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Category: Flandres
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Turnhout: Liberté d’expression antifasciste dans les maisons de jeunes!
Depuis quelques semaines à Turnhout, nous sommes confrontés à des skinheads nazis prêts à intimider et à attaquer les jeunes. Un groupe de skinheads, cagoulés et armés de gourdins, ont fait le salut nazi dans la maison des jeunes de Wollewei lors d’une fête et ont déclenché une bagarre. Finalement près de dix skinheads ont été arrêtés par la police.
Simon Van Haeren
Blokbuster a réagi immédiatement car une attitude passive les encouragerait à durcir leurs actions. Nous avons appelé à la formation d’un comité anti-fasciste et avons exigé la fermeture du café De Schalmei, un repaire du groupe nazi Blood & Honour, du Vlaams Blok et de la jeunesse de Turnhout tombée entre leurs mains. En même temps nous avons concentré nos explications sur ce qui provoque la croissance de l’extrêmedroite et sur la nécessité d’un parti d’opposition de gauche à caractère de masse. Notre tentative d’associer les jeunes de la maison de jeunes dans une campagne dynamique pour protéger leur maison contre le racisme et la violence fasciste s’est heurtée à l’attitude hostile de la direction de la maison de jeunes qui, depuis lors, entend nous interdire de faire de la politique. Blokbuster a ainsi été une première fois interdit à la maison de jeunes, et une semaine plus tard la direction de la maison de jeunes a appelé la police pour nous chasser. La «neutralité» avancée par la direction de Wollewei est une neutralité de façade. Dans les faits elle soutient la stratégie de la bourgeoisie de «diviser pour régner». En interdisant la seule opposition antifasciste active, elle rend service au gouvernement et même au Vlaams Blok. La maison de jeunes devrait stimuler les jeunes à s’engager. Un bon exemple est la maison de jeunes de Malines qui a fait de la manifestation anti-NSV une de ses activités officielles. Si nécessaire, Blokbuster va lancer une campagne pour le droit à la libre expression, un droit qui ne vient pas sans lutte.
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Anvers: Les fascistes ridiculisés dans leur fief
LA MANIFESTATION du NSV à Anvers (leur plus fort bastion) a été un couac sur tous les plans. Les semaines précédant la manif, leur campagne a été battue en brèche par la campagne antiNSV du MAS/LSP et de Blokbuster. L’appel au soutien de leaders du Blok tel que Filip Dewinter n’a pu leur sauver la mise. Avec 200 participants, le cortège maigrichon du NSV a été, y compris aux yeux des propres dirigeants du parti, un réel fiasco.
Geert Cool
Notre contremanifestation en revanche, avec 700 personnes, fut la plus grosse manif anti-fasciste à Anvers depuis des années. Nous étions presque 3 fois plus qu’à la dernière manif anti-NSV à Anvers il y a 3 ans! Nous avons donné par là une nouvelle impulsion au mouvement antifasciste.
La politique asociale du gouvernement réveille le chat qui dort. Quel parti tire profit du fait que 16% de la population anversoise est (officiellement) sans emploi? Sûrement pas les partis traditionnels, qui veulent virer des chômeurs afin de truquer les chiffres.
La politique de la bourgeoisie «diviser pour régner» qui dresse les Belges (ou les Flamands) contre les immigrés, les travailleurs contre les chômeurs, les chômeurs contre les allocataires du CPAS,… rend la tâche facile au Vlaams Blok pour présenter comme acceptable son programme raciste.
Avec la manif anti-NSV nous voulions démontrer que le Blok n’a pas de solution pour résoudre les problèmes sociaux. Au contraire, il fonctionne dans la même logique que les partis traditionnels et défend une politique qui n’est pas dans l’intérêt des jeunes ni des travailleurs. Un des thèmes principaux de la manif du NSV était le danger de l’élargissement de l’Europe. A propos du chômage le Blok parle des «profiteurs wallons qui chôment sur le dos des Flamands». Avec un taux de chômage de 16% à Anvers, on n’est pourtant pas très loin des 18% en Wallonie… Les Anversois sont-ils alors aussi des profiteurs? Le Blok oserait difficilement l’affirmer.
La manifestation s’est déroulée dans le calme. Nous avons traversé des quartiers populaires et avons clairement fait entendre nos voix. Ensuite nous avons organisé un meeting avec plus d’une centaine de participants sur la manière de combattre l’extrêmedroite et la nécessité d’une opposition de gauche. Nous avons appelé tous les participants à lutter à nos côtés! Cela ne sert à rien d’être radical pour être radical: il faut aussi faire quelque chose de cette radicalisation. Les idées les plus radicales sont celles qui sont susceptibles d’être adoptées par de larges couches, avec lesquelles nous pourrons construire une force réelle afin d’aboutir à un changement dans la société.
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Imbroglio politique à Anvers. Aucun parti ne défend les intérêts des travailleurs
Imbroglio politique à Anvers
La crise politique s’aggrave à Anvers. La moitié des dirigeants de la police d’Anvers font l’objet d’une procédure disciplinaire et plusieurs échevins sont menacés de poursuites judiciaires dans la foulée du scandale des cartes visa.
Geert Cool
L’échevin SP.A Tuur Van Wallendael s’est exprimé sans détours sur la crise anversoise dans une interview au magazine Knack. Il estime que des poursuites judiciaires consécutives au scandale des cartes visa pourraient faire imploser le collège. Et d’ajouter: «Nous ne savons vraiment pas ce que nous devons faire en ce moment.(…) Nous n’avons préparé aucun scénario». Van Wallendael s’empresse d’ajouter qu’il ne craint pas pour sa carrière car il sera bientôt retraité, et de conclure: «Je les emmerde tous».
Les péripéties anversoises démontrent surtout que les politiciens traditionnels n’offrent aucune alternative. Les scandales font apparaître un contraste saisissant entre la hausse du chômage, de la pauvreté parmi de larges couches de la population et les dépenses somptueuses faites par les notables locaux… avec l’argent de la collectivité.
A Anvers, le chômage atteint 16% et le bourgmestre Patrick Janssens annonce que si la situation économique continue à se détériorer, il faudra de solides mesures d’austérité. La ville d’Anvers doit supporter annuellement 110 millions d’euros d’intérêt de la dette alors que la hausse du chômage gonfle le volume des dépenses.
Une autoroute électorale est donc ouverte devant le premier parti anversois: le Vlaams Blok. Il n’a pourtant pas l’ombre d’une solution pour remédier aux problèmes. Lors de la discussion sur le budget communal, il s’est limité à exiger que la ville dépense moins d’argent dans l’enseignement communal. Le Vlaams Blok exige encore plus d’austérité!
Il faut une politique qui parte des besoins de la majorité de la population.