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  • Liège : Photos de la manifestation contre l'austérité

    A l’occasion du 14 novembre, un appel avait été lancé par le Comité d’Action Europe de Liège (un collectif anti-austérité qui existe déjà à Bruxelles et que nous soutenons) pour un rassemblement devant les locaux de la Fédération Liégeoise du PS après le rassemblement de la FGTB place Saint Paul. Cet appel a largement été débordé et c’est une manifestation spontanée de plusieurs centaines de personnes qui est partie des bâtiments de la FGTB vers le PS d’abord, et ensuite vers l’Hôtel de Ville, afin de dénoncer la politique d’austérité des partis traditionnels.

    Par Marie C. (Liège)

  • Débat sur le logement à Bruxelles-Capitale : Anja Deschoemacker affronte bourgmestres, échevins et secrétaire d’Etat des partis traditionnels

    Pour les partis traditionnels, la loi sur la réquisition des logements vides n’est pas applicable, celle sur l’exclusion des chômeurs par contre…

    Grande affiche ce mardi soir à l’initiative du syndicat des locataires, de la FGTB, d’Habiter Bruxelles asbl et de la CSC-MOC. ‘‘Pour le logement, que feront-ils s’ils sont élus ?’’ annonçait l’affiche. En première instance, les organisateurs n’avaient pensé qu’inviter les partis ayant des élus. Mais après avoir été contactés par ‘‘Gauches Communes’’ – qui mène une campagne remarquable à Jette, Anderlecht, Ixelles, mais surtout à Saint-Gilles – ils ont élargi le panel. Il y avait donc Anja (Saint-Gilles – Gauches Communes) face aux ‘‘spécialistes-logement’’ des partis traditionnels : trois bourgmestres, Vincent de Wolf (Etterbeek – MR), Hervé Doyen (Jette – CDH) et Didier Gosuin (Auderghem – FDF), l’échevine Françoise Dupuis (Uccle – PS, également Présidente du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale) et enfin le secrétaire d’Etat au logement Christos Doulkeridis (Ixelles – Ecolo).

    Par Eric Byl

    Heureusement qu’Anja était présente : grâce à ses interventions, il a été possible d’avoir un réel débat. Car sinon, tous les spécialistes des partis traditionnels se sont d’accord sur l’essentiel : on a bien travaillé dans le passé, on ne peut rien faire d’autre, il est positif bien que la loi existe pour s’attaquer aux spéculateurs, mais elle est inapplicable et nous n’avons pas besoin d’une mesure, mais d’un savant mélange de toute sorte. A l’exception d’un peu de théâtre au sujet de désaccords qui n’en étaient pas vraiment, ils ont tous tenté d’occulter les conséquences de leurs politiques en se concentrant sur un débat technique, de pure gestion, vidé de tout contenu politique. Anja, par contre, a mis le doigt sur le fait que malgré toutes les promesses faites au cours des précédentes campagnes électorales, les partis traditionnels n’ont pas augmenté, mais bien diminué le nombre de logements sociaux !

    Elle s’est aussi opposée à cette tendance à ne plus parler systématiquement que de logements publics et non plus de logements sociaux. Dans les faits, cela signifie de construire, c’est vrai, mais de plus en plus sans vouloir résoudre les problèmes sociaux des habitants mais avec en vue de les remplacer par d’autres habitants avec un revenu plus important. Sur ce point, elle a été rejointe par Dirk De Blok, candidat du PTB à Molenbeek, qui n’était pas à la tribune, mais qui à eu droit à une intervention à la fin du débat grâce à la brèche crée par ‘‘Gauche Commune’’ afin d’ouvrir le débat à des partis non traditionnels. Voilà une illustration des possibilités que pourraient ouvrir une réelle collaboration de la gauche.

    Anja a été capable de focaliser le débat sur la question des moyens. Elle a obligé les partis traditionnels à admettre leur impuissance face à la crise du logement et face à la question sociale plus généralement. Dirk a eu le mérite de plaider pour une redistribution des richesses en faveur des couches défavorisées. Anja a eu le courage d’expliquer que tout en utilisant les compétences communales, qui ne sont pas moindres, il fallait aussi saisir la présence aux communes pour construire un mouvement de résistance au delà de celles-ci afin d’arracher les moyens nécessaires aux banques et aux spéculateurs, par la nationalisation des secteurs vitaux de l’économie. Sa contribution a été largement appréciée par le public, une bonne cinquantaine de personnes dont une dizaine est repartie avec notre journal et bien plus encore avec nos tracts.

  • Quel budget alternatif pour les communes ?

    Lors des élections communales, le pragmatisme domine plus encore que d’ordinaire. Par ‘‘pragmatisme’’, on entend l’acceptation du contexte actuel. Tous les partis dominants acceptent donc la logique des coupes d’austérité à opérer après les élections, à cause de la hausse des frais et de la baisse des revenus. Ils acceptent donc le système actuel où tous les profits sont détenus par une petite minorité de nantis aux revenus moins taxés que ceux d’un retraité.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles

    Le PSL refuse de voir la discussion être limitée par une logique de financement qui considère en premier lieu les intérêts d’une élite qui s’enrichit au détriment des autres, car cela entraîne des attaques antisociales contre le personnel communal, les services publics, etc. La situation actuelle est notamment issue du fait que les communes ont joué au casino financier avec le Holding Communal et Dexia, et que l’argent misé a été perdu. De nombreuses communes ont de plus contracté des emprunts pour le ‘sauvetage’ de Dexia. Afin de compenser ceux-ci, les partis dominants actuels – les trois vieux partis traditionnels ainsi que les Verts et la N-VA – iront puiser dans les ressources de la collectivité.

    Notre approche est totalement inverse, et les moyens existent pour la concrétiser. Malgré la crise, “les Belges” (pris au sens large bien entendu…) n’ont jamais été aussi riches ! Les données de la Banque Nationale parlent d’une fortune financière nette de 759,4 milliards d’euros pour les particuliers. Mais la répartition est fort loin d’être harmonieuse. Si les grandes entreprises continuent d’amasser des profits astronomiques (notamment grâce à des mesures comme la déduction des intérêts notionnels), le taux de pauvreté connaît lui aussi une courbe ascendante. Alors que même des retraités aux pensions microscopiques sont imposés sur leurs maigres revenus, il n’en va pas de même pour les super-riches. Pour ces derniers, la Belgique est un eldorado fiscal, au contraire des salariés, des allocataires sociaux et de ceux qui vivent réellement des fruits de leur travail et non de celui des autres.

    Les salariés belges produisent suffisamment de richesses pour assurer à chacun une place dans un crèche, dans une école ou dans un logement, pour que chaque retraité ou personne handicapées ait droit à une assistance personnalisée ou une place dans un home ou encore pour que tous les salariés puissent connaître un emploi avec des conditions de salaire et de travail qui leur assurent un avenir stable.

    Céder au chantage des plus riches signifie aller chercher l’argent dans les poches de la grande majorité de la population. Mais cette politique d’austérité frappe de plein fouet son pouvoir d’achat, ce qui entraîne des hoquets dans l’économie, et ensuite encore moins de moyens pour la collectivité. C’est un cercle vicieux.

    “Cela ne dépend pas des compétences communales”, peut-on régulièrement entendre de la bouche des politiciens. Et il est exact de dire que les possibilités des communes pour aller rechercher l’argent là où il se trouve sont limitées par les échelons du fédéral ou du régional. Les communes ont aussi tout un tas de dépenses courantes dont elles ne peuvent pas disposer librement. Mais il est tout aussi correct d’affirmer que tous les moyens dont les communes disposent ne sont pas utilisés comme elles pourraient l’être.

    Depuis 1993, une loi permet à un bourgmestre de réquisitionner un logement vide pour y loger des sans abri (1). Depuis lors, elle n’a été appliquée qu’une seule fois (!), dans la commune de Philippeville. Pourquoi ne pas appliquer cette loi et en revoir l’étendue afin de pouvoir transformer ces bâtiments en logements sociaux grâce à une société publique de logements sociaux chargée d’assurer leur rénovation et leur utilisation ? Pourquoi ne pas imposer aux entreprises de payer une contribution à la commune pour financer les transports en commun et l’utilisation du réseau de transport ? Pourquoi ne pas appliquer des amendes socialement juste, avec des montants liés aux revenus des contrevenants ?

    Des choix radicalement différents s’imposent également en matière de dépenses : la construction de maisons sociales ou la création de places dans les crèches et les écoles (on pourrait aussi parler de l’assistance aux personnes âgées ou des possibilités de loisirs accessibles à tous) sont des éléments sont plus importants pour la qualité de vie d’une ville ou d’une commune qu’un nouveau projet de prestige…

    Bien entendu, il est impossible de mener une politique foncièrement différente au niveau des communes – nous ne sommes pas en faveur du “socialisme dans une seule ville”. Mais des communes peuvent s’engager dans la lutte pour une politique radicalement différente. Au chantage des super-riches, opposons la mobilisation de la classe des travailleurs et des autres couches défavorisées de la population. Une commune gérée par une majorité réellement socialiste pourrait servir de balise à la lutte de la classe des travailleurs de tout un pays et jouer un grand rôle dans le développement de celle-ci.


    (1) Il s’agit de la loi relative au Programme d’urgence pour une société plus solidaire. On l’appelle plus communément la loi Onkelinx, ce qui ne manque pas d’ironie…

  • Un meeting de Gauches Communes réussi à Saint-Gilles

    Hier soir, un peu plus d’une cinquantaine de personnes ont participé au meeting de la liste "Gauches Communes" à Saint Gilles et ont pu entendre des prises de paroles très intéressantes tant sur la politique communale que sur la crise de la zone euro et de la résistance qui se développe contre la dictature des marchés en passant par la défense des services publics et la lutte des cheminots.

    Par Nico

    De gauche à droite (assis) : René Andersen (tête de liste "Front de Gauche" à Charleroi), Wouter Gysen (15e candidat sur la liste Rood! à Anvers, délégué CGSP-Cheminots), Anja Deschoemacker (tête de liste à Saint-Gilles), Finghin Kelly (10e à Saint-Gilles, membre du Socialist Party-Irlande), Panagiota Maniou (11e à Saint-Gilles, membre de SYRIZA, la coalition grecque de la gauche radicale).

  • Interview : Panayota Maniou, membre de SYRIZA et candidate de Gauches Communes

    Panayota Maniou est 11e candidate à Saint-Gilles sur la liste de Gauches Communes. Elle est aussi membre de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza et travaille au Parlement Européen au sein de la Gauche Unitaire Européenne.

    Par Stéphanie (Bruxelles)

    Socialisme.be : Pourquoi as-tu décidé de te présenter sur les listes de Gauches Communes?

    Panayota Maniou : La première chose que je mettrais en avant est qu’il existe une réelle nécessité d’unir la gauche. C’est un pas très important à franchir en Belgique comme partout ailleurs en Europe. Gauches Communes est un premier pas dans ce sens.

    C’est également une question de principe. J’estime que ce n’est pas parce que je suis Grecque que j’ai à me détacher de la vie quotidienne et politique du pays où je réside. Une solidarité doit être établie. Et en tant que membre de SYRIZA, je me dois de m’engager politiquement aussi en Belgique. Pour cela, partir du niveau local me semble essentiel. Tout ne se joue pas à grande échelle, il faut aussi lutter au niveau local.

    En plus de cela, je tenais à mettre en avant le fait que tous les camarades qui participent à l’initiative Gauches Communes ont été extrêmement actifs durant les manifestations de solidarité avec les travailleurs européens et plus particulièrement avec le peuple grec et ce, malgré un contexte où les Européens se retrouvent face à des médias traditionnels qui leur balancent à la figure qu’il est nécessaire de trouver de l’argent et ce, peu importe les conséquences que cela peut avoir sur la vie quotidienne des travailleurs et de leur famille.

    Les militants de Gauches Communes ont été solidaires et cette solidarité a eu un impact sur la population grecque qui a vu qu’il y avait d’autres travailleurs qui les soutiennent et comprennent la situation face à laquelle ils se trouvent. C’est pour cela qu’en retour, j’ai cherché à apporter mon aide.

    Socialisme.be :Quelles sont les conséquences de la crise pour la population grecque?

    P.M. : C’est une chose dont on pourrait parler durant des heures. Les conséquences de la crise en Grèce sont absolument désastreuses. Les conditions de vie grecques se sont véritablement détériorées sans qu’on aperçoive le bout du tunnel. En effet, la crise n’a de cesse de s’accentuer à cause des politiques d’austérité elles-mêmes. Ça plonge les gens dans une dépression horrible, aussi bien d’un point de vue économique qu’en termes psychologiques. Les gens ne sont financièrement plus capables de faire les choses basiques qui leur étaient auparavant accessibles. Je ne parle pas des vacances mais bien des besoins quotidiens comme le fait de donner un peu d’argent à ton enfant pour qu’il puisse se nourrir pendant le temps de midi.

    Un autre exemple, mon père est médecin dans un hôpital pour enfants. La consultation en dehors des heures d’école et donc aussi en dehors des heures de travail coûte 5 euros. Énormément de parents ne peuvent même plus assumer ce coût.

    Ces deux exemples sont seulement une partie infime des problèmes auxquels nous devons faire face depuis 3 ans déjà. Les gens perdent leur boulot ou se voient obligés de travailler dans des conditions précaires. Les gens qui avaient des contrats fixes, des salaires un peu “corrects” sont maintenant confrontés à des licenciements ou des baisses de salaires rendus possibles par le gouvernement grec et la Troïka (UE, BCE et FMI) pour que les patrons puissent “résister à la crise”.

    Voilà ce qui constitue un des pans de la crise. Mais de l’autre côté, on assiste également à une démonstration de solidarité entre les gens qui veulent résister à la crise et ne la voit pas comme une fatalité. Différents types d’organisations se sont formées. Des comités de quartier, des garderies, des cantines communes. Des revendications sur le lieu de travail sont aussi apparues. Même si les travailleurs sont craintifs face au taux de chômage très élevé, ils sont devenus plus combattifs et surtout beaucoup plus critiques face aux prises de décision gouvernementales. La population grecque commence fortement à douter de la logique néolibérale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a d’aussi nombreuses grèves générales en Grèce.

    Socialisme.be : Tu viens un peu d’expliquer comment les travailleurs grecs ont réagi face à la crise. Qu’a apporté SYRIZA dans ce contexte?

    P.M. : SYRIZA a réagi sur plusieurs niveaux. Nous avons avant tout essayer d’établir une vraie communication visant à une meilleure compréhension de la crise du système par les travailleurs. Nous avons analysé et diffusé le pourquoi de la crise et les conséquences qu’elle allait engendrer.

    Nous avons également cherché à agir. Au Parlement, d’abord. Il y a toujours eu une très forte réaction de SYRIZA face aux lois mises sur pied par les partis traditionnels, même avec les 5% et 9 députés que nous avions avant les élections de cette année. Nous sommes toujours entrés en confrontation avec les lois imposant l’austérité et présentons des alternatives, des lois qui auraient des résultats positifs face à la crise, en faveur des travailleurs et pas des banquiers.

    Deuxièmement, nous mobilisons. Les militants de SYRIZA sont des gens ordinaires qui participent à toutes les mobilisations, toutes les grèves, au mouvement des indignés, aux mouvements qui invitent à ne pas payer les taxes sur l’habitation, etc. Que ce soit de grandes grèves nationales ou de la résistance au niveau local, SYRIZA s’implique en mettant l’accent sur la nécessité de solidarité, d’union entre les différents mouvements de gauche. Ça a été le cas à l’occasion de plusieurs manifestations. Nous nous sommes alliés à différentes forces de gauche qui ne participent pas forcément à SYRIZA pour consolider les attaques contre les politiques d’austérité.

    Socialisme.be : Et en Belgique, d’après toi, comment peut-on résister à l’austérité ?

    P.M. : En Belgique, vous avez la chance d’être beaucoup plus organisés dans les syndicats. Le mouvement syndical existe aussi en Grèce mais il n’a malheureusement pas été capable de mobiliser véritablement face à la crise. En Belgique, les syndicats semblent plus forts et peuvent être un véritable pilier d’organisation pour contrer les politiques d’austérité à venir. On doit pour cela établir un vrai travail de communication. Montrer que la crise ne touche pas seulement la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Aller à l’encontre de ce que tente de nous faire croire l’Union européenne.

    A côté de cela, la crise communautaire et les tensions entre Wallons et Flamands jouent un rôle démobilisateur, un rôle de division là où la solidarité devrait primer. En effet, les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs, qu’il soient Flamands ou Wallons, sont identiques. Il faut une union entre les travailleurs mais également entre les différents mouvements au sein de la gauche radicale. La population a besoin d’un vrai pilier de résistance pour éviter qu’elle se contente de « votes utiles » ou de « moindre mal » qui amènera clairement à une grecquisation de la situation. Dans cette optique, Gauches Communes est une initiative très positive. Elle permet de faire le premier pas, à l’échelle locale, vers une unification de la gauche mais également vers un relais politique nouveau qui représenterait vraiment les travailleurs et leur famille.

  • Interview : Finghin Kelly, candidat de Gauches Communes et membre du Socialist Party

    Partout en Europe, on observe la mise en place de politiques d’austérité ‘‘pour faire face à la crise’’ et, partout en Europe, ce sont les travailleurs et leur famille qui en payent le prix. Pendant ce temps, la Troïka (UE, BCE et FMI) cherche à faire croire que les travailleurs grecs, espagnols et irlandais ne récoltent que ce qu’ils ont semés. Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec Finghin Kelly, collaborateur de Paul Murphy, eurodéputé irlandais du Socialist Party (un parti-frère du PSL) et 10e candidat sur la liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles.

    Par Stéphanie (Bruxelles)

    Tout comme Panayota Maniou, militante grecque de SYRIZA et 11e candidate pour ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles également, il tient à mettre en avant la nécessité de construire un mouvement large des travailleurs qui entre en confrontation directe avec le pouvoir en place.

    Socialisme.be : Pourquoi as-tu décidé de te présenter sur les listes de Gauches Communes?

    Finghin Kelly : À travers l’Europe, on voit que la classe des travailleurs fait face aux politiques d’austérité et à des attaques sur son niveau de vie. Tout cela pour payer le sauvetage des banques, pour leur faire payer une crise dont ils ne sont pas responsables ! Des milliards d’euros de coupes budgétaires sont réalisées dans les services sociaux, la fonction publique et notamment dans les communes. Pour les élections communales d’octobre, c’est important d’avoir des candidats qui une fois élus, n’hésiteront pas à se dresser contre ces programmes d’austérité et utiliseront leur position pour construire une alternative à cette austérité au nom des travailleurs.

    Une des principales raisons de ma candidature repose également sur le fait que les institutions européennes font en sorte de mettre en œuvre les politiques d’austérité à travers l’Europe en tentant de diviser au maximum les travailleurs européens en leur disant que les travailleurs des “PIIGS” (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne) ont mérité ce qui leur arrive. Dans les faits, les travailleurs grecs, irlandais ou espagnols ne sont pas nos ennemis. Et je peux vous affirmer que les Irlandais du Socialist Party soutiennent à 100% les travailleurs belges qui se battent actuellement, eux aussi, contre l’austérité.

    Socialisme.be : Quelles sont les conséquences de la crise pour la population irlandaise ?

    F.K. : Les conséquences sont désastreuses. Le gouvernement a vidé les caisses de l’Etat à hauteur de 64 milliards d’euros pour sauver les banques. En suivant les instructions de la Troïka, il a ensuite instauré un programme d’austérité sans précédent qui a fortement fait baisser le niveau de vie de la population. Le gouvernement a essayé de faire croire que si nous coupions dans les budgets, nous pourrions sortir de la crise. C’est ce qui a justifié des coupes majeures dans les services publics, les soins de santé, l’éducation. Le gouvernement planifie actuellement 3,5 milliards de coupes pour décembre de cette année. Bien évidemment, ces programmes ne fonctionnent pas. On observe que l’économie irlandaise tombe en récession et, en réalité, il n’y a que très peu de perspectives de croissance économique pour l’avenir.

    Le taux de chômage a explosé et atteint aujourd’hui 14,8%. Et ce chiffre, bien qu’effrayant, n’est pas représentatif du nombre réel de pertes d’emploi dans la mesure où le pays connait une émigration massive. On comptabilise 1000 départs de jeunes par semaine, preuve d’un réel manque de perspectives parmi les jeunes qui ont par exemple vu être réintroduit le minerval obligatoire pour l’accès à l’enseignement supérieur. Ce qui signifie que 10.000 étudiants ne pourront pas se permettre de poursuivre leurs études. Mais, la classe dominante ne s’est évidemment pas contentée de cela. On a observé une pénurie de professeurs, les classes deviennent surpeuplées ce qui en vient à réduire la qualité de l’enseignement qui n’était déjà pas bien haute en Irlande.

    Les autres personnes principalement affectées par la crise sont bien sûr aussi les chercheurs d’emploi. Mais il y a également les gens qui disposaient à la base de peu de revenus, ceux qui dépendaient de la sécurité sociale, les mères célibataires, etc.

    Par exemple, il y a deux semaines, le gouvernement a annoncé qu’ils allaient couper dans le budget consacré à l’aide aux personnes handicapées, ce qui va totalement détruire leur droit à mener une vie de manière relativement indépendante et les amener à vivre en institution.

    Par ailleurs, le gouvernement a également coupé dans les budgets consacrés aux parents célibataires qui voient leur capacité à s’occuper décemment de leurs enfants diminuer de jour en jour.

    Mais l’exemple le plus flagrant de la volonté du gouvernement à faire payer la crise capitaliste par les travailleurs et leurs familles est très certainement l’introduction d’une taxe sur les ménages. Cette taxe d’abord fixée à 100 euros par habitation est destinée à être payée par chaque ménage ou personne étant propriétaire de leur habitat. Il faut savoir qu’en Irlande, 1.600.000 personnes, c’est-à-dire plus d’un tiers de la population, ont emprunté dans le but d’acquérir un logement. Cette taxe qui s’élève a priori à 100 euros par an est destinée à augmenter à 1000 euros d’ici quelques années et à couvrir les charges comme l’eau chaude par exemple.

    Socialisme.be : Comment avez-vous, le Socialist Party et plus largement les travailleurs irlandais, réagi face à ces attaques ?

    F.K. : Les gens sont extrêmement en colère. Ça a pu être observé lors de l’introduction de la taxe sur les ménages. Ils se sont donc organisés en petit comités. Et avec le Socialist Party nous avons mené une campagne massive afin de mobiliser les travailleurs à travers toute l’Irlande, en les invitant à ne pas payer cette taxe et à combattre les politiques d’austérité en solidarité avec les jeunes et les chercheurs d’emploi. Nous avons organisé de nombreuses manifestations, de nombreux meetings. Le résultat a été un boycott massif de cette taxe et à ce jour, 50% des personnes concernées ne l’ont toujours pas payée. Le gouvernement a perdu une énorme bataille. Cependant, la prochaine étape de cette campagne sera de résister face à la menace du gouvernement de réprimer les personnes ayant refusé de payer.

    Socialisme.be : Et, en Belgique, comment résister à l’austérité ?

    F.K. : Le propre des différents gouvernements nationaux et des médias en Europe est de faire croire que le problème se situe ailleurs. En Grèce, en Espagne, en Irlande. Mais absolument pas en Allemagne, en France ou en Belgique. Dans les mois qui vont suivre, je pense qu’on va observer à quel point la crise s’étend à toute l’Europe. C’est déjà observable avec quelques coupes budgétaires telles que les 25% de diminution des allocations de chômage. Mais après les élections, les travailleurs belges doivent s’attendre à voir débarquer chez eux la situation irlandaise voire même grecque. Cette classe dominante va mettre en place une politique d’austérité si tôt les votes comptés. C’est pour cela qu’il est important que nous ayons une réponse active de la part des mouvements syndicaux et de la classe ouvrière en général. Dans cette mesure, ”Gauches Communes” se révèle être une alternative plus qu’attractive.

    Cette alliance rassemble beaucoup de militants syndicaux, de travailleurs ou demandeurs d’emploi représentant réellement la classe des travailleurs. Je pense également que c’est important que les gens s’engagent dans les différentes campagnes menées par Gauches Communes contre l’austérité afin non seulement de combattre ces politiques mais également faire connaître le programme de l’alliance qui présente une vraie alternative. Si nous avons un élu, il utilisera sa position dans le Conseil communal non pas pour être une autre de ces personnes fuyant leur responsabilité de représentation et dépensant l’argent des travailleurs à des choses ne les concernant même pas. Mais ce sera quelqu’un qui utilisera sa position pour mobiliser les gens afin d’organiser la résistance au niveau local, comme national. Nous avons besoin de personnes élues dans le Conseil pour aller à l’encontre des coupes budgétaires mises en place pas les partis établis, comme le PS et Ecolo qui prétendent ne pas être en accord avec l’austérité mais qui les mettent en œuvre quand même.

    Plus largement, nous devons construire un relais politique large qui permette aux travailleurs d’être réellement représentés. ‘‘Gauches Communes’’ est un premier pas vers ce relais.

  • Ce lundi 8 octobre : Meeting de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Lundi prochain, venez participer au meeting de la liste "Gauches Communes" à Saint Gilles ! Vous pourrez y entendre Anja Deschoemacker (tête de liste à Saint-Gilles), Finghin Kelly (10e à Saint-Gilles, membre du Socialist Party-Irlande), Panagiota Maniou (11e à Saint-Gilles, membre de SYRIZA, la coalition grecque de la gauche radicale), Wouter Gysen (15e candidat sur la liste Rood! à Anvers, délégué CGSP-Cheminots), René Andersen (tête de liste "Front de Gauche" à Charleroi) et de nombreux candidats de la liste Gauches Communes à Saint-Gilles (liste n°12).

    Lundi 8 octobre – 19h30 – au Pianofabriek, rue du Fort n°35, 1060 Saint-Gilles

  • Débat électoral : les élections communales, beaucoup plus que des enjeux locaux!

    "Alternatives à Bruxelles" en partenariat avec l’association Joseph Jacquemotte ce mardi, avec la participation de la gauche alternative à Bruxelles. Les orateurs seront Charles Ruiz (Parti Humaniste), Vladimir Caller (Parti Communiste), un représentant du PTB, Anja Deschoemacker (PSL) et un représentant de Forest Plus. Cet évènement se déroulera au Garcia Lorca (47-49 rue des Foulons à Bruxelles, métro Anneessens) et commencera à 19h30.

  • Charleroi : Des loyers abordables pour des logements de qualité !

    Plusieurs milliers de familles sont sur liste d’attente pour un logement social. Découragés, beaucoup de ceux qui y ont droit ne s’inscrivent même plus. Les promesses électorales n’ont jamais été tenues et la pénurie de logements sociaux publics tire le coût de l’ensemble des loyers vers le haut. La majeure partie des locataires consacrent plus de 30% de leur budget au logement, ce qui est une aubaine pour les promoteurs immobiliers et les «marchands de sommeil ». Il est possible d’y remédier par la construction de logements neufs, par l’acquisition ou la location de logements inoccupés à rénover, et par la réquisition si nécessaire.

    Luttons tous ensemble pour :

    • un plan de construction et de rénovation massive de logements sociaux !
    • un minimum de 15 000 nouveaux logement sociaux publics de qualité pour Charleroi dans les 4 ans afin de résoudre la pénurie !

    MILITONS !

    Qu’est ce que le Front de Gauche ?

    Le Front de Gauche est une liste unitaire qui regroupe des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des personnes issues du monde associatif et des membres du Parti Communiste (PC) et du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Notre objectif est de constituer une vaste coalition anti-austérité ainsi qu’un relais politique large véritablement de gauche.

    Comment participer ?

    Diffuser des tracts, organiser des rencontres avec des candidats, ses collègues et sa famille, coller une affiche à sa fenêtre, participer aux assemblées pour discuter et élaborer la construction du Front de Gauche… Chacun peut contribuer à cette campagne, chacun peut participer à la construction d’une véritable gauche.

    Des élus du Front de Gauche ?

    Contrairement aux politiciens traditionnels, les candidats du Front de Gauche s’engagent :

    • A développer activement la résistance contre les politiques d’austérité et à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité.
    • A ne pas s’enrichir grâce à la politique. L’éventuel surplus sera entièrement consacré à construire et à soutenir la résistance aux attaques antisociales.
    • A présenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.


    SAMEDI 6 OCTOBRE – 17H MEETING DU FRONT DE GAUCHE – MAISON DES 8 HEURES, PLACE CHARLES II – CHARLEROI

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  • Charleroi : Des emplois communaux décents !

    À Charleroi, il y a seulement un emploi disponible pour 40 chômeurs. Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs. Ce qu’il faut, c’est des emplois de qualité pour tous. La commune pourrait montrer l’exemple en lançant un vaste programme de travaux publics répondant aux besoins urgents de la population, construction et rénovation des logements, des crèches, des écoles… Mais aussi en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour l’ensemble des travailleurs communaux. Ce ne sera possible que si nous nous décidons à aller chercher l’argent là où il est !

    Luttons tous ensemble pour :

    Créer des emplois statutaires en nommant les agents et en introduisant la semaine de 32h sans perte de salaires avec embauches compensatoires !

    MILITONS !

    Qu’est ce que le Front de Gauche ?

    Le Front de Gauche est une liste unitaire qui regroupe des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des personnes issues du monde associatif et des membres du Parti Communiste (PC) et du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Notre objectif est de constituer une vaste coalition anti-austérité ainsi qu’un relais politique large véritablement de gauche.

    Comment participer ?

    Diffuser des tracts, organiser des rencontres avec des candidats, ses collègues et sa famille, coller une affiche à sa fenêtre, participer aux assemblées pour discuter et élaborer la construction du Front de Gauche… Chacun peut contribuer à cette campagne, chacun peut participer à la construction d’une véritable gauche.

    Des élus du Front de Gauche ?

    Contrairement aux politiciens traditionnels, les candidats du Front de Gauche s’engagent :

    • A développer activement la résistance contre les politiques d’austérité et à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité.
    • A ne pas s’enrichir grâce à la politique. L’éventuel surplus sera entièrement consacré à construire et à soutenir la résistance aux attaques antisociales.
    • A présenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.


    SAMEDI 6 OCTOBRE – 17H MEETING DU FRONT DE GAUCHE – MAISON DES 8 HEURES, PLACE CHARLES II – CHARLEROI

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