Category: Liège

  • Meeting réussi pour la liste LCR-PSL à Liège

    Environ 70 personnes s’étaient rassemblées ce mardi 28 avril au soir pour rencontrer les militants de la liste LCR-PSL et écouter leurs propositions. Plusieurs points particuliers ont été abordés par différents candidats de la liste européenne LCR-PSL ou de la liste régionale PSL: défense du secteur public, notamment de l’enseignement (plusieurs participants revenaient de la manifestation "Respact"), 32h/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, défense des sans-papiers, nécessité d’un plan massif de construction de logements sociaux, défense de l’environnement et des droits des femmes,… La nécessité de constuire un nouveau parti large à la gauche du PS et d’Ecolo a aussi été approfondie, et de la salle a été accentuée l’importance de la nationalisation des secteurs-clé de l’économie.

    Photos par Stéphane (Liège)

    Céline CAUDRON(LCR), tête de liste LCR-PSL, animatrice-formatrice et militante féministe

    Karim BRIKCI, (PSL), 2e effectif sur la liste LCR-PSL, premier candidat du PSL sur la liste PC-PSL-LCR-PH aux régionales pour Bruxelles-Capitale, brancardier et délégué CGSP à l’Hôpital Brugman.

    Jo Coulier, membre du Linkse Socialistische Partij, aile néérlandophone du PSL, 7e effectif sur la liste LSP pour les européennes en Flandre, délégué principal FGTB (ABVV) à la VUB, membre de l’exécutif national de la CGSP-enseignement

    France ARETS, (LCR), 4e suppléante sur la liste LCR-PSL, enseignante, déléguée CGSP, porte-parole du CRACPE (collectif de résistance aux centres fermés pour étrangers), animatrice du comité de soutien aux sans-papiers de Liège

    Simon HUPKENS, (PSL), 6e effectif sur la liste LCR-PSL et tête de liste pour la liste régionale du PSL à Liège, délégué du personnel à l’ASBL Les Grignoux, ancien porte-parole des locataires des logements sociaux de Droixhe dans leur lutte contre la société Atlas

    Daniel Tanuro (LCR), ingénieur agronome, a parlé de l’urgence de réagir face à la crise climatique

    Jean Peltier (PSL), qui pousse la liste PSL pour les régionales à Liège, a abordé la nécessité de contruire un outil politique large pour être le relais des luttes des travailleurs

  • MEETING LCR-PSL à Liège

    NON à l’Europe du Capital! – Ce n’est pas à nous de payer leur crise!

    La LCR et le PSL se présentent ensemble aux élections européennes du 7 juin prochain. Ensemble nous voulons, tout comme d’autres organisations et mouvements sociaux, populariser la nécessité d’un plan d’urgence sociale qui fasse payer cette crise, la plus grave depuis les années ’30, aux capitalistes et à eux seuls.

    Nous voulons aussi utiliser la campagne et la tribune électorale pour avancer un programme de rupture avec cette Europe du capital, moyen de régression sociale et outil qui a servi à aboutir à la catastrophe actuelle.

    Face à cette situation, nous défendons l’urgence de mobilisations, de luttes sociales leur coordination à l’échelle européenne. Mais ces luttes des travailleurs/euses ainsi que les résistances à l’exploitation capitaliste et à toutes les oppressions doivent être traduites sur le terrain politique. C’est pourquoi nous voulons également utiliser ces élections pour débattre de la nécessité d’une nouvelle force politique résolument à gauche de la social-démocratie et des verts.

    Au-delà de cette campagne, nous espérons pouvoir poursuivre ce débat avec d’autres organisations, mouvements, délégations syndicales,… en commençant par soutenir ensemble les luttes sociales qui ne manqueront pas de surgir au cours des prochains mois.

    La construction d’une nouvelle force politique résolument à gauche ne se pose pas qu’en Belgique. En France, par exemple, s’est constitué le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où se retrouvent des milliers de personnes, surtout des jeunes, qui ont répondu à l’appel d’Olivier Besancenot et de la LCR française. Le NPA a également été rejoint par l’organisation-soeur du PSL en France: la Gauche révolutionnaire. C’est ainsi que notre campagne unitaire LCR-PSL pour les européennes se fait en lien étroit avec le NPA.

  • Liège: Soirée de soutien du MAS ce samedi

    Ces derniers temps n’ont pas manqué d’activités, et bien d’autres nous attendent encore… Afin de se rencontrer dans une atmosphère détendue et pour récolter une partie des moyens dont nous avons besoin pour éditer nos tracts, nos affiches, etc. nous organisons un repas suivi de la projection du film "Les Lundis au Soleil". N’hésitez pas à venir nous rencontrer ainsi que nous soutenir autour d’un bon verre, d’un bon repas et d’un bon film!

    Le repas sera servi à partir de 18h30. Au menu: Apéro, Chili con carne et dessert (tarte aux pommes maison, fondus au chocolat,…). Le film suivra à 20h30 (un petit mot à ce sujet ci-dessous).

    Entrée :

    • 8 € ( gratuit pour les moins de 12 ans)
    • 2 € pour le film seulement (projection à 20h30)

    Les boissons seront à prix démocratiques et un Baby sitting est assuré et gratuit. Les réservations sont nécessaires pour le repas avant le vendredi 21/11, 18h00 au n° 0473/89.26.15 ou en envoyant un mail à: zeoli@versateladsl.be

    Ce samedi 22 novembre, à partir de 18h30 à la maison de quartier de Pierreuse à Liège (45, rue Pierreuse).


    Les Lundis au Soleil (2003)

    Réalisé par Fernando León de Aranoa, avec Javier Bardem, Serge Riaboukine, Luis Tosar

    Chaque lundi, Santa et ses amis prennent le bac qui les mène dans une ville industrielle du nord de l’Espagne.

    Chaque semaine, il leur faut se préparer à chercher ce travail qui leur échappe depuis que le chantier naval est fermé, il y a cinq ans. Chacun à sa manière résiste aux angoisses et aux humiliations des banquiers.

    Heureusement, il y a Santa, toujours prêt à revendiquer ses droits et à défendre sa fierté mais aussi celle de ses amis. Pour lui, les combats ne cessent jamais et la dignité est la seule chose qu’il ne cèdera pas aux patrons ou à cette justice qui le poursuit pour un lampadaire détruit lors des grèves.


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  • Liège: Visite guidée de la Cité Ardente

    Visite guidée de la Cité Ardente ce samedi 5 juillet

    L’occasion de découvrir un autre visage de Liège, à l’opposé de la vision d’une histoire faites uniquement de grands hommes. Ces derniers ont dû composer avec les exigences et révoltes populaires…

    Au programme de la visite: Au pays des Princes-Evêques – La richesse des possédants – Les révoltes des métiers – Quand les Liégeois brûlaient les églises… avec les religieux et les nobles dedans! – Le Perron et les libertés – Les 600 Franchimontois – Grignoux contre Chiroux – Une autre révolution en 1789 – Les débuts du mouvement ouvrier – Au pays des grèves générales – Les trémies étudiantes

    Ces six derniers mois ont été bien chargés d’activités. Citons pêle-mêle la manifestation contre la venue de Jean-Marie Le Pen à Bruxelles, celle contre les néo-fascistes du NSV à Gand début mars ou encore celle pour les droits des femmes organisée avec un collectif de militantes iraniennes. Nous avons aussi mobilisé contre le 1er mai des néonazis de Nation à Charleroi, participé quelques jours avant à une manifestation à Stolberg (Aix-la-Chapelle) contre les néonazis allemands du NPD, organisé un rasemblement contre le Traité de Lisbonne lors du sommet de Bruxelles,… Tout cela à côté de nos interventions pour les mobilisations de sans-papiers à Liège ou à Bruxelles, à côté des différentes manifestations et actions syndicales (personnel communal de Liège et de Bruxelles, grève de la SNCB, actions pour le pouvoir d’achat,…) et de bien d’autres choses encore comme nos ventes militantes en rue, aux universités, aux portes des entreprises, les conférences que nous avons organisées,…

    Afin de récolter des fonds pour poursuivre nos campagnes – notamment autour du pouvoir d’achat, pour l’environnement, pour les droits des femmes et contre le racisme – nous organisons une "autre" visite guidée de Liège, avec un barbecue à notre local liégeois remis à neuf.

    Rassemblement pour le début de la visite: Ce samedi 5 juillet, à 14 h, place de la République Française (en face du Pizza Hut). Nous demandons pour cette visite une participation à notre fonds de lutte de 1,5 euro pour les étudiants et chômeurs et de 3 euros pour les travailleurs.

    Goûter et souper: Nous proposons ensuite à ceux qui le souhaitent de venir à notre "nouveau" local pour un léger goûter vers 17h suivi plus tard d’un barbecue vers 19h30 (participation à notre fonds lutte: 5 euros pour les étudiants et chômeurs, 6 euros pour les travailleurs). RDV au 33 rue Carpay, 4020 Liège, en face du cinéma "Le Parc"!

    Réservation souhaitée pour la ballade ainsi que pour le barbecue. Paiement à l’avance tout aussi souhaité…

    RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS:

    Envoyez un mail à liege@lsp-mas.be ou contactez le numéro 0485/05.86.39 par sms ou en appelant.


  • Pas de librairie fasciste dans nos quartiers !

    Depuis la mi-juillet, une plante nauséabonde a poussé à Liège, au coin de la rue Hors-Château et de la rue Velbruck. Il s’agit d’est une librairie portant le nom de PRIMATICE et qui a pour particularité de vendre de la « littérature » islamophobe, antisémite, homophobe ou faisant l’éloge du IIIème Reich, ainsi que les Cahiers des Amis de Robert Brasillach (journaliste français et collaborateur nazi). Bref, de la « littérature » fasciste!

    Stéphane Ramquet

    Cette librairie est la branche belge d’une librairie parisienne du même acabit dirigée par Philippe Randa. Ce dernier est un fasciste français notoire, ayant notamment milité dans le GUD (groupe étudiant néo-nazi et violent), mais aussi pour avoir été un candidat du FN aux élections municipales.

    Il a aussi créé en 1997 les éditions Dualpha, spécialisée dans la publication « anticonformiste », c’est-à-dire purement et simplement dans la publication et la diffusion des ouvrages de l’extrême-droite française mais aussi belge, comme les écrits de l’ancien dirigeant rexiste Léon Degrelle.

    Cette librairie, gérée par une certaine Anne Mombaerts, derrière ses airs de librairie banale est donc en réalité une réelle fourmilière grouillant d’ouvrages plus méprisables les uns que les autres.

    Face à cela, les antifascistes liégeois ne pouvaient rester sans rien faire. C’est ainsi que le FAF (Front antifasciste) a décidé de mobiliser pour la fermeture immédiate de cette succursale nazillonne. Résistance Internationale, l’organisation de jeunes du MAS, s’est jointe à la lutte avec d’autres organisations et antifascistes indépendants.

    Une manifestation a eu lieu le 9 novembre, jour du triste anniversaire de la Nuit de Cristal (pogroms anti-juifs organisés par les nazis en 1938). Environ 200 personnes ont défilé pour une petite manifestation de la Place du Marché jusqu’à cette librairie. Cette action a été l’occasion de faire pression sur les dirigeants politiques locaux et sur la librairie elle-même, mais aussi d’avertir le voisinage de sa réelle nature et surtout de montrer une fois de plus que la résistance est là contre l’extrême-droite!

    Mais s’il est primordial de lutter contre les expressions directes du fascisme, ses causes profondes ne doivent pas être oubliées. En effet, la plante nauséabonde qu’est l’extrême-droite ne peut pousser que sur le tas de fumier de la politique néolibérale menée par l’ensemble des partis traditionnels.

    Cette politique pousse les plus démunis et les plus faibles dans les bras de l’extrême-droite en l’absence d’une réelle alternative crédible. Il est donc du devoir de tout antifasciste conséquent de dénoncer la politique néolibérale et de proposer une véritable alternative à celle-ci: une alternative socialiste !

    D’autres actions seront menées par le FAF, Résistance Internationale et les autres jusqu’à la fermeture définitive de la librairie Primatice.

  • Transphobie ordinaire

    A Liège, le conseil communal est fier de pouvoir dire que sa police est plus présente et plus efficace qu’il y a quelques années. Un travail a effectivement été fait et on peut en voir les résultats sur le terrain. Ceci-dit, les choses sont loin d’être parfaites. Des agents efficaces, mais opérant parfois sur le mode du cow-boy plutôt que sur celui de gardien de la paix. Jugez plutôt.

    Laura est une travestie qui a l’habitude de faire la fête dans le quartier de la rue souverain-pont, quartier qui abrite une bonne partie de la faune nocturne liégeoise et qui jouxte le quartier à prostitution de cathédrale-nord. Il faut savoir que ces derniers temps, la police a intensifié les contrôles dans ce quartier: en période de fêtes et d’afflux de touristes à Liège, il serait inopportun de voir les prostituées s’adonner au racolage dans les artères commerçantes du centre-ville.

    Or, comme Laura rentre chez elle un soir en passant par ce fameux quartier de cathédrale nord, la voilà contrôlée par un policier. Obtempérant, Laura se plie au contrôle et l’agent (opérant seul, ce qui ne semble pas réglementaire) l’arrête pour racolage. Racolage? Laura est une travestie, pas une prostituée. De plus, Laura se trouve seule. Qui pourrait-elle bien racoler? Le policier n’en démord pas. Il appelle ses collègues: « j’en ai péché une, on va rire ». Laura est amenée au commissariat où elle est entendue.

    Là, les humiliations commencent: propos homophobes, tutoiements. Elle voit aussi le traitement réservé aux prostituées arrêtées: fouillées par des hommes en dépits du règlement et insultées. On refuse aussi de laisser les toxs prendre leur methadone. Transférée au commissariat central, menottée sur le trajet, elle passe 6 heures dans une cellule malgré les allégations des prostituées selon lesquelles Laura ne fait pas le trottoir mais aide les filles du quartier. 6 heures durant lesquelles elle n’aura droit qu’à un verre d’eau.

    Relâchée au petit matin, Laura pourra enfin rentrer chez elle sans bien sûr avoir pu obtenir une copie de son procès verbal.

    La police fait un métier qui n’est pas de tout repos, on le sait. Cela autorise-t-il de tels comportements? Aux dires des travestis, des évènements dans ce genre se produisent régulièrement. La police de Liège fait manifestement un amalgame et traque indifféremment travestis et prostituées (traque aux prostituées qui n’apparaît pas toujours légitime non plus, mais ceci est un autre débat). Peut-être manque-t-il un brin de formation sur le sujet? Mais peut-on admettre que les préjugés homophobes autant que les préjugés sexistes et xénophobes font partie intégrante du fonctionnement d’une certaine police?

    Un épilogue en guise de conclusion: en rentrant chez elle, Laura s’est fait agressée par un groupe d’automobilistes ivres qui ont tentés de la coincer. Elle a pu leur échapper par chance mais il n’est pas sûr qu’elle ira porter plainte…

  • Francorchamps: Un puits sans fond(s)

    Selon l’ancien député permanent Joseph Moxhet (PS), plus de 25 millions d’euros auraient été engloutis ces dernières années pour le circuit de Spa-Francorchamps!

    Nicolas Croes

    "Au terme d’une carrière de quarante ans, je n’ai jamais vu un tel pillage des fonds publics. Les problèmes de la Carolo ne sont que du ‘pipi de chat’ à côté du tonneau des Danaïdes qu’est devenu le circuit depuis un peu plus de deux ans", déclare-t-il.

    De plus, Jean-Marie Happart reste président de l’Intercommunale, lui qui, en excellent gestionnaire, avait signé avec Bernie Ecclestone un contrat qu’il n’avait pas lu… parce qu’il ne comprenait pas l’anglais!

    Par ailleurs, et sans que l’on soit certain qu’un prochain grand prix de F1 se déroule bien en 2007 sur ce circuit, 19 millions d’euros supplémentaires devraient être investis pour améliorer le site…

    Que voilà une bonne utilisation de l’argent de la collectivité!

  • Au pied des tours, des locataires et des drapeaux rouges

    Après des semaines de silence de la part de société Atlas gérant les logements sociaux de Droixhe à Liège, des locataires se mobilisent à nouveau pour réclamer les indemnités promises par la présidente de la société, l’échevine socialiste Maggy Yerna. Atlas fait la sourde oreille alors qu’une des principales revendications des locataires est d’être écoutés et traités de manière plus humaine. Pour une société publique présidée par une socialiste, cela ne fait pas vraiment « démocratie participative»…

    François Laurent

    A Droixhe, une longue opération de rénovation des tours de logements sociaux est en cours. Mais les conditions dans lesquelles se sont faits les travaux au cours des premiers mois sont difficilement supportables pour les locataires : familles et personnes âgées obligées de vivre dans les travaux, pas d’aide pour les déménagements, logements de transit en nombre insuffisant, réparations défectueuses à refaire par les locataires à leurs frais,…

    Un groupe de locataires a mis sur pied il y a quelques mois un Comité de Locataires pour une Meilleure Requalification qui a organisé une première occupation des locaux de la société Atlas fin avril. Celle-ci a débouché sur une rencontre avec le Conseil d’Administration d’Atlas qui a fait une série de promesses. Une première victoire a ainsi été obtenue : tous les locataires sont maintenant relogés dans des appartements de transit pendant les travaux chez eux, la sécurité a été améliorée sur le chantier, des travailleurs ont été engagés pour aider aux déménagements,… Par contre, les aides financières promises aux locataires ne viennent toujours pas. Et du côté d’Atlas comme de Yerna, c’est le silence total. Coups de fil et visites aux permanences ne reçoivent aucun écho.

    Le Comité a donc décide de relancer la mobilisation parmi les locataires et d’appeler vendredi 18 août à une nouvelle manifestation devant le bureau d’Atlas afin d’obtenir une rencontre avec un représentant de la société. Mais, le 17, une rumeur court selon laquelle les bureaux resteront fermés le lendemain, ce qui démobilise une partie des locataires. Le lendemain, la porte d’Atlas est effectivement fermée devant la cinquantaine de manifestants (locataires et militants du MAS) mais, après une bonne demie-heure de négociations (et quelques bousculades) sur le pas de la porte, une délégations de trois locataires est finalement reçue.

    A la réunion qui suit l’action, nous décidons de continuer la lutte. Puisque Maggy Yerna ne se montre pas à Droixhe, c’est le Comité qui sortira de Droixhe ! Nous profiterons des occasions offertes par la campagne électorale pour aller relancer Yerna à Liège. Le soir même, une quinzaine de locataires et de membres du MAS s’invitent à l’inauguration du nouveau local électoral du PS. Ils y rencontrent Maggy Yerna qui, pour la première fois, accepte le principe d’une réunion avec l’ensemble des locataires et affirme que le dossier des primes et des indemnités avance et que tout sera sera bientôt résolu.

    Les indemnités promises ne sont donc pas encore versées et le Comité ne relâchera pas sa pression si le dossier reste en panne. Et, en pleine période électorale, une présence de locataires mécontents se faisant entendre à chaque meeting n’est sans doute pas ce que souhaitent le plus Maggy Yerna et le PS…. D’autant plus que les travaux devant encore durer au moins trois ans, le nombre de mécontents ne fera qu’augmenter si les choses ne changent pas.

  • Logements sociaux à Droixhe: petit historique d’une lutte en cours

    Ce court rapport de la lutte que mènent aujourd’hui les locataires des logements sociaux de Droixhe n’a pour but que de mettre au courant de la situation à l’heure actuelle. On n’y trouvera pas d’analyse fouillée mais un compte-rendu fidèle de la façon dont nous avons mené cette campagne jusqu’à présent.

    Simon Hupkens

    Introduction

    La plaine de Droixhe constitue un quartier de la ville de Liège qui est au centre des débats sur l’urbanisme depuis des années. Construite dans les année 60′ cette cité était considérée comme un modèle de modernité. Les habitations sociales de qualité y côtoyaient les petits commerces, une école primaire et une crèche, un centre culturel et un espace vert. On était à cette époque en Europe, dans un modèle de construction massive de ces cités qui deviendront plus tard le symbole du désespoir économique et culturel. Liège ne faisait pas exception à la règle. Il suffit de rappeler qu’au même moment que l’on construisait les tours de Droixhe, l’université de Liège se dotait d’un campus mégalomane sur les hauteurs de la ville. Bien sûr, ce qui se passa ailleurs se produisit aussi à Liège, quoiqu’à une autre échelle. L’arrivée d’immigrants dans les annèes 70 et 80 peupla la cité d’une population précaire tandis que la rigueur budgétaire prônée à toutes les strates du pouvoir incitait les autorités communales à se concentrer sur le centre-ville (déjà suffisamment problématique) et à abandonner à son sort le quartier de Droixhe. Celui-ci devînt bientôt synonyme de quartier à risque, sorte de réplique miniature des banlieues françaises dans l’imaginaire liégeois. Dans les années 80′, le quartier fera plus d’une fois la une des journaux régionaux pour des faits de petite délinquance.

    Devant l’état de délabrement urbanistique et social du quartier, différents pouvoirs ont fini par vouloir réagir. C’est ainsi qu’au cours des années 90′, différents plans de réhabilitation ont vus le jour. Tous ont été bloqués à un niveau de pouvoir ou à un autre. En effet, la problématique du logement social recouvre de nombreuses strates de pouvoirs, qui va du communal au régional. Les enjeux politico-budgétaires et les guérillas entre institutions politiques ou administrations ont donc primés sur les projets de requalification, laissant le quartier continuer à sombrer. Fin des années 90′, on solutionnera le problème en vidant les 5 plus gros bâtiments de leurs locataires. Cette opération dépeuple le quartier d’une grosse partie de ses habitants, ce qui bien sûr fait baisser la criminalité mais ne participe pas réellement au renouveau de l’espace.

    Le lancement des travaux

    En 1997, les habitations sociales de Droixhe sont détachées de leur maison mère (la maison liégeoise) et sont confiées pour 10 ans à une structure autonome, la société Atlas, société publique chargée d’assurer la rénovation des immeubles. A cette époque, les pouvoirs publics se demandent toujours comment dégager les sommes nécessaires. Qu’importe, la nouvelle structure se chargera de les obtenir. Ceci sera fait par petites tranches mais le gros des moyens n’arrivera que 10 ans plus tard. Un financement spécial du ministère du logement et la perspective d’un partenariat avec le privé permettent le lancement de travaux d’ampleur.

    Atlas, qui arrive au terme de son mandat sur les logements entame la rénovation d’une deuxième tranche d’immeubles(un des tous gros immeuble avait été rénové précédemment place de la libération): les 5 tours de l’avenue Georges Truffaut. Il y sera souvent fait référence plus bas.

    Les locataires des immeubles concernés accueillent les travaux avec enthousiasme. Une rénovation tous les 50 ans, ce n’est pas du luxe! Ils vont cependant vite déchanter. Cette rénovation (le terme technico-médiatique est « requalification ») répond d’abord à des impératifs économiques et urbanistiques globaux au détriment du bien-être des locataires.

    Les travaux se font sans discussion avec les premiers concernés. Tout est décidé de façon bureaucratique par la direction de la société Atlas. Un fonctionnement autoritaire peut être supporté dans une certaine mesure s’il est efficace. Immanquablement cependant, il suscite les frustrations. Dans le cas d’Atlas, la mauvaise gestion se superpose à l’autoritarisme.

    Les locataires commencent donc, tout naturellement à remettre en cause les travaux. Ceux-ci sont la cause de nombreux désagréments (bruit, poussière) et parfois, de situations extrêmement précaires. On voit ainsi des familles camper dans leur appartement en chantier ou des personnes âgées contraintes à déménager seules. Contrairement à ce qui s’était passé lors des travaux place de la Libération, il se trouve parmi les locataires des personnes suffisamment conscientes pour tenter de transformer le mécontentement en lutte.

    Prise de contact

    Ces personnes sont deux locataires qui joueront par la suite un rôle primordial dans la lutte qui s’annonce. Il s’agit d’Anne et Jean-Luc, deux amis habitants dans les bâtiments en travaux. Pour dénoncer la situation pénible que vivent les locataires, ils tentent d’abord d’alerter la presse. C’est ainsi qu’Anne rédige un article qui paraît dans le Cinétélé revue de janvier 2007. Ce seul article crée déjà l’émoi au sein de la direction d’Atlas. Mais les deux locataires sont conscients qu’il leur faut un soutient politique pour faire avancer leur entreprise. Ils cherchent d’abord du côté des partis traditionnels mais trouvent chaque fois porte close. Jusqu’au jour où Anne tombe sur un article du MAS traitant de la situation à Droixhe. Cet article est rédigé par un militant habitant et travaillant dans le quartier. Par l’intermédiaire d’un voisin engagé dans le travail de quartier, Anne et Jean-Luc rencontrent ce militant. La situation est exposée. Le MAS décide de soutenir l’action des locataires.

    Parallèlement, Jean-Luc et Anne continuent leur campagne de presse. Jean-Luc fait appel à des journalistes de La Dernière Heure qui font paraître un article sur sa situation personnelle dans leur édition du 15 février. Article auquel réagit immédiatement Atlas par un droit de réponse, signe que la société de logement ne se sent sans doute pas vraiment à l’aise sur la question.

    Poser des bases

    Dans le même temps, sous l’impulsion du MAS, un petit collectif est réunis. Il est constitué d’un noyau de 4 ou 5 locataires. Des bases de fonctionnement sommaires sont posées. Notamment en ce qui concerne l’implication du MAS. Il est clair dès le départ que les décisions sont prises par les locataires et par eux seuls. Le MAS n’intervient qu’à titre de conseil. Il met ses militants et son expérience des luttes au service de la campagne menée par le collectif mais respecte l’autonomie du mouvement.

    Comme première action, le collectif décide de continuer sur la lancée d’Anne et Jean-Luc en lançant une campagne de presse importante. Celle-ci aurait pour but de sensibiliser la population à ce que vivent les locataires de Droixhe tout en faisant pression sur les politiques. Comme il est aussi important de mobiliser les locataires pour élargir au maximum le collectif, il est décidé qu’une conférence de presse sera couplée à une Assemblée Générale de locataires. Elle sera menée au nom du comité de locataires pour une meilleure requalification. Un tract est distribué dans tous les immeubles qui invite les locataires à y être présent. Pour autant, le collectif veux laisser une chance à Atlas de s’expliquer. C’est pourquoi invitation est faite à la direction de venir exposer son point de vue.

    Cette conférence/AG est prévue pour le 7 avril. Un communiqué est envoyé à la presse qui relayent l’appel. (La Meuse annonce la réunion dans son édition du 6 avril). elle se tiendra dans les locaux du café Le Parc, un café associatif du quartier. A l’annonce de la conférence, Atlas fait immédiatement pression sur l’ASBL dont dépend le café pour empêcher la réunion. Pression qui s’avère vaine puisque la conférence se tiendra bel et bien.

    La conférence de presse et ses suites

    Le jour même, une septantaine de locataires sont présents. La presse, tant régionale que nationale est largement mobilisée. Jean-Luc et le MAS expliquent la situation et le projet du collectif. Les revendications sont clairement exprimées: un logement de transit pour tous et des espaces pour stocker le mobilier, des indemnités pour pouvoir réaménager son appartement après requalification et une amélioration de la sécurité sur le chantier ainsi qu’une aide au déménagement pour tous les locataires. Pour appuyer ces revendications, le collectif propose de soumettre une pétition à la direction d’Atlas. Cette pétition n’est pas proposée toute faite aux locataires. En effet, il avait paru plus logique de discuter des revendications avec l’ensemble des personnes présentes. Cependant, les points mis en avant par le collectif ne soulèvent pas de controverse parmi les locataires. Dans la salle se trouvent des membres du CCLP (comité consultatif des locataires et propriétaires). Il s’agit de l’organe officiel de représentation des locataires auprès de la société. Leurs interventions vont dans le sens du collectif. Mais nous verrons plus loin quelle sera la position réelle du CCLP.

    Après la conférence, RTC (la télé régionale) va filmer les appartements en chantier. Cette conférence de presse est donc un succès, la répercussion dans la presse de la campagne menée par les locataires est énorme. RTL en fait même le premier sujet de son journal télévisé de 19h le lendemain.

    Sensibilisation et mobilisation

    Dès le surlendemain, locataires et militants du MAS commencent à faire signer la pétition. En deux semaines, 550 signatures seront récoltées dont la moitié de locataires habitant l’avenue Georges Truffaut, c’est à dire les premiers concernés. Si l’on tient compte du fait que souvent une personne par ménage a signé la pétition, le collectif se voit soutenu par une grande majorité de locataires.

    Le 25 avril, une seconde AG de locataires est convoquée dans le local de l’association de locataires (une asbl différente du CCLP dont le but est de proposer des activités culturelles aux locataires des tours). Elle réunis une quarantaine de locataires. Le collectif propose de conclure la campagne de signatures par une remise des pétitions à la direction d’Atlas. Avec pour l’occasion une petite manifestation de locataires. Cette action est approuvée par les locataires présents et prévue pour le 28 avril.

    Malgré le court délai dans lequel cette manifestation est organisée, elle réunit le jour dit une quarantaine de locataires. Elle a eu suffisamment d’échos pour attirer sur place la presse régionale et effraye suffisamment Atlas pour que deux policiers soient dépêchés sur le lieu du rassemblement. La manifestation se met en route vers les bureaux d’Atlas. Malgré l’opposition d’un employé zélé, les manifestants occupent les bureaux et demandent à parler au conseil d’administration (c’est à dire aux responsables politiques) alors en réunion. Cinq délégués sont admis à discuter avec le CA (après avoir éjecté du processus de discussion un militant du MAS sous prétexte qu’il n’était pas locataire). Au sortir d’une réunion de deux heures, le CA a accepté l’ensemble des revendications sur le principe. Mme Yerna, échevine PS et présidente de la société propose d’y travailler directement sous condition que le collectif ne mobilise plus. Les délégués présents ne promettent rien, s’en remettant à une décision future d’une AG de locataires. En quittant les lieux, les manifestants ont obtenu une autre réunion sous quinzaine pour discuter de l’avancement des choses. La presse répercute correctement l’action. RTC en faisant à nouveaux un sujet de son journal de 18h.

    Les choses avancent…

    Le 4 mai, une AG de locataires est de nouveau convoquée afin de maintenir les habitants mobilisés. Elle se tient de nouveau dans les locaux de l’association des locataires. Une quarantaine de personnes assistent à cette réunion. On craint l’essoufflement mais de nouvelles têtes sont présentes. Un compte-rendu de la discussion avec le CA d’Atlas est fait et les délégués sont confirmés dans leur fonction par les locataires présents.

    Le lendemain, 5 mai, nouvelle réunion avec Mme Yerna. Il y a une petite mobilisation de locataires qui accompagnent les délégués… ce qui ne plaît évidemment pas à la présidente mais permet de maintenir la pression sur elle. Une discussion très concrète s’engage. Atlas propose de dégager un budget pour engager des ouvriers afin renforcer les équipes de déménagement. On parle peu des indemnités mais par contre, Mme Yerna évoque des rénovations « cléf sur porte » pour tous les locataires et des appartements de transit pour tous. Pour venir plus facilement à bout des problèmes de transit, elle propose des mutation définitives vers des appartements déjà rénovés. Les plaintes concernant la sécurité sont entendues. Dès le surlendemain, des mesures sont prises.

    Cependant la présidente tient à ce que le CCLP participe au financement de ces décisions. Elle propose, en accord avec le collectif que le CCLP active son « fond de solidarité ». Ce fond est en réalité financé par une cotisation des locataires prélevée sur leur loyer à hauteur de 2%. Il est destiné à aider des locataires en cas de difficulté comme le décès d’un conjoint. Le travail du collectif s’oriente alors vers un lente et fastidieuse entreprise auprès du CCLP pour le convaincre de l’intérêt de céder une partie de ce fond. Il s’agit bien sûr d’une manœuvre dilatoire de la part de la direction d’Atlas qui espère que le collectif se heurte à un refus net de la part du CCLP.

    …puis stagnent

    En effet, le collectif sous-estime le poids des conflits personnels qui agite le CCLP. Si son président semble d’accord avec la condition posée par Mme Yerna, on se rend vite compte qu’il agit sans l’accord de son équipe et qu’il promet des choses qu’il ne peut pas tenir. Cette situation va aboutir à une Assemblée Générale de locataire qui vire au chaos quand l’équipe du CCLP vient démentir les dires de son président. Une AG catastrophique où l’on en vient aux mains et où la police évacue les lieux! Suite à cette réunion, toute l’équipe du collectif sort quelque peu démotivée mais aussi déterminée à continuer le travail. Il est décidé de revoir le CCLP en entier, et eux seuls, pour tenter des les convaincre.

    Un intermède ministériel

    Anne apprend par hasard que le 22 mai le ministre du logement André Antoine va tenir une conférence de presse sur les moyens qu’il va dégager pour le logement social à Droixhe. Averti moins de 24h avant la tenue de cette conférence de presse, le collectif mobilise très vite. Une vingtaine de locataires sont présents sur les lieux de la conférence de presse le lendemain matin. Il est clair que le ministre ne tenait pas à voir les premiers concernés à sa conférence de presse policée! Il expose son plan: un Eden devrait surgir du marasme de Droixhe grâce aux moyens débloqué par lui même…mais les locataires doivent se montrer patients. Rien de concret concernant la situation vécue par les habitants des immeubles. La présence des locataires permet non seulement de rappeler à la presse la présence du collectif sur ce dossier mais aussi de prendre Mr Antoine en flagrant délit de mensonge. Quand un militant du MAS lui demande si tous les locataires auront droit à une allocation de déménagement, il répond par l’affirmative. Les locataires savent éminemment que seuls les handicapés et les personnes isolées y ont droit.

    Négociations avec le CCLP

    Le lendemain de cette mobilisation, le collectif tient une réunion avec le CCLP nouvelle mouture: Un nouveau président est à sa tête qui semble faire sensiblement plus l’unanimité que le précédent. Leur discours va tout à fait dans le bon sens jusqu’à ce qu’intervienne l’un des membre qui bloque la discussion. Finalement, Anne et Jean-Luc apprendront que le CCLP débloque officiellement 10.000€ pour financer les propositions de Mme Yerna. C’est beaucoup moins que ce à quoi le collectif s’attendait. Mais des membres du CCLP affirment qu’il ne s’agit que d’une base de discussion avec le CA d’Atlas. Une réunion est prévue entre le collectif, le CCLP et Atlas où les choses de devraient se clarifier.

    Conclusions provisoires

    A l’heure où se rapport succin est rédigé, le processus est donc toujours en cours. Il est difficile de savoir à quoi il va aboutir. Cependant, si on dresse un bilan, on s’aperçoit que celui-ci, tout modeste qu’il soit encore est bien positif. Le collectif est parvenu à faire surgir dans le dossier un nouvel acteur collectif: les locataires. Complètement éjectés du processus de décision jusqu’alors, les politiques doivent maintenant compter avec eux. Une revendication a été acceptée et mise en oeuvre jusqu’à présent: la sécurisation du chantier. Cependant, il n’appairait pas dans ce rapport les nombreuses interventions que le collectif a mené pour régulariser des situations individuelles parfois tragiques. Deux ménages ont ainsi vu leur situation se résoudre provisoirement ou définitivement grâce à l’action du collectif, principalement Anne et Jean-Luc qui sont intervenu chaque foi très rapidement.

    La campagne a également permit de réveiller les structures officielles de représentation des locataires qui, sentant leur légitimité décroître, se sont mises au boulot. Le collectif est à présent engagé dans un travail de négociation très difficile car il faut éviter les manœuvres et des politiques et des bureaucrates des structures officielles pour faire baisser la pression. Ce travail de négociation est nécessaire mais il ne sera efficace que s’il est appuyé par des mobilisations régulières. Au cours de la campagne, le collectif s’est heurté à la difficulté d’engager massivement les locataires dans le processus revendicatif. Si les locataires sont nombreux à soutenir la campagne, notamment en participant aux mobilisations, très peu sont prêts à prendre le temps de réunions souvent longues et rébarbatives. Même les AG ne donnent pas les résultats espérés en terme de débat même si elles ont permis de maintenir un contact permanent avec les locataires.

    Le défi est donc bien celui-là: continuer et intensifier le travail avec les locataires pour élargir la base du comité tout en évitant de se perdre dans des discussions sans fins avec les politiques.

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