Category: Le PSL

  • Protestez contre la possible expulsion d’Usman, de Melina et de leurs enfants

    Usman Khan Mohammad est arrivé le 1er septembre 1999 en Belgique. Il est venu de la région du Cachemire qui est occupée par le Pakistan, où il a été politiquement actif. Melina Dolor est venue en 2000 dans notre pays à partir des Philippines. Tous les deux ont été utilisés en tant que personnel bon marché dans les ambassades jusqu’à ce qu’ils rentrent en résistance et sollicitent l’asile. L’exploitation par les ambassades a aussi été portée à la télévision et tous les deux ont parlé à ce sujet sur les chaînes flamandes VTM et Koppen.

    Ils ont appris à se connaître et ont eu ici deux enfants : Amad et Imran. Ils ont maintenant six et quatre ans et apprennent le néerlandais à l’école. Amad et Imran ne sont jamais allés au Cachemire ou aux Philippines.

    Aujourd’hui, neuf ans plus tard, la demande de régularisation d’Usman et Melina a été refusée, malgré un dossier très solide. La demande d’asile a aussi été refusée. Tous les deux parlent le français et le néerlandais, se sont bien intégrés et ont poursuivit leurs activités politiques avec le Mouvement pour une Alternative Socialiste.

    L’expulsion n’est pas une option, elle mettrait Usman et Melina en grave danger et, en plus, où vont aller les enfants ? Vers un pays inconnu avec un choix déchirant à faire entre le père et la mère.

    Nous trouvons cette situation inacceptable et demandons votre soutien. Signez la pétition en ligne avec les revendications suivantes :

    • Pour la régularisation immédiate de Usman et Melina!
    • Stop à la politique de droit d’asile répressive et arbitraire!

    > Pétition en ligne

  • France: Construisons un nouveau parti de lutte contre Sarkozy et le capitalisme !

    Construisons un nouveau parti de lutte contre Sarkozy et le capitalisme !

    Brochure Nouveau parti

    Depuis l’annonce en Juin 2007 par la Ligue Communiste Révolutionnaire de lancer un processus de création d’un nouveau parti anticapitaliste, la Gauche Révolutionnaire (section française du Comité pour une Internationale Ouvrière) s’est déclarée prête à y participer activement. La brochure éditée par leurs soins est donc une contribution et des propositions que nos camarades français soumettent au débat pour faire avancer la construction d’un outils de lutte pour les travailleurs.


    Cette brochure est disponible à 2 euros (sans les frais de port). N’hésitez pas à passer commande au 02/345.61.81 ou en écrivant à: info@lsp-mas.be.

    Voici quelques extraits de cette brochure…

    1) Pourquoi un nouveau parti des travailleurs est nécessaire ?

    Le système capitaliste cherche toujours à se présenter comme le seul système économique progressiste et viable, mais la situation internationale montre tout le contraire. C’est en réalité un capitalisme fragilisé par ses contradictions qui s’illustre dans les guerres et les conflits, dans la misère non résorbée et dans chacune des luttes sociales qui s’étendent dans toutes les parties du globe. Selon la Banque mondiale la croissance mondiale va ralentir à 3,3% en 2008 (autour de 5% les dernières cinq années). Causes principales de ce ralentissement : "l’affaiblissement du dollar, le spectre d’une récession aux Etats-Unis et la volatilité croissante des marchés financiers". Les institutions comme les groupes d’affaires envisagent fortement une récession aux Etats-Unis et annoncent une croissance américaine de 1,9 %. Une récession qui touchera fortement les économies notamment en Asie et dans l’Union européenne.

    Dans ce contexte de crise et concurrence accrue entre impérialistes, il ne s’agit plus pour Sarkozy d’essayer de maintenir un rang mondial impossible à conserver mais de tout axer autour de quelques secteurs stratégiques. Car la politique présidentielle est clairement au service de la haute bourgeoisie et des plus gros capitalistes français. Elle est donc prête à sacrifier le reste afin de maintenir et développer la petite dizaine de secteurs performants. Pour cela il est nécessaire d’accélérer les privatisations et les attaques contre le droit du travail afin de pouvoir créer ces super entreprises.

    Pour maintenir les profits les capitalistes français doivent abaisser directement et indirectement le coût du travail, c’est-à-dire la part de la valeur créée par le travail de l’ouvrier que le patron lui concède. C’est le but de l’offensive générale du gouvernement et de la haute bourgeoisie : allonger la durée du temps de travail, maintenir la politique de bas salaires, remettre en cause tout ce qui garantissait encore quelques droits aux salariés à travers les cadres des conventions collectives ou des contrats, définis nationalement, accentuer la concurrence entre les travailleurs avec ou sans emploi, relancer la croissance en la faisant porter par l’endettement des ménages. La manœuvre est simple : museler la classe ouvrière en lui ôtant toute possibilité de lutte, aussi bien légale que financière.

    Cette politique de Sarkozy n’est pas liée à une vision personnelle mais à une nécessité absolue du capitalisme français. Il n’y a pas de capitalisme amendable ou à visage humain. Aussi toutes les forces qui refusent de remettre en cause ce système visent donc de fait à servir cette politique. Le tout pour elles sera de placer un vernis plus ou moins opaque ou de placer quelques "mesurettes" pour faire baisser un peu la vapeur.

    C’est ce que vise le PS qui au-delà des mouvements de manche à l’assemblée ne développe pas d’opposition de fond à la politique de Sarkozy. Hollande n’a –t-il pas déclaré que "la politique de rigueur est inéluctable" ? On avait déjà pu constater lors de la campagne présidentielle que les programmes économiques du PS et de l’UMP étaient similaires. De plus en plus de travailleurs ont désormais conscience que le PS n’est plus dans leur camp. Cette évolution s’est depuis bien confirmée avec les entrées au gouvernement de Kouchner et Besson (ancien responsable à la direction du PS des questions économiques), avec les déclarations de Royal qui veut "augmenter la productivité de la France". La cerise sur la gâteau a été posée par Strauss Kahn et sa nomination à la tête du FMI (organisation fortement responsable pour la misère dans les pays ex-coloniaux) et qui a jugé dans son bulletin de février 2007 que le gouvernement français doit lutter contre les rigidités sur le marché du travail et doit éviter de nouvelles revalorisations du SMIC.

    Le PS est devenu un parti entièrement pro-capitaliste, un parti bourgeois qui ne défend plus les intérêts des travailleurs. Quant au PC, ce parti se contente de vouloir gérer "un peu mieux" le capitalisme sans construire une véritable opposition à la politique de Sarkozy au service des capitalistes. Certains militants ont cru peut-être à un renouveau avec notamment les collectifs pour le "non" au référendum sur la Constitution européenne. Mais faute de perspectives et d’alternative concrète à proposer aux travailleurs, son déclin s’est trouvé confirmé une fois de plus par les dernières élections. Et sous des dehors un peu radicaux, le PC se contente d’accompagner le PS et de faire des alliances avec celui-ci afin de sauvegarder son réseau d’élus mais n’apparaît plus massivement comme le parti qui représente les travailleurs. […]

    […] Un nouveau parti des travailleurs permettrait de regrouper les travailleurs des différents secteurs et les jeunes, tous ceux qui veulent lutter contre cette politique au service des riches et des patrons. Au sein de ce nouveau parti, les travailleurs et les jeunes pourraient discuter et décider des revendications et du programme, du fonctionnement et de comment construire un mouvement de masse pour stopper des attaques. Plus généralement ils pourraient discuter de la nécessité de s’opposer à la logique du profit et de se battre pour une véritable alternative au capitalisme : le socialisme. La création d’un tel parti pourrait être donc un pas positif et permettrait de commencer à construire une véritable opposition à Sarkozy et au capitalisme.

    2) Les bases programmatiques et l’orientation du nouveau parti des travailleurs

    […] Le nouveau parti devra être clair sur la cause des attaques, le système capitalisme lui-même. Ce parti devra se distinguer des partis traditionnels qui ont représenté les travailleurs et pour qui ils votent encore parfois. Il devra être clairement anticapitaliste et se battre pour une société débarrassée de la misère et de l’exploitation générée par la loi du profit.

    Le nouveau parti devra se distinguer de ceux qui acceptent de gérer les affaires pour les capitalistes. Il faudra refuser de soutenir dans les élections ceux qui privatisent, licencient ou acceptent d’expulser. Et dans les luttes, il faudra développer une orientation pour leur construction, leur renforcement et leur coordination comme le seul moyen durable de stopper les attaques. Le nouveau parti mettra alors en pratique une politique d’indépendance de classe face aux politiques capitalistes.

    Pour que cette société marche à l’endroit, c’est-à-dire pour les besoins de tous, c’est aux travailleurs de prendre les choses en mains. Ce ne sont pas les entreprises qui créent les richesses mais les travailleurs qui y travaillent. Le programme du nouveau parti doit montrer le rôle essentiel des travailleurs dans le fonctionnement du système capitaliste et les intérêts communs qu’ont tous les travailleurs. Le combat contre ce système qui n’apporte plus rien de bon durablement à la majorité des travailleurs et des jeunes doit être l’objectif du nouveau parti. La perspective du socialisme en alternative au capitalisme doit devenir une perspective crédible pour un nombre grandissant de travailleurs. La seule qui peut donner un avenir à l’humanité et à la planète.

    Quel programme pour le lancement d’un nouveau parti ?

    Le programme pour un nouveau parti des travailleurs doit établir les mots d’ordres permettant aux travailleurs de défendre leurs acquis et leurs emplois mais doit également donner une vraie perspective aux travailleurs pour pouvoir se débarrasser de l’exploitation et de la misère : la lutte pour le socialisme. Seul le socialisme mettra fin à l’exploitation et satisfera les besoins de toutes et de tous.

    C’est dans ce sens qu’un programme de défense des travailleurs doit développer des revendications immédiates pour lutter contre les attaques du gouvernement et des patrons. Ces revendications doivent s’inscrire dans le cadre plus global de la lutte pour le renversement du capitalisme et dans celui de la lutte pour le socialisme, car les acquis gagnés par les travailleurs sont en permanence remis en cause par les capitalistes, par leur volonté d’augmenter sans cesse leurs profits.

    (Seuls les titres sont reproduits ici, dans la brochure tout un programme de revendications est dévelopé)

    I) Un programme de défense des travailleurs

    […] Salaires, emploi, retraite, contre les licenciements, logement, services publics ….

    II) Luttons pour les droits démocratiques

    III) Non à l’impérialisme !

    IV) Pour la solidarité ouvrière internationale !

    V) Pour le renversement du capitalisme, pour le socialisme !

    Tant que les capitalistes possèdent des moyens de production, les travailleurs seront toujours exploiter et auront toujours du mal à subvenir à leurs besoins, même aux plus fondamentaux. Seule la propriété publique des principaux moyens de production permettra une organisation de l’économie dans l’intérêt de tous. Dans un premier temps, les entreprises du CAC 40 et des secteurs clés (énergie, transports, communications, banques, distribution…) doivent être expropriées. L’économie sera ainsi contrôlée et gérée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes et l’économie sera planifiée en fonction des besoins réels des travailleurs. Une telle gestion et planification constituera la base matérielle pour la construction d’une société socialiste. Une société où les décisions seront prises démocratiquement, grâce à des élections directes des représentants au niveau local, régional et national avec le seul objectif de satisfaire les besoins de tous et de faire disparaître chaque forme d’oppression, d’exploitation et de discrimination.

    Comment construire un Nouveau parti des travailleurs ?

    Aujourd’hui, la majorité des travailleurs et des jeunes ne sont pas organisés. Ils ont pourtant massivement lutté ces dernières années contre les politiques capitalistes, contre la casse des acquis sociaux. Ils ont également voté massivement pour les organisations anticapitalistes, comme récemment 2 millions pour LO et la LCR au premier tour des élections présidentielles. Cela montre le potentiel pour la création d’un nouveau parti anticapitaliste. La popularité d’Olivier Besancenot confirme dans une certaine mesure ce potentiel. De plus, aujourd’hui, l’absence d’un parti des travailleurs pèse sur les luttes. Les difficultés pour lutter contre la propagande des capitalistes contre les grévistes, "privilégiés et prenant en otages les autres travailleurs" pourraient être combattues par un parti des travailleurs qui mènerait une campagne de coordination et de soutien aux luttes. En ayant la possibilité de s’organiser, les travailleurs et les jeunes les plus combatifs auraient plus confiance, seraient plus efficaces dans la construction de leur lutte et plus forts dans la bataille dans les syndicats pour une orientation combative.

    C’est à cette couche des travailleurs et des jeunes que ce nouveau parti doit s’adresser en priorité car il est évident que ce nouveau parti ne peut pas être un simple regroupement des forces politiques déjà existantes. L’échec des collectifs antilibéraux avant les élections présidentielles en est une illustration. Pour le lancement du nouveau parti il faut donc une approche large et inclusive qui dépasse le cadre des organisations existantes. Ceci ne veut pas dire que les organisations anticapitalistes et révolutionnaires ne devraient pas participer à la construction du nouveau parti. Elles peuvent être à l’origine d’une telle initiative, être partie prenante, être constructrices et moteurs mais devraient toujours avoir le souci d’impliquer un maximum de travailleurs et jeunes encore inorganisés. […]

    […] Il faudrait donc que le nouveau parti s’oriente vers les luttes, se construise dans celles-ci et propose un programme, des revendications et des perspectives pour les luttes. Il doit être donc dès le début un véritable parti de combat contre les politiques capitalistes et il doit faire ses preuves dans les luttes à venir. L’intervention dans les luttes est cruciale pour pouvoir gagner le soutien des travailleurs et jeunes inorganisés à la recherche d’un outil pour défendre leurs intérêts, mais aussi pour gagner le soutien des travailleurs déjà organisés et plus expérimentés (syndicalistes, militants politiques et associatifs).

    3) Quel fonctionnement pour ce nouveau parti?

    Il ne s’agit pas de vouloir tout ficeler dès le départ mais d‘avancer des propositions qui nous semblent essentielles pour que ce parti puisse fonctionner démocratiquement et réponde aux enjeux auxquels il doit faire face.

    Ce nouveau parti doit être attractif et rassembler des jeunes et des travailleurs qui veulent se battre contre le capitalisme et les attaques du gouvernement. Un des enjeux sera de s’adresser aux jeunes et aux travailleurs qui ne sont pas organisés et de les convaincre de le faire. Ce parti doit être vu et utilisé comme un outil permettant de défendre les intérêts de la classe ouvrière, d’organiser les jeunes et les travailleurs dans la lutte contre la politique du gouvernement et contre le capitalisme.

    Il est donc important que son fonctionnement soit réellement démocratique afin de permettre à tous [espace] ces nouveaux militants de s’impliquer dans la vie de ce nouveau parti , de participer à l’élaboration de son programme politique, de discuter de son orientation dans les luttes, de prendre des responsabilités. Ainsi, ces nouveaux militants pourront mieux intervenir sur leur lieu de travail [espace] , dans leurs quartiers, à la fac ou dans les lycées, pour construire les luttes, les soutenir et mobiliser. Pour cela il est indispensable que ce parti se dote de structures à l’échelle nationale, régionale et locale où les militants se retrouveront régulièrement.

    Une structuration permettant un fonctionnement démocratique

    La structuration de ce nouveau parti, avec des sections dans chaque ville, l’organisation d’assemblées générales régulières et de congrès nationaux est un élément central pour permettre aux militants d’agir et de décider ensemble. Les décisions devront être votées et des élections des instances devront être régulièrement organisées et ce à tous les échelons : locaux, régionaux, nationaux.

    Dans chaque ville, les sections se réuniraient régulièrement pour que les militants discutent de l’actualité politique, des luttes, de l’intervention du nouveau parti dans ces luttes, des points du programme politique… Les décisions prises par les sections seront remontées dans les instances.

    Seule une telle structuration garantit un fonctionnement réellement démocratique. Elle permet que chaque militant participe à l’élaboration du programme et que la ligne programmatique qui soit mise en avant par les dirigeants corresponde à celle définie par l’ensemble de ses militants. […]

    4) La Gauche Révolutionnaire et le nouveau parti

    La Gauche Révolutionnaire se bat pour un monde débarrassé de la guerre, de la misère, de l’exploitation. Nous sommes membres du Comité pour une internationale ouvrière (CWI/CIO) qui est présent dans plus de 37 pays sur tous les continents. […]

    […] Un nouveau parti des travailleurs pourrait être un pas positif pour redonner à la classe ouvrière une indépendance politique De nombreux exemples de révolutions ont montré que l’absence de parti révolutionnaire démocratique et ancré dans la classe ouvrière peut être fatale. Un tel parti révolutionnaire est indispensable pour faire une révolution socialiste et continuer la bataille avec tous les travailleurs pour que le pouvoir leur revienne vraiment. La Gauche révolutionnaire lutte pour la construction d’un parti révolutionnaire de masse, car pour défendre les idées réellement socialistes il faut être organisé et avoir un programme qui se donne comme objectif l’établissement du socialisme. Le mouvement ouvrier est assailli quotidiennement par les idées de la bourgeoisie, et il est traversé par différents courants. La création d’un nouveau parti devra permettre de clarifier le programme et la méthode pour que les travailleurs renversent le capitalisme, il devra donc réhabiliter les idées socialistes. Pour que cela soit possible il faudra qu’existe un courant révolutionnaire organisé dans ce parti et qui défende consciemment un programme authentiquement socialiste.

    Le PS et le PC ont depuis longtemps abandonné la perspective du socialisme et également la volonté de construire des luttes contre les politiques capitalistes. Les travailleurs n’ont donc plus d’outil pour se défendre, c’est pourquoi les capitalistes semblent si forts aujourd’hui. Un nouveau parti de lutte contre le capitalisme serait un pas positif pour redonner une indépendance et une représentation politique aux travailleurs et à la jeunesse. C’est le combat que mène la Gauche Révolutionnaire en France et les autres sections du Comité pour une internationale ouvrière.

    Les membres de la Gauche Révolutionnaire militent activement sur leur lieu de travail, dans les quartiers, dans les syndicats, dans la jeunesse, pour contribuer à construire les luttes et leur donner une orientation réellement combative. Que ce soit sur des questions immédiates (licenciements, dégradation des conditions de travail, de vie…), ou pour faire avancer les idées authentiquement socialistes, la Gauche révolutionnaire est ouverte à tous ceux qui partagent nos idées et qui sont prêts à lutter. Nous sommes donc disponibles pour la construction d’un nouveau parti des travailleurs et pour en discuter le programme (c’est l’un des objectifs de cette brochure). Nous n’avons pas la taille de la LCR et de LO mais nous militons activement pour que naisse dans les luttes et sur le terrain politique une véritable opposition à Sarkozy et au capitalisme.

    Les militants de la Gauche Révolutionnaire seront partie prenante du lancement de ce parti et de sa construction. Ils construiront ce parti loyalement en participant à ses réunions et activités, en le popularisant… Nous ne nous contenterons pas d’être des activistes de ce parti, nous interviendrons dans les discussions au sein du nouveau parti afin de contribuer à améliorer son fonctionnement et son programme.

    C’est dans ce cadre que la Gauche Révolutionnaire participera à toute initiative de lancement d’un nouveau parti des travailleurs ; en gardant sa structuration, ses instances, ses publications et son affiliation internationale.

    Parce que le capitalisme est un système mondialisé, notre combat ne s’arrête pas à la France. Dans de nombreux pays nous construisons des partis plus larges. Au Brésil notre organisation est l’une des initiatrices du nouveau parti (Parti Socialisme et Liberté, PSOL) qui a été créé il y a 3 ans. Lorsque de telles initiatives existent, et qu’elles sont réellement tournées vers la masse des travailleurs, des chômeurs, des jeunes etc., nous nous y investissons, défendant nos idées, et la construction d’un parti basé sur les luttes et la perspective d’un monde débarrassé du capitalisme, un monde socialiste. Et nous appelons tous ceux et toutes celles qui se retrouvent dans nos perspectives à nous rejoindre


    Visitez le site de nos camarades français:

  • www.gr-socialisme.org


    Liens:


    A lire également:

    “Mai ’68: Un mois de révolution”, par Clare Doyle, édité par le Mouvement pour une Alternative Socialiste, 90 pages, 7 euros. Présentation du livre ici. Un "must" pour éviter que l’expérience de Mai ’68 ne se perde pour les luttes d’aujourd’hui!

    N’hésitez pas à passer commande au 02/345.61.81 ou en écrivant à: info@lsp-mas.be.


  • 1er mai à Bruxelles: reportage photo

    Malgré de légères mais nombreuses intempéries, le stand du MAS/LSP au premier mai de Bruxelles, place Rouppe, a été un succès. Le thème principal de notre intervention était le pouvoir d’achat, sous le slogan "plus de pouvoir d’achat par plus de salaire", qui a reçu un très bon accueil.

    Photos de Yvan Leiva Castro

    De nombreux militants (une trentaine au total) étaient présent et ont ainsi vendus 110 exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste. D’autre part, près de 400 euros ont été récoltés en soutien à nos campagnes et de nombreuses personnes ont laissé leurs coordonnées pour entrer en discussion avec notre parti.

    A côté de cette intervention, nous sommes également intervenus en soutien des sans-papiers dans leur action de protestation contre la rafle ordonnée par Freddy Thielemans, le bourgmestre (PS) de Bruxelles ce mardi 29 avril, qui a même dû quitter la scène durant son discours et se réfugier dans un café (voir notre article: Les sans-papiers et les étudiants de l’ULB perturbent les activités du 1er mai du PS à Bruxelles !

  • ).


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  • 1er mai à Liège : Reportage photo

    Le 1er Mai à Liège, c’est depuis des dizaines d’années des meetings et cortèges matinaux pour le PS et le PC (qui étaient moins fréquentés cette année) et surtout, depuis près de 10 ans, une grande fête syndicale et associative sur la place Saint-Paul devant le siège de la FGTB. Des milliers de personnes passent l’après-midi et la soirée à circuler entre des dizaines de stands où les tracts et les brochures militantes font bon ménage avec les nourritures plus ou moins exotiques et les boissons plus ou moins locales et artisanales.

    Cette année encore, Résistance Internationale, la campagne jeune du MAS, avait un stand Place Saint-Paul. Une quinzaine de membres de RI et du MAS ont animé ce stand, vendu des litres de sangria, tenu des dizaines de discussions, mais aussi circulé parmi le public pendant des heures en proposant notre journal, nos tracts et divers autocollants pour soutenir nos campagnes antiracistes. Nous avons donc eu beaucoup d’opportunités de mettre en avant nos propositions sur la question du pouvoir d’achat, mais aussi de parler de la lutte antifasciste (comme le groupuscule néonazi "Nation" avait voulu faire un rassemblement à Charleroi) et de la lutte des sans-papiers et du rôle infâme joué par le PS et son bourgmestre de Bruxelles lors de la rafle du 29 avril.

    Résultat : 117 "Alternative Socialiste" vendus et, en plus, plus de 450 euros récoltés pour notre Fonds de Lutte. Plusieurs personnes nous ont aussi laissé leurs coordonnées pour entrer en discussion afin de rejoindre notre organisation, ou tout simplement pour donner un coup de main à nos campagnes.

    Un nouveau record pour notre 1er Mai (record qui tombe d’ailleurs d’année en année) mais surtout une nouvelle démonstration réussie de notre présence militante à Liège.


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  • Du 10 au 13 juillet: camp d’été du MAS/LSP

    Formation marxiste, détente et sport. Voilà l’agenda du camp d’été du MAS/LSP. Il y aura 18 ateliers, meetings, discussions,… Mais aussi un film, de la détente, un barbecue, une fête,… Cette année encore, le camp d’été est une occasion à ne pas manquer !

    Ce camp aura lieu dans les environs d’Anvers et la participation est fixée à 35 euros pour les quatre jours, infrastructure et repas compris. Pour le week-end uniquement, le prix est de 30 euros (travailleurs) ou de 20 euros (non-travailleurs).

    Le jeudi 10 juillet après-midi, le camp commencera avec une série de discussions sur l’ABC du marxisme avec, entre autres, des formations sur : l’approche marxiste de l’histoire, la vision marxiste de l’économie et la méthode d’analyse du marxisme

    Le vendredi matin, nous aborderons la réponse socialiste qui s’impose face au réchauffement climatique, face aux frais croissants des études ou vis-à-vis de l’islam (également sur base d’éléments historiques). L’après-midi sera consacrée au sport et à la détente tandis que des ateliers de préparation pour nos campagnes avec Etudiants de gauche Actifs et Résistance Internationale prendront place en soirée, juste avant un véritable cantus rouge !

    Le samedi matin, nous reviendrons sur quelques sujets historiques: l’attitude des bolcheviks face à l’anarchisme et la différence entre le bolchevisme et le stalinisme, la défaite de la Révolution allemande en 1918 pour comprendre la progression ultérieure du fascisme, les révolutions de 1927 et de 1949 en Chine pour comprendre ce qu’est le maoïsme.

    L’après-midi il y aura des ateliers sur des thèmes d’actualité comme la crise économique mondiale, la question nationale en Belgique et l’avenir de Cuba. En soirée : barbecue et meeting sur la question du pouvoir d’achat.

    Le dimanche se dérouleront des ateliers de formation marxiste sur l’oppression de la femme et le socialisme, sur le rôle la classe ouvrière, du parti et des syndicats, sur la période révolutionnaire de mai ‘68, de la révolution des œillets, de la chute du régime des colonels, etc.

    Un meeting et une fête de clôture termineront enfin ce camp. Il est encore possible de rester ensuite jusqu’au lundi après-midi, histoire de récupérer un peu de la fête avant de ranger les tentes…

    (Photos: camp de 2006, au même endroit)


    Réservations et informations : 02/345.61.81 ou en écrivant à: redaction@lsp-mas.be
  • Socialisme 2008

    Une rencontre enthousiaste qui a confirmé la volonté de bâtir une alternative clairement socialiste !

    Le week-end « SOCIALISME 2008 » vient juste de se terminer et les nombreuses prises de parole et discussions qui s’y sont déroulées, tant sur l’actualité que sur des sujets historiques, résonnent encore à nos oreilles. Le succès de cette rencontre restera longtemps une grande source de motivation pour l’ensemble des participants…

    C’est très probablement Virginy Prégny, membre de notre organisation-soeur française, qui a le mieux résumé le fil rouge de ce week-end : « la meilleure manière de commémorer l’anniversaire de mai 68 est de faire vivre à nouveau la nécessité du socialisme au sein des mouvements de lutte actuels. »

    Environ 200 personnes ont participé à cet évènement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’agenda de ces deux journées était bien rempli, bien serré, et il était parfois difficile pour les participants de suivre le tout. Mais les coulisses et les pauses ont aussi été l’occasion d’aborder les différents thèmes présentés, de demander de plus amples explications à l’un ou l’autre,… Tous ces thèmes seront aussi abordés à l’avenir dans nos sections et nous publierons bientôt sur ce site des rapports de discussions, d’interventions, d’introductions,… Cependant, nous voulons avec ce court rapport faire ressortir le fil rouge du week-end.

    Mettre à nouveau le socialisme à l’ordre du jour !

    Le week-end a commencé par les interventions de quatre orateurs, en commençant par Mirre Vercoutere – une écolière activement impliquée dans la section gantoise de « Résistance Internationale » – qui a appuyé l’importance de l’implication de la jeunesse dans les luttes. Els Deschoemacker, responsable nationale de l’organisation du MAS/LSP, a ensuite parlé de la crise de l’establishment politique dans ce pays, qui trouve ses sources dans la volonté de poursuivre et amplifier la politique néo-libérale. Virginy Prégny, membre de la Gauche Révolutionnaire, a suivi et a rebondi sur cette question de la politique néo-libérale pour parler de la résistance croissante que rencontre la politique arrogante de Sarkozy.

    Le dernier orateur de ce « tour de chauffe » a été Sascha Stanicic, venu à la place de notre camarade allemande Lucy Redler qui devait être présente à la conférence du nouveau groupe de jeunes de « Die Linke » et dans lequel notre organisation-soeur en Allemagne, le SAV, veut jouer un rôle actif. Sascha nous a expliqué jusqu’à quel point l’expression de « développement vers la gauche » est centrale aujourd’hui dans la politique allemande : les revendications de gauche reçoivent beaucoup de soutien et la toute nouvelle formation « Die Linke » fait une percée dans les sondages. Mais, très certainement dans le contexte de crise économique croissante actuel, un programme clairement socialiste est absolument primordial.

    5 commissions,

    5 exemples pour aborder l’actualité des méthodes et de l’analyse socialistes

    Après cette première session plénière a suivi une première fournée de discussions en commissions plus petites, avec une grande participation des personnes présentes. Incontestablement, c’est la discussion sur la Chine qui a eu le plus de succès parmi les différents thèmes proposés. Vincent Kolo, du site internet Chinaworker.info, y a abordé la situation actuelle en Chine (le Tibet, les Jeux Olympiques, les problèmes économiques et écologiques,…) mais plusieurs aspects de l’histoire de la Chine ont aussi été pris en considération.

    La discussion portant sur la lutte contre les restructurations lancées par les multinationales et surtout sur la construction d’une gauche syndicale forte a été également fort bien suivie. Deux délégués qui possèdent une expérience sérieuse (Levi Sollie de l’ABVV/FGTB-Bayer et Rudi Dom de l’ABVV/FGTB-Agfa) y ont pris la parole au milieu d’une salle qui comprenait tant d’anciens militants que de représentants de la jeune génération qui posent leurs premiers pour s’organiser syndicalement. Il y avait là des syndicalistes des transports en commun, de l’enseignement, du secteur privé,… De quoi obtenir un échange d’expérience plus qu’intéressant.

    Au groupe de travail sur mai ’68, un grand groupe de jeunes qui voulait tirer les leçons de ces évènements a pu discuter avec des militants actifs à cette époque ou dans les années ’70. Conclusion de cet échange : un mouvement révolutionnaire est encore possible aujourd’hui, mais pour conduire un tel mouvement vers le succès, il faut une force révolutionnaire conséquente armée d’un programme socialiste.

    Il y avait enfin des commissions particulièrement intéressantes au sujet du Moyen-Orient et de l’extrême-droite. Dans la discussion sur le Moyen-Orient, des militants originaires d’Iran (avec lesquels nous avons pris ensemble l’initiative de mener des actions aux ambassades américaines et iraniennes ainsi que d’organiser une manifestation le 8 mars dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes) étaient présents. La discussion sur l’extrême-droite, quant à elle, a bien entendu abordé notre programme et notre méthode de lutter contre le fascisme. La discussion et les questions ont principalement porté sur la situation du côté francophone avec, entre autres, la question d’un petit groupuscule néo-fasciste qui organise un rassemblement le 1er mai à Charleroi.

    Question nationale en Belgique :

    Une réponse des travailleurs est nécessaire !

    Cette première journée de « SOCIALISME 2008 » a été clôturée par un débat sur la question nationale en Belgique. Le deuxième débat qui devait initialement prendre place au même moment (au sujet du pouvoir d’achat) a hélas dû être annulé en raison de l’impossibilité de plusieurs orateurs de prendre part à la discussion.

    Le débat contradictoire au sujet de la question nationale a été organisé avec Anja Deschoemacker, du MAS/LSP, Sven Naessen (le militant syndical de Total qui est à l’initiative de la pétition pour le maintien de la sécurité sociale fédérale), Tony Van de Calseyde de B-Plus et Johan Denys de « Meervoud » (un courant nationaliste flamand de gauche). Dans ce débat intéressant, les conceptions qui se sont affrontées étaient parfois fortement éloignées les unes des autres. Tant Anja Deschoemacker que Sven Naessen ont à chaque fois remis l’accent sur le social et la nécessité de la solidarité et de l’unité des travailleurs. Par contre, l’orateur de « Meervoud » a plus mis l’accent sur l’élément flamand tandis que l’orateur de B-Plus a plus abordé les questions institutionnelles et ne s’est pas étendu sur l’aspect social de cette question.

    Nouvelles formations de gauche en Europe

    Le dimanche, la deuxième journée a été entamée par trois orateurs qui se sont succédés en abordant l’état de la gauche aujourd’hui en Europe. Alex Rouillard, de la Gauche Révolutionnaire, s’est évidemment concentré sur la situation en France et sur l’attitude de notre organisation-sœur face à l’initiative de la LCR, qui a lancé un appel pour un nouveau parti anticapitaliste. Nous participons à cette discussion, mais nous pensons que cette initiative doit être réellement organisée et qu’elle doit se baser sur le développement réel des mouvements de lutte qui prennent place en France.

    Sascha Stanicic a parlé de l’Allemagne, de « Die Linke » et du potentiel énorme pour la gauche dans ce pays. Le SAV, notre organisation-soeur allemande, est aussi actif au sein de « Die linke », mais a des critiques à faire sur cette formation, certainement dans l’ex Allemagne de l’Est où « Die Linke » est en grande partie constitué de l’ancien PDS. Là, la formation participe à différentes coalitions régionales qui signifient une politique néo-libérale contre les travailleurs, avec des privatisations et des attaques contre les condition s de travail et de vie des travailleurs.

    Pour la situation et le potentiel de la gauche en Belgique, Eric Byl a pris la parole, en abordant entre autres les actions qui se mènent autour de la baisse du pouvoir d’achat ainsi que l’indignation ressentie face aux grands salaires. Le CAP (Comité pour une Autre Politique) a été une étape importante et utile dans l’implantation de l’idée qu’un nouveau parti des travailleurs est nécessaire, mais cette initiative a perdu son dynamisme au cours des derniers mois. Le MAS/LSP reste ouvert pour engager la discussion avec d’autres sur la question de la représentativité politique des travailleurs, mais pour cette prochaine période, nous allons plus mettre l’accent dans notre travail sur le renforcement d’une force clairement socialiste.

    2e fournée de commissions :

    Encore des discussions intenses

    Il n’était pas non plus facile de se décider le dimanche pour choisir une des 5 commissions proposées. Mais, sans réelle surprise, l’assemblée la plus nombreuse a été celle qui a assisté à la discussion sur l’expérience de Liverpool en 1983-87, quand une majorité socialiste était présente au conseil communal. Une des pages parmi les plus importantes de l’histoire récente des révolutionnaires socialistes. Il faut dire aussi que nous avions la chance de compter comme orateur Tony Mulhearn, à cette époque président de la section locale du Parti Travailliste et qui se trouvait donc de se fait au devant de cette lutte. Sa contribution a été d’importance pour comprendre concrètement ce que signifie une véritable politique socialiste.

    La commission sur l’insurrection de l’île de Cronstadt, en 1921, a attiré également pas mal de monde. Ce thème est peut-être moins évident à aborder 87 années après les faits, mais il est toujours intéressant d’examiner l’histoire pour pouvoir répondre aux arguments anti-bolcheviks qui n’ont pas manqué de fleurir à l’occasion du 90e anniversaire de la Révolution russe, l’an dernier. Le principal point de cette discussion a été la nécessité primordiale de toujours replacer un événement dans son contexte. L’oppression de la révolte qui s’est développée à Cronstadt en mars 1921 n’est certainement pas le moment le plus glorieux pour les blocheviks, mais il n’existait aucune autre alternative à moins d’ouvrir la porte à la contre-révolution des monarchistes et des puissances capitalistes. Comme l’a affirmé Trotsky, il s’agissait d’une « tragique nécessité ».

    Les autres commissions abordaient des thèmes plus directement actuels. La commission sur l’Amérique Latine a été particulièrement riche, mais il faut y voir aussi le résultat d’une période assez longue durant laquelle certains membres de notre parti ont accordé, et accordent toujours, une attention particulière à la situation de ce continent en révolte. Parmi eux, certains ont eu l’occasion de prendre part à des interventions en Amérique Latine ou à l’activité qu’y ont nos sections-sœurs. La discussion au sujet de l’environnement et de la politique énergétique s’est développée autour d’une introduction sérieusement étayée de Kristof Bruyland et sur la réponse socialiste à adopter sur cette question.

    Enfin, il y avait encore une discussion sur la religion et son rôle aujourd’hui, de nouveau en présence de militants iraniens sans que cela n’ait pour autant empêcher une discussion plus globale de prendre place.

    EN AVANT !

    Le week-end a été clôturé par un meeting qui a une nouvelle fois accentué la nécessité de remettre le socialisme à l’ordre du jour. Vincent Kolo a parlé du gouffre énorme qui existe entre riches et pauvres et qui n’épargne pas la Chine. La récession économique qui se développe aux USA et ses conséquences dans le monde vont constituer un point tournant. Les actions que nous avons pu voir dans cette dernière période contre, entre autres, la diminution de notre pouvoir d’achat et pour plus de salaire sont encore survenues dans un contexte de croissance économique qui n’a pas pu empêcher que le gouffre entre riches et pauvres atteignent des proportions inconnues jusque là. Dans le contexte d’une crise économique, ce fossé se creusera de façon encore plus brutale.

    Bart Vandersteene a aussi commencé son intervention en prenant base sur le fossé grandissant entre riches et pauvres. Les riches deviennent plus riches et les profits réalisés en Bourse ont été gigantesques. Mais, dès que les choses vont mal, c’est à la collectivité de payer. Nous avons pu le voir avec les sommes faramineuses injectées par les Banques Nationales dans l’économie. Pour répondre à la crise du capitalisme, seul un projet socialiste avec un programme et une stratégie clairs sera efficace.

    Tony Mulhearn est revenu ensuite, mais cette fois en session plénière, sur l’expérience de Liverpool en 83-87 et en a expliqué les leçons les plus importantes : ce mouvement de masse (qui a par exemple connu une grève de 24 heures à Liverpool avec la participation de 100.000 grévistes ou encore une manifestation de 50.000 personnes pour défendre le conseil communal) a été uniquement possible parce qu’une direction politique consciente était présente. Mais nous ne pouvons pas créer d’îlot de socialisme dans un océan capitaliste. A Liverpool, nous avons pu traduire le socialisme en termes de logement sociaux, d’emploi, de services sociaux, de centres de détente, d’écoles de quartier,… Cela a donné un avant-goût de ce qui peut être possible, mais pour pouvoir réaliser cela de manière permanente, il nous faut un puissant parti révolutionnaire.

    Aisha Paulis est ensuite intervenue comme dernière oratrice du week-end en appelant les participants à poursuivre ces discussions et à renforcer les révolutionnaires socialistes dans leur lutte pour une société socialiste.

    Nous remercions ici une nouvelle fois l’équipe de cuisine et tous ceux qui ont aidé à faire de ce week-end « SOCIALISME 2008 » une réunion particulièrement réussie, à l’enthousiasme énorme et véritablement palpable. Le dévouement des volontaires a permis une organisation pratique particulièrement professionnelle.

    Ce week-end a encore été l’occasion de récolter du soutien, et un appel financier a notamment récolté quelques 3.000 euros. Les stands de livres et brochures ont aussi tourné à plein régime, reflétant ainsi l’atmosphère politique de cette rencontre.

    La détermination et l’enthousiasme présents à ce week-end doivent maintenant se traduire les semaines prochaines en un fonctionnement optimal de chacune de nos sections, notamment dans la poursuite de notre campagne pour plus de pouvoir d’achat.

    En avant !

    Lien:

  • SOCIALISME 2008, photos

    Jonas Van Vossole et Laurent G

    Aperçu de la salle durant la partie consacrée aux formations de gauche en Europe

    Prise de parole d’Alex Rouillard, de la Gauche Révolutionnaire, notre organisation-sœur en France

    Sascha Stanicic, du SAV, notre organisation-sœur en Allemagne

    Eric Byl, secrétaire général du MAS/LSP

    L’une des commissions du samedi

    Discussions au bar…

    … ou à l’extérieur sous le soleil

    Bart Vandersteene, durant le meeting final

    Tony Mulhearn. En arrière plan, une partie du bilan impressionnant des "47" de Liverpool

    Clôture du week-end: l’Internationale est chantée

    L’un des stands de livres et brochures

    Aperçu de la salle pendant le meeting d’ouverture

    Ouverture du week-end, par Geert Cool

    Première intervention, par Mirre Vercoutere, une écolière de Gand

    Els Deschoemacker, responsable de l’organisation nationale du MAS/LSP

    Virginy Prégny, de la Gauche Révolutionnaire (France)

    Une des banderoles du MAS/LSP

  • Discussions intenses aux congrès régionaux du MAS/LSP

    Les 6 Congrès régionaux qui ont eu lieux entre le 1er et le 15 mars à Bruxelles, Liège, Mons, Louvain, Gand et Anvers ont eu pour tâche de préparer politiquement l’organisation pour les prochains mois qui promettent d’être explosifs.

    Els Deschoemacker

    Dans la partie consacrée aux perspectives, la crise économique a tenu une position centrale, de même que l’instabilité sociale et économique qui en découle et la manière dont ces deux aspects interagissent et se renforcent. La croissance économique de ces dernières années n’a pas été bénéfique pour tout le monde : profits, salaires gigantesques et diminutions d’impôts pour l’élite riche ; charge de travail immense, flexibilité et perte de pouvoir d’achat pour l’immense majorité de la population.

    Les grèves, spontanées ou non, sont la conséquence de cet ensemble de fait. « Plus de pouvoir d’achat par plus de salaire » est devenue une revendication importante. La classe capitaliste doit maintenant tenir compte d’une nouvelle résistance des travailleurs qui prennent conscience de leurs propres forces.

    Sur le plan politique, les tensions économiques se sont traduites par des tensions communautaires, ce qui a conduit à la plus longue crise de l’histoire de Belgique et depuis peu à un gouvernement instable qui a les yeux fixé sur 2009. C’est en de tels moments que des initiatives doivent être tentées. Nous avons eu beaucoup de discussions portant sur la capacité du CAP à être un contre-pouvoir face aux politiciens néolibéraux.

    L’incapacité du CAP à se construire malgré nos efforts décidés et répétés lui a fait perdre le crédit qu’il avait auparavant gagné auprès de syndicalistes. Les Congrès de District ont décidé que notre engagement dans le CAP devait être réévalué et discuté, mais sans toutefois que cela nous détourne de la priorité donnée à la lutte pour le pouvoir d’achat.

    Les Congrès ont aussi évalué les structures de district qui fonctionnent depuis trois ans déjà et qui ont permis de développer des directions régionales du MAS/LSP.

    Des jeunes membres ont ainsi eu l’occasion de prendre d’avantage de responsabilités. Il est d’ailleurs très important que nous puissions continuer à garder un lien avec la jeunesse, les travailleurs de demain. Cinq des six congrès de district se sont ainsi déroulés juste avant les manifestations anti-NSV et pour la Journée Internationale des Femmes.

    Les membres des différents districts se sont aussi exprimés en faveur d’une plus grande organisation locale du travail syndical, au vu de la progression de notre implantation syndicale, qui concerne aussi beaucoup de jeunes sur leur lieu de travail. Bref, les Congrès de Districts ont illustré les progrès d’un jeune parti marxiste de lutte, qui doit encore apprendre beaucoup de choses mais qui a néanmoins obtenu un certain succès à travers son programme et sa volonté de mener le combat avec le mouvement ouvrier et pour le socialisme.

    Pour en savoir plus

  • Le MAS/LSP évalue son engagement dans le Comité pour une Autre Politique. Un nouveau chapitre dans le processus vers un nouveau parti des travailleurs

    Depuis le milieu des années ’90, le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) et son précurseur « Militant », ont appelé à la formation d’un nouveau parti des travailleurs. Cet appel répondait au fait que les partis « socialistes » sociaux- démocrates (mais aussi les Partis « Communistes » ailleurs en Europe) avaient ouvertement laissé tombé, après la chute du mur de Berlin et l’effondrement des régimes staliniens, toute ambition pour un changement socialiste de la société. Ils ont ainsi approuvé la logique de profit du marché « libre », ont démantelé et vendu les anciens services publics au plus offrant (dans le meilleur des cas) et ont accompagné ou mené les attaques contre la sécurité de travail et d’existence des familles de la classe ouvrière.

    Au niveau d’une entreprise ou d’un secteur, la lutte peut parfois freiner la politique néolibérale, comme aux Forges le Clabecq. Mais comme la législation sociale et les grandes lignes politiques sont déterminées au niveau (inter)national et/ou régional, un instrument politique pour les travailleurs est aussi nécessaire, afin d’y engager le combat. Cet instrument politique, un parti, doit selon nous réunir toutes les tendances du mouvement ouvrier préparées à lutter contre le néo-libéralisme. Il doit être un organe de lutte et pas une machine électorale. Et il doit encore, à l’époque post-stalinienne, être ouvert au débat démocratique, aussi entre les courants organisés.

    Sinon, nous l’avons dit, ce serait un enfant mort-né. Dès le début, le MAS/LSP a été clair : au sein d’un tel parti large de lutte, le programme que nous défendons est celui du MAS/LSP. Le fait de reconnaître la nécessité d’un parti capable d’organiser la lutte ainsi que le débat démocratique et d’essayer d’en promouvoir la création n’est pas contradictoire avec le fait de rester persuader de la nécessité d’un changement socialiste de la société. Toutefois, nous considérons notre programme non comme un ultimatum mais comme une contribution. Après que la lutte contre le Pacte de génération ait conduit fin 2005 jusqu’à une rupture au sein de la FTGB entre la base syndicale et les responsables du parti social-démocrate, une chance sérieuse s’est présentée pour créer un tel parti. Le MAS/LSP, qui a à ce moment lancé une pétition pour un nouveau parti des travailleurs, n’a pas été le seul à le remarquer. Pas mal de délégations syndicales, des personnes issues du cadre moyen des syndicats, l’ancien président de la FGTB Georges Debunne et l’ancien parlementaire du SP Jef Sleeckx sont également arrivés à cette conclusion.

    Ils ont voulu, selon les paroles de Sleeckx lors d’une réunion tenue entre lui et le Bureau Exécutif du MAS/LSP en janvier 2006, mettre en place un parti fédéral au-delà des frontières linguistiques dans lequel tous qui souhaitait lutter contre le néo-libéralisme serait le bienvenu tout en conservant sa spécificité propre. Un parti de lutte antiraciste qui serait, aux antipodes de la social-démocratie, bien présent sur les piquets de grève et dans la lutte sociale. Le potentiel énorme pour un tel parti est ressorti de l’intérêt porté par la presse au cours de l’été 2006 et des centaines de mails et de coups de fil spontanés qu’a suscité « l’initiative de Sleeckx ».

    Mais toute nouvelle initiative démarre inévitablement avec des hésitations et de la lenteur. Au lieu de lancer aussi publiquement un appel clair pour un nouveau parti et utiliser cela comme pôle d’attraction, Sleeckx s’en est tenu à des appels vagues pour une « autre politique ». Nous supposons que Sleeckx a voulu gagner du temps pour impliquer plus de forces dans son initiative, mais nous pensons que cela a été contreproductif. Au fur et à mesure que la lutte contre le Pacte des Génération s’éloignait derrière nous, les délégations syndicales ont adopté une attitude plus attentiste. D’autres se sont imposés et ont exigé le privilège de changer unilatéralement les décisions, de mettre en question le caractère fédéral de l’initiative, puis le droit de conservé sa spécificité propre et finalement la participation électorale indépendante. La nouvelle initiative a été entrainée dans des manœuvres de ralentissement et d’opposition et le nombre de participants et leur enthousiasme a diminué lors de chaque nouvelle discussion. Finalement, Sleeckx a décidé de ne pas se présenter comme candidat aux élections législatives de 2007. Les syndicalistes qui étaient impliqués dans l’initiative lui ont reproché d’être resté sur le quai alors qu’ils étaient embarqués dans le train de son initiative.

    Le MAS/LSP s’est pleinement et dès le début engagé dans l’initiative de Sleeckx. Nous avons mis à sa disposition nos militants et notre matériel, entre autres pour les interventions à VW à la fin de 2006, lors de la manifestation pour le pouvoir d’achat de fin 2007 ou encore pour récolter les signatures de parrainage pour se présenter aux élections et pour diffuser la propagande dans la campagne électorale de 2007. Chaque fois, nous avons largemment mobilisé la moitié de toutes les personnes présentes aux congrès et aux réunions nationales, sans faire usage de notre prépondérance numérique. Ne pas avoir utilisé notre majorité numérique explique le fait que les membres du MAS/LSP n’avaient que de rares places proéminentes sur les listes électorales et que le vague slogan électoral « pour une autre politique » est resté. Le MAS/LSP était prêt à continuer d’adopter cette attitude aussi longtemps qu’une petite chance existait pour que le comité pour une autre politique puisse se développer.

    Nous devons malheureusement constater que, systématiquement, chaque nouvelle initiative mène à des discussions sans fin, qu’une partie non négligeable du CAP n’est pas gagnée à l’idée d’un parti qui se base sur « les travailleurs » et que les mots d’ordre du CAP se droitisent avec un tic de langage paternaliste de « félicitations aux travailleur ». Nous pensons que le rôle du CAP comme moyen pour promouvoir la création d’un nouveau parti des travailleurs est terminé, comme en témoigne son incapacité à jouer un rôle dans la crise politique actuelle et dans le mouvement autour du pouvoir d’achat. C’est une constatation lamentable. Le MAS/LSP a fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter cette situation, sauf imposer notre majorité numérique. Chaque proposition concrète de notre part a été bloquée par une petite minorité au profit d’un projet sans contenu, vague et amateur.

    Il semble que le PTB – qui s’est publiquement converti au « réformisme », de moins en moins présent dans les mouvements de lutte et qui dit explicitement ne pas être ouvert aux groupes organisés – va probablement être capable d’occuper une partie de l’espace électoral présent à la gauche de la social démocratie et des verts. Sleeckx, Debunne et le CAP n’ont qu’à se remercier eux-mêmes. Toutefois, le refus d’autoriser un véritable débat large et démocratique, également avec les forces organisées, et la base de son succès (le réformisme) peut casser cette situation après quelque temps, dès que la tentation des coalitions et des postes politique vaincra les principes idéologiques.

    Le plaidoyer du MAS/LSP pour un nouveau parti large des travailleurs n’a jamais signifié de plaider pour le réformisme et un retrait de la lutte, mais de plaider au contraire pour un organe de lutte plus large ouvert à tous les courants du mouvement ouvrier et qui permette de débattre d’une alternative pour le mouvement ouvrier. Le fait que les dernières grandes réformes à l’avantage des travailleurs sont dans notre dos depuis des dizaines d’années déjà illustre que l’âge d’or du réformisme est lui aussi dans notre dos et que de véritables améliorations ne sont plus possibles que dans le cadre de mouvements de lutte qui remette en cause le capitalisme lui-même pour réaliser une société socialiste démocratique.

    Les possibilités pour la construction d’un nouveau parti large des travailleurs semblent en ce qui nous concerne reportées à une date ultérieure. Nous voulons garder et entretenir les contacts avec un certain nombre de membres et de groupes locaux du CAP pour une nouvelle coopération à l’avenir. Entre-temps, nous voulons nous consacrer toutefois principalement à intégrer ces jeunes et ces travailleurs qui veulent nous aider à construire un parti orienté vers un changement de société, un parti socialiste révolutionnaire, le MAS/LSP. C’est déjà cela que nous avons fait avec nos initiatives dans le domaine de l’antiracisme et de l’anti-sexisme, avec notre coopération avec les groupes révolutionnaires issus de l’immigration et à l’étranger, ainsi que par notre travail patient sur les lieux de travail et dans les syndicats. Nous collaborerons dans la mesure du possible avec d’autres forces à gauche, sans exclusivités. Lorsque la moindre chance se présentera à nouveau de construire un véritable nouveau parti des travailleurs démocratique, nous nous intégrerons de nouveau à l’initiative.

    Nous voulons soumettre cette prise de position les mois prochains à nos militants, jusqu’à notre comité national des 3 et 4 mai. Nous invitons aussi les membres du CAP qui le souhaitent à nous communiquer leur manière de voir les choses. Entre-temps, nous nous engageons dans les sections locales qui fonctionnent réellement. Sur le plan national, nous suspendront notre participation au secrétariat national et nous limitons notre présence au comité national du CAP à une présence minimale pour pouvoir donner notre avis si nécessaire. Nous espérons que les militants du CAP avec lesquels nous avons bien collaboré au cours des deux années passées montreront du respect et de la patience durant notre consultation interne.

  • Face à la vague néolibérale, remettons le socialisme à l’ordre du jour !

    Le MAS organise les 5 et 6 avril un week-end de débats et de discussions sur le socialisme. La forme de société dans laquelle nous vivons maintenant, le capitalisme, n’a pas toujours existé et n’existera pas toujours non plus. L’autorité de ce système est d’ores et déjà gravement remise en cause. La crise économique actuelle met à mal le postulat selon lequel les bénéfices de quelques uns entraînent la prospérité de tous. Le système a pourtant beau être discrédité, il restera en place aussi longtemps que la population croira qu’il n’y a pas d’alternative. La force actuelle du système réside surtout dans le manque de confiance en une alternative.

    Bart Vandersteene

    Le mot “socialiste” occupe une place centrale dans le nom de notre organisation. Rien d’étonnant à cela puisque le but de cette organisation est d’instaurer une société socialiste. Le mouvement socialiste est âgé de plus de 160 ans et a connu nombre d’expériences, de succès et de défaites. D’où le fait que le mot socialisme a pour beaucoup de gens une autre signification de ce qu’elle est réellement. Pour certains, le mot socialisme évoque un parti de corruption, de clientélisme et de pouvoir. Pour d’autres, il rappelle les sociétés autoritaires et antidémocratiques de l’ancien bloc de l’Est. Mais pour d’autres, surtout les plus âgés, le mot socialisme évoque la combativité, la justice et la solidarité.

    Nous pensons que seule une société socialiste peut résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Mais si on veut être crédible on doit pouvoir expliquer pourquoi toutes les expériences ont échoué jusqu’ici. On devra expliquer les leçons qu’on a tirées de la droitisation des partis soi-disant socialistes en Occident. Il faut pouvoir tirer les leçons des erreurs du passé pour se convaincre que le socialisme est vraiment possible. Notre tâche est d’armer une nouvelle génération avec les idées du véritable socialisme, et personne ne le fera à notre place !

    Mais toute discussion sur une alternative socialiste implique aussi de tirer les leçons des mouvements du présent : pour plus de pouvoir d’achat, contre l’oppression des femmes, contre le racisme, … A “Socialisme 2008” nous voulons discuter avec tous ceux qui sont actifs contre le néolibéralisme et qui sont intéressés par les idées socialistes. Vous trouverez le programme complet sur notre site web socialisme.be. Vous pouvez déjà vous inscrire en envoyant un courriel à socialisme2008@socialisme.be

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