Category: Politique belge

  • Communiqué de presse commun du CDF, du MAS, du PTB + et du RWF

    Ce mardi 20 avril 2004, se sont réunies à Bruxelles les quatre formations démocratiques dont les listes européennes ont (provisoirement) été écartées par l’arrêt provisoire rendu par le Bureau principal du Collège français en date du 19 avril.

    Estimant qu’ils n’ont commis aucune irrégularité, ces quatre partis ont convenu de déposer et de défendre ensemble un mémoire juridique commun auprès de ce même Bureau lors de la séance que celui-ci tiendra le jeudi 22 avril à 14 heures au Palais de Justice à Namur.

    Ils se rendront ensemble à Namur et y communiqueront à la presse le contenu de leur mémoire juridique commun.

  • Pour le CDF (Chrétiens Démocrates Francophones), Benoît Veldekens, Président du CDF Tête de liste pour les élections européennes – 0472/729.141
  • Pour le MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste ) Guy Van Sinoy, Tête de liste pour les élections européennes – 0486/29.19.29.
  • Pour le PTB+ (Parti du Travail de Belgique +) David Pestieau, Porte-parole du PTB – Tête de liste pour les élections européennes – 0472/81.73.74.
  • Pour le RWF (Rassemblement Wallonie-France) Paul-Henri Gendebien, Président du RWF – Tête de liste pour les élections européennes 080/31.98.51
  • Turnhout: Liberté d’expression antifasciste dans les maisons de jeunes!

    Depuis quelques semaines à Turnhout, nous sommes confrontés à des skinheads nazis prêts à intimider et à attaquer les jeunes. Un groupe de skinheads, cagoulés et armés de gourdins, ont fait le salut nazi dans la maison des jeunes de Wollewei lors d’une fête et ont déclenché une bagarre. Finalement près de dix skinheads ont été arrêtés par la police.

    Simon Van Haeren

    Blokbuster a réagi immédiatement car une attitude passive les encouragerait à durcir leurs actions. Nous avons appelé à la formation d’un comité anti-fasciste et avons exigé la fermeture du café De Schalmei, un repaire du groupe nazi Blood & Honour, du Vlaams Blok et de la jeunesse de Turnhout tombée entre leurs mains. En même temps nous avons concentré nos explications sur ce qui provoque la croissance de l’extrêmedroite et sur la nécessité d’un parti d’opposition de gauche à caractère de masse. Notre tentative d’associer les jeunes de la maison de jeunes dans une campagne dynamique pour protéger leur maison contre le racisme et la violence fasciste s’est heurtée à l’attitude hostile de la direction de la maison de jeunes qui, depuis lors, entend nous interdire de faire de la politique. Blokbuster a ainsi été une première fois interdit à la maison de jeunes, et une semaine plus tard la direction de la maison de jeunes a appelé la police pour nous chasser. La «neutralité» avancée par la direction de Wollewei est une neutralité de façade. Dans les faits elle soutient la stratégie de la bourgeoisie de «diviser pour régner». En interdisant la seule opposition antifasciste active, elle rend service au gouvernement et même au Vlaams Blok. La maison de jeunes devrait stimuler les jeunes à s’engager. Un bon exemple est la maison de jeunes de Malines qui a fait de la manifestation anti-NSV une de ses activités officielles. Si nécessaire, Blokbuster va lancer une campagne pour le droit à la libre expression, un droit qui ne vient pas sans lutte.

  • Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux? Loyers élevés: une cause de pauvreté

    Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux?

    LE LOGEMENT grève lourdement le budget mensuel de la plupart des ménages. Les familles de travailleurs ont de plus en plus de mal à louer ou à acheter un logement à un prix abordable. Le loyer absorbe plus du cinquième du revenu de la moitié des locataires. Un cinquième des locataires y consacrent même un tiers de leur revenu! Lorsqu’on trouve un logement à un prix abordable, il n’est souvent pas en ordre. Rien qu’à Bruxelles, il y a 245.000 logements de mauvaise qualité.

    Karel Mortier

    Il y a trop peu de logements sociaux en Belgique pour pallier ce problème. Plus de 100.000 personnes sont sur une liste d’attente pour un logement social. A Bruxelles, il y en a plus de 20.000 alors qu’il y a plus de 30.000 logements vides. Des études montrent que plus de la moitié de la population bruxelloise, soit 200.000 familles, sont dans les critères pour obtenir un logement social. Ce n’est pas rien, surtout si on sait qu’il n’y a que 38.000 logements sociaux à Bruxelles! En Belgique, le logement social ne représente que 8% de l’ensemble des logements. Aux PaysBas, c’est 40%!

    La construction de logements sociaux n’a jamais été une priorité en Belgique. La plupart des partis pensent aux intérêts des bailleurs et des vendeurs de biens immobiliers qui font actuellement des affaires à cause de la faiblesse de l’offre sur le marché du logement. C’est pourquoi les grandes lignes de la politique du logement restent inchangées et que les gens avec un bas revenu restent sur le carreau.

    Le MAS/LSP estime que les pouvoirs publics doivent garantir que nul ne doive consacrer plus de 20% de son revenu à son logement. On ne peut pas tolérer que des centaines de milliers de gens vivent dans un taudis ou doivent se saigner aux quatres veines pour avoir un logement convenable. La Constitution de notre pays proclame le droit de tout un chacun à un logement décent, mais ça ne vaut apparemment que pour ceux qui en ont les moyens. Participez à notre campagne électorale et menons ensemble la lutte pour des logements décents à des prix abordables!

  • Amendes de roulage. C’est la politique qu’il faut changer, pas les mentalités

    Amendes de roulage

    LA BELGIQUE fait piètre figure en matière d’accidents de la route mortels. Il paraît qu’il faut changer les mentalités. D’après les hommes politiques, «Celui qui ne veut rien entendre va le sentir passer». Depuis le 1er mars, les infractions sont réparties en 4 catégories: les infractions simples et 3 degrés d’infractions graves. En cas de perception immédiate, les amendes vont de 50 euros pour une infraction simple à maximum 300 euros pour une infraction grave du 3e degré. En cas de paiement différé, c’est 10 euros de plus. Celui qui ne paie pas est passible de poursuites judiciaires. Dans ce cas, l’addition pourra atteindre 1.375 euros pour une infraction simple et 2.750 euros pour une infraction grave des deuxième et troisième degré. A partir du 1er septembre, rouler à vélo sans feux ou ignorer la priorité de droite par inadvertance coûtera la peau des fesses.

    Eric Byl

    Les lourdes amendes vont-elles réduire le nombre d’infractions?

    Le gouvernement espère réduire radicalement le nombre d’accidents à coups de lourdes amendes. Il faut dire qu’on déplore en Belgique 13,7 tués sur les routes pour 100.000 habitants. Notre pays arrive en cinquième position après le Portugal, la Grèce, l’Espagne et la France. Les Pays-Bas (6,9), le Royaume-Uni (6) et la Suède (6,6) affichent de bien meilleurs résultats. La Belgique est même nettement au-dessus de la moyenne européenne (11,1).

    Comment cela s’explique-t-il? En tout cas, pas par le montant des amendes. Les tarifs néerlandais sont nettement inférieurs aux tarifs qui seront appliqués dans notre pays. Quelques exemples: aux Pays-Bas, rouler à vélo sans feux coûte 17 euros, brûler un feu rouge 86 euros. En Belgique, on paiera 137 euros dans les deux cas et même 175 euros à partir du 1er septembre.

    Il va de soi que ces supers amendes ne dissuaderont pas les fils à papa de foncer à toute allure avec leurs bolides. Ils payeront sans sourciller. En revanche, de telles amendes provoqueront des difficultés financières dans les familles modestes qui perdront de fait leur droit à la mobilité. Il fut un temps où le SP, avant qu’il ne devienne le SP.A, plaidait pour des amendes proportionnelles au revenu. On n’entend plus guère parler aujourd’hui de tentatives de tempérer quelque peu la justice de classe.

    La répression ne fait que sanctionner la faillite d’une politique

    Pour le CD&V dans l’opposition, ce ne sont pas les amendes mais les contrôles qui doivent augmenter. En 2001, les Pays-Bas ont distribué 7,2 millions de contraventions dont 6 millions pour excès de vitesse. En Belgique, c’est 1 million et demi dont seulement 500.000 pour excès de vitesse. Un plus grand risque de se faire pincer poussera sans doute bon nombre de conducteurs à la prudence, mais il y a plus. Les Pays-Bas oeuvrent depuis 50 ans à l’aménagement du territoire tandis qu’en Belgique, surtout à l’époque où le CVP faisait encore la pluie et le beau temps, on a laissé s’installer un joyeux chaos. Les magasins de quartiers ont été éliminés par la concurrence des grandes surfaces, les entreprises ont été installées dans des zones dépourvues de transport public, des méga-dancings ont été implantés en plein champs sans accès aux transports en commun,… En d’autres mots, ceux qui ont appliqué la politique des dernières décénnies sont au minimum co-responsables de chaque accident et de chaque amende. Une vie humaine n’est certes pas quantifiable en argent, mais des statistiques ont évalué le coût total des accidents de la route avec dommages corporels à 1 milliard d’euros par an. Il faut encore y ajouter le coût des embouteillages. Le MAS/LSP préférerait dépenser une telle somme pour créer des emplois de proximité et développer des transports en commun gratuits et de qualité. C’est la seule manière de garantir la sécurité sur les routes. Les amendes ne sont jamais qu’un moyen d’occulter la faillite d’une politique.

  • Remontée du FN en Wallonie?

    Élections 2004: un prochain dimanche noir?

    Flandre: nouvelle avancée du Blok?

    Le sondage du Soir place le Blok en Flandre en deuxième position derrière le CD&V/N-VA. Dans la mesure où quatre partis (VLD, SP.a, CD&V/N-VA, Vlaams Blok) sont dans la fourchette entre 18 à 29%, le jeu électoral est plus ouvert en Flandre. Une chose est sûre: lles gesticulations du VLD à propos du droit de vote des immigrés aux communales l’a fort affaibli et en fin de compte profite au Blok. Là aussi une alternative radicale à gauche est nécessaire. C’est pourquoi le LSP déposera une liste non seulement pour les élections européennes mais aussi pour les élections régionales en Flandre orientale.

    LES TEMPS changent. Ces derniers temps, on entend beaucoup moins les ténors des partis traditionnels claironner que l’extrêmedroite francophone ne représente pas une menace électorale. Et pour cause: "l’exception wallonne" n’en est plus une…

    Cédric Gérôme

    Le sondage du Soir paru le 6 mars profile le Front national comme quatrième parti en Wallonie, devant Ecolo. Le FN semble confirmer son réveil constaté lors des législatives de mai 2003 où le parti néofasciste avait réalisé des percées dans des villes sinistrées telles que La Louvière ou Charleroi. On pourrait s’étonner qu’un parti dont le programme est si peu raffiné fasse autant d’émules.

    Surprenant également, le fait que les multiples scandales qui ont éclaboussé le président – à vie – du FN, le docteur Daniel Féret (dont les relations privilégiées avec divers groupes négationnistes et nazis européens ont été révélés au grand jour) ne réduisent pas sa crédibilité. La division de l’extrêmedroite wallonne, l’absence d’un cadre charismatique et fédérateur et l’inexistence de campagnes politiques menées sur le terrain sont autant de facteurs qui obscurcissent les raisons de l’audience électorale de ce parti.

    Mais peut-être faut-il rappeler qu’il existe le terreau social nécessaire à la croissance de la «mauvaise herbe»… Dans le Hainaut, le taux de chômage moyen atteint 24,1%, frôlant les 30% dans le Borinage. Ce chiffre ne reprend que les chômeurs complets indemnisés. En pratique une personne sur trois est inactive dans cette région. Le nombre de logements sociaux est insuffisant pour subvenir aux réels besoins. Et ce ne sont pas les futures mesures d’assainissements à l’agenda du gouvernement ainsi que les aventures fiscales de Daniel Ducarme qui vont diminuer le crédit du FN. L’introduction du seuil électoral de 5% afin d’empêcher la concurrence des petits partis ne changera rien.

    En France le FN voit s’ouvrir de larges possibilités pour les élections régionales, entraînant quelque peu le FN belge dans son sillage. Les provocations médiatiques de Jean-Marie Le Pen ne sont pas étrangers à ce phénomène. Mais la racine du problème n’est pas là: la croissance de l’extrême-droite est inhérente à la crise du capitalisme.

    La dégradation des conditions matérielles de la majorité de la population jette une partie d’entre eux dans les bras de la seule opposition qui se profile à leurs yeux. L’idée illusoire comme quoi le Parti socialiste est un «moindre mal» va s’éroder sérieusement après les élections.

    Néanmoins, tant qu’une opposition de gauche offrant de véritables perspectives aux travailleurs désabusés ne sera pas présente dans les quartiers, l’extrêmedroite parviendra à se frayer un chemin parmi les décombres provoquées par la politique néolibérale.

  • Bruxelles: le Blok bloquerait les institutions?

    Thierry Pierret

    Le sondage du Soir annonce que 8,4% des Bruxellois voteraient pour le Vlaams Blok le 13 juin. Le Blok obtiendrait la majorité dans le groupe linguistique flamand du Parlement bruxellois grâce à l’apport de 3,4% des voix francophones.

    Le PS et le MR seraient alors placés devant un dilemme. Soit rompre le cordon sanitaire en collaborant avec le Blok, soit se résoudre au blocage des institutions régionales vu l’exigence de la double majorité pour nommer les ministres et légiférer dans les matières bi-communautaires. Certains politiciens proposent déjà d’assouplir la règle de la double majorité. D’autres appellent à voter pour les partis démocratiques flamands afin de faire barrage au Blok.

    Aucun ne propose de solution crédible aux problèmes qui font le lit du Blok à Bruxelles: le prix des loyers, la paupérisation galopante, le chômage record (21%!), la dégradation des quartiers. Nous n’avons pas besoin d’un rafistolage institutionnel, mais d’une rupture avec la politique néolibérale. Plutôt que de soutenir les partis responsables de tout ce gâchis, il faut construire une alternative de gauche crédible qui parte des besoins du monde du travail.

  • Procès Dutroux: un dossier symbolique

    LE PROCES Dutroux évoque beaucoup de souvenirs de la période politique la plus trouble de la dernière décennie. Divers ministres ont démissionné, l’appareil judiciaire a été secoué, la population était en colère et a exprimé celle-ci dans les rues… Ensuite, les bouches ont été pleines de «renouveau politique». Aujourd’hui, huit ans après les faits, le procès est encore un dossier symbolique qui exprime la méfiance de la population dans l’appareil judiciaire et politique.

    Bart Vandersteene

    Beaucoup d’habitants de notre pays, en premier lieu les parents et les victimes, sentent que toute la vérité ne remontera jamais à la surface. Qui étaient ces réseaux? Quel était le rôle de Nihoul? Dutroux jouissaitil de la protection d’en haut? Comment expliquer la série de «bévues» dans le dossier? Beaucoup de ces questions demeureront sans réponse.

    La semaine blanche de la résistance

    Les dirigeants de ce pays suivent l’affaire de très près. Les événements de la semaine précédant la Marche Blanche sont restés gravés dans la mémoire collective. Stefaan de Clerck, ministre de la Justice à l’époque, a commenté il y a quelques semaines, dans l’émission Ter Zake, les événements entre le 15 et le 20 octobre 1996. Il a visionné les images des travailleurs en grève, dans la rue ainsi que des dizaines de milliers de lycéens en grève et manifestant dans toutes les villes. Stefaan De Clerck a parlé de situation «révolutionnaire». C’était indubi-tablement l’expression de la fureur de la population qui ne voulait plus que le pays soit géré par le pouvoir politique et judiciaire actuel.

    La crise a aussi confirmé que le capitalisme est une société de classe avec des intérêts antagonistes entre le patronat, leurs représentants politiques et les couches laborieuses. Les pancartes et les calicots de cette époque mentionnaient plus d’une fois le terme «Justice de classe». Malheureusement, il n’existait pas à ce momentlà une alternative claire dans la conscience de ceux qui étaient dans la rue.

    La plupart des manifestations ont éclaté de façon spon-tanée. A Gand seule une organisation était derrière ces manifestations. Aktief Linkse Studenten (notre organisation étudiante en Flandre), quelques syndicats lycéens et les étudiants de Militant (c’était le nom du MAS/LSP à l’époque) ont été capables de lancer un appel pour une manifestation de masse des lycéens, des étudiants, des travailleurs et de leur famille. La mobilisation a porté ses fruits le vendredi 18 octobre: 25.000 personnes ont manifesté au cri de «Le système est pourri jusqu’à la racine!»

    Le tournant de la Marche blanche

    Les autorités ont tout fait pour contrôler le mouvement. Même la maison royale a mis la main à la pâte. Selon Stefaan De Clerck «la maison royale a joué un rôle clef: elle a contribué à ce que le mouvement adopte un caractère candide et pacifique». Lors de la Marche blanche, toute activité politique a été interdite. Quelques membres du MAS/LSP ont été arrêtés et détenus jusque dans la nuit pour avoir distribué des tracts. Après la Marche Blanche, le mouvement s’est effondré. Le mécontentement n’avait pas disparu, mais bien sa force de mobilisation. Gino et Carine Russo, après avoir soutenu la lutte des travailleurs de Clabecq, ont menacé d’organiser une Marche rouge sur Bruxelles! Mais ils ne pouvaient réaliser cela seuls.

    Qu’est-ce qui a changé?

    Officiellement cela a changé. Dans les faits rien n’a changé. La police unique a été mise sur pied, on a beaucoup parlé du droit des victimes, des maisons de justice ont été construites et un «renouveau politique» a vu le jour avec les comités blancs, ID21, le parti blanc de Paul Marchal, etc. Depuis, la confiance de la population dans la justice et la politique n’a pas été renforcée, au contraire.

    Pour les marxistes, les institutions comme la justice et l’appareil policier ne sont pas détachées de la manière dont est organisée la société. Cela signifie que la lutte pour une jus-tice «plus juste» ne peut être menée sans la lutte pour une autre société: une société socialiste.

  • Le VLD a perdu des plumes dans la bagarre interne

    Jan Vlegels

    En février dernier, le VLD a connu un jeu de chaises musicales: Karel De Gucht a été remplacé à la présidence par Dirk Sterckx. L’origine du conflit porte sur l’octroi du droit de vote aux élections communales aux immigrés non-européens. Les grosses pointures sont entrées dans la danse: Verhofstadt, De Gucht, Hugo Coveliers. Cela a aboutit à un congrès où Verhofstadt a réussi à convaincre la majorité du VLD de ne pas faire tomber le gouvernement. Le congrès à peine clôturé, De Gucht a violé les décisions du congrès en déposant un amendement restreignant le droit de vote, jetant ainsi un os à ronger à l’aile d’extrêmedroite de son parti. Ça lui a coûté sa place de président.

    La population a réagi avec indifférence sur ce qui se déroulait dans le VLD. Les disputes internes ne peuvent mener qu’à une défaite aux élections prochaines. Les sondages annoncent une baisse du VLD de plusieurs pour cents. Il perdrait le leadership des partis bourgeois en Flandre. Aux yeux du patronat le SP.a se révèle aujourd’hui le plus fiable.

    A suivre après les élections.

  • EGA. Campagne de diffamation des autorités académiques de l’ULB

    Etudiants de Gauche Actifs

    NOTRE CAMARADE Karim Brikci, président d’Etudiants de Gauche Actifs/ULB (EGA) a reçu une lettre du recteur l’informant qu’il serait convoqué prochainement devant le conseil de discipline de l’université. Cette convocation fait suite à une plainte du Vicerecteur aux affaires étudiantes André Nayer. Celuici affirme qu’un «ancien de la VUB» l’aurait insulté et aurait dit «Vous avez de la merde dans la tête!». Il accuse notre camarade Karim d’avoir «évacué un crachat de dédain» en sa présence.

    EGA-ULB

    Les faits

    Lors de la journée portes ouvertes du 18 février, EGA a installé un stand d’information sur le campus de l’université afin de mener campagne contre la Déclaration de Bologne et son application à l’ULB. Quelques minutes après avoir commencé notre activité, le service de sécurité est venu nous intimer l’ordre de remballer le matériel sous pré-texte que nous n’avions pas de-mandé d’autorisation. Les étudiants de notre cercle ont refusé d’obtempérer au nom de la liberté d’expression, d’autant plus qu’EGA est un cercle étudiant reconnu par l’ULB. La sé-curité a alors appelé le vice-recteur aux affaires étudiantes.

    Celuici a déclaré d’emblée que toute activité politique était interdite sur le campus lors des journées portes ouvertes. Mais alors pourquoi nous demander de produire une autorisation? Boris Malarme, membre d’EGA, ancien étudiant à l’ULB (et non à la VUB) a entamé la discussion avec le vice-recteur qui s’est lancé dans une violente attaque verbale contre EGA, nous accusant de cautionner les crimes du stalinisme. Il confondait ma-nifestement EGA avec un autre cercle étudiant bien connu pour sa glorification de Staline, de Ceaucescu et de Pol Pot. Lorsque notre camarade a interrompu le monologue du vice-recteur en lui faisant remarquer que les trotskistes avaient été les premières victimes du stalinisme et ses plus ardents adversaires, il a marqué un temps d’arrêt quand il s’est aperçu qu’il s’emmélait les pinceaux. Puis il a tout de suite embrayé en faisant un grossier amalgame entre le stalinisme et le trotskisme.

    Devant tant de mauvaise foi, notre camarade s’est un peu emporté et lui a répliqué que «ce genre d’amalgame c’était une idéologie de merde et qu’il fallait prendre garde à ne pas faire écho à ce genre d’idées révisionnistes». On est loin des propos injurieux que lui prête le Vicerecteur. Sur ces entre-faites, Karim Brikci est arrivé sans avoir participé à toute la discussion. A un certain moment, il s’est retourné pour cracher dans une haie qui se trouvait derrière lui. Sans doute à court d’arguments politiques, le Vice-recteur a prétendu que notre camarade Karim lui avait manqué de respect.

    Le président d’EGA/ULB fait donc l’objet d’une procédure disciplinaire pour des propos déformés et attribués à un autre que lui! En outre les autorités de l’ULB semblent l’accuser d’avoir souillé une haie… alors que lors des soirées de beuveries dont certains cercles folkloriques sont coutumiers, bon nombre d’étudiants déversent leur trop-plein un peu partout sur le campus.

    Une tentative de criminalisation

    EGA est un nouveau cercle étudiant à l’ULB qui a été reconnu cette année. Il se compose d’étudiants qui veulent lutter contre le capitalisme et tous les maux qu’il entraîne comme le racisme, le sexisme, l’élitisme dans l’enseignement,… A ce titre, EGA est entré à plusieurs reprises cette année en opposition avec les autorités académiques. Lors de la grève de la faim à l’ULB des réfugiés iraniens, nous avons dénoncé la duplicité de l’ULB à leur égard. Nous menons une campagne active contre l’application de la Déclaration de Bologne dans les universités, et notamment à l’ULB. Les autorités académiques ont donc toutes les raisons de vouloir museler EGA. Elles voudraient briser un cercle qui incarne l’opposition à leur politique élitiste et antisociale. La fin justifie les moyens. Y compris la diffamation et la fabrication d’incidents de toutes pièces. Cette campagne vise à préparer les esprits à accepter des mesures répressives contre tous ceux qui contestent la politique des autorités universi-taires.

    La convocation devant le Conseil de discipline est une mesure d’intimidation sans précédent à l’égard d’un cercle politique reconnu. Nous appelons tous les étudiants et le personnel à lutter à nos côtés pour défendre la liberté d’expression et d’organisation à l’ULB.

  • Anvers: Les fascistes ridiculisés dans leur fief

    LA MANIFESTATION du NSV à Anvers (leur plus fort bastion) a été un couac sur tous les plans. Les semaines précédant la manif, leur campagne a été battue en brèche par la campagne antiNSV du MAS/LSP et de Blokbuster. L’appel au soutien de leaders du Blok tel que Filip Dewinter n’a pu leur sauver la mise. Avec 200 participants, le cortège maigrichon du NSV a été, y compris aux yeux des propres dirigeants du parti, un réel fiasco.

    Geert Cool

    Notre contremanifestation en revanche, avec 700 personnes, fut la plus grosse manif anti-fasciste à Anvers depuis des années. Nous étions presque 3 fois plus qu’à la dernière manif anti-NSV à Anvers il y a 3 ans! Nous avons donné par là une nouvelle impulsion au mouvement antifasciste.

    La politique asociale du gouvernement réveille le chat qui dort. Quel parti tire profit du fait que 16% de la population anversoise est (officiellement) sans emploi? Sûrement pas les partis traditionnels, qui veulent virer des chômeurs afin de truquer les chiffres.

    La politique de la bourgeoisie «diviser pour régner» qui dresse les Belges (ou les Flamands) contre les immigrés, les travailleurs contre les chômeurs, les chômeurs contre les allocataires du CPAS,… rend la tâche facile au Vlaams Blok pour présenter comme acceptable son programme raciste.

    Avec la manif anti-NSV nous voulions démontrer que le Blok n’a pas de solution pour résoudre les problèmes sociaux. Au contraire, il fonctionne dans la même logique que les partis traditionnels et défend une politique qui n’est pas dans l’intérêt des jeunes ni des travailleurs. Un des thèmes principaux de la manif du NSV était le danger de l’élargissement de l’Europe. A propos du chômage le Blok parle des «profiteurs wallons qui chôment sur le dos des Flamands». Avec un taux de chômage de 16% à Anvers, on n’est pourtant pas très loin des 18% en Wallonie… Les Anversois sont-ils alors aussi des profiteurs? Le Blok oserait difficilement l’affirmer.

    La manifestation s’est déroulée dans le calme. Nous avons traversé des quartiers populaires et avons clairement fait entendre nos voix. Ensuite nous avons organisé un meeting avec plus d’une centaine de participants sur la manière de combattre l’extrêmedroite et la nécessité d’une opposition de gauche. Nous avons appelé tous les participants à lutter à nos côtés! Cela ne sert à rien d’être radical pour être radical: il faut aussi faire quelque chose de cette radicalisation. Les idées les plus radicales sont celles qui sont susceptibles d’être adoptées par de larges couches, avec lesquelles nous pourrons construire une force réelle afin d’aboutir à un changement dans la société.

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