Category: Contre le racisme

  • Manifestation anti-NSV réussie, mais ternie par les anarchistes

    Le 1 décembre, le NSV a manifesté à travers Louvain. C’est une organisation néofasciste qui n’hésite pas à passer à la violence. Comme la tradition nous l’impose, nous avons organisé une contre-manifestation (cette année-ci avec d’autres organisations). Cette manifestation a réussi à stopper le NSV dans sa tentative de contrôler les rues de Louvain. En outre, nous voulions mettre en avant les difficultés du VB à se positionner vis-à-vis du mouvement contre le Pacte des Générations et, plus généralement, montrer que ce parti n’offre pas de solutions aux problèmes sociaux.

    Sven De Deken

    Lors de son congrès économique, le VB a proposé une série de remèdes comme des baisses de charges supplémentaires et autres cadeaux au patronat. Mener une autre politique serait, selon le VB, contre-productif car ce parti prétend toujours que les intérêts des salariés et des patrons sont identiques (c’est le solidarisme, la théorie économique classique du fascisme). Pour les antifascistes, il est d’un intérêt primordial non seulement de mettre en garde contre le VB, mais aussi de proposer une alternative. Une alternative qui, selon nous, consiste en la construction d’une opposition de gauche, laquelle appelle à un débat sur les méthodes d’action.

    Dans le passé, le MAS/LSP a mené des campagnes réussies avec Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA), en se servant des différentes méthodes d’action et stratégies adaptées à chaque situation. C’est-à-dire que nous tenons compte de la perception de telle ou telle action par les couches plus larges de la population dont le soutien pour nous est une condition sine qua non. Chercher la confrontation avec la police, jeter des pierres ou mettre le feu sont des méthodes d’action incompatibles avec cette stratégie car elles font en sorte que le message des manifestants est passé sous silence.

    Nous regrettons dès lors qu’après la manifestation des bandes d’anarchistes soit passé aux émeutes. A la manifestation nous avons compté 1200 antiracistes. Mais cet énorme succès et le message politique de la manifestation n’ont pas été décrit dans les médias qui n’ont pas cessé de parler d’un “champs de bataille” entre l’extrème-gauche et l’extrème-droite. Les étudiants ont dû récupérer leurs vélos utilisés comme projectiles contre la police par les casseurs, et un policier a été envoyé aux urgences, touché par une pierre.

    Ceci a jeté une ombre sur la manifestation, mais pour les manifestants présents ce jour-là, il était bien clair que seule une infime minorité a opté pour cette tactique erronée.

  • FN, Nation,… Où va l’extrême droite francophone?

    Il y a quelques mois, nous écrivions un article sur une énième implosion du FN dont la mainmise absolue de Daniel Féret sur le parti était la cause. Jusqu’ici, le Dr Féret s’est toujours débarrassé aisément de tous ceux dont l’ambition dépassait la construction d’un parti d’escrocs prêts à se remplir les poches par tous les moyens.

    Karim Brikci

    Malgré l’incapacité de l’extrême droite francophone à s’unifier dans une force politique sérieuse telle que le Vlaams Belang en Flandre, les derniers résultats électoraux du FN sont loin d’être négligeables dans une Wallonie socialement sinistrée. Cela n’a pas échappé à certains dissidents du FN. C’est pourquoi nous ne devons pas sousestimer la capacité de certains d’entre eux ou d’autres formations à faire ce dont Féret n’a jamais été capable.

    Un mouvement comme NATION qui se dit " national-révolutionnaire " (c-à-d. qu’il cache son programme violemment antiouvrier derrière une rhétorique anticapitaliste) a bien compris l’enjeu. Dans un article récent titré " Nettoyons devant nos portes ", Nation évoque les derniers scandales de détournements de fonds au FN et brocarde Féret comme le principal obstacle à la construction d’une force politique crédible. Ce groupuscule, qui se targue d’avoir construit ces dernières années un cadre sérieux, a fait état d’une hausse significative de ses activités et de ses interventions politiques.

    Nation déclare être en train de nouer des liens internationaux avec le MRS espagnol ou le NPD allemand, mais il développe aussi une approche pour construire l’unité dans l’extrême droite francophone, ce qui implique tout d’abord l’éviction de Féret.

    Beaucoup d’inconnues subsistent sur la capacité de l’extrême droite francophone à se construire sérieusement. Quoi qu’il en soit, une lutte efficace contre le racisme et les partis d’extrême droite devra s’appuyer sur la construction d’une véritable opposition de gauche à la politique antisociale des partis traditionnels. Le MAS pense en effet qu’il est urgent de remplir le vide à gauche et de mener la discussion sur la nécessité d’un nouveau parti de masse qui soit un instrument de lutte pour les travailleurs et les jeunes. Seul un tel parti sera capable de donner des perspectives à la population pour l’amélioration de ses conditions de vie et contre la casse de ses acquis.

  • 1er décembre: pourquoi manifester contre le NSV?

    Le NSV est l’Union des Etudiants Nationalistes et est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils manifestent chaque année dans une ville universitaire. Les années précédentes, à chaque fois, beaucoup plus de contre-manifestants que de manifestants étaient présents. A Gand se trouvaient 1.500 anti-fascistes contre 150 membres du NSV, et l’année précédente, à Anvers, 800 anti-fascistes étaient venus.

    Le NSV est vulgairement raciste et n’hésite pas à utiliser la violence dans les rues. En 1996, ils affirmaient encore qu’un «nègre» ne pourrait jamais égaler un occidental sur le plan intellectuel car, entre autres, «leur boîte crânienne est plus petite». L’année précédente, le NSV a manifesté contre une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE car elle est (la Turquie) «l’Etat héritier des hordes de cavaliers Mongols-Turcs qui depuis leur apparition aux frontières de l’Europe sont décidés à une conquête totale du monde occidental.»

    Avec son organisation étudiante, le Vlaams Belang essaie de former une nouvelle génération de «soldats du parti». Ceux-ci doivent montrer vers l’extérieur combien ils peuvent être radicaux, mais doivent également apprendre à se présenter comme les défenseurs de la politique du patronat. A Anvers, dans le NSV se trouvent plein de petits fils à papa qui sont actifs dans les quartiers des grosses villas, peut-être dans l’espoir d’avoir une carrière plus tard. Une grande partie du NSV reste cependant attachée à un discours ouvertement et violemment raciste. L’an dernier, des dizaines d’anti-racistes ont été attaqués par la manifestation raciste.

    Nous appelons à une manifestation contre le défilé du NSV à Louvain. Rendez-vous: 19h00, Louvain, Hogeschoolplein.

  • Manifeste avec nous contre l’extrême-droite, pour une alternative de gauche!

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste, Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster/Résistance Internationale construisent une opposition de gauche contre la politique anti-sociale des partis traditionnels et la montée de l’extrême droite.

    Tract RI-Bruxelles

    Depuis le dimanche noir du 24 novembre 1991, avec blokbuster, des jeunes et des travailleurs, faisaient déjà le lien entre la politique néo-libérale et le succès grandissant du Vlaams Blok (maintenant Belang). Pendant que la majorité du mouvement anti-raciste approchait les electeurs du VB sur une base moraliste, Resistance Internationale pointait déjà la nécéssité de combattre les causes plus profondes.

    Depuis ce fameux dimanche noir, les attaques du gouvernement et du patronat sont plus fortes et plus brutales. Le Vlaams Belang s’est présentée avec sa propagande populiste comme le parti anti establishment politique. Dans les faits, il est le parti qui promet d’apporter ordre et calme pour l’élite économique.

    Il ne peut offrir aucune véritable réponse aux problèmes auxquels la majorité de la population est confrontée, comme un enseignement de plus en plus cher, la polution, l’insécurité sociale, le chômage, le manque de logement…, jusqu’à la pauvreté complète (1 sur 6 Flamands).

    Les richesses dans cette société sont présentes pour offrir à chacun un niveau de vie décent. Aujourd’hui, une très grosse partie des richesses produites sont dans les mains d’un club select de capitalistes qui deviennent de plus en plus riches tandis que le reste de la population devient de plus en plus pauvre.

    La seule réponse à cela est une lutte unie de tous les exploités contre nos exploiteurs communs. Et tout ce qui nous divise, comme le racisme ou le sexisme, nous affaiblit. Nous appelons à une lutte unifiée pour une alternative socialiste à cette logique de profits! Blokbuster/ RI, EGA et MAS veulent construire une opposition conséquente.

    MANIFESTATION CONTRE LE VLAAMS BELANG

    • Quand? : samedi 26 novembre 14 h.
    • Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand
    • Gare Centrale de Bruxelles à 11h30. 5€ aller-retour en train

    MANIFESTATION CONTRE LA MARCHE DES ETUDIANTS FASCISTES DU NSV

    • Quand? : Jeudi 01 décembre
    • Où? : à Louvain
    • RDV BXL : 17h Gare d’Etterbeek

    MOBILISE DANS TON ECOLE CONTRE L’ EXTREME DROITE !!

      Résistance Internationale organise un meeting sur le Vlaams Belang et comment le combattre.

      Nous discuterons de :

      -Qu’est ce que l’extrême droite et le fascisme ?

      -Comment lutter efficacement contre le Vlaams Belang ?

      -Comment mobiliser pour les manifestations ?

      19 novembre, 16h. ULB, Campus du Solbosch. SALLE H 2221. Av. Roosevelt, 50 1050 Bxl

  • Manifestez le 26 novembre à Gand. Vlaams Belang: parti de l’homme de la rue ou du patronat?

    Ce 26 novembre, le VB organisera à Gand son congrès économique. Le parti d’extrême-droite qui aime se présenter comme représentant de l’homme de la rue est maintenant en train de revenir là-dessus. Ainsi Eddy Buggenhout, un des spécialistes économique du VB, a déclaré en préparation du congrès: " Dans notre système de propriété privée des moyens de production il existe en effet beaucoup de gens et de familles qui sont très riches justement à cause de cette propriété des entreprises. Mais est-ce vraiment si grave? " Le congrès porte le nom de "Flandre Entreprenante, prospérité pour tous", mais en réalité il s’agit de plus de prospérité pour le patronat et les riches.

    Yves Drieghe

    Cela s’avère particulièrement clair dans l’analyse du VB sur le chômage et la pauvreté: "Si les charges et les obstacles sont réellement si importantes, est-ce qu’on est encore capable d’embaucher qui on veut? Et puis il y a la productivité et sa hausse nécessaire vers laquelle nous devenons aspirer afin d’éliminer le retard de l’Europe par rapport aux Etats-Unis." Le programme économique du VB est clair: une baisse de charges pour les patrons (d’où une diminution des côtisations patronales à la sécurité sociale, ce qui est une attaque sur le salaire indirect des travailleurs), une flexibilité accrue pour les travailleurs, le démantèlement de la sécurité sociale. Que proposent-ils pour les syndicats?

    Le VB part de l’idée que le mouvement syndical se compose " d’intellectuels universitaires gauchistes sachant à peine compter jusque cinq en matière d’économie. " Les syndicats se serviraient de la peur patronale des grèves afin de contraindre le patronat d’accepter leur politique de "travail hypercher". Le VB suit le patronat dans ses attaques sur les " positions radicales " des syndicats. Ces attaques visent uniquement à faire avaler encore plus de destruction sociale par les travailleurs et leurs familles.

    Les syndicats défendent-ils réellement les travailleurs de façon " radicale"? Les attaques du patronat et des partis traditionnels, les plans d’austérité que les salariés doivent avaler manquent de risposte énergique de la part des directions syndicales. Construire des représentations syndicales combattives est plus que jamais nécessaire et c’est justement cela que le VB veut éviter en exigeant des syndicats qu’ils aient le statut de la personnalité juridique. Cela impliquerait que les syndicats puissent être poursuivis en justice lors des actions de grève.

    Selon le VB, il faut de gros profits afin que les entreprises puissent réinvestir. C’est la logique néolibérale également défendue par les partis traditionnels et qui mène entre à des profits exorbitants réalisés sur le dos des travailleurs. Si le chômage atteint des niveaux records, c’est en conséquence des années de politique néolibérale.

    En plus, le VB veut s’attaquer dûrement à la sécurité sociale, et accentuer la disponibilité pour le marché de travail et la discipline de travail. Au congrès économique du VB à la fin des années ’80, les chômeurs étaient dépeints comme des " profiteurs de profession ". Entretenir ces chômeurs, ou maintenir des services publics sont, selon le VB, des " éléments communistes " dans notre économie.

    Il est clair que le VB n’est pas un parti qui défend les intérêts de la majorité de la population, mais fomente des attaques anti-sociales encore plus violentes. Cela aboutira à plus de pauvreté, ce qui est explicitement reconnu par le VB en préparation de son congrès économique. Nous nous opposons à chaque attaque contre les travailleurs et leurs familles. Voilà pourquoi, le 26 novembre, nous manifesterons à Gand pour défendre une opposition de gauche contre la politique de droite et d’extrème-droite avec une véritable alternative : une alternative socialiste.

  • 29 octobre: journée anti-fasciste à Anvers!

    La discussion sur la lutte contre l’extrême-droite est encore très importante, surtout à Anvers où 33% de la population vote pour le Vlaams Belang. Dans le cadre des élections communales de 2006, il y aura des discussions sur les dangers du VB. Notre campagne Blokbuster reçoit beaucoup de réactions positives vis-à-vis de nos solutions dans cette discussion. Afin de leur donner plus d’ampleur, Blokbuster organise une journée anti-fasciste à Anvers.

    Laurent Grandgaignage

    La politique de droite mène au succès électoral du VB

    Depuis des décennies les partis traditionnels dans le conseil communal ont mené une politique anti-sociale. Le mécontentement parmi la population a crû à cause des assainissements dans le secteur social, le manque de logements sociaux, le taux de chômage de 17%,… La réponse du Vlaams Belang est de rendre les immigrés responsables du recul social. Cela mène à des divisions sur le plan ethnique au lieu d’une lutte unifiée contre la politique néo-libérale. La seule alternative du VB est une politique néo-libérale et répressive accrue.

    Résistance active contre la politique de droite

    Les travailleurs et jeunes les plus conscients savent que le Vlaams Belang n’a pas de réponses pour les problèmes sociaux et qu’une véritable alternative avec un programme socialiste est urgement nécéssaire. Blokbuster veut aider à la construction d’une telle opposition et en appelle aux travailleurs et aux jeunes pour participer aux discussions lors de cette journée anti-fasciste.

    Des discussions sur la stratégie contre l’extrême-droite et notre alternative seront organisées l’après-midi, tandis que la soirée sera réservée aux concerts et aux DJ’s. L’entrée sera à un prix libre, en fonction des moyens de chacun.

    Plus d’informations et le programme sont sur notre site (en néerlandais)

  • Manifestation contre le congrès économique du VB

    Le Vlaams Belang dit qu’il a des solutions pour les problèmes qui existent dans la société. Le cordon sanitaire a empêché qu’ils arrivent au pouvoir. Mais c’est une bonne situation pour la direction du Vlaams Belang: cela leur offre la possibilité de se positionner comme radicaux…

    Laura Gilles

    On le voit à travers des slogans comme: “La Turquie en Europe? Non!”,”adapter ou retourner” et “Moins de criminalité, plus de Flandres”… Le VB se profi le comme le parti qui défend les droits des travailleurs, le travail, les structures sociales et la garantie d’une politique juste pour tous.

    Mais la vérité est malheureusement différente. La politique du Vlaams Belang est basée sur la division des travailleurs. Ils opposent les différents groupes dans la société. La frustration qui vient des problèmes sociaux est utilisée pour diviser les wallons et les fl amands, les belges et les marocains, les hommes et les femmes… Par ce programme, le VB est capable de cacher leurs vrais intentions.

    Le VB est en fait contre les syndicats, qui sont là pour defender les intérêts de travailleurs. Ils dissent qu’ils veulent abolir le droit de faire grève. Mais la grève est une arme importante que les travailleurs et les jeunes ont pour se battre contre des mauvaises conditions de travail, des bas salaires ou la fl éxibilité. En plus, ils veulent diminuer la sécurité sociale, parce que pour eux, ce sont surtout des “ profi teurs professionnels “ qui en bénéfi cient. Cette argumentation est fausse. La sécurité sociale, ce n’est pas seulement des allocations de chômage, mais aussi, les soins de santé, l’aide pour les vieux… Elle a été construite par des luttes que nos parents et grands parents ont menées.

    Le Vlaams Belang ne s’en prend pas aux vrais causes des problèmes sociaux. S’il a le pouvoir, il ne fera rien contre la pauvreté, le chômage, l’éducation élitiste, le manque de logement… Au contraire, la direction du VB a une idéologie fasciste dans laquelle il n’y a pas de place pour les syndicats, les besoins sociaux, les immigrés… Les immigrés se trouvent dans les couches les plus pauvres en Belgique, 50% d’entre eux est au chômage. Il est clair que le VB ne va pas donner de solutions par son racisme.

    Nous nous battons pour plus de jobs avec des meilleures conditions de travail pour les belges et les étrangers. Nous faisons le lien entre la question de l’intégration et les questions sociales

    Le VB a son congrès économique en novembre. Il veut se présenter comme un instrument utile pour la bourgeoisie, c’est à dire capable d’appliquer les mesures d’assainissement. La mobilization contre ce congrès, nous done la possibilité de dénoncer le VB sur ses thèmes antisociaux. On appelle donc tout le monde à faire campagne avec nous et à manifester contre le VB, ce 26 novembre.

    Qu’est que tu peux faire?

  • organiser avec quelques amis un comité de mobilisation dans ton école
  • distribuer des tracts et des affi ches dans ton école ou ton quartier
  • inviter un orateur de notre organisation
  • venir à nos réunions locales et nous rejoindre !!!
  • Le fascisme dans les années ’20 et ‘30

    Quelle galère ! Voilà qu’on me demande d’écrire un article sur “qu’est-ce que le fascisme “ ! Quelle question, j’vous jure…-Un système totalitaire où toutes les libertés de défense et de parole sont bafouées-… ah vous saviez déjà ça, flûte! Bon ben tant pis j’écris quand même!!

    Trahison de la direction

    La venue du fascisme en Europe est, en fait, le fruit de trahison à répétition qu’a subit le mouvement ouvrier. Tout part d’Italie en 1920 où, suite aux acquis de la révolution d’octobre en Russie, la classe ouvrière Italienne se lance dans la lutte pour leurs droits fondamentaux.

    C’est donc en septembre 1920 que les ouvriers Italiens prennent possession des usines et des fabriques! Seulement, le parti socialiste de l’époque eut peur que le mouvement leur échappe et il préférèra freiner le mouvement pour pouvoir continuer à le contrôler. La trahison de la direction et le manque d’alternative a été la base pour le développement du mouvement fascsistes.

    Le coup d’état

    En novembre, les fascistes purent prendre Bologne. Cette trahison a permis la montée en flèche des groupes fascistes à travaers toute l’Italie, car il n’y avait pas de parti de travailleurs qui organise la lutte et construit une réelle opposition face à ces groupes. De plus, les ouvriers ayant été trahi, la plupart n’accordaient plus de crédit aux directions de gauche et certains préfèraient aller écouter les discours, très démagogues, des fascistes, qui se profilent comme un parti d’opposition qui résoudrait les problèmes sociaux!!

    Ce n’est que lorsqu’il s’est rendu compte de la force que les fascistes représentaient (c’est à dire bien trop tard) que le parti socialiste a réagit : il a fait un appel à la grève générale. Malheureusement, il avait tellement mouillé la poudre, craignant qu’elle ne s’enflamme, que la poudre ne prit pas feu. Mussolini a donc pu tranquillement prendre les rennes du pouvoir, car, en plus d’avoir été indirectement aidé par le parti socialiste, il a largement été aidé par les grands capitalistes de l’époque !

    Les consequences

    Ben oui imaginez ce qu’apporte une dictature fasciste : fin des syndicats, anéantissement des organisations ouvrières, défense du grand capital,… Les capitalistes ont utilisés les fascistes pourcasser le mouvement ouvrier organisé. A travers les milices fascistes, des actions de grèves, des réunions syndicales, … étaient impossibles à organiser. Pour ce qui est de l’Allemagne, c’est presque le même déroulement sauf que là, toutes les directions de gauche sont impardonnable car eux ils avaient déjà l’exemple de l’Italie. Mais je rassure tout ceux qui craignent que ça se reproduise, la situation en Allemagne et en Italie était totalement différente qu’aujourd’hui : la misère était énorme et on sortait d’une guerre horrible!!

    Est ce que le fascisme est possible aujourd’hui?

    Et c’est principalement sur la misère que les fascistes se construisent ; évidemment, si les gens ne vivaient pas dans des conditions excecrables, ils ne chercheraient pas une échapatoire politique et ne tomberaient pas dans le piège des discours démagogues fascistes. De plus, à l’époque les fascistes ont échappé en partie au contrôle des capitalistes. Ils mesureraient plus les conséquences avant de faire les mêmes erreurs!

  • Stop au racisme. Tout ce qui nous divise, nous affaiblit

    La campagne contre les sans-papiers atteint de nouveaux sommets. Le « Plan Sécurité » de la Ville d’Anvers n’est rien d’autre qu’une chasse aux sans-papiers. La police organise des razzias de porte à porte. Le Vlaams Belang a exigé une première application de l’interdiction de pénétrer dans une rue à un sans-papier accusé d’intimider la clientèle des restaurants des environs de la gare. Il s’est avéré finalement que cet homme avait protesté auprès d’un patron de restaurant où il avait travaillé au noir sans que son salaire ne lui ait été payé. Les sans-papiers sont une aubaine pour les patrons qui font un maximum de profits à leurs dépens, mais dès qu’ils se lèvent pour défendre leurs droits, ils sont expulsés.

    Nikei De Pooter

    L’élargissement de l’Union européenne donne lieu à quantité d’évaluations du nombre de travailleurs polonais à bon marché qui affluent dans nos régions. Selon les derniers rapports, quelque 500.000 Polonais travaillent – légalement ou non – à l’extérieur, surtout comme main-d’oeuvre bon marché pour effectuer des travaux dangereux. En Belgique, on estime à 50.000 le nombre de travailleurs sans-papiers dans le secteur de la construction, le secteur avec le plus grand pourcentage d’accidents de travail.

    Depuis un certain temps, le secteur de la construction ressasse qu’il manque de bras, ce qui l’obligerait à recourir à de la main d’oeuvre étrangère. Rien n’est moins vrai. La vérité, c’est qu’on veut mettre les ouvriers du bâtiment d’ici en compétition avec les travailleurs illégaux. Concrètement, cela implique des salaires plus bas et des heures de travail plus flexibles. On connaît des cas où des travailleurs belges sur des chantiers belges ont été enregistrés comme polonais virtuels par leur entreprise via son siège polonais ! Le message du patronat est: si vous ne voulez pas travailler plus longtemps et plus durement pour un salaire plus bas, il y a des milliers de travailleurs polonais illégaux qui sont prêts à vous remplacer. La seule réponse des partis traditionnels et du Vlaams Belang, c’est le racisme. De cette façon, ils culpabilisent les immigrés, ils montent les travailleurs belges et immigrés les uns contre les autres et ils détournent l’attention de ceux qui tirent les marrons du feu: les patrons.

    Cette tendance n’est pourtant pas irr.ésistible comme le patronat, les médias et le gouvernement voudraient nous le faire croire. Si les syndicats en Europe unissaient leurs forces dans un plan d’action pour un salaire minimum en Europe – avec des actions nationales et européennes, des grèves et si nécessaire des grèves générales – on pourrait mettre le holà à la pression, à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. Il faut lutter pour un nivèlement par le haut des salaires et des conditions de travail en Europe, et non par le bas, comme c’est le cas aujourd’hui. Mais ça signifierait une collision frontale avec le projet actuel de l’Union européenne et ses dirigeants politiques.

    Le MAS/LSP mène depuis des années – notamment avec sa campagne antifasciste Blokbuster – une lutte conséquente contre le racisme et l’extrême-droite. Dans nos campagnes, nous avons toujours mis l’accent sur l’unité d’intérêt et sur la nécessité d’une lutte unifiée des travailleurs belges et immigrés. Nous exigeons que les immigrés aient les mêmes droits et les mêmes salaires que les travailleurs du pays d’accueil. Avec le CIO, notre organisation internationale, nous luttons aussi en Europe de l’Est et dans le monde néo-colonial contre les multinationales et la soif de profits du patronat. Si vous voulez participer à cette lutte, n’hésitez pas à nous contacter.

  • Une forte mobilisation anti-NSV à Gand!

    Après la condamnation du Vlaams Blok pour racisme et le bon effet de la stratégie médiatique du Vlaams Belang pour se montrer lui-même comme la « seule opposition » à l’establishment, la question d’ une véritable alternative et d’une stratégie efficace pour combattre l’extrême-droite devient cruciale. Cela s’est illustré clairement lors de la manifestation anti-NSV d’hier soir (2/12) à Gand. Près de 1.500 jeunes ont défilé à travers les rues de Gand, ce qui est la plus grande marche anti-NSV depuis le début des années 90’. Le NSV rassemblait à peine 150 à 200 manifestants.

    Geert Cool

    La manifestation était très combative et s’est déroulée paisiblement. Les slogans étaient lancés à tue-tête et comportaient également des revendications sociales. Contrairement au Vlaams Belang, qui propose la formation d’une opposition mais qui en réalité est pour une politique d’austérité plus dure, nous voulons construire une opposition active qui est capable d’apporter des perspectives au mouvement pour gagner la lutte.

    Contre la stratégie de « diviser pour régner »

    Il devient évident que le Vlaams Belang n’a pas d’alternative avec son soit-disant « plan pour la qualité de la vie » qui a été voté à Deurne dans le conseil de district. Le parti y revendiquait une répression plus dure contre les victimes du système actuel. Un exemple concret : à la place de revendiquer des sacs poubelles bons marché, ils ont défendu une politique plus sévère pour les gens qui abandonnent leurs déchets dans la nature. A la place de revendiquer des maisons sociales de meilleure qualité et en plus grand nombre, ils ont plaidé la restriction de l’accès aux habitations sociales pour les immigrés. Contre la politique de diviser pour régner, une réponse unitaire et active des travailleurs et des jeunes est nécessaire.

    Nous proposons au mouvement anti-fasciste de travailler avec nous pour mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars. L’objectif est d’apporter la possibilité d’organiser des gens sur le plan local, et de démarrer activement une campagne pour une manifestation capable d’unifier les différents mouvements. Au cours de la préparation de cette manifestation nous serons également actifs localement, par exemple sur les bureaux de pointage.

    Une manifestation paisible

    La manifestation a démarré à 19h00 au « Zuid » de Gand, et est passée entre-autre par le quartier Heirnis, un quartier populaire du centre-ville. Nous trouvons qu’il est important de passer dans les quartiers ouvriers pour montrer que la lutte anti-fasciste ne peut être gagnée que s’il y a unité entre les travailleurs et les jeunes. Dans le quartier Heirnis nous avons reçu d’ailleurs énormément de réactions très positives. Le lundi soir un groupe de militants du MAS avait fait le tour du quartier pour vendre notre mensuel, et en un soir nous en avions vendu 61 exemplaires.

    La manifestation a pris fin au « Zuid » à Gand où il y a encore eu quelques courts discours. Ensuite les manifestants se sont apprêtés à retourner chez eux ou à aller boire un verre dans le quartier étudiant. A l’extérieur il fallait cependant compter sur des manifestants d’extrême-droite et la police.

    Le NSV s’est encore ridiculisé

    Avec seulement 150 à 200 manifestants, le NSV s’est à nouveau ridiculisé. Le NSV manifestait contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et disait dans son communiqué de presse, entre autre, que des « hordes turques » formaient déjà une menace pour le « Avondland », autrement dit que les Turcs formaient selon le NSV une menace pour la civilisation de l’Europe occidentale. Nous ne sommes pas les défenseurs de l’Union Européenne et donc nous ne sommes également pas pour l’adhésion de la Turquie, mais sur base d’un point de vue de classe. Nous plaidons pour les intérêts des travailleurs et de leurs familles et nous résistons en cela contre l’UE. Le NSV se base uniquement sur des arguments racistes.

    Le NSV n’est cependant pas parvenu à mobiliser sérieusement. Avec le lancement de leur campagne, l’organisation a reçu beaucoup de mauvaises réactions d’étudiants et de jeunes qui étaient actifs contre l’extrême droite. Malgré le fait que le Vlaams Belang ait récolté 22 % des voix à Gand aux dernières élections, seulement 150 fascistes sont descendus dans la rue. C’est une expression du manque de soutien actif qu’ont des groupes comme le NSV.

    Quartier étudiant occupé :

    Il y a eu quelques problèmes dans le quartier autour de la rue d’Overpoort quand un gros groupe de fascistes s’est formé. Quelques centaines d’antifascistes ont été attaqués physiquement par le NSV sous la direction du responsable national des jeunes du Vlaams Blok, Hans Verreyt. Une équipe de gros bras qui n’étaient clairement pas des étudiants, ont chargé les antifascistes. Dans les bagarres organisées par le Vlaams Belang, ils ont frappé violemment de nombreux manifestants. Le Vlaams Belang se profile comme un nouveau parti « acceptable » mais nous avons vu dans la pratique que leur vieux noyau de fascistes durs est toujours dominant. Des antifascistes ont été physiquement frappés, surtout ceux qui sont d’origine immigrée ou ceux qui sont bien connus comme militants actifs du MAS. Un bon nombre de nos camarades ont été blessés par ces crapules fascistes.

    La police attaque les victimes :

    Au lieu de se retourner contre les fascistes qui étaient en claire minorité, la police a fait face aux antifascistes avec leur autopompe et un certain nombre de nos camarades dirigeants ont été arrêtés de manière très dure. Lorsqu’un groupe de nos militants a pris la route de la gare pour retourner dans leurs villes respectives, un responsable du district de Bruxelles du MAS a été violemment frappé et arrêté par un groupe de policiers. Et ce malgré que le MAS se soit clairement prononcé contre la violence, en face de l’extrême droite et de la police. Apparemment la police avait vraiment peur d’arrêter les brutes du Vlaams Belang et elle trouvait plus facile de s’attaquer aux jeunes de gauche. Notre supériorité numérique flagrante a fait que bon nombre de fascistes ont été raccompagnés dans leur bus et ont dû quitter la ville. Les étudiants de gauche dominaient très clairement le quartier étudiant Overpoort.

    Un rapport de force très clair :

    Le Vlaams Belang peut récolter de nombreuses voix aux élections, mais il est clair que leur noyau dur est isolé dans la société. Ca s’est illustré dans la différence de manifestants des deux côtés : 1500 contre 150 fascistes dont une grosse partie était des habitués des batailles de rue. Cela n’est pas accepté par des couches larges de la population. Avec le MAS, nous allons continuer à mener campagne contre la violence fasciste et contre l’illusion que le Vlaams Belang constitue une alternative aux politiciens traditionnels.

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