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Category: Métal
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Du métal, pas de Mittal !
Nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs, sans rachat, ni indemnité!
Le 26 octobre dernier, nous étions 10.000 à avoir occupé une matinée le centre-ville de Seraing contre l’annonce de la fermeture de la phase à chaud. Et combien de dizaines de milliers ce mercredi encore dans les rues de la Cité Ardente ? ‘‘Si Mittal décide de nous traiter comme de la merde, qu’il dégage ! Nous, on se battra pour reprendre notre avenir en main. On n’est pas condamnés à se laisser dépouiller par les financiers et les actionnaires’’ a déclaré la délégation FGTB d’ArcelorMittal à Liège. Reste maintenant à concrétiser tout ça !
Tract du PSL. PDF
De l’occupation de places à l’occupation de l’outil
Les syndicats revendiquent la nationalisation de l’outil, et ils ont raison. Nous voulons participer à ce débat et défendre plus particulièrement la nationalisation du secteur sidérurgique entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Les métallos connaissent parfaitement leurs entreprises ainsi que les compétences et qualifications qui sont les leurs, ils peuvent aussi tous témoigner de la gestion aberrante et chaotique qui prévaut actuellement sous le règne de la logique de profit.
ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé. Partout dans le monde, les travailleurs et les jeunes entrent en résistance contre ce système de profits. Ils ont notamment occupé les grandes places, en les gérant par des assemblées générales. Pourquoi – après l’occupation des places en Tunisie, en Égypte, en Espagne, en Grèce ou aux États-Unis – ne pas commencer à occuper notre entreprise et déplacer ainsi la lutte au cœur même de l’économie et des moyens de production ? Ce serait la meilleure manière d’offrir un espace où discuter, en assemblées générales souveraines, de l’organisation du combat, de l’élection démocratique d’un comité de lutte, de l’organisation d’une solidarité active dans les autres entreprises et dans les quartiers,… Ce serait encore un excellent premier pas pour assurer que les travailleurs restent ensuite au contrôle de leur entreprise, expropriée et nationalisée. Imaginons aussi l’impact proprement gigantesque qu’aurait une telle méthode sur les luttes de tous les pays et dans les discussions sur la manière de renverser le capitalisme et de le remplacer par le socialisme démocratique !
Résistance internationale !
La Fédération européenne des sidérurgistes (la FEM) a appelé tous les travailleurs d’ArcelorMittal et de ses sous-traitants à faire grève ce 7 décembre, partout en Europe. C’est un appel historique, qui montre clairement la voie à suivre.
Partout, les travailleurs et leurs familles font face à des attaques gigantesques, dans leurs entreprises ou sous les coups des gouvernements comme l’illustre ce nouveau plan d’austérité monstrueux (24 milliards d’euros !) en Italie. Pour tous les secteurs, cet appel de la FEM est un exemple à énergiquement utiliser pour défendre l’organisation d’une grève générale européenne de 24 heures.
Un outil politique pour les travailleurs !
Vendredi dernier, 80.000 personnes étaient dans la rue contre l’austérité et les projets du gouvernement. Ce que prépare Di Rupo 1er n’est rien de moins que la plus grande attaque contre les travailleurs de toute l’histoire du pays, et nous savons tous que ce n’est que le début d’une avalanche d’austérité. Que peut-on encore attendre d’un parti comme le PS, dont les fédérations ont approuvé ce week-end à la quasi-unanimité l’accord gouvernemental fédéral et la participation du PS à la tête de l’austérité ? Qu’est ce que ça vaut encore un parti ‘‘de gauche’’ qui applique une politique de droite ? Plan Global, déduction des intérêts notionnels, Pacte des Générations, ‘‘chasse aux chômeurs’’, sous-financement de l’enseignement,… la droite aurait eu bien plus de mal si le PS s’était trouvé dans la rue à organiser la lutte plutôt qu’à appliquer ces politiques aux Parlements et aux gouvernements !
La ‘‘politique du moindre mal’’ a constitué la meilleure façon d’instaurer des mesures néolibérales par la manière ‘‘douce’’. C’est sur cette base que le SP.a n’attire déjà plus que 13% des voix en Flandre. La gauche officielle y a pratiquement disparu de la scène politique, et le vote anti-establishment s’exprime maintenant avec Bart De Wever. A-t-on vraiment envie que cette situation s’étende à tout le pays ?
Il faut rompre tous les liens qui unissent les syndicats aux divers partis traditionnels MAINTENANT ! Combien de trahisons encore avant qu’une partie conséquente des militants syndicaux refuse enfin de continuer à se battre une main liée au dos ? Les métallos ont la capacité de se mettre à l’avant de cette lutte, ils l’ont déjà démontré à de nombreuses reprises. Ils peuvent entraîner la toute la société derrière eux, avec un bon plan d’action qui assure une ‘‘année chaude’’ (comme avec la proposition de Nico Cué d’un plan de grèves générales de 24 heures en janvier, de 48 heures en avril et de 72 heures en juin) mais aussi avec un appel à construire un nouveau parti large, POUR et PAR les travailleurs.
En Flandre, c’est dans cet esprit que le PSL participe à la construction de Rood !, une nouvelle initiative politique autour d’Erik De Bruyn, l’ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti tourné depuis des années vers le libéralisme et la casse des acquis des travailleurs.
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ArcelorMittal : Sauvons l’emploi ! Pour un plan d’action offensif vers la nationalisation de la sidérurgie !
Grève générale de 24 heures et manifestation ce mercredi 7 décembre 2011 à Liège 10h aux Terrasses (au «Torè»)
Ce 7 décembre, pour la première fois, les Métallos partent à l’attaque de concert à travers toute l’Europe pour mettre à l’arrêt les sites européens d’ArcelorMittal. Ce mot d’ordre de grève européenne est un bon exemple du type de riposte nécessaire aujourd’hui pour que les travailleurs puissent se dégager de l’emprise de la dictature des marchés.
“Mittal mérite, à lui tout seul, une révolution !”
Le matin du 26 octobre, soit 14 jours après l’annonce de la direction d’ArcelorMittal, la ville de Seraing était noire de monde, littéralement occupée par quelques 10.000 personnes. A la tribune, on a notamment pu entendre Francis Gomez (le président de la FGTB Métal-Liège) qualifier Lakshmi Mittal de ‘‘poison public qui ne pense qu’à une seule chose : le fric (…) Il a besoin de beaucoup d’argent, et pas seulement pour le mariage de sa fille, le plus cher du siècle, mais pour racheter un ensemble de mines et avoir le monopole de la sidérurgie, être le maître des prix, avoir encore plus d’argent ! Mittal mérite, à lui tout seul, une révolution !’’ La clameur de la foule ne laissait à ce moment aucun doute quant à sa volonté d’aller de l’avant et de concrétiser ce terme de ‘‘révolution’’. Hélas, à partir de ce fameux 26 octobre, le doute et l’incertitude régnaient quant à la prochaine étape de la lutte jusqu’à la confirmation, à la novembre, d’une action coordonnée à l’échelle européenne pour le 7 décembre.
Le potentiel est immense. Que ce soit lors du rassemblement du 26 octobre et des trois cortèges qui l’ont précédé ou encore lors des divers moments de campagne que les militants du PSL ont pu mener à Liège, le sentiment de solidarité de la population a été remarquable. Lors de la grève des ateliers de la SNCB le 9 novembre, au piquet de Kinkempois, nous avons pu constater avec quelle fierté les cheminots accueillaient la délégation de métallos venue en soutien. Il y a un ‘‘effet ArcelorMittal’’.
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simple pomme pourrie ?
Au Parlement Européen, le député Paul Murphy, élu de notre parti-frère irlandais le Socialist Party, a dénoncé les efforts visant à faire croire qu’ArcelorMittal est simplement ‘‘une pomme pourrie isolée’’ : ‘‘ce n’est pas le cas: elle provient d’un arbre constitué de pommes pourries; d’une tendance d’entreprises rentables qui utilisent la crise comme excuse pour jeter dehors des milliers, ou des dizaines de milliers, de travailleurs afin de maximaliser des profits déjà considérables et de les pousser encore plus loin.’’
La FGTB wallonne est allée dans le même sens en recensant les récentes suppressions d’emplois dans des entreprises rentables : 377 suppressions d’emploi à Mons (Sapa RC Profiles, Dayco Sacic…), 335 à Mouscron et Tournai (La Redoute, 3 Suisses, Hot Cuisine, Synthomer…), plus de 100 à Charleroi (Aperam, ArcelorMittal Fontaine,…), 220 dans la Région du Centre (Technic Gum, Bongs…) ainsi que 520 menaces de suppressions d’emploi (Durobor, JM Hoff Services…), etc.
[/box]En 2003 déjà, 50.000 manifestants avaient occupé le centre-ville de Liège contre la menace de fermeture de la phase à chaud par Arcelor (qui n’avait pas encore été racheté par Mittal), la plus imposante manifestation ouvrière à Liège depuis la grande grève générale de 60-61. Le 7 décembre peut devenir une journée historique où ce nombre sera dépassé, avec une grève générale de 24 heures dans la région liégeoise, et ce dans le cadre d’un mouvement de lutte européen. Une première. Que faire ensuite ?
‘‘Récupérons nos outils, et que dégagent les rapaces !’’
Comme le dit la délégation syndicale FGTB d’ArcelorMittal Liège: ‘‘Si Mittal décide de nous traiter comme de la merde, qu’il dégage ! Nous, on se battra pour reprendre notre avenir en main. On n’est pas condamnés à se laisser dépouiller par les financiers et les actionnaires. Le savoir-faire, la maîtrise technique, la production, la qualité, c’est nous. Ce sont les travailleurs. Ces outils sont les nôtres, et on a l’intention de continuer à les faire vivre, et nous en même temps.’’ Ce constat, nous le soutenons aussi. Tout comme en 2003, nous défendons la nationalisation de la sidérurgie, mais en précisant : sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnité.
Comme première étape en cette direction, pourquoi ne pas occuper le site ? Voilà qui serait une démonstration éclatante du pouvoir des travailleurs tout en fournissant un espace de débat collectif et démocratique pour décider par assemblées générales souveraines de la suite du mouvement. Ce serait aussi la meilleure des façons de s’assurer qu’une nationalisation de l’outil ne revienne pas à une gestion capitaliste de l’entreprise par des managers du type de ceux contre lesquels doivent se battre les camarades de la SNCB.
Imaginons encore quelle formidable inspiration cela constituerait pour les travailleurs à travers le monde ! Cette année 2011 a été marquée par l’émergence de mouvements qui faisaient référence les uns aux autres, des occupations de places en Afrique du Nord et au Moyen Orient vers celles d’Espagne et de Grèce, puis au mouvement ‘‘Occupy Wall Street’’ aux USA. Il est possible de donner une nouvelle impulsion aux protestations internationales en accentuant que la meilleure manière de s’attaquer au système, c’est d’occuper les moyens de productions et d’en revendiquer la propriété. Ce n’est que de cette façon que nous pourrontssaper les bases de la dictature des marchés.
Au niveau international encore, le mouvement européen initié par la Fédération européenne des Métallurgistes (FEM) doit être considéré comme un premier pas vers une grève générale européenne contre l’austérité. ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé, mais une expression supplémentaire de l’échec du capitalisme à fournir des perspectives d’avenir aux générations actuelles et futures. La logique de Mittal est identique à celle de Lagarde au FMI, de Monti en Italie et de Papademos en Grèce : face à un ennemi bien organisé au niveau international, ripostons ensemble !
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Solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal !
Grève générale de 24 heures et manifestation ce mercredi 7 décembre 2011 à Liège 10h aux Terrasses (au «Torè»)
L’heure est grave pour la sidérurgie. ArcelorMittal veut massivement délocaliser l’essentiel des activités vers les pays émergents. La dictature du profit s’illustre de nouveau. On nous a fait payer de tous côtés, et encore une fois maintenant ?
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Manifeste avec les Etudiants de gauche Actifs ! 9h00 devant l’entrée principale de l’université place du XX Août
Ce mercredi 7 décembre sera une journée de grève interprofessionnelle pour défendre la sidérurgie liégeoise. Une manifestation syndicale de grande ampleur, avec une importance tant nationale qu’internationale, se déroulera à Liège.
Étudiants de Gauche Actifs veut prendre une part active à cette mobilisation, tout comme pour la mobilisation contre l’austérité du 2 décembre. La raison est simple : en tant que filles et fils de travailleurs, en tant que futurs travailleurs nous-mêmes, ces mobilisations nous concernent !
Les directives européennes contre les nationalisations ont été levées en 2008 pour porter secours aux banques. Pourquoi pas pour sauver l’emploi ?
Le seul espoir serait un repreneur privé ? Attirer ce ‘’privé’’ passerait évidemment par la flexibilité ou des concessions salariales sous prétexte de sauver l’emploi. On nous avance que seule une reprise de la part d’un opérateur industriel pourrait sauver la phase à chaud, mais cela veut également dire qu’ArcelorMittal devrait la céder à un concurrent. Pourquoi Mittal est-il en droit de définir quel sera notre avenir et celui de nos enfants ? L’Etat a pu dégager 4 milliards d’euros pour sauver les spéculateurs et les actionnaires de Dexia. Ce n’est pas la première fois que les banques profitent des caisses de la collectivité. Pourquoi l’arme de la nationalisation ne peut-elle pas être utilisée pour la sidérurgie ? Pour sauver les emplois, pas les profits des actionnaires.
Selon le ministre wallon Jean-Claude Marcourt, il est interdit par l’Union Européenne de nationaliser mais cela a bien été possible pour sauver les banques. Il ne faudrait donc pas compter sur les politiciens traditionnels pour nous aider et gérer une sidérurgie nationalisée si on parvenait à arracher la nationalisation par la lutte. L’exemple de la SNCB illustre très bien la manière dont est actuellement géré le public. Nous aimerions une bonne fois que ça fonctionne au profit des travailleurs.
Nationaliser, sans rachat ni indemnité, sous le contrôle des travailleurs et de leurs familles
Une seule chose peut sauver nos emplois : retirer l’outil des griffes du privé pour le placer aux mains de la collectivité
Pourquoi faudrait-il collectiviser les pertes et privatiser les profits ? L’impact de la sidérurgie sur la région justifie pleinement le rachat de l’outil par les autorités. Mais pourquoi racheter ? La collectivité a suffisamment été volée par ArcelorMittal. En plus des très généreux cadeaux fiscaux, 236 millions d’euros ont été accordés pour les quotas de CO2, la Région wallonne a investi 20 millions en recherche scientifique à destination d’ArcelorMittal,… Il faut même réclamer de l’argent !
La seule réponse est la nationalisation du secteur entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Nous pouvons concrétiser cette idée par une occupation de l’entreprise et par la formation d’un comité de lutte démocratique basé sur des assemblées générales souveraines. Cela signifie que les métallos, qui connaissent parfaitement leur entreprise, forment un collectif de direction démocratique. Nous voulons aider les travailleurs et syndicalistes combatifs à populariser cette idée au sein du mouvement social.
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ArcelorMittal : Belgique, France, Luxembourg… Même patron – même combat
L’heure est grave pour la sidérurgie dans nos 3 régions. Il est à présent clair qu’ArcelorMittal veut massivement délocaliser l’essentiel des activités vers les pays émergents. Les fermetures annoncées à Florange/Hayange, la fermeture de la phase à chaud liégeoise et la fermeture “provisoire” de sites sidérurgiques à Schifflange et à Rodange sont les prémisses d’un désinvestissement massif et de pertes d’emplois par milliers.
Communiqué de presse du NPA, de Déi Lénk et du PSL
"A l’heure où la Belgique et la France sont prêtes à débourser des milliards d’euros pour sauver la banque Dexia, il serait inconcevable que nos gouvernements laissent ArcelorMittal détruire l’emploi dans les 3 pays.
"La nationalisation des différentes activités et sites d’ArcelorMittal doit être mise à l’ordre du jour par nos gouvernements, afin d’assurer aux travailleurs et à leurs familles un avenir qu’ArcelorMittal veut sacrifier sur l’autel du profit.
"Une riposte unitaire et solidaire, dans l’ensemble de la Grande Région et au-delà des frontières nationales doit être organisée d’urgence.
"Nous soutenons les syndicats et les travailleurs et nous les encourageons à se donner les moyens de cette riposte partout dans la Grande Région ensemble avec les salariés de la sous-traitance et des populations.”
Quel type de nationalisation?
Le PSL veut participer à ce débat concernant les nationalisations, une discussion qui a pris un nouvel essor en Belgique depuis que les syndicats revendiquent la nationalisation de l’outil pour sauver les emplois de la phase à chaud. Nous ne défendons pas n’importe quel type de nationalisation, mais une nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnité. Cela qui exige un combat rude, dans lequel aucune illusion ne peut être entretenue envers les partis traditionnels, y compris le PS. Vous trouverez plus d’informations avec les liens ci-dessous.
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L’eurodéputé Paul Murphy soutient les travailleurs d’ArcelorMittal
La veille du rassemblement massif qui s’est déroulé hier à Seraing, où près de 10.000 personnes étaient présentes, le parlementaire européen irlandais Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party) a pris la parole au Parlement européen en faveur des travailleurs, de l’idée de la nationalisation sous le contrôle des travailleurs et pour une campagne syndicale européenne autour de ce thème.
- Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs ! Tract du PSL distribué hier
- Reportage photo (1)
- Reportage photos (2)
- DOSSIER : Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs !
”Madame la présidente, hors des interventions de certains membres [du Parlement européen], on pourrait avoir l’impression que ArcelorMittal est simplement une pomme pourrie isolée. Malheureusement, ce n’est pas le cas: elle provient d’un arbre constitué de pommes pourries; d’une tendance d’entreprises rentables qui utilisent la crise comme excuse pour jeter dehors des milliers, ou des dizaines de milliers, de travailleurs afin de maximaliser des profits déjà considérables et de les pousser encore plus loin.
”Cela illustre l’échec des gouvernements de droite et de leur politique, ainsi que leur attitude de laquai face à ces entreprises avec la création de politiques fiscales pour se lier à elles et l’octroi de subsides. Regardez les réductions fiscales massives dont a bénéficié ArcelorMittal en Belgique. ArcelorMittal Belgium a déclaré 59 millions d’euros de bénéfices et a payé 42.000 euros de taxes. ArcelorMittal Upstream a annoncé pour 35 millions d’euros de bénéfices et a payé 936 euros de taxes, et ArcelorMittal Finance a déclaré 1.4 milliard de profits pour ne pas payer un seul cent de taxe.
”Et quel est le remerciement pour cette générosité de la part de l’Etat belge, payé par les travailleurs belges et par l’impact que cela eu sur les services publics, etc. ? Près de 1.000 emplois directs perdus, et plus encore indirectement.
”La même chose s’applique en Irlande où, malgré notre taux d’imposition de sociétés généreux, et malgré l’augmentation de ses profits européens de 21% l’an dernier, la compagnie d’assurance Aviva veut licencier 1.000 travailleurs. La réponse de la Commission me rappelle celle du gouvernement irlandais : des larmes de crocodile pour les travailleurs qui ont perdu leurs emplois, mais la poursuite des politiques qui nous ont tout droit conduit la.
”Je soutiens la revendication des travailleurs d’ArcelorMittal de nationaliser cette entreprise pour sauver les emplois, et je pense que le mouvement syndical à travers l’Europe doit, dans ce contexte de chômage et de crise, lancer une campagne pour que toutes les entreprises majeures qui menacent de pertes d’emplois soient prises et placées sous contrôle public démocratique et gérées sous le contrôle démocratique des travailleurs.”
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[PHOTOS] ArcelorMittal aux mains des travailleurs ! (2)
Aujourd’hui, plus de 8.000 manifestants se sont réunis à Seraing, dont une bonne partie au départ de différents sites d’ArcelorMittal, afin de protester contre la fermeture de la phase à chaud, et pour défendre la revendication de la nationalisation de l’outil. Le PSL était lui aussi présent. En attendant un rapport écrit très prochainement, voici quelques photos.
Par Karim (Bruxelles)
- Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs ! Tract du PSL diffusé aujourd’hui
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[PHOTOS] ArcelorMittal aux mains des travailleurs !
Aujourd’hui, plus de 8.000 manifestants se sont réunis à Seraing, dont une bonne partie au départ de différents sites d’ArcelorMittal, afin de protester contre la fermeture de la phase à chaud, et pour défendre la revendication de la nationalisation de l’outil. Le PSL était lui aussi présent. En attendant un rapport écrit très prochainement, voici quelques photos.
Par Nico (Liège)
- Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs ! Tract du PSL diffusé aujourd’hui
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Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs !
Combien de trahisons et de mensonges de la part du patronat et des autorités ? Combien de sacrifices pour les travailleurs ? Tout ça pour arriver à la fermeture ?! Voilà le mépris et l’arrogance du capitalisme. Pourquoi poursuivre avec cette logique ? Un secteur aussi vital que celui de la sidérurgie, ou encore de la finance ou de l’énergie, devrait être placé sous le contrôle démocratique de la collectivité. Pourquoi Mittal est-il en droit de définir quel sera notre avenir et celui de nos enfants ?
Tract du PSL
Le front commun syndical est allé protester auprès du formateur Di Rupo : l’Etat a pu dégager 4 milliards d’euros pour sauver les spéculateurs et les actionnaires de Dexia. Ce n’est pas la première fois que les banques profitent des caisses de la collectivité. Pourquoi l’arme de la nationalisation ne peut-elle pas être utilisée pour la sidérurgie ? Pour sauver les emplois, pas les profits des actionnaires.
Pourquoi notre sueur doit-elle servir LEURS profits?
Depuis la faillite des Forges de Clabecq en 1997, on a dit aux métallos que la sidérurgie était condamnée. ”Faut se faire une raison ”camarades”… Le seul espoir, c’est un repreneur privé”. Combien de fois a-t-on entendu ce refrain ? Attirer ce ”privé” passe évidemment par la flexibilité ou des concessions salariales. Et des cadeaux au patronat, on en a vu défiler. Combien d’argent est parti dans les caisses des super-riches alors que nos écoles étouffent, faute de moyens ? Et nos pensions, nos routes, nos hôpitaux ? On nous a fait payer de tous côtés, et encore une fois maintenant ?
Il faut chercher une autre logique. ”Un âne ne butte jamais deux fois sur la même pierre”, dit le proverbe. N’entretenons aucune illusion envers le privé, il n’a pas de solution pour nous. Une seule chose peut sauver nos emplois : retirer l’outil des griffes du privé pour le placer aux mains de la collectivité. Attention, pas pour le refourguer au privé ensuite ! Pourquoi collectiviser les pertes et privatiser les profits ? Nous avons déjà connu cette situation dans les années 1980-1990, avant la vente à Usinor, avec une forte implication du gouvernement wallon, qui attendait de tomber sur un repreneur privé.
Nationaliser : Impossible ? Et comment ?
Pour le ministre wallon Jean-Claude Marcourt, c’est ‘‘impossible pour l’Union européenne’’. Seule une reprise de la part d’un opérateur industriel pourrait sauver la phase à chaud. Mais ArcelorMittal devrait la céder à un concurrent. Les directives européennes contre les nationalisations ont été levées en 2008 pour que les États membres courent porter secours aux banques. Pourquoi pas pour sauver l’emploi ?
Les déclarations de Marcourt & Co illustrent qu’on ne peut pas compter sur les politiciens traditionnels pour nous aider. Si on parvenait à arracher la nationalisation par la lutte, il faudrait éviter à tout prix de laisser de tels énergumènes gérer une sidérurgie nationalisée. La manière dont est actuellement géré le public (la SNCB par exemple) est un argument massue pour dire : non merci ! Cette fois-ci, on aimerait bien que ça fonctionne…
Nationaliser, sans rachat ni indemnité, sous le contrôle des travailleurs et de leurs familles
L’impact de la sidérurgie sur la région est tel qu’il justifie pleinement le rachat de l’outil par les autorités. Mais pourquoi racheter ? La collectivité a suffisamment été volée par ArcelorMittal. En plus des très généreux cadeaux fiscaux, 236 millions d’euros ont été accordés pour les quotas de CO2, la Région wallonne a investi 20 millions en recherche scientifique à destination d’ArcelorMittal,… Il faut même réclamer de l’argent !
ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé. Partout dans le monde, les travailleurs et les jeunes entrent en action contre ce système qui n’agit qu’en fonction des profits. Ils occupent les grandes places et les gèrent sur base d’assemblées générales. Pourquoi, après l’occupation des places en Egypte, en Espagne, en Grèce, à Wall Street, ne pas commencer à occuper notre entreprise.
La seule réponse, c’est la nationalisation du secteur entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Cela signifie que les métallos, qui connaissent parfaitement leur entreprise, forment un collectif de direction démocratique.
Comment pouvons nous concrétiser cette idée ? Par une occupation de l’entreprise et par la formation d’un comité de lutte démocratique, basé sur des assemblées générales souveraines.
IL FAUT UNE LUTTE INTERNATIONALE
Au Luxembourg, ArcelorMittal vient d’annoncer la fermeture ‘‘provisoire’’ de l’aciérie et de l’un des deux laminoirs de Schifflange. 600 métallos vont se retrouver dans une ‘‘cellule de reclassement’’ et d’innombrables emplois seront perdus chez les sous-traitants. En France, le site de Florange-Hayange est menacé de fermeture : 1.100 ouvriers au chômage technique et au moins 400 intérimaires aux contrats résiliés. D’autres sites sont encore menacés à travers l’Europe, tandis que les conditions de travail sont attaquées partout dans le groupe.
Aucune confiance dans le futur gouvernement !
Leterme l’avait déjà dit : on ne peut pas économiser 2-3 milliards d’euros par an sans toucher à la “population”. Les 10 milliards d’euros qui devront être trouvés l’an prochain le seront sur le dos de notre bien-être.
VOLER AUX PAUVRES POUR DONNER AUX RICHES
Quelle alternative ? En 2009, les entreprises ont réalisé 94 milliards d’euros de profit avant imposition en Belgique, et n’ont payé que 11 milliards d’euros d’impôts (soit un taux de 11,8%). Est-il irréaliste de penser faire un effort à ce niveau-là ?
Selon les quatre partis traditionnels, c’est hors de question. Dès qu’on parle d’impôt sur la fortune, ce ne serait “pas applicable parce qu’il n’y a pas de cadastre sur la fortune”. Si les négociateurs essayent de soulever la question de la hausse de la taxe nucléaire à 750 millions d’euros, le patron de GDF-Suez-Electrabel menace de bloquer tous les investissements en Belgique. Le sommeil des plus riches ne sera pas perturbé par l’austérité…
Contre cette logique, nous avons besoin d’une bonne riposte syndicale. Le SETCa a soulevé la question d’une grève générale contre l’austérité, et c’est une excellente initiative. Mais le combat syndical doit avoir un prolongement politique.
Cette fois-ci, le premier ministre sera PS. A quel point le programme d’économies sera-t-il différent? EN Flandre, un nouveau mouvement socialiste a été lancé : ‘ROOD!’ Cette initiative a été prise par SP.a-Rood, l’aile gauche dont le porte-parole Erik De Bruyn avait reçu 33% des votes aux élections présidentielles du SP.a en 2007. Ce groupe était arrivé à la conclusion qu’il est impossible de rendre le SP.a plus à gauche ou plus démocratique.
Chaque jour, nous sommes harcelés par la propagande des riches, sans que personne n’y réponde. Nous ne disposons plus d’un parti qui se batte pour défendre nos droits.
Le PSL pense qu’un tel parti, avec des syndicats combatifs, est nécessaire pour mettre fin à la casse sociale. CONTACTEZ-NOUS !
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Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs !
ArcelorMittal : annonce de la fermeture définitive de la phase à chaud liégeoise
Séisme en région liégeoise : la direction d’ArcelorMittal a annoncé sa volonté de fermer définitivement la phase à chaud. Après avoir été baladés pendant des années de promesses en désillusions, les travailleurs sont menacés d’être vulgairement balancés à la poubelle. Un millier d’emplois (581 emplois fixes et près de 400 intérimaires) sont directement concernés, bien plus encore indirectement, et l’avenir de la phase à froid est loin d’être garanti. Comment sauver l’emploi ?
Par Nicolas Croes
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Les nerfs des travailleurs mis à rude épreuve dix années durant
L’histoire de la sidérurgie est longue en région liégeoise. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que les dix dernières années ont été mouvementées.
En 2001, peu après la fusion d’Usinor (France), Arbed (Luxembourg) et Aceralia (Espagne) qui donnera naissance à Arcelor, le groupe annonce un plan d’économie de 700 millions d’euros. Bien vite, il est aussi question de gel des investissements.
Début 2003, Arcelor annonce la fermeture de la phase à chaud liégeoise. La manifestation contre la fermeture, en plein centre de Liège, réunira 50.000 personnes, la plus forte mobilisation ouvrière dans la Cité Ardente depuis la ‘‘Grève du siècle’’ de 1961. Suivent aussi deux manifestations au Grand Duché du Luxembourg (où se trouve le siège social du groupe), marquées par une répression policière particulièrement féroce. Un accord social est conclu, prévoyant la fermeture du HF6, le haut fourneau de Seraing, effectif en 2005.
En juin 2006, Mittal reprend Arcelor, qui confirme la fin de la phase à chaud, puis laisse entendre que cette décision pourrait être revue, ce qui est effectivement fait en 2007. Une première date de relance avait été fixée pour le mois de novembre 2007, reportée en raison du problème des quotas de CO2 (la Région wallonne sortira plusieurs millions d’euros pour accorder des quotas de CO2 supplémentaires à la multinationale..).
Le 21 janvier 2008 se déroule une grève générale de la sidérurgie liégeoise et, le 27 février, le HF6 est enfin relancé… jusqu’en octobre, où ArcelorMittal annonce sa fermeture ‘‘pour 3 mois’’. Il n’a plus jamais fonctionné depuis. En 2009, le second haut fourneau, le HFB, est ‘‘mis sous cocon’’, puis remis en marche un an, puis ‘‘mis en veille’’ le 1er août de cette année. Enfin est arrivée cette annonce de fermeture définitive.
Il faut une lutte internationale
Au Luxembourg, après la délocalisation du service informatique, ArcelorMittal vient d’annoncer la fermeture ‘‘provisoire’’ de l’aciérie et de l’un des deux laminoirs de Schifflange. 600 métallos vont se retrouver dans une ‘‘cellule de reclassement’’ et d’innombrables emplois seront perdus chez les sous-traitants. En France, après l’extinction du site de Gandrange, c’est celui de Florange-Hayange qui est menacé de fermeture, ce qui concerne 1.100 ouvriers au chômage technique et au moins 400 intérimaires aux contrats résiliés. D’autres sites sont encore menacés à travers l’Europe, tandis que les conditions de travail sont attaquées partout dans le groupe.
Phase à chaud et phase à froid
Ce que l’on appelle ‘‘phase à chaud’’ ou ‘‘phase liquide’’, ce sont les deux hauts fourneaux (HF6 et HFB), l’agglomération qui prépare le minerais, la coulée continue de Chertal et deux batteries de hauts-fourneaux. La phase à froid, c’est la seconde partie de la production, où les lames d’acier sont transformées en produits finis. Depuis toujours, les syndicats demandent le maintien d’une sidérurgie dite ‘‘intégrée’’. Le froid n’est pas directement menacé aujourd’hui, mais tout laisse à penser que son avenir est des plus sombres dans les plans d’ArcelorMittal.
Depuis la faillite des Forges de Clabecq en 1997, tous les métallos se sont déjà entendus dire que la sidérurgie était condamnée en Belgique. Ce refrain a été instrumentalisé depuis plus de 10 ans pour faire avaler des efforts incroyables, une flexibilité de travail accrue et, dans le cas d’ArcelorMittal, un gel des salaires en 2009. Au final, ce sont uniquement les bénéfices de la multinationale qui ont été sauvés.
C’est encore avec cet argument de l’emploi qu’est arrivé tout un tas de mesures fiscales extrêmement favorables au patronat – comme la célèbre Déduction des intérêts notionnels – représentant un gigantesque manque à gagner pour la collectivité. Concrètement, les chiffres sont tout bonnement révoltants.
Le taux d’imposition ‘normal’ sur les bénéfices des entreprises est de 34% en Belgique. L’an dernier, la filière financière d’Arcelor Mittal (ArcelorMittal Finance and Services Belgium) a réalisé un bénéfice de 1,394 milliard d’euros, sans payer le moindre cent d’impôt. Cette même année, ArcelorMittal Belgium, qui chapeaute l’activité industrielle du groupe en Belgique, a réalisé un bénéfice de 59 millions d’euros, ce sur quoi le groupe a payé 42.000 euros seulement! ArcelorMittal Liège Upstream, dont c’est la fermeture prochaine qui vient d’être annoncée, a réalisé un bénéfice de 35 millions d’euros à elle seule et a payé… 936 euros d’impôts ! Pour sauver l’emploi ? On en voit le résultat…
Nationaliser ?
Le front commun syndical d’ArcelorMittal a officiellement demandé au formateur Elio Di Rupo de nationaliser la sidérurgie liégeoise, constatant que l’Etat avait bien pu débourser 4 milliards d’euros pour sauver les spéculateurs et les actionnaires de Dexia, en lui présentant un plan de un milliard d’euros. ‘‘Une idée qui mérite au moins d’être étudiée’’, pour Didier Van Caillie (professeur de stratégie d’entreprise à l’Université de Liège). Mais il par le en fait d’une ‘‘nationalisation-relais’’ temporaire en vue de prévoir la transition vers un nouvel acquéreur privé.
C’est un peu aussi l’idée de Fabrice Jacquemart, Directeur Politique et Communication de la FGTB Métal Liège-Luxembourg, quand il déclare que ‘‘Notre idée, c’est qu’il faut revenir à la situation des années 1980-1990, avant la vente à Usinor, avec une implication forte du gouvernement wallon en attendant de trouver un autre repreneur industriel.’’
Le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) – que l’on a encore entendu, sans rire, se dira ‘anticapitaliste’ (!) – a très vite expliqué qu’une nationalisation était impossible parce que ce n’est ‘‘pas le rôle de la Région wallonne’’ et que c’est ‘‘impossible pour l’Union européenne’’. A son cabinet, on défend que seule une reprise par un opérateur industriel permettrait de sauver la ligne à chaud liégeoise, ce qui implique qu’ArcelorMittal accepte de céder les outils qu’il souhaite fermer. Et c’est loin d’être garanti.
D’abord, les directives de l’Union européenne, on en fait ce qu’on veut. Mais, visiblement, uniquement quand il s’agit de l’intérêt des patrons et des banques ! Ainsi, celles s’opposant aux nationalisations ont été levées en 2008 afin de permettre aux divers États membres de se précipiter au chevet des banques. Comment pourrait-on encore défendre de ne pas intervenir dans le cas présent ? Quand il faut sauver l’emploi, ça ne va pas ? Evidemment, si c’est pour que les autorités gèrent une sidérurgie nationalisée comme elles gèrent la SNCB, il y a de quoi se poser des questions… Mais nous entendons autre chose par ‘nationalisation’.
Sauver l’emploi, pas les profits
S’en remettre à un hypothétique repreneur, c’est de nouveau livrer l’emploi et la collectivité aux aléas de la soif de profit du privé. Et il n’est pas uniquement question des emplois directs, mais aussi des sous-traitants, des communes (qui dépendent des taxes d’ArcelorMittal pour 5 millions dans le cas de Seraing sur un budget de 90 millions ou encore de 3,7 millions dans le cas d’Oupeye), ou des services publics. Ainsi, 70% du trafic de la gare de triage de Kinkempois concerne la sidérurgie. Si l’activité de la gare n’est pas trop directement menacée par la fermeture de la phase à chaud (essentiellement basée sur le transport fluvial), celle de la phase à froid, à l’avenir plus qu’incertain, constituerait une véritable catastrophe.
Un secteur de l’économie aussi crucial que la sidérurgie ne devrait pas être laissé aux mains capricieuses et avides de profit du privé. Imaginons qu’à Seraing, le taux de chômage parmi les jeunes est déjà actuellement de 35%…
Plusieurs économistes affirment d’ailleurs que l’impact de la sidérurgie sur la région est tel que cela justifie amplement le rachat de l’outil par les autorités. Mais pourquoi racheter ? La collectivité a suffisamment été volée par ArcelorMittal et les autres entreprises du secteur. En plus des très généreux cadeaux fiscaux, des dizaines de millions d’euros ont été accordés pour les quotas de CO2, la région wallonne a investi 20 millions en recherche scientifique à destination d’ArcelorMittal,… En fait, c’est même lui réclamer de l’argent qu’il faut faire !
Partout dans le monde, les travailleurs et les jeunes entrent en action contre ce système qui n’agit qu’en fonction des profits. Ils occupent les grandes places et les gèrent sur base d’assemblées générales régulières et souveraines. A ArcelorMittal, la seule riposte qui s’impose est la nationalisation du secteur entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Les métallos connaissent leur entreprise parfaitement et sont bien capables de former un collectif de direction démocratique. Peut-être faudrait-il commencer à réfléchir à la manière d’imposer cela par l’occupation de l’entreprise et par la formation d’un comité de lutte démocratique, basé sur des assemblées générales régulières et souveraines. Ainsi, on passerait de l’occupation des places à la saisie, par la collectivité et les travailleurs, des outils qui devraient leur revenir de droit.
Nationalisations sous contrôle ouvrier ?
Voici quelques liens vers des articles qui développent cette idée de nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité.
- Pour la nationalisation de Dexia, première étape vers un secteur financier public
- [INTERVIEW] Nationalisation du secteur énergétique!
- L’Energie aux mains du public !
- BROCHURE – Programme de transition et nationalisations
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Etudiants-Travailleurs – Solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal !
Ces derniers mois, des révoltes de masse de la jeunesse se sont développées dans divers pays, contre l’avenir de chômage et de précarité que nous réserve ce système en crise. Ce 15 octobre encore, nous avons été des centaines de milliers à occuper les places et les rues de près de 1.000 villes à travers le monde (dans près d’une centaine de pays) contre l’austérité et pour nous opposer à la dictature des patrons et des banquiers. A Bruxelles, nous étions près de 10.000.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
- Tract en version PDF
- Nationalisation d’Arcelor-Mittal sous le contrôle des travailleurs
Nous voyons maintenant une illustration concrète de cette dictature du profit : 1.000 emplois sont directement menacés avec l’annonce de la fermeture de la phase à chaud liégeoise, et bien plus indirectement. Devons-nous laisser cette logique déterminer notre avenir ?
A Seraing, le chômage frappe déjà 35% des jeunes. Sous prétexte de sauver l’emploi, les travailleurs ont accepté une grande flexibilité de travail (charge de travail, horaires,…) ainsi qu’un gel de leurs salaires en 2009. Mais, au final, la seule chose qui a été préservée, ce sont les bénéfices d’ArcelorMittal.
En 2010, ArcelorMittal Belgium a réalisé un bénéfice de 59 millions d’euros. Sur cela, la multinationale a payé… 42.000 euros d’impôts seulement à la collectivité ! ArcelorMittal Liège Upstream, dont c’est la fermeture prochaine qui vient d’être annoncée, a réalisé en 2010 un bénéfice de 35 millions d’euros à elle seule et a payé… 936 euros d’impôts ! Tous les cadeaux fiscaux qui permettent légalement une imposition aussi absurde ont creusé la dette de l’Etat avec l’argumentation qu’il s’agissait de la seule façon de sauver l’emploi. En en voit le résultat…
Mercredi prochain, les syndicats appellent à une manifestation contre cette fermeture et à la solidarité. La FGTB appelle aussi à la nationalisation de la phase à chaud, une option que rejettent ces mêmes politiciens qui ont racheté Dexia pour sauver les profits des spéculateurs.
Nous, les jeunes, avons tout intérêt à les soutenir et à être là : ce combat ne concerne pas que leur avenir, mais aussi le nôtre. Le front commun prévoit que ce rassemblement ne sera que le début d’une longue lutte. Avec quel plan d’action ? Les travailleurs vont-ils occuper leur usine, comme toutes ces places occupées ces derniers mois à travers le monde pour contester la même logique de profit ?
Une chose est toutefois certaine : en étant tous ensemble impliqués dans ce combat, en démontrant en pratique notre solidarité, nous ne pouvons que renforcer la lutte.
Manifestation à l’appel du front commun syndical CSC-FGTB ce mercredi 26 octobre, à 10h, place communale à Seraing, devant l’Hôtel de ville.
EGA lutte contre le capitalisme, un système basé sur la course aux profits d’une petite élite. EGA est présent dans les écoles, les unifs et hautes écoles et fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, ISR (International Socialist Résistance). Rejoins-nous !