements sociaux publics

    Pour financer cela :

    • Une forte répression de la grande fraude fiscale
    • Un impôt sur les grandes fortunes

    Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.

  • Portugal: Les travailleurs passent à l’action

    Agitation sociale dans les pays affectés par la crise économique

    Nous avons assisté ces derniers temps à une dégradation rapide des conditions sociales, économiques et politiques. L’économie portugaise est faible et périphérique en Europe. Ce n’est guère surprenant que la crise globale aggrave rapidement tous ses indicateurs économiques. Cela souligne de manière décisive et brutale les effets des politiques néolibérales imposées à la classe ouvrière par les gouvernements de Barroso, Santana et Sócrates.

    José David Gregório, de ’’Socialismo Revolucionário’’ (CIO-Portugal), publié le 17 juin sur www.mundosocialista.net.

    Le Portugal a vu s’agrandir l’écart entre riches et pauvres, le plus grand des pays européens. Un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté ou risque de subir ce sort. Pourtant, la moitié de ces pauvres ont un travail rémunéré. Ainsi, l’accroissement des prix de la nourriture et des combustibles a provoqué une croissance du malaise social. L’absence de relai politique pour faire entendre la vraie voix de la classe des travailleurs évite que ne se développe une période prérévolutionnaire.

    Les partis traditionnels capitalistes sont entrés en crise profonde. Le parti conservateur populaire (PP) perd sa base sociale et le ’’libéral’’ parti social démocrate (PSD) est en constante agitation. Ce parti a choisi comme nouveau leader l’ancien ministre des fiances du PSD, Manuela Ferreira Leite, un des faucons du néolibéralisme. Son prédécesseur avait tenu le coup 6 mois. Pourtant, les commentateurs du capitalisme ne prévoient aucun changement dans les opportunités qui s’offrent au PSD pour construire une alternative face au gouvernement du Parti Socialiste conduit par le Premier Ministre José Sócrates.

    Entre temps, les pêcheurs sont en train de protester contre l’augmentation des prix du pétrole. Les blocus ont paralysé le pays. Les chauffeurs de poids lourds sont en grèves et se sont unis avec les conducteurs de fourgonnettes et de voitures commerciales. Le gouvernement est tenté de mobiliser la police contre les blocus.

    Le recours à la police pourrait forcer les leaders syndicaux à appeler à l’action. Il y a également une grève à la Poste et une grève des cheminots. Le mouvement social grandit.

    Dans une rencontre organisée la semaine passée par le Bloc de Gauche, un leader historique du parti socialiste, Manuel Alegre a fait un discours encourageant. Il s’était désaffilié de la direction du parti socialiste et a participé aux élections présidentielles de 2006 contre le candidat officiel du PS, Mário Soares. Il avait obtenu 1.138.297 votes pour finir deuxième, juste après le candidat de la droite. Il a déclaré avec énergie ’’Contre le capitalisme et à nouveau pour le socialisme’’, mais il n’a pas pu mettre en avant un programme pouvant résoudre effectivement les problèmes de la classe ouvrière.

    Jeudi passé, le 5 juin, la Confédération Générale des Travailleurs Portugais (CGTP), la plus grande fédération syndicale du Portugal, a organisé une manifestation nationale contre les nouvelles lois du travail du secteur public et privé. Ces deux dernières années, les manifestations nationales ont accueilli 120.000, 150.000 et 200.000 travailleurs. La dernière, le jour de la ratification par le Portugal du Traité de Lisbonne, 200.000 personnes sont descendues dans les rue de Lisbonne.

    Malheureusement, il n’y a pas de véritable appel pour une grève générale, préparée par des comités d’entreprises et une mobilisation massive. Au lieu de cela, on convoque des manifestations locales pour la fin juin. Quand la situation sera chaude ! Nous avons besoin d’un programme combatif pour organiser une lutte réelle contre ce gouvernent qui permet un système brutal où chaque jour augmente l’exploitation et la pauvreté. Dans le conseil syndical ouvrier de Lisbonne, nous sommes en train de faire un appel à une action générale et à une vraie lutte.

    Dans certains aspects, on peut sentir dans les rues et les centres des travailleurs du Portugal l’esprit de la grande grève générale (française) de mai ‘68 ainsi que certains aspects du mars portugais de 1974, le jour qui a précédé la révolution qui renversa Caetano. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’un programme socialiste et d’une classe ouvrière combative, d’une voix politique démocratique pour les travailleurs et la jeunesse. C’est cela l’objectif que veut promouvoir ’’Socialismo Revolucionario’’.


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