Category: Contre le racisme

  • Néo-nazis et violence au Vlaams Belang

    Le 15 juin, deux membres de Blokbuster ont été attaqués à Anvers par un groupe de néo-nazis qui ont réussi à repartir avec le sac à dos d’un de nos camarades pour se réfugier au café du Vlaams Belang “De Leeuw van Vlaanderen” (« Le Lion des Flandres »).

    Comme ils s’étaient réfugiés dans la partie privée du café, la police n’a pu interpeller personne. Parmi les attaquants se trouvaient plusieurs membres du Vlaams Belang dont Tom Van de Weyer, un néo-nazi de 20 ans, candidat VB aux dernières élections provinciales. Il portait sur ses vêtements des insignes du groupe néo-nazi international Blood&Honor.

    La direction du Vlaams Belang déclare à qui mieux mieux que les néo-nazis et les criminels ne sont pas les bienvenus dans ses rangs, mais rien ne change en pratique. Van de Weyer n’est qu’un parmi tant d’autres néo-nazis violents toujours actifs au VB.

    Contre la violence fasciste de tels individus, il est nécessaire de nous organiser et de dénoncer publiquement leur violence afin de les isoler dans la société. Nous ne nous laisserons pas faire et nous continuerons à organiser la résistance anti-fasciste. No Pasaran!

  • Première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales

    Le 8 mars, le NSV (Association des Etudiants Nationalistes, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) a organisé sa manifestation annuelle. Cette fois, ils avaient choisi Anvers. Avec Etudiants de Gauche Actif (EGA), Résistance Internationale (RI) et Blockbuster, notre campagne antifasciste flamande, cette année comme de nombreuses fois par le passé, nous avons pris nos responsabilités en organisant une contre-manifestation.

    Jarmo Van Regemorter

    Finalement, 500 anti-fascistes ont manifesté face à 300 partisans d’extrême-droite. Dewinter, accompagné d’autres leaders du Vlaams Belang, se trouvait en compagnie de skinheads et de néo-nazis ouvertement violents.

    La semaine précédent la manif, la violence du NSV a été une fois de plus mise en évidence : quatre étudiants parmi lesquels trois membres d’EGA et du MAS ont été attaqués. Cette agression a été lancée menée sous la direction du président du NSV d’Anvers et du conseiller communal du Vlaams Belang à Mortsel.

    De même, lors de la manifestation du NSV, de nouvelles confrontations ont éclaté dans un café étudiant populaire. Le gérant du café a été grièvement blessé.

    La manifestation anti-NSV, pacifique et combative, s’est déroulée sans incidents. La police s’est toutefois livrée à des arrestations assez brutales et sans raisons dans un tram à destination de la gare. Cela a permis à la presse d’écrire qu’il y avait eu des provocateurs des deux côtés.

    Si d’autres groupes de gauche ont relayé l’information durant la mobilisation ou ont organisé des actions « symboliques », nous avons été les seuls à organiser la manifestation. Nous déplorons que ces groupes ne mettent plus en avant la nécessité d’une manifestation contre le NSV et qu’ils ne voient pas le potentiel de soutien que ce genre d‘actions révèle.

    A la différence de celle des fachos, notre campagne a reçu énormément de soutien. Ainsi, pendant la manifestation, nous avons pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel aux manifestants et aux passants.

    Seule une opposition anti-neolibérale combative peut pousser le Vlaams Belang vers une défaite électorale. Nous avons besoin d’une véritable opposition de gauche et c’est pour cette raison qu’EGA et Blokbuster soutiennent activement le Comité pour une Autre Politique.

  • Vers une interdiction des néonazis?

    Début mars, les néonazis de Blood&Honour ont organisé une cérémonie de commémoration des troupes SS à Lommel suivie d’une soirée à Malines. Les bourgmestres des deux communes se sont dit incapables d’intervenir alors que les discours étaient ouvertement nazis et que des skins nazis ont provoqué des bagarres en fin de soirée.

    Benoit Douchy

    L’année passée, Patrick Dewael (VLD), ministre de l’intérieur, avait plaidé pour l’interdiction de telles réunions. La discussion sur l’interdiction des formations telles que Blood&Honour est maintenant à nouveau sur la table.

    C’est un élément positif que de voir que l’on tente de réfléchir à la manière de combattre des groupes néonazis, peut-être petits mais tout de même dangereux. Mais si rendre plus difficile l’organisation de leurs activités est un pas en avant, c’est l’absence de soutien pour les idées nazies dans la societé qui est le facteur le plus important qui empêche des groupes comme Blood&Honour de connaître une véritable croissance.

    Quand le terreau commence à exister dans la société pour le développement de telles idées, ces groupes peuvent croître. L’interdiction des néonazis ou le cordon sanitaire contre le Vlaams Belang ne sont pas de véritables solutions. Ainsi, la condamnation du VB pour racisme n’a amené aucun changement à la situation.

    Nous devons lutter contre de tels groupes mais nous avons des doutes sur les effets d’une répression pure, surtout si les motifs utilisés pour cette répression (du type « troubles à l’ordre public ») peuvent aussi être étendus à d’autres groupes.

    Nous nous opposons à des organisations comme Blood & Honour, mais surtout aux circonstances qui conduisent plus de jeunes à se tourner vers une alternative de violence et de racisme. Les partis traditionnels sont bloqués dans leur logique néolibérale qui tient les chômeurs pour responsables du chômage, les pauvres de la pauvreté, les demandeurs d’asile de l’immigration et de l’insécurité,… Cette logique renforce les préjugés racistes; elle doit être brisée pour pouvoir combattre le racisme.

  • Première mobilisation antiraciste à Anvers depuis les élections communales

    Ce jeudi 8 mars, deux manifestations se sont déroulées à Anvers : la manifestation des étudiants d’extrême-droite d’une part (NSV : fédération des étudiants nationalistes), avec quelques 350 partisans venus protester contre « l’Etat PS », et environ 500 jeunes de gauches et ouvriers d’autre part. Ces derrniers étaient venus pour montrer pacifiquement leur opposition à l’extrême-droite. La manifestation Anti-NSV s’est déroulée pacifiquement et a été un succès important, tandis que des incidents ont éclaté à la manifestation du NSV à laquelle Filip Dewinter s’était joint.

    Geert Cool

    L’importance de la manifestation anti-NSV

    La manifestation Anti-NSV du 8 mars était la première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales d’octobre 2006. Cinq mois après ces élections, des leçons importantes doivent être tirées. Alors que les médias et les politiciens traditionnels nous font croire que le Vlaams Belang a subi une défaite aux élections communales, la réalité est tout autre. Le VB a progressé de 33% à 33,5%. Si un certain effet temporaire a pu être obtenu avec toutes sortes de panneaux publicitaires élaborés par des agences de pub – et certainement si cela va de pair avec les projets de « rénovation urbaine » qui poussent les couches les plus pauvres hors du centre-ville – cela ne peut toutefois pas éliminer le terreau sur lequel l’extrême-droite se développe.

    Après ces élections, la résistance active reste nécessaire et nous ne devons pas nous laisser aller à dire que la lutte contre l’extrême-droite est derrière nous. Au contraire. Les désillusions qui suivront six autres années de politique de Janssens amèneront peuvent mener à de nouveaux scores records pour l’extrême-droite. A moins, bien sûr, qu’une alternative politique ne se développe, non pas avec des grands mots et en prétendant être la « seule alternative », mais sur base d’une participation active aux mouvements de lutte et en établissant sa réputation dans la pratique en démontrant qu’elle forme une véritable opposition et une véritable alternative.

    La manifestation Anti-NSV est également survenue après venue peu après un nouveau cas frappant de violence gratuite de l’extrême-droite. Le 1er mars, un petit groupe membres du NSV parmi lesquels leur président Jeroen Serpieters et l’élu communal du Vlaams belang à Mortselse Tom Van Grieken a attaqué quelques étudiants de gauches membres d’EGA (Etudiants de Gauche actifs). Cette violence a illustré à quel point l’estrême-droite est préparée à l’utilisation de méthodes physiques dans le cadre de sa lutte contre tous ceux qui pensent différemment qu’eux.

    Cet acte de violence – avec notamment la publication dans le journal étudiant anversois d’un article critique au sujet du NSV – a été connu par un public large d’étudiants anversois. Cela a certainement eu un effet dissuasif chez des étudiants qui ont craint des incidents à la manifestation et à la contre-manifestation. La polarisation était très forte. Cela a amené à un grand soutien pour notre campagne, mais a d’un autre côté augmenté le seuil pour décider de participer effectivement à la contre-manifestation.

    Une manifestation réussie

    La manifestation Anti-NSV n’a toutefois pas été un carnage avec des confrontations entre la droite et la gauche. Ce n’était d’ailleurs pas notre intention. Nous avons manifesté pacifiquement et nous avons apporté le message de la nécessité d’une alternative politique. L’extrême-droite a tenté de venir à la contre-manifestation et des rumeurs allant en ce sens ont circulé durant la journée. Mais nous avons réussi sans problèmes à faire de cette manifestation une manifestation pacifique.

    Après la manifestation, nous n’avons pas appelé à aller à la confrontation avec les étudiants d’extrême-droite. Nous avions prévu un petit meeting, un concert et quelques DJ’s pour la fin de la manifestation. Le groupe (Ambrasband) a n’a malheureusement pas tenu son concert, mais les DJ’s ont de suite mis l’ambiance.

    Trois orateurs ont pris la parole. Jarmo Van Regemorter des Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA) a remercié les manifestants et a argumenté contre l’extrême-droite, le racisme et la violence des étudiants d’extrême-droite. Geert Cool de Blokbuster (campagne anti-fasciste néérlandophone du MAS/LSP) a démonté les arguments du VB, qui se présente comme alternative, mais ne défend pas dans les faits les intérêts des travailleurs. Bart Vandersteene a enfin pris la parole en parlant de la nécessité d’une alternative politique. En ce sens, il était important qu’un groupe du Comité pour une Autre Politique (CAP) ait été présent à la manifestation.

    NSV : une bande de farfelus accompagnés de Dewinter

    La présence du NSV était assez limitée. Il était d’ailleurs assez frappant de remarquer que peu d’étudiants anversois ont participé à ce rassemblements de racistes violents. Selon un rapport sur le site du Front Antifasciste néérlandophone (AFF), qulques participants plus âgés étaients présents, comme des skinheads et des mandataires du Vlaams belang sous la direction de Filip Dewinter (Bart Debie, Jan Penris,…). Un service d’ordre était également là, le Voorpost, quasiment en uniformes militaires. Certains manifestants d’extrême-droite ont probablement beaucoup de nostalgie pour le Vlaamse Militanten Orde…

    Une certaine frustration était présente dans la manifestation du NSV, illustrée par quelques incidents. Sur une place (stadswaag), selon la police, quelques hooligans ont quitté la manifestation du NSV pour créer des troubles dans un café. 30 néo-fachos ont été arrêtés.

    Certains médias ont affirmés que des anti-racistes ont également été arrêtés. De standard (quotidien flamand) a a parlé d’une trantaine de personnes. Nous savons seulement que quelques membres de Blokbuster ont été arrêtés dans un tram alors qu’ils se rendaient vers la gare centrale, faussement soupsonnés d’aller en réalité vers les membres du NSV. D’autres anti-racistes ont été arrêtés dont nous ne savons rien.

    500 manifestants

    La manifestation Anti-NSV de cette année était un peu plus modeste que celle d’il y a trois ans, qui se tenait également à Anvers, mais a néanmoins une fois de plus été plus grande que celle du NSV. Cela s’explique en grande partie par les circonstances objectives dans lesquelles la manifestation a eu lieu (comme expliqué ci-dessus). Mais il est appréciable que cette contre-manifestation ait été plus importante que celle du NSV dans une ville où le Vlaams Belng récolte 33,5% des voix. Le journal flamand De Morgen a parlé d’une participation de 700 personnes à la manifestation anti-NSV, mais cela nous semble exagéré. Les estimations des médias vont de 400 à 700 participants, ce dernier chiffre étant régulièrement cité par les journalistes. Il est certainement assez unique que les organisateurs apportent un chiffre plus bas que celui des médias, mais nous n’avons aucun intérêt à exagérer la réalité.

    Nous nous sommes retrouvés quasiment seuls pour porter la manifestation. un groupe du front antifasciste (AFF) était présent, ainsi qu’un joli groupe de sympathisants et de membres du Comité pour une Autre Politique (CAP). L’après-midi même, COMAC (le groupe de jeunes du PTB/PvdA) avait mené une action "ludique" à Anvers avec une dizaine de jeunes avaient protesté en sous-vêtements contre le racisme. Cette action avait pour but de ne pas se rendre à la manifestation anti-NSV, mais un petit petit groupe francophone de membres de COMAC-Bruxelles a tout de même bien participé à la contre-manifestation. D’autres petits groupes de gauche étaient également présents.

    Pourtant, la mobilisation pour une pareille manifestation anti-NSV est importante. Nous prenons notre responsabilité et voulons veiller à ce que l’extrême-droite ne puisse pas occuper les rues comme bon lui semble. Ce dernier mois, la campagne a été menée chaque jour de la semaine aux campus universitaires et aux instituts supérieurs d’Anvers. Le NSV n’a pu apporter tranquillement sa haine presque nulle part. C’est une victoire importante car nous veillons de cette manière à ce que la confiance du NSV soit limitée. Leur frustration face à cette campagne s’est remarquée dans la violence qu’ils ont utilisé le 1er mars contre certains de nos militants et un autre étudiant.

    Les réactions qu’a reçue la contre-manifestation ont été extrêmement positives. Dans le voisinage du parcours de la manifestation, nous avions ces dernières semaines mené campagne pour rendre l’action connue et nous avons récolté beaucoup de soutien. Mais même durant la manifestation, les réactions des spectateurs étaients excellentes. Les membres du MAS/LSP ont ainsi pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste et nous avons récolté un soutien financier au cours de la manifestation d’environ 250 euros. les résultats du soutien collecté à la fin de la manifestation ne sont pas encore entierement connus.

    Nous sommes heureux de la mobilisation et du déroulement pacifique de la manifestation. Nous appelons les jeunes et les travailleurs à se rejoindre dans la lutte contre l’extrême-droite. Nous appelons également à bâtir une alternative politique en construisant le CAP. Vous aussi, Participez !

  • NATION: un groupuscule dangereux. Comment le combattre?

    Dans le petit monde des fascistes francophones, NATION n’a pas l’impact électoral du Front National mais ce groupe veut donner la priorité à la formation de cadres politiques et à la présence sur le terrain, y compris en tentant de s’infiltrer dans des manifestations de gauche. Quel est son projet et son programme et quel danger représente-t-il ?

    Karim Brikci et Laure Miège

    Origines et méthodes

    NATION trouve ses origines dans des groupuscules néo-fascistes violents des années 70-80 comme l’Assaut et AGIR. Il puise ainsi sa tradition dans la haine raciale et les actions violentes.

    A titre d’exemple, un de ses dirigeants, Hervé Van Laethem, a été un des dirigeants historiques du groupe violent L’Assaut (en lien avec les milices privées illégales du VMO), créé dans les années 80 et dissout en 1993. Ensuite, le groupe autour de Van Laethem a notamment formé le « comité d’Action Rudolf Hess – Belgique » à la mémoire de ce dirigeant nazi et, en 2001, « le comité des nationalistes contre la mondialisation » avec lequel Nation a organisé différentes actions. Lors de celles-ci, les militants de Blood&Honour étaient présents ainsi que le NSV (l’Alliance des Etudiants Nationalistes flamands). Ces organisations ont par exemple essayé, en 1997, d’attaquer physiquement un rassemblement de Blockbuster (notre campagne antifasciste) à Bruges.

    En retour, NATION participe à la manifestation annuelle du NSV (voir page 12) et a aussi co-organisé différentes activités et actions contre la Gay Pride, la multiculturalité, l’avortement, et pour « la défense et la remise à l’honneur des valeurs telles que le travail et la cellule familiale ».

    Ceci laisse transparaître leur réel programme mais surtout le caractère fondamental qui le caractérise : la construction d’une milice néofasciste.

    Défenseurs des travailleurs ?

    En parallèle, le groupuscule tente de se profiler comme une organisation honnête défendant les droits des travailleurs belges. Ainsi, on a pu les voir pour la première fois dans une manifestation massive de travailleurs, celle du 2 décembre en solidarité avec les travailleurs de VW, distribuant des tracts sous le nom de « Gauche Nationale » sans évoquer leurs revendications racistes et xénophobes.

    En effet, cette organisation, se revendiquant du national-socialisme, prétend combattre le capitalisme et défendre les droits sociaux en proposant une politique nationaliste d’extrême droite.

    Plus encore que le FN, NATION avance doublement masqué. D’une part, il cache son programme violemment anti-ouvrier derrière un profil anticapitaliste. D’autre part, depuis sa condamnation pour racisme, une partie de son programme politique – les attaques les plus ouvertement racistes, sexistes et homophobes – n’est plus disponible sur son site internet parce que censurée par le tribunal.

    Ce qui reste visible en dit pourtant encore long sur ses intentions :

    • « Combattre l’Etat syndical par le développement de nouveaux syndicats et la mise en place de systèmes de concertation en vue de prévenir les conflits »
    • « Lutte contre l’absentéisme au travail par plus de contrôles. »
    • « Suppression de l’avortement »
    • « Imposition d’un couvre-feu pour les enfants de moins de 16 ans »
    • « Création de corps de discipline au sein des établissements scolaires […] Ce Corps aura le droit de contrôler l’entrée des élèves ainsi que celui de fouiller leurs affaires.»
    • « L’arrivée massive d’une jeunesse issue de l’immigration est certainement une des causes majeures d’un grand nombre des problèmes apparus récemment dans le monde de l’enseignement.»

    Dans ce programme public, NATION garde une certaine retenue mais on voit quand même bien que dans la société qu’ils souhaitent, les droits des travailleurs, des jeunes, des femmes, des immigrés,… seraient réduits au strict minimum. Mais, quand ils peuvent défendre l’intégralité de leur programme (comme sur les forums où leurs membres « se lâchent »), leur politique apparaît pour ce qu’elle est vraiment : violente, raciste, antisociale et pro-nazie.

    Le défi de NATION

    NATION se concentre sur la construction d’un parti de cadres formés militairement et politiquement et capable de mener à bien la « révolution des peuples européens ». Ils cherchent à recruter et à être présents sur le terrain, font des stands, produisent un journal et organisent des journées de formation « politique ». Depuis quelques temps, NATION a engagé une dynamique de construction sérieuse qui doit faire pâlir plus d’une chemise brune.

    Par rapport à l’extrême droite francophone, dans un article titré « Nettoyons devant nos portes», NATION évoque les derniers scandales de détournements de fonds au FN et désigne Féret comme le principal obstacle à la construction d’une force politique crédible. Pour eux, l’unité néofasciste passe d’abord par l’éviction de Feret.

    Ils ont donc entamé, à côté de leur propre construction, des démarches unitaires avec différents groupes ou partis d’extrême-droite comme par exemple avec le FNB (Front Nouveau de Belgique) qui leur a permi d’obtenir un élu sur cette liste à Verviers.

    Comment les combattre?

    Il est évident que les groupuscules du type NATION sont un danger par les idées politiques haineuses qu’ils propagent et les actions qu’ils organisent. Nous devons les dénoncer en montrant leur vrai visage et les empêcher d’avoir la voie libre dans les quartiers.

    Mais la croissance de l’extrême droite est alimentée par la politique néolibérale et antisociale menée par les partis traditionnels partout en Europe. Beaucoup de votes pour l’extrême-droite et d’affiliations à ces organisations résultent d’une difficulté de plus en plus grande à vivre décemment. Les partis d’extrême-droite ont alors beau jeu de se profiler comme la seule et vraie opposition alors qu’ils sont en réalité porteurs d’une politique encore plus violente et encore moins sociale. Ce n’est pas en les faisant condamner pour racisme par les tribunaux ou en multipliant les discours moralistes et culpabilisants (« Nos différences nous enrichissent », « Il ne faut pas rejeter l’autre et sa culture ») que nous stopperons leur croissance.

    Nous devons expliquer que la cause de la montée du chômage, du manque de logements, des difficultés scolaires,… se trouve dans la course au profit maximum, la concurrence à outrance, la liquidation des services publics, c’est-à-dire dans la politique néo-libérale qu’on nous impose depuis trente ans.

    Et que, pour en finir avec cette politique, il est essentiel de construire une alternative combative à gauche, un parti dans lequel jeunes et travailleurs pourraient s’organiser et lutter ensemble pour défendre leurs intérêts, sans distinction de sexe ou d’origine.

    Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons transformer en réalité notre slogan : NO PASARAN !

  • Participe à la campagne contre la manif des fachos du NSV!

    Ce 8 mars, le NSV veut manifester dans les rues d’Anvers. Le thème de cette manif n’est pas une surprise : « Halte à l’Etat PS, la Flandre indépendante ». La contre-manifestation organisée sera le premier grand rassemblement des anti-racistes à Anvers depuis les élections communales du 8 octobre.

    Les raisons pour contre-manifester ne manquent pas :

    • La manif du NSV est un rassemblement de tous les radicaux de droite en Belgique – du Vlaams Belang à Nation et Blood&Honour. Un de leurs passe-temps est d’aller à la confrontation avec leurs opposants ou les immigrés. Contre l’alliance du racisme et de la violence, il nous faut une réaction forte des jeunes et des travailleurs.
    • Les élections communales ont soi-disant brisé l’avancée du VB à Anvers. Dans les faits, le VB progresse de 0,5% ! Sur le plan national, ce parti néo-fasciste a maintenant presque 800 conseillers communaux. Du côté francophone, l’extrême-droite a aussi des élus, dont un membre de Nation à Verviers.
    • Une contre-manif peut mettre en avant la nécessité d’une autre politique en réponse à la politique néolibérale de « diviser-pour-mieux-règner » et au racisme du Vlaams Belang et autres.

    La manifestation anti-NSV va montrer une résistance pacifique contre l’extrême-droite, le racisme, la violence gratuite,… mais aussi contre la politique néolibérale. Nous appelons à venir manifester et à participer à la campagne de mobilisation. En organisant les antifascistes dans les écoles, les universités, les syndicats,… pour distribuer tracts et affiches et pour discuter autour d’eux, on peut renforcer la résistance antifasciste. A Anvers et ailleurs !

    8 mars: 19h, Anvers. Gare de Berchem. Manif anti-NSV!

  • Neo-nazis. Passée l’attention des médias, la menace persiste!

    Il y a quelques mois, les groupes néo-nazis comme Blood&Honour ont fait l’objet de beaucoup d’attention dans la presse suite à une série de révélations sur leurs activités. Cette tempête médiatique s’est entretemps arrêtée, ce qui pourrait donner l’impression que le danger est écarté. C’est malheureusement loin d’être vrai.

    Karel Mortier

    Certaines figures de ce mouvement peuvent bien être derrière les verrous, à différents endroits des individus continuent tranquillement à construire des organisations telles que Blood&Honour.

    Le café brugeois «De Kastelein» qui a été éclaboussé par certains incidents (notamment un attentat raciste en mai 2006) est maintenant réouvert après une période de fermeture et sert de nouveau de lieu de rencontre pour skinheads et autres excités. Des skinheads arrêtés en mai pour violence raciste y ont déjà fait un concert. Et, le 4 novembre, le groupe « Short Cropped », des skinheads néonazis de Turnhout, s’y sont eux aussi produit. C’est un retour symbolique aux traditions de ce café, puisqu’un membre du groupe a été inculpé à l’occasion des actions racistes violentes de mai dernier.

    La police locale et la justice donnent l’impression qu’il n’y a guère de menaces à craindre de ce genre de lieu et d’organisation. On aurait pourtant pu s’attendre à une intervention après la dernière série d’incidents à Bruges et Tienen mais cela n’a pas été le cas. Fin novembre, à Beerse (Turnhout), un néonazi bien connu de Blood&Honour a pourtant encore attaqué des jeunes du village.

    Ce n’est pas là qu’une « histoire flamande ». Dans de nombreux pays – particulièrement dans l’ancien bloc de l’Est – on assiste à une croissance inquiétante de groupes neo-nazis qui ne craignent pas d’employer la violence. Même des pays où les fascistes avaient toujours été marginaux – comme la Grande-Bretagne ou la Suède – voient la percée électorale de partis d’extrême-droite et, dans leur sillage, le développement de groupes néo-nazis.

    Ce serait une illusion de penser que la police puisse réellement empêcher le développement de telles organisations. C’est pourquoi il est important que les antifascistes tiennent eux-mêmes à l’oeil des organisations comme Blood&Honour. Mais il faut aussi – et même surtout – faire une analyse sérieuse des raisons de la croissance de telles organisations au lieu d’attendre que de nouveaux incidents se produisent.

  • 8 mars: manif anti-fasciste à Anvers

    8 mars: manif anti-fasciste à Anvers

    Le 8 mars, le NSV (organisation étudiante proche du Vlaams Belang, mais parfois bien plus radicale) va manifester dans les rues d’Anvers. Cette organisation sert en fait d’école de formation pour les futurs cadres du VB. Chaque année, ils infligent à une ville différente une manifestation autour d’un thème touchant à l’indépendance flamande.

    Comme chaque année aussi, il est important d’organiser une contre-manifestation pour montrer qu’existe une résistance contre le racisme et le fascisme du NSV. Nous pouvons montrer que, même à Anvers, les opinions fascistes et les méthodes violentes de l’extrême-droite ne sont pas acceptées. Car, sans contre-manifestation, les gros bras du NSV ou d’autres groupes encore plus radicaux qui fréquentent leurs manifs, se sentiraient encouragés non seulement dans leurs idées mais dans leur envie de montrer leur violence contre des immigrés ou des jeunes ‘alternatifs’. Une contre-manif assure une pression à la fois politique et physique : à la fin de leur parcours, les manifestants du NSV doivent rapidement disparaître dans leurs bus.

    La précédente manifestation de ce groupe à Anvers, en mars 2004, a provoqué une contre-manif nettement plus nombreuse, bien que le NSV ait été renforcé par des délégations du Voorpost (service d’ordre du VB), de Nation (fachos francophones) ou même de Blood&Honour. Cette dernière organisation a fait parler d’elle ces derniers mois pour ses opinions néonazies et la découverte des réserves d’armes qu’elle avait constituées. Le NSV n’a cependant aucun problème avec la présence de Blood&Honour à sa manif. Et malgré les positions du NSV en faveur de l’indépendance flamande, un groupe comme Nation est également le bienvenu.

    Que la présence de néo-nazis soit acceptée par le NSV n’a rien d’étonnant car sa propre liste de membres en est truffée. Le président du NSV-Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur internet : « une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste ». Ce type était candidat Vlaams Belang aux dernières élections communales. On n’en mesure que mieux l’hypocrisie d’une prise de distance de ce parti avec des individus violents comme Hans Van Themse, responsable des attentats racistes et meurtriers de mai dernier à Anvers (deux morts et une blessée).

    Bien sûr, il y a d’autres raisons qui poussent certains à devenir membres du NSV. Des carriéristes espèrent utiliser cette organisation comme tremplin pour une carrière politique au Vlaams Belang. Mais parmi la direction, de tels calculateurs ne sont pas dominants. Les actions internes du NSV fourmillent de symboles ou de « jeux » nazis comme celui de placer leurs bouteilles de bière en forme de croix gammée.

    Manifestez avec nous ce 8 mars à Anvers contre la violence de l’extrême-droite et le racisme. Le racisme peut progresser si l’attention se porte sur ce qui divise les travailleurs et leurs familles. Par contre, une résistance unifiée contre les véritables causes de beaucoup de malaises sociaux peut faire reculer ces divisions. La lutte contre l’extrême-droite doit être combinée à la lutte pour une alternative politique au néo-libéralisme. Le VB et encore plus le FN se basent sur le mécontentement passif qui progresse parmi la population. Mais un vote pour les fascistes n’amènera aucune solution positive aux problèmes des travailleurs. Pour cela, il faut une véritable alternative à la politique actuelle, comme celle que propose le Comité pour une Autre Politique (CAP).

    Jeudi 8 mars

    19h

    manif anti-NSV

    Gare d’Anvers Berchem

  • Mars 2007. Pourquoi manifester contre le NSV?

    Ce 8 Mars, le NSV (mouvement étudiant nationaliste) a l’intention de manifester à Anvers. Cette organisation a toujours entretenu des liens avec le Vlaams Belang et a été, pour des figures de premier plan du VB telles que Filip Dewinter, une sorte d’école. Il n’y a nul hasard au fait que ce dernier soit president du ‘’comité de protection” pour le trentième anniversaire du NSV.

    Christophe

    Blokbuster a pu entrer dans quelques archives internes des albums photo digitaux des membres du NSV. Ci-dessus les membres du NSV ont rangé les bouteilles de bières vides en forme de croix gammée…

    Radicaux

    Les rapports entre VB et NSV sont intentionellement un peu cachés, le NSV peut ainsi laisser apparaître son côté “radical”, tant au niveau du contenu de leur discours que de leurs méthodes.

    En 1997, le NSV-Gand a édité un texte ouvertement raciste déclarant : “un nègre qui a grandi dans la jungle de l’Afrique, qui tire ses oreilles jusqu’au sol, qui enduit ses cheveux avec de la merde de vache(…) peut s’entraîner pour apprendre nos habitudes de blancs, mais sur le point intellectuel, il ne sera jamais capable de s’adapter à notre standard intellectuel car son cerveau est entre autre plus petit.”

    Il y a quelques mois, un vent favorable nous a déposé un colis de photos internes du NSV qui illustrent magistralement ce que sont leurs rituels estudiantins: bavarder sous la croix celtique, beugler des chants sortis d’un recueil de slogans pro-apartheid, et ranger les bouteilles vides en faisant une croix gamée. Ce n’est pas flamingant, mais fasciste!

    Nul hasard non plus à la présence de membre du groupuscule Blood &Honour aux activités du NSV comme à leurs manifestations. Le president du NSV de Hasselt n’a pas caché et a raconté de manière enthousiaste sa presence aux concerts organisés par Blood& Honour.

    Le 28 septembre, le NSV a montré une fois de plus ses méthodes à Anvers, lors du Studay (événement de la rentrée académique). Notre camarade Nikei de Pooter a été attaqué par un petit groupe de NSViens. Après l’avoir jeté au sol, des menaces ont fusé: « Nous viendrons te chercher chez toi» et « casse-toi». La police est intervenue, sans toutefois les arrêter.

    Manif anti-NSV

    Le NSV commet chaque année une manifestation dans une ville étudiante, cette année-ci à Anvers. Au moment de rédiger cet article, la date n’est pas encore certaine, mais cela sera normalement le 8 mars.

    A chaque fois, il y a également une contre-manifestation. Non pas pour arriver à une confrontation directe, mais pour veiller à ce que le NSV ne se répande avec sa violence raciste dans la ville.

    Le cortège du NSV ne comprend qu’un petit groupe de batailleurs et de néo-nazis. En manifestant contre eux, nous démontrons dans la pratique leur isolement dans la société, contrairement à ce que les résultats électoraux de leur parti-père peuvent insinuer.

    Tout ce qui nous divise, nous affaiblit!

    Le message du NSV est de mettre la pauvreté et les autres problèmes sociaux sur le dos des immigrés à la place du système. Nous voulons utiliser la manifestation et la mobilisation contre le NSV pour discuter des véritables causes de la violence raciste, de la lutte contre le VB mais aussi de la lutte contre cette société qui n’a aucune perspective à offrir pour l’écrasante majorité de la population.

    A Anvers aussi il sera nécessaire de construire une opposition de gauche contre la politique antisociale de la ville, en s’unissant contre la pauvreté, le chômage et la crise du logement. Il faut l’unité des jeunes et des travailleurs, abstraction faite de leur provenance, au sein d’une alternative aux partis traditionnels et au VB. Ce sera le message central de la manifestation anti-NSV.

    Le succès de cette manifestation ne peut s’obtenir que par une campagne de mobilisation résolue à l’intérieur de laquelle tu peux toi aussi jouer un grand rôle : en aidant à la diffusion du matériel, en engageant des discussions sur la lutte contre l’extrême-droite et, surtout, en participant à la manifestation!

  • La lutte contre l’extrême-droite est plus que jamais nécessaire

    Dans les villes d’Anvers et de Gand, on aurait enfin fait barrage au Vlaams Belang. Pour la première fois après tant d’élections, le 8 octobre n’aurait pas été un dimanche noir. Du moins, c’est ce que disent en chœur les médias à propos des dernières élections communales.

    Farid Rasoolzadeh

    Cette analyse est d’autant plus absurde que le Vlaams Belang progresse à Anvers par rapport à son score de 2000 qui avait déjà semé la panique : 33,51% contre 32,95% à l’époque. Dans les districts anversois de Hoboken, Deurne et Merksem, le Vlaams Belang a récolté respectivement 41%, 43,5% en 41,5%. Nous ne voyons pas pourquoi ce serait une bonne nouvelle.

    Du côté francophone, la montée de l’extrême-droite ne s’est pas réalisée entièrement. Le Front National a récolté des scores très élevés dans le Hainaut (11% à Quaregnon, 12,6% à Pont-à-Celles et presque 10% à Charleroi).

    L’achat d’une villa privée par le président du FN Daniel Féret dans le midi de la France, largement commenté dans les médias, n’a certainement pas eu d’effet salutaire pour le FN. L’absence totale de militants actifs a empêché le parti d’extrême-droite de changer la donne. Malgré cela, 27 conseillers communaux FN ont été élus dans le Hainaut.

    A Gand et dans les districts anversois de Borgerhout et d’Anvers-centre le VB a reculé. Cela est avant tout dû aux projets de prestige à grande échelle qui ont fait s’envoler les loyers. Une partie des couches les plus pauvres a été substituée par de jeunes ménages à deux revenus pouvant se permettre une bonne habitation près du centre-ville.

    Au lieu de fournir une réponse au taux de chômage et aux loyers impayables, la coalition anversoise lors des négociations après les élections s’est occupée de discussions sur l’augmentation de « projets de renouvellement de ville ». Les partis n’ont négocié sur les logements sociaux que 10 minutes durant.

    La politique antisociale des partis traditionnels a mené à une croissance de l’extrême-droite. Tant que ces partis s’accrocheront au pouvoir, et tant qu’une véritable opposition contre la politique néolibérale fera défaut, le VB pourra continuer à accumuler les victoires électorales. Une campagne de publicité bien élaborée n’est pas une barrière face à l’extrême-droite !

    Venez manifester le 8 mars à Anvers !

    Le 8 mars (ou le 1 mars), les étudiants du VB (NSV, Mouvement Nationaliste Etudiant) veulent manifester à Anvers. Blokbuster (la campagne anti-fasciste flamande du MAS) organisera une contre-manifestation qui vise l’extrême-droite, mais aussi la politique des partis traditionnels. Nous voulons mettre en avant la nécessité d’une alternative à la politique qui crée le terreau de l’extrême-droite.

    Le NSV est un groupuscule d’étudiants racistes et violents. En 1996, ils écrivaient encore que les « nègres n’égalent pas intellectuellement notre niveau car leur cerveau est plus petit ». Lors de l’ouverture de la nouvelle année académique à Anvers, le NSV est passé à la violence contre un militant d’Etudiant de Gauche Actif (organisation étudiante du MAS). Nous ne voulons pas que ce groupuscule occupe les rues d’Anvers sans opposition.

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