Your cart is currently empty!
Category: Pouvoir d’achat
-
Ensemble pour le pouvoir d’achat et l’emploi !
FGTB/CSC: Rompez les liens avec le PS et le CDH !
Avec et autour de la base syndicale, un nouveau parti des travailleurs est nécessaire : Pour un parti syndical !Les actions pour le pouvoir d’achat avant les vacances ont été massivement suivies. Pendant l’été, la gravité de la situation a été confirmée. En juillet, l’inflation a atteint 5,91% sur base annuelle. Les prix élevés de l’énergie et de l’alimentation font que la vie devient de plus en plus chère tandis que nos salaires peinent à suivre.
Mais quand nous réclamons des augmentations de salaire, on nous répond qu’il n’y a pas moyen et on nous brandit sous le nez la crise économique qui arrive. C’est un mauvais argument : dans la période de croissance économique des dernières années, les travailleurs et leurs familles n’ont pas connu de progrès : les salaires réels et la part des salaires dans le PIB (moins de 50% en Belgique) n’ont pas augmenté.
Les crises de l’immobilier et du crédit aux Etats-Unis sont maintenant utilisées pour expliquer que nos exigences salariales sont irréalistes. Alors que les travailleurs et leurs familles ne sont en rien responsables de cette crise, les patrons voudraient nous faire payer la facture. Nous n’avons pas pu profiter de la croissance, pourquoi devrions-nous maintenant payer pour la crise ?
Les grandes entreprises ont fait des bénéfices énormes ces dernières années. Comment ? En diminuant les « coûts salariaux » (lire : en mettant la pression sur nos conditions de travail et nos salaires) et en empochant les nombreux cadeaux fiscaux offerts par leurs « amis politiques » dans les divers gouvernements. En 2007, les 30.000 plus grandes entreprises ont fait ensemble 77 milliards d’euros de profit. Cet argent n’a pas été utilisé pour améliorer notre pouvoir d’achat, il a disparu dans les portefeuilles des grands actionnaires. Pour les top-managers et les actionnaires, il y a aucune norme salariale. Mais pour les travailleurs, chaque euro de notre salaire est une menace pour la compétitivité !
Ils organisent notre misère, organisons notre lutte !
Le patronat se prépare à de nouvelles attaques contre nos salaires et notre niveau de vie dès la rentrée. Nous devons préparer notre contre-offensive. La semaine d’action pour le pouvoir d’achat en juin était un bon début. Avec plus de 80.000 manifestants dans les rues, elle a dépassé toutes les attentes. La volonté de passer à l’action est donc bien présente. Malheureusement, à ce moment, les directions syndicales n’ont pas annoncé une action nationale (par exemple avec une grève générale) immédiatement à la rentrée, ce qui aurait donné la possibilité de mobiliser pendant tout l’été.
Il faut un plan d’action discuté en impliquant la base, notamment avec des réunions interprofessionnelles régionales. Ce plan d’action pourrait ainsi déboucher sur une grève générale de 24 heures bien préparée.
Nous n’obtiendrons « + de pouvoir d’achat par + de salaire » qu’en engageant la lutte. Et dans celle-ci, nous devrons être organisés sur le plan syndical mais aussi politique.
Le problème, c’est qu’actuellement aucun grand parti ne défend les revendications des dizaines de milliers de manifestants (et des centaines de milliers qui les ont soutenu) pour le pouvoir d’achat. Nous avons besoin de notre propre parti qui défende les revendications syndicales.
-
Pas de norme salariale pour les topmanagers
Les négociations entre les syndicats et les organisations patronales sur un nouvel accord interprofessionnel vont bientôt commencer. De tous côtés, on s’échauffe déjà, et chacun y va de ses chiffres et de ses analyses pour renforcer ses positions. Les organisations patronales disent que, vu la crise économique et la forte inflation, il n’y a pas d’espace pour des augmentations salariales et elles plaidaient pour l’abolition du système d’indexation automatique.
Mais il faut bien constater que les salaires de ceux qui plaident pour une politique de modération salariale sont ceux… qui montent le plus. L’hebdomadaire Trends vient de révéler que les salaires des topmanagers des entreprises reprises dans le Bel-20 ont augmenté en moyenne de 15% en un an. Dans les entreprises plus petites, l’augmentation des salaires des managers est plus limitée mais elle reste toujours nettement supérieure à celle qu’ont pu enregistrer ouvriers, employé et fonctionnaires !
Plusieurs politiciens ont réagi ces derniers mois en s’indignant des hauts salaires des topmanagers. Mais, dans la réalité, rien n’a été fait pour arrêter l’enrichissement de cette petite élite privilégiée. Karel De Gucht (VLD) a déclaré que les hauts salaires des managers donnaient du « blé à moudre au moulin des populistes » qui essaient de miner la confiance dans notre système économique. Mais il n’a évidemment pas été plus loin qu’un appel « moral » aux managers à se restreindre un peu… Les politiciens ne savent même pas limiter les salaires des managers dans les entreprises où l’Etat est actionnaire majoritaire comme à La Poste et à Belgacom.
Il n’y a pas que chez nous que les salaires des topmanagers font problème : c’est un débat à l’échelle européenne. Le Commissaire européen Joaquim Almunia a déclaré après une réunion avec les ministres des Finances que « c’est une situation intenable de demander une norme salariale à la population alors que les topmanagers s’offrent des salaires excessifs ». C’est en Allemagne que la discussion est la plus animée. Ce n’est pas un hasard puisque c’est ici que les attaques les plus dures ont été lancées des dernières années contre les revenus de la population. Allez justifier après cela que le salaire du patron de Mercedes ait augmenté de 45% l’an dernier pendant que le revenu net de la population ordinaire diminuait…
-
Regarder l’expérience de 60-61 pour les luttes d’aujourd’hui…
Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire
En route ce lundi 30 juin vers Bruxelles pour une nouvelle action pour le pouvoir d’achat, nous avons pu discuter avec une partie de la délégation de l’entreprise S.A. Prayon, spécialisée dans la production d’engrais à usage agricole et dans les produits chimiques. A plus d’un titre, ils ont reflété dans leurs propos ce que nous avons pu entendre par la suite de la bouche de travailleurs au cours de cette action qui a rassemblé environ 1.500 personnes. Quelques extraits…
Peu de délégations avaient autant mobilisé les travailleurs de leur société. Et au cours de la manifestation, nous avons aussi pu retrouver les travailleurs de Prayon au cœur des groupes les plus actifs pour scander les slogans ou encore parmi ceux qui réclamaient plus d’actions, à côté des rencontres avec les représentants de la Fédération Belge du Pétrole par exemple. Cela n’a finalement fait qu’illustrer les propos entendus dans le train Liège-Bruxelles.
Une délégation combative
Comme ils l’avaient alors répété, ils ont la chance d’avoir dans leur entreprise un bon noyau de militants, motivés, avec des jeunes dont certains sont, depuis les dernières élections sociales, impliqués au premier chef dans le travail de la délégation syndicale. Cela ne s’est pas fait au hasard. Un jeune suppléant explique que ce qui a permis de lancer ce noyau, c’est de l’avoir "construit sur base de l’héritage des anciens", en discutant des luttes du passé, des acquis sociaux obtenus et de la manière dont il a fallu se battre pour les arracher.
Pour cela, ils disposent d’un local syndical ouvert à tous, FGTB ou CSC, syndiqués ou pas, ainsi que d’un comité d’usine pour les militants FGTB qui se réunit une fois le mois. De nombreux problèmes spécifiques à l’entreprise ou plus globaux (le pouvoir d’achat par exemple) peuvent ainsi être abordés et cela participe à la politisation des travailleurs. Au cours de notre trop brève discussion d’ailleurs, les avis ont fusé à toute vitesse, de la part de chacun, et tous dans une même direction: celle de la volonté de continuer à se battre en élargissant le mouvement au maximum.
La semaine d’action de juin a lancé une dynamique
"Si on est là aujourd’hui, explique le délégué, c’est pour marquer le coup avant les vacances. La mobilisation n’est pas grande, mais c’est quand même une manière de maintenir la pression après la semaine d’action sur le pouvoir d’achat du 9 juin et les autres manifestations."
"La participation le 9 juin était bonne (il y a eu 25.000 manifestants à Liège, NDLR) et on sent maintenant l’envie d’aller plus loin, de faire un vrai mouvement et de ne pas se contenter d’une promenade organisée. Cela a suscité beaucoup de discussions chez nous, c’est dommage que certains endroits en aient moins fait."
La discussion s’est à ce moment engagée sur les actions de Gand (le concert de "foodstock") et de Courtrai (la ballade à vélo). "Ce que les travailleurs attendent, a continué un travailleur, c’est un mot d’ordre de grève générale, et pas de 24 heures, d’au moins 3 jours."
Un autre, qui a connu la "grève du siècle" a alors rajouté : "Si les directions syndicales veulent faire quelque chose, alors il faut interroger ceux de 60-61. C’est de ça qu’on a besoin aujourd’hui, si tout le monde s’y met en même temps, on est invincibles. Un gouvernement ne comprend que le rapport de force. Pourquoi les camionneurs ont-ils étés traités différemment que les 100.000 manifestants de la semaine pour le pouvoir d’achat ? Ils sont capables de bloquer tout le pays. Nous, pour l’instant, on est trop gentils, les manifestations ne suffisent pas. A l’époque de la Marche Blanche, on était 300.000 dans les rues. On nous avait beaucoup promis. Mais aujourd’hui, il reste quoi de ces promesses ? Avec les transports en commun en grève et le reste qui suit, là, on aurait quelque chose."
La discussion s’est ensuite poursuivie sur la nécessité d’aller vers les usagers pour leur expliquer le pourquoi du mouvement de grève et pour les impliquer eux-aussi au maximum dans les mobilisations. Chacun peut remarquer que les médias traditionnels ne sont pas objectifs ("et pas que "MR"TL-TVI") et que l’on ne peut pas compter sur eux. De nombreuses études qui voulaient nous convaincre que le problème de la baisse du pouvoir d’achat est une question d’ambiance et pas un fait ont largement pu bénéficier de l’attention des médias, mais leur impact est limité. "La plupart de ceux qui dirigent ces études, avec leurs salaires, ne doivent pas être concernés par la problématique. Mais, dans la réalité, quand on a fini de payer le minimum vital (nourriture, transports, électricité, gaz,…), on ne s’en sort plus. Pour les jeunes, démarrer dans la vie, c’est très dur. Et maintenant on fait de prêts pour 40 ans! Voir plus dans certains pays!"
Un bref regard sur le ticket de train suffisait d’ailleurs à illustrer la discussion : plus de 25 euros pour un aller-retour vers Bruxelles à partir de Liège…
La discussion s’est ensuite poursuivie sur l’index, non seulement à préserver, mais surtout à rétablir après les différentes attaques qu’il a subit (les sauts d’index, la manipulation du panier de référence, l’index-santé,…). "Il faut aussi voir comment on peut réaliser un contrôle des prix efficace. Même le pain augmente rapidement. Et ça, c’est un bon indicateur de la santé d’une société. En 1789, les gens ne se sont pas soulevés pour des idées, mais pour du pain, pour manger. Les gens recommencent à avoir faim et on se dirige maintenant vers un nouveau 1789…"
Quant aux réductions de taxes, les avis sont mitigés : "Des mesures comme de descendre la TVA de 21 à 6% comme on va le réclamer aujourd’hui, c’est déjà bien, mais il faut aller beaucoup plus loin pour le pouvoir d’achat. En termes de salaires notamment. Ce qui est certain, c’est que les diminutions fiscales ne sont absolument pas une solution. Quand Reynders dit qu’il veut diminuer les impôts, c’est encore une fois avec les intérêts des riches en tête. Mais malgré tout, faute d’opposition politique, Reynders touche les gens. Après les diminutions de taxes, comment il va faire pour boucher le trou ? Là, il ne dira rien, parce que ce sera pour notre pomme. Taxer les plus hauts revenus par contre, on ne l’entendra jamais en parler…"
L’arrivée du train en gare nous a finalement stoppé, mais nous nous reverrons encore pour de prochaines mobilisations, comme d’autres délégations combatives à travers le pays. Reste maintenant à ce qu’elles s’organisent ensemble en un réseau de syndicalistes combatifs pour renforcer l’impact de leurs positions afin de pousser le mouvement plus loin.
- Reportage photo de la manifestation du 30 juin
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
Bruxelles: “Augmentation générale des salaires et des pensions!”
Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire
Ce lundi 30 juin, environ 1.500 militants FGTB se sont rendus au siège du MR et à la Fédération Belge du Pétrole pour porter différentes renvendications concernant le pouvoir d’achat. Si c’étaient principalement les exigences d’une fiscalité plus juste et de la réduction de la TVA sur l’énergie de 21 à 6% qui étaient sur les banderoles et les tracts de la FGTB, il est clair que la question des salaires était sur toutes les lèvres. A côté des slogans comme "tous ensemble", nous avons aussi scandé "Augmentation générale des salaires et des pensions!" à la suite de différents syndicalistes. Une journée d’action nationale avec un mot d’ordre de grève est attendue comme un minimum pour poursuivre les actions. Notre délégation a diffusé notre tract et a pu vendre 28 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste.
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
Le personnel administratif local et régional flamand exige un « poisson gras » pour le personnel…
Le personnel administratif local et régional flamand exige un « poisson gras » pour le personnel…
Le mécontentement parmi le personnel des administrations locales et régionales (LRB) est grand. Hier, ils étaient presque 13.000 à Anvers. Les syndicats ont parlé au podium de 10.000 manifestants, mais il est clair qu’il y en avait plus. Cette bonne participation illustre un mécontentement profond et que quelque chose doit absolument être fait pour notre pouvoir d’achat. Les grandes délégations vertes ont parlé de la nécessité de donner un “ poisson gras” au personnel.
Un militant du MAS/LSP-Anvers
Le personnel, entre autres communal et des CPAS, est fatigué d’entendre qu’aucun moyen n’existe pour leur pouvoir d’achat. Les critiques contre le gouvernement étaient dures et les militants ACV-CSC (une bonne majorité de la manifestation) ne sont pas entraînés dans la logique du CD&V et du Cartel Flamand. L’utilisation du terme du «poisson gras pour le personnel» est en fait une réponse à l’utilisation de cette expression sur le plan communautaire. Ces manifestants n’étaient pas touchés par le communautaire, mais par leurs salaires et leurs conditions de travail.
Une des banderoles de l’ACV-CSC avait comme slogan: “If you pay us peanuts, we’ll work as monkeys ” (si vous nous payez des cacahouètes, nous travaillerons comme des singes). C’était une attaque frontale contre Etienne Schouppe, l’ancien patron de la SNCB et actuel secrétaire d’Etat pour le CD&V, qui avait déclaré au sujet des salaires scandaleux des topmanagers que, pour lui, ces patrons étaient bien rémunérés et que si l’on donne des cacahouète, on obtient des singes. Le personnel du LRB ne veut plus être considéré comme des singes.
L’action du personnel du LRB a été une grande réussite et, avec une journée de grève et une manifestation de presque 13.000 personnes, cela constitue un signal vigoureux. Cela a clairement été dit par les pompiers anversois qui réclament plus de moyens et se sont dirigés vers l’hôtel de ville pour pousser leurs revendications.
Ces derniers mois, différentes actions se sont déroulées pour plus de pouvoir d’achat par plus de salaire. Après les grèves spontanées du début de cette année, les fonctionnaires flamands ont, entres autres, suivis. Ces derniers ont obtenus une augmentation de salaire de minimum 2%.
Les employés du ramassage des déchets à Gand ont aussi enregistré une victoire importante la semaine dernière. Après quelques semaines de grèves et de grèves du zèle, ils ont arraché une augmentation de salaire de 2,5%, leur 13e mois complet en deux ans et aussi une augmentation des compensations d’équipe, avec encore la promesse que si le personnel communal obtient une augmentation de 3,5%, ils obtiendront encore une augmentation de 1%.
La conclusion est claire : gentiment, on peut toujours demander, mais militer est l’unique manière d’arracher quelque chose. Après la semaine d’action réussie pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin, il est certain que la tendance est à passer à l’action. L’appel pour une journée d’action générale en septembre liée à une journée de grève a pu compter à Anvers sur un grand soutien et un bel enthousiasme. La campagne pour cette journée d’action est maintenant mise en marche et si cela se combine avec des moments de campagne publics vers la population large, alors cette journée d’action en septembre pourrait devenir historique. Historique en ce qui concerne la taille et la combativité.
Mais pour un véritable résultat, nous devons toutefois aussi discuter sur une réponse politique pour le mouvement. Sur qui pouvons nous compter ? Les sociaux-chrétien du CDH et du CD&V ou les sociaux-démocrates du PS et du Spa ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Aucun parti ne défend les revendications du personnel. Nous pensons qu’il est nécessaire que la FTGB et la CSC brisent leurs liens avec leurs partenaires privilégiés et lancent un parti basé sur le mouvement ouvrier. La combativité et la participation à la manifestation d’hier sont une victoire et cela peut être une source d’inspiration pour d’autres secteurs.
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
Anvers : Reportage photo de la manifestation du personnel communal
Ce 24 juin, environ 13.000 syndicalistes du personnel administratif local et régional flamand ont manifesté à Anvers en exigeant "un poisson gras pour le personnel" ("een vette vis voor het personeel"), c’est-à-dire plus de salaire et de meilleures conditions de travail. C’était une manifestation combative qui demandait d’autres actions. Le MAS/LSP était également présent avec une délégation qui a vendu 25 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste à côté de la distribution d’un de nos tracts sur le pouvoir d’achat. Voici quelques photos de cette action.
Geert
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
Vers une journée nationale d’action avec un appel à la grève en septembre?
Après une semaine d’action pour plus de pouvoir d’achat réussie en juin, la FGTB Liège-Huy-Waremme a réclamé une nouvelle initiative avant l’été. A Liège, la manifestation du lundi 9 juin avait réuni 25.000 personnes, beaucoup plus que ce qui avait été initialement attendu par la direction syndicale. Maintenant, la centrale des employés, techniciens et cadres de la FGTB, le SETCA, lance un appel pour une journée nationale d’action en septembre.
Pour donner un certain poids à cette idée, le 30 juin, dernière journée avant les vacances d’été, une action aura lieu devant les bâtiments de la fédération belge du pétrole. Une telle action, même symbolique, illustre que le mouvement pour plus de pouvoir d’achat n’est pas terminé. Organiser une journée d’action avec un mot d’ordre de grève est trop difficile pour le 30 juin, mais le fait qu’il y ait une action indique que la pression à la base est grande.
Immédiatement après l’été suivra une action à plus grande échelle. Durant la semaine pour le pouvoir d’achat, certains responsables de la FGTB avaient mis en avant la possibilité d’une journée d’action pour la mi-octobre, à la reprise de l’année politique. Les responsables du SETCA parlent maintenant d’une journée d’action «dans la deuxième semaine de septembre». Le président du SETCA Erwin De Deyn et la vice-présidente Myriam Delmée ont affirmé : «Ce sera probablement une grève de 24h, soutenue par une manifestation nationale.»
Nous sommes partisans d’une journée d’action avec un appel à la grève. Lancé avant les vacances, un pareil appel peut être mis à profit durant le reste de l’été pour mener campagne au travail. Cela donnerait du temps pour préparer l’action à fond et aussi pour mobiliser en dehors des délegations syndicales. En menant également campagne à des supermarchés et des stations services, soutien plus large pour la journée de grève pourrait être construit.
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
3 millions de pauvres en Belgique!
La première page du Télémoustique de cette semaine (21-27 juin) est sans équivoque: "La Belgique est dans la rue – Déjà 3 millions de pauvres – MAIS OU VA-T-ON? – Témoignage d’un pays qui souffre." Un article de 7 pages qui vient admirablement compléter le dossier du même magazine de la semaine dernière sur la grande fraude fiscale. On aimerait que d’autres médias pourtant réputés plus sérieux aient autant les yeux en face des trous…
Le premier paragraphe donne le ton : "Alors que ses dirigeants sont englués dans la panade communautaire, la Belgique d’en bas n’en peut plus. L’escalade de la vie fait grimper la pauvreté en flèche. Y compris chez ceux qui travaillent…"
Ici, on est loin des études qui relayent la propagande patronale et selon lesquelles nous n’aurions pas à nous plaindre. Pensons à celle de Mr Philippe Defeyt – ancien secrétaire fédéral d’ECOLO et actuel président du CPAS de Namur (!) – qui argumente, sur base du fait que nous travaillons autant de minutes aujourd’hui qu’en 1983 pour acheter quelque chose, que rien n’a changé et que le mouvement pour plus de pouvoir d’achat est avant tout un mouvement d’humeur. Sans revenir sur toutes les critiques que nous avons déjà mises en avant dans différents articles, rappelons que la production a, elle, terriblement augmenté (dans quelles poches s’est engouffrée toute cette richesse que nous produisons en plus ?). Rappelons aussi que le nombre de pensionnés et de pauvres (officiels comme non-officiels) a lui aussi, terriblement augmenté.
Et c’est avec ce constat que commence le dossier du Télémoustique. Il y a en Belgique 1.470.000 pauvres selon les statistiques officielles, soit un septième de la population. "Mais ce chiffre, déjà insupportable, est calculé sur la base d’un seuil de pauvreté qu’on peut franchement qualifier de complètement ridicule : est considéré comme pauvre l’isolé qui dispose d’un revenu inférieur à 860 euros par mois ou le ménage avec deux enfants (!) qui gagne moins de 1.805 euros net par mois. Qui peut vivre avec de telles sommes aujourd’hui ? Les statistiques sont complètement dépassées par la réalité." Le journaliste, Vincent Peiffer, poursuit en faisant remarquer que les données disponibles sont, en plus, datées de 2006, soit avant la flambée actuelle des prix…
Selon la plupart des spécialistes interrogés pour l’article, tout isolé ou ménage qui n’a pas réussi à joindre les deux bouts, à fournir le strict nécessaire à ses enfants et à lui-même, est considéré comme pauvre. Sur cette base, la pauvreté a explosé en Belgique. Déjà confrontée à la hausse des coûts du logement, la population est depuis une année sous les coups des augmentations des prix de l’énergie et de l’alimentation. "Tous nos interlocuteurs sont d’accord : on peut estimer que la Belgique compte aujourd’hui… 3 millions de pauvres. Sans risquer de se tromper."
Une situation destinée à évoluer… dans le mauvais sens !
Il faut encore rajouter ceux qui s’en sortent à peine et pour qui la pauvreté n’est pas bien loin. "Ceux-là basculeront dans la pauvreté au moindre accroc (maladie, accident) et si le coût de la vie (logement, énergie, alimentation) continue de s’envoler. Et plus tard, puisque l’épargne leur est déjà impossible, beaucoup ne pourront compter que sur leur pension légale et rejoindront les rangs déjà bien serrés des «retraités pauvres»." Précisons juste qu’une récente étude de l’Université d’Anvers pointe une montée aigüe de la pauvreté parmi les pensionnés. D’ici 2016, 40% des plus de 75 ans seront sous le seuil officiel de pauvreté si la politique actuelle est maintenue… Pour l’instant, environ un quart des pensionnés sont officiellement pauvres.
Vincent Peiffer aborde après le cas des "working poors" (voir notre article à ce sujet). "Avoir un emploi n’immunise plus contre la précarité. Depuis quelques mois, de plus en plus de travailleurs pauvres font appel aux CPAS et aux maisons sociales." Histoire d’illustrer ce phénomène neuf, Télémoustique donne la parole à Fabienne Perot, coordinatrice du Centre liégeois de service social : "Récemment, une dame en procédure de divorce est venue nous trouver. Elle travaille à temps plein et gagne 1.250 euros net. Quand elle a payé son loyer, la nourriture, quelques vêtements, les dépenses médicales et un abonnement de transport pour aller travailler, il ne lui reste presque plus rien! Or, sa séparation implique des frais. Elle ne peut donc pas payer les provisions de chauffage et d’électricité. Son fournisseur va lui mettre un compteur à consommation minimale. Ce qui, vu l’état de santé de sa fille, est inenvisageable. Même si sa fille n’était pas malade, elle ne s’en sortirait pas. Elle n’a pas de vacances, pas de loisirs, aucune dépense de plaisir alors que cette dame travaille à temps plein! Et 1.250 euros, c’est un salaire très courant!" Que rajouter de plus ? Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et une hausse des allocations…
L’eau deux fois plus chère en 2008 par rapport à 2000…
Et un endettement endémique
Une étude du groupe Sud-Presse est ensuite relayée. Cette étude a comparé l’augmentation des prix de l’énergie et de l’eau pour deux familles types belges entre 2000 et 2008, à consommation égale. Les dépenses en eau ont ainsi doublé et le chauffage au mazout coûte trois fois plus cher. L’électricité coûte 70% plus cher qu’en 2000 et le gaz 110% plus cher…
Pour Fabienne Perot : "Ce qui est tout à fait nouveau depuis une petite année, c’est que le CPAS est sollicité par des personnes qui travaillent mais n’arrivent plus à assumer leurs factures de gaz et d’électricité. Avant, nous n’avions que des gens défavorisés. Et là, il y a une grosse affluence de travailleurs qui demandent une aide alimentaire pour pouvoir payer leur énergie. Ce sont des familles monoparentales avec un salaire régulier ou même des ménages à deux revenus, mais modestes. Ceux-là non plus ne s’en sortent plus. Nous accordons l’aide alimentaire quand la personne dispose de moins de 7 euros par jour pour s’alimenter. Quantité de personnes qui travaillent n’ont même plus 7 euros par jour pour s’alimenter…"
L’article révèle ensuite que près de 340.000 Belges étaient considérés comme endettés en 2007, uniquement pour les crédits à la consommation et les emprunts hypothécaires, sans compter les dettes de soins de santé, d’énergie et les arriérés de consommation. "Fin 2007, 491.000 contrats de crédits défaillants étaient répertoriés auprès de la Banque nationale de Belgique. Et c’était avant la grosse flambée des prix de la consommation… Les spécialistes craignent un surendettement qui toucherait 600.000 à 700.000 Belges fin 2008."
Cet article est encadré de différents autres, plus petits, qui abordent l’arrivée de l’aide sociale même dans des régions riches, la situation des parents isolés, les loisirs, le logement,… Impossible ici de tout reprendre sans continuer à recopier l’intégralité du dossier, ce que nous avons déjà largement fait ici.
La conclusion vaut cependant son pesant d’or : "La grogne se transforme petit à petit en sentiment d’écœurement. Sentiment attisé par l’apathie de décideurs embourbés dans la bisbille institutionnelle. Attisé aussi par les salaires indécents de certains patrons, les bénéfices pharaoniques de certaines banques ou entreprises, souvent les mêmes qui vendent leurs "services" et leurs produits beaucoup plus cher en Belgique qu’ailleurs en Europe. Quelque chose ne tourne plus rond. «Quand les gens qui travaillent commencent à ne plus pouvoir nourrir leurs enfants» prévient cette dame active depuis quinze ans dans un CPAS, «il faut craindre la révolte. On dit que le combat communautaire n’a jamais fait de morts, en Belgique. Il va en faire si ça continue. Indirectement.»"
Ne vous contentez pas d’être en colère, luttez !
Le constat tiré dans ce dossier est on ne peut plus correct. Il fait froid dans le dos. La question est de voir maintenant comme inverser la vapeur, comment récupérer la richesse produite à la sueur de notre front accaparée par les patrons, les banques et les actionnaires.
La semaine d’action syndicale pour le pouvoir d’achat s’est terminée il y a maintenant un peu plus d’une semaine. Plus de 80.000 personnes ont défilé dans les rues du pays, beaucoup plus qu’initialement attendu, avec une forte présence de jeunes militants syndicaux et de femmes. Cette semaine était à peine terminée que, ce lundi, le personnel communal er régionnal de Bruxelles défilait avec plus de 2.000 manifestants, toujours sur la question du pouvoir d’achat. Continuons sur cette lancée !
Yves Leterme a dit qu’il nous "comprend", mais qu’il a des problèmes plus urgents, comme Bruxelles-Hal-Vilvorde. Selon lui, il n’y a pas d’argent. Assez toutefois que pour accorder la déduction des intérêts notionnels : un cadeau de 3,5 milliards d’euros (selon les derniers chiffres cités) au patronat. S’il ne dépendait que des libéraux, cette somme serait encore augmentée. Si rien ne change, beaucoup de travailleurs sont sur la voie d’un hiver froid qu’ils subiront en ayant faim. La résistance de façade du PS à la logique de profit (PS qui a approuvé la chasse aux chômeurs, qui a voté le Pacte des Générations, qui a voté la déduction des intérêts notionnels, qui est directement responsable de la privatisation de Belgacom, des attaques dans l’enseignement,… et bien plus encore!) ne changera pas grand-chose.
Une journée d’action nationale avec un mot d’ordre de grève nous permettrait de lutter tous ensembles: jeunes et moins jeunes, travailleurs et étudiants, hommes et femmes, Belges et immigrés. Cela clarifierait une bonne fois pour toute que la majorité de la population veut d’urgence des mesures pour plus de pouvoir d’achat. Que les partis établis essayent de mettre 80.000 personnes dans la rue pour BHV!
Nous ne disposons malheureusement pas de notre propre prolongement politique. Comme aux temps du mouvement contre le Plan Global ou contre le Pacte des Génération, les revendications syndicales n’arrivent pas sur le terrain politique ce qui permet au gouvernement de simplement attendre que l’orage passe. Un parti de type "syndical" serait un outil important pour éviter que les partis traditionnels puissent continuer leurs jeux en occupant seuls la scène politique.
Le MAS défend l’idée d’une journée d’action nationale après l’été avec un mot d’ordre de grève pour défendre entre autres une augmentation salarial fondamentale (au moins 1 euro de plus par heure en plus de l’index rétabli). Nous voulons sur le même temps poursuivre la discussion sur la nécessité d’une formation politique propre aux travailleurs et aux allocataires.
- Evaluation de la semaine d’action sur le pouvoir d’achat.
- Rubrique "Pouvoir d’achat".
- Tous les rapports et reportages photo de la semaine d’action pour le pouvoir d’achat du 9 au 12 juin.
Le MAS propose de considérer les revendications suivantes :
- Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire et des allocations liées au bien-être, pour que nous ne payons pas nous-mêmes nos augmentations comme avec des réductions de taxes : 1€ de plus par heure
- Un index qui reflète réellement le coût de la vie, pas d’accords all-in
- Abolition de la norme salariale, des accords interprofessionnels comme dans le passé, avec un seuil salarial et non un plafond (un minimum qui revient à tous, pour que les secteurs faibles puissent en bénéficier également)
- Pour les collègues qui tombent hors de l’AIP: casser tout les accords salariaux de plus de 2 ans, tel que l’accord 2005-2010 dans le non-marchand
- Une suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- Un plan massif de construction de logements sociaux publics
Pour financer cela :
- Une forte répression de la grande fraude fiscale
- Un impôt sur les grandes fortunes
Ces dernières mois, nous avons pu constater à quel point il est désastreux de laisser des secteurs-clés tels que l’énergie et les banques à l’avidité du secteur privé. Quand des grandes banques se trouvent en difficulté, l’Etat peut alors soudainement intervenir. Pour nous, le contrôle de tels secteurs revient à la collectivité. Nous plaidons donc pour leur nationalisation sous le contrôle démocratique du mouvement ouvrier et de toute la collectivité.
-
Manifestation syndicale pour les services publics et le pouvoir d’achat
Bruxelles
Dans le cadre des actions menées tout au long de la semaine passée autour du pouvoir d’achat, c’est plus de 2000 travailleurs des soins de santé, CPAS et employés communaux qui sont partis en grève et ont manifesté ce lundi à Bruxelles à l’appel de la CGSP et de la CGSLB. Les manifestants revendiquaient une hausse de leur pouvoir d’achat, une revalorisation de leur statut, plus de personnel et de meilleurs salaires, ainsi que la gratuité des transports en commun pour se rendre au travail.
Le succès des mobilisations de la semaine précédente a eu un effet déterminant dans la motivation et la combativité présente. On peut alors bien imaginer qu’avec un appel commun de tous les syndicats, la manifestation aurait eu encore plus d’ampleur.
La détermination de lutter jusqu’à ce que soit obtenue satisfaction s’est clairement faite ressentir sur tout le long du parcours. La manifestation a duré plusieurs heures, en s’arrêtant devant chaque siège des partis au gouvernement afin de faire entendre la colère des travailleurs. Les différents partis se sont bien entendu renvoyés la balle et ont formulé quelques promesses creuses. Sous pression, la direction de la CGSP-ALR a donc dû déjà annoncer de futures actions en septembre si le gouvernement ne réagissait pas rapidement vis-à-vis de cette situation.
De manière générale, la colère qui peut exister dans le service public quant aux conditions de travail ressortait très clairement dans les discussions. Des slogans pour la défense des services publics et pour de meilleurs salaires ont été scandés tout au long de la manifestation. Notre tract a d’ailleurs été extrêmement bien reçu et nous avons pu vendre une vingtaine d’exemplaires de notre journal.
Le potentiel pour une lutte massive des travailleurs des services publics est fortement perceptible. La semaine d’action pour plus de pouvoir d’achat a constitué un bon début. Mais les travailleurs ne veulent pas s’arrêter là, ils veulent lutter et obtenir une victoire. C’est pour cela qu’il faut au plus vite discuter dans tous les lieux de travail d’un plan d’action et de la construction de l’unité la plus complète de tous les travailleurs dans la lutte, qu’ils soient bruxellois, wallons ou flamands. C’est pour cela aussi qu’il est important de construire une aile combative au sein de nos délégations qui pourrait construire ce rapport de force et faire aboutir nos revendications.
-
Le personnel communal et régional de Bruxelles en action
Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire!
La semaine d’action pour le pouvoir d’achat était à peine terminée qu’une nouvelle manifestation s’est déroulée sur le même thème à Bruxelles ce lundi 16 juin. Le personnel des administrations communales et régionales bruxelloises était présent en nombre, environ 3.000 travailleurs, pour revendiquer une hausse des salaires, l’introduction de la prime mensuelle de bilinguisme dans les barèmes, des titularisations et la gratuité des transports en commun pour tous les Bruxellois. Le MAS était bien entendu également présent avec une petite délégation qui a vendu une vingtaine de journaux, diffusé notre tract et engagé sur ces base des discussions avec des dizaines de manifestants. Nous publions ici quelques photos.