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Category: FGTB
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Verviers: Occupation des locaux du Forem par des militants FGTB
Des militants de la commission des travailleurs sans emploi (TSE) et de la Centrale « Jeunes » de la FGTB de Verviers et Communauté germanophone ont occupé hier après-midi les locaux du Forem verviétois. Ils ont protesté contre le rôle joué par cet organisme dans une «chasse aux chômeurs» qu’ils dénoncent depuis des mois. Le PSL était présent, solidaire de cette action.
- Reportage-photos
Communiqué de presse FGTB
Le Forem de Verviers occupé !
Ce lundi à 13h, un groupe de plusieurs dizaines de militants et de TSE ont investi le Forem de Verviers. Ils réclament au directeur la signature d’une attestation individuelle leur indiquant qu’il n’a pas d’emploi à leur proposer. Ils entendent ainsi dénoncer l’absurdité d’une « chasse aux chômeurs » organisée, alors que chacun reconnaît qu’il n’y a pas assez d’emploi pour tous les demandeurs.
La FGTB de Verviers et Communauté germanophone est engagée depuis la fin de l’année 2009 dans une sensibilisation de la population à cette réalité qui frappe durement les travailleurs les plus fragiles.
Le groupe de TSE avait interpellé directement le directeur du bureau régional, voici plusieurs mois, en se proposant « d’activer le Forem plutôt que les chômeurs » et de proposer à l’institution un contrat, à l’image de ceux qu’elle impose à certains TSE. Une quinzaine de curriculum vitae lui était adressée avec une demande claire : trouver un job correspondant aux profils (réels) proposés…
Dans sa réponse, le directeur du Bureau régional du Forem a fini par reconnaître au détour de son argumentation qu’il n’aurait pas « la prétention d’affirmer qu’il est possible de réinsérer toutes les personnes inscrites comme demandeurs d’emploi à court terme (ni même à moyen terme) et ce serait contraire à l’évidence de nier qu’il existe toujours à l’heure actuelle un déséquilibre significatif entre l’offre et la demande de travail. »
Aujourd’hui, les militants de la FGTB de Verviers demande une confirmation publique de ce constat en continuant de revendiquer un moratoire sur les sanctions prises dans le cadre du contrôle de la disponibilité des chômeurs tant que dure la crise.
Les raisons de la colère
Depuis 2004, un plan de contrôle des chômeurs est mis en œuvre dans le cadre de leur « activation ». Il soumet, en fait, le maintien du versement d’allocations de chômage à l’appréciation par un examen à l’Onem du comportement individuel de recherche d’emploi et des efforts déployés, non pour « trouver » l’embauche mais pour la rechercher. Cette démarche est absurde en période de destruction de postes de travail !
Des milliers de TSE ont déjà été sanctionnés, perdant provisoirement ou de manière définitive leur droit à une allocation de chômage. Chacun reconnaît aujourd’hui, au moins du bout des lèvres, que ce sont les travailleurs les plus fragiles qui sont le plus touchés par ces mesures. Ce sont les moins scolarisés qui éprouvent le plus de difficultés à remplir le contrat qui leur est imposé.
Le dernier rapport de l’Onem montre ainsi qu’un chômeur bruxellois sur 60 a une « chance » d’être sanctionné pour 1 chômeur flamand sur 105. En Wallonie, c’est un chômeur sur 29 qui a été sanctionné en 2009 ! La loi Vandenbroucke a donc des effets discriminatoires. Elle conduit à sanctionner davantage les TSE dans les régions où l’emploi est le plus manquant ! Absurde, disions-nous…
Le site du Forem propose actuellement quelque 580 offres d’emploi pour plus de 15 000 chômeurs recensés dans la partie francophone de l’arrondissement.
Les militants TSE de la FGTB dénoncent encore l’obligation faite de s’inscrire dans des filières de formation sans débouché sur l’emploi et l’obligation d’envoyer des dizaines de CV qui ne seront pas lus vers des entreprises qui n’embauchent pas… Cela conduit à accepter n’importe quel emploi et à faire pression sur les conditions de travail et de rémunération de ceux qui ont un boulot, et à qui on explique que des dizaines de volontaires seraient prêts à prendre leur place, éventuellement pour moins cher !
Ce plan n’a pas créé d’emploi. Il conduit, au contraire, à culpabiliser ceux qui n’en ont pas, ceux à qui on explique qu’ils seraient les responsables de la situation. Puisqu’ils n’auraient pas « le bon comportement de recherche » d’un emploi qui n’existe pas pour eux.
Les TSE de la FGTB de Verviers rappellent avec force la responsabilité des entreprises qui bénéficient d’importantes réductions de cotisation sociales sans obligation d’embauche, et qui ne sont pas gênées de licencier alors qu’elles réalisent des profits considérables !
« Le chômage est une assurance contre la perte ou l’absence d’emploi. Par nos actions, nous voulons montrer combien est criante l’absence de travail en cette période de crise. Nous voulons dire combien sont injustes les sanctions qui frappent les TSE les plus fragiles. C’est la sécurité sociale qui est remise en cause jusque dans ses fondements. Si aujourd’hui, nous avons choisi d’investir le Forem, c’est d’abord parce c’est l’institution qui, normalement, devrait « accompagner » les demandeurs d’emploi. Or, le Forem s’est progressivement inscrit dans la même logique de culpabilisation des TSE. Nous sommes venus lui demander de manière non-violente d’accompagner notre démarche qui vise la suppression du contrôle de la disponibilité », explique Fabian Vigne, porte-parole du groupe des TSE de la FGTB de Verviers et Communauté germanophone.
Si le personnel et la direction du Forem de Verviers semblaient accepter nos revendications, ils ont dû en référer à leur supérieur hiérarchique qui a refusé de signer quoi que ce soit comme attestation, y compris la citation de Monsieur Delbrouck. Les militants ont donc décidé de rester dans les locaux du Forem au-delà de l’heure de fermeture. La police de Verviers a été amenée à intervenir pour les évacuer. L’intervention s’est déroulée de manière très professionnelle.
« Le Forem nous a démontré qu’il était partie prenante de la chasse aux chômeurs. Le directeur a bien voulu reconnaître par courrier privé qu’il n’y avait pas assez d’emploi pour tous, mais lorsqu’on demande au Forem de le faire publiquement, il refuse. Ça montre bien qu’il faut continuer le combat contre la chasse aux chômeurs, nous reviendrons ! » (Marie, militante).
Dans le contexte de la préparation de la formation d’un nouveau gouvernement, la FGTB de Verviers souligne que la question du contrôle de la disponibilité doit être plus que jamais à l’ordre du jour. Les chômeurs wallons sont objectivement discriminés dans la chasse aux chômeurs. Celle-ci n’a aucun sens en général et en période de crise en particulier. Un moratoire des sanctions doit être d’urgence mis en œuvre. Et cela, alors que le Bureau du Plan ne prévoit pas d’amélioration en termes d’emploi d’ici 2015. le monde politique doit plancher d’urgence sur d’autres politiques industrielles et d’emploi qui intègrent notamment des démarches de réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.
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Action de la FGTB-Wallonne devant la RTBF pour interpeller les présidents des quatres partis traditionnels sur leur politique de recherche à l’emploi
Ce vendredi, quelques centaines de membres de la FGTB Wallonne s’étaient rassemblés devant la RTBF à l’occasion du débat électoral avec les quatre présidents des partis traditionnels. Ils voulaient les interpeller sur leurs revendications concernant la recherche d’emploi. A l’exception de Jean-Michel Javaux, d’Ecolo, tous les présidents de partis ont contourné les manifestants. Javaux prétendait soutenir à 100% leurs revendications, notamment celle d’accorder une priorité au Forem pour l’accompagnement des chômeurs.
"Nous sommes pour un accompagnement individualisé des chômeurs, mais uniquement par le Forem", a indiqué Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB Wallonne. "L’Onem voit systématiquement tous les chômeurs aussi. C’est inutile, redondant et c’est une perte d’argent et de temps". Le Forem accomplit un "véritable travail d’accompagnement régulier" contrairement à l’Onem qui "n’est pas formé pour cela".
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La solidarité contre les inégalités. Rapport du meeting de la FGTB
La semaine dernière, la FGTB a tenu son Congrès statutaire à Bruxelles, sous le titre de ‘‘La solidarité contre les inégalités’’. Le PSL-LSP était bien entendu présent pour mener campagne auprès des militants présents : nous avons besoin d’une alternative de gauche contre les partis traditionnels ! Voici un rapport du meeting de clôture ainsi qu’une vidéo de cette journée.
Rapport par Jarmo
La parole a été donnée à 9 délégations syndicales qui ont été victimes de restructurations ces dernières années. La première délégation était celle d’Opel-Anvers, avec Rudi Kennes qui a déclaré que la lutte à Opel a été menée de façon ‘‘non-traditionnelle’’. Ce qu’il voulait dire, c’est que malgré le projet de fermer une usine rentable, il n’y a pas eu d’actions de grève. D’autre part, il a expliqué que la loi-Renault est amplement insuffisante pour permettre aux délégations syndicales de lutter contre les plans du patronat pour organiser un carnage social, et que le Comité d’entreprise a en fait très peu à dire. Il a aussi expliqué qu’il avait choisi un syndicalisme de concertation plutôt que de passer à des actions de grève. Sa prise de parole s’est terminée par l’assurance qu’Opel-Anvers serait toujours ouvert en 2011, mais il n’a pas expliqué comment il pensait pouvoir atteindre cet objectif.
La délégation combative d’AB InBev est ensuite venue expliquer comment ils avaient refusé de rester dans le cadre de la loi-Renault et d’organiser immédiatement des actions de blocage. Ils ont déclaré que ce n’avait pas été difficile d’avoir une telle détermination, étant donné qu’AB InBev avait empoché 4 milliards d’euros de bénéfice l’an dernier et que le grand patron Carlos Brito avait obtenu un bonus de 6 millions. Avec l’aide de mesures comme la déduction des intérêts notionnels, chaque licenciement était véritablement un scandale. A juste titre, la délégation a répondu : des emplois, des emplois, des emplois ! ”
Les ouvriers de TechSpace Aéro, à Liège, ont apporté un récit similaire. Leur usine a réalisé 11 millions d’euros de bénéfices ces dernières années, et presque 9 le million d’euros ont pu être obtenus par l’application de la déduction des intérêts notionnels. Au cours de cette même période, les salaires des travailleurs ont baissé de 14% et on disait aux ouvriers qu’il était temps de serrer leur ceinture. Après 14 jours de grève, les ouvriers de Techspace Aéro ont réussi à arracher une trentaine de départ en prépension à 58 ans, avec le recrutement d’autant de jeunes à durée indéterminée. La délégation syndicale a souligné qu’une grande solidarité a existé entre les plus vieux et les plus jeunes, mais aussi avec d’autres délégations syndicales de la Belgique entière. De cette lutte, ils ont conclu que le défaitisme ne mène nulle part, et que seule la lutte paie. Ils l’ont amplement démontré, tout comme les travailleurs d’AB InBev.
Un représentant de la centrale textile d’Anvers a attiré l’attention sur les milliers de plus petites sociétés qui ne font pas la une des journaux, mais où les travailleurs doivent aussi subir des attaques sévères. Il a déclaré que le nombre de personnes qui se retrouvent à la porte ressemble à un carnage social organisé dans une grande entreprise.
Les militants du secteur non-marchand ont lancé un appel pour leur manifestation du 8 juin. Leur exigence centrale sera que les problèmes sociaux ne connaissent pas de frontière linguistique et que ces questions sont bien plus importantes que les débats communautaires. Depuis le début de la crise, la pauvreté a augmenté et nous avons besoin de plus de services sociaux. Le 8 juin, les travailleurs du non-marchand veulent clairement signifier qu’ils constituent un mouvement sans frontière linguistique qui joue un rôle crucial dans la société. Il a encore été question, avec d’autres orateurs, de la fraude fiscale, par un militant CGSP-Finances, et de la lutte des travailleurs de Cartomills.
Un militant syndical grec a abordé les plans d’austérité énormes dont son pays est victime et la lutte contre ces attaques. Il a parlé de la question de la compétitivité et que, pour les patrons, c’est le tiers monde qui sert d’exemple, et nos conditions de travail devraient évoluer dans ce sens. En Grèce, on se retrouve aujourd’hui 50 ans en arrière, et d’autres pays sont sur la même voie, comme l’Espagne ou encore le Portugal. Ce sont les banques et les spéculateurs qui sont responsables de la crise, mais c’est à la population que les gouvernements la font payer.
Le meeting a été clôturé par Anne Demelenne et Rudy De Leeuw, le sommet réélu de la FTGB. Ils ont promis de lutter contre la déduction des intérêts notionnels, mais ont tout de même appuyé le SP.a. Même si ce n’était pas aussi clair du côté francophone, la logique était la même. Il ne suffit pas de dire de ‘‘voter à gauche’’, nous avons aujourd’hui besoin d’un nouveau parti des travailleurs qui pourrait réellement prolonger les luttes syndicales sur le terrain politique. Mais plus fondamentalement, nous pensons que les restructurations et les crises économiques sont inhérentes à la société capitaliste, et que si nous voulons obtenir de véritables acquis permanents, c’est du renversement du capitalisme qu’il faut parler. Mais, dans l’intervalle, un parti des travailleurs est une donnée cruciale pour impliquer les couches larges de la population dans la lutte active et pour appuyer les luttes des travailleurs.
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Congrès de la FGTB – Reportage-photos
Le Congrès de la FGTB vient de se tenir, et s’est terminé par une concentration de militants aujourd’hui, au Heysel à Bruxelles. Une trentaine de militants du PSL-LSP étaient présents pour porter les couleurs des listes LSP et Front des Gauches. Mais au-delà de la question des élections, c’est surtout celle des luttes que nous avons abordé. De toute urgence, nous avons besoin d’un plan d’action national pour défendre chaque emploi! D’autre part, la lutte ne peut pas se mener uniquement sur le plan syndical, et les travailleurs sont aujourd’hui orphelins sur le plan politique. Nous ne devons accorder aucune confiance envers les politiciens traditionnels d’ECOLO ou du PS qui sont venus parader aujourd’hui, nous devons, avec et autour de la base syndicale, contruire un nouveau parti large des travailleurs. Un rapport de la journée arrivera sous peu sur ce site.
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Congrès de la FGTB – Quelle réponse syndicale face à la crise ?
Le Congrès fédéral statutaire de la FGTB vient de se tenir sous le titre “Solidarité contre l’inégalité.” Les défis pour les syndicats sont immenses. Tous les politiciens et observateurs sont d’accord sur le fait qu’après les élections, de dures économies vont devoir être faites, comme dans le Sud de l’Europe. Quelle réponse syndicale nous faut-il ?
Par un militant FGTB
700.000 chômeurs – Salaires réels : -1%
La préparation des négociations autour d’un nouvel Accord InterProfessionnel (AIP) commence tôt cette année. Yves Leterme a déjà prévenu qu’il n’y avait pas de marge pour des hausses salariales. Le Bureau fédéral du Plan parle de perspectives économiques très incertaines à cause de la hausse de la dette publique, de l’instabilité financière et des mouvements de capitaux entre les blocs économiques et l’Union Européenne elle-même.
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Et sur le plan politique ?Les militants syndicaux ne peuvent accorder aucune confiance aux partis traditionnels. Le mercredi 2 juin, au Congrès de la FGTB, Di Rupo et Gennez vont peut-être se limiter à de vagues appels concernant l’emploi et la sécurité sociale mais, en essence, ils approuvent la logique néolibérale de toutes ces dernières années, ils l’ont non seulement soutenue, mais également appliquée.
Lors de ces élections, la direction de la FGTB wallonne appelle à voter ‘‘pour des partis de gauche’’.
Voter PS ou Ecolo ferait penser à la situation des tous premiers syndicats, au dix-neuvième siècle. On parlait alors de voter pour les «libéraux progressistes» ou pour les «catholiques progressistes». Cette tactique n’a pas fait avancer d’un iota la lutte pour les droits syndicaux ou pour le suffrage universel.
Malgré la lutte syndicale héroïque, ce n’est qu’après la création d’un parti ouvrier indépendant sous la forme du POB en 1885 que des avancées ont pu être obtenues. C’est encore sous la pression de la lutte ouvrière et de la progression des communistes que la sécurité sociale a pu être arrachée après la Deuxième Guerre mondiale.
Si nous voulons aujourd’hui mettre un terme à l’offensive néolibérale du patronat, nous allons devoir lutter tant sur le plan syndical que politique. Un mouvement syndical combatif serait renforcé par l’existence d’un instrument politique, par l’existence d’un nouveau parti des travailleurs.
Un tel parti des travailleurs ne peut être mis sur pied dans notre pays que s’il s’appuie sur de larges couches combatives du mouvement syndical.
Le PSL veut apporter sa propre pierre à ce projet, et c’est une idée que nous voulons également diffuser par notre participations aux listes du Front des Gauches aux élections du 13 juin.
[/box]Même si l’économie de notre pays peut à nouveau enregistrer une croissance de +1,5% en 2010 et 2011, le nombre d’emplois sur la même période diminuerait quand même de 26.000 unités. Les perspectives de la Banque Nationale concernant la croissance économique sont inférieures à cela, avec pour conséquences une forte hausse des pertes d’emplois (89.000 cette année). Selon le Bureau du Plan, le chômage va monter jusqu’à 13,3% et devrait rester à ce niveau jusqu’en 2015 (les prévisions ne vont pas plus loin que cette date). Dans deux ans, il y aurait 77.000 chômeurs en plus, ce qui signifierait qu’on aurait 128.000 chômeurs en plus en 2012 par rapport à 2008. Le nombre total de chômeurs (avec les chômeurs plus âgés qui ne cherchent plus de travail) dépassera l’an prochain le cap des 700.000 chômeurs.
Si cela ne dépendait que du Bureau du Plan, les salaires bruts en 2011-2012 n’augmenteraient que de maximum 0,6% par an en plus de l’indexation (qui ne représente déjà pas le coût réel de la vie). L’index-santé monterait de 2,9% sur la même période (tandis que les dépenses de consommation des particuliers, elles, augmenteraient de 3,5%). Qui plus est, on parle ici des salaires bruts. Les primes uniques pour le pouvoir d’achat telles que prévues dans l’AIP précédent menacent à nouveau d’être un objet de discussion plutôt qu’une partie acquise des salaires.
Il faut enfin tenir compte de la hausse de la productivité (en 2010 et 2011, le Bureau du Plan prévoit une hausse totale de +3% de la productivité). Selon le Bureau du Plan, le salaire horaire réel va baisser de 1% dans cette période. La vision optimiste du Bureau du Plan quant à la croissance économique signifie encore une fois que ce sera aux travailleurs de devoir faire toutes sortes de concessions sur leurs salaires. Avec les plans d’économies générales sur les dépenses publiques, les particuliers vont en outre devoir payer pour des services et une infrastructure qui étaient auparavant financés par la société.
Pour le Bureau du Plan, les salaires doivent être “modérés”, entre autres à cause de la concurrence de l’Allemagne “qui, depuis déjà des années, mène une politique salariale très stricte”. L’accord salarial passé dans le secteur du métal en Allemagne, qui ne dépasse l’inflation que de peu, est une indication de ce qui nous attend ici à l’avenir.
Une réponse anticapitaliste
Le capitalisme est un système de production dans lequel seuls les profits d’une petite majorité comptent, et auxquels tout est subordonné. Au fur et à mesure que les profits sont mis sous pression par la crise de surproduction, la bourgeoisie n’a, selon sa propre logique, pas d’autre choix que de lancer une attaque sur les travailleurs en les faisant travailler plus longtemps et plus dur. Nier la crise de surproduction en faisant du profit sur base de la spéculation a donné lieu à l’éclatement de bulles financières, et c’est encore à nous de payer.
Accepter la logique de ce système, c’est approuver une attaque contre notre niveau de vie. Pour défendre nos intérêts, nous devons nous dresser contre le capitalisme. Le slogan “Le capitalisme nuit gravement à la santé” est correct, mais il faudrait joindre les actes à la parole et, surtout, construire un rapport de forces.
Plan d’information et de mobilisation
Ces derniers mois, divers bains de sang sociaux ont été annoncés : Opel, InBev, Carrefour, Godiva,… Là où l’offensive patronale rencontre une résistance conséquente et combative, elle est arrêtée et, parfois même, nous avons pu obtenir des victoires éclatantes. La clé du succès à InBev et un peu plus tôt à Bayer a consisté en la sensibilisation et l’information du personnel, en la solidarité sur le lieu de travail, dans le secteur et au-delà. Si nous menons la lutte entreprise par entreprise ou, dans le cas de Carrefour, magasin par magasin, nous n’allons jamais arriver à quoi que ce soit.
Pour éviter une défaite dans les discussions autour du statut unique pour les ouvriers et employés, ou dans le cadre des négociations salariales à la fin de l’année, nous devons résister. Le Congrès fédéral de la FGTB pourrait être utilisé pour organiser une campagne d’information et de mobilisation autour de ces dossiers. Ce n’est pas assez de sans cesse organiser en une semaine une action “coup de feu” qui ne conduit nulle part; pour un rapport de forces plus fort, il faut argumenter, informer et mobiliser sur les lieux de travail.
Nous avons besoin d’une plateforme de revendications concrète qui comprend la défense de nos conditions de travail grâce à la baisse du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, de vrais emplois avec des contrats fixes et un statut unique ouvrier-employé harmonisé vers le haut. Pour pouvoir financer tout cela, il faut mettre un terme aux cadeaux au patronat (qui s’élèvent cette année à 8,9 milliards d’euros), et la fortune des super-riches doit être remise en question. Enfin, pour obtenir un contrôle sur l’économie, les secteurs-clés doivent être placés sous le contrôle et la gestion du personnel.
Autour de telles revendications, nous pouvons renforcer et construire le mouvement syndical, également parmi les jeunes et parmi les couches les plus exploitées de la population, desquelles on ne tient pas compte aujourd’hui. Qui lutte peut perdre. Mais qui ne lutte pas, a perdu d’avance !
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1.000 travailleurs contre l’austérité à Liège
A l’appel de la FGTB, environ 1.000 militants syndicaux ont défilé dans les rues de Liège contre la chasse aux chômeurs, contre les intérêts notionnels, contre l’austérité budgétaire et contre la régression du statut des travailleurs, une semaine après les 5.000 manifestants de La Louvière. Le PSL était présent avec le Front des Gauches pour dire clairement: Tous ensemble contre leurs crises ! Mais il nous faudra plus que de petites manifestations silencieuses comme celle-ci: nous avons un besoin urgent d’un plan d’action combatif et national pour défendre chaque emploi et contre l’austérité !
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5.000 travailleurs contre l’austérité à La Louvière
A l’appel de la FGTB, hier, pas moins de 5.000 militants ont occupé les rues de La Louvière pour refuser tout plan d’austérité, marquer la solidarité entre tous les travailleurs (que ce soit en Belgique ou en Europe). En tête de la manifestation, on pouvait voi les travailleurs de Duferco, en grève depuis mercredi dernier. Le PSL-LSP était présent, de même que les partenaires du Front des Gauches, et ont également fait entendre leur voix: Tous ensemble contre leurs crises!
Photos de Nadège (Hainaut)
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STOP à la chasse aux chômeurs!
Ce lundi 1er mars, des centaines de travailleurs, avec ou sans emploi, ont participé à une manifestation contre la chasse aux chômeurs à l’initiative de la FGTB-Wallonne. Il s’agissait d’une réaction suite aux récentes déclarations dans la presse de Joëlle Milquet (CDh) et d’Elio Di Rupo (PS) contre la suspension du contrôle des chômeurs, proposition défendue à juste titre par les syndicats.
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Il nous faut des Marches des Jeunes pour l’emploi!Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.
Le PSL soutien l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi locales. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.
Le Parti Socialiste de Lutte défend :
- Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
- Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
- Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
- Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
- Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
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Elio Di Rupo a ainsi affirmé: «Je préfère que nous ayons une discussion franche sur les faiblesses du plan d’accompagnement. Mais il ne faut pas donner l’impression que, demain, on rase gratis.» et Joëlle Milquet : «Ce serait la dernière des choses à faire! Je ne veux pas en entendre parler». Chaque jour, 350 emplois disparaissent en Belgique, et le gouvernement continue à s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ainsi, près de 1.800 travailleurs sans emplois sont contrôlés chaque jour par l’Onem, comme le dénonce la FGTB, et les sanctions pleuvent alors qu’il n’y a pas d’emplois disponibles.
Lors de la manifestation, nous avons notamment rencontré Ludovic (27 ans) et Nicolas (22 ans), qui s’étaient rencontrés dans le car venant de Liège. L’un a appris la manif via Facebook, l’autre a reçu un tract de la FGTB devant le bureau de chômage du syndicat vendredi. Ludovic attend des explications pour savoir pourquoi l’Onem a bloqué son dossier, il n’a plus aucun revenu pour le moment. Nicolas a déjà connu une suspension de 3 mois de son allocation de chômage pour s’être présenté à un entretien trop tard. L’Onem a refusé de le recevoir sans aucune possibilité de recours, il a donc du s’en sortir avec l’aide du CPAS.
Ils sont présents en pensant à «des amis qui sont menacé de vivre une situation comparable» et «aux plus âgées, les gens de 40-45 ans qui sont confrontés à une exclusion, comment doivent-il faire?» Tout deux n’ont pas de diplômes de l’enseignement secondaire supérieur et ils ont peu d’espoir de trouver un emploi. «Pour obtenir un emploi, c’est comme pour un logement: on n’a jamais le bon profil» raconte Nicolas. «Je suis contre le racisme, avant c’était surtout les étrangers qui vivait dans la pauvreté, aujourd’hui c’est aussi nous les Belges» nous dit encore Ludovic.
Tous deux sont enthousiastes vis-à-vis de l’initiative de la FGTB-Wallonne pour mettre pression sur le PS et le CDh. Ils nous racontent encore: «qu’une avancée est possible mais rien ne changera fondamentalement. On aura peut être un compromis mais ils (les politiciens) s’arrangent pour que ce soit toujours eux les gagnants. (…)Avec le PS, pour avoir un emploi, il faut avoir un pote dedans. Si il n’y a pas assez d’argent, qu’on prenne sur les salaires des ministres, il ont tous des grosses bagnoles.» Si rien ne change après l’action de lundi, ils souhaitent qu’il y ait cette fois une grande manifestation des deux syndicats pour l’emploi, regrettant que l’action ne soit pas organisée également avec la CSC.
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STOP à la chasse aux chômeurs! Action de la FGTB au conseil communal de Liège
La Commission des Travailleurs Sans Emploi de la FGTB Liège-Huy-Waremme a voulu interpeller les conseillers communaux liégeois ce lundi 14 décembre afin d’exiger la suppression du "contrôle de la disponibilité des chômeurs", qualifiée à juste titre de "chasse aux chômeurs". Le PSL s’est associé à cette action et y était également présent.
Comme le dénonce la FGTB, la crise c’est 350 emplois supprimés chaque jour en Belgique. Mais c’est aussi 1.800 entretiens à l’ONEM, 115 ménages sanctionnés temporairement ou exclus définitivement du droit aux allocations de chômage (conséquences des contrôles, litiges, etc.) et 2.438 semaines de suppression des allocations de chômage.
Alors que chaque jour, les fermetures d’entreprises, les restructurations et les licenciements envoient des centaines de travailleurs au chômage, l’ONEM multiplie les contrôles et exclut des dizaines de chômeurs "coupables" de ne pas avoir cherché des emplois qui n’existent pas!
Mis en place en 2004, le "contrôle de la disponibilité des chômeurs" était présenté par le gouvernement et la direction de l’ONEM comme le moyen "d’accompagner" et d’"activer" les chômeurs dans leur recherche d’un emploi. Mais depuis le début, cette "activation" sert surtout à exclure temporairement ou définitivement des chômeurs.
En pleine crise et en pleine montée du chômage, ce "contrôle de la disponibilité" des chômeurs ne sert certainement pas à aider les chômeurs. Mais il a par contre une grande utilité… pour les patrons! La division des rôles est bien étudiée. L’ONEM met la pression sur des chômeurs de plus en plus nombreux, les oblige à chercher un emploi inexistant, les menace de sanction et les pousse à accepter n’importe quel boulot. Pendant ce temps, les patrons font du chantage auprès des travailleurs en leur expliquant que s’ils n’acceptent pas de voir leurs salaires et leurs conditions de travail tirées vers le bas, des milliers de demandeurs d’emploi sont "prêts à prendre leur place". Tout bénéfice pour le patronat et les actionnaires!
C’est inacceptable. Comme le dit la FGTB, "Les travailleurs n’ont ni voulu, ni provoqué la crise. Ceux qui y ont perdu leur emploi n’ont pas à en être une nouvelle fois victimes via la suppression de leurs allocations de chômage."
Les Commissions des Travailleurs Sans Emploi de la FGTB ont lancé une campagne auprès des conseils communaux pour leur demander de voter des motions appelant à la suppression du contrôle de la disponibilité des chômeurs!
Le PSL a participé à cette action en disant:
- C’est le chômage qu’il faut combattre, pas les chômeurs: Stop à la chasse aux chômeurs! Suppression du stage d’attente!
- Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
- Partageons l’emploi disponible : 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
- Plus de moyens publics pour l’enseignement : 7% du PIB!
- Des emplois, pas de racisme : Non aux discriminations à l’embauche!
- Défendons chaque emploi! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
Mais pour pouvoir obtenir cela, nous avons besoin d’un plan d’action conséquent discuté et élaboré dans les entreprises et les commissions syndicales. Faire pression sur des élus dont les partis mènent la politique néolibérale depuis des années n’aura qu’un effet au mieux symbolique. Organisons un rapport de force sur les lieux de travail et dans la rue pour défendre chaque emplois et faire payer la crise aux véritables responsables: aux capitalistes!
Campagne "Jeunes et emploi" du PSL
Aujourd’hui, la crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annonces de licenciements se succèdent et un chômage de masse qui touchera plus fortement les jeunes nous attend. Les gouvernements ont sauvé les grands actionnaires des banques pour un montant d’environ 26 milliards € – nous exigeons un plan de sauvetage de l’emploi dans notre intérêt!
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Manifestation syndicale à Bruxelles ce vendredi
La FTGB appelle à manifester ce vendredi à Bruxelles. On mobilise donc enfin contre le bain de sang social. Hélas, cela ne laisse que fort peu de temps pour mener sérieusement campagne sur les lieux de travail. Nous devons nous assurer qu’une faible mobilisation ne soit pas le prétexte pour ne plus rien faire par la suite.
La crise touche durement les travailleurs et leurs familles. Le nombre de licenciement ne fait qu’augmenter et ceux qui ont encore un travail doivent faire face à des propositions qui visent à les faire travailler plus longtemps pour le même salaire, voire pour un moindre. Cette dernière semaine uniquement, nous avons entendu que 2.000 emplois sont menacés chez Opel, que des centaines d’emplois vont disparaître à DHL ou encore que la direction de Bayer veut imposer une diminution salariale. En plus de cela se profilent des plans d’assainissement qui vont encore faire porter le poids de la crise sur le dos de la population, entre autres en épargnant dans les budgets des services publics.
Les négociations avec le gouvernement et le patronat, notamment au sujet des préavis pour ouvriers et employés, ont entre-temps commencé. Les syndicats revendiquent l’alignement du statut des employés et des ouvriers. Avec la crise, les ouvriers ressentent encore plus durement la discrimination entre statuts. La FGTB appelle dans ce cadre à manifester ce vendredi.
Cette manifestation soutiendra les revendications suivantes:
- un coup d’arrêt aux licenciements
- un renforcement de la protection des ouvriers, à l’instar de celle dont bénéficient les employés. Tous les travailleurs doivent être traités de façon égale,
- l’arrêt de la chasse aux chômeurs. Le carrousel du contrôle de disponibilité qui leur est imposé n’a pas de sens alors que l’emploi se rétrécit comme peau de chagrin. Les travailleurs qui ont été laissés sur le carreau ne sont pas responsables. Les culpabiliser ne sert qu’à ajouter une double peine à la perte d’emploi.
La manifestation se dirigera vers plusieurs cabinets ministériels ainsi que vers les fédérations patronales. Le rdv est à 11h, place Madou à Bruxelles.