Category: Le PSL

  • Nigeria. Libération des militants étudiants ! Mais la bataille continue

    Deux des dirigeants étudiants emprisonnés de l’université de Obafemi Awolowo dans l’Etat d’Ile-Ife ont été libérés le 21 février après que leurs caution aient été payée. Olatunde Dairo, le responsable des relations publiques du syndicat étudiant et Taiwo Hassan Soweto, coordinateur de la campagne pour les droits à l’éducation, tous deux membres du Mouvement démocratique socialiste, avaient été arrêtés et emprisonnés depuis le 11 Octobre 2007.

    Cependant ce n’est pas « uhuru » (une victoire totale) car le président du syndicat étudiant, Akinola Saburi, est toujours en détention. L’audition sur la variation des conditions de caution strictes qui lui avait été accordé le 30 novembre n’a pas eu lieu le 12 février comme prévu à cause d’une grève des travailleurs du tribunal ! Ses avocats ont dit qu’une nouvelle date d’audition serait décidée la semaine prochaine. Saburi a té arrêté et détenu depuis le 31 Juillet 2007.

    Les dirigeants étudiants ont été incarcérés pour avoir mené des luttes pour améliorer les conditions de vie et d’études et pour le droit à un syndicalisme indépendant. Alors que nous célébrons la liberté conditionnelle de Soweto et Dairo, nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers jusqu’à ce que « le dernier homme debout », Saburi, soit libéré et toutes les fausses charges abandonnées.

    Pour mémoire, une caution avait déjà été fixée le 14 Décembre, mais elle était trop importante pour pouvoir être payée. On leur a demandé de produire des professeurs de l’université comme garants. Aucun professeur ne risquer d’ accepter d’être garant par peur de représailles de la part de la direction despotique de l’université ! Les avocats, aussi membres du DSM, on donc fait une demande pour modifier la caution.

    Il faut aussi se rappeler que la lutte pour la libération des étudiants emprisonnés a donné lieu à une série de manifestations localement et internationalement. Le magistrat lui même a parlé, lors d’une audience, des rapports sur les manifestations lus dans la presse et sur internet.

    Par conséquent nous remercions tous les camarades et les sections du Comité pour une internationale ouvrière, ainsi que tous les individus et groupes qui sont intervenus dans la campagne pour leur libération, par leurs dons ou par les manifestations. Nous avons aussi apprécié les lettres qui leur ont été envoyée et qui les ont aidé à garder le moral.

    Nous exigeons la libération immédiate de Saburi et l’abandon des fausses charges et la réintégration des 14 étudiants politiquement persécutés qui ont injustement été suspendus de l’université Obafemi Awolowo, de l’Etat d’Ile-Ife.

    Le CIO au Nigeria : socialistnigeria.org

  • Mettons à nouveau le socialisme à l’ordre du jour !

    5-6 avril: “Socialisme 2008”

    L’année 2007 a connu la crise politique la plus longue de l’histoire belge. Faute de pouvoir enthousiasmer la majorité de la population sur base de leur projet politique, les partis traditionnels se servent du nationalisme pour l’appliquer. Mais sur le fond, la politique néolibérale, tout le monde est d’accord. Seules les méthodes divergent. L’année 2008, elle, commence sur fond d’augmentation des prix. Face à l’incapacité de l’indexation à suivre le rythme, des actions et des grèves pour des augmentations salariales débutent .

    Partout ferment des bureaux de postes, comme pour mieux illustrer le démantèlement général des services publics et la catastrophe de la privatisation : enseignement, transports en commun, etc. rien n’échappe à la soif du secteur privé. Et c’est à la collectivité de payer les frais. Aux riches les cadeaux du gouvernement, aux autres la miniaturisation du pouvoir d’achat.

    Comment douter dans un tel contexte de la nécessité de débattre de l’alternative apte à nous sortie de cette situation ? Les sources d’inspirations importantes regorgent tant sur le plan de l’actualité qu’historique.

    SOCIALISME 2008 veut discuter et promouvoir les traditions de lutte, de solidarité et de socialisme à travers un large éventail de discussions, d’ateliers, de débats ou d’animations.

    En guise d’expériences historiques, nous aborderons particulièrement “Mai ’68” (en présence d’une camarade française qui a participé à ces actions), la révolte de Cronstadt en 1921 en Russie et les circonstances qui ont mené à la répression par les bolcheviks, le combat, dans les années ’80, de la ville de Liverpool et de son conseil communal dirigé par de vrais socialistes (avec comme invité l’ancien président de la section locale du parti travailliste).

    L’actualité internationale sera abordée sous les angles de l’Amérique Latine et du Moyen Orient, tandis que se tiendront des discussions plus théoriques, comme sur la Chine (avec le spécialiste Vincent Kolo, du site web chinaworker) ou encore sur l’attitude des socialistes vis-à-vis de la religion (avec la participation d’une socialiste iranienne). Mais le point fort de ce weekend sera le thème de la résistance aux politiques néolibérales. Une série de syndicalistes ont été invités pour venir partager leur expérience tirée des luttes contre les restructurations dans des multinationales ou des mouvements pour augmenter le pouvoir d’achat. D’autres personnes encore témoigneront des répercussions du néolibéralisme sur la vie de famille.

    Des débats contradictoires seront aussi organisé, l’un sur la question nationale, l’autre sur l’attitude adoptée par la gauche dans le cadre de la discussion sur une alternative politique avec des invités issus d’un mouvement de gauche à l’intérieur du parti socialiste flamand, du mouvement syndical « du 15 décembre » et du PTB (mais nous attendons confirmation).

    En bref, ce sera à nouveau un weekend à ne pas rater ! Plus d’informations seront bientôt disponibles sur le site. Mais nous vous invitons déjà à libérer ce week-end dans vos agendas.

  • Une rentrée du tonnerre pour notre travail jeune

    Nos campagnes jeunes – Résistance Internationale (RI) orientée vers les lycéens et Etudiants de Gauche Actifs (EGA) – étaient présentes dès les premiers jours de cours dans les écoles et sur les campus avec leurs journaux et une nouvelle campagne contre le capitalisme et ses conséquences pour l’environnement qui a rapidement enthousiasmé et organisé des dizaines de lycéens.

    Boris Malarme

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    Du 27 au 29 décembre

    Participe à notre Camp d’hiver

    Le Camp jeune de Résistance Internationale se tiendra cette année dans l’Entre-Sambre et Meuse, dans une spacieuse maison de scouts avec jardin et à proximité de la forêt. Un cadre idéal pour assurer que les nombreux ateliers sur l’économie, l’Amérique Latine, Sicko, la démocratie des travailleurs, les idées de Lenine, nos campagnes contre le racisme et les néo-fascistes, l’environement ou encore sur quel instrument construire pour lutter et changer la société se déroulent dans une ambiance décontractée. Le prix est de 20 EUR pour les 3 jours (pour le logement et les repas). N’hésite pas à t’inscrire et à ainsi apporter ton avis aux débats et discussions ! Infos : 02/345.61.81 ou 0472/29.91.92
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    Nous participerons à la manifestation nationale du 8 décembre « pour le Climat et la Solidarité ». Nous avons déjà organisé plusieurs débats dans les universités et diverses actions locales avec RI pour graduellement construire une atmosphère de mobilisation autour de cet événement. RI a ainsi organisé une manifestation à Gand le jour même où les partenaires de l’Orange Bleue ont scellé un accord illustrant à nouveau combien les politiciens refusent de s’en prendre aux véritables pollueurs : les multinationales. Ces actions ont le mérite de permettre aux lycéens, qui seront en examen début décembre, de prendre pleinement part au mouvement. Notre campagne et son programme sont axés autour de solutions collectives comme des transports publics gratuits, le contrôle des travailleurs sur le secteur énergétique,…

    A côté de cette campagne, nous continuons à être actifs sur de nombreux autres thèmes. Dans sept universités, notre camarade britannique Matt Dobson des Socialists Students a présenté les conséquences pour les étudiants de la politique néolibérale menée par les gouvernements travaillistes de Blair et Brown ainsi que leur campagne pour l’abolition des minervals. A ce titre, ces meetings ont été pour EGA une excellente prépara-tion au vu des attaques que préparent les recteurs et les politiciens pour les années à venir.

    Nous avons aussi pris d’importantes initiatives afin de maintenir et de renforcer les traditions anti-fascistes, avec la manifestation à Bruges et la campagne menée par nos camarades à Anvers contre la reconnaissance comme organisation étudiante des néo-fascistes du NSV. Nous préparons aussi une campagne contre le sexisme.

    Alors qu’une série d’organisations de gauche, sous la pression de l’idéologie dominante, mettent de plus en plus en avant la recherche de « solutions concrètes » dans le cadre du système capitaliste, le succès de la plupart des meetings de rentrée d’EGA illustre qu’une nouvelle génération de jeunes comprend l’impossibilité d’aménager ce système et cherche une alternative. C’était le sujet du débat à Louvain qui a réuni plus de vingt jeunes. A Gand, 7 étudiants ont rejoint EGA à la fin du meeting. A l’ULB, 25 jeunes étaient présents pour discuter de “quel socialisme pour l’Amérique Latine ?”. Les débats sur Che Guevara, comme celui de Gand qui a réuni 35 étudiants, reflètent également l’intérêt croissant pour nos idées. Plusieurs jeunes ont déjà rejoint le MAS-LSP depuis la rentrée. Tout comme eux, discute avec nous de notre alternative et rejoins notre parti afin que ton énergie et ton intelligence contribuent à la réalisation d’une société socialiste.

  • Deux révolutionnaires socialistes arrêtés au Nigéria

    Ce 11 octobre, deux membres du Democratic Socialist Movement (DSM), notre organisation-soeur au Nigéria, ont été arrêtés par la police armée à l’universtité de Obafemi Awolo University (OAU) à la demande de la direction de celle-ci. Ces deux camarades sont Taiwo Hassan Soweto (président de la section du DSM à la OAU) et Oletandu Dairo (responsable presse du syndicat étudiant). Le président du syndicat étudiant est lui depuis longtemps déjà en prison.

    L’année dernière, les étudiants ont élu à la tête du syndicat étudiant une direction radicale qui s’oppose à la politique de la direction de l’université.

    Après les arrestations, les étudiants ont participé massivement à une Assemblée générale et ont décidé de boycotter les cours en guise de protestation. Les étudiants arrêtés sont détenus avec le président du syndicat étudiant et ne passeront devant le juge qu’en décembre.

    Le 23 octobre, nous avons mené des actions partout dans le monde devant les ambassades du Nigéria pour exiger la libération des militants emprisonnés, la réouverture immédiate du campus et la fin de la violence et de la criminalisation des militants étudiants.

    > www.socialistnigeria.org

  • Deux révolutionnaires socialistes nigériens appréhendés.

    Deux membres du Democratic Socialist Mouvement (DSM, organisation-soeur du MAS/LSP au Nigéria) ont été appréhendés par la police armée ce jeudi à l’université de Obafemi Awolo Universtity (OAU) de Ile Ife. La police a pénétré sur le campus à la demande de la direction. Les deux membres du DSM arrêtés sont Taiwo Hassan Soweto (président de la section étudiante du DSM à la OAU) et Oletandu Dairo (responsable presse du syndicat étudiant). Le président du syndicat étudiant est lui depuis longtemps déjà en prison.

    Les deux révolutionnaires socialistes ont été arrêtés après que les autorités universttaires aient décidé d’encercler complètement le campus tout en donnant l’ordre aux étudiants de quitter leur chambre avant sept heures du matin. Les étudiants se sont révoltés contre cette décision et ont défendu leurs droits et intérêts.

    Le mardi matin, une réunion de masse s’est déroulée lors de laquelle a été décidé de boycotter les cours à partir du mercredi 17 octobre pour exiger la libération du président du syndicat, Akinola Saburi. Celui-ci est en prison depuis le 1er août après une campagne pour de meilleures conditions de vie et d’études sur le campus.

    Le 15 octobre, l’affaire doit être portée en justice à Osogbo. Les étudiants veulent y aller pour soutenir le président de leur syndicat.

    La direction a tenté de fermer le campus et a fait arrêter deux membres du DSM pour contre-carrer les protestations prévues cette semaine.

    L’année passée, les étudiants ont élu un président combatifs à la direction de leur syndicat. En étant élus, Akinola Saburi, comme président, et Olatude Dairo, comme responsable de presse, ont battu les candidats soutenus par la direction. Les étudiants ont élus ceux en qui ils avaient le plus confiance, ils ont élu des leaders radicaux capables de mieux défendre leurs intérêts. La direction a esayé d’imposer une direction de pacotille aux étudiants afin de limiter les protestations contre la politique néolibérale.

    Nous condamnons l’arbitraire de la direction, sous l’autorité du professeur Michael Faborede après l’élection de la direction radicale. Pour la deuxième fois en moins d’un an, l’université a été fermée sans raison sérieuse. De plus, la police a été deployée contre des étudiants qui qui ne faisaient que défendre leurs droits.

    Nous appelons tous les travailleurs, le personnel enseignant, les groupes de défense des droits de l’Homme, les organisations étudiantes, … localement et internationalement à exiger la libération immédiate de Taiwo Hassan, Akinola Saburi et Tunde Dairo ainsi que le respect de la direction élue du syndicat et des campagnes pour de meilleures conditions de vie pour les étudiants. Nous exigeons la réouverture immédiate du campus et la fin de la criminalisation et de la répression des activistes étudiants.

    Plus d’infos sur la situation à l’OAU ici (en anglais) : OBAFEMI AWOLOWO UNIVERSITY CRISIS et ATTACKS ON UNION GETS FIERCER.

    Envoyez vos protestations ( en anglais) à

    • Obafemi Awolowo University (OAU): registra@oauife.edu.ng
    • OAU Vice-Chancellor: mfaborode@yahoo.co.uk & mfaborod@oauife.edu.ng
    • Nigerian Federal Ministry of Education: enquiries@fme.gov.ng en te@fme.gov.ng.

    Envoyez aussi une copie au Democratic Socialist Movement au Nigéria via dsmcentre@hotmail.com.

  • 23-25 novembre. Conférence Nationale du MAS/LSP

    Fin novembre 2007 aura lieu la Conférence Nationale du MAS/LSP. Celle-ci s’organise tous les deux ans, entre deux Congrès Nationaux. C’est pour nous l’occasion de discuter dans toute l’organisation d’un thème spécifique.

    Par Els Deschoemacker

    Cette année, 90 ans après la Révolution russe, nous aborderons le thème du rôle d’un parti révolutionnaire. A cette occasion, un orateur du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le MAS/LSP est la section belge) sera présent. Nous reviendrons également sur les événements politiques majeurs de l’année écoulée ainsi que sur les pers-pectives du Comité pour une Autre Politique (CAP) ou des nouvelles formations de gauche dans nos pays voisins. Des camarades de France, d’Allemagne et des Pays-Bas seront donc également invités. Sur base de cette Conférence sera publiée une nouvelle brochure qui comprendra une brève histoire du MAS/LSP et une explication du rôle de notre parti, de notre programme et de nos méthodes de fonctionnement.

    La Révolution russe demeure une étape primordiale dans l’histoire du mouvement ouvrier. Si aujourd’hui un socialiste reste toujours associé à la lutte pour les droits des travailleurs, la confusion règne à ce propos. D’un côté, dans les pays de l’ancien bloc stalinien, de nombreux travailleurs et jeunes vomissent – à juste titre – le soi-disant «communisme» qui y a été appliqué, malgré les nombreuses avancées que l’économie planifiée a permis dans ces pays. De l’autre, en Europe occidentale, les politiciens de la gauche caviar qui se laissent corrompre avec plaisir par la bourgeoisie ne se distinguent que très légèrement des libéraux.

    La Révolution russe, et plus généralement les idées du socialisme, défendait quelque chose de totalement différent: une révolution de la classe ouvrière qui ait pour but la construction d’une société sans classes, sans oppresseurs ni opprimés. Cette révolution a réussi à en finir avec un des régimes les plus réactionnaires de son temps et a longtemps ébranlé le monde bourgeois. L’histoire du parti bolchevique – qui a réussi à ga-gner la majorité de la population à son programme révolutionnaire – fournit une riche expérience encore et toujours d’actualité. Le 90ème anniversaire de la Révolution russe nous offre une excellente opportunité d’en rediscuter et ainsi d’en retirer bien des leçons.

    Lors de notre Conférence, nous discuterons de la situation politique du pays, des perspectives pour les mois à venir et de ce que cela impliquera pour notre travail et celui du CAP. Malgré l’enthousiasme vécu durant la campa-gne électorale, les résultats du CAP ont suscité beaucoup de questions chez nos membres et sympathisants. Si le potentiel était et reste très clairement présent, le CAP – encore très jeune – n’a pas été capable de l’utiliser complètement. Le 20 octobre, le CAP se réunira à nouveau nationalement pour faire une évaluation commune et un plan de campagne pour poursuivre sa construction. Le MAS/LSP poursuivra son engagement à 100%.

    Nous terminerons notre Conférence en nous penchant sur la construction du MAS/LSP. Entre février 1992 et octobre 2007, notre parti a décuplé son nombre de membres. De nouvelles sections et structures se sont constituées partout dans le pays, permettant ainsi un meilleur épanouissement de l’enthousiasme et de la volonté de cons-truction de nos membres tout en amplifiant les expériences déjà présentes. La brochure qui sera écrite sur base de notre Conférence nationale ne manquera pas de souligner toutes ces expériences acquises au fil du temps et de la construction de notre parti révolutionnaire.

    Nous appelons tous nos membres et sympathisants à participer à cette conférence, n’hésitez pas à prendre contact si vous êtes intéressés via info@lsp-mas.be, le 02/345.61.81 ou encore nos responsables locaux.


    Quelques lectures…

    La proposition de texte sera distribuée quatre semaines avant la conférence dans toutes les sections pour permettre une discussion préalable entre tous les membres. Après la Conférence, le texte amendé sera publié comme brochure. A côté de cela, nous conseillons la lecture d’un texte général sur le parti révolutionnaire et d’une brochure de Trotsky :

  • – Judy Beishon: Changer le monde : Le rôle du parti révolutionnaire.
  • – Léon Trotsky: Classe, Parti et Direction.
  • Ecole d’été du CIO: Une alternative au capitalisme est nécessaire et possible !

    Plus de 300 membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, l’organisation internationale dont le MAS/LSP fait partie) venus essentiellement d’Europe mais aussi d’Amérique, d’Asie et d’Afrique se sont rassemblés début août pour une semaine de discussions et d’analyses politiques.

    Els Deschoemacker

    Un grand thème de discussion cette année a été la possibilité d’une nouvelle crise économique dans la foulée de la crise boursière de cet été et les conséquences qu’une telle crise aurait pour le capitalisme mondial. L’autre fait marquant a été la radicalisation de la lutte pour le socialisme en Amérique Latine qui peut jouer un rôle d’exemple pour les travailleurs partout dans le monde.

    Cette lutte se développe à un moment où capitalisme connaît des problèmes grandissants, sur le plan économique et politique. Les interventions impérialistes en Irak ou en Afghanistan ont mené à la misère et à l’instabilité sans apporter de victoires pour l’impérialisme. Parallèlement, des alliés-clés pour l’impérialisme américain connaissent des problèmes aigus et une instabilité croissante. C’est notamment le cas pour la Turquie et le Pakistan.

    En Europe, le mécontentement envers la politique néolibérale augmente. Là où des formations crédibles de gauche existent, elles ont obtenu des scores électoraux parfois très importants comme aux Pays-Bas ou en Allemagne. Là où il n’y a pas de telles forces crédibles, la droite a gagné du terrain dans les élections et les gouvernements. Cela peut mener à des confrontations sociales et politiques plus dures dans lesquelles la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs apparaitra plus clairement et prendra une grande importante.

    Pendant cette école d’été, nous avons eu des discussions plénières avec tous les participants mais également des commissions plus réduites permettant d’’avoir des discussions moins formelles. Ces commissions ont porté entre autres sur le rôle de la religion, notre travail jeune, le racisme et l’immigration, la position des femmes dans la société, notre travail en Afrique, la situation dans les pays de l’Europe de l’Est,…

    L’école d’été s’est clôturée avec des rapports vivants des activités des sections du CIO partout dans le monde. L’année dernière, nous avons consolidé les premières bases de la construction d’une nouvelle section au Venezuela, nous commençons également à construire en Bolivie ou en Italie ert nous avons une série d’opportunités dans d’autres pays.

    Dans la construction de nos sections nationales, nous sommes souvent confrontés à l’absence de partis politiques qui soient préparés à répondre au mécontentement existant dans la société et à lui offrir une réponse politique claire de rupture avec le capitalisme. La confusion idéologique qui a suivi la chute du stalinisme n’a certainement pas totalement disparu, malgré la croissance de la résistance active contre le néolibéralisme.

    Le manque de clarté sur les possibilités d’une alternative au système peut freiner le développement d’une résistance active et des mouvements de lutte contre les attaques auxquelles nous sommes confrontés.

    La croissance économique des dernières années était surtout basée sur une super-exploitation des travailleurs et sur une croissance du fossé entre riches et pauvres. Cette croissance économique a laissé un peu de marge de manoeuvre aux gouvernements.

    Mais une crise peut mettre fin à ces marges de manoeuvre et amener patronat et gouvernement à lancer des attaques beaucoup plus dures. Cellesci pourront mener à une résistance, pour autant qu’il y ait des perspectives pour la construction des mouvements de lutte collective. Sinon la méfiance passive et la débrouille individuelle continueront à dominer.

    Le CIO a construit des points de support partout dans le monde. Nous avons gagné une certaine autorité et du respect avec nos campagnes et nos interventions. Les possibilités pour la construction d’une alternative socialiste peuvent croître dans la prochaine période avec une ouverture plus grande pour des critiques anticapitalistes.

    Nous devons nous préparer à des changements rapides et fondamentaux dans la conscience de larges couches de la population. En même temps nous devons continuer à mener des actions et à diffuser nos idées parmi ceux qui sont déjà maintenant ouverts à la discussion sur une alternative socialiste.

    N’hésitez pas à rejoindre le MAS et donc aussi notre organisation internationale, le CIO. Ensemble avec vous, nous voulons lutter pour un monde plus juste, un monde socialiste !

  • Ecole d’été. Meeting : 90 ans après la révolution russe, quelle est son actualité ?

    Si nous avons tenu un tel meeting durant notre école d’été, c’est parce que nous basons nos méthodes sur l’expérience passée du mouvement ouvrier. A travers celle-ci, nous pouvons acquérir une meilleure vision de la manière dont un mouvement se développe. D’une façon générale, cette expérience passée nous a démontré l’importance de la classe ouvrière et de la construction de ses instruments de lutte. Quant à la révolution russe, elle nous a montré qu’il était possible de briser les chaînes du capitalisme.

    Durant ce meeting, quatre orateurs ont pris la parole : Lucy Redler, de notre organisation-sœur en Allemagne, Sandi Martinez, de notre organisation-sœur au Venezuela, Denis Youkovitch, de notre organisation-sœur en Russie et enfin Peter Taaffe, de notre Secrétariat International.

    Lucy Redler : « La révolution russe ne fut pas seulement un événement russe : l’exemple de l’Allemagne »

    « John Reed a eu bien raison d’appeler son livre-reportage sur la révolution russe « Les 10 jours qui ébranlèrent le monde » : l’enthousiasme créé par cet événement unique a été gigantesque. D’emblée, la révolution russe est devenue un point de référence crucial pour tous ceux qui voulaient en finir avec le capitalisme et la guerre.

    L’écho formidable de la Révolution russe en Allemagne

    En Allemagne, comme dans d’autres pays, ce n’est pas seulement le front qui a été touché par l’onde de choc de la révolution, l’arrière également en a subit l’influence. Mais dès avant 1917 existait déjà une couche de militants radicaux qui n’avaient pas accepté la trahison direction du SPD, le parti social-démocrate allemand qui s’était aligné sur sa bourgeoisie dans la guerre. Ces militants radicaux sortirent peu à peu de l’isolement et l’on a vu, par exemple, une grève se développer en avril 1916 contre les souffrances et les privations imposées par la guerre. Les principales figures parmi ces militants radicaux étaient Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg, les fondateurs du groupe Spartakus qui a rassemblé les révolutionnaires.

    La révolution russe eut pour effet de radicaliser la classe ouvrière allemande, ce qui entraîna une vague de grèves et de protestations diverses. L’aile gauche du SPD scissionna et créa un nouveau parti, l’USPD, centriste et pacifiste. Tant parmi les masses que parmi les révolutionnaires, le slogan bolchévique de « paix sans annexions » avait un gigantesque échos. Deux mois à peine après l’Octobre Rouge russe, une grève réclamant la fin de la guerre fut menée par les deux tiers des travailleurs allemands. Des travailleurs allaient jusqu’à saboter dans les usines les tanks qui étaient destinés à être envoyés en Russie pour soutenir les contre-révolutionnaires durant la guerre civile.

    Le développement des idées révolutionnaires en Allemagne revêtait une importance particulière pour les bolcheviks. Quand, en septembre 1917, Lénine déclara que l’on se dirigeait vers une chaîne de révolutions, il ne faisait qu’exprimer une certitude répandue chez tous les révolutionnaires : ils ne croyaient pas au « socialisme dans un seul pays ». Dans la Pravda, le journal des bolcheviks, Lénine salua les révolutionnaires russes qui avaient enclenché la révolution mondiale. A ce moment, l’Allemagne avait la classe ouvrière la plus organisée au monde. Nadeja Kroupskaïa, la femme de Lénine, raconta que les premiers jours de la révolution allemande furent les plus beaux de la vie de Lénine.

    Très rapidement, Karl Liebknecht proclama la naissance de la république socialiste allemande du balcon du palais du Kaiser Guillaume II en tendant la main aux révolutionnaires du monde entier pour qu’ils continuent la révolution.

    Hélas, la vieille machine d’Etat était encore sur pied et grâce à l’aide de l’armée et à la trahison de la direction des sociaux-démocrates, la révolution a été noyée dans le sang. Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg ont été exécutés, ce qui a laissé la classe ouvrière allemande et le tout jeune Parti Communiste allemand sans direction.

    En fin de compte, lors de la révolution allemande, les soviets et conseils ouvriers n’étaient pas assez organisés, il n’y avait pas une direction révolutionnaire reconnue par la classe ouvrière et l’influence du groupe Spartakus le jour où éclata la révolution était hélas trop faible.

    La défaite de la révolution allemande et ses monstrueuses conséquences

    Malgré tout, le processus révolutionnaire dura jusqu’en 1923. Cette défaite de la révolution allemande a eu des répercussions énormes au niveau international et pour l’Allemagne même. Si la révolution avait triomphé, l’histoire aurait été totalement différente. Le nazisme n’aurait jamais vu le jour, la Deuxième Guerre Mondiale non plus. D’autre part, l’isolement des révolutionnaires russes dans un pays arriéré a ouvert la voie à la réaction et à la dictature bureaucratique. En 1924, Staline mit en avant le « socialisme dans un seul pays », à la fois pour se débarrasser de la tâche de la construction de la révolution mondiale ainsi que pour protéger les intérêts de la bureaucratie et ses privilèges, y compris en empêchant le développement d’une autre révolution qui aurait remis tout cela en cause.

    Ainsi, quand le nazisme gagna en importance et en influence, les directions du Parti Communiste stalinisé et du Parti Social-Démocrate ont refusé le front unique ouvrier pour empêcher la prise du pouvoir par le fascisme, comme l’avait préconisé Léon Trotsky.

    Après la Deuxième Guerre Mondiale, une économie planifiée a été instaurée en RDA, mais sans contrôle démocratique de la classe ouvrière.

    Malgré tout ça, les Allemands croient encore dans une certaine mesure au socialisme. Malgré le stalinisme et la propagande actuelle contre le socialisme, 48% des anciens Allemands de l’Est pensent que le socialisme et la démocratie sont possibles. »

    Sandi Martinez : « Au Venezuela : le Socialisme ou la mort ! »

    « Notre révolution doit être internationale. A ce titre, deux points sont particulièrement importants pour la révolution russe.

    • La conscience des travailleurs. En Russie, l’évolution de cette conscience entre 1905 et 1917 a été fort grande.
    • Le rôle de Lénine et Trotsky dans le cadre du développement de cette conscience pour que les travailleurs prennent le pouvoir pour construire une société socialiste.

    Il y a un parallèle à faire avec le Venezuela. Aujourd’hui, la conscience que les travailleurs doivent prendre le pouvoir par eux-même n’existe pas. Une des tâches les plus importantes de notre organisation au Venezuela est de faire prendre conscience de cette nécessité aux travailleurs vénézuéliens. Les conditions existent pour effectuer cette prise de pouvoir, mais il manque encore un instrument – une organisation – et une direction. Construire cet outil de lutte est une tâche cruciale.

    Nous pensons que le parti révolutionnaire de masse dont les masses vénézuéliennes ont besoin n’a rien à voir avec le nouveau parti de Chavez qui ne se construit pas à partir du bas de la société. Ce que nous voulons est un véritable parti révolutionnaire, pas un mélange des anciennes organisations plutôt réformistes qui ont récemment fusionné. Il est absolument nécessaire d’avoir une idéologie claire.

    Quoi qu’il puisse arriver à l’avenir, nous devons nous assurer que le thème du parti des travailleurs ne tombe pas à l’eau.

    Le socialisme ou la mort ! »

    Denis Youkovitch : « Les acquis de la révolution ont été dégénérés par Staline et la bureaucratie »

    La révolution russe a été le tournant le plus fondamental dans l’histoire humaine. Pour la première fois de l’Histoire, ce sont les travailleurs qui ont pris le pouvoir entre leurs mains en montrant qu’un autre monde était possible.

    Malheureusement, cette expérience n’a pas été aussi loin que ce que nous voulions.

    Le premier des acquis obtenus par la révolution russe, l’économie planifiée, a permis à la Russie arriérée de faire des bonds gigantesques en avant. Il faut ajouter à cela bien d’autres acquis dont l’un des plus importants a été le droit laissé aux minorités à disposer d’elles-mêmes.

    Mais tout cela a été dégénéré par Staline et la bureaucratie. Aujourd’hui, la bourgeoisie russe, qui descend de la bureaucratie, tente de récupérer l’Histoire à son avantage. Mais le capitalisme créé lui-même ses fossoyeurs.

    Jeunes et travailleurs remettent actuellement de plus en plus en cause le système d’exploitation capitaliste.

    Pour en finir avec la pauvreté : en avant vers la révolution socialiste mondiale ! »

    Peter Taaffe : « Faisons du 21e siècle celui de la révolution socialiste ! »

    « Durant cette semaine d’école d’été, nous avons déjà beaucoup discuté, mais il est absolument correct de prendre le temps de regarder cet événement qui a été le plus grand de l’histoire.

    Comment les capitalistes voyaient-ils la révolution russe ?

    Un général russe s’étonnait, et s’indignait, de voir par exemple un concierge devenir ministre, de voir des travailleurs prendre en main leur destinée. Mais sur le coup, la classe capitaliste n’a cependant pas accordé beaucoup d’importance à l’événement. L’ambassadeur de France déclara même qu’un régiment de cosaques suffirait à faire revenir l’ordre. Même l’écrivain Maxime Gorki, pourtant compagnon des bolcheviks, estimait que la révolution russe ne durerait pas deux semaines.

    Ce n’est que par après que s’est enclenchée la plus grande campagne réactionnaire de tout les temps.

    Le grand quotidien bourgeois anglais The Times titrait régulièrement « Lénine assassiné par Trotsky », « Trotsky assassiné par Lénine »,… et même une fois en première page « Trotsky a assassiné Lénine au cours d’une bagarre d’ivrognes ». Mais cette campagne est restée sans effet !

    Pour les masses, la révolution russe n’était pas vue comme un désastre, mais comme une porte ouverte vers un avenir meilleur. Suite au manque d’effet de cette propagande, c’est la pression militaire qui s’est exercée sur la Russie, à tel point qu’à un moment, il ne restait presque plus que Moscou et Petrograd sous le contrôle des soviets. Si ces derniers ont réussi à aller jusqu’à la victoire, ce ne fut pas grâce à la puissance militaire, mais bien grâce au fait que les révolutionnaire surent gagner à eux les masses exploitées de Russie. Car la guerre civile fut en premier lieu politique.

    Après la guerre civile, la campagne menée par les capitalistes fut une campagne de distorsion de l’histoire. Jusqu’à la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’Union Soviétique, c’était assez logique. Mais pourquoi continuer après ?

    C’est que les capitalistes du monde entier craignent que cela se reproduise un jour.

    Tirons les leçons de la révolution russe !

    Nous ne vivons pas du passé, nous apprenons de lui. Marx et Engels avaient ainsi analysé la révolution française pour comprendre le flux et le reflux révolutionnaire. Lénine et Trotsky ont quant à eux regardé la Commune de Paris en 1871 ou encore la première révolution russe de 1905. De la même manière que les généraux regardent les batailles passées pour améliorer leur technique, nous devons apprendre de l’expérience de la classe ouvrière.

    Les bourgeois ne comprennent pas que la révolution est un processus qui englobe de larges masses et dans lequel les révolutionnaires agissent par la propagande et l’agitation. La révolution ne se fait pas sous l’action de « grands hommes ».

    C’est la guerre impérialiste de 14-18 qui a accéléré le rythme de la révolution. Mais il n’y eut que deux hommes qui ont compris ce qui se passait en Russie dès le mois de février 1917, l’un à Zurich, l’autre à New-York : Lénine et Trotsky. A l’opposé des autres Bolcheviks, y compris Staline, ils ne voulaient accorder aucun soutien au Gouvernement Provisoire qui succéda au Tsarisme et qui défendait en dernière instance les intérêts de la bourgeoisie. Il y a là un parallèle à faire avec Bertinotti et Refondacione Comunista actuellement en Italie, qui sont entrés dans le gouvernement de Prodi. Quand Lénine est arrivé à la gare de Saint Petersbourg et qu’un jeune lui déclara son désir de le voir intégrer le Gouvernement Provisoire, il l’écarta et s’adressa à la foule en saluant les travailleurs russes pour avoir commencé la révolution mondiale.

    Les Bolcheviks n’avaient au début que peu d’influence mais, malgré cela, les pressions qu’ils eurent à subir de toutes parts furent gigantesques. Mais ils sont allés vers les masses en ignorant les querelles parlementaires. Aujourd’hui, agissons de même : ignorons les bureaucrates syndicaux et allons nous adresser à la base !

    Mais Lénine ne disait pourtant pas directement qu’il fallait renverser le Gouvernement Provisoire : il fallait que la classe ouvrière apprenne peu à peu sous la propagande bolchévique dont les slogans étaient : « Tout le pouvoir aux soviets » et « A bas les 10 ministres capitalistes ».

    Nous ne pourrons pas ici entrer dans tous les détails et tous les niveaux de la révolution russe mais cet événement doit être étudié avec la plus grande attention.

    En juillet 1917, à Petrograd, la classe ouvrière est descendue dans la rue : après avoir fait la révolution, les travailleurs se sont aperçu qu’on leur volait les fruits de leurs luttes. Et cette question reste d’actualité : comment faire pour aller jusqu’à la victoire ? Il ne faut pas s’arrêter, on ne peut pas faire la révolution aux trois-quarts.

    Faire la révolution jusqu’au bout

    Quand en 1936, suite à la tentative de coup d’Etat fasciste, les travailleurs espagnols sont passés à l’offensive dans les rues, les capitalistes sont partis, il ne restait plus que leurs ombres. Les 4/5 de l’Espagne étaient aux mains des travailleurs. Hélas, cela se termina pourtant par un échec car le processus révolutionnaire n’est pas allé jusqu’au bout et avait été freiné sous le mot d’ordre de « lutter d’abord contre le fascisme ». En définitive, ce sont les fascistes qui remportèrent donc la victoire.

    Le 20e siècle a été un siècle de révolutions : en Russie en 1905 et 1917, en Chine en 1926-27, en Allemagne en 1918-23, en Espagne en 1936, mai ’68 en France,…

    En 1968, De Gaule avait même quitté le pays et imaginait marcher sur la France avec le général Massu. Pourquoi cet événement fut-il un échec pour les travailleurs ? Il n’y avait pas de parti révolutionnaire de masse, le Parti Communiste stalinisé jouant le jeu de la réaction.

    Les historiens bourgeois disent que le stalinisme découle du léninisme. L’objectif est de détruire le bolchévisme. Mais Staline représentait la réaction totalitaire de la bureaucratie contre l’émancipation libératrice du socialisme. Trotsky a passé le reste de sa vie à lutter contre Staline et l’a payé de sa vie.

    Rendons hommage à la révolution russe : Organisons-nous pour la prochaine révolution !

    Dans la période où nous entrons, l’expérience de la révolution russe ressurgira. Il s’agissait d’une révolution dans un pays arriéré et, dans un certain sens, il était peut-être plus facile de prendre le pouvoir dans un tel pays où la bourgeoisie était très faible que dans un pays capitaliste développé. Mais ce pouvoir était par contre plus difficile à garder. Aujourd’hui, les conséquences d’une révolution dans un pays comme l’Inde ou le Brésil seraient beaucoup plus grandes qu’à l’époque.

    Quand la Deuxième Internationale s’est effondrée suite au vote des crédits de guerre, Lénine et Trotsky ont dit qu’il fallait une autre Internationale. C’est pour réaliser cet objectif que se déroula en 1915 la conférence de Zimmerwald. Trotsky a dit à cette occasion que les internationalistes tenaient en deux voitures. Nous avons aujourd’hui un peu plus de voitures. Mais, deux années plus tard, il y avait la révolution russe. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il y aura une révolution dans deux ans !

    Notre objectif est de créer une Internationale révolutionnaire de masse. Le Comité pour une Internationale Ouvrière pourrait en être l’embryon. Nous ne proclamons pas ce que nous ne sommes pas mais, en comparant nos idées à celles des autres, nous pouvons être marqués par le potentiel et l’accumulation de cadres que nous avons déjà réalisés.

    Cela ne fait aucun doute que le capitalisme ne peut pas dépasser ses limites. Ce n’est pas du dogmatisme, c’est de l’analyse. La question est de savoir si nous allons être capables de ne pas reproduire les erreurs du passé.

    A l’occasion de l’anniversaire de la révolution russe, pensons aussi à ces milliers et milliers d’anonymes qui ont fait cette révolution. Mais saluons aussi, entre autres, Karl Marx, Friedrich Engels et Rosa Luxembourg, la plus grande femme révolutionnaire de tous les temps. Faisons du 21e siècle celui de la révolution socialiste ! »

  • Ecole d’été. Reportage photo

    Laurent G.

  • Construisez une alternative politique avec le MAS

    Les derniers mois ont vu le MAS/LSP s’investir à fond dans la construction du Comité pour une autre politique (CAP). Les prochains mois nous verront continuer ce travail, notamment avec une mobilisation pour une nouvelle conférence nationale le week-end du 28 octobre.

    Lors de la campagne électorale du CAP, nous sommes entrés en contact avec des militants très enthousiastes et d’horizons divers. Nous avons beaucoup retiré de cette collaboration. Le MAS/LSP a lui-même fourni bon nombre de candidats et de militants pour la campagne.

    Il y avait 93 membres du MAS/LSP sur les 249 candidats du CAP pour le 10 juin. Pour ce qui est des 3 premiers candidats de toutes les listes, la part du MAS/LSP était plus faible (33% contre 37%). Nous n’avions la tête de liste que dans une province (Bart Vandersteene en Flandre orientale).

    Avec le MAS/LSP nous voulons oeuvrer à une alternative politique qui soit en mesure de jouer un rôle dans la résistance contre la régression sociale et qui rende plus concrète la nécessité de lui donner un prolongement politique. Depuis 1995, nous écrivons dans ce journal qu’il faut un nouveau parti des travailleurs. Nous voulons évidemment soutenir activement toute étape dans cette direction, d’où notre engagement résolu dans le CAP.

    Le fait d’avoir mené la discussion sur un nouveau parti des travailleurs pendant des années et d’avoir rendu cette idée plus concrète avec une pétition dès la manifestation du 28 octobre 2005 contre le Pacte des Générations, a sans doute eu un impact sur la mise sur pied d’une initiative encore relativement restreinte comme le CAP. Cela démontre en même temps que la construction du MAS/LSP et celle du CAP ne sont pas contadictoires, bien au contraire. Nous pensons que chaque renforcement du MAS/LSP est aussi un renforcement du CAP.

    Nombre de membres du CAP qui ne font pas partie du MAS/LSP nous ont fait part ces dernières semaines de leurs réactions positives quant à notre engagement pratique, nos positions politiques, notre enthousiasme,… Un élément récurrent dans ces commentaires positifs était l’émerveillement que suscitait la présence de jeunes enthousiastes au sein du MAS/LSP. Si les dernières années ont vu beaucoup de travailleurs et de militants syndicaux rejoindre nos rangs, il n’en est pas moins vrai que nous nous sommes efforcés de continuer à construire notre travail jeunes.

    Nous allons de nouveau entrer en contact avec beaucoup de jeunes à l’occasion des nombreux festivals d’été. Nous voulons y engager la discussion sur la lutte contre le racisme, la pollution de l’environnement et le capitalisme. Evidemment, nous voulons aussi convaincre le plus de jeunes possible de prendre une part active dans la résistance contre le capitalisme. On ne peut pas le faire en restant au balcon, mais en rejoignant le MAS/LSP. Avec un groupe de jeunes plus large, nous pouvons en outre insuffler un surcroît de dynamisme dans le CAP.

    Nous avons autant besoin d’une formation plus large comme le CAP pour renforcer les mouvements de lutte que d’un parti révolutionnaire comme le MAS/LSP qui participe loyalement au fonctionnement du CAP et y défend son programme. N’hésitez pas à devenir membre du MAS/LSP dès aujourd’hui!

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