Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Gand : protestations contre les Sanctions Administratives Communales

    Hier, une action a eu lieu à Gand contre les Sanctions Administratives Communales (SAC). L’appel des Etudiants de Gauche Actifs a pu compter sur un large écho, environ 150 personnes ont manifesté au centre-ville pour protester contre la criminalisation de la jeunesse et l’augmentation de la répression.

    Photos et vidéo de Jean-Marie

    Prochain rendez-vous : Ce mercredi 28 novembre, à Ixelles : Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)

  • Liège : une soixantaine de personnes au meeting "Le marxisme aujourd'hui"

    Les Étudiants de Gauche Actifs avaient organisé hier un meeting consacré au marxisme, une initiative qui a remporté un franc succès. La participation à cet évènement ainsi que les très bons échos obtenus durant la campagne de mobilisation sont une illustration de l’ouverture qui prend actuellement place dans la société pour la gauche ainsi que pour la recherche d’une alternative. Notre camarade Eric Byl a introduit la discussion en abordant les bases du marxisme en relation avec la crise économique actuelle et, par exemple, l’annonce de la fermeture de Ford Genk. Un grand nombre de participants ont d’ailleurs fait part de leur volonté de participer à la manifestation de solidarité avec les travailleurs de Ford de ce dimanche 11 novembre.

  • La jeunesse se lève, il lui faut s’organiser !

    On la disait amorphe, abrutie par la téléréalité et les publicités, toute entière concentrée à contempler son nombril et pourtant… Et pourtant la jeunesse – quelle soit tunisienne, espagnole, grecque ou québécoise – a fait son grand retour sur la scène politique. Elle est telle la cime des arbres ; la première à bouger quand arrive l’orage. Ce n’est pas neuf, l’expérience des luttes a toujours vérifié cette observation, et c’est pourquoi le PSL accorde une place particulière à son travail orienté vers la jeunesse, notamment par les campagnes des Etudiants de Gauche Actifs (EGA).

    Par Clément (Bruxelles)

    Les jeunes (étudiants dans le secondaire ou le supérieur, travailleurs ou chômeurs) ont derrière eux une énorme tradition de lutte et de sacrifice. Leur lutte a inspiré la grève générale de Mai 68 en France, ils ont mis en marche le mouvement qui a jeté l’Apartheid en Afrique du Sud dans les poubelles de l’histoire, ils ont affronté les chars staliniens en Chine place Tienanmen,… Le développement des nouvelles technologies et la baisse globale des luttes consécutive à l’effondrement du stalinisme et à la victoire de la pensée unique néolibérale dans les années ’90 avait nourri la thèse erronée selon laquelle les nouvelles générations n’avaient en tête que jeux vidéos, MacDo, téléchargements et musiques commerciales.

    Mais l’effroyable réalité du monde capitaliste est là, et ses conséquences sont plus fortes que tout. Au tournant du millénaire, le mouvement contre la mondialisation capitaliste avait déjà fortement marqué les esprits par cette inattendue combativité des jeunes et cette profonde implication politique dans un mouvement qui dénonçait le système lui-même et non plus l’un ou l’autre symptôme, comme c’était généralement le cas lors de la décennie précédente. Aujourd’hui, les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise et de l’exploitation et n’ont d’autre solution que de se battre pour gagner un avenir qui ne soit pas basé sur la crainte du lendemain.

    Cette colère face à ce système sans perspective s’est exprimée par les mouvements des Indignés ou Occupy, ou encore par la large implication de la jeunesse dans les récentes grèves générales qui ont secoué le monde (en Europe, mais aussi en Inde, au Nigéria,…). Même le monde virtuel n’est pas épargné ! L’étude annuelle Data Breach Investigations Report, consacrée aux attaques en ligne, a ainsi conclu son rapport consacré à l’année 2011 en disant que 58% de tous les cas de vol de données étaient des conséquences d’”hacktivisme”, un énorme contraste par rapport aux autres années où les attaques des ‘‘cybercriminels’’ (majoritairement des jeunes) avaient un but lucratif.

    ORGANISONS LA COLERE !

    La jeunesse a un rôle particulier dans la société, parce qu’elle est depuis moins longtemps sous l’influence de l’idéologie dominante (qui, dit-on, ‘‘assagit’’) et parce qu’elle subit moins fortement le poids des défaites passées. Elle est ainsi très souvent la première à se lever contre le système. Mais il lui faut absolument être rejointe par les travailleurs sous peine de voir son énergie et sa volonté de changement s’épuiser sans résultat durable. La jeunesse toute seule ne peut pas renverser le système capitaliste, elle a besoin de la classe des travailleurs, de ses méthodes et de son organisation. Le processus capitaliste de production, de distribution et de communication dépend totalement des travailleurs : sans eux, rien ne fonctionne. Cette position centrale dans l’économie ainsi que leur organisation collective – imposée par la production capitaliste mais également librement construite dans les luttes – leur donne à la fois les capacités de renverser le capitalisme et de construire une nouvelle société.

    Il est absolument nécessaire de nourrir le mouvement des travailleurs par l’énergie, le dynamisme, la combativité et l’idéalisme de la jeunesse, de la même façon qu’il est crucial d’éduquer cette dernière grâce à l’expérience des luttes collectives passées et à la tradition de combat du mouvement des travailleurs. Cette collaboration doit être des plus étroites. L’une des principales critiques à porter au mouvement contre la mondialisation est justement d’être passé à côté de cette collaboration.

    POURQUOI UN PARTI REVOLUTIONNAIRE ?

    De plus en plus de gens – jeunes et moins jeunes – sont bien conscients de la nécessité de changer de système. Mais toute cette énergie cherche sa voie, et est bien souvent gaspillée. Le PSL et son organisation étudiante, EGA, veulent construire le meilleur outil capable de canaliser la colère pour éviter qu’elle ne devienne simplement frustration et constitue au contraire l’énergie créatrice d’une société débarrassée de l’exploitation, une société où l’économie sera aux mains de la collectivité pour fonctionner à son bénéfice. Selon nous, le meilleur outil qui soit est un parti révolutionnaire basé sur l’échange des expériences pratiques et théoriques présentes et passées des militants marxistes révolutionnaires.

    Nos campagnes jeunes visent à nous orienter vers la partie la plus dynamique et la plus ouverte de la société, la jeunesse, pour organiser de nouvelles générations de jeunes marxistes. Les différents thèmes (environnement, antiracisme, antisexisme,…) sont pour nous autant d’occasions d’entrer en discussion sur le système qui permet l’émergence de tels problèmes ainsi que sur la meilleure manière de lutter pour le renverser.

    Beaucoup de jeunes, pas uniquement eux d’ailleurs, pensent qu’un parti révolutionnaire n’est pas nécessaire et estiment que le caractère oppresseur du pouvoir est inhérent à tout parti. Mais le type de parti que nous construisons n’a rien à voir avec les appareils antidémocratiques bourgeois ou staliniens : c’est un parti organisé démocratiquement au niveau mondial et qui vise à rassembler une minorité la plus politiquement consciente afin de conduire la lutte pour les idées révolutionnaires au sein du mouvement dans son ensemble : dans les syndicats ou les différents mouvements de contestation. N’hésitez pas à entrer plus en profondeur en discussion avec nous à ce sujet !

  • L'enseignement n'est pas une marchandise !

    Ce mois de septembre, c’est le début de l’année académique, et des milliers de jeunes entreront pour la première fois dans les auditoires des universités et hautes écoles. Mais alors que le nombre d’étudiants va en s’accroissant, le financement de l’enseignement supérieur ne suit pas. Les auditoires sont régulièrement bondées, il est pratiquement impossible de bénéficier d’un accompagnement, les infrastructures sont déficientes ou délabrées,…

    Par Mathias (Gand)

    Un récent rapport(1) a dévoilé qu’en vingt ans (entre 1991 et 2010), l’allocation de la Communauté Française pour l’enseignement supérieur a augmenté de 21% seulement alors que le nombre d’étudiants augmentait de 34% et que le Produit Intérieur Brut belge augmentait de 42%. L’allocation des autorités par étudiant a globalement diminué de 10% sur le même laps de temps (particulièrement depuis l’apparition du système de financement par enveloppe fermée en 1999). Cette dernière décennie, la part du PIB consacrée à l’enseignement supérieur est passée de 2% à 1,2% en Belgique.

    Aux yeux des autorités publiques, il semble bien qu’investir dans l’avenir à travers l’éducation des nouvelles générations est moins prioritaire que caresser les grands patrons et les actionnaires dans le sens du poil. Comme on pouvait le lire sur une banderole à la dernière grande manifestation des enseignants du secondaire à Liège : ‘‘20 milliards donnés aux banques, 20 ans d’austérité dans l’enseignement. WTF ??’’

    Conséquence : les frais explosent pour les étudiants. Selon la Ligue des Familles, le coût moyen des études supérieures (inscription, matériel,…) est compris entre 8.000 et 15.000 euros ! Les bourses d’études sont totalement inadaptées face à ce genre de frais, et il faut déjà être bien en-dessous du seuil de pauvreté pour bénéficier de l’aide maximale… Personne ne nie que l’enseignement manque de moyens, mais peu de voix s’élèvent pour exiger un refinancement public. La plupart des propositions issues de l’establishment s’orientent vers l’augmentation des frais d’inscription. L’ancien recteur de l’Université de Louvain, André Oosterlinck, a même proposé de les doubler en une seule fois !

    Et si cette discussion se développe dans l’enseignement de la Communauté Flamande, soyons certains qu’il ne faudra pas longtemps avant de la voir débarquer au sud du pays. Cette offensive sur l’accessibilité de l’enseignement supérieur est d’ailleurs internationale. En Grande-Bretagne, les frais d’inscription ont récemment triplé pour atteindre les 10.000 euros. Le professeur Ides Nicaise, de l’Institut Supérieur du Travail de Louvain, affirme qu’une augmentation des frais d’inscription en Belgique pourrait éviter l’afflux d’étudiants étrangers auquel nous assistions pour l’instant. Mais il fait les louanges de la logique des élites européennes et du processus de Bologne qui a créé un ‘‘marché de l’enseignement’’. Ce marché provoque un cercle vicieux concernant l’accès et la qualité de l’enseignement. Allons-nous laisser notre éducation aux prises avec une logique identique à celle qui a plongé la Grèce dans la misère ?

    Ces derniers mois, nombreuses ont été les attaques contre l’enseignement qui ont provoqué des mouvements de protestation massifs : Québec, Chili, Grande-Bretagne, Grèce, Espagne,… Il faut nous aussi nous préparer à occuper les rues pour défendre notre enseignement et exiger qu’il soit gratuit et de qualité. Nous sommes pour un refinancement public de l’enseignement, et revenir aux 7% du PIB tel qu’au début des années ’80 serait un bon début. Luttons ensemble avec le reste de la société contre l’austérité et pour mettre fin à l’avidité capitaliste !


    (1) Groupe de travail sur le financement de l’enseignement supérieur en Communauté Française de l’Académie Royale de Belgique, Premier rapport intermédiaire remis au Secrétaire Perpétuel le 15 juillet 2011. www.gauche.be

  • ULB : Déclaration commune d'EGA, des Etudiants FGTB, des JAC et de Comac

    Ce 21 septembre 2012 notre université accueille le Premier Ministre belge, M. E. Di Rupo, ainsi que le ministre de l’enseignement supérieur, M. J.-C. Marcourt. Notre université étant aujourd’hui confrontée à des questions de logement étudiant, de personnes sans papiers et de politique d’enseignement supérieur globale, nous tenons à faire entendre notre voix. Pour cela, nous nous rassembleront pour interpeller ces messieurs lors de leur visite.

    De l’actualité de l’ULB

    Nous désirons tout d’abord pointer du doigt les problèmes posés par le plan de logement de l’ULB déposé l’an dernier. Cette dernière a décidé d’étendre son offre de logement par des partenariats publics-privés.

    Nous déplorons que ces choix politiques vont entraîner une augmentation globale de cent euros du loyer mensuel moyen dans un kot universitaire, c’est à dire de près de trente-cinq pour cent.

    Nous souhaitons ensuite rappelé l’existence de d’occupations de personnes sans papiers sur le campus. Celle-ci sont sujettes à une précarité extrême.

    Nous mettons aussi en avant le processus international dans lequel l’enseignement supérieur est pris depuis plusieurs années. Les dispositions prisent notamment par le processus de Bologne tendent à transformer les savoirs en marchandises standardisées échangeables. L’étude des textes en faveur de ces processus révèlent des volontés d’augmentation des droits d’entrées dans les établissements d’enseignement supérieur, des encouragements à la présence des entreprises privées dans l’enseignement et la recherche, et des économies sur les filières d’enseignement peu rentable. En 2009, plusieurs centaines de cours ont été retirée des cursus universitaires à l’ULB.

    Nous voulons enfin souligner l’évolution des politiques d’emploi prise dans le cadre du plan d’austérité. Celles-ci visent à retarder l’âge de la retraite des travailleurs en emploi et rendent plus strict l’accès aux allocations chômage, dans un contexte de chômage massif, particulièrement parmi les jeunes. Des effets des politiques du gouvernement

    Nous tenons à dénoncer ces conséquences et ces politiques orchestrées par les gouvernements dont messieurs J.-C. Marcourt et E. Di Rupo font partie.

    1. Le sous-financement de l’enseignement supérieur, devenu chronique depuis vingt ans, rend difficile toute politique d’envergure des établissements d’enseignement supérieur et les poussent à des économies massives. Elles les poussent à se tourner vers des entreprises privées pour trouver des sources de financement alternatif aussi bien pour leur activité d’enseignement, de recherche que de services.

    Ce sous-financement cause deux problèmes très graves :

    • une faiblesse globale des établissements à mettre en place des politiques sociales efficaces visant à la démocratisation de l’enseignement supérieur.
    • une présence de plus en plus importantes des entreprises privées dans les établissements, menaçant l’indépendance de l’enseignement et de la recherche.

    2. La politique migratoire répressive des gouvernements belges successifs sont responsables des conditions de précarités extrêmes de plusieurs milliers de personnes en Belgique. Les personnes sans papiers se retrouvent sur un territoire sans le moindre droit, ce qui permet à des employeurs cupides de les exploiter. La chasse organisée par les polices dont ils sont la cible obligent les sans-papiers à vivre dans une clandestinité source d’abus divers et de conditions de vie précaires.

    3. Les mesures d’austérité prises par les autorités belges depuis la crise économique permettent de répondre aux demandes du patronat. L’allongement de l’âge de la pension va provoquer dans les années à venir une augmentation du chômage des jeunes travailleurs, déjà fortement touchés. La précarité générale de la jeunesse provoquée par ce genre de politique se renforce encore plus avec l’allongement de l’ancien « stage d’attente » à 12 mois.

    Des propositions solutions solidaires des étudiants

    La prolongation de ces choix politiques antisociaux sont inacceptables pour les étudiants. Nous avons à proposer des solutions alternatives qui permettent de favoriser une société solidaire.

    Une politique du logement étudiant social

    Le gouvernement doit investir dans le logement étudiant. Il est temps de construire des kots publics. Ces kots publics doivent être conçu comme une politique sociale, leurs attributions et leurs loyers doivent favoriser la démocratisation de l’enseignement supérieur. Il est nécessaire de freiner la montée interminables des loyers par des blocages légaux. Pour agrandir le parc de logement, la Fédération Wallonie-Bruxelles doit dans un premier temps se porter garante des prêts contractés par les établissements.

    Refinancement à hauteur de minimum 7 % du PIB

    L’enseignement ne peut avoir de politiques d’envergure sans disposer des moyens nécessaires. Il doit être refinancé au moins à la hauteur des fonds alloués à l’enseignement avant les restrictions budgétaires de la fin des années 80. C’est le seul moyen pour permettre de développer des politiques de démocratisations de l’enseignement.

    Blocage des partenariats publics-privés

    Les établissement d’enseignement doivent rester des institutions appartenant à la collectivité et indépendant des intérêts privés des entreprises. Des lois doivent être prises pour empêcher l’établissement de contrat rendant dépendant l’enseignement, la recherche ou les services des établissements d’enseignements des acteurs du privé.

    Faire payer la crise à ses responsables plutôt qu’aux jeunes

    Mettre les jeunes au chômage et sans revenus n’est pas une solution viable pour sortir de la crise. Plutôt que de renflouer les caisses de l’Etat par une diminution des dépenses, qui nuit aux jeunes et aux travailleurs, il est temps de faire payer les seuls responsables de la crise. La taxation des fortunes, la fin du secret bancaire, ainsi qu’une progressivité de l’impôt plus juste sont des pistes à suivre.

    Des papiers pour tous, ou tous sans papiers

    Le vingt-et-unième siècle n’est plus le temps pour une chasse systématique d’une population sous prétexte de son origine. Cette traque permet de cacher l’hypocrisie de nombreux autochtones qui profitent de l’absence de droit des sans papiers pour les exploiter encore plus durement que les travailleurs avec papiers. Une société humaine moderne se doit d’arrêter tout traitement différé pour les individus : Soit tous reçoivent des papiers et des droits, soit les papiers ne sont plus nécessaires pour avoir des droits.

    Rassemblement ce vendredi 21/09

    Nous ne sommes pas dupes, et savons que ces solutions sont connues des politiques. Nous nous rassemblons ce vendredi 21/09 pour leur rappeler que leurs responsabilités impliquent des obligations : nous ne sommes pas de simples « gouvernés ». Nous sommes une collectivité, et la politique qui l’organise doit viser à son bien commun. Nous sommes la pour rappeler que cette collectivité, c’est nous, et que le dernier mot nous reviendra !

    Sections bruxelloises des Etudiants FGTB

    Étudiants de Gauche Actifs

    Jeunes anticapitalistes

    Comac

  • Pour une année de lutte, rejoins les Etudiants de Gauche Actifs !

    En septembre, pour tous les étudiants, c’est la rentrée. Concrètement, cela veut dire des classes surpeuplées pour l’inférieur et des minervals élevés pour le supérieur. Du côté des jeunes travailleurs, la situation n’est pas plus rose. La flexibilité et les bas salaires constituent le quotidien de ceux qui ont trouvé un emploi. Tandis que l’allongement du stage d’attente pèse sur les plus malchanceux qui n’en ont pas. Partout à travers le monde, ce sont les jeunes et les travailleurs qui payent pour la crise. Dans un nombre croissant de pays (Québec, Grèce, Espagne, Israël…), les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte. C’est pour organiser les jeunes qui veulent participer à ces luttes dans leur université ou leur école que nous travaillons avec Etudiants de Gauche Actifs (EGA).

    Par Julien, EGA-Bruxelles

    Di Rupo prétendait que l’austérité était nécessaire afin d’assurer l’avenir des Belges. Mais de quels Belges parle-t-il exactement en attaquant notre sécurité sociale, nos pensions ? Face à cette situation, l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la crise, les violences (notamment homophobes) se multiplient. Les problèmes sont nombreux, le système entier croule de partout. La planète connaît le même sort avec de plus en plus de catastrophes climatiques. Cela peut sembler tellement vaste que le fatalisme s’impose. Pas de ça avec EGA, nous voulons lutter contre tous ces maux en ciblant leur origine commune : le système de production capitaliste.

    Contre l’extrême droite

    Comme dans les années ‘30, l’extrême-droite s’empare du thème de la crise au service des plus riches et contre les immigrés. En Grèce, l’austérité imposée par tous les partis traditionnels et les banques a complètement détruit les services publics et les conditions de vie en général. Et c’est loin d’être fini… Le groupe néonazi Aube Dorée en rejette la faute sur les immigrés et l’establishment politique européen, en laissant les patrons et les actionnaires bien tranquilles. Faute d’une réponse suffisamment rapide, offensive et audacieuse de la part des véritables organisations de gauche, un tel discours a pu trouver écho parmi une partie de la population et conduire le parti néo-fasciste jusqu’au Parlement. Leur confiance ainsi renforcée a conduit ces organisations à des attaques très violentes contre les immigrés, les homosexuels et les militants politiques et syndicaux. En France, le Front National s’est vu ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale.

    En Belgique également, l’extrême-droite fait parler d’elle avec, par exemple, des membres du Vlaams Belang investissant une école pour fourrer de force des saucisses de porc dans la bouche de tous les enfants pour stigmatiser les musulmans. Du côté francophone, une manifestation contre l’islam a été organisée par les populistes de droite du Parti Populaire, avec la participation du groupuscule néonazi Nation. Bien que Sharia4Belgium ne regroupe que quelques illuminés réactionnaires et soit une organisation rejetée par l’écrasante majorité de la communauté musulmane, les médias et les politiciens n’ont pas hésité à fustiger l’ensemble de celle-ci en ramenant sur la table tous les préjugés contre les immigrés. Plusieurs politiciens évitent de parler du social en surfant ouvertement sur le sécuritaire et les idées racistes. Ils espèrent que personne ne rappellra l’impact de leurs trente années de politique néolibérales et leur écrasante responsabilité envers ces centaines de milliers de jeunes dits ‘‘immigrés’’ qui n’ont bien souvent pour seule perspective que le chômage ou des emplois précaires. A Molenbeek, le taux de chômage flirte avec les 40% parmi les moins de 26 ans. L’approfondissement de la crise renforcera leur isolement et leur aliénation ainsi que les remarques racistes. Pour l’élite de la société, ce n’est pas un problème mais une solution : diviser pour mieux régner.

    Chaque année, le NSV (les jeunes du Vlaams Belang) organise une manifestation raciste et nationaliste dans une ville flamande. Depuis une vingtaine d’années, nous organisons systématiquement une contre manifestation non-violente avec l’objectif politique de donner une réponse sociale à la crise avec notre slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et l’objectif pratique de montrer que la rue appartient aux travailleurs et à leurs familles et non pas aux fachos.

    Apprendre de l’expérience internationale

    Les luttes internationales n’ont pas manqué l’an dernier ! Au Québec, la hausse du minerval a entraîné des centaines de milliers de jeunes dans la lutte contre le gouvernement Charest. Dans le sud de l’Europe, le mouvement des Indignés a popularisé l’idée que le pouvoir doit revenir dans les mains du peuple. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a connu un large succès parmi l’ensemble de la population. En France, la campagne de Mélenchon a montré qu’un programme de gauche radical pouvait rencontrer un soutien énorme. L’analyse de ces expériences et le développement de critiques constructives sur plusieurs aspects de ces différents processus sont au cœur de la réflexion politique d’EGA, afin de se préparer pour les combats à venir. Nous accueillons ainsi régulièrement des orateurs internationaux qui peuvent livrer un rapport issu du mouvement social lui-même, sans être contaminé par la propagande des médias dominants.

    Etudiant – Travailleurs : Solidarité !

    Le 30 janvier dernier, le pays était à l’arrêt, sous l’impact de la grève générale contre les premières attaques antisociales du gouvernement. Pour les médias dominants, c’était une grève de vieux, incapables de faire des sacrifices pour les générations à venir. Mais les jeunes aussi sont concernés par ces mesures ! Et pas qu’un peu ! Augmenter l’âge de la pension signifie plus de chômage pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi un temps de carrière de plus en plus élevé. Ce jour-là, partout en Belgique, les Etudiants de Gauche Actifs ont fait la tournée des piquets dès avant la levée du jour pour exprimer leur solidarité et renforcer ces piquets. Ainsi, à Ixelles, à l’Athénée Charles Jansens, une trentaine de jeunes du secondaire s’étaient réunis sous la bannière d’EGA : ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir!’’ Aucun autre piquet écolier n’a été vu en Belgique depuis les grèves de 1996 dans l’enseignement, et ils étaient déjà conséquents à l’époque. Cela montre le potentiel qui existe parmi la jeunesse quand elle est organisée !

    Nous avons aussi organisé différents meetings au sujet de cette grève. A Gand, un débat a réuni partisans et adversaires de la grève générale devant 150 personnes. Le lendemain, Marc De Vos, un des orateurs libéraux, concluait sur tweeter que ‘‘Karl Marx était dans l’auditoire.’’

    EGA a aussi été très présent dans les manifestations de solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal et a mené une campagne de solidarité active à Liège, dans les rues et à l’université. A l’Université Libre de Bruxelles, l’entreprise sidérurgique voulait participer à une journée de l’emploi sur le campus. A l’initiative des Etudiants-FGTB, nous avons mené une action de protestation… et le géant du métal a refusé de venir !

    Rejoins EGA !

    Pour les Etudiants de Gauche Actifs, la crise économique, les divisions (racistes, sexistes, homophobes…), la destruction de l’environnement (catastrophe de Fukushima ou de BP dans le Golfe du Mexique…), etc. ont une même racine : le système économique à la base de la société, le capitalisme. Nous prenons le temps nécessaire pour analyser l’actualité et en discuter entre nous, car il est évident que sans comprendre le système, lutter contre lui ne pourrait être efficace. Mais nous ne sommes pas des intellectuels de gauche dans leur tour d’ivoire. Tout au long de l’année, nous sommes à l’initiative d’actions partout en Belgique (‘‘Occupy University’’ à Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles en octobre dernier, actions antifascistes, rassemblement de solidarité avec les luttes à l’étranger, etc.) et participons à d’autres actions plus larges : mobilisations syndicales, manifestation antinucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, pour défendre le droit à l’avortement, contre la répression policière…

    Ne nous regarde pas : rejoins-nous ! Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.

  • Le problème c’est les banquiers, pas les immigrés !

    Stop au racisme !

    Suite à la crise et à la politique d’austérité, beaucoup de jeunes se retrouveront dans la galère. Niveau études, ce sont des classes surpeuplées dans un enseignement de moindre qualité qui nous attendent dans le secondaire, tandis qu’il faudra payer plus cher les droits d’inscription dans le supérieur. Niveau ‘‘marché de l’emploi’’, le stage d’attente est dorénavant allongé : décrocher un job relève désormais du parcours du combattant. Et lorsque l’on parle d’emplois, on parle surtout de jobs précaires et flexibles qui rendent presque impossible de se consruire un avenir. La politique antisociale des partis traditionnels, c’est plus de chômage, de précarité, d’exclusion et de pauvreté parmi la jeunesse.

    Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs

    En France et en Grèce, le Front National et les néonazis d’Aube Dorée pénètrent dans les parlements. En Flandre, les néofascistes du Vlaams Belang ont forcé des enfants d’une école primaire à manger des saucisses ‘‘pur porc’’. A Bruxelles, les petits réactionnaires populistes de droite du Parti Populaire ont fait une marche raciste et xénophobe en compagnie des néonazis de Nation. Etc. L’extrême droite instrumentalise l’absence de perspective et la frustration engendrée par la crise pour répandre leurs messages de haine. Ils pointent du doigt les immigrés, les musulmans, les ‘‘Wallons’’, les ‘‘Flamands’’, ou encore les syndicalistes combatifs afin de dévier l’attention des véritables responsables du déclin social: les banquiers et les 1% les plus riches qui spéculent et détruisent notre avenir.

    Les De Wever, Renders & Co suivent les traces de Sarkozy et de la ‘‘droite décomplexée’’ avec un discours raciste et populiste: diviser pour mieux régner. A l’image de leur modèle, Margaret ‘‘la Dame de Fer’’ Thatcher, ils rêvent de briser la résistance des jeunes et des travailleurs afin d’imposer des décennies d’austérité à la grecque. Les sociaux-démocrates et les verts sont également contaminés par le dogme néolibéral, tout juste s’arrangent-ils pour que l’emballage soit un peu plus social. Jeunes et travailleurs, belges et immigrés, Wallons et Flamands, ne comptons que sur notre force collective pour résister à l’offensive de l’austérité !


    Résistance contre le chômage et la précarité

    Après une manif régionale à Bruxelles des syndicats ayant rassemblé 1500 personnes en juin, une manifestation nationale aura lieu en septembre contre les attaques du gouvernement Di Rupo contre le système de chômage et pour une flexibilisation accrue du marché du travail. Les jeunes, déjà les plus fortement touchés par le chômage, en seront les principales victimes. L’allocation de cohabitant diminuera jusqu’à 483 euros et l’allongement à 12 mois du stage d’attente plongera des dizaines de milliers de personnes sous le seuil de pauvreté. EGA mobilise les jeunes aux côtés des syndicalistes pour s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs, et mettre un terme à l’avalanche d’austérité.

    Résistance contre les catastrophes nucléaires et climatiques !

    Le désastre nucléaire de Fukushima illustre les conséquences qu’a la logique de course au profit du privé sur nos vies et notre environnement. Pour EGA, il faut retirer le secteur de l’énergie des mains du privé et le placer sous contrôle public. EGA mène chaque année campagne à la rentrée en vue de la manifestation de début décembre organisée par la coalition climat des ONG en défense de l’environnement.

    Résistance contre le racisme et l’extrême-droite !

    Chaque année, nous organisons avec la campagne Blokbuster une manifestation nationale d’un bon millier de jeunes contre la marche de la haine du NSV (organisation étudiante du Vlaams Belang). La prochaine contre-manifestation se déroulera en mars prochain, à Louvain. Soyons beaucoup plus nombreux qu’eux ! Nous menons aussi campagne contre l’extrême droite francophone et en faveur de la régularisation des sans-papiers, notamment avec la manifestation contre le centre fermé de Vottem (à Liège), qui se tiendra début avril.

    Résistance contre le sexisme et l’homophobie !

    Sexisme en rue, à l’école, sur les festivals,… le combat est loin d’être terminé. Idem pour le mouvement LGBT avec l’augmentation de la violence homophobe. Pour la première fois en trois ans, la marche réactionnaire contre le droit à l’avortement, les droits des femmes et des LGBT a été moins nombreuse que celle des pro-choix. Nous ne devons pas nous arrêter là, mais construire la résistance pour stopper leurs intimidations contre les femmes devant les centres d’avortement ainsi que leurs propos et actes homophobes avec une manifestation massive le 23 mars prochain !

    Résistance contre l’europe des banques et des multinationales !

    L’Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International (la troïka) essayent de forcer les jeunes et les travailleurs à accepter une diminution très forte de leur niveau de vie au lieu de s’en prendre aux véritables responsables de la crise. Partout en Europe, les gouvernements ont sauvé les énormes profits des banques et des multinationales et mènent maintenant une politique d’austérité qui approfondit la récession et augmente la pauvreté. Contre l’Europe du Capital, participe avec EGA au mouvement de solidarité avec le peuple grec, au mouvement Occupy/Indignés,…


    Rejoins EGA !

    EGA, c’est quoi ?

    Les Etudiant de Gauche Actifs constituent une organisation de gauche par et pour les jeunes, active dans ton école, ta haute-école, ton université, ton quartier ou ta ville. Nous nous rassemblons, discutons des idées, organisons des actions et mobilisons.

    Crise, sous-financement de l’enseignement, précarité, austérité, racisme, sexisme, danger nucléaire, guerre,… Nous lions tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés au capitalisme, un système qui est basé sur la course au profit à court terme pour une petite élite.

    EGA est présent en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles car nous nous opposons à la logique de surenchère communautaire des politiciens traditionnels.

    EGA fait partie d’une organisation de jeunes, ISR (International Socialist Résistance), présente dans plus de 40 pays et sur tous les continents. Cela nous permet de tirer les leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou encore d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masses en Grèce, en Espagne, au Québec,…

    Partout, nous lions les luttes des jeunes à celles des travailleurs et de leurs organisations syndicales, car ce sont ceux qui produisent les richesses et détiennent la position clé pour renverser la société capitaliste.

    EGA lutte quotidiennement parmi la jeunesse afin construire un monde où la production et toute la société sera démocratiquement gérée et contrôlée par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes eux-même. Cette démocratie réelle pourra alors satisfaire les besoins de tous et leur épanouissement dans une société socialiste démocratique. Rejoins-nous !

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  • Bruxelles rassemblement et marche contre la répression policière

    Hier après midi, environ 300 personnes se sont réunies face au Palais de Justice de Bruxelles à l’appel des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes et des Jeunes FGTB afin de protester contre la brutale répression policière du 17 juin, quand les forces de ”l’ordre” s’en sont violemment prises aux militants antifascistes qui protestaient contre la marche de la haine du Parti Populaire et de Nation à Molenbeek. A près le rassemblement, une petite manifestation a suivi, en passant notamment par le quartier de Matonge, où la violence policière s’était abattue également il y a quelques mois.

    Par Nico

    Les Jeunesses Ouvrières Chrétienne (JOC) et les Jeunes FGTB avaient organisé le dimanche 17 juin une manifestation contre la marche raciste organisée par le Parti Populaire. Cette contre-manifestation antifasciste et non-violente a été chargée par la police avec une violence et une agressivité inouïe, faisant de nombreux blessés légers et deux blessés graves évacués en urgence.

    Les petits réactionnaires populistes de droite du PP, rejoints par les néonazis du groupuscule d’extrême droite francophone Nation, avaient défilé ensemble pour instrumentaliser les événements liés au groupuscule extrémiste de droite islamiste nauséabond Sharia4belgium (dont les membres peuvent aisément tenir dans une cabine téléphonique). Leur objectif était d’instrumentaliser ces quelques extrémistes islamistes pour stigmatiser l’ensemble de la communauté musulmane du pays et diffuser un message de haine et de division. L’initiative des JOC et des Jeunes FGTB visait à répondre à cette récupération, en dénonçant tant les racistes du PP et de Nation que les réactionnaires intégristes de Sharia4belgium.

    Le lendemain, la première page de la Dernière Heure (qui ne nous a pas habitué à des ‘‘unes’’ particulièrement progressistes) avait pour titre : ”La police pète les plombs’’, illustrant cette répression barbare, alors que les militants du PP et de Nation ont gentiment été escortés. Les Etudiants de Gauche Actifs et notre campagne antifasciste flamande Blokbuster ont fermement condamné ces violences policières et les dizaines d’arrestations opérées parmi les antifascistes, dont Kiel, un de nos camarades.

    Voilà qui démontre une nouvelle fois la nécessité de la campagne ‘‘Stop Répression’’ initiée par les JOC. Cela illustre aussi que ceux qui dirigent les forces de l’ordre considèrent qu’il vaut mieux s’en prendre à la résistance antifasciste de gauche plutôt qu’aux réactionnaires populistes de droite et aux néonazis. Le communiqué commun des JOC et des Jeunes FGTB pour l’action du 27 juin dénonçait d’ailleurs : ‘‘Le capitalisme frappe les travailleurs de plein fouet en créant le chômage, le désespoir et la pauvreté qui explosent partout. Il est évident qu’avec la crise, le nombre et l’intensité des mouvements sociaux augmentent. Plus le gouvernement sèmera la misère dans les quartiers, plus il lui sera nécessaire de déployer ses forces de l’ordre dans les rues pour canaliser ce qu’il aura récolté.’’

    Hier, de nombreux manifestants portaient des casques, histoire de symboliquement dénoncer les coups de matraques reçus par les militants antifascistes le 17 juin. Après quelques prises de paroles, la petite foule, parmi laquelle de nombreux militants des JOC et des Jeunes FGTB, est partie en manifestation spontannée, notamment aux cris de ”descentes dans les quartiers, contrôles d’identité, le racisme, y’en a assez" ou encore de "police fédérale, milice du capital".

  • Bruxelles : Solidarité avec le mouvement de masse au Québec

    Malgré la pluie, quelques dizaines de personnes, la plupart issue de la communauté québecoise de Belgique, ont manifesté ce dimanche 22 juin, jour de fête nationale au Québec, en soutien au mouvement de masse déclenché par la grève étudiante de février. La manifestation s’est exprimée solidaire de l’opposition à l’augmentation des coûts des études et à la loi "matraque 78". Plus largement, toute la politique d’austérité et autoritaire du gouvernement conservateur de Charest a été dénoncée. Les Etudiants de Gauche Actifs et le PSL était présents, de même que la Fédération des Etudiants Francophones, les Jeunesses Ouvrières Chrétiennes et Anonymous.

    Par Boris

  • La situation désastreuse de l’enseignement

    A Bruxelles, la pénurie de places dans les écoles constitue un réel problème pour les années à venir. Différentes sources (notamment de l’Institut Bruxellois de Statistiques et d’Analyses) affirment que, pour faire face à la forte poussée démographique de la capitale, il faudrait ouvrir 79 écoles d’ici 2015. L’augmentation de la population jeune est nette et régulière depuis dix ans, comment dès lors les partis de la majorité peuvent-ils faire semblant s’étonner face à cette situation prévisible ?

    Par Clara (Bruxelles)

    Le sous-financement de l’enseignement, aggravé par sa régionalisation, est une réalité globale dans notre pays. En 1980, plus de 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) étaient encore consacrés à l’enseignement, contre moins de 5,5% aujourd’hui. Résultat : classes surpeuplées, infrastructure déplorable, profs surchargés,… En moyenne, un enseignant sur deux quitte son emploi avant 8 ans de carrière et, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la probabilité qu’un enfant de milieu favorisé obtienne de meilleurs résultats qu’un enfant de milieu moins favorisé est bien plus élevée en Belgique que dans les autres pays.

    Il manque 79 écoles, mais il y en aura au moins deux de plus en septembre, réservées à l’élite. Une école européenne va ainsi ouvrir à Laeken, dont l’inscription reviendra à au moins 3.000 euros par mois. Les élèves seront sélectionnés en fonction des revenus des parents. Cette école, qui doit constituer une ‘‘belle carte de visite pour notre pays’’ a coûté pas moins de 100 millions d’euros à la collectivité pour sa construction ! Que n’aurait-on pas pu faire avec cet argent face aux manque de places pour les enfants ‘‘ordinaires’’…

    Il y aura aussi l’ouverture de l’Arboretum College, dont la formule complète revient à 13.000 euros par an ! Cette école prévoit également de sélectionner les élèves selon les revenus des parents. La directrice de cette nouvelle école a affirmé qu’elle vise une éducation d’excellence académique : une qualité d’enseignement réservée aux riches ! L’Arboretum College a déjà pris contact avec des entreprises qui seront mécènes pour la bourse d’étude de certains enfants, bien que la directrice ait précisé qu’il ne s’agirait que de ‘‘bourses partielles’’ car ‘‘il n’est pas question de parvenir à la gratuité, d’adopter une politique privilégiant le bon marché, qui dévaloriserait l’excellence des professeurs de l’école.’’ La directrice qualifie cette vision de l’enseignement de ‘‘hors norme et pionnière’’. Ces belles paroles parfumées dissimulent à peine un élitisme de caste pur et dur.

    Le 5 mai 2011, plus de 12.000 travailleurs du secteur de l’enseignement ont défilé dans les rues de Liège, soit plus d’un enseignant sur 10, tandis que la moitié du corps enseignant francophone était en grève, en réaction à une attaque contre les fins de carrière. Cette colère avait notamment été illustrée par cette banderole proclamant: “20 milliards pour les banques en un week-end, 20 ans d’austérité dans l’enseignement.” Le potentiel était bel et bien présent pour une lutte victorieuse, mais il manquait une stratégie réellement combative.

    Le PSL-LSP se bat pour un enseignement public et gratuit pour tous. Nous exigeons un refinancement public massif de ce secteur. Les moyens alloués à l’enseignement devraient au minimum revenir à 7 % du PIB comme dans les années ’80. Dans cette lutte, nous n’avons rien à attendre du PS, du CDh ou d’Ecolo, qui ont déjà illustré à de nombreuses reprises quelle priorité ils accordaient à l’enseignement. Contre ces partis de l’establishment, nous avons besoin de notre propre relai politique.

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