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  • Soirée de premier mai à Gand – quelques photos

    Mirre


    • Voeux de mai du CIO
    • Le Premier Mai, fête des travailleurs – Plus que jamais un jour de lutte! Histoire du premier mai
    • Texte de Rosa Luxembourg sur les origines du premier mai
    • Le socialisme comme alternative à l’ordre du jour Editorial de l’édition de mai 2009 de l’Alternative Socialiste

    Interventions du PSL le 1er mai 2009

    • Le Parti Socialiste de Lutte au 1er mai Rapport général des interventions
    • Reportage-photos de Bruxelles
    • Reportage-photos de Liège
    • Reportage-photos d’Anvers
    • Reportage-photos de Mons
    • Reportage-photos de Charleroi
    • Veille de Premier Mai à Alost
  • Interview-vidéo de Bart Vandersteene, porte-parole du PSL/LSP

    Le 4 avril, le PSL/LSP avait tenu un meeting national pour lancer sa campagne électorale. Ce jour là, notre camarade Bart Vandersteene avait été interviewé par Pablo au sujet de l’objectif de cette journée et des grands thèmes de notre campagne.

    Par Pablo V (Bruxelles)

  • Tract général du PSL – Devons nous payer pour leur crise?

    Les élections européennes et régionales sont les premières depuis l’arrivée de la pire crise économique en 60 années. Un chômage de masse nous attend. Ce qui se cachait derrière les contrats flexibles comme le travail intérimaire, les contrats temporaires et les chèques-services est maintenant clair : pouvoir nous jeter à la porte plus facilement. Nous, simples travailleurs et nos familles, n’avons pas provoqué la crise actuelle. C’est pourtant à nous de payer la note tandis que les vrais responsables disent que la crise nous tombe dessus comme un phénomène naturel. Quelle hypocrisie !

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    L’élite politique et économique a elle-même créé les «bulles» qui nous éclatent maintenant à la gueule. On nous a fait miroiter la richesse et le bien-être pour tous en nous incitant à contracter des dettes. Eux ont bien profité de la richesse, c’est une certitude. Par contre, nous, nous perdons nos emplois, notre pouvoir d’achat, nos retraites et nos épargnes.

    A QUOI S’ATTENDRE APRÈS LES ÉLECTIONS ?

    Après les élections viendront les règlements de compte. Il faut s’attendre à un plan d’austérité d’un calibre équivalent au Plan Val-Duchesse (1986), au Plan Global (1993) et au Pacte des Générations (2005) réunis, le tout concentré sur quelques années. Durant les deux dernières décennies, les partis traditionnels n’ont fait que jouer aux Saint- Nicolas pour les patrons et les riches. Les finances publiques ont subi un pillage en règle. Celui qui pensait encore qu’ils allaient changer leur politique en a maintenant pour son compte. Leur générosité envers les patrons, c’est nous qui allons la payer dans les années à venir.

    NATIONALISER pour sauver nos emplois, pas leurs profits

    En 2008, Arcelor Mittal a réalisé 6,7 milliards d’euros de profit. A présent, des centaines de leurs salariés sont foutus à la porte. Les actionnaires de Bayer ont été grassement récompensés par plus d’un milliard d’euros de dividendes, pendant qu’on demande aux travailleurs allemands de revoir leur salaire à la baisse de 6%. Pour sauver des emplois? Non, bien sûr. Pour sauvegarder leurs profits. Le capitalisme ne laisse aucune place pour une solution intermédiaire. Il faut choisir : leurs profits ou notre avenir. Leurs profits ou nos emplois, nos salaires, nos vies.

    Dans certaines entreprises, il est proposé de réduire collectivement le temps de travail. Autrement dit, éviter temporairement des licenciements secs. Traduction : accepter des baisses de salaire en échange du maintien des emplois, tout ça pendant que les profits restent intouchables! Pourquoi nos emplois et notre niveau de vie devraient dépendre des caprices et de l’avidité des capitalistes ? Le PSL veut que la collectivité prenne la production en mains dans le but de satisfaire les besoins de tous, et non les profits de quelques-uns. Il est pour cela nécessaire de nationaliser l’ensemble du secteur financier, entre autres.

    Des cadeaux pour les uns, la crise pour les autres

    Les 20 dernières années, la pauvreté en Belgique a doublé, grimpant à 15%. Le nombre de millionnaires aussi…mais en quatre ans seulement. Avec l’amnistie fiscale et les intérêts notionnels, les patrons ne paient que très peu d’impôts et la fraude fiscale est estimée à 30 milliards d’euros par an. Avec cet argent, nous pourrions augmenter toutes les pensions à un minimum de 1.500 euros et créer 100.000 emplois dans les services publics et les soins de santé. Il resterait encore de quoi faire monter le budget de l ’ e n s e i g n e – ment à hauteur de 7% du PIB et construire 25.000 logements sociaux. «Nous pourrions », parce que le gouvernement actuel, tout comme ses prédécesseurs, a choisi de protéger les bénéfices de ses riches amis.

    TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT

    Pour faire passer la politique néo-libérale, les victimes ont été systématiquement montées les unes contre les autres. Avec la surenchère communautaire, on veut nous faire croire que le problème provient de nos collègues flamands plutôt que du profit et de la cupidité des patrons. Une multitude de mécanismes sont mis en place afin de « diviser pour mieux régner » : ouvriers contre employés, travailleurs du privé contre fonctionnaires, jeunes contre vieux, sans-papiers contre ceux qui en ont, Belges contre immigrés,… Nous devons nous unir dans la lutte contre les effets de la crise. Ensemble nous sommes plus forts!

    NON à l’Europe du capital

    L’Union européenne est l’excuse favorité des gouvernements et entreprises: «Nous ne pouvons rien faire d’autre. C’est l’Europe.» Il suffit de penser à la libéralisation de la Poste : des centaines de bureaux fermés, le statut des postiers démantelé et les prix qui ont crevé le plafond. Si l’Europe n’est pas un projet social, pourquoi devrions-nous y adhérer? Aussi bien aux Pays-Bas qu’en France et en Irlande, la population a eu la possibilité de s’exprimer au sujet de la Constitution européenne. A chaque fois, une large majorité a voté contre. L’Union Européenne est un instrument au service des banques, des grosses entreprises et des néo-libéraux. CETTE EUROPE, NOUS N’EN VOULONS PAS.

    Pour une Europe SOCIALISTE

    • QUI AMÉLIORE LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LES SALAIRES, ET NON UNE EUROPE QUI LES SAPE EN MONTANT LES DIFFÉRENTS GROUPES DE TRAVAILLEURS LES UNS CONTRE LES AUTRES
    • AVEC UN SYSTÈME DE SÉCURITÉ SOCIALE QUI COMBINE LES MEILLEURS ÉLÉMENTS DES SYSTÈMES EXISTANTS
    • OÙ NOS SERVICES, NOS TRANSPORTS PUBLICS, NOS TÉLÉCOMMUNICATIONS, NOTRE POSTE, NOTRE ENSEIGNEMENT, ETC. SONT AUX MAINS DU SECTEUR PUBLIC

    STOP à la destruction de notre environnement!

    Notre avenir est mis en péril à cause des intérêts à court terme d’une petite minorité. Pour l’élite, le défi de la protection de notre environnement n’est un sujet de préoccupation que si cela constitue une menace pour leur vie et surtout pour leurs profits. Entre-temps, ils trouvent des zones vertes à l’air pur pour leurs habitations. Dans de nombreuses régions du monde, y compris dans nos grandes villes, l’environnement des pauvres ressemble de plus en plus à une poubelle. Il en va de notre santé, de notre qualité de vie et de l’avenir des générations futures.

    Les travailleurs ont besoin D’UN NOUVEAU PARTI

    Nous voulons participer à la création d’un nouveau parti pour et par les travailleurs et leurs familles: une nouvelle force d’opposition de gauche, où les divers courants et toutes les personnes désirant s’y engager pourraient collaborer activement, en vue d’offrir enfin une traduction politique aux luttes des travailleurs. Cette question ne se pose pas seulement en Belgique. En France s’est constitué le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où se retrouvent des milliers de personnes qui ont répondu à l’appel d’Olivier Besancenot et de la LCR française. Le NPA a d’ailleurs été rejoint par l’organisation-soeur du PSL en France: la Gauche Révolutionnaire.

    Les représentants des travailleurs doivent vivre avec un salaire de travailleur

    Les hommes politiques vivent aujourd’hui dans un autre monde, avec des salaires de plusieurs milliers d’euros. En tant que parlementaires, nos représentants n’accepteront pas plus que le salaire moyen des travailleurs et vivront ainsi dans les mêmes conditions que la classe qu’ils représentent. Le reste sera reversé au bénéfice du mouvement. Ainsi, nos membres ne pourront pas utiliser leur position en vue de satisfaire leurs intérêts personnels. Comment peut-on sinon avoir la moindre idée de ce que les politiques appliquées ont comme conséquence?

    LE SOCIALISME: pas seulement le 1er mai

    Pour le PSL, le socialisme n’est pas qu’un slogan de 1er Mai. C’est en même temps la conclusion logique de la lutte et le principal objectif de celle-ci. La crise sociale et écologique ne peut être résolue si les intérêts à court terme des grandes entreprises sont l’unique horizon de la société.Nous défendons une société socialiste où les besoins sont au centre des priorités. Les élections constituent une partie importante de notre lutte, mais une société socialiste ne peut être obtenue par le simple biais des élections. Il est nécessaire pour cela que la classe ouvrière prenne en main la lutte pour le contrôle et la gestion de la société.

    REJOIGNEZ LE PSL

    Le PSL est encore un petit parti au stade actuel. Nous disposons déjà de sections à travers tout le pays, mais nous voulons poursuivre notre développement. Une société socialiste ne tombera pas du ciel comme une pomme mûre : c’est un objectif que nous devons construire au jour le jour, et dans lequel chacun a un rôle à jouer.

  • Premier Mai, fête des travailleurs – Plus que jamais un jour de lutte!

    La bourgeoisie a toujours cherché à gommer de l’Histoire tout ce qui fait référence à la lutte des classes en reprenant à son compte des symboles appartenant à l’histoire du mouvement ouvrier. Des journées qui ont marqué l’histoire de leur empreinte par des luttes massives de la classe ouvrière sont ainsi transformées en fêtes inoffensives dont la signification a disparu à l’arrière-plan. Il n’en va pas autrement du Premier Mai. C’est à tous les militants et travailleurs conscients qu’il incombe de se réapproprier cette journée et d’en rappeler la véritable origine.

    Cédric Gérôme

    La véritable origine du Premier Mai

    L’origine du Premier Mai remonte aux Etats-Unis. En 1884, les syndicats groupés au sein de l’American Federation of Labour lancent une campagne pour exiger la journée des huit heures. Après deux années de campagne, cette revendication n’est devenue réalité que pour 200.000 travailleurs. C’est pourquoi, le 1er Mai 1886, 340.000 ouvriers américains entrent en grève et paralysent des milliers d’usines. Une partie des patrons cède mais, dans certains endroits, la répression aura raison du mouvement : devant la fabrique de faucheuses Mc Cormick de Chicago, la police tue six grévistes au cours d’une manifestation. Lors d’une marche de protestation qui se tient le lendemain, une bombe explose devant les forces de l’ordre. Malgré l’absence de preuves, trois syndicalistes sont condamnés à perpétuité et cinq autres pendus «pour l’exemple».

    En 1889, à Paris, le congrès de fondation de la Deuxième Internationale (l’Internationale Socialiste) décide, à l’instar des travailleurs américains, de mener partout des actions pour la journée des huit heures le 1er Mai : «Il sera organisé une grande manifestation à date fixe de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire à huit heures la journée de travail».

    La bourgeoisie tremble sur ses bases

    Dès l’année suivante, cet appel reçoit un tel écho que la bourgeoisie est prise de panique. Les patrons allemands créent une ligue de défense prévoyant le renvoi des travailleurs absents des ateliers le 1er Mai. A Rome, les bourgeois les plus riches quittent la ville sans demander leur reste. En Belgique, le ministre de la Justice ordonne à la gendarmerie d’identifier ceux qui ont voté pour l’organisation du 1er Mai ; on organise même des exercices de tirs spéciaux pour la garde civile «afin d’être prêts pour le 1er Mai».

    Ce 1er Mai 1890, 150.000 travailleurs belges cessent le travail sous l’impulsion des mineurs wallons. Dans les autres pays, le mouvement prend une ampleur similaire. Le 1er Mai commence dès lors à s’enraciner dans la tradition de lutte des ouvriers du monde entier. Cela n’est évidemment pas pour plaire au patronat: celui-ci va tout mettre en œuvre pour édulcorer le caractère revendicatif de cette journée et pour en chasser l’âme. En 1914, lorsque les chefs de la IIe Internationale abandonnent leur discours pacifiste, se rallient à la guerre derrière leur bourgeoisie et votent les crédits de guerre, ils proposent carrément aux ouvriers d’abandonner la fête du Premier Mai ! Ce n’est qu’en 1919 que les cortèges de travailleurs seront à nouveau autorisés lors de cette journée.

    C’est également dans la période de l’après-guerre que le mot d’ordre central du 1er Mai – la journée des huit heures – sera obtenu. La bourgeoisie n’a pas d’autre choix que de le concéder, elle a le couteau sous la gorge : la République des Soviets, fruit de la révolution d’Octobre 1917, met à l’ordre du jour la réalisation de la journée de six heures, et entraîne à sa suite une vague révolutionnaire qui se répend comme une traînée de poudre dans toute l’Europe (par contre, une fois arrivée au pouvoir, la bureaucratie stalinienne sabordera le 1er Mai en le transformant en une journée de démonstration de sa puissance à travers l’organisation de défilés militaires)

    «Le Premier Mai est avant tout une revue des forces internationales du socialisme, de ses progrès, de ses formes.» Rosa Luxemburg

    L’évolution qu’a connu le 1er Mai à travers les années permet de retracer l’évolution du mouvement ouvrier lui-même, y compris des coups qui lui ont été portés. Certains 1er Mai sont ainsi marqués d’une pierre noire. En Italie et en Allemagne, les fascistes, arrivés au pouvoir avec la bénédiction et le soutien de la grande bourgeoisie mais soucieux de garder la classe ouvrière sous leur contrôle, joueront habilement d’un anticapitalisme démagogique en organisant des manifestations grandioses et des parades obligatoires pour ce qu’ils rebaptisent «la journée nationale du travail».

    En Espagne, le 1er Mai 1937 sera également une expérience douloureuse : il coïncide avec un renforcement de l’étreinte des staliniens sur le foyer révolutionnaire espagnol. Ceux-ci se déchaîneront contre la grève générale, déclenchée spontanément à Barcelone malgré l’interdiction de manifester le 1er Mai promulguée par le Front Populaire. Dénonçant un prétendu «putsch hitlérien organisé par les trostkistes, agents du fascisme international», les staliniens en profiteront pour accélérer leur offensive destinée à mettre hors d’état de nuire tous les éléments révolutionnaires.

    Le Premier Mai aujourd’hui

    Depuis, les journées du 1er Mai ont connu des hauts et des bas, reflets du développement des luttes et des rapports de force entre les classes sociales. La chute du stalinisme, en ouvrant à la bourgeoisie un terrain propice à une offensive idéologique sans précédent et en accélérant la transformation des anciens partis ouvriers en partis bourgeois, a ainsi constitué une étape tournante dans la dynamique de «prostitution» de la fête du Premier Mai. En Russie, le fait que Boris Eltsine ait officiellement transformé la fête du travail en «fête du muguet» n’est évidemment pas une coïncidence.

    Un peu partout, les défilés syndicaux, les manifestations et les grèves ont progressivement cédé la place aux discours des bureaucrates et aux activités ludiques à travers lesquelles la politique a de plus en plus de mal à se frayer un chemin. Mais le vent tourne. Aujourd’hui, avec le capitalisme en crise, la lutte internationale des travailleurs est plus que jamais d’actualité. La crise économique, la crise du capitalisme, entraîne déjà à l’étranger des réactions massives de travailleurs sous le slogan «Nous ne payerons pas leur crise!» Nous pensons que la tradition du 1er Mai doit être rétablie avec des manifestations combatives et des meetings politiques.

    Au moment où la journée de 8 heures est remise en cause en pratique, où 15% de la population vit dans la pauvreté et où la crise conduit à une augmentation spectaculaire du chômage, cela est plus que jamais nécessaire. Nous allons donc participer aux cortèges et aux fêtes du 1er Mai qui ont encore lieu afin d’y faire entendre notre message politique de lutte.


    Interventions du PSL le 1er mai 2009

    • Le Parti Socialiste de Lutte au 1er mai Rapport général des interventions
    • Reportage-photos de Bruxelles
    • Reportage-photos de Liège
    • Reportage-photos d’Anvers
    • Reportage-photos de Mons
    • Reportage-photos de Charleroi
    • Veille de Premier Mai à Gand
    • Veille de Premier Mai à Alost
  • Manifestation “Respact” contre le coût élevé des études

    Les ministres de l’enseignement et leurs partisans ont assiégé Louvain ces derniers jours. Ce sommet de l’enseignement était consacré à une évaluation des accords de Bologne pour l’enseignement supérieur. Le comble, c’est que cette réunion a empêché aux étudiants de Louvain d’accéder aux bibliothèques, en pleine période d’écriture de mémoires et de préparation d’examens… Différentes organisations étudiantes, organisées dans la plate-forme "Respact", avaient appelé à protester contre la commercialisation de l’enseignement et le coût élevé des études.

    La ville de Louvain se préparait depuis déjà plusieurs jours à une grande confrontation, qui n’est finalement pas arrivée. L’appel pour de grandes manifestations est en grande partie resté sans réponse et les petits groupes de provocateurs de troubles de l’ULB n’ont pas pu compter sur la participation des étudiants. En fait, les mesures de sécurité mises en place à Louvain étaient disproportionnées face au nombre de participants. L’hélicopter n’a pas eu de la peine à suivre les quelques deux cents manifestants.

    L’action la plus importante de la journée a été la manifestation nationale qui a pris place à Bruxelles à l’initiative de la campagne Respact, une coupole rassemblant des organisations étudiantes et des syndicats. Dans différentes villes, le matin, quelques actions et manifestations se sont déroulées pour emmener plus d’étudiants à la manifestation nationale et obtenir plus de soutien pour la suite de la campagne. L’organisation étudiante du Parti Socialiste de Lutte, Etudiants de Gauche Actifs, a également participé à ces actions locales.

    La manifestation de Bruxelles a rassemblé moins de monde que ce qu’avaient espéré les organisateurs. A la place des 10.000 manifestants annoncés, la police a parlé de 1.900 et les organisateurs d’un petit 4.000, ce qui en soi est une bonne présence pour une mobilisation d’étudiants si tard dans l’année académique. Si les ministres veulent entièrement limiter les protestations contre leurs sommets, ils doivent peut-être se réunir en juin la fois prochaine.

    Les Etudiants de Gauche Actifs ont participé avec une délégation combative et des revendications politiques claires. Nous luttons pour plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) afin d’aller vers un enseignement gratuit et de qualité, accessible à chacun. Nous nous opposons aussi à la commercialisation de l’enseignement supérieur et la mainmise agrandissante du privé sur notre éducation. Nous sommes ainsi pour le retrait pur et simple des accords de Bologne.

    Nous sommes intervenus dans le cortège avec notre mensuel, l’Alternative Socialiste, et avons également récolté du soutien financier. Un peu plus de 120 exemplaires de notre journal ont été vendus, un bon résultat pour une manifestation de cette taille. Nous avons aussi obtenu plus de 100 euros de soutien.

  • Concentration réussie pour défendre le statut des employés

    Ce mercredi matin, 3.000 militants des centrales pour employés CNE-LBC et SETCa-BBTK se sont rassemblés à Bruxelles dans le cadre de la campagne «votre contrat en danger» (votrecontratendanger.be). L’objectif final de 2.000 manifestants a donc largement été dépassé.

    Rapport et photos de Bart Van der Biest, délégué BBTK

    Cette concentration de militant a pris place au bon moment. Les négociations du groupe des 10 sur le chômage économique sont passées au niveau supérieur, et c’est maintenant au gouvernement de trancher. Les syndicats considèrent que la revendication patronale d’appliquer le chômage économique aux employés est avant tout un moyen de niveller vers le bas le statut des employés et celui des ouvriers. Mais il était clair au meeting que la position des syndicats est passée rejet pur et simple au «oui, mais…». Selon les dirigeants syndicaux, cette mesure pourrait être parfois appliquée, mais sous un encadrement sévère.

    Entre-temps, la vicepremier Laurette Onkelinx a annoncé ce mercredi à l’issue d’une réunion du Kern qu’un accord arrive, où le chômage économique pour les employés serait remplacé par un «crédit de temps de crise». Le ministre Milquet (CDH) soumet un projet de loi ce jeudi au gouvernement.

    Vous pouvez trouver ici la position du PSL sur cette question.

  • Meeting réussi pour la liste LCR-PSL à Liège

    Environ 70 personnes s’étaient rassemblées ce mardi 28 avril au soir pour rencontrer les militants de la liste LCR-PSL et écouter leurs propositions. Plusieurs points particuliers ont été abordés par différents candidats de la liste européenne LCR-PSL ou de la liste régionale PSL: défense du secteur public, notamment de l’enseignement (plusieurs participants revenaient de la manifestation "Respact"), 32h/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, défense des sans-papiers, nécessité d’un plan massif de construction de logements sociaux, défense de l’environnement et des droits des femmes,… La nécessité de constuire un nouveau parti large à la gauche du PS et d’Ecolo a aussi été approfondie, et de la salle a été accentuée l’importance de la nationalisation des secteurs-clé de l’économie.

    Photos par Stéphane (Liège)

    Céline CAUDRON(LCR), tête de liste LCR-PSL, animatrice-formatrice et militante féministe

    Karim BRIKCI, (PSL), 2e effectif sur la liste LCR-PSL, premier candidat du PSL sur la liste PC-PSL-LCR-PH aux régionales pour Bruxelles-Capitale, brancardier et délégué CGSP à l’Hôpital Brugman.

    Jo Coulier, membre du Linkse Socialistische Partij, aile néérlandophone du PSL, 7e effectif sur la liste LSP pour les européennes en Flandre, délégué principal FGTB (ABVV) à la VUB, membre de l’exécutif national de la CGSP-enseignement

    France ARETS, (LCR), 4e suppléante sur la liste LCR-PSL, enseignante, déléguée CGSP, porte-parole du CRACPE (collectif de résistance aux centres fermés pour étrangers), animatrice du comité de soutien aux sans-papiers de Liège

    Simon HUPKENS, (PSL), 6e effectif sur la liste LCR-PSL et tête de liste pour la liste régionale du PSL à Liège, délégué du personnel à l’ASBL Les Grignoux, ancien porte-parole des locataires des logements sociaux de Droixhe dans leur lutte contre la société Atlas

    Daniel Tanuro (LCR), ingénieur agronome, a parlé de l’urgence de réagir face à la crise climatique

    Jean Peltier (PSL), qui pousse la liste PSL pour les régionales à Liège, a abordé la nécessité de contruire un outil politique large pour être le relais des luttes des travailleurs

  • La crise bancaire provoque un nouveau cirque politique

    Les diverses commissions et autres groupes de travail sur les questions communautaires ayant été enterrés en sourdine, les amateurs de « grandes réunions » au sein des partis traditionnels se sentaient bien perdus. Heureusement pour eux, la commission Fortis est venue combler un vide. Mais, pour une écrasante majorité de la population, la discussion qui s’y est menée a été aussi incompréhensible que le labyrinthe des opérations menées pour vendre du vent sur les marchés financiers.

    Par Geert Cool

    Rappelez-vous l’automne dernier. Pendant un moment, le gouvernement a essayé de camoufler son échec retentissant sur le plan communautaire avec la « réussite » de sa gestion de la crise bancaire. Mais cette « réussite » s’est vite révélée construite sur du sable. Fortis a été achetée avec l’intention de la revendre aussi vite que possible, même si cette vente était surtout avantageuse pour BNP-Paribas.

    Séparation des pouvoirs

    La commission Fortis s’est penchée sur les contacts qui auraient eu lieu entre le gouvernement et la justice dans le cadre du procès autour de Fortis et qui constitueraient une violation de la séparation entre pouvoirs exécutif et judiciaire. Comme si l’appareil judiciaire – où les nominations politiques sont monnaie courante – était hermétiquement séparé des autres appareils de l’Etat. Si la querelle entre les cabinettards, les juges et les membres du ministère public a mis quelque chose en lumière, c’est bien que tous ces gens forment un petit monde où « tout le monde se connaît ».

    Les contacts entre les représentants CD&V des cabinets de Vandeurzen et Leterme et les milieux judiciaires avaient déjà été établis avant. La commission Fortis a permis de rendre publics les contacts entre les cabinets Reynders et ces mêmes milieux : il y en a eu plus de 70 ! Ces contacts n’ont apparemment pas suffi pour mettre au pas la justice et la forcer à avaliser la vente de Fortis..

    Qui paiera la note ?

    La question qui devrait être centrale dans la discussion sur Fortis est la suivante : qui paiera la note ? Ces dernières années, les banques ont réalisé des profits exorbitants. En 2006 et 2007, Fortis a réalisé un profit de 4 milliards d’euros par an. En 2006, KBC/CBC et Dexia ont totalisé plus de dix milliards d’euros de profit ! Quand les choses allaient bien, les actionnaires ont encaissé des dividendes royaux. Maintenant que le vent a tourné, c’est la collectivité et les salariés qui paient la note. Voilà la logique des partis traditionnels et du monde des affaires. Depuis août, des milliards d’euros de moyens de la collectivité ont été engloutis dans le secteur bancaire. Cependant, dans le top 10 des entreprises qui ont procédé à des licenciements collectifs, on trouve justement deux banques : Dexia et ING avec respectivement 350 et 530 licenciements. En outre, la collectivité se retrouve avec une dette exorbitante en conséquence des interventions et des garanties gouvernementales.

    Le scandale de Fortis, ce n’est pas quelques coups de téléphone passés à des magistrats trop zélés. C’est la vente en soldes de Fortis elle-même qui est scandaleuse.

    C’est pourquoi nous disons qu’il faut une nationalisation totale du secteur financier. Pas pour le restructurer ensuite sur le dos du personnel et de la collectivité. Mais pour placer les banques et les institutions de crédit sous le contrôle de la collectivité pour que les besoins de la majorité de la population soient au cœur de sa gestion.

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