Category: Syndical

  • Grève de la FGTB : un succès…mais ensuite ?

    Selon tous les rapports des différents piquets de grève et des actions de cette journée de grève générale, il apparaît qu’il y avait une énorme volonté d’action. A la base on ressentait la nécessité d’entreprendre quelque chose contre les attaques sur les prépensions. De plus, beaucoup de membres de la CSC partageaient cette inquiétude et soutenaient la grève, au moins de manière passive en restant à la maison. La grève de la FGTB était un succès de par le soutien énorme qu’elle a reçue. La question qui se pose maintenant est de savoir comment, sur cette base, contribuer à développer et prolonger la lutte.

    Geret Cool

    Les rapports récoltés par nos militants sur les piquets de grève nous sont arrivés au compte-goutte. Sur beaucoup de piquets sur les lieux de travail il y avait une atmosphère combative. Il y avait aussi beaucoup de demandes pour davantage d’informations et une meilleure clarté sur la manière dont on va continuer à construire le rapport de forces. La résolution à combattre les attaques sur les prépensions est énorme. Ce que beaucoup de gens nous ont dit, c’est qu’ils ne veulent pas travailler jusqu’à 70 ans et plus, et qu’ils ne sont pas prêts à accepter des restrictions à l’accès aux prépensions et aux pensions, alors que tellement de jeunes ne peuvent trouver un emploi.

    A juste titre, la FGTB a déclaré que passer à l’action était nécessaire pour contrer les propositions du gouvernement. Le sommet de la CSC a commis une erreur importante en se positionnant contre la grève de la FGTB, et en y utilisant tous les moyens (comme par exemple leurs avertissements dans les quotidiens). La direction de la CSC va se retrouver sous une réelle pression de sa base. C’était d’autant plus frappant par le nombre de concentrations de militants de la CSC dans différentes villes. Sur toute une série de piquets il y avait également des militants de la CSC qui estimaient que l’unité à la base était plus importante que les querelles de chapelle au sommet des syndicats. Dans certaines entreprises, il y avait même des groupes de membres de la CSC qui, de par l’attitude des dirigeants de la CSC, ont rejoint la FGTB.

    Il sera très important pour la FGTB de ne pas arrêter la mobilisation après cette action. Il y a un besoin de plus d’infos pour les employés et une nécessité de faire un effort afin de mettre la bureaucratie syndicale de la CSC sous pression et d’ainsi pouvoir agir en front commun syndical. Les travailleurs n’ont aucun intérêt dans la division entre les directions syndicales. Nous pensons qu’il est nécessaire d’organiser des séances d’information dans les entreprises où un plan d’action doit être mis en place pour poursuivre la lutte. Cette lutte sera de longue haleine. Maintenant le patronat et le gouvernement vont essayer de criminaliser la FGTB et de présenter publiquement le syndicat comme "irresponsable". C’était aussi l’attitude du patronat lorsque le mouvement du non-marchand est rentré en action. Freya Van den Bossche declarait qu’elle refusait de discuter avec les grévistes. Finalement elle a dû faire des concessions dans le cadre des négociations avec ceux-ci. Il y a beaucoup à apprendre du mouvement du non-marchand, durant lequel les bases d’un tel plan d’action ont été jetées.

    La discussion doit être menée en profondeur sur une alternative politique. Cette grève de la FGTB était aussi une grève contre les plans des ministres du SP.a. Plus encore, n’oublions pas que la première note venait du cabinet de la ministre Van den Bossche. Nous pensons qu’il est nécessaire de mener la discussion sur la nécessité de construire notre propre instrument politique et de rompre les liens entre les syndicats et les partis politiques bourgeois. En Allemagne les résultats du parti de Gauche ont démontré l’énorme potentiel d’une telle initiative.

  • Liège : Une intervention internationale

    La section de la Cité Ardente a pu compter sur le soutien d’une demi-douzaine de camarades de notre organisation-sœur en Allemagne (SAV), dont la présence fut remarquée et fortement appréciée par tous les travailleurs que nous avons rencontrés. Nos camarades germanophones nous ont rejoins à l’ULg, le site de l’université place du 20 Août, où nos camarades étudiants bloquaient l’accès au bâtiment, avec des travailleurs de la CGSP et du Métal. Ceux-ci furent appelés en renforts face aux tentatives des professeurs, parfois physiques, souvent pathétiques, de pénétrer dans l’université pour y donner cours, ou tout simplement par principe.

    Nicolas Croes

    Tandis qu’Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du MAS, continuait le piquet, obtenant finalement la fermeture de l’université, nous nous sommes rendus sur plusieurs autres sites.

    Belgacom : Le mouvement se poursuivra mardi.

    Tout d’abord à Belgacom, où se répare un arrêt de travail pour le mardi 11 de ce mois. Nous avons pu discuter de cette situation, et aussi voir que les tracts de mobilisation pour la grève générale que nous y avions distribué mercredi avaient eu un certain effet, plusieurs travailleurs nous en ont parlé. Nos camarades allemands, avides de rencontrer la classe ouvrière belge, ont capté l’attention de plusieurs d’entre eux en expliquant leur expérience. En effet, en Allemagne, en réaction aux attaques néolibérales du gouvernement, un nouveau parti émerge à la gauche de la social-démocratie, à l’intérieur duquel travaillent nos membres, défendant un programme marxiste et révolutionnaire. Face à la trahison du Parti Socialiste vis-à-vis des travailleurs,une telle discussion ne pouvait qu’obtenir un réel succès.

    Zoning Industriel: Les travailleurs des différentes entreprises ont mobilisés ensemble

    Le piquet de grève de l’ETTB (Esco Turban Technologie Belgique) nous a impressionné, la combativité y était fort grande. Cette entreprise de confection de pièces métalliques, notamment pour l’aéronautique, ne possède pourtant qu’une délégation syndicale depuis 4 ans, mais celle-ci s’est fait reconnaître de tous les travailleurs, qui ont suivit l’appel à la grève. Là, tant la mobilisation que l’organisation se sont faites en front commun syndical, et en solidarité avec les entreprises où les délégations syndicales n’avaient pas autant de poids. Ainsi, ces travailleurs sont intervenus sur plusieurs sites pour tenter de les bloquer. Un article plus détaillé sur la situation de l’entreprise, interview de travailleurs, suivra bientôt.

    Nous avons pu observer la même combativité chez Mono, entreprise qui produit des tableaux de bord en noyer pour les voitures. Là, hélas, c’est la seule FGTB que nous avons rencontré. Tout comme chez ETTB, la discussion aborda des thèmes très vastes, et l’accent était mis sur la nécessité de combattre l’idéologie bourgeoise, par les mobilisations notamment. Quand nous sommes arrivés, 4 entreprises avaient été fermées grâce à leurs efforts…

    Après l’université ; Fortis

    Nos camarades étudiants, après avoir obtenu avec les militants CGSP et Métal la fermeture de l’université, se sont dirigés vers le piquet de Fortis, où ils ont pu discuter avec une vingtaine de militants. Là non plus, notre discours anti-capitaliste et socialiste n’a rencontré de réticence, que du contraire. Comme partout ailleurs dans la journée, nous avons remarqué une ouverture plus large pour des idées telles que celles que nous défendons, et un véritable enthousiasme face à la solidarité Etudiants-travailleurs que nous avons mise en avant.

  • La capitale paralysée

    Cela fait 12 ans qu’on n’a pas connu une grève d’une telle ampleur. Aucun secteur n’a été épargné. Aucun train n’a roulé ; peu de trams et de bus. Le trafic aérien a été perturbé. Un piquet a bloqué les accès du centre de tri postal de Bruxelles X. Volkswagen-Forest était fermé. De nombreuses autres entreprises du privé étaient aussi fermées ou fortement perturbées. La plupart des grands magasins n’ont pas ouvert leurs portes. La grève a été également fortement suivie dans le secteur des banques et assurances ainsi que dans les administrations et l’enseignement. Des assemblées d’information ont eu lieu dans la plupart des hôpitaux.

    La FGTB a organisé le blocage de plusieurs accès au ring, ce qui a fortement perturbé la circulation. Seule la FGTB appelait officiellement à la grève, mais nombre d’affiliés CSC s’y sont ralliés malgré la reculade du sommet de la CSC. Cela variait fortement d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre.

    Une trentaine de membres et de sympathisants du MAS sont intervenus activement dans la grève à Bruxelles. Les uns l’ont fait dans leur entreprise ou université, d’autres sur les nombreux piquets et blocages. Notre intervention a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Nous sommes intervenus avec un tract et un autocollant spécifiques et nous avons vendu 35 exemplaires de notre journal.

    Aperçu de nos interventions

    Blocages et rapport de force

    En plus des piquets dans les entreprises, la FGTB avait aussi appelé ses militants à se rendre à différents points stratégiques afin de paralyser la circulation bruxelloise.

    Appel auquel ont répondu plusieurs délégations derrière les « barricades » dressée à Delta (Ixelles), Viangros (Anderlecht) ainsi que sur le boulevard Charles-Quint dès 6h du matin et la sortie du ring à Grand Bigard plus tard dans la matinée.

    A Anderlecht plus ou moins 300 militants de différents secteurs, principalement du SETCA s’étaient mobilisés pour bloquer le ring. Beaucoup de camarades des banques-assurances était présent mais aussi des militants du non-marchand, de la poste,… La Police a du fermer la sortie du Ring.

    A Delta, c’était plus de 200 militants combatifs qui stoppaient l’autre sortie du Ring malgré les menaces des « chefs » policiers de casser par la force la mobilisation. Ces menaces n’ont pas entamées la détermination et la présence massive des manifestants. Des délégations de différentes entreprises étaient présentes ( Citybank, Siemens,…) dès le matin. Ensuite des délégations de Renault, de la VUB et de l’ULB se sont déplacées plus tard pour renforcer le barrage.

    Certaines parties du ring ont été complètement à l’arrêt pendant plusieurs heures, à d’autres endroits les ralentissements étaient importants. La chambre de commerce a déclaré que la FGTB avait outrepassé son droit de grève. Les blocages sont une tradition du mouvement ouvrier.

    Ceux-ci ont finalement été levés après la confirmation de libération des deux militants arrêtés par la police à Anderlecht plus tôt dans la matinée. Avec notre intervention, nous avons ainsi pu récolter plusieurs contacts de militants intéressés à construire avec nous une aile combative et démocratique au sein du syndicat.

    Volkswagen:

    La FGTB et la CGSLB ont organisé un piquet de grève qui a rassemblé vers 6h une bonne centaine de travailleurs de l’usine. La présence en nombre sur le piquet montre la combativité à la base. Les menaces récurrentes de fermeture ou de restructuration y rendent la question des pré-pensions particulièrement sensible.

    Solvay:

    Les grévistes s’étaient partagés entre les deux sites (Ixelles et Neder-over-Hembeek). La grève était essentiellement portée par les employés et les ouvriers. Les cadres, la majorité du personnel, sont toutefois venus travailler en grand nombre. Surtout, la grève n’était portée que par le SETCA. La CNE s’est ouvertement opposée au mouvement. Cela n’a pas entamé le moral des militants.

    Grands Magasins:

    Un piquet de grève bloquait les accès à quasi chaque Carrefour-SuperGB, Delhaize et Brico. Les piquets des grandes surfaces ont coloré la ville en rouge et vert. La grève était appelée par le SETCA, mais les militants et les délégués de la CNE étaient souvent présents aux piquets. Dans certains cas, le piquet était même dominé par la CNE. Il n’était pas rare que des piquets communs formés de militants d’enseignes différentes, comme à Auderghem et à Drogenbos, bloquent l’entièreté du site. Ils étaient même parfois rejoints par des petits commerçants qui fermaient leur boutique en signe de solidarité.

    STIB:

    De nombreux dépôts étaient bloqués par des piquets (Haren, Molenbeek, Ixelles, Delta, …). Seule la CGSP a appelé à la grève mais quelques militants CSC ont également débrayé. Les grèves dans les transports publics combinés aux blocages ont donné un coup dans les coffres-forts des patrons !

    VUB:

    A la VUB il y avait dès 7h30 un piquet commun de la CGSP-VUB et des travailleurs de la firme de nettoyage de sous-traitance ISS, en total 20 militants. Les militants essayaient de convaincre les travailleurs de ne pas aller travailler. Aussi vu le très bon succès de la grève à la SNCB, beaucoup de membres du personnel administratif et technique n’ont pu venir travailler. Les Etudiants de Gauche Actifs de la VUB ont participé à l’action par solidarité avec le personnel en grève. Vers 10h30 les participants du piquet sont allés renforcer le blocage routier à Delta.

    ULB:

    A partir de 6h30, des étudiants d’EGA et de l’Interfac étudiante bloquent les deux entrées principales de l’université, avec les délégués de la CGSP. Les étudiants et le personnel peuvent passer, mais les voitures et les camions sont bloqués. Toute la matinée, il y aura eu une cinquantaine de personnes (étudiants, professeurs, personnel) qui seront passées aux « piquets » afin de faire connaître leur soutien à la grève. La CNE, elle aussi était présente et faisait grève. A 10h00, une trentaine d’étudiants se sont dirigés vers le blocage des routes à Delta, en occupant eux aussi la chaussée, sous le mot d’ordre d’ « étudiants, ouvriers, solidarité ». Là nous avons rejoint les travailleurs de différents secteurs, dont le cortège des étudiants et travailleurs de la VUB. Ces derniers nous ont ensuite « raccompagnés » vers midi au blocage de l’ULB, afin de revendiquer et de démontrer la solidarité et l’unité dans la lutte des deux universités. Malheureusement, il ne restait alors que plus qu’un « piquet barbecue », et une activité quasi normale régnait sur le campus.

    EGA est intervenu avec un tract et des affiches appelant à la solidarité des étudiants avec la grève et sur la nécessité d’avoir une assemblée générale démocratique afin de faire prendre positions aux étudiants et au personnel du campus sur la grève.

  • Grève dans la région d’Ottignies – Wavre

    Le mot d’ordre de grève générale semble avoir été bien suivi dans la région. Les trains étaient évidemment à l’arrêt, mais également la grosse majorité des bus de la TEC. Nos camarades de la section de Wavre (dont aucun ne sait conduire ) ont dû marcher de Louvain-la-Neuve jusqu’à la gare d’Ottignies, où seuls quelques bus de la TEC et ceux des sociétés privées, où il n’y a pas de délégation syndicale, roulaient. Un bus nous a conduit au dépôt de bus de Lasne, et de là, nous nous sommes rendus à pied et en stop jusqu’au Zoning de Wavre, en passant par le bureau de poste de Lasne.

    La section de Wavre

    Au Zoning Nord de Wavre, quelques boîtes étaient en grève. Mais nous n’avons pu intervenir que sur l’une d’entre elles : Vanparys Chocolatier, une entreprise dont l’actionnaire majoritaire est Albert Frère. Depuis 30 ans, il n’y avait plus eu de grève dans cette boîte. Aujourd’hui, les travailleurs ont bloqué l’entreprise. Seuls les 2 délégués effectifs CSC et 2 intérimaires étaient au travail. Le patron, pour essayer de casser la grève est venu faire pression sur certains au piquet et a fait appel à Adecco pour que des intérimaires viennent travailler. Mais 20 à 25 travailleurs bloquaient l’accès à l’usine, y compris les membres de la CSC.

    Globalement, sur l’ensemble des piquets que nous avons vus, l’heure était à l’unité : délégation FGTB et CSC organisaient les piquets ensemble. Au Carrefour de Wavre, les deux délégations avaient organisé cette semaine une Assemblée Générale de mobilisation pour l’action d’aujourd’hui. Près de 150 membres du personnel sur 320 y ont participé. Nous avons encore été voir les piquets sur Delhaize, Brico et Lunch Garden à Wavre, où les délégations FGTB sont majoritaires. Il n’y a qu’au Disport de Wavre que la délégation majoritaire au piquet était celle de la CSC… mais bien décidée à ne pas se laisser divisée de ses collègues FGTB ! On percevait clairement le ras-le-bol des politiques du gouvernement, mais également de celles des bureaucraties syndicales. Les travailleurs veulent avoir une certaine sécurité pour leur avenir et celui de leurs enfants. Partout il y avait aussi une volonté d’un plan d’action à plus long terme. Des délégués des 2 syndicats nous prévenaient que si un mauvais accord était signé, on allait vers des mouvements de ce type plus régulièrement.

    Enfin, plusieurs délégués nous expliquèrent que si aucun piquet n’avait été envoyé à l’Esplanade de Louvain-la-Neuve ( le tout nouveau centre commercial ), c’était parce qu’il n’en était qu’à son deuxième jour d’ouverture, et parce qu’aucun des travailleurs n’y est encore syndiqué. Une action de syndicalisation est prévue pour les semaines qui viennent. Sur notre petit tour, nous avons vendus 13 journaux et fait 10, 77 euros de fonds de lutte, notamment grâce à nos autocollants "C’est au patrons de payer, nous on est déjà fauché."

    En clôturant ce rapport, nous venons d’apprendre qu’ un de nos camarades est aussi intervenu à Nivelles au piquet de Arjo Wiggins, une fabrique de papiers. Le travail dans cette entreprise était perturbé suite à la grêve organisée par la FGTB. Ce camarade a aussi vendu 5 journaux.

  • Droit à la pension décente déjà sapée par le travail à temps partiel

    Avec la réforme de la prépension, le gouvernement veut réduire les droits des travailleurs; Ces réformes touchent encore plus ceux qui travaillent à temps partiel. Selon Stevaert, ancien président du SP.a, pour avoir le droit à la prépension, il faut regarder non l’année de construction, mais les kilomètres parcourus. Là on ne tient évidemment pas en compte que la plupart des femmes se chargent des tâches menagères à côté de leur emploi salarié. Ou le fait que la flexibilité croissante joue en faveur de la croissance du travail à temps partiel.

    Tina De Greef

    Le travail à temps partiel s’est développé surtout parmi les femmes où le salaire supplémentaire était considéré comme une addition nécessaire au salaire de l’homme. De plus en plus, il est devenu inévitable qu’il y ait deux salaires complets dans une famille afin de pouvoir vivre. Avec la moitié d’un salaire, on ne peut pas vivre. Eduquer les enfants, payer le loyer, manger etc. ne se fait pas à temps partiel…

    Selon les chiffres officiels de l’INS, 15,4 pc des travailleurs en 1995 travaillaient à temps partiel: 3,1 pc des hommes et 33,4 pc des femmes. Entretemps, le nombre de travailleurs à temps partiel a grimpé vers 22,6 pc et nous constatons également que maintenant de plus en plus d’hommes font un emploi à temps partiel: 6,9 pc. Pour les femmes, ce chiffre a encore cru pour atteindre les 42,4 pc actuellement.

    Le travail à temps partiel se concentre dans les secteurs où les femmes prennent la majorité des emplois: nettoyage, non-marchand, horeca, etc. Ces emplois sont plus flexibles et sous-payés, les uns que les autres, etbeaucoup sont à temps partiel. Quand une famille doit décider qui reste à la maison ‘à temps partiel’ pour s’occuper des enfants, c’est souvent les femmes car elles gagnent le moins. Ainsi, ce sont surtout les femmes qui sont maintenant touchées par la réforme des pensions.

  • Etudiants de Gauche Actifs. Solidarité entre étudiants et travailleurs!

    Le gouvernement se retrouve cette semaine le nez sur un dossier qu’il a tenté d’éluder des mois durant : le débat sur les fins de carrière. L’intention de Verhofstadt est claire : maintenir les gens le plus longtemps possible au travail. La note du gouvernement prévoit notamment d’empêcher les pré-pensions avant 60 ans et de lier l’accès à la pension, à la durée de la carrière.

    EGA-ULB

    > Version PDF

    Ce type de mesure ne va sans doute pas faciliter la création d’emplois pour les 600.000 chômeurs recensés par l’ONEM. Parmi ces chômeurs, nombreux sont les jeunes qui peinent à trouver leur premier emploi. La seule solution offerte aujourd’hui aux jeunes sont des boulots ultra flexibles et précaires. Le plan du gouvernement vise avant tout à faire des économies sur le dos des travailleurs, et ce dans la plus grande satisfaction du patronat. En effet, cette note implique le démantèlement de notre sécurité sociale. Le gouvernement veut prendre l’argent chez les jeunes et les travailleurs pour le donner aux patrons.

    Face à la politique du gouvernement, la colère monte. Les travailleurs réclament un plan d’actions contre ces attaques. La CSC qui menaçait depuis plusieurs mois de grève générale parle d’en organiser une le 10 de ce mois, mais ne veut rien confirmer avant la fin des négociations qui prendront fin le 8 octobre.

    Le sommet de la FGTB, lui, s’était tu jusqu’alors, pour ne pas froisser leurs amis du PS et Spa. Aujourd’hui, mis au pied du mur par leur base, ils ont été contraints d’organiser une action pour faire pression sur le patronat et le gouvernement. Ils appellent donc à une grève générale le 7 octobre, sans même avoir tenter de convaincre la CSC d’une action commune. Face à la division que nous impose les bureaucraties syndicales, qui freine le mouvement et le démobilise, nous devons appeler à l’unité des travailleurs à la base .

    Ces mesures touchent aussi les étudiants pour leur avenir. Elles doivent être placées dans un contexte général d’attaques sur nos acquis sociaux qui n’épargnent évidemment pas l’enseignement. L’Unecof (union des étudiants en communauté française) a pris la décision de s’associer à la grève lancée par la FGTB et appelle les étudiants à ne pas se rendre en cours le 7 octobre. Mais aucune mobilisation réelle n’a été faite par les organisations nationales étudiantes.

    EGA appelle à la solidarité entre étudiants et travailleurs et à rejoindre les travailleurs sur les piquets de grève le 7 et le 10 octobre ! e EGA fera tout son possible pour lier luttes étudiantes et ouvrières. Notre ennemi est le même : le patronat !

    RENDEZ-VOUS : VENDREDI 7 OCTOBRE

    >> 07H00 : DEVANT LES PUB AU SOLBOSH DE L’ULB

    >> 08H30 : POUR REJOINDRE LE PIQUET DE LA VUB

    NOUS REVENDIQUONS:

  • Pour des syndicats combatifs et démocratiques
  • appel à une Assemblée Générale des travailleurs et des étudiants sur les campus !
  • Non au sectarisme syndical, pour l’unité dans la lutte!
  • Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
  • Contre le démantèlement de la sécurité sociale et les attaques sur nos acquis!
  • Contre la privatisation des Services Publics !
  • Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous!
  • C’est aux patrons de payer. Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base

    Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base

    Tract du MAS

    > Version PDF

    Que veulent le patronat et les politiciens?

    Le patronat veut le plus de gains possible par un maximum de flexibilité. Le gouvernement les suit en créant encore plus de faux-emplois pour les jeunes. Ces jobs, que l’on peut refuser, nous coûtent nos revenus depuis que la chasse aux chômeurs est ouverte.

    Le patronat trouve que les travailleurs sont trop coûteux. Ils vont piller de préférence la sécurité sociale. Le gouvernement collabore avec le patronat en lui donnant des milliards de diminution d’impôts (5 milliards d’euros en 2005). Maintenir les travailleurs âgés plus longtemps assure d’avoir à sa disponibilité une plus grande offre de forces de travail. Les abus des patrons sont là pour démolir les conditions et les salaires des travailleurs.

    Cela explique pourquoi les gains des entreprises connaissent chaque année de nouveaux records. Ces gains sont maintenant de plus de 40 milliards d’euros ; dans les années ‘80, ils étaient encore de 40 milliards de francs belges ! Au Sommet de Lisbonne (mars 2000), il a été décidé que l’U.E., pour 2010, devait devenir le marché le plus compétitif du monde. Dans toute l’Europe, toutes sortes de mesures similaires sont prises. Les autres pays mènent avec autant d’ardeur la course à la démolition sociale, sans attendre d’être rattrapé par l’Europe. Résultat : sur le plan mondial, des super-profits pour les poches des mêmes patrons (avec des filiales dans différents pays) et un appauvrissement pour les travailleurs et leurs familles.

    32 heures semaine, sans pertes de salaire

    Il y a déjà 600.000 chômeurs en Belgique, mais le patronat et les politiciens veulent nous faire travailler encore plus longtemps. En réalité, ils veulent surtout s’enrichir. Pour cela ils veulent réformer le marché du travail. Non pas en répartissant le travail disponible entre tous ni en maintenant le pouvoir d’achat pour tous, mais en remplaçant les emplois à temps plein, stables et correctement payés par des jobs à temps partiel, instables et mal payés, comme en Suède ou aux Pays-Bas. Le patronat passe cependant sous silence le fait que les familles hollandaises sont sans cesse appauvries, par une forte augmentation du nombre de travailleurs précaires.

    Pas touche à nos pré-pensions

    Le gouvernement affirme que la sécurité sociale va à la banqueroute. “ Trop d’inactifs pour le nombre d’actifs “, disent-ils. Les jeunes et les vieux sont ainsi dressés les uns contre les autres. Le gouvernement a diminué sa participation à la sécu de 30 % en 1980 à 11 % aujourd’hui. La sécurité sociale n’a pas connu de déficit ces cinq dernières années, mais au contraire un excédent. Les pensions nous coûtaient 5,4 % du PIB en 1980, contre 5,2% à l’heure actuelle. Les pré-pensions sont un moyen pour soulager les restructurations et les fermetures; le gouvernement et le patronat veulent les supprimer. (*)

    Chiffres de la sécurité sociale: http://www.cnt-nar.be/

    Le sommet de la CSC se trahit, ainsi que sa base

    FGTB : que faire après le 7 octobre ?

    La CSC réfutait les arguments du gouvernement dans son livre “ 50 mensonges sur le vieillissement “. Pourtant, le sommet de la CSC refusait la participation à la grève du 7 octobre et a quand même annulé la grève du 10 car les pré-pensions à 58 ans, ainsi qu’un certain nombre de conditions secondaires, sont maintenues. La CSC se réjouit que le gouvernement veuille dépenser 400 millions d’euros provenant de l’augmentation des précomptes mobiliers pour les injecter dans la sécurité sociale, les patrons recevant pas moins d’1,2 milliards d’euros supplémentaires de baisse de charges. La FGTB veut -à juste titre- maintenir la pression, mais que faire si le gouvernement applique ses mesures ? Allons-nous retourner au travail la queue entre les jambes ? Y aura-t-il des réunions de militants ? Y aura-t-il des séances d’information dans les entreprises ? Discuterons-nous pour mettre en place un plan d’action ? Le sommet de la CSC, mis sous pression par sa base, prendra-t-il des initiatives ? Cela devra être discuté après le 7 octobre dans des réunions de militants.

    Un réseau démocratique de syndicalistes combatifs

    A quelques nuances près, tous les partis parlementaires veulent mener la même politique néo-libérale. Le MAS/LSP s’attèle à créer un réseau démocratique de syndicalistes combatifs. Ainsi nous voulons reconstruire un rapport de force dans les entreprises et les différents secteurs, et en même temps revendiquer que les prises de décisions se fassent démocratiquement. Le syndicat appartient à ses membres, mais ceux-ci sont hélas trop souvent mal informés et parfois ouvertement contrecarrés. Les appareils syndicaux sont aujourd’hui pieds et mains liés à la social-démocratie (FGTB) et aux chrétiens-démocrates (CSC), qui exécutent loyalement le programme du patronat. Les militants syndicaux ont besoin d’un parti qui traduit leurs points de vue politiques et qui soit entièrement indépendant du patronat.

    Le Parti de Gauche (Allemagne) illustre le potentiel d’un parti des travailleurs

    En Allemagne, le succès du Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme qui va à l’encontre du néo-libéralisme reçoit un bon écho. Nous pensons que ce potentiel existe également en Belgique. Le MAS veut aider à sa réalisation. En même temps le MAS plaide pour un programme de transformation socialiste de la société, dans laquelle la production sera organisée en fonction des besoins de tous et non pour les profits de quelques-uns.

  • “Les projets du gouvernement sont tellement immonde qu’ils sont capables d’entraîner une forte réaction malgré n’importe quelle défaite précédente”

    Dans le cadre des mobilisations pour la grève générale de ce vendredi 7 octobre, nous sommes intervenu ce mercredi matin au dépôt des TEC de Robermont, à Liège. Les deux camarades du MAS qui y étaient présent ont distribués le tract sur les propositions de la coalition violette concernant les fins de carrière et sur la grève générale en réaction, et vendu notre journal, l’Alternative Socialiste.

    Christophe Cusumano et Nicolas Croes

    Cette intervention nous a permis de vendre une quinzaine de journaux, et de « sentir le pouls » des travailleurs face aux attaques du gouvernement et du patronat, ainsi que vis-à-vis de la réaction des syndicats. Nous nous interrogions notamment sur la manière dont l’appel à la grève générale allait être ressenti après la défaite à peine déguisée de la grève du mois de mai dernier.

    Une employée, quand nous lui avons posé la question, nous a livré ses impressions: « Les projets concoctés par le gouvernement sont tellement immonde qu’ils sont capables d’entraîner une forte réaction malgré n’importe quelle défaite précédente ». Ce dégoût, nous avons pu le percevoir dans presque toutes les discussions que nous avons eue, bien souvent lié à des interrogations légitimes face aux méthodes des bureaucraties syndicales. Un mécanicien nous a ainsi rappelé que la défaite subie il y a quelques mois était principalement due à la volonté des directions syndicales de ne pas s’attaquer trop violement à la région wallonne, où le PS et le CDH mènent la danse…

    Nous avons donc pu vérifier une fois de plus à quel point l’action contre le néo-libéralisme peut compter sur un large soutien, et combien les travailleurs veulent agir, en sachant où ils vont, c’est-à-dire en étant intégré dans un plan d’action démocratiquement établi.

  • Transports Weerts (Herstal). Un petit piquet vaut mieux qu’un long discours

    Les patrons des transports Weerts n’aiment pas les syndicats, en général, et surtout chez eux. Depuis des années, les travailleurs qui osaient se porter candidat aux élections syndicales étaient victimes de pressions jusqu’à ce qu ‘ils retirent leur candidature… ou qu’ils soient virés.

    L’absence de délégation syndicale permet à la direction de ne pas respecter la convention collective du secteur transport : les heures d’attente et de chargement ne sont payées qu’en partie et les frais de déplacement pas du tout. De plus, près de 40 travailleurs sur 140 ont été licenciés cette année et remplacés par des chauffeurs slovaques moins chers.

    Dimanche 11 septembre, une soixantaine de syndicalistes FGTB et CSC ont bloqué l’entrée de l’entreprise. Sept heures de piquet ont suffi pour obliger la direction à reconnaïtre une délégation syndicale.

    Un bon premier pas, mais les discussions doivent se poursuivre pour obtenir le calcul des rénumlérations sur base des prestations réelles et surtout la réintégration des travailleurs licenciés.

  • Motion votée lors du comité professionnel élargi “hôpitaux” Setca-BBTK Bruxelles-Hal-Vilvorde du 4 octobre

    Le 26 novembre 2005, le Vlaams Belang tiendra son premier congrès économique. A ce congrès, le V.B. va faire des propositions économiques vers les patrons, des instruments pour couper fortement dans les droits acquis et la sécurité sociale. Ainsi, on veut que les syndicats ayent une personalité juridique, ce qui ferait que chaque lutte sociale deviendrait impossible.

    Ce mème jour Blokbuster, l’organisation de jeunessesse anti-fasciste la plus importante en Flandre, organise une contre-manifestation nationale pour s’en prendre au Vlaams Belang sur ses thèmes anti-sociales. C’est pour cela qu’on appelle tout le monde à suivre l’exemple de la délégation syndicale de la CGSP-VUB et de la CGSP-Flandre Orientale et de soutenir cette manifestation ainsi que d’aller manifester. Nous appellons la FGTB à répandre activement cet appel dans les différentes structures et centrales syndicales.

    Manifestation Blokbuster

    Samedi 26 novembre à 14h

    Vrijdagmarkt à Gand

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