Category: Europe

  • UE: Le modèle néo-libéral imposé aux travailleurs et à la jeunesse

    Union européenne:

    LE 13 JUIN on votera aussi pour le Parlement européen. L’Union européenne est devenue ces dernières années synonyme de plan d’austérité et de privatisation. Combien de politiciens sociaux-démocrates ou verts se disent incapables d’empêcher les mesures asociales «à cause de l’Europe». Comme si c’était un ordre de venu du ciel. Et comme si leurs propres responsabilités devaient être mise de côté.

    Pour entrer dans la zone de l’euro, le gouvernement belge a imposé aux travailleurs, dans les années 90, une austérité de cheval. Le traité de Maastricht imposait de limiter le déficit public (la différence entre les recettes et les dépenses de l’état) à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB). De plus la dette publique devait être ramenée à 60% du PIB et les normes fixées en commun pour l’inflation (augmentation des prix) sont gérées par la Banque centrale européenne.

    L’Europe est un projet fait par et pour les capitalistes. Pensez par exemple au rôle de la Table ronde des Industriels européens, le plus important groupement de multinationales européennes. Ce club de capitalistes qui se partagent les profits déclare presque ouvertement que les mesures asociales doivent devenir la règle en Europe. De cette manière ils veulent devenir plus fort contre les deux autres blocs capitalistes importants: les États-Unis et l’Asie regroupée derrière le Japon.

    La phase de reprise économique de l’après-guerre et la menace du bloc de l’Est stalinien, a été le ciment qui a permis – même sur une base capitaliste – une certaine collaboration et une intégration européennes. Dès que le gâteau est devenu trop petit à partager, les intérêts nationaux ont refait surface. Même avec une régression générale depuis les années 70 en arrière-plan, la période temporaire de croissance des années 90 a permis le lancement d’une monnaie commune sous la forme de l’euro.

    L’Union monétaire européenne (UME) était dans une large mesure, contrainte sous la pression «d’en haut», d’accélérer la liquidation des droits sociaux des travailleurs. Nous retrouvons au travers de cela l’importance de l’unité des capitalistes européens.

    Aujourd’hui les chefs des états qui ont imposé le respect des critères de Maastricht sont beaucoup plus souples lorsqu’il s’agit de continuer à les faire respecter par leur propre pays. Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, va traîner la France et l’Allemagne devant la Cour de Luxembourg car ces pays ne respectent plus scrupuleusement la norme du pacte de stabilité des 3%.

    Les tensions entre états européens se sont aussi fait jour sur la question de la guerre en Irak. Plus récemment la procédure sur la répartition des postes de commissaires à la Commission, consécutive à l’élargissement de l’Union à dix autres pays, a mené à un conflit ouvert avec l’Espagne et la Pologne qui ne veulent pas que l’on touche à leurs intérêts nationaux.

    Ce n’est pas la bonne âme des capitalistes qui a préservé l’Europe de la guerre pendant ces 50 dernières années, mais l’importance de la classe ouvrière qui ne va pas renoncer à ses acquis sans bataille. A terme, les divergences entre les différentes bourgeoisies fera capoter l’Union européenne. Seule une Fédération socialiste des pays européens, et du reste du monde, peut véritablement créer l’unité.

  • Le scandale Parmalat menace Berlusconi

    En janvier toute la direction de la multinationale italienne Parmalat a été arrêtée pour fraude. La direction semblait surtout s’être spécialisée en montages financiers obscurs qui ont permis d’escamoter 10 milliards de $. Une telle escroquerie n’a été rendue possible que par la mise en place de lois – par le gouvernement Berlusconi – rendant plus opaque le contrôle des comptes des sociétés,… et mettant par la même occasion Berlusconi à l’abri de poursuites éventuelles pour les malversations opérées par ses propres sociétés!

    Clare Doyle

    Dans le plus pur style des parrains de la maffia pris la main dans le sac, l’ex-directeur financier de Parmalat a déclaré aux journalistes qui l’attendaient devant le bureau de police de Parme: «Je vous souhaite, ainsi qu’à votre famille, une mort lente et pénible!»

    Entre-temps l’emploi de plus de 36.000 travailleurs et de 139 entreprises sont menacés dans le monde. Parmalat était devenu un des navires amiral du capitalisme italien. L’entreprise est active dans 30 pays où on emballe et vend du lait, de l’eau, des jus de fruits, des biscuits et d’autres produits alimentaires.

    Des consommateurs et les petits investisseurs ont organisé le 21 janvier une manifestation devant les bureaux du Premier ministre et de la Banque nationale. Mais il faudra faire plus. Les travailleurs et leurs organisations doivent mener campagne pour la nationalisation immédiate (et sans indemnités) de Parmalat et mettre en avant un programme de lutte syndicale tant à l’échelle internationale que locale.

    En Italie certaines actions de grève sont toujours en cours et il est nécessaire de lancer une offensive générale contre le gouvernement. La situation économique est problématique, même sans la crise de Parmalat. Le gouvernement Berlusconi risque de tomber car ses partenaires de la coalition soutiennent mollement le gouvernement. La crise actuelle peut être la dernière goutte qui fait déborder le vase. Une partie de la bourgeoisie qui a émis des réserves sur la façon dont l’aventurier Berlusconi a pris le contrôle de la machine gouvernementale, vont peut-être mettre à profit la crise de Parmalat pour tenter de le débarquer.

    La Commission de la Sécurité et des Echanges (SEC), à New York, a déclaré que cette affaire est «un des plus grands exemples de fraude d’entreprise de toute l’histoire». Elle a d’ailleurs entamé sa propre enquête sur la façon dont l’entreprise avait fabriqué un faux (une lettre à entête de la Bank of America) pour faire croire qu’un prêt de 4 milliards $ avait été accordé à Parmalat. Une enquête est aussi en cours à propos de la vente fictive de poudre de lait à Cuba pour une somme de 620 milliards de $, vente fictive dans laquelle un nombre de banques «respectables» sont impliquées.

    Il y a déjà eu d’autres scandales en Europe (Vivendi en France, Scania en Suède, Ahold aux Pays-Bas). La plus grande entreprise italienne, Fiat, lutte pour sa survie après qu’une partie de son patrimoine ait été soustrait par la famille Agnelli. Chez Parmalat la fraude porte sur des montants plus limités que dans le scandale américain d’Enron il y a quelques mois, mais l’affaire Parmalat risque de frapper le coeur de la finance internationale.

  • L’hypocrisie républicaine

    EN FRANCE, les partisans comme les adversaires de la loi contre le foulard à l’école rédigée par le ministre de l’Enseignement Luc Ferry se réclament des valeurs républicaines dont le principe de laïcité, consacré par la loi de 1905, constitue la pierre angulaire.

    Thierry Pierret

    Les premiers veulent en réaffirmer le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat, les seconds celui de liberté de conscience. C’était une loi d’apaisement après plusieurs années de politique violemment anticatholique. A l’époque, le Parti socialiste français avait soutenu cette politique, ce qui a détourné de lui les ouvriers catholiques qui ont rallié la droite monarchiste. Le ralliement du PS, du PCF et d’une partie de l’extrême-gauche au projet de loi détournera de la gauche bon nombre de travailleurs musulmans.

    Quelle unité?

    Il est loin le temps où la bourgeoisie était une classe révolutionnaire. Tout le verbiage sur «les valeurs républicaines» n’a d’autre but que de jeter un voile sur sa domination de classe. On récupère sans vergogne les symboles de 1789 pour mieux en dénaturer les acquis. Le Décret Crémieux de 1870 accordait les droits civiques aux Juifs d’Algérie mais pas aux Musulmans. D’après le «Décret Ferry», les élèves sikhs pourront porter un petit turban, mais les élèves musulmanes ne pourront même pas porter un bandana. Diviser pour régner, maintenant comme jadis. Mais Ferry argumente: «Il faut empêcher l’apparition du communautarisme à l’école». Diviser au nom de l’unité, quel raffinement! Notre démarche est tout autre: nous défendons le droit de tous à la libre expression de leurs convictions à l’école comme dans l’entreprise. C’est le seul moyen d’atteindre une unité réelle entre les travailleurs – et entre leurs enfants – autour de leur intérêt de classe commun. Cette unité est fondamentale dans la lutte pour le socialisme. Seul le socialisme permettra de préserver les acquis démocratiques de 1789 – l’égalité formelle entre les citoyens – tout en créant les conditions de l’égalité réelle par la suppression de l’exploitation capitaliste et des classes sociales.

  • France. Vers un nouveau parti pour les travailleurs en 2004?

    En ce début d’année 2004, l’alternative politique pour le monde du travail doit s’exprimer par la mise en avant de la nécessité d’un tel parti. Les listes Lcr-Lo sont créditées de plus de 10% dans les récents sondages.

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

    Les travailleurs vont utiliser le bulletin de vote pour rejeter la politique du gouvernement et contester ceux qui, de la Gauche plurielle aux directions syndicales, les empêchent de lutter. Ce vote ne doit pas offrir aux travailleurs, aux jeunes et aux chômeurs un simple moyen de contestation politique mais aussi un débouché après les élections, une perspective de combat au quotidien.

    Le premier novembre 2003, la Ligue Communiste Révolutionnaire, lors de son congrès, a lancé un appel à “Rassembler la gauche anticapitaliste”. Cet appel propose la tenue de rencontres locales de débat et d’action ouvertes à toux ceux qui cherchent une alternative politique pour le monde du travail puis des Assises nationales fin 2004.

    Si cette volonté inscrite dans l’appel ne veut pas rester lettre morte, alors il ne faut pas attendre les résultats électoraux en juin 2004 pour la populariser et mettre en pratique. Découper les élections de la situation quotidienne des travailleurs serait faux et démobilisateur. Le débat serait abstrait et la participation sûrement limitée à un cartel d’extrême gauche, si pendant les mois de campagne électorale personne ne parlait de la nécessité d’un nouveau parti à une audience de masse.

    Un peu moins d’un an pour rendre vivante l’idée d’un nouveau parti des travailleurs?

    La LCR se démarque de plus en plus du programme socialiste. “Construire une grande force 100 % à gauche”, “ construire le parti des grèves ”, “ une grande force radicale ”, autant d’appellations floues traduisant une volonté de drainer tout ce qui erre à gauche de la gauche plurielle (réformistes, gauchistes, verts, etc.) dans un machin, une réunion de groupes politiques sans réelles structures ni principes. Ce qui est laissé à la porte, ce sont les fondamentaux du programme socialiste, c’est la masse des travailleurs.

    Arlette Laguiller par trois fois, en 95, en 2002 et en 2003 n’a pas réellement lancé le mot d’ordre de création d’un nouveau parti alors que les conditions objectives et subjectives de la classe ouvrière l’exigeaient. LO préfère s’enferrer dans une logique à la fois ultimatiste et électoraliste. LO reste arqueboutée sur son programme, refusant de concevoir le futur parti des travailleurs autrement que comme un “ parti communiste révolutionnaire ”. Bien sûr si un tel parti était formé nous lutterions pour que le programme de ce parti soit révolutionnaire. Mais nous n’en ferions pas une condition nécessaire à notre participation à un parti des travailleurs si l’on peut s’accorder sur une plate forme fondée notamment sur une orientation anticapitaliste et défendant les revendications des travailleurs.

    C’est pour cela que nous nous inscrirons dans toute initiative qui soit réellement en direction d’un nouveau parti des travailleurs, en y défendant non seulement des bases anticapitalistes mais également une perspective authentiquement socialiste. C’est ce combat que nous vous invitons à mener avec nous en nous rejoignant.

    Dès à présent, dans un climat de luttes très faibles, l’alternative politique doit se décliner dans la lutte contre tous les licenciements, contre les privatisations notamment d’EDF et de La Poste, pour la prise en mains des décisions par les travailleurs.

    C’est donc le moment de faire émerger un outil qui prolonge cette lutte sur le terrain politique. Les travailleurs ont besoin d’un parti ouvert à tous ceux qui s’opposent à la casse de nos conditions de vie et de travail, un parti qui s’oppose à tout ce qui dresse les travailleurs les uns contre les autres (racisme, sexisme, intolérance religieuse). L’extrême gauche en France est positionnée favorablement dans le renouveau du mouvement ouvrier organisé. Nous pouvons donc développer non seulement cette nécessité d’un parti mais aussi offrir la perspective du combat pour une société débarrassée réellement de l’exploitation capitaliste et de la misère, la perspective du socialisme. Mais pour cela, il faut saisir la situation politique sans plus attendre !

  • France: Front National, le 21 Mars 2004 sera t’il une réplique du 21 Avril 2002?

    Personne n’a oublié le choc qu’a été la présence de Jean Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle d’Avril 2002.

    Virginy Prégny

    Après deux semaines de manifestations et une pression médiatique énorme, Chirac était élu avec 82% des voix et était présenté comme le « sauveur de la République », le barrage contre le fascisme. Qu’en est-il aujourd’hui?

    Deux ans de politique ultra libérale et répressive plus tard, près de 1 français sur 4 se dit séduit par les thèses du FN et 28% ne seront pas choqués qu’un élu FN dirige leur région. Le Pen a de très sérieuses chances de remporter le siège de président de la région Provence Alpe Côte d’Azur (PACA), et il n’est pas exclu que des candidats FN obtiennent de gros scores, voire arrivent en tête dans certaines régions (n’oublions pas qu’en Mars 2002 Le Pen était en tête dans 9 régions sur 22 !) Et pour cause, la politique du gouvernement Raffarin –Sarkozy en terme de répression, d’immigration, d’attaques sociales contre les acquis des travailleurs ne peux que conforter ceux qui ont voté Le Pen à la présidentielle.

    Les raisons qui ont poussé de nombreux travailleurs à voter pour l’extrême droite sont toujours les mêmes, et les problèmes se sont aggravés. La gauche s’est définitivement rangée du côté des riches et des patrons, ne proposant aucune alternative crédible aux plus exploités par le capitalisme. Et quant à la droite elle mène la politique qu’elle avait annoncée, jetant dans la misère des milliers de travailleurs, de chômeurs, s’attaquant aux plus faibles de la société et menant une politique raciste.

    Le gouvernement Raffarin–Sarkozy a encore enrichi le terreau sur lequel pousse l’extrême droite : la misère. En l’absence d’un parti combatif qui impulse des luttes unifiant les travailleurs, en l’absence de réelle alternative sociale et économique à ce système barbare, c’est vers le FN que vont se tourner beaucoup de travailleurs déçus. Et Le Pen ne s’y trompe pas, son cheval de bataille pour les régionales sera d’appeler à sanctionner la politique de Chirac et de son gouvernement (pour ceux qui se déplacent encore pour voter !) sur le thème de « l’insécurité sociale ». Il s’adressera ainsi à tous ceux qui se sont fait licencier, ceux qui devront travailler encore plus pour une retraite de misère, les personnes âgées qui ont souffert de la canicule et qui craignent de ne plus voir leurs médicaments remboursés, aux chômeurs rayés des ASSEDIC, ceux qui risquent de perdre leur boulot parce que leur permis de conduire a été suspendu… et la liste est encore longue.

    Front républicain ou front de lutte des travailleurs ?

    Face à ce danger, les principaux partis font leur tambouille : qui va se désister en région PACA , et risquer de ne pas avoir d’élu pendant 6 ans ? Là n’est pas la question. La vraie question est de savoir comment réellement lutter contre l’extrême droite et ses idées.

    Ce n’est pas en faisant des alliances électorales pourries, ou en votant pour le moindre mal (comme en 2002) que l’on fera barrage au FN, mais c’est en s’en prenant à la racine du mal : à ce système économique qui exploite et divise les travailleurs pour engraisser une poignée de privilégiés. C’est en redonnant confiance aux travailleurs dans leur pouvoir de résister et de riposter contre ce gouvernement et tous ceux qui veulent les sacrifier sur l’autel du profit. C’est en donnant des armes politiques, en définissant clairement l’alternative au capitalisme que l’on attaquera profondément l’extrême droite. Tout comme en 2002, ce sont nos luttes qui pourront être les seuls barrages efficaces.

    Des luttes pour une société où l’économie est organisée et contrôlée par ceux qui produisent. Une économie planifiée pour satisfaire les besoins de tous et non les privilèges de quelques uns. Une société socialiste où les rapports humains seront basés sur la solidarité et non la concurrence.

    Cette société c’est à nous de lutter pour la construire, en votant pour les candidats anticapitalistes et surtout en s’organisant et en se mobilisant dans nos entreprises, nos écoles, nos quartiers contre le racisme, contre les licenciements, pour des services publics gratuits de qualité, pour une éducation ouverte à tous : contre le capitalisme, pour le socialisme.

  • Foulard. Quelques arguments contre une loi excluant les jeunes musulmanes de l’école publique

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

    Ne faut-il pas défendre l’école publique et laïque ?

    On nous présente souvent la laïcité comme la neutralité à l’école où il ne faudrait aucun insigne religieux, politique, philosophique, etc. Autrement dit ce serait un sanctuaire qui préserverait les enfants des bagarres que se livrent les adultes. Raisonnons cinq minutes. Est-ce que ce gouvernement défend vraiment la laïcité en général ? Non. Dans sa campagne il ne s’élève à aucun moment contre le fait qu’en Alsace on trouve des croix sur les murs des écoles, que des aumôniers payés par l’Etat y enseignent… Ensuite l’année scolaire est organisée autour de la religion même pas chrétienne mais catholique : fêtes religieuses, congés scolaires organisés selon cette religion. Ajoutons que l’état subventionne les écoles privées.

    En vérité il s’agit bien d’une attaque contre les musulmans et ça fait partie du contexte actuel où on montre les musulmans du doigt comme une secte à part, qui aurait la "mauvaise religion", la plus "intolérante". De telles exclusions justifient la multiplication d’écoles coraniques privées et entame l’idée d’école laïque encore plus. Ces propositions racistes et les mesures adoptées par tous les gouvernements viennent du contexte de ségrégation depuis le 11 septembre. Celui-ci a ouvert la voie à ce genre de mesures, depuis la prétendue lutte contre le terrorisme, le "danger intégriste"…sous la pression de l’aile la plus réactionnaire de la droite.

    Ce gouvernement fait ça pour la défense des femmes…

    D’abord la liberté ne s’impose pas mais se conquiert. Depuis quand ce gouvernement lutte t-il contre l’oppression des femmes ? Il facilite des plans de licenciement mettant à la rue beaucoup de salariés, dont une bonne partie sont des femmes (contraintes alors ensuite à la dépendance du foyer). En finançant les établissements catholiques, il contribue à créer le contexte anti-femmes puisque ce genre d’écoles refuse les distributeurs de préservatifs, combat toute information sur la contraception…ou l’avortement. Même dans certaines écoles publiques, cela est remis en cause. Ce gouvernement veut tellement défendre les femmes qu’il expulse un bon nombre de sans-papières, les renvoyant dans leurs pays où elles risquent parfois, la prison familiale ou le mariage forcé…

    Le voile n’est-il pas un signe d’oppression ?

    Evidemment, le voile est un signe de l’oppression de la femme car il suggère que la femme doive se soumettre de manière visible. Mais c’est leur droit et ça n’est pas moins oppressif que les discours qui disent que la femme doit être avant tout désirable. Comment lutter alors contre cette oppression ? Certainement pas en les excluant. La logique de la gauche (qui utilise le plus l’argument de défense des femmes) revient à dire que c’est pour leur bien qu’on les exclut et que les laisser venir à l’école ne les aiderait pas à fuir le poids réactionnaire de leur environnement. Et les virer, c’est quoi ? En les expulsant, on les renvoie dans le carcan du foyer et on les condamne à être enfermées dans le cadre familial où le poids de la religion est plus lourd, avec parfois les grands frères ou pères qui jouent les flics au sein de la famille. Laisser venir ces jeunes filles à l’école, même voilées, c’est au moins leur permettre d’évoluer et de s’instruire, grâce à ce qu’il reste de qualité à l’enseignement. Enfin, pour la libération de la femme, il ne suffit pas simplement qu’une jeune fille puisse se mettre en mini jupe pour être émancipée. Quant aux raisons de le porter, le défi face à la société de ségrégation est l’un d’elles, il est donc urgent de renforcer la lutte contre le racisme. Seul le combat contre le racisme montrera aux jeunes qu’il n’y a pas besoin de la religion en tant que refuge mais qu’il faut lutter.

    Le mieux serait alors d’interdire tous les insignes politiques, philosophiques ou religieux car la loi concernerait tout le monde… C’est la position souvent annoncée par des partisans sincères de la laïcité. Mais une telle position reviendrait à expulser par dizaines de milliers des élèves de l’enseignement public. Car hormis la question du voile, on ne connaît pas tous les signes "ostensibles" dont parle ce gouvernement. On pourra éventuellement se faire expulser parce qu’on est communiste, parce qu’on portera un keffieh palestinien, un badge du Ché, un t-shirt Malcolm x ou encore parce qu’on aura une coupe de rasta ou des cheveux verts…La vraie position juste est de lutter pour la liberté totale d’expression et d’association pour tous les élèves, y compris vestimentaires, droits en partie arrachés par les luttes. L’école n’est pas un domaine particulier isolé de la société, la liberté d’expression et de conscience doit donc y être respectée.

    Et la neutralité de l’école, qu’en faites-vous ?

    On accuse souvent ces filles de mettre en cause la neutralité de l’école. Mais elle n’a jamais été neutre et ne peut pas l’être. Les manuels scolaires d’Histoire et d’instruction civique n’ont -ils pas toujours enseigné en concordance avec l’idéologie dominante ? En effet, l’Histoire de France dans les manuels scolaires n’a t-elle pas été enseignée en accentuant l’importance et la légitimité de l’empire français. Jules Ferry ne parlait-il pas alors de "devoir de civilisation des races supérieures" ? L’école n’est pas neutre. Cette prétendue neutralité sert à masquer l’idéologie dominante et à nous endoctriner pour que ce système tienne et soit adopté par tous.

    Mais l’intégrisme islamiste est très réactionnaire…

    La seule façon de combattre à la fois l’oppression et l’influence de l’intégrisme est de proposer une vraie alternative qui respecte chacun. Pourquoi l’Islam serait-t-il plus réactionnaire que les autres religions ? Il ne faut pas tomber dans ce piège car les arguments sur "l’Islam qui menace la civilisation de l’occident" de ce gouvernement sont racistes. Rien ne permet de dire que les filles expulsées sont intégristes ou de famille intégriste hormis quelques cas minoritaires. Leur exclusion est une attaque discriminatoire déguisée. Le plus juste est de défendre le droit de ces jeunes filles à l’école publique.

    Ce genre de campagne contre l’intégrisme musulman ou le "danger intégriste" nous fait aussi oublier un autre intégrisme, l’intégrisme catholique bien présent de ces gens qui manifestent contre le PACS, les droits de la femme tels que l’avortement ou la contraception, parfois violemment. Aucune campagne n’a été menée contre eux.

    La défense de la laïcité exige deux critères : la séparation complète des institutions religieuses et de l’état et une seule école publique et gratuite. Aucune condition n’est réalisée pleinement en France, pays pourtant considéré comme laïc. La laïcité ne concerne pas les élèves mais l’institution scolaire. Ça signifie au contraire la plus grande liberté d’expression et d’organisation pour tous les lycéens. Nous sommes pour que toutes les personnes, qu’elles soient athées, agnostiques, musulmanes, chrétiennes, juives, etc.…aient leur place en un seul système éducatif public et gratuit. Mais parce que cette idée se heurte aux institutions étatiques de ce système, la vraie laïcité passe par le renversement du capitalisme.

  • Russie: Poutine gagne les élections parlementaires

    AUX ELECTIONS parlementaires du 7 novembre en Russie le parti de Poutine, Russie Unie, a obtenu la victoire. Avec 37,1% des voix il va probablement être capable (avec les autres partis qui défendent la même politique asociale) de former une majorité des 2/3 à la Douma, le parlement russe. Cette suprématie va lui permettre de changer la constitution. Les lois régissant le travail et l’enseignement vont être les premières dans le collimateur.

    Laurent Grandgaignage

    Après Russie Unie, le Parti communiste (PC) et les Démocrates libéraux (LDPR) obtiennent respectivement 12,7% et 11,6% des voix. Le nouveau bloc nationaliste Rodina (Pays Natal) a obtenu 9,1%. Les autres partis n’ont pas obtenu le seuil électoral de 5%.

    La victoire de Poutine doit être relativisée par la faible participation aux élections. La population russe n’a plus confiance en la pseudo "démocratie dirigée" du Kremlin. La politique pro-occidentale de Poutine et de ses prédécesseurs n’a pas amélioré le niveau de vie du russe moyen.

    Russie Unie dispose maintenant d’une marge de manoeuvre pour mettre en application les libéralisations sans protestation d’une opposition sérieuse. Les travailleurs et les jeunes en feront les frais tant qu’il manquera un parti ouvrier capable de défendre les intérêts de la population.

    Ce n’est pas une coïncidence si depuis la chute de l’Union soviétique le parti du président obtient la majorité. Ces dernières années les droits démocratiques ont été systématiquement bafoués. Une nouvelle loi empêche les petits partis de mener campagne. Pour être "validé" un petit parti doit avoir un certain nombre de membres, une infrastructure (comme des bâtiments) et doit exister dans toute la Russie. Il est évident que les petits partis n’en ont pas les moyens.

    Comme le CIO l’avait prédit après la chute du stalinisme, il n’est pas possible de construire une démocratie capitaliste stable en Russie. Avec Poutine comme bonapartiste (quelqu’un qui se base sur la force ouverte de l’état) cette perspective à été confirmée.

    De plus, les médias sont sous contrôle de l’état. Pendant les élections, ils étaient du côté du Kremlin. Une potentielle opposition au gouvernement aurait été effrayée d’avance. A l’automne, l’arrestation de l’oligarque notoire Chodorkovski a été arrêté un avertissement aux capitalistes russes: soutenir l’opposition peut avoir des conséquences néfastes! Et Poutine a eu le soutien de la puissante bureaucratie d’état.

    Malgré les critiques des observateurs internationaux, sur un nombre de normes démocratiques qui n’ont pas été respectées et sur une éventuelle fraude dans quelques républiques de Russie, il n’y a quasiment pas d’opposition politique contre Poutine. Le PC a perdu sa crédibilité – beaucoup de ses membres sont passés à LDPR et Rodina – et donc a perdu à peu près la moitié de ses voix. Au cours des quatre dernières années, le PC na pas été capable de mener une opposition contre le Kremlin. De plus il a mis aux places éligibles sur ses listes majoritairement des industriels du pétrole.

    Nous ne pouvons pas oublier que 5% des électeurs ont utilisé l’option électorale "contre tous les candidats". Le vide politique à la gauche existe, mais les tentatives de deux fédérations syndicales indépendantes de fonder un parti ouvrier ont échoué.

    Résistance socialiste (la section du CIO dans la CEI) a accueilli, au début, favorablement les tentatives de former un parti ouvrier et voulait aussi le soutenir aux élections. Mais nous ne pouvions pas être d’accord avec la participation de ce groupe au bloc chauvin de Rodina. En fin de compte nous avons appelé a voter "contre tous les candidats" et en même temps à construire une alternative politique concrète. Seul un parti ouvrier fort avec un programme socialiste est capable de monter une opposition forte contre le Kremlin et contre le capitalisme russe.

  • Foulard: droit à l’école publique pour toutes!

    Sous cette société capitaliste, la bourgeoisie, par ses médias, ses publicités, ses films… véhicule une image de la femme comme étant un objet, une personne soumise sans aucun droit. Cette idéologie sexiste influence de nombreux jeunes, qui de plus en plus, ne respectent plus la femme.

    Fatima

    Face à cette violence, les filles dans les quartiers déshérités se protègent en mettant le foulard afin qu’elles ne soient plus considérées comme des "filles faciles". Cette protection est en réalité une soumission de la femme qui favorise les mouvements intégristes qui souhaitent diviser encore plus les travailleurs et les jeunes selon des critères communautaristes, sexistes, même si certaines choisissent librement de le porter.

    Si des filles portant le foulard, déjà vulnérables par leur age, la situation sociale de leurs parents (la classe la plus pauvre étant celle issue de l’immigration ) sont exclues de leur lycée, elles resteront chez elles (avec un avenir qui leur est imposé) ou elles iront dans des écoles coraniques qui les soumettront encore plus. C’est pourquoi, nous devons être contre une loi qui interdit le port du voile dans les écoles

    C’’est la bourgeoisie qui veut interdire le port du foulard à l’école au nom de la laïcité alors qu’elle aussi contribue à la soumission de la femme. Pour cette classe dominante, la laïcité n’est qu’une démagogie, une hypocrisie et c’est pour ça qu’il n’est pas étonnant de voir Raffarin partir au Vatican pour fêter les 25 ans du pontificat de Jean-Paul II ou Sarkosy célébrant le culte des musulmans !

    La laïcité doit nous permettre toute liberté de conscience, religieuse ou non, et nous laisser réellement nous exprimer.

    Si on interdit le port du foulard dans les écoles, on verra à long terme, l’interdiction d’avoir une appartenance religieuse et politique et le retour de l’uniforme dans nos écoles. C’est ce que propose Jack Lang qui veut interdire tout " signe religieux, politique ou philosophique ", mais bien évidemment pas les logos des marques commerciales ! Dans ce cas, la laïcité ne sera pas respectée.

    Le foulard tout comme la religion reste une question individuelle que nous devons respecter au nom de la laïcité. Ce n’est pas cette classe privilégiée qui doit décider ce qui est pour nous et pour nos enfants. C’est pourquoi, c’est nous : les jeunes, le personnel de l’Education Nationale, les syndicats qui devons expliquer ce que signifie réellement le port du voile. Et c’est seulement par nos luttes, contre cette société capitaliste, que l’émancipation de la femme aura réellement lieu.

    Non à l’exclusion des filles qui portent le foulard !

    Non à une loi qui interdit le port du foulard !

  • Constitution européenne : Un pas de plus pour l’Europe libérale

    L’élaboration de la constitution européenne fonctionne comme un parfait miroir de focalisation des différentes tendances de la politique européenne des capitalistes et de leurs représentants.

    Geneviève Favre

    Tout d’abord l’opposition sur la structure des institutions de l’Union européenne entre les puissances dominantes comme La France et l’Allemagne et les petits pays comme la Pologne ou l’Espagne montre bien le fossé qu’il y a entre la volonté d’unifier les forces européennes et la réalité des divergences d’intérêts économiques et politiques. En effet alors que Chirac et Schröder souhaitent un axe franco-allemand dominant, les petits pays dont ceux qui vont rejoindre l’Union en mai 2004, refusent plusieurs aspects de la nouvelle constitution européenne (comme la restriction du nombre de commissaires à 15 à partir de 2009, ou l’obligation d’opter pour la politique commune de défense plutôt que pour l’Otan.)

    Cependant si concurrences et rivalités existent entre les capitalistes, il y a un terrain d’accord immuable : le renforcement de la casse des services publics, le développement du travail précaire et la facilitation des licenciements. Ainsi la partie de la constitution reprenant notamment les traités de Maastricht et d’Amsterdam, armes européennes contre les acquis des travailleurs, a été adoptée sans débat ni aucune difficulté. De plus une constitution ne vise traditionnellement qu’à définir les structures des institutions et non pas les politiques menées. Cette inclusion dans la constitution elle-même de traités définissant les politiques libérales européennes montre bien que les instances dirigeantes veulent une Europe clairement antisociale. A ceci s’ajoute l’indépendance accentuée de la BCE (Banque centrale européenne) et son alignement sur le libéralisme. Et même si nous n’avons aucune illusion à l’égard du parlement européen, qui est comme les autres institutions de la démocratie bourgeoise au service des classes dirigeantes, on ne peut que remarquer son maintien à une fonction législative très limitée, au profit d’un pouvoir accru du Conseil européen, notamment sur les questions de politiques économiques et sociales.

    L’objectif des capitalistes est clair : renforcer l’arsenal de lois anti-ouvrières dans toute l’Europe et arguer de l’Union européenne pour justifier dans chaque pays les mesures libérales de casse des acquis sociaux et des services publics. Aussi, les divergences actuelles au sein de la majorité en France ne tiennent qu’à une question de forme : comment va-t-on exploiter et museler la classe ouvrière, par des lois nationales ou par des lois européennes ?

    Ce n’est pas un hasard non plus de voir la droite du PS s’accorder avec la position des pro-européens de droite, en voyant dans le projet des " avancées significatives ". Hubert Védrine perçoit en effet ce texte comme " raisonnable " et " le meilleur résultat possible ". Tout au plus des dirigeants du PS désirent amender le texte sans changer les fondamentaux de la politique libérale. Le vieil argument du " C’est mieux que rien " est évidemment mis en exergue, notamment par les Verts. Certaines tensions néanmoins se font sentir à l’intérieur de l’ex gauche plurielle, certains militants prônant, comme le PC, un refus.

    Mais le " non "à cette constitution ne doit pas se faire sur des bases nationalistes (ouvriers et patrons ne partagent aucun intérêt commun , l’union sacrée pour la défense de la souveraineté n’a donc pas lieu d’être) mais sur la nécessité de construire une mouvement européen de défense des intérêts des travailleurs.

    Plus que jamais le sort des travailleurs est lié non pas aux manœuvres et ressorts des capitalistes sur cette question de la constitution mais avant tout dans leurs capacités à construire une réaction générale et massive à l’exploitation capitaliste, dans leurs capacités à mettre en avant une alternative socialiste de renversement du système actuel.

  • France: La liste commune de l’extrême gauche à 15%?

    ALORS QUE le gouvernement multiplie ses attaques contre les acquis sociaux, la situation continue de se radicaliser. L’annonce par Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui avaient fait à elles deux près de 10 % aux élections présidentielles de 2002, a été accueillie positivement par de nombreux travailleurs.

    Alex Rouillard

    Selon les derniers sondages, 9% des électeurs vont certainement voter pour cette liste, et 22%, qui ne l’ont jamais fait, pourraient le faire. Jamais des organisations qui se revendiquent du trotskisme n’ont atteint un tel potentiel électoral. A l’opposé de la scène politique dans un autre sondage, 24% des personnes interrogées se disent en accord avec les idées du Front National, qui continue de faire évoluer son discours en direction des couches populaires.

    Si autant de travailleurs et de jeunes se disent prêts à voter pour l’extrême gauche, c’est par rejet des partis pro-capitalistes, de gauche comme de droite. Les grandes attaques de Raffarin (contre les retraites, les conditions de travail, les services publics…) n’ont déclenché quasiment aucune opposition de la parts du PS, et très peu de la part des Verts ou du Parti communiste. Les dirigeants des syndicats, entièrement liés aux partis de gauche, ont complètement bloqué les luttes. Par exemple, alors qu’une large majorité des salariés d’Electricité de France (EDF) est contre la privatisation, les directions syndicales n’organisent aucune lutte et elles participent à la mise en place d’éléments permettant la privatisation. De nombreux travailleurs vont utiliser le bulletin de vote LO-LCR pour rejeter ces politiques et contester ceux qui les empêchent de lutter.

    Le discours anticapitaliste des deux formations d’extrême gauche est largement partagé par les travailleurs. Une récente étude du Monde montre que pour 30% des gens, l’extrême gauche apporte des idées neuves. 60% des sympathisants du Parti communiste se sentent proches de celle-ci (23 % de l’ensemble de l’électorat, 37 % chez les 18-24 ans). L’extrême gauche est clairement perçue comme un opposant complet aux politiques actuelles.

    Au delà du succès électoral qu’elle va probablement connaître, que va faire l’alliance LO-LCR? L’alliance sera ouverte aux groupes ou militants qui "acceptent le cadre fixé par l’accord, ainsi que l’intitulé des listes et le texte de la profession de foi commune sous réserve qu’ils n’exigent pas sa modification" et sera décidé nationalement par les deux organisations. A ce jour il n’est pas question d’une véritable campagne en commun avec comités de soutien qui permettraient de faire le lien entre la campagne et les luttes des travailleurs.

    Les échanges de courrier entre LO et la LCR établissaient clairement qu’il ne s’agirait que d’une alliance électorale sans lendemain. Le bon score électoral probable de la liste sera un encouragement pour les travailleurs, mais elle ne propose aucun débouché politique aux millions de gens qui vont voter pour elle: un nouveau parti des travailleurs. Au fur et à mesure de ses succès, elle a atténué sa critique du capitalisme et fait disparaître toute référence à une alternative socialiste au capitalisme. "En votant pour notre liste, vous pouvez faire un geste politique, un encouragement pour les luttes comme pour tous ceux qui veulent agir pour les droits des travailleurs afin de mettre fin à la tyrannie des gros actionnaires et de la bourse". Et c’est tout.

    La Gauche révolutionnaire, (section sœur du MAS/LSP) fera campagne pour que le vote pour la liste LO-LCR soit le plus élevé possible. Nous défendrons dans cette campagne la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs qui organise les luttes d’aujourd’hui et popularise la nécessité d’une alternative socialiste au capitalisme. Et un bon score de la liste LCR-LO sera une preuve de plus que les conditions sont bonnes pour aller dans ce sens.

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