Category: Etudiants de Gauche Actifs

  • Manifestation : Avec le peuple grec, pour en finir avec l'austérité !

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    Alors que la Belgique est en pleine bataille contre son gouvernement néolibéral dirigé par Charles Michel, nous ne pouvons rester indifférents face à la campagne d’intimidation et de chantage organisée par les forces politiques, économiques et médiatiques dominantes en Europe contre le peuple grec et notamment contre SYRIZA, la formation de gauche anti-austérité actuellement en tête dans les sondages. Les cinq dernières années ont été un véritable cauchemar pour les Grecs, et leur premier droit est celui de vouloir en sortir par la lutte sociale et politique.

    C’est pourquoi, nous, mouvements sociaux, de la jeunesse et de l’associatif, et organisations de gauche, décidons de manifester ensemble ce samedi 17 janvier dans les rues de Bruxelles, pour montrer que des alternatives à l’austérité sans fin, basées sur la solidarité, peuvent être mises en place.

    – Nous condamnons l’attitude et le chantage de l’UE et des gouvernements qui dénient au peuple grec son droit démocratique de choisir sa politique sociale et économique, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’eurozone.

    – Nous ne laisserons pas le peuple grec isolé face aux attaques d’austérité, à la Troika et aux marchés financiers.

    – Nous sommes solidaires de la lutte du peuple grec contre les politiques d’austérité ainsi que de son aspiration à un gouvernement qui appliquera ses revendications, comme l’annulation immédiate des programmes d’austérité de l’UE et le FMI, un plan d’urgence sociale, l’audit de la dette et l’annulation de la dette illégitime.

    – Nous condamnons l’option sécuritaire, raciste, et xénophobe dominante dans l’Union européenne, y compris en Grèce et en Belgique : une politique délibérée du “bouc émissaire” aux conséquences dramatiques pour des millions de personnes privées de leurs droits fondamentaux. Nous rejetons cet autre “racisme” qui veut nous convaincre que si les grec.que.s ou les espagnol.e.s doivent souffrir, c’est à cause de leur prétendue nature “corrompue et paresseuse”. Contre l’Europe forteresse qui harcèle et emprisonne les immigré.e.s, nous défendons une politique d’asile accueillante et basée sur l’égalité des droits. Contre l’Europe du chacun pour soi et du mépris, nous voulons une Europe solidaire.

    – Nous appelons dans ce sens à une convergence des résistances sociales et politiques au-delà des frontières, pour rejeter l’austérité et le défaitisme, pour triompher de la droite extrême et pour construire une autre Europe, une Europe démocratique au service des besoins sociaux de toutes et tous et des nécessités environnementales.

    Notre message s’adresse très clairement à l’Union européenne construite pour la finance et non pour les peuples, ainsi qu’au gouvernement Michel qui veut détruire nos conquêtes sociales et casser nos salaires, nos pensions, nos services publics. Et qui frappe durement les femmes, les jeunes, les musulmans et les migrants, tout en préservant les plus riches. Nous rappelons aussi au gouvernement que la Belgique est engagée pour 9 milliards d’euros vis-à-vis de la dette grecque, sans compter l’engagement des banques privées. Cela se fait via les prêts directs, le Fonds européen ad hoc et la Banque Nationale : cette dette produite sur la misère d’un peuple entier, au seul bénéfice des marchés financiers, doit être effacée sans conditions.

    Nous appelons à lutter en Belgique aussi, tant qu’il le faudra, jusqu’à ce que les politiques d’austérité ne soient plus qu’un mauvais souvenir.

    En ce sens, nous savons que nous luttons en Grèce et en Belgique contre les mêmes ennemis, et que la peur des dirigeants européens est celle d’une contagion de victoires sociales et politiques dans toute l’Union européenne.

    Leur peur, c’est notre espoir.
    Ils ne passeront pas !

    RDV : ce samedi 17 janvier à 14h, Place Madou à Bruxelles

    Pour rejoindre l’appel, envoyez un mail à anti.austerite@gmail.com // Facebook

    Premiers signataires : AnderEuropa, Initiative de Solidarité avec la Grèce qui résiste, LCR-SAP, JOC, EGA-ALS, Mouvement politique des citoyens, PSL-LSP, Bruxelles Panthères, MOC Bruxelles, Jeunes FGTB; Mouvement VEGA, PTB-PVDA, CADTM, Jeunes anticapitalistes (JAC), Parti Communiste,…

  • INAMI : calmer le mouvement pour ne rien changer

    inami01Suite à une rencontre avec les ministres de l’enseignement supérieur des deux communautés (J-C. Marcourt et H. Crevits), la Ministre de la santé Maggie De Block a annoncé que les étudiants en médecine et en dentisterie, en pleine mobilisation depuis près de deux mois, auraient accès à un numéro INAMI. Mais qu’en est-il réellement ?

    Par Nicolas P.( Bruxelles)

    Une solution partielle…

    Si la Ministre a demandé aux doyens de « lisser » pour cette année (c’est-à-dire donner des numéros même si les quotas sont dépassés), il en va différemment pour les années ultérieures. Celles-ci, si elles dépassent les quotas, se verront accorder un numéro uniquement si un « lissage négatif » est appliqué, c’est-à-dire que ces numéros seront déduits dans le prochain quota (pour les diplômés post-2020). La situation finale est donc qu’aucun numéro supplémentaire n’est créé, et les étudiants n’ont à l’heure actuelle que des promesses sur la table, promesses d’autant plus scandaleuses qu’elles ne résolvent pas les problèmes principaux des soins de santé de ce pays.

    Alors que la pénurie est démontrée par de plus en plus de chiffres officiels, et tangibles par tous les travailleurs de la santé, la Ministre préfère suivre les dogmes corporatistes et conservateurs de l’Absym, qui consiste à limiter le nombre de médecins et de dentistes pratiquant en Belgique.

    « Diplômé recherche place de stage »

    Une récente étude a montré que 43% des hôpitaux étaient actuellement dans le rouge (endettés de plus en plus chaque année…). Or, ce sont eux qui assument l’essentiel du coût de spécialisation des médecins (qui deviennent donc « assistants »). Une des revendications principales des étudiants lors de leurs mobilisations était un refinancement public des structures de stage. En effet, à quoi bon se retrouver avec un numéro INAMI si aucun hôpital ne peut prendre en charge la suite de la formation ?

    Sur cet aspect-là encore, la Ministre fait l’autruche, et aucune réponse n’est apportée.

    Sélection, sélection et re-sélection !

    Tenace, la Ministre libérale a également demandé à la FWB de mettre en place, dès la rentrée 2015, une sélection à l’entrée des études de médecine et dentisterie.

    L’opposition traditionnelle des organisations de gauche (et donc bien sûr des Étudiants de Gauche Actifs) et d’une partie des organisations étudiantes à la sélection à l’entrée des études (qu’il s’agisse d’un examen d’entrée ou d’une session de janvier hyper-contraignante) ne relève ni du caprice ni du dogme.

    La Belgique possède un des enseignements secondaires les plus inégalitaires de l’OCDE. Sélectionner les étudiants, même en janvier, qui auront accès à l’apprentissage et à la formation ne va faire que perpétuer des inégalités sociales qui ne font que se creuser depuis une trentaine d’années. De plus, spécifiquement en médecine, le taux de prédictibilité de tels tests est extrêmement faible, les matières évaluées n’étant absolument pas celles qui seront nécessaire à être un bon médecin.

    La capitulation comme seul horizon ?

    Personne ne nie actuellement la nécessité de financer massivement les structures de stage. Personne n’ose remettre en cause les problèmes et injustices énormes causés par la sélection à l’entrée. Personne n’ose encore défendre le système actuel de numérus clausus et de panification centralisée tels qu’ils sont gérés pour l’instant. Malgré cela, beaucoup sont tentés de capituler. Admettre que « c’est comme ça » et cesser toute forme de contestation.

    Mais face aux corporatistes de tous poils, aux ailes conservatrices et néolibérales de la politique belge, et à l’abdication de certaines organisations étudiantes, il est nécessaire de continuer à revendiquer ce qui est juste ! Un système d’éducation égalitaire, fondé sur l’amélioration des compétences et pas sur la concurrence, un système de soins de santé de qualité pour tous et pas à deux vitesses, pour une société juste, tout simplement.

  • Bruxelles : Retour sur les luttes dans les écoles

    Le 6 novembre dernier, la manifestation syndicale a ramené énormément de monde, d’horizons très divers. Il y avait des ouvriers, des pompiers, des dockers, des enseignants, des chercheurs, etc. Mais il y avait aussi de nombreux jeunes et étudiants. Et notamment des étudiants du secondaire. Ainsi, les écoles de Gand étaient bien représentées et très motivées… Juste derrière, les étudiants des écoles secondaires bruxelloises criaient les slogans “Tous ensemble, tous ensemble ! Grève générale !” et le piquet entier des jeunes de l’Athénée Charles Janssens (ACJ) s’est encore agrandi au fil de la journée. Des étudiants de l’Athénée royal Jean Absil, de l’école Decroly et de Jaqmain étaient aussi bien présents.

    EGA et ses sections dans les écoles va continuer les mobilisations au niveau de l’enseignement inférieur. Avec une telle participation de nos membres mais aussi d’étudiants non-organisés, nous savons que cela ne sera pas une difficulté.

    Voici la lettre ouverte écrite à l’ACJ par des étudiants soutenus par les Étudiants de Gauche Actifs et qui a été distribuée quelques jours avant la manifestation nationale :

    Nous savons que…

    Les enseignants ont fait un arrêt de travail ce jeudi 23 octobre dernier et qu’ils vont faire grève et manifester ce jeudi 6 novembre. Pourquoi ? Les retraites des enseignants des enseignants sont menacées. Mais celles de tous les travailleurs aussi. En effet le gouvernement fédéral voudrait allonger le temps où l’on doit travailler jusqu’à 67 ans ! Maintenir jusqu’à cet âge les gens au travail est une aberration quand on sait le nombre de personnes au chômage bat des records en Belgique (surtout parmi la jeunesse). Il n’y a pas que les retraites qui sont aujourd’hui en danger. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (qui s’occupe principalement de l’Enseignement et de la Culture) a décidé de faire des coupes budgétaires à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros rien que pour les 2 ans qui arrivent ! (140 millions rien que pour l’année 2015) Alors que cela fait 20 ans que l’enseignement est constamment sous-financé. Par contre, ce qui n’a pas diminué c’est le nombre d’étudiants. Au contraire celui-ci n’a fait que grimper. De plus, l’enseignement en Belgique est l’un des plus inégalitaires des pays industrialisés du monde. Donc ce dont notre enseignement a besoin c’est avant tout des investissements publics. Or, maintenant, c’est le chemin contraire qui est pris par les autorités communautaires au détriment des enseignants, de l’ensemble du personnel, des étudiants, des parents, de la qualité de l’éducation et de la société. Mais, comme si ça ne suffisait pas, le gouvernement fédéral compte faire aussi des coupes drastiques dans l’administration, le chemin de fer, l’administration et la santé. Les économies s’élèvent à hauteur de 8 milliards d’euros . Il décide en même temps de mener des politiques d’immigration plus dures, des politiques sécuritaires encore plus répressives et il s’en prend aux droits démocratiques et syndicaux. Au niveau économique et social, le gouvernement s’engage à lutter contre la pauvreté… et en même temps veut geler les salaires et faire un saut d’index (l’index est le mécanisme qui permet l’ajustement des salaires par rapport à l’augmentation des prix) ! Il a décidé de baisser les cotisations sociales venant des entreprises et de donner toute une autre série de cadeaux fiscaux aux grosses sociétés. Le gouvernement compte aussi acheter des avions militaires F-35 qui vont coûter 6 milliards d’euros minimum.

    C’est pour cette raison que nous sommes tous concernés. Notre enseignement, notre avenir, nos hôpitaux, notre protection sociale et notre société sont en jeux. À nous de défendre notre démocratie déjà si malmenée, notre droit à un accès aux études supérieures. De plus, nous ne faisons qu’appliquer le projet d’établissement que l’Athénée Charles Janssens s’est fixé : être des citoyens acteurs et critiques du monde dans lequel nous vivons. Et c’est pour cette raison que nous lançons cet appel à l’action et à la participation à la manifestation de ce jeudi 6 novembre. Ce ne sera pas une manifestation ordinaire. Tout le pays sera mobilisé, des gens de toute la Belgique vont venir manifester pour porter de nombreuses revendications. On attend minimum 100 000 personnes. Ce n’est pas la crise pour tout le monde : depuis 2000 la richesse mondiale a doublé. Mais les inégalités sociales ont explosé. Ainsi « entre mars 2013 et mars 2014, le patrimoine cumulé des 85 personnes les plus riches du monde a augmenté de 668 millions de dollars par jour, ou de près d’un demi-million par minute, indique l’organisation Oxfam. Par ailleurs, ces mêmes 85 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, rappelle l’ONG dans son rapport consacré aux inégalités économiques à l’échelle de la planète » «Sept personnes sur dix vivent dans un pays dans lequel l’écart entre les riches et les pauvres est plus grand qu’il y a 30 ans, et le nombre de milliardaires dans le monde a plus que doublé depuis la crise financière», constate l’organisation. Or ces inégalités «freinent la croissance économique, augmentent la criminalité et anéantissent les espoirs et les ambitions de milliards de personnes» . Pourtant d’autres politiques sont possibles : une fiscalité plus juste et plus équitable, la nationalisation de secteurs stratégiques de l’économie (comme les banques, l’énergie, etc) avec contrôle démocratique, le non-paiement de la dette publique, l’augmentation des salaires et des minimas sociaux… Alors que « les mesures d’économies », les « sacrifices », la « rigueur », l’austérité et les coupes, ça ne fonctionne pas.

    La lutte paie ! Si nous sommes nombreux à nous mobiliser nous pourrons arracher ces victoires. L’action en elle-même consiste à venir à la première de cours et ensuite à 8:50 rendez-vous pour une assemblée générale (où tout le monde est le bienvenu, étudiants et salariés de l’ACJ). Prendra place alors un débat démocratique où on expliquera pourquoi nous faisons grève. Nous proposerons aussi de décider comment nous appliquerons notre solidarité et comment être aux côtés des travailleurs. Nous nous faisons déjà l’écho d’un début de réponse à cette question : il faut participer à la manifestation que les syndicats organisent à Bruxelles. Venez absolument à votre première heure de cours. Ensuite rdv à l’AG. Notre but est de mobiliser les étudiants de l’ACJ de la 3ème à la 6ème en priorité.

    RATER DES COURS, CELA NE NOUS INTÉRESSE PAS !

    SAUVER NOTRE ENSEIGNEMENT POUR ÉTUDIER DANS DE BONNES CONDITIONS, C’EST POUR CELA QUE NOUS AGISSONS !

    Si nous avons signé c’est non seulement pour être plus efficace dans la mobilisation mais aussi parce que nous considérons que nous n’avons pas à nous cacher pour défendre nos idées, notre avenir et pour être solidaires avec les travailleurs de l’ACJ ainsi qu’avec nos proches et la population qui subit une politique injuste, inefficace et cruelle. Nous savons que juridiquement les étudiants n’ont pas le droit de grève. La loi ne reconnait pas ce droit au mouvement étudiant. Nous savons aussi que les lois changent quand les gens se battent justement pour leurs droits et leur liberté.

  • A l’ULB aussi, la grève se prépare!

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    200 personnes étaient présentes à l’assemblée générale travailleurs/étudiants de ce mardi à l’ULB, à l’initiative des syndicats, pour organiser le plan d’action syndical : la grève régionale qui touchera Bruxelles ce 8 décembre et la grève générale nationale du 15 décembre. Le signe est fort : une large part du personnel veut se mobiliser contre les mesures du gouvernements Michel.

    Par Julien (EGA-Bruxelles)

    Des délégations des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) de l’Union Syndicale Etudiante (USE) et un représentant de COMAC étaient aussi présents. Il est très positif que les différents syndicats de l’ULB (CNE, CGSP-PATGS, CGSP-Enseignement et CGSLB) travaillent en front commun pour organiser les grèves du 8 et du 15 sur le campus.

    Nous sommes intervenus afin de souligner que les étudiants sont aussi des travailleurs et qu’ils seront particulièrement touchés par certaines mesures (de 20 à 30.000€ de perte salariale sur une carrière à cause du saut d’index par exemple) en plus d’autres mesures (chomage, pension, droits syndicaux,…).

    Nous avons aussi mis en avant que nous soutenons l’idée d’un comité de grève réunissant les syndicats, les organisations étudiantes et les personnes (étudiants ou membres du personnel) non organisées qui veulent résister ensemble à la politique d’austérité.

    Nous pensons qu’un tel outil serait un plus pour unir les étudiants et le personnel de façon démocratique pour concrétiser la riposte aux attaques patronales et poursuivre le plan d’action dès janvier et, en tout cas, au début du deuxième quadrimestre.

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  • Limbourg : Les étudiants de PXL (Hasselt) ont rejoint la lutte

    EGA_hasseltLes Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont mené une action ce 24 novembre à la haute école PXL à Hasselt, dans le Limbourg, à l’occasion de la grève régionale qui a touché le Hianaut, le Luxembourg, Anvers et le Limbourg. Cette action a pris place à la suite d’une visite matinale de différents piquets de grève afin de témoigner de notre solidarité et de montrer que les travailleurs agissent de concert contre les gouvernements flamand et fédéral particulièrement asociaux.

    Rapport et photos d’Orhan, EGA-Hasselt

    Les aspirations étaient très grandes pour ce 24 novembre. C’était le coup d’envoi de la deuxième phase du plan d’action réparti sur trois lundis successifs avec des grèves provinciales tournantes. La deuxième phase du plan de lutte syndical était donc lancée après la manifestation historique du 6 novembre, qui a vraisemblablement rassemblé 150.000 personnes, la plus grande manifestation syndicale depuis 1986 en Belgique. C’est certains, l’automne et l’hiver seront particulièrement chauds… La lutte sociale atteindra manifestement un nouveau point culminant le 15 décembre avec la grève générale nationale. Mais chacun est conscient du fait que ça ne doit pas en rester là. Les actions doivent se poursuivre de manière constructive.

    A 6 heures du matin, les étudiants ont visité le piquet à la gare d’Hasselt et ensuite, le piquet de De Lijn et LIM (fonctionnaires flamands Limbourg). Les travailleurs membres du PSL ont poursuivi la tournée des piquets et ont rejoint la concentration syndicale alors que les étudiants allaient à PXL.

    L’action de ce jour était une sorte de point d’orgue d’une campagne de deux semaines au cours de laquelle EGA – par une présence continue à PXL – appelait à lier la protestation étudiante contre l’augmentation du minerval et contre l’austérité dans l’enseignement flamand à la protestation sociale au sens plus large. Les Etudiants de Gauche Actifs sont en effet convaincus que le mouvement étudiant peut sortir énormément renforcé de cette coopération. Les étudiants sont tout autant confrontés à l’austérité et aux attaques asociales du gouvernement. Il est nécessaire que les étudiants soient attentifs à la protestation sociale plus large parce qu’ils y ont tout autant intérêt. Avoir un “grand” diplôme en poche a peu de sens si le marché du travail toujours plus restreint offre de moins en moins de chances aux personnes hautement qualifiées et si les salaires sont toujours sous pression. De plus, les étudiants doivent bien se rendre compte que ces grévistes sont leurs parents, leurs profs, leurs chauffeurs de bus,… L’intérêt d’un parent travailleur n’est pas opposé à celui de son enfant étudiant.

    En partant de ce constat, il faut appeler à ancrer le mouvement étudiant dans le reste de la résistance sociale.

    Les actifs et les étudiants doivent former un front contre l’austérité. EGA-Hasselt continuera à diffuser cette idée dans les hautes écoles d’Hasselt et l’université. EGA s’investit activement pour créer un comité d’action dans chaque école pour élargir autant que possible le mouvement et pour que les entraves tombent afin que les étudiants puissent s’engager dans leur environnement. La confiance aveugle envers “les dirigeants étudiants” est très dangereuse. Ils ne semblent intéressés qu’à parler avec le ministre et à arrondir un angle ici ou là. Les étudiants doivent oser continuer. Ils doivent croire en leur force et en la lutte de masse pour que le gouvernement retire ses projets austéritaires et même qu’il chute !

    Les étudiants doivent oser se retrousser les manches pour obtenir une meilleure vie et une société sociale. Parce que cette alternative existe et est possible. Ça s’appelle le socialisme.

    • Stop à la hausse du minerval !
    • Stop à l’austérité dans l’enseignement et en dehors !
    • Étudiants et travailleurs, unis dans un front contre l’austérité !
    • Pour une société solidaire avec égalité des chances pour tous !

  • Nouvelle édition de l’EGAlité

    A l’occasion de la Journée Internationale des Etudiants de ce lundi 17 novembre, les Etudiants de Gauche Actifs sont intervenus avec leur périodique “L’EGAlité”. Au sommaire de cette édition : “Notre avenir est en danger, luttons pour le défendre” revient sur les dernières actions syndicales et la place de la jeunesse en leur sein, un retour sur la manifestation antifasciste du 9 novembre, un dossier sur les luttes contre l’austérité dans l’enseignement et l’augmentation du minerval en Flandre, un retour sur la manifestation syndicale véritablement massive du 6 novembre, etc. Un journal étudiant à lire et à diffuser autour de soi !

    => EGAlité en format PDF

    EGAlite

  • Bruxelles : Action contre la répression

    Photo : Collectif Krasnyi
    Photo : Collectif Krasnyi

    Ce jeudi 20 novembre, à Bruxelles, une centaine de manifestants – parmi lesquels des militants des Etudiants de Gauche Actifs – se sont rassemblés devant l’Hotel de ville de Bruxelles pour protester contre les violences policières et dénoncer l’instrumentalisation des évènements lors de la grande manifestation syndicale du 6/11.

    Communiqué de presse :

    Une centaine de manifestants : « Arrestations préventives = loi liberticide »

    Une centaine de personnes se sont rassemblées dans une ambiance combative et revendicative devant la maison communale de Bruxelles. Couchés par terre, entourés de calicots brisés, les manifestants ont simulé une arrestation collective en s’asseyant en file les mains liées afin d’illustrer les excès et la violence que les militants subissent régulièrement en manifestation. Ce rassemblement répondait à l’appel de la campagne Stop Répression des JOC (Jeunes Organisés et Combatifs) afin de dénoncer l’instrumentalisation des évènements du 6 novembre pour avancer des projets de lois répressives (arrestations préventives, intervention de l’armée,…).

    « Nous avons constaté que la liberté d’expression fonctionne différemment pour les uns et les autres : alors que les policiers ont pu se rassembler dans la cour de la maison communale la semaine passée, aujourd’hui l’accès nous a été interdit. » s’insurge Magali Gillard des JOC Bruxelles.

    Ceci montre que les mesures répressives permettent une sélection arbitraire et mènent inévitablement à un régime de deux poids deux mesures.

    Si les manifestants soutiennent la revendication légitime de la sécurité au travail, ils ne peuvent pas accepter que certains policiers et leurs organisations, notamment le SLFP, utilisent un débordement minoritaire pour défendre des propositions liberticides, pour durcir la politique sécuritaire de l’Etat et mettre ainsi en danger les droits démocratiques de toute la population.

    Les mesures antisociales qui frappent la population depuis plusieurs années amplifient la colère légitime de celle-ci. Les revendications du SLFP appuient le programme ultra-sécuritaire du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, qui vise à museler la contestation. Pour les manifestants, la répression n’est jamais une solution.

    Les participants appellent à accentuer la mobilisation, tant contre le programme antisocial du gouvernement lors des grèves et manifestations à venir que contre son programme antidémocratique et sécuritaire, notamment lors de la manifestation du 15 mars à l’occasion de la journée internationale contre les brutalités policières.

    Une action de la Campagne Stop Repression avec le soutien des JOC bruxelles, des JAC, Agir pour la Paix, EGA, COMAC, USE.

    => Reportage-photos du Collectif Krasnyi

  • Liège : Création d’un comité étudiant de soutien à la grève

    Une assemblée d’information avait déjà eu lieu à l’ESAS avant la manifestation du 6 novembre.

    A l’Ecole Supérieure d’Action Sociale (ESAS), à Liège, un comité étudiant de soutien au plan d’action syndical a été créé, une initiative dans laquelle sont impliqués les membres d’Etudiants de Gauche Actifs. Nous publions ici le tract réalisé par ce comité à destination des étudiants et du personnel.

    Étudiants/Travailleurs au cœur de l’action.

    Tous les partis au pouvoir s’accordent à dire qu’il n’y a qu’une d’alternative à la crise, l’Austérité. Nous, futurs travailleurs sociaux, affirmons que d’autres choix sont possibles : investir dans l’éducation, les transports publics, les logements sociaux, ou encore les énergies renouvelables, nous semblent être des alternatives réalisables.

    Une réduction du temps de travail à 32h/semaine, avec embauche compensatoire et sans perte de salaire permettrait d’engager de nombreux travailleurs sans emplois et ainsi répondre au chômage de masse touchant particulièrement la Jeunesse.

    Rappel de différentes mesures d’Austérité qui vont tous nous toucher :
    – Allongement du temps de travail pour un salaire moindre (saut d’index, recul de la pension)
    – Dégradation des conditions de travail (flexibilité, précarisation des contrats, augmentation de la charge de travail…)
    – Coupes budgétaires dans les Services Publics (transports, soins de santé, éducation, culture, aides sociales…)
    – Chasse aux sans-papiers et extension de centres fermés.
    – Exclusion et augmentation du contrôle des allocataires sociaux

    Dans ce soit-disant effort collectif, certains ne devront pourtant pas se serrer la ceinture. Les grands patrons, industriels et actionnaires ne seront pas touchés par ces mesures. Bien au contraire, de grands cadeaux fiscaux leurs sont octroyés avec pour but la création d’emplois, et ce depuis des années. Où sont ces emplois ?

    Les organisations syndicales s’opposent aux politiques d’Austérité par la construction d’une résistance sociale via des séances de sensibilisation et d’information, des appels aux manifestations et aux grèves. Nous approuvons ce plan d’action et revendiquons la poursuite de celui-ci car c’est par ces méthodes que nos droits sociaux ont été obtenus.

    Une grève n’a pas pour but de prendre en otage la population, bien au contraire, elle vise sa défense et permet de prendre conscience du rôle du travailleur dans la création de richesses. Par le blocage de l’économie, c’est aux porte-feuilles des actionnaires et grands patrons que nous touchons, ce qui est un excellent moyen de pression.

    Cependant, nous pensons que la compréhension, la mobilisation et l’implication de la population seraient plus fortes si ces plans d’actions étaient discutés, débattus, élaborés et appliqués collectivement.

    Pourquoi ne pas en discuter, étudiants et travailleurs réunis ? C’est ensemble que nous devons réfléchir à ces choix politiques, idéologiques et sociétaux par la tenue de débats démocratiques sur tous les lieux de travail.

    Nous lançons donc un appel collectif :

    Étudiants et travailleurs, délégués ou non, mettons sur pied des comités de grève et organisons des arrêts de temps de travail. Utilisons ce temps libre pour tenir des Assemblées Générales afin de populariser et organiser la grève dans nos écoles. De cette manière, toutes organisations syndicales, courants politiques, associations, travailleurs et étudiants pourraient être rassemblés et se concentrer vers le réel responsable de la crise, le Capital. Organisons la colère par la base, la mobilisation ne sera que renforcée.

    Comité de soutien à la grève – École Supérieure d’Action Sociale (ESAS)

  • [PHOTOS] Protestation étudiante à Liège

    A l’occasion de la Journée Internationale des Etudiants, la Fédération des Etudiants Francophones avait appelé à manifesté dans différentes villes pour dénoncer les mesures d’austérité qui frappent l’enseignement et revendiquer un enseignement supérieur de qualité accessible à tous. A Liège, une centaine d’étudiants étaient présents au rendez-vous pour un rassemblement qui a souligné la solidarité avec les luttes des étudiants flamands contre l’augmentation du minerval. Les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents et ont diffusé leur périodique, l’EGAlité, qui comprenait notamment un dossier sur la lutte en Flandre et sur l’importance des Assemblées Générales démocratiques pour impliquer chacun dans les prises de décision pour l’avenir de la lutte. Nous avons également souligné l’importance de rejoindre le plan d’action syndical, contre les mesures profondément antisociales du gouvernement Michel et contre toute la politique d’austérité.

  • Les étudiants en médecine amplifient leurs actions !

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    Après la journée du 8 octobre qui avait vu défiler plus de 5000 manifestants dans les rues de Bruxelles, les étudiants des facultés de médecine et de dentisterie ont continué leur combat par une grève ce lundi chez les 7ème année à l’UCL, qui a été rejointe jeudi par leurs homologues de l’ULg et de l’ULB, et même par la totalité des étudiants de médecine et de dentisterie de l’UCL !

    Par Nicolas P. (Bruxelles)

    Les actions des 7ème de l’UCL (ou MED24) ont mis le feu aux poudres et entrainé dans l’action l’entièreté de la faculté de médecine et médecine dentaire, ainsi que les autres MED24 du pays (ULg à Liège et ULB à Bruxelles). Suspendue pour mardi et mercredi, c’est le jeudi que la mobilisation a atteint son apogée, avec la participation de milliers d’étudiants aux différentes actions.

    Ce mouvement de grève a été utilisé par les étudiants pour sensibiliser la population, notamment avec des équipes réparties sur des dizaines d’hôpitaux et de lieux publics de la capitale. Conscients de la nécessité de démocratie au sein du mouvement, la grève a été votée non seulement lors d’Assemblées Générales, mais souvent même au sein de chaque auditoire, où elle a été confirmée à une large majorité partout !

    L’écrasante majorité des citoyens est en effet peu informée, et prompte à soutenir les étudiants : comment en effet ne pas appuyer les étudiants qui réclament un numéro INAMI et un financement adéquat des soins de santé, quand la pénurie médicale est si souvent criante ?

    À chaque mouvement ses opposants…

    Comme à son habitude, le syndicat médical le plus conservateur, l’Absym, a rappelé son opposition au mouvement de grogne et sa volonté de faire respecter les quotas avec rigueur. L’Absym jouit depuis longtemps d’une certaine hégémonie médiatique sur la position des médecins. Mais il est rare que les médecins qui s’y affilient connaissent réellement ses positions et ses impacts. Rappelons d’ailleurs, que en prenant en compte les taux de participation et l’entièreté des votes, l’Absym ne recueille le soutien que de 20,71% des médecins.

    Examen d’entrée : instrumentalisation et fausses solutions

    Le problème actuel d’étudiants en bout de cursus qui ne recevront pas de numéros INAMI touche essentiellement les francophones, mais pas seulement. Les flamands seront d’ici à 2018 en surnombre de 512 diplômés (pour un peu plus de 1000 du côté francophone). L’examen d’entrée, instauré en Flandre depuis de nombreuses années, ne garantit donc pas à chaque étudiant un accès à la profession, et encore moins un comblement efficace de la pénurie. En 2011, la Flandre comptait par exemple 111 communes en manque de médecins généralistes (avec un nombre identique pour la Wallonie et 10 communes –sur 19 !- pour Bruxelles).

    Depuis plusieurs mois, certaines organisations politiques comme les Étudiants Libéraux et un nombre significatif de membres des autorités facultaires tentent d’utiliser la colère actuelle des étudiants pour avancer la « nécessité » d’un examen d’entrée. À grands renforts de matraquage médiatique unilatéral pour ce dernier, ils le présentent comme un au mieux comme un « moindre mal » ou une « main tendue au Nord du pays ».

    S’il est vrai qu’une partie significative des responsables politiques et des étudiants en médecine flamands défendent cet examen, il est évident que l’écrasante majorité de la population peut trouver absurde l’idée d’empêcher des étudiants d’entreprendre des études de médecine, alors que la pénurie touche tout le pays et n’ira qu’en s’aggravant ! 30% des spécialistes ont actuellement plus de 60 ans, et un médecin généraliste sur deux a plus de 55 ans : cette réalité dépasse la barrière linguistique !

    L’opposition de principe de la plupart des organisations étudiantes et partagée par les Étudiants de Gauche Actifs part d’un constat très simple : l’enseignement secondaire belge étant un des plus inégalitaires d’Europe, comment espérer ne pas creuser davantage le fossé social avec un même test en fin de rhéto ? La fausse bonne idée selon laquelle il suffirait de créer une année propédeutique pour remettre tout le monde à niveau repose les mêmes problèmes : pourquoi empêcher, en temps de pénurie, des étudiants capables de réussir ces études d’accéder aux Universités ? Et pourquoi financer une année propédeutique plutôt que de lever les fonds pour permettre aux Universités et aux écoles (qui le réclament depuis longtemps !) de former correctement chaque étudiant ?

    La question de l’examen d’entrée, et les attaques honteuses et bien souvent mensongères de certains envers les organisations syndicales qui s’y opposent ont pour unique but d’utiliser le formidable mouvement qui se développe sur les campus pour imposer des revendications politiques libérales.

    Quelles perspectives ?

    Le mouvement qui nait depuis quelques semaines ne fait que commencer. Malgré des horaires lourds, des stages obligatoires et des études difficiles, les étudiants ont montré une grande détermination.

    Souvent isolés dans la population, ils ont avec raison tenté de gagner l’opinion publique à leurs revendications. C’est sans aucun doute la voie à suivre ! Un étudiant, parti tracter aux alentours de la Gare Centrale, a recueilli le soutien d’un cheminot qui lui déclarait « si vous nous soutenez pour notre combat, on soutiendra le vôtre ! » (en référence aux actions syndicales prévues à la SNCB). Les étudiants doivent aller chercher le soutien de chaque patient, de chaque travailleur et de chaque citoyen pour tous ensemble exiger des soins de santé de qualité et accessibles à tous !

    Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) s’opposent, comme entre autres la FEF et le réseau des hôpitaux publics et privés non-confessionnels Santhea, à tout contingentement et demandent la suppression du numerus clausus en fin de cursus. Un refinancement public immédiat des soins de santé de notre pays est la seule réponse rationnelle à apporter aux problèmes rencontrés par les étudiants en médecine et par la population toute entière !

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