Category: Jeunes

  • Gand: 830 manifestants contre l’extrême-droite, Des emplois, pas de racisme!

    Non à la reconnaissance du NSV aux universités !

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand – une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels – continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Par Geert

    • Reportage-photos 1
    • Reportage-photos 2
    • Reportage-photos 3

    Pour cette manifestation, la campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs avaient mené une intense campagne basée sur la nécessité d’apporter une réponse politique face à l’extrême-droite, mais aussi face au terreau de problèmes sociaux sur lequel se développe le racisme et la division. Ces derniers jours, nous avons encore pu voir comment le système capitaliste mène à la division. Le groupe Carrefour veut mettre à la rue quelques 1.672 travailleurs et il essaye de monter les différents magasins les uns contre les autres et de jouer sur le personnel temporaire. Contre la politique de «diviser-pour-mieux-régner», nous affirmons : tout ce qui nous divise, nous affaibli!

    La manifestation antifasciste d’hier soir avait été appelée tant par Blokbuster et EGA que par STeR (Studenten tegen racisme – étudiants contre le racisme). La différence entre ces deux groupes est surtout de nature idéologique. Pour STeR, la lutte contre le racisme n’a rien à voir avec «la gauche contre la droite». STeR plaide pour une approche très large et quasiment apolitique. À Louvain, un des porte-paroles de STeR a expliqué qu’ils n’ont pas participé à la manifestation qu’y s’y est déroulée la semaine dernière contre la reconnaissance du NSV parce que: «nous avons craint qu’elle ne soit trop politique.» Malcolm X avait dit: «You can’t have capitalism, without racism.». Nous pensons tout comme lui qu’il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme, et que nous ne pouvons pas combattre le racisme sans combattre le capitalisme. Il a même été question d’interdire tout matériel politique lors de la manifestation, nous sommes heureux que cela n’ait finalement pas été le cas.

    Cette manifestation a été une réussite. Nous avons compté 830 personnes à la fin de la manifestation, où le nombre de manifestants avait augmenté par rapport au départ. C’est une très bonne participation pour une mobilisation si rapide. La colère parmi les étudiants de Gand face à la reconnaissance du NSV est très grande, la volonté de passer à l’action l’est donc certainement aussi. C’est très important, car nous ne pourrons lutter contre la reconnaissance du NSV à l’université que sur base d’une mobilisation massive et de l’implication des couches larges d’étudiants. Nous voulons faire face à ce défi et entrer en discussion avec le plus grand nombre possible d’étudiants. Mais nous ne voulons pas limiter cette discussion à la reconnaissance du NSV, nous voulons aborder le potentiel qu’à l’extrême-droite pour diffuser le racisme, le sexisme et l’homophobie. Pour lutter contre ce qui rend possible ce développement, pour lutter contre les causes de la croissance de l’extrême-droite, nous luttons pour une alternative socialiste contre la société capitaliste.

  • Manifestation antifasciste à Gand – Reportage-photos (3)

    La reconnaissance du cercle étudiant d’extrême-droite NSV à l’université de Gand, une décision prise par les organisations de jeunesse des partis traditionnels, continue à susciter une tension certaine. Le NSV a loué une salle de l’université (selon leurs propres dires, pour un montant de 1.700 euros, les subventions de l’université suite à la reconnaissance du NSV tombent donc à pic) pour un meeting international d’extrême-droite. Ce meeting a attiré 170 personnes. La contre-manifestation a attiré plus de 800 antifascistes, nous en avons compté 830.

    Frederik

    • Reportage-photos 1
    • Reportage-photos 2
    • Rapport de la manifestation

  • Louvain: Manifestation antifasciste – NON à la reconaissance du NSV comme cercle universitaire!

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    • Reportage photos de Jente
    • Reportage photos de Christof

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    Ce jeudi soir, une centaine de jeunes ont manifesté à Louvain pour protester contre la possible reconnaissance du NSV à l’université de Louvain. Le NSV est un cercle étudiant d’extrême-droite qui ne répugne pas à recourir à la violence pour propager son message de haine. Cette organisation, le cercle étudiant officeux du Vlaams Belang, essaye d’être reconnue dans toutes les universités flamandes. A l’unique université où c’est déjà le cas depuis longtemps, à Anvers, cela leur a donné suffisamment de confiance pour qu’ils organisent une attaque physique (repoussée) contre une réunion des Etudiants de gauche Actifs, en octobre dernier. Les Etudiants de Gauche Actifs avaient appelés à manifester hier à Louvain, mais entre 600 et 700 listes de pétitions ont également été remises pour protester contre cette reconnaissance. La décision doit être prise aujourd’hui. EGA a fait une manifestation combative qui a pu compter sur beaucoup de soutien et de sympathie dans les quartiers du parcours.

    Jan

    Jobs, geen racisme – Des emplois, pas de racisme!

  • Louvain: Manifestation antifasciste – NON à la reconaissance du NSV comme cercle universitaire! (2)

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    • Reportage photos de Jente
    • Reportage photos de Jan

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    Ce jeudi soir, une centaine de jeunes ont manifesté à Louvain pour protester contre la possible reconnaissance du NSV à l’université de Louvain. Le NSV est un cercle étudiant d’extrême-droite qui ne répugne pas à recourir à la violence pour propager son message de haine. Cette organisation, le cercle étudiant officeux du Vlaams Belang, essaye d’être reconnue dans toutes les universités flamandes. A l’unique université où c’est déjà le cas depuis longtemps, à Anvers, cela leur a donné suffisamment de confiance pour qu’ils organisent une attaque physique (repoussée) contre une réunion des Etudiants de gauche Actifs, en octobre dernier. Les Etudiants de Gauche Actifs avaient appelés à manifester hier à Louvain, mais entre 600 et 700 listes de pétitions ont également été remises pour protester contre cette reconnaissance. La décision doit être prise aujourd’hui. EGA a fait une manifestation combative qui a pu compter sur beaucoup de soutien et de sympathie dans les quartiers du parcours.

    Kristof

    Jobs, geen racisme – Des emplois, pas de racisme!

  • Louvain: Manifestation antifasciste – NON à la reconaissance du NSV comme cercle universitaire! (3)

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    • Reportage photos de Kristof
    • Reportage photos de Jan

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    Ce jeudi soir, une centaine de jeunes ont manifesté à Louvain pour protester contre la possible reconnaissance du NSV à l’université de Louvain. Le NSV est un cercle étudiant d’extrême-droite qui ne répugne pas à recourir à la violence pour propager son message de haine. Cette organisation, le cercle étudiant officeux du Vlaams Belang, essaye d’être reconnue dans toutes les universités flamandes. A l’unique université où c’est déjà le cas depuis longtemps, à Anvers, cela leur a donné suffisamment de confiance pour qu’ils organisent une attaque physique (repoussée) contre une réunion des Etudiants de gauche Actifs, en octobre dernier. Les Etudiants de Gauche Actifs avaient appelés à manifester hier à Louvain, mais entre 600 et 700 listes de pétitions ont également été remises pour protester contre cette reconnaissance. La décision doit être prise aujourd’hui. EGA a fait une manifestation combative qui a pu compter sur beaucoup de soutien et de sympathie dans les quartiers du parcours.

    Jente

    Jobs, geen racisme – Des emplois, pas de racisme!

  • STOP au sexisme sur notre campus!

    Participe à la marche mondiale des femmes – samedi 6 mars à bruxelles – 12h30 à la Bourse

    La Marche mondiale des Femmes se tiendra le 6 mars prochain à Bruxelles, dans le cadre de la journée internationale des Femmes (le 8 mars). Partout dans le monde, le sexisme est toujours bel et bien présent. La Belgique n’est pas épargnée, comme le démontre en un instant la façon dont les entreprises utilisent l’image de la femme comme outil de vente pour n’importe quel produit; des voitures, aux boites de nuit. Cela dans le seul but d’augmenter leurs profits.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Cette image de la femme comme objet sexuel ou représenté «dans son rôle traditionnel» est également présente dans notre unif. De nombreux cercles étudiants folkloriques, culturels, régionaux ou politiques n’hésitent pas à y recourir pour attirer facilement l’attention. Ce type d’affiches dégradantes fait malheureusement partie de la routine, mais cela a un impact important sur le comportement des étudiants et des étudiantes.

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    Dans l’ensemble de la société, le sexisme a des conséquences directes sur les femmes et les jeunes filles. L’image de la femme actuellement véhiculée dans les médias et ailleurs est néfaste au point d’entraîner des problèmes comme la boulimie (90% des personnes touchées par cette maladie sont des femmes), le stress, etc. Sans encore parler du harcèlement sexuel et de la violence. Un tiers des femmes avoue avoir subi des violences sexuelles à l’école, sur son lieu de travail ou encore dans leur famille.

    Le comportement sexuel des jeunes s’en trouve lui aussi fortement influencé. EGA défend l’émancipation sexuelle de chacun – libre et sans contrainte – mais s’oppose l’image de soumission associée aux femmes ainsi qu’à la commercialisation du corps de la femme.

    La crise du capitalisme que nous traversons touche particulièrement les femmes du fait de leur position sur le marché de l’emploi. Le sexisme est partout, y compris sur le lieu de travail. Une femme gagne ainsi, en moyenne, 76% du salaire d’un homme. Les femmes occupent plus de 80 % des emplois à temps partiel, obligées de jongler entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Elles sont également 2 fois plus touchées par des contrats à durée déterminée que les hommes.

    Face à la crise, les partis bourgeois appliquent l’austérité et de nombreuses années difficiles s’annoncent pour la population et les jeunes plus particulièrement. On prévoit une diminution des moyens dans l’enseignement supérieur. Le coût, déjà conséquent, que représente les études s’en verra ainsi augmenté, avec un impact direct sur les jeunes filles. Certaines ont, déjà à l’heure actuelle, recours à la prostitution pour pouvoir payer leurs études et ceci ne fera sans doute que s’amplifier.

    EGA appelle chacun à prendre part à la manifestation du 6 mars d’une part et d’autre part à ce que les cercle étudiants et les étudiant(e)s membres de l’un ou l’autre cercle mènent le débat au sein de leurs réunions, assemblée des membres,… afin d’adopter une attitude anti-sexiste tant dans son matériel que dans ses activités.

    Il est absolument nécessaire de lutter pour une réelle émancipation de la femme. Ce n’est pas une lutte contre les hommes, mais bien une lutte commune pour des emplois convenables et des salaires décents pour tous, pour des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches «domestiques»,… Le capitalisme n’a de cesse de diviser les travailleurs au maximum pour pouvoir maximaliser les profits à court termes pour une poignée d’actionnaires.

    • Contre la violence envers les femmes
    • Contre le démantèlement des services de base (soin de santé, logement…)
    • POUR Des emplois convenables et des salaires décents pour tous
    • POUR Des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches “domestiques”
  • Continuer la lutte antifasciste !

    Universités flamandes

    Depuis fin décembre, le NSV, l’organisation étudiante du Vlaams Belang, est reconnu comme cercle étudiant dans les universités de Gand et Louvain. Les organisations étudiantes des partis de droite ont soutenu cette reconnaissance (Groen! et le SP.a, ont voté contre). Ces organisations pensent sans doute que le NSV est une organisation « normale » et que les incidents violents ne sont que des coïncidences avec lesquelles rien ne prouve que le NSV ait un lien quelconque.

    Par Marc (Gand)

    Par cette manœuvre, les organisations de droite essaient de miner la position de la gauche radicale en soutenant l’extrême-droite. Cette décision va renforcer la position et la confiance du NSV et de ses membres. Pour les organisations étudiantes libérales, chrétiennes-démocrates, laïques,… cela n’est pas un grand problème. Il est vrai que, quand le NSV montre son côté violent, les premières victimes sont les activistes de gauche et les immigrés…

    A Anvers, la reconnaissance du NSV a prouvé que l’argument de la « normalisation » de cette organisation est tout sauf correct. En 2009, le NSV a attaqué des sans-papiers en les bombardant avec du papier toilette. Des dirigeants du NSV ont participé aux actions des soi-disant «camarades autonomes» qui, début octobre, ont attaqué physiquement une assemblée d’EGA. Est-ce que cela sera bientôt aussi la règle à Gand et à Louvain ?

    Un avertissement venant d’Italie

    Dans un moment de crise et de polarisation dans la société, l’extrême-droite peut gagner un soutien pour ses idées de racisme et de violence. Quand le mouvement ouvrier ne donne pas de réponse collective à la crise, une montée de fausses solutions individuelles et de la violence n’est pas exclue.

    Les événements récents en Italie sont un avertissement. L’échec de la gauche au gouvernement a ouvert la voie pour le régime de Berlusconi. Celui-ci a repris des néo-fascistes dans son gouvernement et a donné une légitimité au racisme. A la mi-janvier, une explosion de violence a eu lieu dans la région de Rosarno (en Calabre, dans le sud de l’Italie). Environ 20.000 immigrés sans-papiers travaillaient dans cette région pour des salaires de misère (parfois moins de 2 euros par heure). 1.500 d’entre eux logeaient dans des fabriques abandonnées sans eau courante, électricité ou sanitaires. Cette surexploitation était renforcée par le rôle de la mafia. La chute des prix et de la production agricole locale a aggravé les tensions. Au cours d’une nuit de violence, une partie de la population italienne a violemment expulsé des centaines d’immigrés.

    Si le mouvement ouvrier ne réussit pas à unir tous les travailleurs contre les responsables de l’exploitation, de la pauvreté et de la misère, les divisions au sein de la population (entre immigrés et non-immigrés, hommes et femmes, jeunes et vieux,…) peuvent grandir dangereusement.

    Heureusement, la violence de Calabre n’est pas encore à l’ordre du jour en Belgique. Mais le manque d’une force de gauche conséquente laisse du terrain aux forces réactionnaires. Il faut continuer à dénoncer et isoler les fascistes et proposer en même temps une alternative de lutte sur base d’un programme socialiste avec des revendications claires.

    Mobilisations

    Le NSV organise un meeting européen à Gand le 24 février avec des orateurs fascistes connus comme Nick Griffin (BNP britannique) et Andreas Mölzer (FPÖ autrichien). Nous organisons une action de protestation. Le 4 mars, nous sommes à l’initiative d’une manif anti-NSV à Anvers sous le slogan "Des emplois, pas de racisme".

  • Bologne, privatisations et coupes budgétaires : un tiercé d’enfer !

    Enseignement supérieur et universitaire

    Ces dernières années, chaque rentrée scolaire a vu se développer des luttes étudiantes parfois très massives. La France et la Grèce ont connu les mouvements les plus impressionnants. Mais le nombre de pays où les étudiants ont mené des luttes ces derniers mois ne cesse d’augmenter : Allemagne, Croatie, Espagne, Autriche, Italie, Irlande…

    Par Jalil, Bruxelles

    La Belgique n’a pas encore connu de mouvements d’une telle ampleur. Néanmoins, la FEF a lancée une nouvelle campagne "Sauvez Wendy" pour la diminution du coût des études qui fait suite à la campagne Respact. Etudiants de Gauche Actifs (EGA) a participé à la campagne Respact et soutient ces initiatives mais veut aussi débattre de leurs limites. Certains au sein de Respact ont reproché à la délégation d’EGA de prendre ouvertement position contre le processus de Bologne et ont tenté de restreindre la liberté d’opinion et d’expression au sein de la campagne. Ce n’est cependant pas pour rien que tous les mouvements étudiants qui ont eu lieu en Europe ces derniers temps ont appelé à l’arrêt immédiat du processus de Bologne.

    Il nous semble important de clarifier le débat : le traité de Bologne, signé il y a maintenant dix ans, a ouvert un processus qui a pour objectif de transformer l’enseignement supérieur en Europe en un énorme marché soumis à la concurrence, où le privé prend de plus en plus de place. Cela entraîne une dégradation des conditions d’étude et de travail.

    ULB : minerval en hausse, cours en baisse

    L’Université Libre de Bruxelles en fournit un exemple particulièrement frappant. Ces dernières années, l’ULB n’a cessé de s’enfoncer dans les privatisations. Il y a quelques années, les restaurants et le foyer étudiant ont été vendus à des intérêts privés. Ensuite, c’est la moitié du campus et les logements étudiants qui ont été privatisés. Les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir : diminutions de salaire pour les travailleurs – les gardiens sur le site (surnommés les « Bleus ») ont été remplacés par des agents Securitas 20% moins chers – et augmentation des loyers des logements étudiants et du minerval. La rénovation des bâtiments se fait avec des matériaux de moins bonne qualité et des travailleurs en sous-traitance.

    Les entreprises privées ont pour seul objectif de faire du profit. Les autorités de l’ULB visent à en faire une université d’élite, privée, capable de concurrencer les autres universités sur le plan européen, pour en arriver à un système semblable à celui des Etats-Unis. C’est cela le processus de Bologne.

    En ce début d’année, la ministre Simonet a diminué de moitié les 30 millions d’euros destinés au refinancement de l’enseignement supérieur, reprenant par la même occasion l’argent gagné par la lutte des Hautes Ecoles il y a quelques années. Le recteur de l’ULB s’est empressé d’annoncer que, vu le manque de financement public, il faudrait chercher l’argent ailleurs : il a ainsi créé une “fondation d’utilité publique” chargée de trouver des mécènes privés pour financer l’ULB. Accepter des soi-disant dons du privé, c’est perdre ce qui reste de l’indépendance de la recherche et du fond pédagogique. Il y a deux ans, le recteur a annoncé son plan de diminution de 40% des cours de l’ULB qui vise à supprimer tous les cours jugés comme n’étant pas rentables (principalement en Socio et en Philo&Lettres). On va ainsi vers un enseignement à deux vitesses, avec des universités élitistes, sponsorisées et aiguillées par le privé, qui fourniront des diplômes à la bureaucratie européenne (à travers le Centre d’Etudes Européennes notamment) et des universités poubelles pour la majorité des étudiants, qui resteront (sous-)financées par le public.

    Assemblée générale

    EGA a réagi en organisant une première manifestation devant le rectorat avec les Etudiants Socialistes (ES) et ATTAC. Cette manifestation a donné naissance à un comité luttant contre la marchandisation de l’enseignement et pour le refinancement de celui-ci. Des campagnes où tout fonctionne de haut en bas ne permettent pas d’impliquer le plus grand nombre d’étudiants et d’élargir le mouvement. La casse de l’enseignement se fait aujourd’hui sous nos yeux. La seule manière de gagner est de mener une lutte démocratique avec les étudiants et les travailleurs.

    Le comité a organisé une première Assemblée Générale à l’ULB avec environ 150 personnes qui ont mené une première discussion sur l’attaque menée par le gouvernement Olivier (PS, Ecolo, CDH) contre l’enseignement, sur le traité de Bologne et sur les suites à donner aux actions. La discussion a été vive et intéressante. L’Assemblée Générale s’est déclarée contre le processus de Bologne, contre la privatisation des logements étudiants et contre la diminution de l’offre de cours.

    Nous avons aussi rappelé qu’il fallait revenir à un refinancement de l’enseignement à hauteur de minimum 7% du PIB. De l’argent il y en a, nous le savons. Le gouvernement fédéral n’a pas hésité à sortir 25 milliards d’euros pour sauver les banques. Aujourd’hui, on veut nous faire payer la note en retirant 15 millions d’euros destinés à l’enseignement supérieur.

    Il est temps de réagir ensemble, étudiants et travailleurs, contre la régression sociale qu’on veut nous imposer.

  • Luttons ensemble pour des emplois, pas de racisme

    4 mars – 19h30 – Dageraadplaats – Anvers

    Le NSV (étudiants nationalistes flamands) organise sa manifestation annuelle le 4 mars prochain à Anvers. Chaque année, le NSV organise une manifestation dans une ville étudiante en Flandre et, chaque fois, nous organisons une contre-manifestation qui réunit plus de monde que l’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers)

    Le NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang et sert de pépinière aux futurs cadres du parti. Il n’hésite pas à mettre en avant un profil un peu plus radical que le VB. En 2009, il a organisé un meeting avec le fasciste britannique Nick Griffin, qui a déjà été condamné plusieurs fois pour négationnisme. Le NSV a encore montré récemment qu’il ne se limitait pas à une rhétorique fasciste : le 8 octobre dernier, ses dirigeants ont été impliqués dans une attaque physique contre un meeting des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) à Anvers. Seule la résistance organisée des membres d’EGA a pu empêcher la réussite de leur attaque.

    La politique antisociale que les partis traditionnels mènent depuis des années et les conséquences de la crise actuelle peuvent faire fructifier le terreau qui existe déjà pour les idées racistes. Dans certains quartiers, le chômage des jeunes atteint plus de 40%. Chaque jour, 350 emplois disparaissent ; en 2010, la Banque Nationale prévoit la disparition de près de 90.000 emplois. Cela mène inévitablement à une concurrence grandissante entre les demandeurs d’emploi. Sans alternative de gauche, l’illusion selon laquelle les immigrés prennent nos emplois peut avoir un impact parmi des couches plus larges de la population. Cette situation peut mener à une croissance et un renforcement des groupes violents comme le NSV.

    Le NSV n’est pas aujourd’hui une carte importante dans le jeu du patronat. Mais son discours raciste anti-immigrés et anti-Wallons sert bien l’intérêt des patrons. Ceux-ci essaient de nous faire payer la crise à coups d’assainissements et de restructurations. Même dans les entreprises qui continuent à battre tous les records de profits, ils essaient d’économiser sur notre dos. Le fait que des centaines de milliers des travailleurs soient plongés dans l’insécurité – et, pour une partie, directement dans la pauvreté – n’est pas un souci pour le patronat… sauf si les travailleurs s’unissent pour rejeter les plans d’austérité, comme à Bayer et à InBev. Par contre, quand les travailleurs rejettent la responsabilité des conséquences de la crise sur d’autres travailleurs, le patronat peut plus facilement continuer sa politique antisociale. « Diviser pour régner » reste l’une des méthodes préférées des patrons et de leurs partis politiques.

    Chaque année, le NSV manifeste avec des délégations de groupuscules tels que Blood&Honour ou Nation. Nous ne voulons pas laisser la rue à ce genre d’idées et de méthodes. Avec une contre-manifestation massive, nous pouvons montrer que le soutien pour leurs idées est très limité dans la société. Nous pouvons ainsi mieux les isoler et briser leur confiance. La contre-manifestation se déroulera le jeudi 4 mars à Anvers, la ville où le Vlaams Belang est le plus fort. Aidez-nous et venez manifester avec nous sous le slogan : Des emplois, pas de racisme !

  • Des emplois, pas de racisme! Manifestation Anti-NSV le 4 mars à Anvers

    Le 4 mars 2010, comme chaque année, l’association des étudiants nationalistes (NSV – Nationalistische Studenten Vereniging), l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang (tous les membres principaux du Vlaams Belang furent membres du NSV lors de leur parcours étudiant), organisera une marche de la haine dans une ville étudiante. Cette année, elle se tiendra à Anvers, où ils tentent d’attiser les problèmes de société. Comme chaque année Blokbuster organisera une contre-manifestation. Nous voulons montrer, avec les étudiants et les habitants du quartier, que nous sommes plus nombreux que le NSV et que nous cherchons ensemble de réelles solutions.

    Le tract d’EGA.

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    La liste des actes de violence commis par le NSV est tristement longue. C’est avant tout pour cela que nous organisons cette année une contre-manifestation. Nous ne pensons pas que l’extrême-droite puisse être combattue efficacement par la violence. Nous croyons en une mobilisation massive et non-violente. Ainsi, nous pourrons montrer que l’écrasante majorité des gens n’est pas sensible aux marches d’intimidation de l’extrême-droite dans les rues de nos villes.

    En octobre 2009, un groupe de membres du NSV, masqués, a tenté d’interrompre violemment une réunion des Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Cette tentative a échoué grâce à une grande présence à la réunion d’EGA. Les membres de la NSV furent arrêtés par la police et la réunion fut un succès. No pasarán!
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    En ce moment, on estime les pertes d’emploi en Belgique pour 2011 à 800.000, avec un rythme actuel de 350 emplois perdus par jour. La fermeture annoncée d’Opel Anvers en forme un triste point d’orgue. L’extrême-droite tente d’instrumentaliser de telles tensions en affirmant par exemple que les immigrés volent nos emplois. Mais c’est la logique de la course aux profits au détriment de tout qui cause un tel chômage, notamment parmi les jeunes, et un si grand nombre de licenciements. Des marches des jeunes pour l’emploi pourraient constituer un bon premier pas afin de mener une lutte efficace contre le chômage, pour de vrais emplois pour tous. Des emplois, pas de racisme!

    En réalité, l’extrême-droite ne peut être combattue efficacement que par le développement d’une gauche alternative crédible, qui brise avec la logique du gain et se bat entre autres pour des transports publics et un enseignement gratuits et de qualité, pour la construction massive de logements sociaux, pour plus de moyens pour les services publics, pour une diminution du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires afin de redistribuer le travail disponible, etc. Au contraire de mesures comme l’interdiction non-démocratique du foulard dans les écoles secondaires, cela pourrait résoudre les problèmes de société sur lesquels l’extrême-droite se base pour se développer.

    Mais jusqu’à ce que nous arrivions à atteindre ces objectifs, le danger de l’extrême-droite reste réel. Avec leur manifestation, ils tentent de gagner en puissance et sans une forte réaction, ils n’hésiteront pas à employer la violence contre ceux qui ne partagent pas leurs idées ou contre les immigrés. C’est pourquoi nous appelons à une contre-manifestation massive et non-violente, dans une autre partie de la ville. Si tu veux nous aider à faire de cette contre-manifestation un succès, n’hésite pas à nous contacter.

    Jeudi 4 mars – 19h30 Dageraadplaats (pas loin de la gare de Berchem).

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