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Category: Contre le racisme
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Les néo-nazis ne passeront pas !
Antifascisme.
Le NSV, l’organisation étudiante « officieuse » du Vlaams Belang, a comme objectif de former aux idées et méthodes néo-fascistes l’essentiel de la future élite du Vlaams Belang. La manifestation annuelle qu’il organise est un événement d’importance et à chaque fois un nouveau défi pour les antiracistes et les antifascistes.
Chaque année, le NSV adopte pour sa manifestation un thème différent mais qui tourne presque toujours autour du thème de l’indépendance de la Flandre. Cette fois-ci, il s’agit d’une parodie de la célèbre affiche de recrutement pour l’armée américaine avec « l’oncle Sam » : « Ik wil JOU voor Vlaanderen / Je TE veux pour la Flandre ». Pareil choix n’est pas innocent à l’heure où les politiciens se déchirent autour du communautaire et cherchent à détourner l’attention de la population des vrais problèmes.
Cela fait longtemps que le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles n’avait pas été mis autant sous pression. Et la crise économique qui vient sera utilisée pour justifier de nouveaux sacrifices – mais pas pour tout le monde. La même minorité continuera à vivre dans l’opulence grâce aux profits créés à la sueur d’autres fronts. Mais alors qu’ils prétendent défendre les « petites gens », le NSV et ses alliés, parmi lesquels le groupe francophone NATION, divisent le camp des opprimés en semant la désunion par le racisme et le nationalisme. Ils participent ainsi à la création d’un climat favorable à la casse de la solidarité, et particulièrement celle de la sécurité sociale.
Une organisation violente et antisyndicale
En Flandre, nous menons une campagne active dans les universités et les écoles où le NSV essaie d’être reconnu comme organisation étudiante. Il est inadmissible qu’une organisation clairement raciste et violente puisse être considérée comme acceptable. Sept membres du NSV sont par exemple actuellement poursuivis en justice pour la violence qu’ils ont montrée sans raisons dans un café d’Anvers peu après leur rassemblement de l’an dernier.
Moins d’un mois avant, Bruno Valkeniers, grand patron anversois qui est aussi parlementaire et candidat à la présidence du Vlaams Belang, avait déclaré qu’en tant qu’ancien membre du NSV (comme bien d’autres au VB), il n’avait « pas honte d’une violence de rue occasionnelle ». On pouvait difficilement être plus clair pour rassurer et encourager l’aile radicale du VB, comme la suite l’a montré. La présence massive d’antiracistes dans la rue est un élément crucial pour empêcher le NSV d’utiliser leurs marches afin de multiplier les attaques physiques contre les immigrés et les militants de gauche.
Le NSV défend aussi ouvertement l’idéologie solidariste selon laquelle patrons et travailleurs auraient un même intérêt commun. Lors du conflit à VW-Forest, Bruno Valkeniers, au nom de ce supposé « intérêt commun », a qualifié la grève de « folie totale ». Défense des « petites gens » ? Vraiment ?
En définitive, derrière le NSV et ceux qui le soutiennent comme le VB ou NATION (de manière beaucoup, beaucoup plus modeste) se cache la même politique antisociale que celle défendue par les partis traditionnels, mais qu’ils voudraient appliquer à un rythme plus rapide et par une confrontation plus brutale avec le monde du travail et ses organisations syndicales.
Refuser que les défilés haineux des néo-nazis puissent occuper librement nos rues. Contre-manifester en nombre largement supérieur pour les isoler et briser leur confiance. Lutter contre le racisme et le nationalisme et défendre la solidarité entre travailleurs et opprimés de partout. Voilà ce que nous vous invitons à faire avec nous le 6 mars.
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Liège : Il y AVAIT une librairie fasciste… Victoire !
Nous vous avions déjà parlé d’une librairie d’extrême-droite qui s’était ouverte à Liège. A l’appel du Front Anti Fasciste (FAF), plusieurs actions s’étaient déroulées, dont une manifestation qui avait rassemblé 200 personnes le 9 novembre dernier. D’autre part, une pétition a recueilli près de 4.000 signatures. Le 31 janvier, cette vitrine d’idées réactionnaires et xénophobes n’existera plus !
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Action anti Le Pen
Départ de Liège : RDV 15h45 Liège Guillemins
[/box]La propriétaire du bâtiment a en effet demandé une résiliation du bail commercial pour cause de « troubles de l’ordre publics » suite aux « troubles (manifestation, carreau cassé, etc. NDLR) que cela engendrait ». Les mobilisations n’ont donc pas été vaines, et la gérante de la librairie a déclaré que le Réseau de diffusion d’ouvrages d’extrême-droite Primatice a « été refroidi », et ne compte rouvrir quelque chose dans la cité ardente.
On ne peut que se féliciter de ce dénouement, mais la diffusion des publications d’extrême-droite n’est pas encore devenue impossible à Liège: on peut ainsi, par exemple, commander des dizaines de livres d’extrême-droite à la FNAC via son site internet! Une campagne doit être organisée auprès de la FNAC pour qu’elle mette fin à ce scandale.
Il n’y a pas que l’extrême-droite organisée à combattre : chaque espace laissé à ces idées immondes entretient le climat de haine qui handicape l’unité des victimes du système dans leur lutte.
En savoir plus
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La fin de Blokwatch – Fin de la lutte ?
C’en est fini du site antiraciste flamand “Blokwatch”. Depuis des années, ce site était une excellente source d’info sur l’extrême-droite. Les animateurs du site ne sont plus en mesure de continuer le travail à cause de changements dans leurs vies professionnelles.
Malheureusement, ils ont utilisé des arguments politiques à l’appui de leur décision de fermer Blokwatch en affirmant que la lutte contre le VB était finie, comme si celui-ci ne représentait plus un danger…
La nécessité de continuer la lutte contre l’extrême-droite en Flandre est pourtant claire. La possibilité d’une croissance électorale continue d’exister, surtout avec la crise politique actuelle dans laquelle s’empêtrent les partis traditionnels.
Dans les universités nous continuons la bataille contre la reconnaissance du NSV – le cercle étudiant du Vlaams Belang – comme organisation officielle. Maintenant que le NSV est reconnu à Anvers, il s’en sert pour appuyer sa demande de reconnaissance à Gand. Nos camarades anversois font signer une pétition contre le NSV et ont déjà récolté plus de 500 signatures. La pétition sera aussi présentée aux professeurs et au personnel.
Le 3 décembre, 5 membres du NSV doivent comparaître devant le tribunal correctionnel d’Anvers pour leur participation à des actes violents commis en marge de la manif du NSV en mars – ils avaient saccagé le mobilier d’un café « trop progressiste » à leurs yeux. Des incidents comme celui-là démontrent la dangerosité du NSV. Il est déplorable qu’ALS/EGA (Etudiants de Gauche Actifs, le cercle étudiant du MAS/LSP) soit la seule organisation étudiante à Anvers qui mène encore des campagnes contre le NSV et sa reconnaissance officielle.
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Pas de reconnaissance des néo-fascistes à l’université d’Anvers !
Depuis cette année académique, il existe à l’Université d’Anvers le PFK (Politiek Filosofisch Konvent), un groupe qui réunit toutes les organisations étudiantes politiques d’Anvers et leur procure une reconnaissance officielle. Le NSV (Nationalistische StudentenVereniging), l’organisation étudiante étroitement liée au Vlaams Belang (VB), est aussi membre du PFK et est donc officiellement reconnue par l’Université d’Anvers.
Jarmo Van Regemorter
Dans les autres villes étudiantes, le NSV n’est pas reconnu comme cercle étudiant par les universités. Et on comprend pourquoi en regardant de plus près ce qu’est réellement le NSV. C’est une organisation ouvertement néofasciste qui défend des positions racistes et propage ouvertement le Solidarisme (c-à-d nier le fossé qui existe entre travail et capital, la base idéologique du parti nazi pour interdire les syndicats par exemple). Le président du NSV de Hasselt a, par exemple, déclaré sur un forum internet qu’il espérait que « si la démocratie faisait faillite, une main de fer fasciste serait prête à prendre les choses en main ». De même, les méthodes du fascisme – violences et intimidations – ne sont également pas étrangères au NSV. L’année passée, quatre membres d’EGA ont été attaqués en rue à Anvers parce qu’ils se sont risqués à exprimer leurs opinions et à organiser la lutte anti-fasciste. C’est l’incident le plus récent d’une longue série d’actes de violence contre les étudiants de gauche et les immigrés. Et c’est cette organisation qui obtient maintenant des salles pour se réunir et un droit de parole à l’université. Il est clair que l’adhésion du NSV au PFK n’est pas acceptable et que nous devons lutter contre cela.
Au début de l’année, nous avons milité avec une pétition parmi les étudiants contre la reconnaissance officielle du NSV. Nous n’avons pas dû faire beaucoup d’efforts pour obtenir un succès : la grande majorité des étudiants savent ce que valent l’idéologie et les méthodes de cette organisation et sont absolument opposés à leur reconnaissance officielle.
Nous avons déjà récolté 500 signatures et nous voulons diffuser cette pétition dans l’université par les délégués de cours, les syndicats et le personnel. De cette manière, nous espérons construire une relation de force suffisante. Les autres organisations du PFK doivent aussi prendre leurs responsabilités. Nous montrons ainsi que l’important est l’implication de la communauté étudiante dans le combat pour un PFK démocratique et sans néofasciste.
Est-ce que le recteur de l’Université d’Anvers veut être tenu responsable de la rupture en pratique du cordon sanitaire sur son université? Que se passerait-il s’il y avait, dans les membres du NSV, un nouveau Hans Van Themsche, et qu’il décide de tuer quelques immigrés sur son campus? Devons-nous vraiment attendre pour lancer la lutte contre l’extrême droite? A Anvers, où le Vlaams Belang réussit à créer un climat de haine et de racisme, la lutte contre l’extrême droite reste une affaire sensible. Tout comme le VB, le NSV essaie de se faire passer pour une organisation comme les autres et acceptable. En tant qu’organisation étudiante reconnue, cela leur sera certainement beaucoup plus facile et ils y réussissent déjà en partie.
Mais il faut être clair : le NSV est une organisation néofasciste (et violente) et EGA continuera à tout faire pour qu’ils soient traités comme tel. Nous allons continuer notre travail avec la pétition. Et là où le NSV distribuera des tracts, nous serons présents avec des sacs poubelles en dénonçant leur vrai programme et demanderons aux étudiants de jeter ces tracts immédiatement. Quelque soit le résultat de cette lutte, EGA prendra ses responsabilités.
Si comme nous tu as horreur du fascisme et de l’extrême droite et tu crois en la nécessité d’une opposition de gauche pour stopper leur croissance, prends contact avec EGA.
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Comment lutter contre le racisme après la condamnation de Hans Van Themsche ?
Beaucoup de gens ont été légitimement soulagés de voir confirmée la culpabilité du meurtrier anversois Hans Van Themsche, qui avait commis deux meurtres et une tentative de meurtre racistes. Nous sommes satisfaits de cette condamnation car il est important que l’aspect raciste du crime ait été reconnu.
Le point de vue de Blokbuster
La défense a plaidé la maladie mentale (une forme d’autisme) afin d’éviter la prison. Il est vrai que ces dernières sont surpeuplées faute de moyens, ce qui créé inévitablement des problèmes liés à la déficience de l’encadrement. D’un autre côté, laisser un tel crime impuni aurait été injuste (c’est le moins qu’on puisse dire).
Mais une série de questions doit être posée : et après l’emprisonnement ? Van Themsche sera-t-il encore un danger pour la société avec beaucoup de risques de récidive ? Les réponses nous renvoient directement à l’importance de l’accompagnement individuel et à la question des moyens.
Pendant que les médias crient victoire pour la condamnation de cet assassin, la dénonciation de la politique répressive envers les sans-papiers suscite moins d’engouement. Les travailleurs « illégaux » bon marché sont les bienvenus pour être utilisés afin de faire pression sur les salaires vers le bas, pour louer des maisons délabrées et pour servir de boucs émissaires, ce sur quoi joue surtout l’extrême-droite. Dans ce sens, le VB porte aussi la responsabilité des des meurtres horribles commis en mai 2006 à Anvers.
L’extrême droite n’a pas été vaincue à Anvers et l’administration actuelle ne fait rien pour cela. Au contraire, les propos tenus sur le port du voile par le bourgmestre Patrick Janssens (SP.a) démontrent clairement qu’il est favorable à une politique de discrimination. De même, les projets de prestige de la ville coûtent les yeux de la tête et empêchent d’utiliser ces sommes pour résoudre les problèmes de la société sur lesquels le VB peut gagner du soutien.
La meilleure réponse face à la violence gratuite et au racisme est une VRAIE politique sociale.
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300 anti-fascistes manifestent à Bruges
Ces dernières décennies, des néo-nazis ont, à plusieurs reprises, occasionné une série d’incidents lors de leurs rassemblements. Un homme est par exemple tombé dans le coma l’an dernier suite à un passage à tabac aux abords du café de skinheads « De Kastelein ».
Ce 21 octobre, soixante néo-fascistes du Vlaams Jongeren Westland et de Nation (une nouvelle génération de néo-nazis) ont défilé à Bruges. Les semaines précédentes, les néo-nazis avaient causé plusieurs troubles violents. Pour mettre fin à ces pratiques, organiser la résistance est crucial et face à eux se trouvait une manifestion antifasciste de trois cents personnes organisée par notre campagne antifasciste flamande Blokbuster.
Des délégations de différentes autres organisations (Comac, Animo, CAP ou des anarchistes) étaient également présentes. Face à un tel engouement, le lieu du meeting a dû être changé car la salle initialement prévue n’était pas assez grande pour les trois cents manifestants. La manifestation était un premier pas positif en permettant non seulement de lutter contre le racisme, mais aussi de mener la discussion sur une alternative au néolibéralisme.
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300 anti-racistes manifestent : Grand succès d’une mobilisation anti-fasciste à Brugge
Ce dimanche 21 octobre, Brugge a été le théâtre de deux manifestations que les médias ont tenté de réduire à une confrontation entre « extrême-droite » et « extrême-gauche ». Une soixantaine de néo-nazis venus de toute la Flandre occidentale ont défilé pandant que 300 jeunes et travailleurs ont participé à une contre-manifestation. Voici quelques photos de la contre-manifestation de Blokbuster, la campagne antifasciste du MAS/LSP, à laquelle ont entre autres également participé des membres du Comité pour une Autre Politique, d’Animo, de Comac et quelques anarchistes.
Geert Cool
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L’extrême-droite est-elle toujours un danger ?
Lors des élections du 10 juin, le VB a obtenu 19% des voix (et pas son objectif de 20%). C’est 5% de moins que lors des dernières élections de 2004, mais 1% de plus que ce qu’ils ont obtenu en 2003. En ce qui concerne le FN, on constate à peu près la même stagnation. Le FN a obtenu 5.6% des voix francophones alors qu’ils n’ont aucune activité. C’est 2.5% de moins qu’en 2004, mais à peu près la même chose qu’en 2003.
Ceci signifie-t-il la fin de l’extrême-droite ? Une partie de la gauche antifasciste le pense bel et bien. C’est ce qu’écrit Manuel Abramovic, sur le site antifasciste résistances. be : « Le 10 juin annonce sans doute le début de la fin du rôle qu’il (le VB, NDLR) a joué depuis les élections législatives de 1991. Son échec est certain, et même historique. » Nous ne sommes pas d’accord avec cette analyse selon laquelle le VB, et l’extrêmedroite en général, est « fini ».
C’est certainement un fait que le score de l’extrême-droite stagne (surtout par rapport à leurs propres attentes). Mais cette analyse témoigne d’un manque de compréhension quant à la montée électorale de l’extrême-droite. Nous avons toujours expliqué que la croissance de l’extrême-droite est due au mécontentement envers la politique menée par les partis établis. S’il y a une constante dans la politique de la dernière décennie, c’est son caractère néolibérale, antisocial. Une politique qui a énormément coûté à la plupart des gens, et qui a été prônée par tous les partis traditionnels. Ainsi, beaucoup de gens sont à la recherche d’une alternative. Et cela a encore été démontré par les grandes pertes au niveau des résultats de presque tous les partis.
C’est dans une telle situation que l’extrême-droite a pu jouer un rôle en se profilant comme étant « le parti des petites gens », « la seule alternative ». Et cette situation ne va pas changer… Car on peut clairement voir que le prochain gouvernement sera rassemblé autour de la poursuite d’un agenda néolibérale. Les revendications patronales n’ont toujours pas diminué : attaque sur le droit de grève, augmentation de la TVA, nouvelle réforme des pensions… L’extrêmedroite va donc de nouveau enregistrer des gains en jouant avec le mécontentement présent dans la vie de tous les jours. La seule manière de réellement bloquer l’extrême-droite est de travailler à la construction d’une large organisation des travailleurs et des jeunes, qui offrira une vraie alternative au néolibéralisme.
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Non au racisme. Tout qui nous divise, nous affaiblit
Aux élections du 10 juin, le Vlaams Belang n’a pas réussi à continuer sa progression. À Bruxelles, Anvers, Gand et Malines, il a même reculé. Du côté francophone, le Front National, lui aussi, stagne et chute même par rapport aux régionales de 2004. Au même moment, le Front National de Jean-Marie Le Pen a fortement chuté lors des élections législatives françaises pour se retrouver avec à peine 4% des suffrages. La lutte contre l’extrême-droite et le racisme est-elle finie ? La campagne antifasciste Blokbuster n’est pas de cet avis.
Aux élections communales d’octobre 2006, le Vlaams Belang ne s’est développé que de façon limitée à Anvers (33,5% tout de même… !). Nombreux sont ceux à avoir espéré alors qu’il s’agissait là du début de l’effritement du VB. Cette fois, Dewinter & C° n’ont que peu progressé: 19% en Flandre contre 18% en 2003 et 24% en 2004, en perdant même un siège à la Chambre à Anvers. Du côté francophone, le FN est resté stable à un petit 6%, sans aucune croissance.
Ces résultats électoraux ne sont hélas pas révélateurs d’une moindre ouverture dans la société aux idées et aux arguments racistes. Cela ne signifie pas non plus que le VB s’est heurté à son “plafond”. Durant ces élections, les arguments du VB ont été repris par d’autres alors que sa propre campagne était « douce ». Dans les faits, c’est la moindre démarcation du VB vis-à-vis des autres partis qui a limité sa croissance.
Une menace persistante
Début juin, un jeune Marocain s’est fait tirer dessus à Lokeren. Un peu tard, les médias ont accordé beaucoup d’attention au chien d’un employeur qui grognait systématiquement sur les gens de couleurs, sans que ce patron en soit choqué. Un Noir avait d’ailleurs été refusé dans l’entreprise sur cette base. Autre affaire qui a rempli les colonnes des journaux, cette entreprise de sécurité qui refusait d’embaucher des immigrés et qui avait conclu un accord avec un sollicitant rejeté pour éviter plus de publicité négative.
En d’autres mots, le racisme est toujours présent et la politique de division menée par la bourgeoisie et ses politiciens n’améliore rien. D’un côté, les patrons disent qu’il y a pénurie de travailleurs, ce qui leur permet de réclamer un accès plus facile à des travailleurs étrangers – évidemment meilleur marché. De l’autre côté, la répression contre les étrangers continue, de même que l’exploitation par les marchands de sommeil, l’obligation de se tourner vers le travail en noir,… Quand la presse a annoncé que dans les filiales anversoises de Quick des sans-papiers travaillaient pour 3,3 EUR de l’heure, était-ce vraiment une surprise ?
A côté de la présence de préjugés racistes qui n’existent pas qu’au Vlaams Belang, l’extrême-droite profite du rejet du système et de la recherche d’alternative parmi de larges couches d’électeurs. L’aversion envers les partis traditionnels reste grande, ce qui offre toujours à l’extrême-droite la possibilité de revenir et de casser ses prétendus “plafonds” électoraux.
Où est l’alternative ?
Le Vlaams Belang et le Front National peuvent-il être bloqués définitivement ? Le racisme peut-il être brisé ? OUI. Mais tant que la recherche d’alternative aux problèmes que rencontre la population reste limitée à des solutions individuelles, l’espace existe pour les arguments racistes. Il est toujours plus simple et plus « évident » de frapper vers le bas un grand nombre de victimes que de lutter vers le haut contre les responsables de la politique de casse sociale tant rejetée.
C’est contre cette casse sociale, contre le démantèlement de nos acquis sociaux, qu’il est nécessaire de s’organiser, ensemble, au-delà des origines ethniques ou religieuses de chacun, et de construire une véritable alternative. C’est dans ce sens que la campagne Blokbuster soutient le Comité pour une Autre Politique (CAP) qui peut être un pas en avant vers la création d’un nouveau parti des travailleurs, qui aurait une importance cruciale pour les luttes de la population. C’est en renforçant la résistance active, en renforçant chaque mouvement de lutte, que la meilleure réponse peut être donnée au mécontentement passif qui conduit souvent à un vote d’extrême-droite. La véritable menace pour le VB, le FN et les autres forces populistes réside dans la construction d’un tel instrument aux mains des travailleurs.