Category: FGTB

  • La FGTB-Anvers solidaire des travailleurs anglais de Total

    Au congrès de la FGTB-Anvers (ABVV-Antwerpen) un délégué de Total-Anvers a déposé une motion de solidarité avec les travailleurs anglais de Total. A la raffinerie de Lindsey, Total menace de licencier 900 travailleurs pour avoir osé militer contre le renvoi de 51 ouvriers du bâtiment que la direction avait trouvé trop combatifs lors d’actions précédentes. Total a finalement renvoyé 647 travailleurs dans cette attaque contre les syndicats et contre le droit de s’organiser (vous pouvez trouver ici notre article sur cette question). Des actions de solidarité ont déjà eu lieu sur 17 autres sites. La FGTB-Anvers a voté à l’unanimité cette motion de solidarité.

    Les 17 sites où ont lieu les grèves de solidarité sont : Fiddlers Ferry, Aberthaw, BOC Scunthorpe, South Hook, Drax, Ferrybridge, Eggborough, BP Saltend, Conoco, Staythorpe, West Burton, Ratcliffe, Cottam, Didcot, Stanlow, Wilton, Hinkley.

    Au congrès de la FGTB-Anvers, la motion suivante a été votée à l’unanimité:


    Le congrès de la FTGB-Anvers trouve inacceptable que:

    • des employés soient licenciés pour miner les salaires et les conditions de travail
    • les employeurs font tout pour repousser les syndicalistes et les syndicats hors des entreprises pour que les travailleurs ne soient pas soutenus et se retrouvent seuls dans la lutte
    • une distinction soit faite entre différents travailleurs en termes de salaire et de conditions de travail alors qu’ils effectuent le même travail
    • les droits syndicaux et les libertés syndicales des travailleurs soient attaqués

    Pour ces raisons; nous déclarons qu’il faut revenir sur les licenciements de travailleurs, qui doivent être réengagés aux mêmes conditions de travail. Le droit de mener des actions syndicales doit également être préservé.

    Nous soutenons donc la lutte de nos collègues en Angleterre. La solidarité n’est pas une vague notion pour la FTGB. La solidarité ne s’arrête pas aux frontières et notre lutte syndicale ne s’arrête pas non plus aux frontières.

    Put the people first,

    Ensemble, on est plus forts (Samen sterk)

    Au delà des frontières !


  • Des non-dits fort révélateurs…

    Congrès FGTB

    Les 8 et 9 juin, la FGTB a tenu son congrès statutaire. C’est devenu un congrès de succession qui a définitivement clôturé la phase de transition qu’a connue le syndicat après le départ de l’ancienne présidente Mia De Vits. Après avoir dirigé la FGTB pendant deux ans, Xavier Verboven et André Mordant partent à la retraite. Rudy De Leeuw est élu comme nouveau président et Anne Demelenne comme nouvelle secrétaire générale. Le mandat du Secrétariat fédéral a été reconduit avec Eddy van Lancker comme nouveau venu.

    Par un délégué FGTB

    Lors du premier jour du congrès, les délégués ont débattu des différentes résolutions soumises au congrès. Peu d’interventions sont venues de la salle. Le fait que tous les amendements ont été discutés, approuvés ou rejetés au préalable par le bureau de la FGTB est significatif.

    La plupart des résolutions étaient prévisibles, elles devaient être ‘réalisables’. Les sujets qui vivent le plus auprès des militants et des délégués n’étaient pas abordés ou à peine. Les relations avec le SP.a et le PS, le rejet de la norme salariale et le maintien de l’index sont des thèmes qui sont à l’agenda de la fin de l’année. Des résolutions et des positions claires sur ces sujets auraient pu renforcer les futures mobilisations d’automne.

    La FGTB s’engage à prendre en charge la lutte des sans-papiers et le congrès a affirmé qu’il n’y a pas de place dans le syndicat pour les membres et les militants d’extrême-droite. La FGTB va aussi mettre sur pied une campagne pour défendre les libertés syndicales et le droit de grève.

    Le deuxième jour, Xavier Verboven et André Mordant ont amplement revisité la période passée et la salle les a largement acclamés. Malgré l’ovation, beaucoup de délégués maugréaient.

    Verboven a désigné le rejet par la base du projet d’accord sur l’AIP de 2005 comme un ‘désenchantement personnel’. On a parlé également de la lutte récente contre le Pacte des Générations et on a fait référence à la grève de la FGTB du 7 octobre, tout comme à la manifestation en front commun du 28 octobre. Le fait que des dizaines de milliers de militants et de délégués aient subi un ‘désenchantement’ beaucoup plus profond dans les jours et les semaines qui ont suivi a été totalement ignoré au congrès.

    Avec Rudy De Leeuw, la FGTB a opté pour une figure de consensus au sommet. Le nouveau président a dû démissionner en tant que membre SP.a du conseil communal à Denderleeuw. De Leeuw devra faire ses preuves dans les mois à venir, notamment dans les discussions sur les salaires.

    Les présidents de la Centrale Générale et de l’Alimentation se sont prononcés contre les salaires exorbitants et contre les augmentations de salaires pour les managers dans une période où le patronat souhaite imposer à tous une modération salariale. Les négociations pour un nouvel AIP seront dures. Depuis des mois, la Fédération des Entreprises de Belgique et l’Union des Classes Moyennes font campagne dans les médias pour imposer un agenda de modération salariale et de précarisation accrues. Les entreprises restructurent et licencient pour augmenter encore davantage leurs profits.

    Face à cela, plus que jamais, il nous faut une FGTB unie et mobilisatrice qui engage la lutte sur base d’un programme de revendications offensif. Consulter et mobiliser la base doivent être les axes centraux afin d’éviter de nouveaux désenchantements comme après l’arrêt des actions contre le Pacte des Générations.

  • Quelle alternative face à l'austérité néolibérale?

    5-6 mai: congrès de la FGTB flamande

    Les 5 et 6 mai se tient le congrès de la FGTB flamande à Blankenberge. Le projet de texte à cette occasion est centré sur la situation économique actuelle et le marché de l’emploi. Prudamment, quelques alternatives sont mises en avant qui, à chaque fois, apparaissent bien bancales.

    Un militant FGTB

    Le texte se construit autour de la question de savoir si demain il y aura encore assez de travail et sur la manière de réagir face à la compétition croissante au niveau mondial. La FGTB flamande s’oppose à la soi-disant solution de la diminution des charges salariales. Mais ce n’est là que le premier paragraphe de l’introduction…

    Il est nécessaire d’avancer des alternatives, tout autant que d’offrir une réponse offensive aux continuelles attaques néolibérales sur nos salaires et nos conditions de travail. Mais est-ce assez de décrire cette alternative comme "une économie intélligente qui investisse en rénovation" et avec "des chances égales face au travail"?

    La logique patronale n’offre aucune alternative

    La FGTB flamande dit dans son projet de texte qu’il y a aujourd’hui toujours plus de concurrence. Les entreprises cherchent à augmenter leur part de marché et ce sur le plan mondial. A cette fin, le patronat revendique une baisse des charges salariales (aussi bien nos salaires directs qu’indirects).

    En réaction à cela, l’on trouve dans le texte que: "Concurrencer en fournissant des efforts d’austérité (sans limites) n’est pas une option pour nous, nous ne voulons pas participer à une spirale vers le bas. Ce n’est de plus pas réaliste: il est impossible de concurrencer en baissant nos salaires x fois. On ne gagne pas une part de marché seulement grâce au prix, mais également grâce au contenu. L’attractivité d’une région pour les investissements ne s’obtient pas seulement sur base de coût, mais aussi sur base de l’approvisionnement, de la créativité, de la qualité et des compétences". Ce n’est donc pas une option que de fournir des efforts d’austérité "sans limites".

    Combien d’efforts d’austérité doit-il y avoir avant que celle-ci ne soit qualifiée de "sans limites"? Pourquoi, dans la réponse à l’argumentation patronale, ne met-on pas en lumière les profits records des entreprises et les salaires des top managers au sein des entreprises publiques comme privées? Le problème du projet de texte est qu’il démarre de la logique patronale qui peut se résumer à: comment peut on entretenir les profits?

    Nous sommes ici à des kilomètres des objectifs de la FGTB. Même s’ils n’existent que sur papier, il est toujours utile de se référer à la déclaration de principes et aux statuts de la FGTB. Il y est toujours mentionné que la FGTB lutte pour "une société sans classes" et cela "par une transformation totale de la société". On se réfère là au système de démocratie ouvrière dans lequel les travailleurs décident eux-mêmes de l’orientation et de l’organisation de la production économique.

    Le projet de texte de la FGTB flamande ne cherche que des méthodes pour entretenir les profits sans pour autant toucher aux salaires des travailleurs. Arrivent ainsi les visions "d’un manque d’investissement", de la nécessité d’accroître la recherche et le développement de la part des entreprises ou encore de se diriger vers l’exportation.

    De l’emploi pour tous?

    Le problème du chômage est crucial. Comment la FGTB flamande y réagit-elle? La revendication des 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires va-t-elle être le sujet d’une campagne syndicale offensive contre le chômage?

    En lisant le projet de texte, il est clair que non. Nulle part on ne parle de diminution du temps de travail. "Mobilisation de tous les acteurs autour de l’emploi", "rendez-vous", création d’une "dynamique à des différents niveaux": bien des expressions de la langue de bois ministérielle parsèment le texte, mais de propositions concrètes, aucune. La FGTB flamande soutient-elle toujours la revendication de diminution du temps de travail? Si oui, pourquoi n’en fait on pas un point d’action?

    Contre la “coopération” public-privé dans les services publics!

    Un fait remarquable dans le texte de la FGTB flamande est qu’il n’y a aucune opposition aux projets de Partenariat Public-Privé (PPP) dans les services publics. Figure seulement la revendication d’un "cadre légal" qui doit se créer, dans lequel de tels projets sont "permis". Si le texte s’exprime contre les libéralisations, il se prononce uniquement sur le secteur de l’eau. Pourquoi les autres secteurs sont-ils absents?

    Vis-à-vis de l’accompagnement des chômeurs par des entreprises privées, le texte dit que la FGTB est réservée sur ce point, mais propose d’évaluer cette expérience. "Ce n’est que si l’évaluation est positive que l’on peut parler d’un prolongement de cette expériencet". A nouveau, aucune revendication ne s’oppose radicalement à cette privatisation à peine déguisée.

    Tout est subordonné à l’objectif d’augmenter le degré d’activité. Sous le sous-titre "point de vue" est écrit en toutes lettres: "Augmenter le degré d’activité est nécessaire pour rendre notre système de sécurité sociale performant et pour garder à niveau les pensions et autres allocations". On dirait là une copie exacte de l’argumentation du gouvernement et du patronat pour le Pacte des Générations! Comment peut-on aujourd’hui retrouver cela dans un texte de la FGTB? Les arguments du mouvement contre le Pacte des Générations sont-ils déjà oubliés?

    “Travailler aux compétences”

    Sous ce titre, une partie du projet de texte parle, entre autres, de l’enseignement. L’idée développée est qu’une position concurrentielle peut être sécurisée sur base des compétences des travailleurs. Par conséquent, l’enseignement est important et surtout "l’adaptation de l’enseignement au marché du travail".

    On essaye de ne pas trop fâcher les membres de la CGSP-Enseignement en réclamant une "réforme de structure". Plus de moyens sont-ils revendiqués? Et cela sur base d’un mouvement dans l’enseignement avec le soutien des autres secteurs? Non, la réforme de structure se limite à la mention que l’enseignement "ne peut pas être sélectif, mais doit développer tous les talents". Bien d’accord, mais comment arracher cela?

    Il faut une opposition contre les positions du sommet de la FGTB

    Il faut repousser les points de vue du sommet de la FGTB exprimés dans ce projet de texte. Nous ne pouvons pas laisser passer cela! C’est d’un point de vue alternatif qui part des intérêts des travailleurs dont nous avons besoin, de véritables solutions comme la semaine de 32 heures sans perte de salaire, l’arrêt des privatisations, plus de moyens publics pour l’enseignement,… Et c’est à partir de cette lutte sur ces revendications que pourra se construire une alternative socialiste.

  • La Centrale Générale du Limbourg proteste contre la scission de la FGTB-Métal

    La menace de scission de la centrale métallurgique de la FGTB n’est pas sans importance pour les militants et les membres. Divisés, nous sommes plus faibles que tous unis. Face à la scission entre une centrale néerlandophone et une centrale francophone, le Comité Exécutif de la CG du Limbourg proteste lui aussi. Dans une motion remarquable, la CG met en garde contre la division et la scission. "Notre pouvoir est aussi grand que notre unité et que notre nombre", déclare la CG à juste titre. Nous publions cette déclaration.

    "Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’évolution dans les mois passés au sein de la centrale des métallurgistes de la FGTB. Aujourd’hui il s’avère qu’une scission est éminente. A un tel moment historique il faut savoir qu’une telle scission pourrait avoir des conséquences extrêmes pour la FGTB et pour le monde du travail belge.

    "Les statuts de la FGTB ne permettent pas une scission: il ne peut y avoir qu’une seule centrale fédérale par secteur. Cette structure est non seulement nécessaire, elle est aussi importante pour conserver l’unité entre les travailleurs belges. Notre pouvoir est aussi grand que notre unité et que notre nombre. Même si la CMB a inventé une formulation statutaire qui évite le mot ‘scission’, il s’agit bien d’une ‘scission réelle’.

    "Il est clair qu’en Belgique il y a des réalités régionales différentes sur le plan économique. Ces différences existent aussi au niveau régional flamand et wallon. Si les différences entre la CMB-Flamande et la CMB Wallonne, se situent à un niveau politique et philosophique, elles ne peuvent différer que dans le cadre des objectifs de la FGTB. Ces différences ne peuvent que mener à une discussion enrichissante, jamais à une scission. Ceci n’est pas un plaidoyer pour la grisaille. Il doit y avoir des réactions différentes pour des problèmes différents. Cet exercice difficile se fait d’ailleurs depuis plus de 100 ans au sein de la FGTB.

    "Tous ceux qui approuvent la scission doivent se rendre compte qu’elle peut être le début de la fin de l’unité de la FGTB, de la sécurité sociale belge, du statut favorable des travailleurs belges. Ceux qui approuvent la scission prennent une lourde responsabilité. Le fait d’être pour ou contre une certaine personne, est dans ce cas-ci d’un intérêt secondaire.

    "Nous devons nous réunir au plan européen et mondial si nous voulons faire front aux conséquences de la globalisation de l’économie. Le Pacte des générations va bientôt avoir ses conséquences pour tous les travailleurs Belges.

    "Nous lançons un appel aux instances de la CMB, aux délégués, aux militants et aux secrétaires pour rechercher une solution qui ne mène pas à la scission. Nous lançons également un appel à la FGTB pour qu’elle intervienne activement pour garantir notre unité."

  • Non à la scission des Métallos FGTB

    Depuis quelques temps, des voix se font entendre au sein de la Centrale des métallos de la FGTB pour scinder la Centrale entre une aile francophone et une aile néerlandophone. La section bruxelloise serait rattachée à l’aile francophone.

    Un militant de la CMB

    Depuis que le journal Trends a “révélé” que le président de la CMB, Herwig Jorissen, avait été membre du VMO à l’âge de dix-sept ans, la Centrale est sens dessus dessous: on avait manifestement trouvé le défaut de la cuirasse. Les secrétaires francophones ont exigé la démission immédiate de Jorissen; leur attitude inflexible s’est heurtée à l’incompréhension de leurs collègues néerlandophones. Toute collaboration entre les secrétaires nationaux et provinciaux était devenue impossible. Les francophones avaient déjà exigé plus de moyens lors du Congrès statutaire d’avril 2005. On y avait décidé de tenir un Congrès extraordinaire avant la fin mars 2006. Celui-ci verra-t-il la scission du syndicat unitaire des métallos?

    La question se pose: qui a à gagner d’une scission? Les membres? Les militants? Diverses délégations syndicales ont signé une motion contre la scission, mais il semble bien que les préparatifs d’un partage des moyens financiers comme des biens mobiliers et immobiliers aient commencé en coulisses.

    Les militants seront consultés d’ici quelques semaines lors d’assemblées syndicales. Les adversaires de la scission tenteront d’y convaincre leurs collègues de voter contre la scission. A moins que les modalités de la scission ne soient déjà réglées en coulisses?

    Les militants de Caterpillar Grimbergen sont opposés à toute scission et ont démarré un weblog. Ils proclament qu’il n’y a aucune raison de scinder la CMB tant que la Sécurité sociale est une matière fédérale et tant qu’il y a des accords interprofessionnels au niveau national.

    Les militants à l’origine de l’initiative espèrent que beaucoup de délégations syndicales, de délégués, de militants et de membres publieront une motion ou une réaction sur ce weblog.

    L’adresse de ce weblog est http://samen-ensemble.blogspot.com

  • Motion votée lors du comité professionnel élargi “hôpitaux” Setca-BBTK Bruxelles-Hal-Vilvorde du 4 octobre

    Le 26 novembre 2005, le Vlaams Belang tiendra son premier congrès économique. A ce congrès, le V.B. va faire des propositions économiques vers les patrons, des instruments pour couper fortement dans les droits acquis et la sécurité sociale. Ainsi, on veut que les syndicats ayent une personalité juridique, ce qui ferait que chaque lutte sociale deviendrait impossible.

    Ce mème jour Blokbuster, l’organisation de jeunessesse anti-fasciste la plus importante en Flandre, organise une contre-manifestation nationale pour s’en prendre au Vlaams Belang sur ses thèmes anti-sociales. C’est pour cela qu’on appelle tout le monde à suivre l’exemple de la délégation syndicale de la CGSP-VUB et de la CGSP-Flandre Orientale et de soutenir cette manifestation ainsi que d’aller manifester. Nous appellons la FGTB à répandre activement cet appel dans les différentes structures et centrales syndicales.

    Manifestation Blokbuster

    Samedi 26 novembre à 14h

    Vrijdagmarkt à Gand

  • Meeting FGTB à Anvers. La base veut un plan d’action clair pour défendre les prépensions

    Début septembre, un meeting commun de plusieurs centrales FGTB a eu lieu à Anvers pour discuter de l’offensive contre les prépensions. Quelque 400 militants y ont fait preuve d’une énorme combativité. La base de la FGTB a clairement signifié au secrétaire général Xavier Verboven qu’elle n’accepterait pas de concessions lors des négociations sur les fins de carrière et appelait de ses voeux un plan d’action.

    Verboven a fait le tour des propositions sur les fins de carrière et a assuré que la FGTB n’accepterait jamais que la prépension ne soit accessible qu’après 40 ans de carrière. Verboven a été interpellé depuis la salle sur le nombre d’années qu’il trouvait acceptable avant de partir en prépension. Il n’a pas répondu.

    On y a dit que les discussions sur les fins de carrière, le financement de la sécurité sociale et le maintien de l’Etat-Providence devaient aller de pair. Le lendemain du meeting, Verboven donnait une interview dans De Tijd où il défendait la nécessité de lier toutes les discussions, faute de quoi la base syndicale n’accepterait jamais les propositions en matière de prépension… Les interventions de la salle ont fait transparaître nombre de critiques. Tel ce militant qui disait qu’il ne fallait pas négocier sur la régression sociale, mais sur la nécessité de la création d’emplois.

    Un délégué de Degussa a dit que l’édition spéciale du journal de la FGTB flamande ‘De Nieuwe Werker’ était un instrument utile, mais qu’il laissait la porte ouverte à des concessions inacceptables. Le principe de travailler plus longtemps n’y est pas remis en cause, ce qui fait qu’on ne sait plus trop jusqu’où la direction de la FGTB est prête à aller. Où va-t-on mettre la limite? Il disait que la limite de 25 ans telle qu’elle existe actuellement devait être maintenue. Le délégué a aussi réclamé un plan d’action.

    Un délégué de Bayer a aussi réclamé la tenue d’une assemblée de tous les militants dès qu’une décision sera prise. Il a aussi dit qu’il fallait un plan d’action avec une plateforme de revendications claires. Elle devrait inclure la nécessité du maintien et de l’amélioration du système de prépension, une diminution du temps de travail et le maintien du financement de la sécurité sociale. La direction de la FGTB doit tirer les leçons des négociations pour l’AIP. Sous la pression de la base, il y avait eu alors une manifestation de plus de 50.000 participants le 21 décembre 2004, mais aucune action commune des différents secteurs n’avait suivi. Il manquait un plan d’action soutenu par les différents secteurs, ce qui a permis au gouvernement d’imposer finalement une norme salariale sans résistance unifiée de la part du syndicat.

    La base a fait montre de sa prédisposition à l’action lors de cette réunion et elle n’est pas prête à tolérer une répétition des discussions sur la norme salariale. La direction devra en tirer les conclusions et doit cesser de tergiverser dans la mise sur pied d’un plan d’action. Le tract que le MAS a distribué à l’assemblée développait ce point de vue et a été bien accueilli.

    Après avoir pris connaîssance de la "note d’orientation" du gouvernement sur les prépensions et le financement de la sécurité sociale, les directions de la FGTB et de la CSC ont enfin décidé de travailler à un plan d’action. En attendant, le meeting d’Anvers aura démontré à quel point la base aspire à un cela.

  • SETCa Bruxelles-Hal-Vilvorde: La bureaucratie veut reprendre les choses en mains

    Après l’élimination d’Albert Faust, beaucoup de militants de gauche qui protestaient contre cette façon de faire ont été progressivement écartés. La bureaucratie a voulu clore ce chapitre en organisant, en deux jours, un congrès de reprise en mains du syndicat. Une modification des statuts, donnant encore plus de pouvoir aux secrétaires, a été proposée au congrès.

    Un participant au congrès

    Lors de ce congrès chaotique, les cris et les noms d’oiseaux ont fusé. Les participants ont manifesté une hostilité ouverte envers l’appareil syndical, et malheureusement, aussi beaucoup de méfiance envers les militants des différents secteurs. Beaucoup d’intervenants ont réclamé plus de transparence et de démocratie syndicale. Finalement, la proposition de modification des statuts présentée par les secrétaires a été amendée : les candidatures à la présidence ne seront plus réservées aux secrétaires mais aussi ouvertes aux militants.

    Le deuxième jour du congrès, le 17 juin, il fallait élire le nouveau président. Il y a d’abord eu beaucoup de confusion sur la durée de son mandat : 1 an  (jusqu’au congrès statutaire de 2006) ou 4 ans ? Une grande majorité des délégués a voté pour une période de « stage » d’un an : c’est suffisamment long pour évaluer le nouveau président. Il fallait ensuite départager les deux candidats : Jean-Marie Frissen et Eric Van der Smissen. Comme l’a déclaré un congressiste « Autant choisir entre la peste et le choléra ! ». Frissen a obtenu 126 voix, Van der Smissen 105 et 19 congressistes se sont abstenus.

  • De Vits s’abstient lors du vote sur la limitation de l’allongement de la semaine de travail

    Mia De Vits, ex-présidente de la FGTB, s’est abstenue de voter au parlement européen sur l’application plus stricte des limites maximales de la semaine de travail de 48 heures. La proposition de la majorité du parlement n’a aucune chance d’être appliquée, mais c’est au moins un signal (très limité).

    Le SETCA a publié un communiqué de presse qui dit que le vote du parlement européen est une victoire syndicale parce qu’on a choisi de maintenir le temps de garde comme temps de travail et parce qu’on va contre les possibilités des Etats-membres d’appliquer un " opting-out " (la possibilité du patron de ne pas suivre la règle quand les travailleurs sont d’accord).

    La victoire syndicale dont le SETCA parlait n’était en tout cas pas due à Mia De Vits…

  • Séance d’hommage à Albert Faust

    Samedi 21 mai 2005. Hommage au militant Albert Faust

    Organisé à l’initiative du MPDS(mouvement pour la démocratie syndicale) et d’Une Autre Chanson

    Espace Senghor, Chaussée de Wavre 366, Etterbeek (Bus 34-36 et métro: station Schuman).

    Albert Faust nous quittait le 18 juillet 2004. Lors de ses funérailles quelques 600 personnes s’étaient rassemblées au au cimetière d’Uccle. Il avait insisté dans son testament, pour qu’il n’y ait aucun "tralala" syndical mais éventuellement le discours d’un frère de loge franc-maçonne. Il avait surtout préparé lui-même les trois chansons qui devaient accompagner son dernier voyage.

    Nous, les militants du MPDS/BVSD et de Une Autre Chanson, avons souhaité lui rendre hommage à notre façon en continuant les débats d’aujourd’hui et de demain sur les enjeux politiques et syndicaux. Alors qui nous apprenons qu’il n’y auro plus de fête du 1er mai, c’est la meilleure façon de prolonger son héritage… avec, aussi, la chanson qu’il affectionnait tant.

    Programme de la journée:

    15h: Rencontres-débats. Luttes sociales & mouvements syndicaux

    19h30: Concerts et hommages. avec la participation de nombreux artistes dont : Claude SEMAL, Tom GOLDSCHMIDT, Myriam FUKS, LAZARE, MARCO, CLAUDINE, Laurent HORGNIES, Michel VEEVAETE etc…

    Toute la journée: expo, projections, bar-restaurant

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