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Category: Flandres
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Anvers: L’eau plus chère
A l’instar des pays voisins, on réfléchit aussi chez nous à augmenter le prix de l’eau. Dans la région d’Anvers, tout le monde a reçu sa facture d’eau où il apparaît que le distributeur local a fortement augmenté le prix qui passe de 50 à 100 euros. La hausse de prix est due à l’ajout d’une taxe d’égout à la facture d’eau.
A Anvers, on paye 0,3 euros pour 1.000 litres. La population n’a pas été avertie de l’introduction de la taxe. Il semble que la société distributrice escompte que tout le monde va payer sans rechigner. Elle a la fâcheuse réputation de couper l’eau lorsqu’une facture n’est pas payée à temps. Cette nouvelle taxe est antisociale, car tout le monde paye la même chose quel que soit son revenu.
En outre, tout indique qu’on s’apprête à faire de la fourniture d’eau une activité rentable dans les plus brefs délais, avec une éventuelle privatisation complète à l’horizon. Nous avions vu auparavant nombre de communes augmenter le prix des sacs poubelles, il semble que ce soit maintenant le tour du prix de l’eau.
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Deurne: Le “Plan de viabilité” du Vlaams Belang approuvé
A Anvers, la ville est divisée en district ayant à leur tête un conseil de district. Dans le district de Deurne, certains élus des partis traditionnels sont devenus « indépendants » et collaborent ouvertement avec le Vlaams Belang. Cette majorité de fait vient de voter un “Plan de viabilité” . Plein d’éléments ne sont pas de la compétence du district.
Mais surtout ce plan n’offre aucune vraie réponse aux problèmes sociaux. Le plan constate l’exode «des blancs». Les marchands de sommeil exploitent une couche pauvre de la population. Mais déplacer les problèmes ne sert à rien. Où iront loger les pauvres? Certainement pas à Ekeren où à Brasschaat où résident les chefs du Blok (Dewinter, Annemans et Morel)!
Rien n’est prévu dans le plan pour le logement social, maison y trouve un seuil de tolérance de maximum 5% pour les non-Belges!
Idem en matière de politique des déchets. Le Blok veut réprimer sévèrement les dépôts clandestins, mais rien n’est prévu pour des sacs bon marché ou une meilleure collecte des sacs.
Pourquoi ne pas s’attaquer aux responsables de la politique asociale au lieu de s’en prendre à leurs victimes? Parce que le Blok défend une version plus répressive de la politique asociale actuelle.
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Forte mobilisation antifasciste à Gand
CONTRE LE NSV
LE 2 DÉCEMBRE, 1.500 antifascistes ont participé à la manifestation annuelle anti-NSV à Gand (le NSV est l’organisation étudiante du VB). Cette manifestation était la plus grosse depuis longtemps et portait comme slogan principal «pour une opposition de gauche contre la politique de droite».
Boris Van Acker
Blokbuster, la campagne antifasciste du LSP/MAS et l’organisation étudiante ALS/ EGA ont assumé presque seuls la mobilisation. Alors que l’ensemble de la gauche et des intellectuels soi-disant de gauche végètent en philosophant sur la manière de faire reculer l’extrême droite, nous allons vers ces quartiers populaires où le VB obtient d’énormes scores. Nous y construisons des campagnes politiques, indépendamment des partis traditionnels bourgeois qui sont responsables de la montée du Vlaams Blok. Nous avons su non seulement rassembler 1500 manifestants pour une opposition de gauche, mais nous avons également su obtenir le soutien des travailleurs et de leurs familles dans les quartiers traversés par la manifestation.
Nous y avons vendu plus de 100 journaux et divers riverains ont prit part à la manifestation. De par son manque de soutien parmi les étudiants, le NSV a dû mobiliser toute la crapule néo-nazie de Flandre pour sa manifestation annuelle. Il est inacceptable que des dizaines de néo-nazis puissent terroriser le quartier étudiant.
C’est la raison pour laquelle, après la dissolution officielle de notre manifestation pacifique, des centaines d’antifascistes se sont dirigés vers le quartier étudiant. La police n’a nullement voulu empêcher les fascistes, après la dissolution de la manifestation NSV, de s’acheminer vers le quartier étudiant où ils comptaient trouver des victimes faciles. Des groupes de 10-20 fascistes entraînés militairement ont chargé la majorité d’antifascistes qui n’étaient pas préparés à un assaut d’une telle envergure et ils ont dispersé la foule. La police a voulu en remettre une couche, cette fois-ci avec des matraques. Dans diverses régions, nous avons déjà porté plainte collectivement contre la violence physique des fascistes et auprès du Comité-P contre les brutalités policières.
Celui qui connaît l’Histoire, sait ce que signifient les méthodes fascistes. Mais pour beaucoup, cette confrontation directe a choqué. Parmi les combattants de rue, nous avons pu distinguer plusieurs mandataires du VB, dont Stefaan Sintobin, parlementaire d’Izegem ainsi que Luc Vermeulen actuellement dirigeant du service d’ordre du VB, et leader de la milice privée VMO, interdite dans les années 80. Pendant que les mandataires VB peuvent se lancer comme seule opposition au parlement avec leur langage populiste, dans le même temps ils envoient des troupes entraînées militairement pour casser chaque tentative de riposte antifasciste. Pour ceux qui avaient encore des doutes sur les liens entre les milices comme Voorpost, le NSV et le Vlaams Belang, ils pouvaient les vérifier en direct ce deux décembre.
«Gand envoie les autopompes une deuxième fois en deux jours», De Gentenaar (3/12)
Comme toujours les médias traditionnels bourgeois ont fourni des rapports plutôt légers sur la manifestation anti-NSV…
Pour eux, il s’agissait d’émeutes entre des jeunes d’extrême droite et d’extrême gauche. Les errances de la gauche ont renforcé cette fausse image. Le jour avant la manifestation anti-NSV, une autre bataille de rue a eu lieu dans le quartier populaire de Brugse Poort. Dans ce quartier populaire, la politique de “mixité sociale” du conseil de ville a abouti à la destruction de 89 maisons ouvrières. Ce drame a été baptisé “Oxygène pour le Brugse Poort”. A travers la mise sur pied d’un comité d’action contre la démolition, le MAS a voulu organiser les riverains concernés et l’ensemble du quartier.
On s’attendrait à ce que le Centre Anarchiste dans le Brugse Poort soutienne cette initiative, même si ce n’était que pour donner plus d’ampleur à leur travail de quartier. Mais une vision sur la manière de construire un rapport de force contre le conseil de ville et sa politique antisociale semble totalement absente chez les “autonomes”.
Après une lutte difficile de plus d’un an, les maisons ont été expropriées, mais pas sans résistance. Face à l’agressivité du conseil de ville, les riverains concernés se sont organisés, ont répondu à la propagande du conseil de ville et ont défendu leurs droits au travers de la construction de la solidarité.
Lorsque finalement la plupart des habitants originaux sont partis, les squatters ont occupé les maisons vidées. Il n’est pas étonnant que cette forme de protestation n’ait pas reçu le soutien des habitants du quartier: où étaient nos courageux squatters lorsque les habitants originaux du quartier ont mené leur lutte?
Le premier décembre, la veille de la manifestation anti- NSV, les squatters ont dit que les maisons allaient être dégagées. Diverses sources ont réfuté cette information. De gigantesques barricades étaient mises sur pied avec des amoncellements de déchets pillés dans les maisons abandonnées ou volées dans les maisons encore occupées! Quelques squatters masqués se sont retranchés sur le toit d’une maison située à un coin de rue et ont jeté des caddies et des vieux vélos vers le bas. Les médias se sont jetés sur les images. Leur action héroïque a été dispersée sans beaucoup d’efforts, une éviction n’a pas été prévue… Cette action était une véritable gifle pour les habitants de quartier expropriés et nos efforts au Brugse Poort.
Il était prévisible que le conseil de ville se serve des rapports spectaculaires dans la presse pour criminaliser toute la résistance contre le projet de prestige au Brugse Poort. Le lendemain on pouvait lire à la une des journaux: «Belfast sur Escaut» (De Morgen) et «Les squatters construisent leur interprétation a eux du Mur de Berlin» (De Gentenaar). A ce moment, Beke (bourgmestre de Gand) avait l’initiative. Avec un regard un peu compatissant, il déclarait devant les caméras qu’ «il ne comprenait pas les squatters. Des maisons délabrées sont démolies pour y construire des logements sociaux. Je ne vois pas le mal.» L’image consécutive nous montre un vélo tombant du toit. Les autopompes sont utilisées. Un habitant du quartier crie à Beke qu’ «il ne peut pas tolérer cela! Ces squatters doivent partir! « Beke n’aurait pas pu imaginer mieux.
Pour regagner les votes du VB, nous devons aller vers les quartiers où le VB récolte des voix. Si nous voulons les convaincre, alors il est de notre responsabilité de construire une opposition de gauche contre la politique de droite qui forme le substrat à la moisissure de l’extrême-droite. Le fait de monter des barricades et d’aller à des confrontations directes cagoulé avec la police fait le jeu de nos opposants. Ils dissimulent avec des méthodes «radicales » leurs incompétences et/ou leurs réticences ainsi que leur incompréhension totale des problèmes de société pour changer réellement quelque chose.
Sans approche transitoire les radicaux peuvent continuer à faire du sur place détaché du soutien de la population. Sans ce soutien, leur « lutte » est par définition une cause perdue. Ils se constituent eux-mêmes en oiseaux pour le chat devant la répression policière et le vilipendage des médias.
Les antifascistes doivent mener leur lutte non pas dans leur milieu radical, mais via la construction d’une opposition de gauche combative dans les entreprises, les écoles et les quartiers. Rejoins la seule opposition utile! Rejoins le MAS!
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DEURNE: La coalition locale fricote avec le Vlaams Blok
A Deurne, le Vlaams Blok a remporté aux dernières élections communales 12 des 27 sièges du conseil de district. Tous les autres partis ont formé une coalition afin d’écarter le blok du pouvoir. Cette coalition n’occupe pour le moment que 11 sièges, les 4 derniers conseillers étant indépendants et n’hésitant pas à soutenir le parti fasciste. Cette situation a mené à un rejet du budget du district et la coalition a dû entamer des négociations avec le Vlaams Blok.
Jeroen Weyn, Deurne
Par un communiqué de presse, le blok a proclamé triomphalement la fin du cordon sanitaire et prétend avoir apporté une «amélioration fondamentale» à la situation financière du district de Deurne.
Ce que ce parti appelle une «amélioration fondamentale» est en réalité le transfert de 100.000 euros (une petite somme comparé au budget total) permettant d’accorder une prime de naissance pour chaque premier enfant qui naît, mesure inspirée par le Front national en France.
Le Blok ne s’oppose cependant pas à la privatisation des services publics, comme par exemple la récolte des déchets ménagers. Il n’investit pas non plus dans des mesures sociales mais prépare au contraire de nouveaux coûts d’austérité. Précédemment, il a utilisé la tactique raciste de «diviser pour régner» pour s’opposer à la construction de terrains de jeux dans les quartiers, ces terrains ne profitant «seulement qu’aux jeunes Marocains». Des larges couches de la population s’attendent à un changement de politique si le Blok arrive au pouvoir (le Blok atteint 40 % aujourd’hui à Deurne). Nous ne nous faisons pas d’illusions: il n’y aura pas de changement mais plutôt un durcissement de la politique asociale. Pour arriver à un véritable changement, il nous faut un parti des travailleurs qui n’ait pas peur d’aller chercher l’argent là où il est.
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Geel. Mobilisation réussie contre l’implantation d’une antenne GSM
Geel
A Geel, le comité d’action contre l’établissement d’une antenne GSM dans un quartier de logements sociaux a gagné une bataille importante. Il y quelques semaines, les habitants du quartier De Drijhoek ont été mis au courant par la société de construction GBm et par Mobistar qu’une antenne allait être placée sur le toit d’un de leur building. Pour sa part, le conseil communal a donné un avis positif à l’organe communal chargé d’octroyer la permission d’implantation.
Rik Vandenkerckhove
Certaines habitantes du quartier n’ont pas accepté ce projet et ont évalués les dangers potentiels que cela pourrait entraîner pour la santé. Après avoir contacté chaque parti traditionnel, elles ont appelé le secrétariat du MAS/LSP.
Les habitants se sont donc organisés en comité d’action, conseillés et assistés dans leurs actions par les militants du LSP. Ils ont déployé des drapeaux noirs sur les buildings, récolté des signatures de pétition, distribué des tracts et porté plainte. Début octobre, le comité a organisé une soirée d’information qui a regroupé 70 habitants du quartier. Lorsqu’il est apparu que le comité avait un écho réel, le bourgmestre a appelé tous les partis.
Composée de membres du comité, d’une éducatrice de rue, de l’entrepreneur et du bourgmestre, la réunion a montré que l’entrepreneur était disposé à ne pas continuer son projet si la protestation continuait. Sous l’influence de cette protestation et en attendant un avis positif des habitants, le conseil communal a finalement donné un avis négatif. De plus, le pouvoir communal a fait savoir que la décision de l’entrepreneur ne sera confirmée que le 25/11/04 lors du prochain Conseil d’administration de la société de construction. En attendant, le comité d’action reste vigilant.
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Ostende. 7 ans d’attente pour un logement social!
Ostende
Une enquête sur le profil du locataire" moyen" d’une chambre à Ostende vient de paraître. On a pu identifier 96 immeubles avec quelque 500 chambres. Il est frappant de constater que les locataires de chambre sont principalement des personnes isolées dont beaucoup vivent d’une allocation de remplacement et qui ont besoin d’accompagnement sous une forme ou une autre. Le loyer moyen est de 240 euros. Les chambres trouvent très vite preneur parce que c’est le seul type de logement abordable pour une grande catégorie d’Ostendais. La superficie des chambres moins de 12 m² laisse à désirer et est même en deçà du "confort" des résidences permanentes dans les campings. Le locataire de chambre manque d’intimité, n’a pas de sonnette individuelle, n’a le plus souvent pas d’accès individuel à sa chambre. Les parois des chambres sont trop minces et donc peu isolantes, les locataires doivent garder leurs déchets dans la chambre,… Il n’y a généralement qu’une toilette et une douche pour 10 personnes, ce qui entraîne naturellement les tensions qu’on imagine. Il y a même des propriétaires qui trouvent que "leurs" locataires n’ont qu’à aller se laver dans les bains publics.
Le locataire d’un studio, qui est chômeur de longue durée, nous a raconté comment il a cherché un logement pendant des années. Il en a finalement trouvé un, mais il ne pouvait pas planter de clous dans le mur. Son propriétaire lui a interdit d’y mettre une affiche électorale pour la liste LSP! Il a sa propre douche et un petit coin cuisine. "La seule chose que je dois partager avec les autres locataires, c’est la toilette au fond du couloir. Mais je ne peux pas me plaindre ou manifester mon mécontentement sous peine de me retrouver de nouveau à la rue et de renouer avec la vie de misère que j’avais avant".
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Gand: La majorité violette du conseil communal dévoile son visage antisocial
Le matin du jeudi 23 septembre, le conseil communal a fait couper l’eau, le gaz et l’électricité – sans préavis – dans 28 foyers du quartier de la Brugse Poort. L’opération s’est accompagnée d’un impressionnant dispositif policier.
Bart Vandersteene
Le projet d’expropriation «Oxygène pour le quartier Brugse Poort» (89 maisons seront démolies pour laisser place à un parc) montre le vrai visage de coalition socialiste-libérale communale. En laissant dans le flou les futurs expulsés, qui étaient à peine – ou quasiment pas – informés de leurs droits, sans réellement émettre d’avis d’expulsion, les autorités ont réussit à faire chasser la majorité des habitants, c’est-à-dire ceux qui ne pouvaient plus supporter la situation de précarité dans laquelle on les avait mis.
Les maisons vides à Gand pousse beaucoup de gens sans domicile à squatter. Ce phénomène est de plus en plus répandu et fournit entre autres un gîte à des familles de sans papiers. Ces familles (et le conseil communal le sait!) sont largement intégrées dans le quartier. Leurs enfants fréquentent régulièrement l’école. Elles font également tout leur possible pour garder en état ces habitations.
Si la majorité communale violette avait avertit qu’elle allait raser ces logements dans quelques mois, les personnes concernées les auraient quitté volontairement ces habitations. Des familles avec enfants sont maintenant sans eau, gaz ni électricité grâce au bourgmestre social-démocrate Frank Beke.
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Succès de la manifestation contre la violence fasciste
A l’appel de Blokbuster (notre campagne néerlandophone de jeunesse antifasciste) et du MAS, 200 jeunes et habitants de Turnhout ont manifesté pour protester contre une série d’incidents violents causés par l’extrême droite. Lors du dernier incident, le 20 mai, un groupe skinheads avait passé à tabac de jeunes immigrés et avait vandalisé magasins et voitures. La manifestation a mis en évidence que la violence n’est pas acceptée par la majorité de la population. Nous avons mobilisé parmi la jeunesse et dans les quartiers populaires. Les réactions étaient partout très positives, car la violence nazie y est largement connue et abhorrée.
Simon Van Haeren
La manifestation s’est déroulée sans heurt, malgré les quelques skinheads présents dans la ville afin de nous déstabiliser. Cela prouve qu’ils procèdent à une campagne violente d’inspiration politique. A Turnhout, Blokbuster a toujours souligné l’implication de skinheads étrangers à la ville qui s’étaient rassemblés plus d’une fois dans le café local du Blok (De Schalmei), ce qui prouve qu’au moins des mandataires locaux du Blok les soutiennent. Notre service d’ordre était bien préparé et la police a arrêté trois fascistes. Les autres «courageux» ont alors préféré se replier.
Tout ce qui nous divise nous affaiblit
La manifestation a mis en évidence plusieurs choses. D’abord, nous avons montré à quel point les skinheads d’extrême droite sont isolés parmi la jeunesse et dans les quartiers. Une manifestante nous déclarait: «Un collègue à moi a eu une discussion devant sa porte avec un membre du MAS. Je trouve qu’il faut signaler que nous, les habitants du quartier, n’acceptons pas qu’une bande de skinheads enfonce nos quartiers dans l’insécurité. On devrait organiser plus de manifestations comme celle-ci, avec plus de monde.» En effet, beaucoup d’habitants du quartier ont acheté le journal ou ont rejoint la manif en cours de route. C’est de cette façon que nous pouvons construire une réelle alternative au Vlaams Blok. C’est pourquoi, à la manifestation, nous avons établi le lien entre la croissance de l’extrême-droite et la nécessité d’une lutte unifiée contre la politique antisociale. Deuxièmement, la manifestation a rendu claire la nécessité d’une force organisée afin de mettre au clair l’isolement de l’extrême-droite. En ce sens-là, la manifestation était une victoire. Beaucoup d’immigrés qui auparavant n’étaient pas organisés, ont manifesté avec nous. L’appel à être actifs avec nous, surtout dans la campagne pour une nouvelle Marche Jeune (voir la dernière page) a convaincu 32 personnes de donner leur adresse. C’est ainsi que nous pouvons construire un contre-poids mobilisateur contre la politique d’austérité du patronat et du gouvernement.
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Turnhout. Non à la violence nazie dans nos quartiers!
Manifestation à Turnhout le 18 septembre:
Non à la violence nazie dans nos quartiers!
LE 7 FEVRIER une fête de musique rap se déroulait dans la maison de jeunes de Turnhout De Wollewei. Une bande de jeunes fascistes a soudain investi la fête. Ils venaient chercher la bagarre en criant des slogans racistes et en faisant à plusieurs reprises le salut hitlérien, alignés en rang d’oignon. Plus tard, après avoir semé la pagaille dans le quartier alentour, ils ont été embarqués par la police.
Simon Van Haeren
Une deuxième action d’intimidation, encore plus violente, a eu lieu le 20 mai, de nouveau lors d’une fête au Wollewei. Des jeunes d’origine immigrée ont été tabassés en rue, d’autres ont été dévalisés. Partout dans le quartier, ce n’étaient que dégradations, vitres brisées,… Comme la police devait d’abord appeler des renforts, les skins fascistes n’ont été arrêtés qu’après avoir semé le désordre dans la ville pendant une bonne partie de la soirée.
Entre ces deux dates et depuis lors, il y a encore eu des incidents mineurs avec des skins locaux, mais ce sont surtout les faits ci dessus qui ont choqué et dégoûté beaucoup de gens.
Vlaams Blok?
A première vue, ce n’est qu’un ramassis de fêlés qui sèment la pagaille à Turnhout. On trouvera pourtant aisément un lien avec le Vlaams Blok. Cela n’a rien d’étonnant: le Blok de Turnhout n’a eu de cesse de manifester ouvertement son hostilité envers la maison de jeunes. La période de violence fait suite à plusieurs réunions dans un café lié au Vlaams Blok, De Schalmei.
Des skins de Turnhout s’y réunissaient, mais aussi des membres de l’organisation nazie Blood and Honor et sans doute aussi des militants du Vlaams Blok qui préféreront tenir cela secret. C’est dans ce café que les skins se sont rassemblés avant leur première assaut du 7 février. Nous avons appris entre temps qu’un responsable de Combat 18, une organisation néo nazie qui est membre du service d’ordre du Vlaams Blok, est impliqué dans la campagne de violence.
Action!
Blokbuster a appelé dès le début à isoler les nervis fascistes et leur idéologie au sein de la population locale et des jeunes. Nous devons réagir collectivement à chaque incident avec l’extrême droite. Nous appelons les habitants du quartier, les habitués du Wollewei, les lycéens, les étudiants,… à manifester pour mettre le holà aux agissements du Vlaams Blok et des skins. Une manifestation réussie fera la démonstration éclatante que les skins de droite ne peuvent compter sur aucun soutien. Non à la violence nazie dans nos quartiers!
Pauvreté, chômage, pénurie de logements,… : c’est le terreau sur lequel pousse la violence fasciste!
La force de la campagne Blokbuster, dans sa lutte contre l’extrême droite, c’est sa dénonciation radicale des problèmes sociaux. Les dernières années le coût de la vie à augmenté, les chiffres du chômage explosent, la pauvreté s’accroit. La politique du gouvernement se réduit à préserver les profits des grandes entreprises.
Avant, des manifestations contre le chômage des jeunes ont été organisées à Turnhout par les syndicats. Mais pratiquement aucun emploi digne de ce nom n’a vu le jour. Le Vlaams Blok profite de la frustration croissante et engrange ainsi les votes de protestation.
La difficulté de trouver un emploi est aussi ressentie par des jeunes qui sont encore à l’école. Le manque de perspectives et le sentiment d’impuissance jettent certains d’entre eux dans les mains de l’extrême droite et des skinheads néo nazis.
Il faut une lutte généralisée
Le racisme est un moyen pour diviser les travailleurs et de détourner leur attention de la véritable cause de leurs problèmes. Car même en temps de crise, les profits des entreprises ne cessent pas de grimper. Les pauvres deviennent plus pauvres, les riches plus riches.
Pour le Vlaams Blok, et pour les partis au pouvoir, les profits des entreprises sont sacrés. Les plans antisociaux du gouvernement et du patronat comme l’allongement du temps de travail, le gel des salaires, etc ne sont pas appliqués d’un seul coup à toute la population laborieuse. Le gouvernement et les patrons préfèrent cibler les différents groupes les uns à la suite des autres pour mieux les diviser.
Hier, Siemens en Allemagne affirmait "qu’il faut travailler plus", sinon "nous ne pourrons pas soutenir la concurrence des pays de l’Est". Aujourd’hui, les médias belges disent que "la Belgique doit suivre l’Allemagne, sinon nous sommes perdus". Et demain les travailleurs flamands seront dressés contre les travailleurs wallons. D’où notre slogan "Tout ce qui nous divise nous affaiblit!"
Blokbuster appelle les jeunes et les habitants du quartier à construire ensemble une opposition de gauche à la politique de droite!
MANIFESTATION:
Rendez-vous samedi 18/9 à 19h00. La manif démarre au Grote Markt. -
Boom. La police tire sur des jeunes au festival Mano Mundo
Les 7 et 8 mai se déroulait à Boom le festival Mano Mundo. Le festival était organisé par des ONG telles que Entraide et Fraternité, 11.11.11 et Oxfam, avec le soutien de la commune de Boom et de la province d’Anvers. Des militants du MAS et de Blokbuster étaient également présents.
Nikei De Pooter
Dimanche aux environs de 17 heures une bagarre a éclaté entre deux groupes de jeunes marocains autour du village marocain. Blokbuster organise à tous les coups son propre service d’ordre pour ses activités, cela afin d’éviter que la police n’ait un argument pour intervenir. Avec l’organisation d’un tel service d’ordre, nous essayons d’intégrer les gens des différentes communautés. Au Festival Mano Mundo, il aurait fallu également avoir des Marocains plus âgés dans la mise en place d’un tel service d’ordre car ils ont plus d’autorité sur les jeunes.
Les organisateurs de Mano Mundo n’avaient pas organisé leur propre ser vice d’ordre, sans doute par inexpérience dans le mouvement antiraciste. Cette carence a donné le prétexte à la police pour intervenir. L’intervention policière a fait monter la tension, les policiers présents ont alors dégainé et tiré dans le sable devant les jambes des jeunes. Panique générale! Les jeunes restés sur place ont été matraqués et certains embarqués.
Une grande partie des jeunes présents au festival sont en décrochage scolaire. Ils s’entassent dans des écoles surpeuplées et trouvent parfois un job précaire, flexible et mal payé. Est-ce une raison pour leur tirer dessus? Même au foot, lorsque des bagarres violentes éclatent entre hooligans la police ne se comporte pas comme cela. Selon nous les organisateurs du festival Mano Mundo portent une grande part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Ils n’avaient pas organisé leur service d’ordre de telle sorte qu’ils se sont finalement basé sur la police.