Category: Jeunes

  • Le nouveau FN – Le même vieux racisme

    Suite au renvoi de l’ancien président à vie du Front National, le Dr. Féret, le parti néofasciste avait fièrement prétendu être intégralement rénové. Le nouveau président était alors Michel Delacroix, une figure également controversée chez laquelle on avait trouvé des armes il y a quelques années à peines. Aujourd’hui, Delacroix réapparait à nouveau dans les médias pour avoir chanté une chanson antisémite nauséabonde.

    Le film dans lequel nos deux néonazis en herbe se sont amusés en souvenir des camps de la mort a été divulgué dans le cadre du divorce de Delacroix. Cette chansonnette, Delacroix l’a poussée en compagnie de Luc Vankeerbergen, moins connu du côté francophone, un membre du conseil du CPAS de Malines pour le compte du Vlaams Belang. Cela confirme bien que les liens entre le Front National belgicain et le Vlaams Belang nationaliste ne sont pas aussi distendus que ce que l’on pourrait croire…

    Pour les élections, les deux partis d’extrême-droite se seraient même arrangés pour se répartir les communes bruxelloises selon le taux de francophones et de néerlandophones, histoire de ne pas se déranger mutuellement. Patrick Sessler, un des leaders du FN, a d’ailleurs été très actif au Vlaams Belang. Sessler a aussi été prit en train de faire le salut nazi sur la tombe du dictateur fasciste espagnol, Franco.

    Ce qui les rassemble, au-delà des petites amitiés, c’est leur nationalisme et leur haine des étrangers. C’est ainsi que Vankeerbergen et Delacroix se sont retrouvé à chanter une petite chanson sur la Shoah sur l’air de «L’eau vive» de Guy Béart: "Ma petite juive est à Dachau, elle est dans la chaux vive. Elle a quitté sont ghetto pour être brûlée vive." Le parlementaire du FN Cocriamont avait déjà avoué auparavant qu’il était négationniste (visiblement, l’existence et la taille des camps d’extermination et de concentration sont des sujets de dispute entre les deux zozos).

    Le Front a mit Delacroix à la porte, mais il reste toujours parlementaire. Au Vlaams Belang, Vankeerbergen a tout de suite suivi le même chemin.

    Le "renouveau" du FN est juste une utopie, à balancer à la poubelle au plus vite de même que ce parti. Il s’agit bien évidement toujours de la même clique de racistes et de négationnistes qui, il y a peu, considéraient encore Féret comme un Fuhrer. L’exclusion de Daniel Féret était une condition pour tenter de débuter la formation d’un noyau actif, d’un parti de cadre comme il en existe déjà un en Flandre.

    Cela ne prend cependant pas. Le FN rénové n’arrive pas plus à s’imposer que le vieux FN. Mais le Front ne frappe pas que par son racisme et ses "accidents". Il frappe surtout et avant tout par sa totale incapacité à offrir une réponse sérieuse aux problèmes sociaux auxquels est confrontée une large couche de la population.


    Liens:

    Fascisme hier et aujourd’hui: De la moisissure sur un système pourri

    Manifestation de Résistance Internationale contre le FN à Molenbeek

  • Le néolibéralisme est à bout de souffle, les idées socialistes s’envolent

    Succès de nos meetings dans les universités

    Avec la crise économique, de plus en plus de personnes se posent des questions sur le fonctionnement du système capitaliste. Ainsi Paul Krugman, le tout récent prix Nobel d’économie 2008, a récemment déclaré : « Nous n’allons pas revenir à Karl Marx, mais nous allons redécouvrir des choses qu’avait découvertes le président Franklin Roosevelt il y a 75 ans. Laisser les marchés se débrouiller avait été désastreux dans les années 1930 et nous a de nouveau amené au bord du désastre. »

    Par Boris (Bruxelles)

    Mais certains ont bien l’intention d’aller plus loin dans la réflexion que Roosevelt et Krugman. Au mois d’octobre, Karl Marx a fait plusieurs fois la une des rubriques économiques (et même du Magazine Littéraire !) avec des titres tels que “Marx, l’invité surprise” ou encore “La crise financière remet Marx à la mode”. Les ventes de ses ouvrages sont en pleine expansion et Le Capital redevient un best-seller 141 ans après sa publication. Les librairies allemandes ont par exemple enregistré ces derniers mois une hausse de 300% des ventes du Capital tandis qu’à Paris, le nombre d’exemplaires vendus aux presses universitaires a doublé en septembre et triplé en octobre.

    Alors que les bases idéologiques du capitalisme vacillent, Etudiants de Gauche Actifs (notre organisation étudiante) s’est engagé à plein dans le débat avec une série de meetings de rentrée dans les universités. Ceux-ci ont rencontré un vif succès, comme en témoigne la participation et la qualité des débats. EGA a tenu des meetings sur le thème « Pourquoi le capitalisme est-il en crise ? Une réponse marxiste » à Bruxelles (ULB et VUB), Gand, Louvain, Anvers et Liège. A Gand, 60 étudiants étaient présents, 25 à Liège, 30 à Bruxelles. D’autres meetings sur la situation en Amérique Latine, sous-titrés « Capitalisme ou socialisme : pas de compromis possible ! », ont attiré 50 étudiants à Gand et 35 à l’ULB. Notre meeting sur la Chine et Cuba à la VUB a aussi été une réussite.

    Une nouvelle génération de jeunes comprend l’impossibilité d’aménager ce système et cherche une alternative. L’intérêt pour nos meetings de rentrée est une première indication de l’ouverture croissante pour les idées socialistes et marxistes parmi une couche grandissante de jeunes et de travailleurs. Ne reste pas sur le bord de la route. EGA combine la théorie et la pratique. Participe aux réunions ou aux cycles de formation marxiste mais aussi aux campagnes que nous menons (cf pages 10-11-12). Toi aussi, rejoins-nous.

  • LES ETUDIANTS NON PLUS N’ONT PAS DE PARACHUTES DORES…

    Des milliards ont été débloqués en quelques jours pour les banques alors que, pendant des années, les gouvernements successifs ont clamé qu’ils n’avaient pas un rond pour l’enseignement, la santé, les transports en commun,… Le pire c’est qu’ils osent encore et toujours ne rien faire en ce qui concerne le pouvoir d’achat. D’ailleurs, ce problème de la hausse des prix n’affecte pas uniquement les travailleurs qui ont organisé la journée d’action du 6 octobre. Elle touche de plein fouet l’ensemble de la population, ainsi que les étudiants.

    Pablo N (Bruxelles)

    En effet, selon une enquête menée en septembre 2007 par la Fédération des Etudiants Francophone, un étudiant paie entre 7.200 et 12.000 € par an pour ses études (la large fourchette s’expliquant entre autres par la loca-tion ou non d’un kot). Cette somme comprend le minerval, les syllabus, les livres, le loyer, l’alimentation, l’accès à la culture, les soins de santé,… La situation est d’ailleurs fort semblable pour les étudiants néerlandophones.

    Tout cela pèse lourdement sur le budget des étudiants et de leur famille et empêche très clairement toute une partie des fils et des filles de travailleurs d’accéder à l’enseignement universitaire. Avec l’inflation actuelle, cette situation ne peut que s’aggraver. C’est pour cela que l’organisation étudiante du MAS, les Etudiants de Gauche Actifs, est signataire et participe à la plateforme ResPACT qui réclame la réduction du coût des études. Cette campagne arrive à point durant une période où le pouvoir d’achat des étudiants et des travailleurs doit être défendu.

    Les problèmes dans l’enseignement ne se limitent cependant pas au coût des études. Ainsi Vandenbroucke, le ministre « socialiste » de l’enseignement flamand, après avoir scrupuleusement mis en œuvre la commercialisation de l’enseignement suite aux accords de Bologne, ne respecte même plus les règles de son propre plan. Celui-ci stipule en effet que les subsides aux universités et aux hautes écoles flamandes doivent être indexés.

    Donc, en toute logique, la VUB verrait son budget augmenter d’environ 3,34%, mais le ministre ne veut l’augmenter que de 1,9 %… Soit un manque de 2 millions d’euros pour l’université, ce qui signifierait très certainement une cinquantaine de licenciements dans le personnel, un chiffre énorme pour un établissement tel que la VUB. Le pire, c’est que ce scénario risque de se reproduire dans toutes les universités et hautes écoles flamandes.

    Comme les gouvernements refusent de refinancer l’enseignement, ce sont les autorités des différentes institutions qui sont obligés d’appliquer des coupes budgétaires dans leurs propres établissements. Si nous voulons rendre les études accessibles et de qualité pour tous, nous devrons rompre avec la logique qui veut transformer les universités et les hautes écoles en centres de recherches et en sous-traitants des grandes multinationales. Pour cela, davantage de moyens publics pour l’enseignement sont nécessaires : il faut un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB. Et, pour offrir une indépendance aux jeunes et offrir une réponse à la baisse du pouvoir d’achat, il nous faut un salaire étudiant. Mais où trouver l’argent ? Là où il se trouve, dans les poches des grands actionnaires qui nous ont volés et qui continuent à nous voler avec la complicité des politiciens.

  • Dewinter attaque les antifascistes. Le Vlaams Belang bloqué à l’université de Gand

    Hier soir, le NSV (club d’étudiants du Vlaams Belang) voulait organiser, avec l’autorisation du recteur, un meeting à l’université de Gand où devait parler Filip Dewinter. Les groupes étudiants de gauche avaient appelé à une contre-action non-violente. Avec environ 300 jeunes, l’auditoire a été fermé à la grande déception de l’extrême-droite. Dewinter & Co sont passés physiquement à l’attaque contre les étudiants, mais leur charge a été vaine. Les membres du NSV qui étaient assis dans l’auditoire ont dû être évacués par la police. C’est une victoire pour les antifascistes ! Le Vlaams Belang a dû partir et a de suite répandu, notamment par les médias, la rumeur selon laquelle les étudiants de gauche avaient empêché le meeting avec violence. C’est pourtant le VB qui a chargé les étudiants. Dewinter lui-même a activement participé à l’attaque. Voici quelques photos.

    Frederik

  • Manifestation à Molenbeek

    Manifestation à Molenbeek

    Une soixantaine de proches du MAS-LSP se sont réunis hier après-midi dans le quartier populaire de Molenbeek afin de manifester haut et fort leur attachement aux valeurs de solidarité et d’antiracisme. Leur but était clairement celui de rentrer en contact avec des couches de populations immigrées bien souvent stigmatisées tant par l’extrême-droite que par les partis traditionnels.

    Giuliano, MAS-Bruxelles

    A l’occasion du lancement de sa campagne électorale, le Front National de Belgique avait en effet décidé d’organiser un meeting à Molenbeek qui avait comme thème : , "Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel". Grâce à la mobilisation qui avait été lancée voilà presque un mois par les camarades du Mouvement pour une Alternative Socialiste , le parti d’extrême-droite avait décidé d’annuler son meeting . Cette incontestable victoire obtenue sur le parti le plus réactionnaire et patronal qui soit n’aurait certainement pas été possible si l’ampleur de la mobilisation avait été moindre.

    Une bonne délégation de notre organisation a défilé avec un cortège combatif dans les rues du quartier. Aux cris de "1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tous des enfants d’immigrés", le cortège a été accueilli chaleureusement par les résidents.

    Nonobstant la présence d’un important dispositif policier, nonobstant la difficulté liée à l’intervention dans un quartier où toute organisation est regardée avec déférence, plus de septante journaux ont été vendus pendant le parcours de la manifestation et plusieurs personnes nous ont demandé plus d’informations afin de mieux connaître notre parti et notre campagne antifasciste. La journée d’action a été conclue par un meeting tenu dans un café de Molenbeek, le meeting a permis de dresser un bilan de cette intervention et a aussi été l’occasion d’échanger l’expérience avec certains camardes qui sont parvenus à construire de véritables mouvement antifascistes de l’autre côté de la frontière linguistique.

  • Le Front National n’est pas le bienvenu à Molenbeek: Reportage photo

    Une soixantaine de personnes ont participé à la manifestation qui a commémoré aujourd’hui l’annulation du meeting que le Front National avait initialement prévu d’organiser à Molenbeek. Notre cortège a été très bien accueilli dans les rues, nous avons ainsi vendu 71 exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste. C’est surtout notre façon de lier les problématiques telles que le pouvoir d’achat à la lutte antiraciste, afin de lutter contre les causes du soutien que peut recevoir l’extrême-droite, qui a bénéficier d’un grand intérêt. La lutte contre l’extrême-droite continue bien entendu, participez vous aussi à nos campagnes!

  • Le Front National n’est pas le bienvenu à Molenbeek: Reportage photo 2

    Une soixantaine de personnes ont participé à la manifestation qui a commémoré aujourd’hui l’annulation du meeting que le Front National avait initialement prévu d’organiser à Molenbeek. Notre cortège a été très bien accueilli dans les rues, nous avons ainsi vendu 71 exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste. C’est surtout notre façon de lier les problématiques telles que le pouvoir d’achat à la lutte antiraciste, afin de lutter contre les causes du soutien que peut recevoir l’extrême-droite, qui a bénéficier d’un grand intérêt. La lutte contre l’extrême-droite continue bien entendu, participez vous aussi à nos campagnes!

  • Action contre le FN le 4 octobre

    Suite à l’annulation du meeting du FN le 4 octobre, un premier article était paru sur notre site annonçant que la manifestation organisée par Résistance Internationale à Molenbeek n’aurait pas lieu. Il s’agit d’une erreur pour laquelle nous tenons à présenter nos excuses à l’ensemble de nos lecteurs. Ce malentendu fait suite à la discussion que nous avons dû mener en précipitation sur la réaction à adopter face à cette nouvelle.

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    A lire également:

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    Nous voulons effectivement maintenir notre manifestation ce 4 octobre, même s’il est probable que l’annulation du meeting du FN aura pour effet que la mobilisation antifasciste sera moins importante que prévu. Car pour nous, le message anti-raciste et le combat contre l’extrême-droite en général ne se limite pas à ce meeting du FN à Molenbeek. Nous voulons non seulement démontrer dans la pratique que le FN ne sera jamais le bienvenu dans nos quartiers, mais aussi engager la discussion avec tous les antifascistes présents sur la nécessité de continuer la lutte et d’être actif au travers de nos campagnes.

    S’il est clair que l’annulation du meeting du FN est une victoire pour tous les antifascistes, et démontre que ce parti ne dispose d’aucun soutien actif dans les quartiers de Molenbeek, le combat contre l’extrême-droite ne s’arrête pas pour autant ! Pour le FN, ce n’est que partie remise. En témoigne la volonté de la direction du FN d’être quand même présente « quelque part à Molenbeek » (dixit Patrick Sessler) en présence de leurs médias le 4 octobre, ainsi que leur volonté d’entamer une tournée de meetings électoraux dont Molenbeek n’était que la première étape. Ce que les fascistes n’ont pas été capables de réaliser à Molenbeek, ils essaieront de le réitérer dans d’autres communes telles que Saint-Josse, Anderlecht, Schaerbeek, Saint-Gilles,… Ce qui illustre que la mobilisation contre ce parti reste plus que jamais nécessaire.

    4 octobre: 13 heures à l’arrêt de métro Étangs Noirs à Molenbeek. Manifestation contre le FN

    Après cela: à 15 heures, meeting au salon de thé "Le Royal", parvis saint Jean-Baptiste, métro Comte de Flandre: "Quelle alternative politique contre l’extrême-droite?"

  • Le meeting Front National annulé

    Le meeting Front National annulé

    Le Front National a annulé son meeting du 4 octobre à Molenbeek. Le FN déclare que son meeting a été annulé parce qu’il n’a pas trouvé de salle et en raison de l’action de protestation. C’est naturellement un peu exagéré, la raison déterminante est évidemment qu’il n’y a pas de soutien à Molenbeek pour la haine raciste du FN.

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    Suite à l’annulation du meeting du FN le 4 octobre, un premier article était paru sur notre site annonçant que la manifestation organisée par Résistance Internationale à Molenbeek n’aurait pas lieu. Il s’agit d’une erreur pour laquelle nous tenons à présenter nos excuses à l’ensemble de nos lecteurs. Ce malentendu fait suite à la discussion que nous avons dû mener en précipitation sur la réaction à adopter face à cette nouvelle.

    Nous voulons effectivement maintenir notre manifestation ce 4 octobre, même s’il est probable que l’annulation du meeting du FN aura pour effet que la mobilisation antifasciste sera moins importante que prévu. Car pour nous, le message anti-raciste et le combat contre l’extrême-droite en général ne se limite pas à ce meeting du FN à Molenbeek. Nous voulons non seulement démontrer dans la pratique que le FN ne sera jamais le bienvenu dans nos quartiers, mais aussi engager la discussion avec tous les antifascistes présents sur la nécessité de continuer la lutte et d’être actif au travers de nos campagnes.

    S’il est clair que l’annulation du meeting du FN est une victoire pour tous les antifascistes, et démontre que ce parti ne dispose d’aucun soutien actif dans les quartiers de Molenbeek, le combat contre l’extrême-droite ne s’arrête pas pour autant ! Pour le FN, ce n’est que partie remise. En témoigne la volonté de la direction du FN d’être quand même présente « quelque part à Molenbeek » (dixit Patrick Sessler) en présence de leurs médias le 4 octobre, ainsi que leur volonté d’entamer une tournée de meetings électoraux dont Molenbeek n’était que la première étape. Ce que les fascistes n’ont pas été capables de réaliser à Molenbeek, ils essaieront de le réitérer dans d’autres communes telles que Saint-Josse, Anderlecht, Schaerbeek, Saint-Gilles,… Ce qui illustre que la mobilisation contre ce parti reste plus que jamais nécessaire.

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    Il y a quelques temps, le Front National avait annoncé l’organisation d’un meeting pour lancer la campagne préélectorale du FN rénové. Le petit parti d’extrême-droite s’est récemment défait de son ancien président-à-vie, Daniel Féret, condamné pour utilisation des moyens du parti à des fins personnelles : il s’est ainsi bâti une villa dans le sud de la France.

    Le FN, sous la direction de Delacroix et de Sessler, a rompu avec Féret et a essayé de lancer une nouvelle dynamique. C’est dans ce cadre que devait se placer le meeting électoral du 4 octobre. Nous avions décidé d’appeler à une contremanifestation afin d’éviter que l’extrême-droite ne puisse s’organiser du côté francophone. Tenir un meeting raciste à Molenbeek était bien entendu une provocation. En outre, le FN considère les immigrés comme les responsables des nombreux problèmes rencontrés dans cette commune bruxelloise pauvre. Le thème du meeting était: « Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel ? »

    L’endroit où devait originellement se tenir le meeting était connu depuis quelque temps et Le Soir l’avait publié dans ses pages. Il devait se dérouler dans un café de supporters du FC Brussels, à condition que le bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux, n’interdise pas le meeting. Le tenancier du café s’est ensuite retiré en affirmant que la salle avait déjà été louée pour une fête de mariage.

    Selon le FN, un autre facteur a joué un rôle : "les communistes du MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste) ont appelé à manifester contre le droit du FN à s’exprimer publiquement dans la commune symbolique de Molenbeek." Le FN a protesté auprès du bourgmestre à propos de cet appel de Résistance Internationale et du Mouvement pour une Alternative Socialiste. Du reste, l’appel avait été lancé par Résistance Internationale et Blokbuster.

    Il est naturellement exagéré d’affirmer que notre appel a été la seule cause de l’annulation du meeting du Front National. En janvier dernier, nous avions déjà mobilisé contre la venue de Jean-Marie Le Pen et nous avions manifesté avec une septantaine de personnes dans le quartier européen où se déroulait la rencontre entre Le Pen et le FN belge. Le 1er mai, nous avons participé à la mobilisation antifasciste à Charleroi contre le groupuscule « Nation » qui avait annoncé une activité le premier mai. A chaque fois, ces mobilisations ont été relativement restreintes. Le FN n’a pas pu tenir son meeting dans une autre salle à Molenbeek parce qu’il n’y a pas de soutien actif dans les quartiers pour une formation raciste et d’extrême-droite. C’est la véritable raison pour laquelle le FN a dû annuler son meeting.

    Nous sommes bien entendu contents que le meeting du FN ne se déroule pas, mais cela ne suffit pas pour crier victoire. La campagne contre le FN continue. Pour le FN, la publicité autour de son meeting du 4 octobre a été une étape importante pour essayer de se profiler comme un parti actif. Le FN essayera encore d’organiser des meetings et des réunions. La protestation reste nécessaire. Participe avec nous à nos campagnes antifascistes !

    Rendez-vous: 4 octobre, 13h Étangs Noir

    La manifestation sera suivie d’un meeting:

    "QUELLE ALTERNATIVE POLITIQUE FACE A L’EXTRÊME-DROITE?"

    15h00, salon de thé "Le Royal", parvis saint Jean-Baptiste, métro Comte de Flandre

  • L’extrême-droite nous prépare un enfer social

    Mobilisation contre le meeting FN

    Le 4 octobre, le FN organise un meeting préélectoral à Molenbeek avec pour thème « Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel ? ». Son but est clairement de désigner les immigrés comme les responsables de tous les problèmes : insécurité, manque d’emplois, dégradation des conditions de vie … Alors que, face aux attaques patronales, les travailleurs ont besoin de construire l’unité et la solidarité, le FN, tout comme le Vlaams Belang avec qui il a des liens privilégiés, utilise la division comme propagande électorale.

    Par Aisha, Mas-Bxl

    Pour beaucoup de gens, les conséquences de la crise économique sont déjà là. Les courses, le loyer, le transport, les factures d’énergie ne font qu’augmenter… Mais les salaires et les allocations, eux, ne suivent pas. Au contraire, ce sont les empois précaires – intérims, temps partiels, … – qui deviennent la norme. De plus, les licenciements collectifs deviennent une réalité pour de plus en plus de monde. A Bruxelles, la direction de La Poste a annoncé que la moitié des bureaux de poste devraient être fermés d’ici fin 2009. Ce sont les conditions de travail qui sont mises sous pression, mais également les services qui seront de moindre qualité.

    Face à cette situation, le gouvernement continue à s’enfoncer dans la surenchère communautaire et n’amène aucune solution réelle à la baisse du pouvoir d’achat. Les quelques petites propositions, telles que les chèques-mazout, ne règlent pas réellement le problème. C’est à la politique néolibérale que nous devons nous attaquer. Privatisations, cadeaux aux patrons et attaques sur les conditions de travail,… c’est la politique menée par tous les partis traditionnels. Et les partis d’extrême-droite, comme le FN et le Vlaams Belang, veulent appliquer une politique d’attaques sociales encore plus agressive.

    FN : parti des travailleurs ou du patronat ?

    Le Front National, débarrassé de son ancien président accusé de détournements de fonds, prétend être le défenseur des travailleurs. Mais son programme ne défend que les intérêts des patrons. Dans le débat sur le pouvoir d’achat, par exemple, le FN affirme que « les entreprises sont handicapées par un coût de main d’œuvre parmi les plus élevés au monde ». Pourtant, des profits énormes sont réalisés : en 2007, les 30.000 plus grandes entreprises ont fait 77 milliards d’euros de bénéfices. Dans les poches de qui va cet argent ? Une minorité qui devient de plus en plus riche alors que les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour une majorité de la population.

    En juin, les syndicats ont mobilisé 80.000 personnes pour une augmentation du pouvoir d’achat. Les travailleurs du privé et des services publics, francophones et flamands, belges et d’origine immigrée, ont manifesté pour réclamer des mesures qui les protègent de la crise économique. Et ce n’est pas fini : les syndicats annoncent de nouvelles actions pour le 6 octobre. Les syndicats sont aujourd’hui le principal outil avec lequel les travailleurs peuvent s’organiser pour défendre leurs conditions de vie. Pourtant, le FN et le VB n’hésitent pas à les attaquer en disant que ce sont les syndicats qui « paralysent le développement économique et sont aujourd’hui l’une des causes du chômage ». Le FN veut en fait s’attaquer aux instruments de lutte des travailleurs pour éviter d’avoir une réelle opposition à la politique antisociale.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    L’extrême-droite mène sa propagande électorale en liant les questions de l’insécurité et de l’immigration. Pour nous, il s’agit au contraire de faire le lien entre l’insécurité existante et la misère sociale qui augmente.

    Ce dont nous avons besoin, ce sont des augmentations salariales réelles et des moyens supplémentaires pour l’enseignement, les soins de santé et les services publics en général. Mais ni le PS ni le CDH ni le MR ni Ecolo ne défendent les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Nous devons nous organiser pour construire une réelle opposition de gauche qui défende les revendications syndicales.

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