Category: Jeunes

  • Un jeune sur trois au chômage en 2011… Et après? Pour avoir un avenir, les jeunes vont devoir lutter!

    En 2011, 1 jeune sur 3 sera au chômage, selon plusieurs études, atteignant ainsi un taux historique. Voilà la réalité qui attend la jeunesse en Belgique mais aussi en Europe et dans le monde. Pendant des années, les actionnaires ont réalisé des bénéfices records. Pendant le même temps, les acquis sociaux étaient démantelés. Aujourd’hui, la crise est là, et les jeunes travailleurs vont faire les frais, encore une fois, de l’échec du système.

    Tract de la plateforme "Jeunes en lutte pour l’emploi" à Liège

    Tract en version PDF

    Des jeunes se mobilisent près de chez toi pour réagir et organiser une

    Marche des jeunes pour l’emploi

    Rejoins-nous pour en discuter ce mercredi 14 avril 19h au CPCR (rue Jonruelle n°13 – près de l’esplanade St Lèonard)

    La crise n’est pas un hasard ou une erreur, mais bien la conséquence logique du système basé sur le profit et l’injustice qu’est le capitalisme.Face à cette situation, nous disons que les jeunes ne veulent pas payer pour la crise, qu’il faut réagir aux conditions qu’on tente de nous imposer et que nous devons nous organiser pour réclamer:

    • STOP aux statuts précaires ! La stabilité de l’emploi est un droit, pas un privilège!
    • STOP à la chasse aux chômeurs! La situation est claire: il n’y a pas assez d’emplois réels et décents disponibles sur le marché du travail. Cette chasse permet de faire baisser les conditions générales des travailleurs en forçant les chômeurs à accepter du travail aux conditions misérables.
    • TOUS égaux sur le marché de l’emploi! Stop aux discriminations à l’embauche! C’est tous ensemble, femmes, hommes, belges et immigrés que nous vaincrons la crise.
    • Meilleure REPARTITION du temps de travail ! Alors que la productivité a fortement augmenté, le travailleur n’en a rien retiré. Il faut partager l’emploi et pour cela il est urgent de mieux répartir collectivement le temps de travail. La durée légale du temps de travail doit être revue !
    • GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT! Afin que chacun soit formé pour l’emploi qu’il souhaite, la gratuité de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur est une nécessité. Dans les années ’80, la part du PIB consacrée à l’enseignement était de 7%, aujourd’hui, elle n’atteint pas les 5%. Tout ceci est une question de priorité et non de faisabilité.
    • HALTE au détricotage de la sécurité sociale ! Il est impératif de conserver et de renforcer un service public de protection sociale basé sur la solidarité, garant de l’entraide intergénérationnelle.
    • STOP aux privatisations! Le chômage et l’emploi précaire sont les conséquences de la course aux profits des entreprises privées. Chaque entreprise publique privatisée a opéré des plans de « restructuration », c’est-à-dire qu’elle a diminué l’emploi et les conditions pour être « compétitive » sur le marché. A la compétitivité, nous opposons le service public. Au profit, nous opposons la solidarité.

    Une intitiative de la plateforme Jeunes enlutte pour l’emploi signée par: Comac, Ecolo-J, EGA, Jeunesses syndicales FGTB, JOC-Liège, LCR, PSL

  • Deux réfugiés agressés à Bruxelles : l’homophobie frappe dans le métro !

    Il est 21h samedi soir, deux étudiants, Yahia et Ramzi, décident de sortir avec des amis. Ce qui s’annonçait comme une bonne soirée entre potes se terminera aux urgences de l’hôpital Brugmann. Les Etudiants de Gauche Actifs sont scandalisés par cette agression homophobe.

    L’un des agresseurs a asséné plusieurs coups répétés dans le visage de Ramzi en beuglant «Zemel, pédé ! Je déteste les pédés ! Descendez, je vais vous buter, je ne supporte pas les pédés !» (article du Soir, 30/03/10) Ramzi, étudiant à l’université de Louvain, est rapidement transporté à l’hôpital le visage en sang, tuméfié. «On ne peut pas laisser passer ça, c’est trop grave !», s’insurge son copain Yahia. Les deux victimes sont des réfugiés, l’un algérien et l’autre palestinien. Ils ont fui leur pays d’origine pour échapper aux persécutions homophobes. En effet, en Algérie et en Palestine, l’homosexualité est toujours punie par la loi. La répression est très dure… Aujourd’hui encore, dans beaucoup de pays, les LGBT doivent faire face à de nombreuses persécutions au point qu’ils sont obligés de se cacher ou d’immigrer pour pouvoir vivre leur sexualité sans craindre de se faire casser la gueule au coin d’une rue. Ainsi, Yahia a par exemple été menacé de mort par un intégriste salafiste à Alger. «C’est très grave. Je veux pouvoir me déplacer librement, en assumant mon double statut d’Arabe et de gay.» (article du Soir, 30/03/10) Ramzi poursuit, non sans émotion : «J’ai fui la haine, je ne veux pas la retrouver ici.» Enfin, on sait que des insultes comme «sale pédé !» amènent inévitablement à toujours plus de violence homophobe (comme chaque discrimination produit systématiquement davantage de violence).

    Alors non, le combat n’est pas terminé !

    Dans notre pays, malgré les avancées légales, la violence envers les LGBT restent une réalité. Yahia et Ramzi ne sont pas les seuls. Il est très difficile de se procurer des chiffres à ce sujet. En effet, aucun recensement des agressions homophobes n’est effectué par la Police. Mais les chiffres dont on dispose parlent d’eux-mêmes : 12,4 % des jeunes gays tentent de se suicider (en rapport avec 5,9 % des garçons hétéros) et 25 % des jeunes lesbiennes (contre 5,4 % des jeunes filles hétéros). Par ailleurs, selon une enquête européenne, 80 % des gays et lesbiennes de moins de 25 ans déclarent avoir été victime de violences verbales et souvent physiques durant leur scolarité du fait de leur orientation sexuelle différente. Ces chiffres éclairent le parcours du combattant qui attend tout LGBT. Lutter contre les discriminations et pour une égalité des genres est donc plus que nécessaire ! C’est pourquoi le PSL/LSP participe chaque année à la Gay Pride qui doit plus que jamais redevenir un moment de se battre pour les droits LGBT et non principalement une vitrine commerciale des grandes marques. Nous voulons mener ce combat avec la grande majorité des gens, comme les jeunes, les travailleurs avec ou sans emploi et leur famille. Nous sommes convaincus que c’est à nous de mener ensemble la lutte contre ceux qui veulent nous diviser – que se soit sur base des origines, des sexes, des religions… ou des préférences sexuelles – pour mieux nous exploiter. Nous pouvons mettre en place une société sans oppression, ni exploitation, ni discrimination parce que plus personne n’y aura intérêt : une société socialiste démocratique. No Socialism, No Way !

    Gay Pride : RDV SAMEDI 15 MAI 2010 pour dire Stop à l’Homophobie.

  • Assez de subir le chômage ou des boulots misérables! Assez de subir les restructurations et les licenciements!

    En tant que jeunes, on en a marre de voir notre avenir s’assombrir de plus en plus et de constater qu’avoir un niveau de vie correct est devenu presque utopique. En Belgique, il y avait moins de 100 000 chômeurs en 1970. En 1980, on passe le cap des 300 000, et il est probable que l’on atteigne les 750 000 chômeurs en 2010

    Comité Jeunes en lutte pour l’emploi – Mons

    Dans le Hainaut, le taux de chômage était de 21 % en 2009 et chez les jeunes, c’est plus de 30%.

    A cotés de ça, ceux qui ont du boulot sont de plus en plus pressés comme des citrons, avec des cadences infernales et des salaires de misère. Et malgré ça, on n’a aucune sécurité de l’emploi, c’est intérim, CDD et compagnies.

    Les patrons utilisent la situation pour nous mettre en concurrence et faire baisser les salaires.

    Le constat est clair : on nous a fait miroiter l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais ce qu’on a vu, c’est que notre génération, et la majorité de la population, a été sacrifiée sur l’autel du profit.

    On veut pas une société où les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Il est temps de réagir collectivement, de construire notre propre programme pour l’emploi et de lutter pour son application. Si vous êtes d’accord, alors venez le 3 avril dans le but de préparer ensemble la marche du 1er mai.

    ORGANISONS NOUS!

    Réunion le 3 AVRIL RDV à 14h au Central (Gd Place)

    MARCHE le 1er MAI à Mons

    Tous ensemble contre le chômage et la pauvreté!

    Défendons chaque emploi!

    Un emploi pour tous avec des conditions de travail et un salaire décents !

    Pour une société où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits !

  • “10 ans de Bologne, il n’y a rien à fêter”: Action réussie à l’ULB!

    Suite aux "célébrations" des 10 ans du processus de Bologne, le Comité contre la marchandisation et pour le refinancement de l’ULB, auquel participent les Etudiants de Gauche Actifs, juge qu’il n’y avait rien à fêter. 10 années de Bologne, c’est autant de gigantesques pas en arrières pour les étudiants et le personnel des universités. Bien loin des objectifs d’harmonisation des universités et de facilitation du déplacement des étudiants, le processus de Bologne a transformé et transforme toujours plus nos campus en fonction du diktat des entreprises.

    C’est pour cela que le Comité a mené une action symbolique pour sensibiliser les étudiants sur cette question. Avec une quarantaine d’étudiants, le comité a manifesté sur le campus du Solbosch sous les slogans de: "Du fric pour l’enseignement public!" ou "Pour sauver les banques, ils gaspillent des millions, mais pour l’enseignement ils n’ont jamais un rond". Nous avons fait plusieurs appel d’auditoire et reçu beaucoup d’applaudissement, ce qui illustre un soutien passif des étudiants pour cette cause. Nous serons aussi présent les jours suivants pour manifester auprès des étudiants et du personel flamands à Louvain le 23 mars et à lors de la manifestation "Sauvez Wendy" organisée par la FEF.

  • Le plan Milquet pour l’emploi des jeunes est une escroquerie – Pour des Marches des Jeunes pour l’emploi !

    Selon le rapport annuel de la Banque Nationale, 67.000 emplois ont disparu en Belgique durant l’année 2009. Et l’année 2010 pourrait être deux fois pire : selon l’étude de l’Institut du Développement Durable, le cap des 750.000 chômeurs sera dépassé. Triste record… La faible reprise – déjà fortement menacée – ne profite qu’aux patrons et aux actionnaires qui empochent les profits, qui se distribuent à nouveau d’écœurants bonus et qui créent de nouvelles bulles spéculatives qui finiront par nous éclater à la figure.

    Par Boris Malarme

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    La semaine passée, des centaines de jeunes ont battu le pavé en Angleterre lors de différentes manifestations de la campagne Youth Fight for Jobs.
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    Les jeunes sont les plus touchés par l’impact de la crise du capitalisme et sont confrontés aux emplois précaires et flexibles (intérims, temps partiel, CDD, travail en noir…). Bref, ce sont souvent eux qui sont les premiers foutus à la porte au premier accroc économique, et c’est parmi les moins de 25 ans que le chômage augmente le plus vite. On devrait cette année dépasser en Wallonie la barre des 60.000 jeunes chômeurs (entre 18 et 24 ans). A Bruxelles, le taux de chômage des jeunes atteint déjà 34.4%! La Flandre, loin d’être épargnée, connaît la plus forte progression avec une augmentation annuelle de 45% pour les jeunes hommes, selon les statistiques les plus optimistes. On nous qualifie déjà de “ génération perdue” et le taux d’emploi ne reviendrait pas au niveau d’avant-crise avant des années.

    Le gouvernement n’a aucune solution.

    Le service militaire volontaire à la De Crem permet d’utiliser une main d’œuvre jeune et sous-payée pour combler les trous consécutifs à la restructuration de l’armée tandis que le nouveau plan pour l’emploi des jeunes de la Ministre Joëlle Milquet (entré en vigueur au premier janvier et valable jusque fin 2012) est incapable de résoudre le problème du chômage. On nous ressert les vielles recettes néolibérales, à chaque fois un peu plus nauséabondes.

    Les caisses de la Sécurité Sociale sont un peu plus pillées pour offrir 1.000 à 1.100 euros par mois aux patrons pour chaque jeune de moins de 26 ans peu ou pas qualifié. La même mesure vaut aussi pour les plus de 50 ans. Pour un jeune de moins de 19 ans, on y ajoute encore une exonération totale des charges patronales. Les patrons peuvent ainsi disposer d’une main d’œuvre gratuite, qu’ils pourront renvoyer rejoindre les rangs de chômeurs une fois le délai de gratuité périmé. Milquet prévoit un coût de 300 millions d’euros sur deux ans pour ces mesures, un montant équivalent aux assainissements programmés dans l’enseignement secondaire pour la même période, ce qui ne fera qu’accroître le nombre de jeunes qui sortiront des classes sans diplôme.

    Cela ne résorbera pas non plus la pénurie d’emploi. De nombreux secteurs – et certainement parmi ceux qui emploient des travailleurs peu qualifiés – sont confrontés à une crise de surproduction inhérente au système capitaliste. Le patronat licencie à tour de bras pour augmenter les profits. Beaucoup craignent avec raison que ces jeunes «gratuits» menacent leur emploi. Cela fait précisément partie des objectifs du plan Milquet: exercer une pression à la baisse sur l’ensemble des salaires et des conditions de travail.

    Le gouvernement se défend: si on peut prouver sur base d’une plainte qu’un jeune embauché remplace un autre travailleur pour exactement la même fonction (difficilement réalisable et facilement contournable) et que le patron récidive à un certain nombre de reprises, il pourrait alors subir la terrible sanction de ne plus avoir le droit de recourir aux jeunes gratuits à l’avenir. Bref, c’est un plan «win-loose». Les vrais profiteurs et les licencieurs ont tout à gagner tandis que la collectivité peut trinquer. Nous ne pouvons pas compter sur les patrons et leurs politiciens, mais uniquement sur notre propre capacité à nous organiser et à passer à l’action. C’est pourquoi le PSL a pris contact avec les organisations de jeunesse syndicales afin de préparer de nouvelles marches des jeunes pour l’emploi locales dans le plus de villes possibles. Pour impliquer tous ceux qui le souhaitent dans cette campagne et ainsi faire de ces marches des manifestations combatives et réussies, nous pensons qu’il faudra mettre sur pied des comités de mobilisation et d’action dans nos quartiers, sur nos lieux de travail et dans nos écoles.

    Contactez-nous pour participer!

  • Réagissons contre la marchandisation de l’enseignement le 19 mars à 13h30 à l’ULB

    Que se passe-t-il à l’ULB ? Le Conseil d’Administration vient de décider de céder à une société privée les kots étudiants des Courses et Depage pour une durée de 45 ans. Celle-ci sera chargée de rénover les kots. Mais aucun plan de relogement pour les 237 étudiants n’est prévu pour la durée des rénovations.

    Tract du Comité contre la marchandisation et pour le refinancement de l’enseignement – ULB

    Parce qu’elle n’a pas les moyens de rénover ces bâtiments, l’ULB va devoir louer ses anciens batiments et donner ainsi 1 million d’euros par an à cette société privée. Une somme que les loyers ne suffisent pas à payer ! Il est prévu que l’argent manquant soit pris dans le budget social de l’ULB pourtant déjà fort mince. Soit il y aura moins d’argent pour les aides sociales (des bourses étudiantes aux tickets repas en passant par les cartes PUB), soit les loyers des kots seront beaucoup plus élevés. Dans tous les cas, ce sera aux étudiants de casquer.

    Ce problème met en évidence le sous-financement public auquel fait face l’enseignement supérieur. On voit déjà aujourd’hui la mise en place d’une mesure visant à standardiser le nombre de crédits par cours à 5ects, ce qui revient concrètement à une réduction de l’offre d’éducation. Ainsi la faculté de philo&lettres perdra près de 40% de son offre de cours. Les autres facultés sont engagées dans le même processus.

    En réaction à cela, une première action a été montée lors du premier quadrimestre. Un comité a rapidemment prit place pour appeler à une première Assemblée Générale et a réussi à rassembler 150 étudiants qui ont voté ensemble une série de revendications :

    Au vu de l’état actuel des choses, l’ULB réagit AUSSI:

    • Contre la réduction de l’offre de cours
    • Pour le maintien de la multidisciplinarité des bacheliers pour tous
    • Contre la diminution de l’offre de logements ULB (et donc aussi pour un plan de relogement des locataires pendant les rénovations)
    • Pour que les coûts de ses opérations soient repris par le budget central de l’ULB afin qu’ils ne proviennent ni du privé ni des budgets sociaux
    • Pour l’augmentation du nombre de logement sociaux universitaires

    Toutes les universités européennes se mobilisent :

    • Contre le processus de Bologne
    • Contre la marchandisation de l’enseignement et de la recherche
    • Pour un refinancement à hauteur de minimum 7% du PIB
    • Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous
    • Nous ne paierons pas leur crise
    • Motion de soutien aux occupations et mouvements en cours de part l’Europe et le monde ainsi qu’un appel à la mise sur pied d’un mouvement coordonné au moins au niveau européen si pas au niveau international
  • DOSSIER: 10 ans de Bologne et aucune raison de faire la fête

    L’enseignement supérieur sous pression en Europe

    Les 11 et le 12 mars 2009 les ministres européens de l’enseignement se réunissent à Vienne et à Budapest. La raison de ce grand barnum, c’est la célébration des dix ans de la mise en œuvre de la Déclaration de Bologne. Pour les ministres – de tendances différentes mais tous adeptes du néolibéralisme – il y a matière à se réjouir: Bologne a créé un cadre dans lequel les attaques contre l’enseignement supérieur se coordonnent au niveau européen. Les étudiants et le personnel sont les grands perdants de ce processus.

    Par Tim (Gand)

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    Des actions contre Bologne

    • En février 2001: les actions contre Bologne en Belgique ont été mises en route avec une occupation du rectorat de la VUB par une centaine d’étudiants. EGA participe aux actions et fait connaître les conséquences de Bologne aux autres universités.
    • Le 7 mars 2001: 150 étudiants manifestent place Schuman à Bruxelles, la mobilisation part de la VUB et de l’ULB. Vétéran d’EGA, François Bliki prépare un spaghetti à l’occasion pour mettre en lumière «le malaise de Bologne».
    • Novembre 2001: au sommet européen des ministres de l’enseignement, EGA est aussi à la base des manifestations et des occupations de Gand et de Louvain. Une semaine avant, 150 étudiants de l’ULB manifestaient.
    • 2004: le décret-Dupuis (le ministre PS de l’enseignement) mène aux protestations de 15.000 étudiants qui manifestaient le 28 octobre et le 11 décembre. Un mois avant, 12.000 membres du personnel et d’étudiants des hautes écoles manifestaient en Flandre.
    • 2006: à l’occasion de réformes planifiées par Frank Vandenbroucke dans l’enseignement supérieur flamand, une série de manifestations et d’actions sont organisées, lancées par une manifestation initiée par le personnel et les étudiants de la VUB le 16 mars à Bruxelles.
    • 2007-2008: diverses actions sont menées contre les attaques sur l’enseignement supérieur. Ainsi, il y a une manifestation des étudiants et des membres du personnel de la VUB le 18 novembre devant le ministère de l’enseignement.

    Retour vers le futur

    «La privatisation croissante de l’enseignement supérieur va avoir comme conséquence une augmentation générale des minervals à côté d’une augmentation des coûts indirects des études (kots étudiants, repas, transport,…). La démocratisation limitée de l’enseignement supérieur conséquente à la croissance économique des années soixante et septante (en Flandre) va connaître un recul. Dans quelques hautes écoles de masse, les cours de bachelor vont préparer la grande masse des étudiants pour les entreprises, en trois années. Une couche très restreinte aura encore les possibilités financières d’obtenir un master ou un titre de doctorat.»

    (Le Militant, prédécesseur de Lutte Socialiste, octobre 2001)

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    La conférence de Bologne

    Bologne a accueilli en juin 1999 une conférence des ministres européens de l’enseignement, avec à la clé la funestement célèbre «Déclaration de Bologne», un accord pour réformer l’enseignement supérieur basé sur l’harmonisation des systèmes, l’augmentation de la mobilité étudiante et l’augmentation de la qualité des activités réalisées en son sein.

    Dix ans plus tard, aucun de ces objectifs n’a été atteint. Le nombre d’étudiants qui ont connu une autre université européenne avant d’être diplômés n’a presque pas changé depuis 1999: 8%. Rien de surprenant; étudier un an à l’étranger reste toujours très cher et n’est alors faisable que pour les étudiants dont les parents appartiennent à la catégorie de revenu supérieur (surreprésentés parmi les Erasmus). D’un autre côté, ceux qui ont fait l’expérience de la reconnaissance ou de l’équivalence de diplôme ont pu constater que «Bologne» n’a en rien simplifié les lourdeurs administratives.

    La réalité concernant les objectifs de Bologne

    En 1999 déjà, les Etudiants de Gauche Actif (EGA) affirmaient que le résultat des accords de Bologne serait fort différent des objectifs. Nous ne sommes pas les seuls à le dire. A propos de Bologne, le professeur Jan Blommaert (université de Gand) a ainsi déclaré: «pour le monde des affaires il était question des coûts salariaux en Europe. Ils sont trop élevés pour ceux qui ont une éducation supérieure.»

    Bologne et la réforme bachelor-master avait pour but de substantiellement diminuer le coût des études supérieures en jetant plus d’étudiants après 3 ans (bachelor) sur le marché du travail (à la place de 4 à l’époque des Licences) et en présentant le diplôme de bachelor comme le «diplôme de base», le «master» devenant un diplôme complémentaire permettant un salaire plus important.

    Dans notre pays, Il n’y a pas encore eu d’augmentation générale des minervals pour les diplômes master. Mais il y a eu une «différentiation» des minervals : des augmentations pour certaines catégories comme les étudiants non-européens, les étudiants qui étudient plus de 5 années (le crédit étude),…

    Sur base du «classement européen» des universités, (le ranking, une nouvelle invention sortie du cadre de Bologne), notre pays a connu des spéculations sur la «valeur» des diplômes de telle ou telle université. Ainsi, les recteurs de la KU Louvain, de l’ULB et de l’UCL ont laissé entendre qu’il faut permettre aux universités les mieux classées de demander aussi de plus hauts minervals. Cela indique la direction que les directions universitaires, les gouvernements européens et le patronat veulent suivre: un enseignement de très bonne qualité, mais très cher et un enseignement de moindre valeur et meilleur marché pour les masses.

    10 années d’opposition à Bologne

    Il y a dix ans, EGA faisait déjà le parallèle entre Bologne et la tendance aux assainissements néolibéraux dans tous les services publics européens. La lutte pour un enseignement démocratique de qualité a toujours été liée à la lutte de classe: de l’abolition du travail des enfants et l’introduction des premières formes d’obligation scolaire jusqu’à l’arrivée d’enfants issus de la classe ouvrière dans l’enseignement supérieur.

    Avec Bologne, cette lutte n’est certainement pas définitivement perdue, ce n’est qu’une offensive à grande échelle contre les acquis du passé. La lutte continue toutefois: l’année dernière, en Allemagne et en Autriche, de grands mouvements étudiants ont eu lieu contre les conséquences des accords de Bologne: des minervals plus chers et le fait d’avoir toujours moins de personnel enseignant, administratif et technique.

    De cette lutte est entre autres née la campagne «Bologna Burns»: un appel pour une manifestation internationale et un contre-sommet d’étudiants et du personnel de l’enseignement à Vienne entre les 11 et 14 mars, au moment où les ministres européens fêtent le jubilé de 10 ans de Bologne. Les étudiants du Sozialistische LinksPartei, l’organisation-sœur du PSL en Autriche, participent activement à ces actions et notre internationale, le CIO, a mobilisé différentes sections nationales pour cette manifestation. Une telle mobilisation européenne est un pas important dans la construction de la lutte contre les attaques à l’égard de l’enseignement supérieur.

    Le PSL et EGA participent à cette mobilisation pour:

    • L’abolition des réformes de Bologne
    • L’introduction d’un enseignement supérieur gratuit et de qualité accessible à tous.

    Pour cela nous revendiquons:

    • Une augmentation du financement public pour l’enseignement, basée sur les besoins réels des étudiants et du personnel de l’enseignement. Une augmentation des dépenses publiques équivalente à 7% du PIB, comme au début des années ‘80 peut être un premier pas en ce sens.
    • Un salaire étudiant pour chaque étudiant.
    • Une étude publique sur les conséquences du système bachelor-master, des contrats de crédit et d’autres réformes et l’introduction d’un système qui donne les meilleures possibilités aux étudiants pour étudier.
    • Assez de personnel et d’encadrement pour alléger la pression de travail pour le personnel de l’enseignement.

    Nous sommes convaincus qu’il y a assez d’argent pour réaliser tout cela: dans toute l’Europe, des dizaines de milliards d’euros ont été mis sur la table pour sauver les grands actionnaires des banques. Nous revendiquons la nationalisation de ces banques sous contrôle démocratique de la collectivité.

    Ces moyens pourront alors être utilisés pour introduire un enseignement gratuit et de bonne qualité, comme pour d’autres services publics.

  • VIDEO: manifestation anti-NSV

    Jeudi dernier, entre 700 et 800 antifascistes ont manifesté à Anvers pour la contre-manifestation annuelle anti-NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Blokbuster était à l’initiative de cette manifestation, et 25 organisations avaient soutenu sa plateforme. “Jobs, geen racisme – des emplois, pas de racisme” était le slogan central de la manifestation.

    Par Pablo V (Bruxelles)

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