Category: International

  • Les Irakiens découvrent la “démocratie”

    TORTURES ET HUMILIATIONS

    Nous étions des millions l’an dernier à faire entendre notre voix contre cette guerre impérialiste, des millions à clamer haut et fort que les raisons qui ont poussé les armées de la coalition en Irak étaient toutes autres que la défense des droits de l’homme et l’instauration de la démocratie. Mais, malgré Guantanamo, il restait des sceptiques.

    Nicolas Croes

    Si tous n’allèrent pas jusqu’à cautionner entièrement l’intervention, la plupart admettaient volontiers que le peuple irakien allait enfin être libéré, et que le mal, somme toute, ne serait que passager.

    Beaucoup enchaînèrent en se moquant des extrémistes qui liaient la guerre au capitalisme. L’absence des fameuses armes de destruction massive avait cependant diminué leur nombre. Puis, l’on s’aperçut que les infrastructures pétrolières bénéficiaient de privilèges honteux compte tenu des conditions de vie de la population. Ils furent encore plus isolés quand il devint évident que la population ne voulait pas des marines US, ni d’une autre armée étrangère. En reste t-il encore aujourd’hui après la publication des photos de détenus ?

    Devant la résistance qui s’organise, à Bagdad comme ailleurs, les Américains crurent bon d’utiliser une vieille pratique de la CIA : la torture, tant physique que psychologique. C’est en effet avec l’approbation du secrétaire d’Etat à la défense Donald Rumsfeld que les prisonniers ont dû subir de tels sévices. Histoire de les préparer aux interrogatoires, l’avancée du processus de démocratisation étant à ce prix… La coalition s’est enfoncée dans un bourbier sans nom, c’est maintenant clair pour tout le monde et les Etats-Unis sont de plus en plus isolés pour y faire face.

    L’Irak plonge de jour en jour dans le chaos, et les exportations de pétrole s’en ressentent: elles s’élèvent approximativement à 2 millions de barils par jour, contre 3 millions avant le conflit. Tout cela tombe à un très mauvais moment puisque la Chine est de plus en plus demandeuse et que l’OPEP a décidé d’augmenter les prix. De plus, la reprise de l’économie américaine est fragile, et le soutient à Baby Bush diminue sans cesse, or les élections sont proches.

    Il ne faut cependant pas espérer une autre situation avec John Kerry. Il reste, lui aussi, à la botte des multinationales américaines, et a d’ores et déjà annoncé son refus de retirer les troupes d’Irak. Que cela soit en Irak où aux USA, il n’y a aucun espoir de mieux-être pour la majorité de la population sous le capitalisme.Ensemble, nous devons lutter contre ce système pourri qui n’engendre, à quelques riches exceptions près, que la misère et la guerre.

  • Allemagne: Discussion sur un nouveau parti des travailleurs

    LE SAMEDI 3 avril, plus de 500.000 manifestants sont descendus dans la rue en Allemagne pour protester contre l’Agenda 2010antisocial de Schröder . A l’initiative des fédérations syndicales allemandes, 300.000 personnes ont manifesté à Berlin, 120.000 à Stuttgart et 100.000 à Cologne.

    Luc Wendelen

    Il s’agissait de la plus grosse manifestation contre le gouvernement SPD depuis que celui-ci a été mis en place en 1998. L’agenda 2010 prévoit de grosses économies sur les allocations de chômage, les pensions et les soins de santé, des licenciements massifs, une semaine de travail plus longue,…Selon des récents sondages, 64% de la population désapprouve ce plan , alors que 76% le trouve"socialement malhonnête et déséquilibré".

    La manif à Berlin était très combative. Un des slogans les plus repris était: "Nous sommes le peuple, pas les entreprises". Le porte-parole d’ IG Metal à Berlin est pourtant parvenu à ne pas dénoncer une seule fois Schröder et le SPD, et à lancer des fleurs sur le "progrès" et la "justice sociale".

    Sans la pression de la base, les dirigeants syndicaux se seraient encore attablés avec le SPD pour discuter de la meilleure manière de faire accepter l’Agenda 2010 aux travailleurs. Mais avec la manif de 100.000 personnes du 1er novembre et la vague de manifestations de la fin de l’année dernière, la direction syndicale pouvait difficilement faire autre chose que d’entreprendre de nouvelles actions. A la manif du 3 avril, notre section allemande, le SAV, est intervenue avec 2 slogans: "pour une grève générale de 24 heures" et "pour un nouveau parti des travailleurs, des chômeurs, des jeunes et des pensionnés". L’idée de la grève générale fut également scandée par d’autres personnes.

    Certains manifestants avaient fait par eux-mêmes des calicots appelant à une grève générale. Le "Ver.di" (le syndicat des services publics) revendiquait également des actions de grève. Notre slogan pour un nouveau parti des travailleurs était très bien accueilli et beaucoup de manifestants étaient très ouverts à la discussion sur ce sujet. Quelques fonctionnaires syndicaux de gauche ont lancé, au sein de Ver.di, l’initiative d’une "alternative politique pour les élections de 2006", dans le but de présenter une alternative au SPD pour les prochaines élections. Au sein de IG Metal, un groupe de fonctionnaires syndicaux a fait un appel "Pour le travail et la justice" (ASG), qui va plus loin dans l’idée de la construction d’un nouveau parti des travailleurs. Cependant, il est assez regrettable que ce genre d’initiatives soient généralement assez floues sur la question de la mise sur pied effective de ce nouveau parti.

    L’intention qui est derrière l’initiative de l’ASG est surtout de faire pression sur le SPD; ils utilisent donc l’idée d’un nouveau parti des travailleurs plus comme un moyen de pression que comme une réelle démarche afin de construire une opposition..

    Mais ce ne sont pas les seules initiatives; selon le journal Welt am Sonntag, plus de 30 groupes locaux se sont créés à la gauche du SPD à travers tout le pays. Pour contrer la politique antisociale du gouvernement, il faut que ces initiatives locales s’accordent et tiennent une conférence nationale avec tous les intéressés, ainsi que les deux initiatives nationales. Il est surtout important que ces initiatives ne deviennent pas des initiatives électorales séparées, mais bien un réel parti avec une intervention active dans la rue, dans les entreprises, et qu’il puisse offrir un programme d’action contre l’Agenda 2010.

    Le développement d’un tel nouveau parti des travailleurs est LE défi en Allemagne. Il marquerait de toute évidence un grand pas en avant et offrirait enfin une réponse à la fameuse question : "Quelle alternative à Schröder?"

  • France: Défaite majeure de la CFDT à la SNCF

    LES ELECTIONS professionnelles de mars dernier à la SNCF ont enregistré un progrès important de SUD-Rail et une défaite majeure de la CFDT qui régresse au quatrième rang. Si on compare les résultats Ldes élections de 2000 avec ceux de 2004, la CGT passe de 42,% à 47,1%, SUD-Rail de 10,7% à 14,8%, l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) de 11,3% à 14%, la CFDT de 19% à 7,5%. La participation au vote, qui a atteint un record (80% de votants), montre l’importance de ce vote aux yeux des cheminots français. La CFDT paie cash la politique droitière de sa direction (François Chérèque).

    Après la crise révolutionnaire de Mai 68, la CFDT avait vu ses rangs gonflés par l’arrivée d’une vague de militants syndicaux radicalisés, rebutés par le contrôle stalinien exercé par le Parti communiste sur la CGT. A partir des années 80 toutefois, sous ses dirigeants successifs (Edmond Maire, Nicole Notat, François Chérèque), la CFDT a amorcé un tournant droitier.

    Les syndicats SUD sont issus de l’aile gauche de certains secteurs de la CFDT (Hôpitaux, Poste, SNCF). En novembre 2003, après la capitulation de François Chérèque sur la réforme des retraites du gouvernement Raffarin, 50% des affiliés CFDT avaient voté pour quitter la CFDT. Une partie a rejoint la CGT, une autre SUD-Rail.

    Un tel scénario est-il envisageable en Belgique?

    Il faut dire d’abord que le paysage syndical est fort différent dans notre pays où la majorité des travailleurs sont syndiqués, ce qui est loin d’être le cas en France. Ensuite parce qu’il n’y a tout simplement pas d’élections dans les services publics (sauf à la STIB). Mais le fait important dans ce qui vient de se passer à la SNCF, et qui à terme peut très bien se passer dans d’autres secteurs et d’autres pays, est que les travailleurs ont durement sanctionné les bureaucrates syndicaux qui tentent de leur faire avaler les restructurations néo-libérales.

    C’est dans le pays d’à côté et uniquement dans une entreprise publique. Mais cela valait la peine d’être signalé.

  • Irak: Les troupes d’occupation sous le feu de la résistance

    LES DERNIERES prises d’otages d’étrangers en Irak marquent une phase cruciale dans la lutte contre l’occupation. Il y avait déjà depuis longtemps une résistance armée contre les troupes US dans ce qu’on ppelle le «triangle sunnite», entre les villes de Tikrit, Fallujah et Bagdad. Les attaques de l’armée américaine contre les milices du leader chiite radical Muqtada al-Sadr ont ouvert un second front. Les Américains et leurs alliés doivent maintenant combattre non seulement les Sunnites dans le Nord de l’Irak, mais aussi les Chiites dans le Sud.

    Karel Mortier

    Les Chiites étaient cruellement opprimés par Saddam. Dès lors les troupes d’occupation ne s’attendaient pas à devoir f aire f ace à une telle résistance de leur part. Maintenant que c’est le cas, surgit pour les Américains le spectre d’une lutte unifiée des sunnites et des Chiites contre l’occupation. Le gouvernement Bush essaie de tout faire pour minimaliser les problèmes en Irak, refuse les comparaisons qui sont faites avec le Vietnam. Pour tant, le nombre total de soldats américains morts en Irak s’élève à plus de 700. Durant les 6 premières années de la guerre du Vietnam les Américains ont perdu 500 soldats…

    Le président Bush expliquait solennellement le 2 mars 2003, depuis le porte-avion "USS Abraham Lincoln", que «les combats principaux en Irak sont terminées». A ce moment-là, il y avait 135.000 soldats américains en Irak. Les experts estiment actuellement que les Américains auraient besoin de 225.000 soldats pour pouvoir occuper effectivement tout le pays. Les américains ne les ont pourtant pas et en ce moment, aucun autre pays n’est disposé à envoyer des troupes supplémentaires, bien au contraire.

    Les attaques contre les troupes de la coalition sont, d’après Bush et Blair, le travail d’un petit groupe fanatique, extrémiste et terroriste, alors que la grande majorité de la population irakienne voudrait la paix. Les méthodes musclées avec lesquelles la coalition a abordé la question des «extrémistes» a pourtant renforcé la position d’al-Sadr.

    Et cela a soudé les rangs de la population irakienne. La nouvelle armée mise en place par les Américains depuis la chute de Saddam refuse de lutter contre les Irakiens. Les membres du gouvernement transitoire menacent de s’en aller par protestation contre les exactions des Américains à Fallujah, où des centaines de citoyens irakiens ont péri. En attendant, aux Etats-Unis, le mécontentement gronde contre la politique de Bush; il est évident que celui-ci a menti sur ces motivations pour envahir l’Irak. Chaque jour des avions atterrissent aux USA, ramenant des cadavres de soldats américains. Pendant ce temps le président est tranquillement dans son ranch au Texas.

    La manière dont les Américains vont tenter de régler les problèmes colossaux en Irak n’est pas claire non plus. Malgré la violence croissante, les Américains continuent d’affirmer que le transfert du pouvoir aura lieu le 30 juin. D’après Bush, les Nations Unies pourraient jouer un plus grand rôle en Irak. Il est pourtant clair que l’ONU est vue par la majorité de la population irakienne comme un instrument de l’impérialisme US. Dans les années 90, plus d’un million d’Irakiens sont morts à cause des sanctions imposées par les Nations Unies. L’attentat contre leur quartier général en Irak atteste que c’est une institution en laquelle les Irakiens n’ont pas confiance.

    Beaucoup de gens redoutent qu’un retrait des troupes de la coalition mène à un plus grand chaos, et même à une guerre civile. Des politiciens comme Blair se servent de cette crainte pour justifier l’occupation. Dans le cadre du capitalisme en effet, le danger d’un éclatement de l’Irak est bien présent. Si l’ennemi commun des sunnites et des chiites se retire, les conflits ethniques peuvent s’aggraver. C’est pourquoi seule une solution socialiste basée sur les intérêts des travailleurs, des paysans et des Irakiens pauvres,… peut résoudre les problèmes à long terme.

  • Elections en France: une occasion manquée pour LO-LCR

    CAMPAGNE ELECTORALE DE LA GAUCHE REVOLUTIONNAIRE

    Aux élections cantonales, Leïla Messaoudi, candidate de la Gauche Révolutionnaire (section du CIO), a recueilli 184 voix soit 4,1% sur le canton de Rouen 5. Au coeur du quartier, sur 3 bureaux de vote, nous recueillons 7%, 7,4% et 10,2%, alors que la liste LO-LCR (à laquelle nous participions également) ne recueille que 4,1%, 3,2% et 9,7%.

    Cela confirme pour nous que le type de campagne que nous avons mené correspond bien à ce qu’attendent de nombreuses personnes issues des couches populaires: une campagne dynamique partant des besoins et des demandes concrètes des travailleurs et de leurs familles en termes de logement, d’emploi et de services publics. Beaucoup de gens étaient d’accord avec notre revendication d’un nouveau parti des travailleurs; au lieu de faire campagne autour de mots d’ordre assez abstraits comme “une loi d’interdiction des licenciements”, la liste LO-LCR aurait dû avoir le même type d’approche. Ce qui lui aurait permis d’attirer vers elle de nouvelles couches de travailleurs, de jeunes, de chômeurs, de retraités,…au lieu de les laisser dans les bras du PS.

    Pour le reste, LO et la LCR se réjouissent du référendum «anti-Raffarin» des régionales, et appellent à voter pour leur liste commune aux européennes; inutile de dire que si les 2 partis trotskistes continuent dans la même voie, ce genre d’appel risque d’avoir peu d’écho.



    Leïla Messaoudi

    LA DROITE en France a subi une cinglante défaite aux élections régionales; le PS et ses alliés (PCF et Verts) ont raflé 50,51% des voix et la présidence de toutes les régions sauf l’Alsace. «La politique du gouvernement Raffarin a été lourdement sanctionnée; la balle est maintenant dans le camp du PS», s’est empressé de commenter Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR. Certes, on peut facilement s’accorder sur le fait qu’il s’agit là d’un vote-sanction traduisant un rejet sans appel de la politique de régression sociale menée par le gouvernement Raffarin; mais l’extrême-gauche ferait bien de tirer les leçons de son propre résultat.

    Cédric Gérôme

    Un vote de «moindre mal»…faute d’une opposition sérieuse

    Les 5 années au pouvoir de la gauche plurielle ont été des années d’abandon total de la défense des acquis des travailleurs: démantèlement des services publics, annualisation du temps de travail due aux lois Aubry, signature par Jospin de l’accord européen sur les retraites,…Lors des élections présidentielles de mai 2002, le ras-le-bol contre cette politique s’était exprimé au grand jour, par le passage de Le Pen au second tour: les travailleurs avaient clairement montré dans les urnes que la social-démocratie ne défend plus leurs intérêts. Durant le règne de la droite, jamais le PS n’a remis fondamentalement en question la réforme sur les pensions, ou la décentralisation dans l’enseignement, qui avaient pourtant entraîné l’an dernier des mouvements de lutte d’une grande ampleur.

    Tout cela faisait de la «gauche» traditionnelle un opposant peu crédible et bien timide à la politique de Raffarin. Néanmoins, en appelant au «vote utile», le PS a profité de la colère sociale grondant contre la politique de la droite, mais aussi du peu d’initiatives sur sa gauche, pour faire mouche. Ce score ne traduit certainement pas un regain de confiance dans la gauchecaviar, mais seulement le manque d’une alternative de masse crédible offrant des perspectives aux travailleurs en lutte.

    Alors même que le PCF, en décrépitude depuis plus de 20 ans, a regagné des voix, l’alliance entre Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) n’a fait guère mieux que lors des régionales de 1998…alors qu’à l’époque ils faisaient listes séparées! L’extrême-gauche avait pourtant totalisé plus de 3 millions de voix (+ de 10%) au premier tour des présidentielles il y a 2 ans.

    Ce coup-ci, le seuil des 10% requis pour franchir le second tour n’a été obtenu dans aucune région. La faute à la modification du mode de scrutin? C’est un élément qui a joué. Mais le constat qu’il faut en tirer est surtout que LO-LCR n’ont pas été capables de mener une campagne à la hauteur de leurs possibilités.

    Ils se sont cantonnés à une alliance électorale sans lendemain, sans la lier aux besoins immédiats de la classe ouvrière, sans s’en servir comme d’un pont vers la construction d’un nouveau parti des travailleurs. La combativité et la radicalisation des masses en France souffrent d’un manque de prolongement politique; de par leur approche électoraliste, LO et LCR ont une fois de plus raté une occasion d’utiliser le potentiel présent afin de progresser vers la construction d’une alternative au PS et à ses alliés.

  • Iran: “Chaque semaine, il y a une grève qui éclate”

    LES DERNIERES élections législatives en Iran ont été un triomphe pour les religieux conservateurs autour de Khamenei. Ils ont organisé un véritable putsch contre la faction réformatrice du président Khatami. Alternative Socialiste a discuté avec Peyman, un militant de gauche iranien réfugié en Belgique. Il nous explique la situation dans son pays.

    La mainmise des conservateurs semble fortement renforcée suite aux dernières «élections». Comment analyses-tu les derniers développements politiques?

    – Les conservateurs ont commis l’erreur de laisser le réformateur Khatami accéder à la présidence en 1997. Khatami a lâché la bride aux journalistes même s’il n’entendait pas soustraire la liberté de la presse à la loi islamique. La population en a ainsi appris beaucoup sur la politique des conservateurs. Depuis 1997, une bonne centaine de journalistes ont été tués, 2.000 ont été arrêtés et quelque 100 journaux ont été fermés. Les réformateurs ont publié tout cela. Plusieurs scandales financiers ont aussi été révélés.

    Les conservateurs ne parvenaient pourtant pas à stopper les réformateurs. Ils y sont finalement arrivés par la voie judiciaire: ils ont constitué des dossiers, des milliers de candidatures réformatrices ont été invalidées à l’approche des élections. Les personnalités réformatrices les plus marquantes sont maintenant hors jeu.

    Comment les travailleurs et les jeunes ont-ils réagi?

    – Il y a eu beaucoup de manifestations pendant les élections. Des milliers de gens sont descendus dans la rue. Des étudiants et des travailleurs, dans les grandes comme dans les petites villes. A Shahre Babak, 20 ouvriers d’une usine de cuivre ont été tués lors d’une manifestation parce qu’ils s’opposaient à des licenciements et qu’ils tentaient d’occuper leur entreprise. Il y a eu aussi des manifestations à Semiram, à Lamerd,… On cherchera en vain des compte-rendus de ces manifestations sur CNN, mais on en trouvera sur les sites web et dans les journaux des réformateurs.

    Les illusions envers les réformateurs se sont dissipées. Les conservateurs ont entièrement repris le contrôle du gouvernement, du parlement, de la justice et des médias. C’est maintenant la population qui va affronter les conservateurs.

    Chaque semaine, il y a une grève quelque part en Iran. Sur le payement des salaires, sur l’assurance-maladie, contre les licenciements,… Dans la ville iranienne Khodro se trouve la plus grande entreprise du pays. On y produit la Peugeot et une marque locale de voitures. Plus de 1.000 ouvriers y sont en grève contre des licenciements et pour des revendications salariales.

    En mars, les enseignants ont fait une grève nationale d’une semaine pour de meilleurs salaires et contre le fléau des contrats temporaires. Ils menacent de continuer si le gouvernement ne cède pas. Le gouvernement tente de faire passer ces grèves pour «apolitiques», par oppo-sition aux actions des étudiants. Les travailleurs et les jeunes ne sont pourtant pas dupes. L’absence d’ouverture des conservateurs va mener à des explosions.

    La gauche n’a pas de presse libre, les meetings publics sont impossibles. L’activité politique est souterraine. Le sentiment général – «les réformateurs ne le feront pas pour nous, tout le régime doit partir» – nous est plus propice. Lors de la révolution de 1979, il y avait la ques-tion de la religion. Les jeunes d’aujourd’hui s’en sont éloignés à cause des méfaits du régime.

    On peut parler plus facilement du matérialisme et du socialisme. Je crains cependant que les religieux chiites irakiens n’optent pour un régime fondamentaliste. Al-Sistani n’a rien d’un Erdogan en Turquie. Les religieux chiites dissuadent les femmes de se mêler de politique. La liberté d’organisation est bafouée. On suit facilement les leaders religieux. Al-Sistani emboîte le pas aux Talibans et à feu l’ayatollah Khomeini, même s’il tempère ses propos sous la pression américaine.

    Propos recueillis par Peter Delsing

  • Espagne: Aznar paie cash pour ses mensonges

    L’ABOMINABLE ATTENTAT aveugle à Madrid, qui a fait 200 morts et au moins 1.500 blessés, a profondément heurté le peuple espagnol. 12 millions de personnes ont manifesté contre la terreur. Le jour après, le PP, le parti conservateur d’Aznar au gouvernement perdait les élections. Le PSOE la sociale-démocratie obtient le meilleur résultat depuis la chute de Franco: 11 millions de voix. Izquierda Unida (IU) encaisse une nouvelle défaite en reculant de 9 sièges à 5 au parlement national. IU s’est brûlée les doigts dans des coalitions locales avec le PSOE, en menant avec lui une politique d’austérité. Les élections sont une punition aux instincts belliqueux d’Aznar, de sa politique asociale et des mensonges patents sur la «certitude» de l’engagement de l’ETA basque dans les attentats.

    Emiel Nachtegael

    Défaite du PP conservateur

    Deux semaines avant les élections, Aznar avait confié au Monde qu’il n’est pas «de ceux qui se laissent ballotter par le flux et le reflux de l’opinion publique, ceux-là sont des girouettes». Un vrai leader, selon lui, devait adopter les décisions «contre l’opinion publique si il était personnellement convaincu que c’était pour le bien du pays». La politique gouvernementale, avec sa criminalisation de chaque forme d’opposition a rappelé pour beaucoup d’Espagnols les souvenirs de la période de Franco. Les organisations des droits de l’Homme font annuellement mention de tortures de Basques arrêtés. Et dorénavant l’état a également la permission d’ouvrir le courrier et les emails, de procéder aux écoutes téléphoniques et de pouvoir entrer dans les habitations sans mandat de perquisition.

    Après ces attentats meurtriers on voit pointer à nouveau le débat sur «la vulnérabilité de la démocratie en Europe» face aux «provocations terroristes». Les marxistes n’ont rien de commun avec des réseaux réactionnaires islamistes comme AlQaeda. Presque toutes les victimes des attentats étaient de simples travailleurs espagnols ou issus de l’immigration, travaillant à Madrid. Le terrorisme offre un excellent prétexte à ceux qui veulent le renforcement de l’appareil d’état. Maintenant c’est contre le terrorisme, mais demain ce sera contre la lutte sociale comme Bush l’a fait après le 11 septembre.

    Répercussions sur le plan international

    La défaite magistrale du gouvernement PP qui a entraîné l’Espagne dans la guerre tandis que 90% des Espagnols étaient contre a un an plus tard renforcé le mouvement antiguerre contre l’occupation de l’Irak. Différents pays européens ont, comme l’Espagne, déjà annoncé qu’ils ne souhaitaient pas maintenir leurs troupes en Irak plus tard que le 30 juin. Les électeurs espagnols ont sanctionné l’arrogance avec laquelle Aznar a traîné le pays dans la guerre qui n’était pas la leur et qui a déjà coûté la vie à presque 10.000 civils irakiens, 13.500 militaires irakiens et 665 soldats des troupes de la coalition. Comme l’on pouvait lire sur une pancarte: «Aznar; c’est votre guerre, ce sont nos morts».

    PSOE

    Les jeunes et les travailleurs espagnols ne voient pas le PSOE comme un parti socialiste combatif. Avant les attentats, les sondages donnaient le PSOE comme grand perdant. Il s’est rendu impopulaire par de nombreux scandales de corruption et par sa transformation précoce en parti bourgeois. Même si le nouveau gouvernement PSOE, mené par José Zapatero va devoir faire quelques concessions limitées, son programme sera de pousser plus loin la libéralisation et la réforme asociale du marché du travail.

    Le PSOE ne doit pas sa victoire électorale à une opposition de gauche active à la politique d’Aznar, mais à la haine envers Aznar suscitée par ses mensonges sur les auteurs de l’attentat. Les Basques et les Catalans n’ont pas beaucoup à attendre d’un nouveau gouvernement PSOE, qui n’est pas prêt à rompre avec le système capitaliste et qui, en défenseur de l’état bourgeois, ne reconnaît pas fondamentalement le droit à l’auto-détermination. L’énorme prise de conscience politique, surtout de la part des jeunes et des jeunes travailleurs, offre de nouvelles occasions de construire un parti ouvrier qui soit socialiste dans la lutte et pas seulement en paroles.

  • Elargissement de l’Union européenne. L’Europe du bradage social est en route

    Elargissement de l’Union européenne

    LE 1ER MAI, l’Union européenne accueillera 9 nouveaux pays membres d’Europe centrale, plus Chypre. L’Union européenne comptera alors 25 pays membres. A quoi peuvent s’attendre les travailleurs et les jeunes?

    Peter Delsing

    La majorité de la population n’arrive pas à suivre les affaires courantes européennes. 8 habitants de l’Union européenne sur dix déclarent être peu ou mal informés de l’élargissement de l’Europe. 84% se disent «presque pas» ou «pas du tout» concernés. En Belgique, seul 49% de la population se considère en faveur de l’élargissement.

    Les entreprises qui ont délocalisé, partiellement ou totalement, vers l’Europe de l’Est au cours de ces dernières années sont nombreuses. Le revenu moyen par habitant des 10 pays candidats à l’entrée dans l’Union européenne est égal à 35% du revenu moyen des états membres actuels. Par exemple en Pologne (38 millions d’habitants) le salaire moyen mensuel s’élève à 460 euros. Le niveau de vie s’est effondré lors de la restauration du capitalisme et le démantèlement de l’économie planifiée. Même si cette économie planifiée était gérée de façon inefficace par une structure étatique monolithique (un seul parti au pouvoir) bureaucratique.

    Les capitalistes occidentaux considèrent l’Europe de l’Est comme un nouvel Eldorado: avec une maind’oeuvre bon marché et hautement qualifiée. De plus les 80 millions d’habitants des 10 pays qui vont entrer dans l’Union européenne représentent 80 millions de consommateurs potentiels. Mais il est peu probable que les profits réels seront à la mesure des espérances des capitalistes. Après le 1er Mai, la valeur de la production totale (Produit intérieur brut de l’Union européenne) n’augmentera que de 5% malgré une croissance de la population estimée à 20%.

    La bourgeoisie se servira du niveau de vie bas en Europe de l’Est pour miner le niveau de vie des travailleurs d’Europe occi-dentale. Voila sans doute un des objectifs principaux de l’élargissement: disloquer les acquis de l’ensemble des travailleurs.

    De Standaard (17 février) proposait récemment une baisse des salaires afin d’éviter que les entreprises ne délocalisent: «Étant donné qu’une baisse de salaires sera difficile à faire avaler, il est souhaitable que les pays occidentaux revoient leur système d’allocations de chômage afin de rendre plus flexibles les travailleurs non-qualifiés» (17 février). Autrement dit: réduire les allocations de chômage, pour s’attaquer ensuite aux salaires. La riposte à opposer est la lutte intransigeante pour la défense de l’emploi et des conditions de vie de part et d’autre des frontières européennes actuelles. Cette lutte est une tâche des syndicats combatifs et des partis ouvriers en Europe.

    Les autorités des pays membres actuels vont recourir à un système de quotas et de permis de travail pour réguler le nombre de travailleurs de l’Est qui viendront vendre leur force de travail en Europe occiden-tale. Elles utiliseront cette main-d’oeuvre de réserve pour faire pression ici sur les salaires et faire accepter de mauvaise conditions de travail. Comme au temps où les autorités belges ont fait appel aux immigrés ita-liens pour descendre au fond de la mine.

    Un sondage récent révèle que 70% de la population des pays candidats à l’entrée dans l’Union européenne pense qu’il est plus facile de trouver un em-ploi ici que là-bas. En revanche seuls 30% croient que leur propre niveau de vie s’améliora après l’entrée de leur pays dans l’Union européenne.

    D’autre part le Danemark et la Grande-Bretagne veulent restreindre le droit à la sécurité sociale pour les nouveaux venus. La division entre les travailleurs est un piège mortel qui risque d’affaiblir la résistance aux patrons et de désigner de nouveaux boucs émissaires en faisant l’impasse sur les véritables coupables: les capitalistes et les gouvernements.

    Exigeons les mêmes droits pour tous les travailleurs! Qu’ils soient originaire du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest! Tous doivent avoir le droit de s’organiser dans les syndicats. Le travail clandestin, sans contrat, sans barème, sans protection sociale doit être active-ment combattu! C’est la seule possibilité pour lutter tous ensemble contre les patrons pour les salaires et les droits sociaux. Les travailleurs ont tout à perdre s’ils se laissent diviser.

    Une Union européenne élargie sera une construction instable. L’euphorie s’est dissipée. Une nouvelle période de lutte de classes mettra l’Europe du capital à l’épreuve. Déjà la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie, principaux candidats à l’élargissement, ont ralenti la politique d’austérité par crainte d’une riposte sociale impétueuse.

    La bourgeoisie caresse l’espoir d’un effondrement de la Pologne sur le scénario argentin. Le soutien au parti social-démocrate SLD est passé de 41% aux 2001 à 13% au-jourd’hui dans les sondages. Le taux de chômage s’élève à 20%. La corruption est omniprésente. Le déficit budgétaire de 2004 risque de frôler les 6% du PIB, alors qu’on exige un déficit de maximum 3% pour introduire l’euro.

    Après une série de mobilisations sociales (syndicats, retraités) un important volet de mesures d’austérité (notamment une réforme des retraites) a été repoussé à plus tard. Le gouvernement polonais a dû céder aux revendications des mineurs et des cheminots en lutte. D’ici 2007 le gouvernement polonais veut introduire une série de mesure d’austérité équivalant à 6,8 milliards d’euros. La croissance de ces dernières années n’a pas bénéficié à la majorité de la population. En Hongrie, le déficit budgétaire en janvier était estimé à 5,6% du PIB, ce qui a provoqué à la démission du ministre des Finances.

    Rejoignez le MAS pour construire une alternative anticapitaliste et internationaliste. Non à la division entre les travailleurs pour mieux les exploiter! Luttons tous ensemble pour nos droits sociaux et nos salaires! Unissonsnous pour socialiser les profits exorbitants accumulés par les grandes entreprises! Luttons pour une fédération des états socialistes en Europe!

  • Troupes US hors d’Irak!

    Contre l’occupation au Proche-Orient

    UN AN APRES le début de la guerre, l’administration Bush commence à se rendre compte qu’il était plus facile d’envahir l’Irak hier que d’en sortir aujourd’hui.

    Jean Peltier

    La majorité de la population, y compris parmi ceux qui se sont réjouis de la chute de la dictature de Saddam Hussein, souhaite en finir au plus vite avec l’occupation américaine. Car celleci n’a rien amélioré dans le pays. La situation économique est toujours aussi dramatique. Une grande partie de l’industrie est à l’arrêt, le reste ne fonctionne qu’au ralenti. Les salaires sont payés avec retard et au compte-gouttes, 60 % de la population dépend de l’aide alimentaire, le chômage atteint 70%. L’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour. L’extraction et l’exportation du pétrole a repris mais l’essence reste sévèrement rationnée.

    Contrairement aux espoirs de l’administration Bush, la capture de Saddam Hussein n’a pas signifié la fin de la résistance armée. Les attentats continuent quotidiennement, surtout dans la région sunnite. Plus de 350 soldats américains ont trouvé la mort en Irak depuis que Bush a annoncé la fin de la guerre le 1er mai 2003. Ces dernières semaines, les attentats visent surtout les Irakiens qui souhaitent s’engager dans la police et l’armée contrôlée par les Américains. Mais l’opposition ne se réduit pas aux attentats commis par des fidèles du parti Baas ou par des groupes islamistes. Des syndicats indépendants, des organisations de chômeurs et de femmes se constituent un peu partout et manifestent pour revendiquer une amélioration du sort de la population.

    Aux USA même, les «révélations» se multiplient, confirmant que Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive avant la guerre et que Bush a menti sciemment pour vendre sa guerre. La popularité de Bush continue de baisser et les sondages donnent maintenant son probable concurrent démocrate John Kerry vainqueur des élections présidentielles en novembre.

    Pour se sortir de ce bourbier, le gouvernement américain a proposé un transfert de pouvoir le 30 juin vers un gouvernement provisoire (non élu) qui serait chargé d’organiser plus tard des élections générales. Mais ce projet est loin de mettre fin aux tensions. Les dirigeants de la communauté chiite, qui est majoritaire dans le pays mais était écartée du pouvoir par Saddam Hussein, continuent à mettre la pression pour obtenir le plus vite possible des élections qui leur donneraient le pouvoir. Les sunnites craignent d’être marginalisés et de payer pour leur soutien à Saddam Hussein. Les Kurdes veulent assurer leur autonomie et leur contrôle sur la partie des ressources pétrolières situées au Kurdistan.

    Le 20 mars, le mouvement antiguerre international appelle à une journée d’actions et de manifestations contre la guerre et l’occupation US en Irak et pour réclamer le retrait des troupes US et étrangères d’Irak. Une participation massive à ces mobilisations est aujourd’hui le meilleur moyen de soutenir le peuple irakien et de dénoncer l’impérialisme.

  • France: Elections régionales et locales

    La Gauche Révolutionnaire présente pour la première fois une candidature dans les élections cantonales et deux candidats sur les listes d’alliance électorales de LO/LCR aux régionales. Nous reproduisons, ci dessus, un de nos tracts.

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

    Chirac, Raffarin et Sarkozy s’attaquent aux services publics d’éducation, de santé, de la Poste. Ils s’en prennent tantôt à l’éducation avec 14% d’embauches en moins cette année, ferment des classes en Zone d’éducation prioritaire (5 sur les Hauts de Rouen), mais aussi des milliers de bureaux de Poste, des dessertes SNCF… La politique antisociale de ce gouvernement concerne aussi le logement social. On le vend, on le détruit sans tenir compte des habitants. Cette politique a été menée à Rouen, par les maires successifs, depuis plus de six ans

    Rouen : logement social bradé ou détruit, ça suffit !

    Pendant des années, on a laissé se dégrader certains quartiers de Rouen. Les logements se sont vidés n’étant pas renovés et reloués. Sous Yvon Robert ou Pierre Albertini, les choses ont empiré. En 2001 et 2002, seuls 361 logements ont été rénovés sur 4194 programmés et seulement 8 logements construits !

    Aujourd’hui, Albertini met en place le Grand Projet de Ville 3. Les projets de réhabilitations d’immeubles sur les Hauts de Rouen sont abandonnés ! Les habitants ne savent plus sur quel pied danser ! De nouvelles destructions et constructions sont programmées en même temps que nombreux logements sociaux sont vendus. Ou vous achetez un appartement en mauvais état ou vous louez à un prix plus élevé…. Nous ne croyons plus leur baratin ! Il s’agit pour la mairie de se débarrasser des logements sociaux peu importent les conditions de vie des habitants concernés ! Ce n’est rien d’autre que la casse du logement social !

    Pour tous des logements décents, de vrais emplois et des services publics de qualité !

    De nombreuses personnes, privées d’emploi, précaires ou âgées perdent leur droit et l’accès aux services publics minimum. Là encore, ce sont les moins payés, les plus précaires et leurs familles habitant souvent dans des quartiers défavorisés au niveau social qui trinquent ! Pendant ce temps, les patrons font leurs profits…

    Les élections du 21 mars 2004 doivent être pour tous et toutes une occasion de montrer le rejet de cette politique antisociale. Les partis de l’ex-gauche plurielle (PS, PCF et Verts) réapparaissent à l’approche de ces élections mais ne proposent rien d’autre que de refaire la politique de cadeaux au patronat et de miettes pour les travailleurs !

    Votez Leïla MESSAOUDI, candidate de la Gauche Révolutionnaire sur le canton de Rouen 5 !

    Dans ces élections, la Gauche Révolutionnaire présente, pour la première fois, une candidature avec Leïla MESSAOUDI, 28 ans, enseignante en collège, sur le canton des Sapins, le Châtelet, Boulingrin et 4 cantons (Rouen 5) et deux candidats sur les listes d’alliance électorale de LO/LCR aux régionales.

    Les grèves du printemps dernier ont montré, que pour gagner face à ces attaques, il ne faut pas lâcher sur nos revendications. Même si la réforme des retraites est passée, aujourd’hui c’est celle de la Sécu qui se prépare.

    Contrairement à LO et la LCR, nous pensons donc qu’il ne faut pas s’arrêter à une alliance électorale. Aujourd’hui, les luttes sont peu nombreuses et isolées. La lutte des parents et des enseignants pour le maintien des 5 classes sur les Hauts de Rouen est un exemple de la résistance face aux attaques.

    Les travailleurs ont besoin d’instruments pour soutenir, coordonner et impulser ces luttes. Il manque bien aujourd’hui un véritable parti qui organise et défende sans concession les travailleurs face au patronat sur un programme sans concession, revendicatif, clairement anticapitaliste. La Gauche Révolutionnaire défend un programme clairement opposé aux politiques au service des patrons et pour une véritable alternative démocratique au capitalisme, le socialisme.

    Nous proposons à tous ceux et celles qui veulent préparer les luttes, poser les bases de la construction d’un nouveau parti des travailleurs, de soutenir nos candidatures et de mener campagne avec nous !

  • Dans tous les quartiers, le même droit à l’éducation !
  • Licenciements, précarité, privatisations: ça suffit!
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