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  • Elections 2014 : Renforcer quelle gauche et pour quoi faire ?

    Les élections de ce 25 mai peuvent avoir un caractère historique : pour la première fois depuis les années ’80, des élus de gauche radicale peuvent faire leur entrée aux parlements, que ce soit aux Régions ou au Fédéral. Mais attention, prévient Di Rupo : ‘‘Chaque voix qui manquera au PS est une voix qui ouvre une route à la droite’’ (1). Cette vieille rengaine est usée jusqu’à la corde, et elle a heureusement de plus en plus de mal à convaincre.

    Par Nicolas Croes, éditorial de l’édition de mai de Lutte Socialiste

    Dans une double interview accordée la même semaine au magazine flamand Knack, en compagnie de Yasmine Kherbache (SP.a, chef de l’opposition à Anvers et chef de cabinet de Di Rupo), l’homme fort du PS précisait tout de même : ‘‘Pour vous dire la vérité : nous avons fourni un effort de 22 milliards d’euros. Mais nous n’avons pas visé les gens qui entreprennent et qui créent des emplois.’’(2) Voilà la réalité : ce ne sont pas les soi-disant ‘‘créateurs d’emplois’’ – les grands patrons et les spéculateurs – qui ont été touchés, c’est la collectivité, les travailleurs et leurs familles, qui sont les ‘‘créateurs de richesse’’. Alors Elio, franchement, qui ouvre la voie à la droite ? Cela n’empêche pourtant pas le président de la régionale FGTB Liège-Huy-Waremme, Marc Goblet, de dire à L’Echo qu’il faut voter pour le PS : ‘‘la FGTB a besoin d’un relais politique au sein des gouvernements pour porter ses revendications’’ (3).

    Jean-Luc Dehaene n’a jamais eu sa langue dans la poche, c’est bien connu. Alors que les politiciens du capital tentent de se taire dans toutes les langues au sujet de l’austérité qui suivra les élections, l’architecte du tristement célèbre Plan
    Global (un plan d’austérité gigantesque datant de 1993) a déclaré dans les colonnes du Soir : ‘‘La seule chose que j’espère est qu’après le 25 mai,
    ils ne gâcheront pas la chance des 5 ans qu’ils ont devant eux’’ Cinq ans sans élections pour quoi faire ? ‘‘(…) mettre d’abord en ordre notre budget dans la voie que nous impose l’Europe (…), rétablir la compétitivité en réduisant les coûts du travail (…), continuer la réforme des pensions, mais surtout de l’assurance maladie.’’ (Le Soir, 19 et 20 avril 2014) L’avertissement pourrait-il être plus
    clair ? Il faut de toute urgence construire un large front de résistance contre l’austérité.

    C’est assez extraordinaire d’entendre ça en sachant que la dernière occasion où le PS a réalisé une revendication portée par les syndicats date du statut de VIPO en… 1964 ! Depuis qu’il est au pouvoir au niveau fédéral (sans interruption depuis… 1988), les conquêtes sociales du monde du travail n’ont connu qu’une longue dégradation. Sans le PS ce serait pire ? L’argument sert surtout à nous faire avaler des concessions toutes plus monstrueuses les unes que les autres! Il est largement temps de changer de cap et de ne plus être pris en otage par une prétendue ‘‘gauche’’ spécialiste du cumul des mandats et des trahisons !

    Un front de la résistance sociale

    Les sondages prédisent une bonne percée pour les listes PTB-GO du côté francophone et PVDA+ du côté néerlandophone. L’ouverture de ces listes – limitées toutefois à des candidats indépendants et à des membres de la LCR et du PC – est un sérieux pas en avant, bien qu’insuffisant. Une fois les élections passées, cinq années sans élections nous attendent. A n’en pas douter, elles seront marquée par une austérité abominable. Pour y faire face, la plus large unité possible du monde du travail sera nécessaire. Jamais nous ne pourrons être trop nombreux pour défendre le retour d’un syndicalisme de combat audacieux et pour balayer les entraves qui s’opposent à l’organisation de notre lutte.

    Ces cinq années, nous pourrons les mettre à profit pour avancer dans la construction d’un relais politique des luttes sociales, à l’image de l’appel lancé par la régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut le 1er mai 2012 pour un rassemblement des forces présentes à la gauche du PS et d’Ecolo dans le respect de leurs spécificités et identités propres. Un premier pas concret dans cette direction serait de construire ensemble dès maintenant un large front de la résistance sociale contre l’austérité.

    Il y a quelques mois était lancée à Liège la plate-forme liégeoise contre le traité d’austérité européen où se sont retrouvés des militants du PTB, du PSL, de Vega, du MG, de la CNE, de la FGTB,… L’expérience fut considérée par tous comme positive et, pour nous, rien ne s’oppose à ce que cette dynamique soit transposée à une échelle supérieure.

    Pour en savoir plus : Elections 2014 : Appel de vote du PSL – Pour une alternative de gauche contre le néolibéralisme : votez à la gauche du PS et d’Ecolo – Pour une réponse socialiste contre la crise capitaliste : rejoignez le PSL

    Notes :
    (1) Emission Matin Première (RTBF) du 17 avril 2014
    (2) Knack, 16 avril 2014
    (3) L’Echo, 12 avril 2014

     

  • Le 1er Mai à Anvers

    A Anvers, le PSL a participé à une délégation de divers activistes de gauche au sein du cortège syndical, sous une banderole “Voor een front van verzet tegen besparingen” (Pour un front de résistance contre l’austérité). Cette délégation combative a été renforcée par la présence d’un groupe de militants Tamouls. Les militants du PSL avaient aussi une banderole avec le slogan “Weg met De Wever – Front van verzet tegen besparingen” (De Wever, dégage – Front de résistance contre l’austérité), slogan qui figurait par ailleurs sur nos pancartes.

    Nos militants sont intervenus avec le tract d’appel de vote du PSL ainsi que notre mensuel. Nous avons vendu 55 journaux. La manifestation comprenait également une large délégation du PTB, et une grande ouverture pour la discussion était présente parmi les membres du parti concernant nos propositions. Le SP.a n’a en revanche brillé ni par sa confiance, ni par son enthousiasme…

    Voici ci-dessous quelques photos de Jente.

  • Le 1er Mai à Bruxelles

    En cette journée de premier Mai, jour de lutte international, plusieurs centaines de personnes ont bravé la pluie pour pour protester contre la politique d’austérité et contre la montée de l’extrême droite. Voici une série d’images de cette journée à Bruxelles.

    =>Reportage photo du Collectif Krasnyi

  • 1er mai : Journée internationale de lutte et de solidarité pour le socialisme !

    Le 1er mai, fête des travailleurs, constitue l’une des plus grandes traditions du mouvement ouvrier. Cette journée de lutte est étroitement liée au combat destiné à imposer la journée des 8 heures et à l’avènement de la Deuxième Internationale, à la fin du 19ème siècle. Le mouvement ouvrier était alors en pleine expansion et de nouvelles organisations de masse voyaient le jour.

    Par Kim (Gand)

    Le 1er mai puise ses racines aux Etats- Unis où, le 1er mai 1886, une grève nationale fut organisée pour revendiquer l’instauration de la journée des 8 heures. A cette époque, le 1er mai était aux USA le ‘‘Moving Day’’, c’est-à-dire le jour où tous les contrats de travail annuels étaient renouvelés. Au total, environ 340.000 travailleurs se mirent en grève de concert, un énorme succès pour le pays. Le résultat de cette grève a varié de région en région, mais, à certains endroits, la journée des 8 heures fut effectivement appliquée.

    À Chicago, où 40.000 travailleurs étaient entrés en grève, les revendications furent rejetées. Le 3 mai, la grève se poursuivait toujours aux usines McCormick. Les patrons tentèrent alors de casser la grève en recourant à des briseurs de grève, et les affrontements furent violents. L’intervention des forces de l’ordre fit perdre la vie à six grévistes. Le 4 mai, un meeting de protestation massif à Haymarket Square, avec environ 15.000 participants, eut également à affronter l’attaque de la police. Un agent provocateur lança une bombe dans les rangs de la police, qui a ensuite tiré sur la foule sans discernement. Huit dirigeants syndicaux furent arrêtés, certains condamnés à mort, d’autres condamnés à vie. Quelques années plus tard, la fédération syndicale américaine pris l’initiative de réorganiser une journée d’action le 1er mai, toujours pour revendiquer l’application générale des 8 heures.

    A cette époque, de nombreux pays européens connaissaient l’essor de partis ouvriers de masse. Ainsi, le Parti Ouvrier Belge (POB, l’ancêtre du PS) fut par exemple fondé en 1885. Un siècle après la Révolution française, ces partis se sont réunis à Paris en 1889 pour fonder la Deuxième Internationale, un regroupement international des organisations du monde du travail. Lors de son Congrès de Fondation, l’idée d’une journée d’action internationale dans le cadre de la lutte pour la journée des 8 heures fut soulevée. Quand il devint clair que les Américains allaient de toute manière organiser une action dans leur pays le 1er mai 1890, il fut facile de mettre cette date en avant auprès de tous.

    En Belgique, ce jour-là, quelque 150.000 travailleurs furent en grève. Le mot d’ordre fut particulièrement suivi dans le secteur minier : environ 100.000 des 110.000 mineurs s’étaient mis en grève à cette occasion ! Des manifestations eurent lieu à Bruxelles, Charleroi, Liège, Le Centre, Frameries, Anvers, Gand et Louvain.
    Au niveau international, les manifestations furent massives à Vienne, Prague, Budapest, Bucarest, en Suisse, aux Pays-Bas et en Scandinavie. En Angleterre et en Espagne, les manifestations eurent lieu le dimanche 4 mai. En Allemagne, encore sous la botte de Bismarck et de ses lois antisocialistes, la grève toucha tout de même un travailleur sur dix dans les centres industriels, entrainant par la suite une vague de licenciements et de grèves. L’enthousiasme autour du 1er mai 1890 fut si grand et si évident que la date devint une journée de lutte annuelle sur le plan international.

    L’élite capitaliste a depuis lors tenté par tous les moyens de minimiser l’impact du 1er mai. Aux Etats-Unis, le président Cleveland (président entre 1885 et 1889 et entre 1893 et 1897) exigea de déplacer la journée d’action au début du mois de septembre afin d’éviter qu’elle ne devienne une commémoration des évènements de Haymarket. Dans d’autres pays, dont la Belgique et la France, le 1er mai devint un jour férié, afin d’empêcher les grèves de prendre place.

    Aujourd’hui, les célébrations du 1er mai sont souvent limitées, en taille et en combativité. Mais dès que le mouvement des travailleurs entre en lutte, il revient aux origines de la tradition de cette journée. Aux États-Unis par exemple, le 1er mai 2006, une grève générale des sans-papiers a rencontré un gigantesque succès, avec des millions de participants, contre un projet de loi contre l’immigration clandestine. En 2011, il y a eu 100.000 manifestants à Milwaukee, au Wisconsin, contre les attaques antisyndicales du gouverneur Walker. En 2010, le régime turc a été forcé d’accepter, pour la première fois depuis plus de 30 ans, que le 1er mai soit commémoré place Taksim. Des centaines de milliers de manifestants étaient présents. En 2011, ce succès fut répété. En Espagne, le 1er mai 2011 s’est déroulé tout juste avant le début du mouvement des Indignés, mais au moins 200.000 personnes étaient descendues dans les rues contre les mesures d’austérité des gouvernements.

    L’organisation mondiale de la résistance contre le capitalisme et l’exploitation est à la base de la tradition du 1er mai. Refaisons à nouveau de cette fête des travailleurs une journée de lutte pour la solidarité et le socialisme !

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    Quelles sont les origines du 1° mai ? – Par Rosa Luxemburg

    Rosa Luxembourg (1871-1919) est une révolutionnaire marxiste cofondatrice de la Ligue spartakiste, puis du Parti communiste d’Allemagne. Elle fut assassinée à Berlin en janvier 1919 pendant la révolution allemande, lors de la répression de la révolte spartakiste.

    L’heureuse idée d’utiliser la célébration d’une journée de repos prolétarienne comme un moyen d’obtenir la journée de travail de 8 heures [1], est née tout d’abord en Australie. Les travailleurs y décidèrent en 1856 d’organiser une journée d’arrêt total du travail, avec des réunions et des distractions, afin de manifester pour la journée de 8 heures. La date de cette manifestation devait être le 21 avril. Au début, les travailleurs australiens avaient prévu cela uniquement pour l’année 1856. Mais cette première manifestation eut une telle répercussion sur les masses prolétariennes d’Australie, les stimulant et les amenant à de nouvelles campagnes, qu’il fut décidé de renouveler cette manifestation tous les ans.

    De fait, qu’est-ce qui pourrait donner aux travailleurs plus de courage et plus de confiance dans leurs propres forces qu’un blocage du travail massif qu’ils ont décidé eux-mêmes ? Qu’est-ce qui pourrait donner plus de courage aux esclaves éternels des usines et des ateliers que le rassemblement de leurs propres troupes ? Donc, l’idée d’une fête prolétarienne fût rapidement acceptée et, d’Australie, commença à se répandre à d’autres pays jusqu’à conquérir l’ensemble du prolétariat du monde.

    Les premiers à suivre l’exemple des australiens furent les états-uniens. En 1886 ils décidèrent que le 1° mai serait une journée universelle d’arrêt du travail. Ce jour-là, 200.000 d’entre eux quittèrent leur travail et revendiquèrent la journée de 8 heures. Plus tard, la police et le harcèlement légal empêchèrent pendant des années les travailleurs de renouveler des manifestations de cette ampleur. Cependant, en 1888 ils renouvelèrent leur décision en prévoyant que la prochaine manifestation serait le 1° mai 1890.

    Entre temps, le mouvement ouvrier en Europe s’était renforcé et animé. La plus forte expression de ce mouvement intervint au Congrès de l’Internationale Ouvrière en 1889 [2]. A ce Congrès, constitué de 400 délégués, il fût décidé que la journée de 8 heures devait être la première revendication. Sur ce, le délégué des syndicats français, le travailleur Lavigne [3] de Bordeaux, proposa que cette revendication s’exprime dans tous les pays par un arrêt de travail universel. Le délégué des travailleurs américains attira l’attention sur la décision de ses camarades de faire grève le 1° mai 1890, et le Congrès arrêta pour cette date la fête prolétarienne universelle.

    A cette occasion, comme trente ans plus tôt en Australie, les travailleurs pensaient véritablement à une seule manifestation. Le Congrès décida que les travailleurs de tous les pays manifesteraient ensemble pour la journée de 8 heures le 1° mai 1890. Personne ne parla de la répétition de la journée sans travail pour les années suivantes. Naturellement, personne ne pouvait prévoir le succès brillant que cette idée allait remporter et la vitesse à laquelle elle serait adoptée par les classes laborieuses. Cependant, ce fût suffisant de manifester le 1° mai une seule fois pour que tout le monde comprenne que le 1° mai devait être une institution annuelle et pérenne.

    Le 1° mai revendiquait l’instauration de la journée de 8 heures. Mais même après que ce but fût atteint, le 1° mai ne fût pas abandonné. Aussi longtemps que la lutte des travailleurs contre la bourgeoisie et les classes dominantes continuera, aussi longtemps que toutes les revendications ne seront pas satisfaites, le 1° mai sera l’expression annuelle de ces revendications. Et, quand des jours meilleurs se lèveront, quand la classe ouvrière du monde aura gagné sa délivrance, alors aussi l’humanité fêtera probablement le 1° mai, en l’honneur des luttes acharnées et des nombreuses souffrances du passé.

    Notes :

    [1] L’usage était alors une journée de travail d’au moins 10 à 12 heures par jour.

    [2] Il s’agit du premier congrès de la II° internationale.

    [3] Raymond Lavigne (1851- ?), militant politique et syndicaliste.

  • Le programme du prochain gouvernement: pauvreté et misère pour les 99%

    Bâtissons un front de résistance contre l’austérité !

    Pour la première fois en Belgique, s’organise, fin du mois, des élections simultanées au niveau européen, fédéral et régional. C’est l’occasion rêvée pour les politiciens en campagne de nous promettre monts et merveilles. Ils sont prêts à n’importe quel mensonge. Ainsi, le PS prétend qu’il a permis l’instauration de la sécurité sociale, alors que c’est grâce aux masses en lutte que nous avons pu obtenir cet acquis. Écolo, de son côté, nous annonce qu’il va sauver l’enseignement tout en votant, lui aussi, l’austérité.

    Par Emily (Namur)

    Leurs énormités n’ont pratiquement pas de limites. Mais n’oublions pas que les partis établis admettaient de manière unanime la nécessité de coupes budgétaire – étiquetées sous le sigle d’austérité, de rigueur, de ‘‘courage politique’’ ou de ‘‘dirty work’’ (c’est selon) – en prétextant qu’il s’agit d’être ‘‘responsable’’.

    Responsables, les politiciens traditionnels, vis-à-vis de qui ? … des 1%

    Leur sentiment de responsabilité s’exprime envers les banques et la Troïka et non à l’égard de ceux qui les élisent – ou alors, pour ce qui concerne une infime minorité de super riches pour qui la crise n’est qu’une douce averse qui arrose et fait grandir leurs plants de profits. Telle une bande de cowboys à la solde du grand patronat, les politiques auront, après le 25 mai, cinq ans devant eux pour partir à la conquête des acquis que notre classe, celle des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux, a obtenu de dures luttes. Au vu de ce qui a déjà été réalisé dans un contexte où les élections n’étaient jamais loin, cinq ans de politiques anti-sociales pourraient s’avérer cataclysmiques. Malgré cela, ils continueront à justifier leurs actions comme ils le peuvent, en avançant qu’ils n’ont pas le choix.

    Ils ont choisi leur camp !

    Ces dernières années, on nous a rabâchés aux oreilles que chacun doit faire des efforts : vaste fumisterie ! Ceux-là mêmes qui prétendent ne pas avoir le choix ont pourtant bien choisi leur camp.
    Ainsi, les mesures de ‘‘rigueur’’ prises durant la dernière législature s’élèvent à 21 milliards d’euros de coupes dans tous les secteurs. Le dernier gouvernement a également décidé d’évincer 55.000 personnes du chômage dans un contexte de grave pénurie d’emploi (il y a 15 fois plus de chercheurs d’emplois que d’offres). La rigueur, aussi douce soit-elle sur le papier, met aujourd’hui 1,5 million de Belges dans le risque de sombrer dans la pauvreté.

    À côté de cela, les patrons d’entreprise publique ont osé se plaindre de la limitation de leur salaire à quelque 290.000 euros par an. Au final, la limite a été fixée à 650.000 euros, mais la nouvelle patronne de Belgacom, Dominique Leroy, pourrait voir ce montant dépasser les 800.000 euros par an avec les divers avantages… Dans le privé, le grand patronat et les gros actionnaires poussent pour plus de déduction fiscale et se plaignent de la charge que représentent nos salaires. Ceci malgré qu’en 2011 (selon le baromètre socio-économique 2014 de la FGTB), les entreprises non-financières aient arrosé leurs actionnaires de 11,3 milliards d’euros de dividendes supplémentaires. Et parallèlement à cela, elles recevaient 9,71 milliards d’euros de plus de soutien de la part de l’État, sous forme de réduction de charges (intérêts notionnels, etc.) et de subsides salariaux.

    Les mesures vis-à-vis des plus riches ne peuvent pas être mises en balance face aux économies budgétaires imposées par les partis établis sur le dos de plus de 99% de la population. Des choix, ils en ont fait et ils ne deviendront que plus tranchés et tranchant après les élections. À nous de faire le nôtre et surtout d’agir en conséquence.

    Devant ce tsunami d’austérité qui pourrait nous assaillir comme jamais auparavant, il est plus que temps de nous organiser. Plus que tenir nos positions, il devient indispensable de lutter pour aller de l’avant. Dans ce but, il est nécessaire que l’ensemble des forces de gauche travaille main dans la main une fois les élections passées et que chaque militant participe à la construction d’un rapport de force qui nous soit favorable, un front de résistance face à l’austérité.

    Nous sommes dans une guerre de classes de plus en plus ouverte. Pour gagner, il nous faut des mots d’ordre combatifs, accompagnés d’un plan d’action qui puisse massivement nous mobiliser pour des actions suivies (manifestations, grèves…). De la sorte, nos objectifs ne resteront pas lettre morte. Organisons-nous et luttons pour obtenir des victoires, ensemble nous pouvons l’emporter!

    Pour un front commun de résistance contre l’austérité !

  • Le 15 mai, encerclons le European Business Summit !

    Par l’Alliance D19-20

    15 mai 2014 : démocratie en danger !

    Le 15 mai, les plus grandes entreprises invitent nos décideurs (Karel de Gucht, Didier Reynders, Guy Verhofstadt, etc.) au palais d’Egmont pour le European Business Summit. Les organisateurs de cette grande messe du lobbyisme annoncent leur objectif : influencer les leaders européens à quelques jours des élections.

    Le partenariat transatlantique (TTIP) sera au centre des discussions. Négociant loin de tout débat démocratique, refusant de rencontrer ceux qui s’y opposent, Karel de Gucht ouvre grand ses oreilles pour le big business, qui voit en ce traité une occasion immanquable d’augmenter son pouvoir au sein de l’UE.

    Nous ne les laisserons pas faire !

    Ce 15 mai, dès 8h du matin, protégeons notre démocratie !

    Encerclons le palais d’Egmont !

    => page de l’évènement facebook

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    TTIP : Traité de libre-échange UE et USA, qui forcera l’ouverture des marchés publics, accentuera la mise en concurrence des travailleurs, écrasera les petits producteurs (agricoles et autres), abaissera les normes de protection sociales, sanitaires et environnementales existantes, permettra l’usage de produits chimiques et de méthodes de production aujourd’hui interdites en Europe, empêchera de nouvelles régulations du monde bancaire, surprotéger la propriété intellectuelle, contraindra les pays du sud à accepter ces rapports commerciaux défavorables à la souveraineté, donnera le droit aux investisseurs de poursuivre un état devant une justice privée et de faire payer les citoyens et limitera très sérieusement nos capacités législatives.

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    L’Alliance D19-20 rassemble des agriculteurs-trices, citoyen-ne-s, travailleur-ses, chômeurs-euses, artistes, représentant-e-s de syndicats, d’ONG, d’asbl, des collectifs de militants et d’activistes, etc. qui luttent contre les politiques d’austérité et le partenariat transatlantique (libre-échange Union Européenne-USA) porté par Karel de Gucht, commissaire européen au commerce. Ces  membres actifs de la société civile belge sont déterminés à construire et maintenir un rapport de force contre les attaques menées par l’Union Européenne et subies par toutes les couches de la population.

  • Réformer la réforme du chômage!

    Le patronat et ses laquais politiques essayent de nous faire avaler que les chômeurs sont responsables de leur sort, qu’ils ne veulent pas travailler, qu’ils ne cherchent pas de boulot, que ce sont des profiteurs. La réalité, c’est qu’il y a 600.000 demandeurs d’emploi pour environ 40.000 offres, en comptant large. Et puis un profiteur, c’est quelqu’un qui fait du profit, et ce n’est pas avec quelques centaines d’euros par mois pour vivre qu’on peut faire du profit ! Au premier janvier 2015, 55.000 de ces soi-disant ‘‘profiteurs’’ vont être exclus de leurs allocations d’insertion : ce nombre est plus élevé que celui des emplois disponibles !

    Par Ben (Charleroi)

    Les travailleurs sans emploi n’ont plus d’autres choix que de s’organiser et de lutter contre les attaques qu’ils subissent. Mais comme l’ont fait remarquer certains délégués lors des actions syndicales du 10 mars contre l’exclusion des chômeurs, ce ne sera pas facile de mobiliser les sans emploi. Déjà parce que beaucoup d’entre eux ont perdu l’espoir de voir leur situation s’améliorer et sont enfermés dans la difficulté de leur situation. Beaucoup ont subi tellement de brimades – parfois même de la part de leurs proches, familles, ancien collègues ou voisin – qu’ils se sentent exclus et ne prendront le train de la lutte collective que lorsque celui-ci sera déjà lancé.

    Et à ce niveau-là, c’est pas encore gagné. Depuis deux ans que cette attaque contre les chômeurs a été votée par les autorités, rien de bien sérieux n’a été organisé pour mobiliser les travailleurs, avec ou sans emploi. Suite au manque d’attention de la part des centrales syndicales vis-à-vis des travailleurs sans emploi, de nombreux chômeurs sont devenus méfiants à leur égard, sans parler de la confusion qui existe parfois entre l’ONEM et les caisses de payement d’allocations
    que sont les syndicats. Certains chômeurs confondent les deux puisque c’est par une lettre avec un logo du syndicat qu’ils apprennent qu’ils vont voir leur allocation diminuer ou être supprimée.

    Des comités de chômeurs et des organisations qui les défendent commencent à reprendre vie un peu partout ; des groupes limités, certes, mais le processus est bien en marche. Une plateforme pour l’abrogation de l’article 63§2 a été lancée à Liège, une marche contre la chasse aux chômeurs est organisée le 11 mai à l’initiative du réseau bruxellois de collectifs de chômeurs/ses, etc. Mais une chose doit être claire : vaincre les mesures du gouvernement Di Rupo nécessite une lutte d’ampleur de l’ensemble des travailleurs, avec ou sans emploi. Les différentes actions syndicales qui ont rassemblé des milliers de militants dans de nombreuses villes de Belgique le 10 mars étaient un bon premier pas. Ce qui nous manque, c’est un plan d’action clair, établi suffisamment à l’avance pour que chacun puisse s’y raccrocher. L’idée de la régionale FGTB de Verviers de tenir un rassemblement militant chaque mercredi jusqu’au 31 décembre 2014 est intéressante, car ce pourrait être le lieu de réunion de tous ceux qui veulent rejoindre le combat afin de discuter de la manière de pousser la lutte en avant. Espérons que d’autres régionales fassent de même et – plus encore – que de tels rassemblements se construisent en front commun syndical.

    Seuls, des comités de chômeurs n’auraient jamais pu mobiliser autant de personnes un même jour dans différentes villes. Les travailleurs sans emploi doivent renforcer les comités de TSE des syndicats et y construire une aile gauche combative faisant pression pour que les syndicats renouent avec leurs traditions de lutte. A cette fin, il faut s’armer de revendications capables d’unifier les travailleurs avec et sans emploi, comme la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.

  • ‘‘Première à Gauche’’, forces et faiblesses

    Par Nicolas Croes

    Voilà un livre politique qui a su faire pas mal de bruit autour de lui, un peu à l’image du précédent bestseller du PTB, Comment osent-ils, écrit par le président du parti Peter Mertens. Cette fois-ci, c’est Raoul qui s’y colle, dans son style particulier où les arguments côtoient les traits d’humour.

    Ce livre est basé sur le parcours de l’actuel porte-parole du PTB, divers éléments de sa vie servant à présenter le PTB ainsi qu’une partie de ses idées. Le chapitre ‘‘Délit de discothèque’’ est ainsi consacré au racisme à partir des discriminations subies à l’entrée des boîtes de nuit. Sont ainsi abordées la question communautaire à partir de sa situation familiale (des parents flamands installés en Wallonie), la problématique de l’enseignement à travers les mobilisations contre les plans Lebrun (1994) et Onkelinx (1995-1996),…

    On peut ou non apprécier cette présentation politique extrêmement personnalisée, et dorénavant typique du PTB, mais cette forme de ‘‘dialogue’’ a très certainement rendu l’ouvrage plus digeste pour de nombreux lecteurs qui ont ainsi pu (re)découvrir de nombreux faits et données dévoilés par le service d’étude du PTB (notamment dans le domaine de la fiscalité). Mais l’on peut trouver au fil des pages diverses choses qui ont beaucoup moins bénéficié des largesses médiatiques.

    C’est notamment le cas de la démocratie économique. ‘‘Les droits de l’homme s’arrêtent aux portes de l’entreprise’’ est-il dénoncé, ‘‘les gens passent 7 à 10 heures par jour dans une entreprise et ils ont intégré le fait qu’ils n’ont rien à dire sur ce qu’ils produisent. Et ceux et celles qui les défendent sont menacés d’être licenciés. (…) Dans une société démocratique normale, nous aurions un débat entre tous les travailleurs pour décider de ce qu’on fait [de la production].’’ Et plus loin, toujours au sujet de ces aspects de démocratie ouvrière ; ‘‘la dynamique démocratique et électorale dans les entreprises lors des élections sociales est finalement très peu médiatisée, mais elle relève d’une plus grande dynamique que la démocratie politique. 1,3 million de travailleurs qui élisent 44.000 représentants syndicaux, ce n’est pas rien. Et encore, seul un tiers des travailleurs bénéficient de ce droit d’expression [puisque les élections sociales ne sont pas organisées dans les entreprises de moins de 50 travailleurs].’’ A cela s’ajoutent encore divers éléments de vulgarisation du marxisme du point de vue économique ou encore de la manière de voir l’histoire en fonction des systèmes de production.

    Contrôle public sur la production : oui ou non ?

    Reste que si la dénonciation du capitalisme est souvent claire, la manière de le combattre et de le remplacer par un autre système est beaucoup plus floue. L’idéal de société alternatif peut bien être défini comme ‘‘socialiste’’ (avec les secteurs vitaux de l’économie sous statut public dans le cadre d’une planification économique), le rôle de la lutte concrète peut bien être qualifié de crucial, le type parti à construire peut bien être caractérisé comme marxiste, on a cependant régulièrement l’impression que ce livre est un catalogue de revendications qui se lient difficilement les unes aux autres une fois la situation abordée plus en profondeur.
    Ainsi, après avoir pourtant défendu dans les grandes lignes le droit légitime des producteurs de richesses (les travailleurs) à avoir leur mot à dire sur la production, Raoul parle, à partir de la grève d’InBev de 2009-2010, de l’idée ‘‘d’interdire les licenciements aux sociétés ayant versé des dividendes les dernières années.’’ Il précise: ‘‘Ce serait une bonne chose de voter cette loi en Belgique.’’ Effectivement. Mais qui imagine-t-on voter pareille loi au parlement ?
    L’idée est belle, mais quand bien même un groupe de parlementaires suffisants se révélerait soudainement favorable à cette loi, imagine-t-on que les grosses entreprises accepteraient sans broncher ? Il nous semble que – particulièrement après avoir défendu des pages durant la nécessité d’un contrôle de la collectivité sur la production – la revendication de la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs est une meilleure arme programmatique à offrir aux syndicalistes en lutte.
    La même question se pose au niveau de la ‘‘répartition du travail disponible’’. Cela fut une surprise pour nous de ne pas lire à ce sujet une défense de la revendication syndicale de la réduction du temps de travail avec embauches compensatoires, sans perte de salaire et avec diminution des cadences (avec par exemple l’imposition des 32h/semaine) mais de lire ‘‘ArcelorMittal, ; Ford Genk, Opel Anvers : plutôt que de fermer certains sites et d’en faire tourner d’autres à des cadences infernales, pourquoi ne pas obliger ces entreprises à répartir équitablement des quotas de production ?’’ Imagine-t-on que l’éventuelle application de cette revendication (encore une fois, votée par qui ?) conduirait à autre chose qu’à une répartition des licenciements sur tous les sites tant que ces sites ne seraient pas nationalisés par la force du combat des travailleurs sur le terrain, par la grève et l’occupation de l’outil de travail?
    Quant à savoir ce qu’il convient de faire avec le secteur financier, nous ne savons toujours pas avec certitude ce qui est revendiqué. Raoul critique – à juste titre – la privatisation de banques comme le Crédit Communal et la CGER, mais pense-t-on qu’en revenir à une banque publique perdue dans un océan de banques privées sera suffisant ? En fait, il est parfois question d’un ‘‘secteur bancaire public’’, mais sans préciser s’il est question de collectiviser l’intégralité du secteur financier ou s’il s’agit de créer un ‘‘pôle bancaire public’’ au côté d’un pôle bancaire privé. Nous pensons qu’il s’agit plutôt de cette dernière option pour le PTB.

    Quel type de résistance ?

    Raoul a bien raison de parler de ‘‘l’importance de se battre et de se retrouver dans des mouvements qui veulent changer les choses’’. Mais comment se battre et construire un rapport de force efficace ? Quand Raoul pose la question ‘‘Plus de 80% des Belges soutiennent l’instauration d’un impôt sur la fortune en Belgique. Qu’attend alors le gouvernement pour le faire?’’, nous savons très bien qu’il s’agit d’un effet de style et qu’il ne s’attend pas – à l’instar de n’importe quel autre membre du PTB – à ce qu’un gouvernement capitaliste adopte soudainement cette mesure. Mais bien peu est dit sur la manière de forcer la main aux autorités. Attendre d’arriver soi-même au gouvernement ?
    Extrêmement peu de choses sont dites concernant les mobilisations qui ont pris place sur la sphère internationale. Les grèves générales grecques ou portugaises sont très légèrement soulignées, mais sans livrer aucune réponse à la question cruciale : pourquoi ces mobilisations de masses ont-elles été incapables de faire reculer le camp de l’austérité ? Quelle attitude adopter face aux directions syndicales actuelles ?

    Une autre faiblesse – à notre avis d’importance majeure – est la place extraordinairement marginale laissée à l’appel de la régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut de construire une alternative anticapitaliste à la gauche du PS et d’ECOLO. Cet appel est d’ailleurs brièvement mentionné sans que ne soit précisé qu’il s’agit d’un appel à la coopération entre les différentes forces politiques à la gauche du PS et d’ECOLO, dont entre autres le PSL…

    Le PTB ne prétend pas ‘‘détenir LA solution’’ affirme Raoul. Nous pensons quant à nous que les leçons des combats du passé nous permettent déjà d’avoir une idée assez précise du programme, de la stratégie et des tactiques que nécessite un changement radical de société.

    Nous désirons contribuer à ce débat, au côté du PTB, dans l’intérêt des luttes à venir.

    HEDEBOUW, Raoul, Première à gauche. Entretien avec Gilles Martin, Bruxelles: éditions Aden, 2013, 218 p., 12 euros

  • Contre le chômage, répartir le travail disponible

    Par Geert Cool

    32 heures, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires

    La ‘‘solution’’ des partis établis face au taux de chômage croissant consiste, d’une part, en une multitude de plans pour l’emploi destinés à fournir au patronat une main-d’œuvre subsidiée et, d’autre part, en une accentuation de la chasse aux chômeurs. Cela ne fait que contribuer au développement du fossé entre riches et pauvres. Avoir un emploi ne garantit plus aujourd’hui de sortir de la pauvreté.

    Le 10 mars prochain verra les premières actions syndicales d’ampleur contre les attaques portées aux allocations de chômage. À compter du 1er janvier 2015, 50.000 personnes vont perdre leur allocation d’insertion, une mesure qui est un premier pas vers une limitation du droit aux allocations de chômage dans le temps. Les groupes les plus vulnérables sont d’abord frappés afin de donner le ton, pour ensuite généraliser l’offensive.

    Il faut à l’avenir généraliser la protestation dès le début et élargir la résistance contre l’austérité et la dégradation de nos conquêtes sociales vers l’ensemble les travailleurs, les allocataires sociaux, les jeunes,… Une chose est claire dès à présent : les politiciens capitalistes veulent utiliser la période qui suivra le 25 mai (4 ans sans élection) pour lancer des ‘‘réformes’’ antisociales très dures. Disposer d’un large front de la résistance sociale sera, dès lors, une nécessité cruciale.

    Nous pouvons unir les travailleurs avec ou sans emploi autour de la revendication offensive de la répartition du temps de travail. Cette question du partage du temps de travail tombe sous le sens : pourquoi se tuer à la tâche quand d’autres doivent littéralement supplier pour avoir un emploi ? Aujourd’hui, en grande partie dû à la généralisation du travail à temps partiel non désiré, on travaille en moyenne de 31 heures par semaine en Belgique. Pourquoi ne pas généraliser la situation et réduire la semaine de travail jusqu’à 32 heures ? Cela permettrait d’offrir un emploi à chacun tout en réduisant la charge de travail. Avec une semaine de quatre jours, de l’espace serait libéré pour s’investir dans ses loisirs, sa famille ou dans la société en général.

    Bien entendu, une réduction du temps de travail ne doit pas conduire à une situation où ce que nous faisons actuellement en 38 heures s’effectuerait en 32 ! Cette réduction doit absolument être accompagnée d’embauches compensatoires et d’une réduction des cadences. Et sans qu’il y ait de perte de salaire bien sûr.

    En outre, il existe un nombre extraordinaire de besoins sociaux actuellement insatisfait : il est possible de figurer sur des listes d’attente du berceau à la mort ! Répondre à ces nécessités est possible, ce ne sont pas les travailleurs qui manquent. Et l’argent ne manque pas non plus !

    Une telle orientation exige de s’en prendre aux privilèges du patronat et des gros actionnaires. Une société du plein emploi où les nécessités sociales ne souffrent pas de la pénurie de main-d’œuvre et de moyens est possible, mais elle demande de rejeter la logique du profit et de la propriété privée des moyens de production. Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie, de sorte que la production puisse être orientée vers la satisfaction des besoins de la population, plutôt que d’être parasitée par les intérêts d’une infime élite capitaliste qui utilise sa richesse pour spéculer ou investir dans d’exotiques paradis fiscaux. Organisons notre lutte et construisons un mouvement capable de renverser le capitalisme pour instaurer une société socialiste démocratique.

  • La majorité communale d'Ixelles prépare un plan d'austérité brutal

    Jeudi 21 février 2013, 19h : Action de protestation contre l’austérité devant le Conseil Communal d’Ixelles – Place Fernand Cocq

    “La Dernière Heure” a publié que la nouvelle majorité ixelloise (PS-MR-Sp.a) prévoit un plan d’austérité brutal lors du budget 2013. Le collège prévoit 18 points pour mener des coupes budgétaires et des augmentations des revenus drastiques.

    Tract de Gauches Communes

    Quelques mesures proposées:

    • Diminuer le nombre de fonctionnaires communaux: un tiers ne seront plus remplacés, plus d’engagements dans le cadre des nouveaux projets. Pour le personnel, ceci implique une attaque contre leurs conditions de travail: plus de boulot avec moins de personnel, pour les habitants d’Ixelles, ceci veut dire des files d’attente encore plus longues à l’administration, moins de services communaux et des dizaines de pertes d’emploi alors que le taux de chômage dépasse les 20%.
    • Fermeture de deux restaurants sociaux (Rue du Sceptre et Rue de l’Aqueduc) et suppression de la moitié des subsides aux associations: une attaque frontale contre les plus précaires dans notre société: jeunes, retraités avec une petite pension ou personnes aux bas revenus.
    • Fermeture de la déchetterie communale de la chaussée de Waterloo: les Ixellois seront obligés d’amener leurs déchets désormais aux déchetteries régionales à Forest et au Nord de Bruxelles, ou devront prendre une journée de congé pour attendre l’enlèvement à domicile.
    • Augmenter les frais des services communaux et taxes supplémentaires: les Ixellois devront désormais payer en moyenne 15% de plus pour utiliser la piscine communale, les cantines scolaires, les restaurants sociaux et les documents administratifs à la commune, des taxes augmenteront.

    En pleine crise financière, ils ont participé au casino spéculatif avec l’argent de la commune et recapitalisé Dexia à hauteur de 5 millions €. Suite à la liquidation du Holding Communal et la faillite de DEXIA, ils ont tout perdu plombant ainsi les budgets. Bien que l’échevine de la finance Viviane Teitelbaum (MR) précise qu’il ne s’agit que d’une proposition, encore susceptible aux modifications, la direction qui est prise est néanmoins claire: la commune d’Ixelles veut faire payer la crise par le personnel et par les habitants!

    Gauches Communes avait déjà averti d’un tel scénario avant les élections: après les attaques antisociales du gouvernement fédéral de Di Rupo (attaques contre nos pensions et contre les chômeurs, gel des salaires) et la politique néolibérale de la Région (manque dramatique de maisons sociales, d’écoles, coupes budgétaires dans le transport public…), c’est aujourd’hui la commune d’Ixelles qui prépare la casse sociale.

    Avec chaque attaque, nos politiciens nous disent qu’il n’y pas d’alternatives, nous ne sommes pas d’accord. De l’argent, il y en a bien pour les projets de prestige comme celui de l’ilot communal. De l’argent, il y en a bien chez les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices records et qui ne paient quasi pas d’impôts. La commune pourrait aller chercher les moyens parmi le 1% de super-riches au lieu de dans la poche des gens ordinaires.

    Comme nous l’avons dit avant les élections : nous voulons organiser la résistance à cette politique d’austérité à tous les niveaux. C’est pour cela que nous organisons une première manifestation devant le conseil communal d’Ixelles : le jeudi 21 février à 19h, place Fernand Cocq.


    21 fev. manifestation nationale contre l’austérité – 10h30 Gare du Nord

    Gauches Communes appelle aussi à participer à la manifestation nationale syndicale du 21 février 2013 (10h30, Gare du Nord) contre la politique d’austérité sur le niveau fédéral et pour l’emploi.

    Cette avalanche d’austérité pousse l’économie tout droit vers la récession et nous menace d’une tragédie grecque.

    Mettons sous propriété publique les banques et les secteurs vitaux de l’économie afin de lancer un plan radical d’investissements pour relancer l’économie, créer massivement des logements sociaux, des écoles, de crèches, des emplois décents et du pouvoir d’achat. Nous pensons que nous devons nous organiser pour sauvegarder nos intérêts, et nous voulons jouer un rôle dans cette mobilisation : organisez-vous avec nous, menez la discussion avec nous sur une alternative politique à Ixelles et ailleurs!

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