Category: Asie

  • Kazakhstan : L’attaque brutale et sanglante n’a pas vaincu les grévistes

    Seule l’action unie et large des travailleurs peut mettre fin au régime dictatorial

    La commission gouvernementale a passé toute la journée en enquêtes autour de Janaözen. Les participants aux actions de ce vendredi sont arrêtés en masse, et la police cherche à identifier les meneurs. De nombreux cadres syndicaux et militants connus se cachent, les jeunes travailleurs continuent à résister. Les forces de la police organisent des charges criminelles, les gens sont attrapés dans les rues et amenés dans des “centres de filtration”. Selon les travailleurs, jusqu’à 1500 civils désarmés s’étaient rassemblés dans le centre ville ce samedi, mais ont de nouveau été chassés au soir. La ville est pleine de soldats, de fourgons blindés et de policiers.

    CIO, Russie et Kazakhstan

    Janaözen est complètement bloquée

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    Malgré cela, à part les travailleurs du pétrole, leurs familles et leurs sympathisants sont eux aussi dans les rues à la recherche de leurs proches, dont beaucoup manquent à l’appel. Les autorités refusent de remettre les corps des personnes tuées, les hôpitaux de Janaözen et d’Aqtau croulent sous les blessés. Il y a plein de vidéos qui montrent cela. Le personnel des hôpitaux utilisent la moindre excuse pour virer les blessés qui peuvent toujours marcher, afin de donner la priorité à ceux qui ne le peuvent plus, mais il n’y a pas assez de lits et donc les gens sont un peu partout étendus dans les couloirs.

    Selon les représentants des syndicats indépendants, le nombre de décès est toujours évalué entre 50 et 70 personnes, mais ce chiffre sera clarifié demain, lors de la réunion organisée pour tous ceux dont des parents ont été tués ou ont disparu.

    Le président Nazarbayev a imposé l’état d’urgence dans la ville jusqu’au 5 janvier ; celle-ci est complètement bloquée. Mais dans les faubourgs et les villages avoisinants, tandis que la nuit se fait plus sombre, on entend le son de fusils et de grenades. Les jeunes travailleurs ne sont pas prêts à abandonner la résistance. Les témoins tentent de filmer ces “opérations spéciales” sur leurs téléphones. Dans la ville, les lampes sont éteintes, le réseau téléphonique est bloqué, de même que l’internet. Malgré le fait que le centre est occupé par les troupes, aucune station de pompage de pétrole d’ÖzenMunayGaz ne fonctionne.

    Le village de Shetpe en flammes

    Cela fait des heures que les combats font rage à Shepte, même si cinq bus supplémentaires remplis de troupes d’élite ont été envoyés ! Les résidents ont complètement arrachés les rails du chemin de fer, ont bloqué deux trains de passagers, coupant toute communication ferroviaire, et mettant le feu aux wagons. Il n’y a plus aucune connexion à ce village, ni vers le village de Jetibay, dans lequel une autre bataille a eu lieu plus tôt dans la journée. Les représentants du syndicat indépendant d’Aqtau tentent de s’y rendre afin de voir quelle y est la situation.

    Selon des sympathisants dans l’armée et les forces de police, en plus de 7 avions remplis de troupes anti-émeutes déjà à Aqtau, 3 autres sont en route. On vient d’annoncer que le Bélarus va lui aussi envoyer certaines de ses troupes d’élite. La police anti-émeute a reçu la pleine liberté d’action, c’est-à-dire le droit de tirer chaque fois qu’ils le jugent nécessaire, y compris sur des femmes enceintes et des enfants. On rapporte aussi que dans quelques semaines aura lieu l’exécution des plus dangereux militants aux yeux du régime d’Astana – déjà qualifiés de terroristes.

    Toute une série de journalistes russes ont atterri à Aqtau, on espère qu’ils seront capables de prendre les photos, vidéos, etc. nécessaires afin de faire connaitre la véritable situation dans la ville. Nous continuerons à suivre les événements et à garder le contact avec les militants ouvriers et les syndicats indépendants dans la région.

    Il est encore trop tôt pour prédire dans quel sens va évoluer la situation. Une chose est sûre – la petite fête prévue par Nazarbayev pour célébrer les 20 ans d’indépendance du pays est complètement ruinée. À Astana, Nazarbayev a donné un long discours peu convaincant sur la nécessité d’organiser des élections “libres, équitables et transparentes, comme en avril”. Mais même les opposants de son propre cercle commencent à s’inquiéter de la situation.

    L’ex-beau-fils de Nazarbayev, qui est maintenant en exil en Autriche, prévient : ”Ne suivez pas la destinée tragique de Ceausescu et de Kadhafi… tant que vous êtes encore au pouvoir, responsable des actions de la police, arrêtez tout de suite le meurtre du peuple kazakh. Aujourd’hui, vous avez franchi la ligne au-delà de laquelle vous ne pouvez pas rester président : vous avez donné l’ordre de tirer sur le peuple kazakh. Ne suivez pas la voie de Kadhafi, arrêtez de faire couler le sang des innocents.”

    Le congé de quatre jours décrété à l’occasion de la fête de l’indépendance se prolonge. On ne saura si les manifestations continuent à se développer et s’étendent à tout le pays qu’à la fin de ce long week-end. Mais même si, pour l’instant, le régime parvenait à reprendre le contrôle de la situation, ces événements l’ont très fortement ébranlé.

  • Massacre au Kazakhstan: Quand l’agence Belga se fait complice du régime

    Aujourd’hui, la presse belge reste silencieuse face au massacre perpétré au Kazakhstan par le régime dictatorial de Noursoultan Nazarbaïev. L’agence de presse Belga a toutefois envoyé une dépêche, relayée par Le Vif, qui parle de ‘‘deux policiers blessés’’ et de troubles causés par des… vandales !

    Dans cette dépêche – outre les précisions cruciales concernant l’arc de triomphe inauguré par le président-dictateur dans la capitale – il n’est nulle part fait mention des morts causés par la répression, et les seuls blessés dont il est question sont deux policiers. ‘‘ A Janaozen (ouest), les célébrations ont été perturbées par un groupe de vandales qui ont détruit les yourtes et le podium qui avaient été installées sur la place centrale de la ville pour la fête de l’indépendance, a indiqué le parquet général dans un communiqué. Deux policiers intervenus pour mettre fin à ces violences ont été blessés et toutes les mesures ont été prises pour éviter une répétition de tels événements, selon le communiqué.’’

    En guise de mesures prises pour éviter la ‘‘répétition de tels évènements’’, l’armée a été envoyée dans la ville, et on fait état d’au moins 70 morts et plus de 500 blessés ! Et les ‘‘vandales’’ dont parle le communiqué du régime sont en fait des grévistes et leurs familles, en lutte depuis le mois de mai !

    Belga et Le Vif considèrent visiblement que le journalisme se réduit à reprendre tel quel le communiqué d’un régime autoritaire, sans faire le moindre effort pour vérifier l’information. Pourtant, Belga et Le Vif ont reçu notre communiqué de presse. Un coup d’œil à la dépêche de l’agence de presse française AFP aurait aussi pu les éclairer, puisqu’il y est très clairement question de la répression contre les grévistes et du contexte dans lequel ces évènements ont pris place. Il est vrai que cette dépêche a très peu été reprise sur les différents sites d’information…

    Cet exemple illustre une fois de plus le degré ‘‘d’impartialité’’ des médias traditionnels. Nous aussi, nous avons très clairement choisi notre camp, mais c’est celui des travailleurs et de la solidarité internationale.

  • Journée historique au Kazakhstan

    Ce vendredi 16 décembre 2011 restera à jamais marqué d’une encre des plus sanglantes dans l’histoire contemporaine du Kazakhstan, des mains de ce régime depuis longtemps déjà criminel, celui de Nazarbayev. En ce jour, des centaines de grévistes et de citoyens pacifiques ont été victimes des tirs d’armes automatiques des soldats et des policiers ; le nombre exact de victimes n’est toujours pas connu. Tout cela est le résultat d’une provocation policière arrangée contre les participants à la manifestation non violente des travailleurs du pétrole en grève et des résidents de la ville de Janaözen, manifestation qui, comme cela avait été annoncé, avait commencé dès le matin sur la grand-place de la ville. Les travailleurs et les membres de leur famille étaient venus protester contre les actions des autorités, unilatéralement et totalement favorables aux patrons, ainsi que pour demander la reprise des négociations et la libération de Natalia Sokolovaïa, leur avocate.

    Par Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan)

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    Selon les communications que nous avons reçues des travailleurs, un fourgon de police a déboulé à grande vitesse, fonçant vers la foule de citoyens. Les travailleurs, poussés au désespoir, sont passés à des actes plus radicaux. Il est évident que la provocation policière était bien consciente, afin de contraindre les grévistes à passer à des mesures extrêmes. Ne supportant pas les railleries et les vexations, les travailleurs ont renversé les barrières policières et, vers midi, ils ont pris d’assaut le bâtiment de l’äkimat (c’est-à-dire l’Hotel de ville) de Janaözen et le bureau de la filiale de production de la société ÖzenMunayGaz, de même qu’un hôtel et d’autres bâtiments administratifs.

    À la suite de cela, la presse pro-gouvernementale a inventé une histoire selon laquelle les travailleurs soi-disant enragés avaient attaqué des enfants qui étaient venus avec des drapeaux et des ballons au concert donné pour célébrer les vingt ans de l’indépendance du Kazakhstan ! Il était clair que cela n’était qu’un pur mensonge de plus, mais cette information s’est tout de même répandue avec insistance sur l’internet, avant que les réseaux sociaux n’aient été bloqués vers 15h.

    Et donc, vers 12h45, les forces de l’OMON (police anti-émeute) et de l’armée ont été envoyées contre les grévistes et les habitants de la ville, en utilisant leurs armes à feu. C’est à ce moment que sont tombés les premiers morts et blessés. Les grévistes ont été bombardés de bombes fumigènes, de gaz lacrymogènes, de grenades aveuglantes, tout cela dans l’unique but de chasser les manifestants hors de la place. Malgré le recourt à des armes à feu, les travailleurs ont commencé à désarmer les policiers et, vers midi, occupaient pratiquement toute la ville.

    À ce moment les autorités ont décidé de mettre en mouvement des unités de brigades spéciales de marines et de tanks venus d’Aqtau, qui déjà avaient été apprêtés pour l’occasion. En conséquence de l’ordre qui avait été donné d’ouvrir le feu, des dizaines de personnes sont mortes ; le nombre de décès s’élevait déjà à 70 tués vers 14 heures locales, et il est bien possible que ce chiffre ait été porté à 150 d’ici à ce samedi matin. Ces données ont été communiquées par les travailleurs eux-mêmes, qui sont parvenus à rester en contact téléphonique permanent avec nous à la rédaction.

    Les tanks et les soldats sont arrivés à Janaözen en soirée, et les travailleurs et habitants, qui étaient descendus en masse dans les rues de la ville, ont à nouveau été évincés de la place et des points-clés en banlieue par l’emploi de “moyens spéciaux”. Mais cette répression n’a que très peu rapporté aux autorités, puisque vers midi déjà, toutes les exploitations pétrolières de la compagnie ÖzenMunayGaz avaient cessé le travail en solidarité. La grève a par la suite été rejointe par les travailleurs de toutes les entreprises d’extraction de la province de Mangistau.

    Une partie des travailleurs a résisté toute la nuit contre les militaires, et jusqu’au matin ont eu lieu en banlieue des escarmouches et des batailles de rues. Le véritable nombre de morts reste pour l’instant inconnu. On sait que tandis qu’ils battaient en retraite, les travailleurs ont emporté les corps de leurs camarades. En plus de tout cela, tous les hôpitaux de Janaözen et d’Aqtau ont été submergés de blessés dans l’après-midi, et au centre de transfusion sanguine, on appelait constamment à de nouveaux donneurs de sang. Il semblerait qu’environ 150 personnes aient été arrêtées, dont 4 membres du Mouvement Socialiste du Kazakhstan, l’organisation dans laquelle milite la section kazakhe du CIO, Résistance Socialiste. Ce matin, 4.000 ouvriers de l’entreprise pétrolière Kalamkas ont stoppé le travail en revendiquant que l’entreprise cesse ses activités à Janaözen.

    Toutes les forces et moyens possibles ont été employés contre les travailleurs en lutte. À Janaözen comme dans les villages voisins, l’électricité a été coupée. Le réseau téléphonique et internet ne fonctionnent plus et, afin de stopper la diffusion de l’information concernant le nombre de morts et de blessés, tous les réseaux sociaux ont été bloqués, de même que les sites internet de l’opposition et notre propre site www.socialismkz.info.

    Il semble que l’accès à tous les sites du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) ait été bloqués sur l’ensemble du territoire kazakh, notamment notre site russe où est organisée une mise à jour constante sur la situation au Kazakhstan. En réponse à l’intervention des travailleurs du pétrole, le ministère des Affaires étrangères a tout d’abord nié l’existence de morts et de blessés ; ce n’est que tard au soir que les autorités ont accepté comme fait établi la mort d’une dizaine de personnes.

    Dans cette situation, le CIO a pu rapidement organisé des actions de protestation en Belgique, en Autriche, en Allemagne, en Angleterre, et en Suède. Aujourd’hui, de nouvelles actions sont organisées en Grèce, en Irlande, aux États-Unis et dans d’autres pays. Notre député européen Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise) a organisé une conférence de presse sur la situation au Kazakhstan. Une campagne spéciale se développe aussi en solidarité avec les militants syndicaux et sociaux en lutte au Kazakhstan. Hier à Odessa et à Kiev, d’autres organisations de gauche ont été déposer des fleurs avec une oraison funèbre devant les représentations du Kazakhstan. Le célèbre défenseur russe des droits de l’Homme Lev Ponomarev a lui aussi rapidement réagi aux événements avec un communiqué spécial. La Conférence du Travail de Russie est également intervenue avec une déclaration adressée aux autorités kazakhes.

    Les événements continuent à se développer pour l’instant, mais une seule chose est claire : la lutte de classe au Kazakhstan a à présent pris les formes les plus âpres, et en ce moment tout le succès ultérieur du mouvement ouvrier dépend de l’unité des travailleurs eux-mêmes et de la possibilité de rapidement s’associer en une lutte généralisée.

    La situation actuelle rappelle douloureusement le dimanche sanglant du 9 janvier 1905 et le massacre de la Léna en 1912, qui ont constitué des points tournants dans le développement de la conscience des travailleurs en tant que classe et dans la formation d’orientations politiques nettes. Les autorités de leur côté ont quant à elles démontré qu’elles ont la ferme intention de noyer dans le sang la lutte des travailleurs, sans lâcher la moindre concession.

    Cela n’a fait que montrer une fois de plus à tous les travailleurs le véritable visage du régime actuel, qui n’existe que pour la défense des intérêts des patrons et de cette bourgeoisie d’oligarques. Ces événements posent à nouveau la question de l’auto-organisation et d’un programme d’actions clair. Nos positions dans toutes ces questions restent inchangées – la création de syndicats unis et la construction de leur propre parti politique par les travailleurs.

    Les principaux slogans et revendications de la lutte actuelle sont les suivants :

      1. Halte à la guerre, l’armée et la police hors de la province de Mangistau !
      2. Enquête immédiate sous le plein contrôle de la population, afin d’établir qui a donné l’ordre d’ouvrir le feu !
      3. Accepter toutes les revendications des travailleurs !
      4. Libération des prisonniers politiques, dont Natalia Sokolovaïa, l’avocate des grévistes !
      5. Démission immédiate du président et du gouvernement !
      6. Création de comités d’action des travailleurs et des habitants dans toutes les régions et dans les entreprises pour la coordination des interventions !
      7. Non aux provocations et à la division sur base nationale, pour l’unité des travailleurs de toutes les nationalités en une lutte généralisée !
      8. Tous dans les rues avec pour but l’organisation du mouvement, pour la grève générale !
      9. Boycott des élections parlementaires, pour une liberté complète de formation d’organisation sociales, politiques et syndicales !
      10. Toutes les richesses du Kazakhstan, entreprises et banques sous le contrôle de comités de travailleurs !
      11. Pour la création d’un parti de masse des travailleurs !
      12. Pour la convocation d’une assemblée constituante révolutionnaire des travailleurs et des couches proches en vue de la formation de nouveaux organes de pouvoir démocratiques !
  • Kazakhstan : 70 morts et 500 blessés par la police anti-émeute !

    APPEL URGENT A LA SOLIDARITE !

    Aujourd’hui, fête de l’Indépendance du Kazakhstan, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pacifiquement à Janaözen (ou Zhanaozen, à l’ouest du pays) afin de soutenir les revendications des travailleurs du pétrole, en grève depuis le mois de mai. La police et les forces spéciales ont attaqué la manifestation et ont ouvert le feu sur les grévistes ainsi que sur leurs familles. Aux alentours de 11 heures ce matin, heure belge, 70 personnes avaient déjà été tuées, avec au moins 500 blessés graves.

    Les bâtiments administratifs sont en feu. Un des bâtiments de la compagnie pétrolière OzenMunayGaz a été incendié. Un blocus total de l’information a été instauré par les autorités afin d’éviter que cette violence sanglante ne soit connue. Ainsi, notre site internet a notamment été bloqué. Nous venons de recevoir des rapports qui font état de l’arrivée de tanks et de convois militaires à partir de la capitale provinciale, Aqtau. 1500 soldats seraient ainsi entrés dans la ville.

    Update 13h35 Les médias du Kazakhstan affirment que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Le CIO au Kazakhstan dit qu’une grève générale est en train de se développer dans le pays.

    Update 14h06 Les correspondants du CIO au Kazakhstan rapportent notamment la mort d’une jeune fille de 15 ou 16 ans, abattue par les forces de l’ordre. Les centres hospitaliers de la région appellent à des dons urgents de sang, afin de pouvoir soigner les nombreux blessés.

    Update 14h10 Les correspondants du CIO au Kazakhstan affirment que le bâtiment central de l’administration a complètement été brûlé. Des meetings et des actions de protestation sont prévues pour demain dans tout le pays.

    Update 15h50 Les autorités ont annoncé que la "révolte" n’a toujours pas été matée ; il a été décidé de renforcer le dispositif policier. Pendant ce temps, Nazarbayev reçoit dans son palais les "dirigeants" du monde entier venus le féliciter pour sa fête d’indépendance. Paul McCartney donne un concert à cette occasion.

    Update 15h55 Nous avons reçu un mail de Janaözen : "Les combats avec la police continuent, toute la ville s’est dressée pour défendre les travailleurs du pétrole. Des tanks sont arrivés en ville, beaucoup de gens ont été tués, encore plus ont été blessés. Les habitants de Janaözen espèrent que tout le Kazakhstan soutiendra ses compatriotes. La ville est plongée dans la terreur." Toute connexion téléphonique avec l’ouest du Kazakhstan est coupée. À nouveau, "de sources inconnues", on apprend que l’Ak-Orda dépense en ce moment toutes ses ressources à la "formation d’une opinion sociale positive".

    Update 18h54 Le régime kazakh affirme que 10 personne sont mortes durant les évènements d’aujourd’hui alors que les grévistes ont fait savoir à travers le site russe du CIO qu’au moins 70 victimes sont tombées et que des centaines d’autres personnes ont été blessées. L’électricité a été coupée dans la ville, des hélicoptères patrouillent dans le ciel tandis que l’armée occupe les rues.

    Les correspondants du Comité pour une Internationale Ouvrière maintiennent une mise à jour en direct sur notre site russe, www.socialistworld.ru

    Veuillez s’il vous plait envoyer immédiatement des lettres de protestation à l’Ambassade du Kazakhstan dans votre pays (info@kazakhstanembassy.be pour la Belgique) ainsi qu’au ministère kazakh des Affaires étrangères : mid@mid.kz

    Envoyez vos messages de soutien à : Otekeeva0103@mail.ru, avec des copies à kazakhstansolidarity@gmail.com et à kazachstan@socialisme.be.

    Ce matin, une quinzaine de militants et de sympathisants du PSL étaient aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles afin de protester contre la répression du régime et en solidarité avec les grévistes du pétrole (plus d’infos).

    Plus d’informations suivront.


    Vidéo des protestations des travailleurs du pétrole à une commémoration des 20 ans du Kazakhstan indépendant

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  • Action de solidarité à l’ambassade du Kazakhstan

    Une quinzaine de membres et de sympathisants du PSL s’étaient rendus ce matin aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays, mais pour les travailleurs et les pauvres, il n’y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ! La dictature du président Nazarbayev est bien présente et, en cette journée de fête de l’indépendance, la répression du régime s’est faite particulièrement sanglante contre les grévistes du pétrole.

    Les grévistes du secteur pétrolier et d’autres militants du Kazakhstan avaient lancé un appel international à la solidarité dans le cadre de cette journée de l’indépendance, contre le régime dictatorial du dictateur Nazarbayev. Nous avons donc décidé de répondre à cet appel en tenant un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan dans notre pays. Cette action a reçu le soutien du parlementaire européen Paul Murphy, qui s’était rendu au Kazakhstan il y a quelques mois avec Tanja Niemeier pour soutenir les grévistes, et ses collaborateurs au Parlement Européen participaient à la protestation.

    C’est au cours de cette action que nous avons appris qu’un véritable bain de sang prenait place à l’Ouest du pays. A l’heure d’écrire ces lignes, les rapports font état d’au moins 70 morts et de plus de 500 blessés. Un porte-parole est sorti de l’ambassade et a osé nous demander si nous étions venus pour féliciter le régime à l’occasion de cette fête de l’indépendance ! Bien entendu, ce n’était pas pour cela que nous étions là, nous l’avons fermement fait savoir, et avons de suite précisé que nous reviendrons bientôt pour poursuivre nos protestations.

    Ce massacre perpétré contre les travailleurs du pétrole illustre le profond désespoir du régime face à toute forme d’opposition. Et quand toutes les autres formes de répression ont échoué, il ne reste que la violence de masse et le massacre. Dans un moment aussi crucial, il est de la plus haute importance que les travailleurs du pétrole ainsi que les autres opposants ne restent pas seuls. Ils font partie d’un mouvement international, celui des travailleurs, et nous devons leur apporter le soutien dont ils ont si désespérément besoin aujourd’hui.

    Au cours des prochaines heures et jours, nous continuerons à livrer des informations à ce sujet sur ce site. Nous lançons un appel afin de faire largement connaître ce massacre et pour participer à notre campagne de solidarité. S’il vous plaît, envoyez des lettres de protestation à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : info@kazakhstanembassy.be, en nous envoyant également une copie à : kazachstan@socialisme.be. Nous pourront ainsi également envoyer ces lettres aux grévistes du pétrole et aux militants du Kazakhstan.

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    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Insurrection de masse à Jañaözen !

    Aujourd’hui, plus de 3.000 personnes se sont rassemblées pour une manifestation pacifique sur la grand’place de la ville de Jañaözen, à l’Ouest du Kazakhstan. On supposait que les travailleurs du pétrole en grève et les simples citoyens qui les soutiennent allaient pouvoir exprimer leur protestation pacifique face aux autorités du Kazakhstan. Il n’en a rien été. Actuellement, il y a au moins eu 70 morts et 500 blessés suite à la répression sanglante du régime.

    Texte traduit du site de nos camarades de Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors que l’action battait son plein, un fourgon de police a foncé à toute allure dans la foule. La patience des manifestants, déjà mise à l’épreuve, a alors volé en éclats. La population, furieuse, a retourné le fourgon, a brulé les autobus de la police et le sapin de Noël qui avait été installé sur la place afin de commémorer l’indépendance du pays.

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    Actions de solidarité

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    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


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    À un moment donné, les policiers se sont enfuis. Mais à présent, des troupes se concentrent dans la ville (depuis la rédaction de cet article, on parle de la présence de tanks et d’au moins 1500 soldats dans la ville, NDLR). Les habitants déclarent que si la force devait être employée contre les grévistes, alors toute la ville sortira dans les rues (actuellement, des actions de protestation sont prévues dans tout le pays pour ce samedi, NDLR). Vers le lieu de l’action continuent d’arriver de nouvelles personnes.

    Ces événements se produisent alors même qu’aujourd’hui, dans plusieurs villes du monde (essentiellement en Europe : Vienne, Berlin, Bruxelles, Londres, Dublin, Stockholm, Göteborg, mais aussi à Boston aux États-Unis, et sans doute aussi ailleurs), sont organisées des actions de solidarité par les différentes sections du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge, NDLR). Ainsi, aux portes de diverses ambassades du Kazakhstan, des militants protesteront contre le traitement scandaleux des travailleurs du pétrole en grève depuis des mois.

    Une action sera également menée devant le bureau du Parti Travailliste à Londres, afin de dénoncer le rôle de conseiller qu’a accepté Tony Blair auprès du dictateur kazakh, Nursultan Nazarbayev. À Moscou, les autorités ne nous ont malheureusement pas autorisés à manifester avant la semaine prochaine. Le 15 décembre, au Parlement européen, notre député européen Paul Murphy (élu de la section du CIO en République irlandaise, le Socialist Party) est intervenu pour annoncer le lancement d’une grande campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole kazakhs, au moment même où le régime célèbre les 20 ans de l’indépendance du pays.

    Cela fait sept mois, jour et nuit, dans la neige hivernale comme sous la chaleur estivale, que les travailleurs du pétrole occupent la place Intimak dans le centre de Jañaözen. Ces simples citoyens demandent du pouvoir la considération et le respect des efforts des travailleurs, le respect des efforts de vos frères et sœurs, le respect des efforts de nos pères et mères.

    Cela fait sept mois, que personne de l’Ak-Orda (la ‘‘Maison Blanche’’ kazakhe) – ni président, ni ministre, pas même un seul député du Majilis (le Parlement) n’est venu négocier avec eux ! Ils ne veulent pas entendre ni voir ni résoudre les problèmes du peuple !

    Cela fait sept mois que les travailleurs du pétrole sont soutenus par le mouvement ouvrier et par les syndicats indépendants du monde entier ! Ils sont soutenus par de simples ouvriers, métallurgistes, mineurs, infirmiers, enseignants, de tout le Kazakhstan ! Les travailleurs sont soutenus par des députés du Parlement européen. La lutte de nos ouvriers est suivie par le monde entier ! La lutte des travailleurs se répand au monde entier !

    Les revendications des travailleurs sont légitimes et ont un caractère pacifique. Nous comprenons fort bien que de cette lutte dépend le destin de nos enfants et par conséquent le destin de tous les travailleurs du Kazakhstan ! Nous comprenons que de simples gens : des enseignants, des médecins et infirmiers, des ouvriers, des chauffeurs et de simples agents de police veulent vivre en tant qu’êtres humains et sont obligés de soutenir la lutte des travailleurs du pétrole. Nos enfants doivent avoir un enseignement supérieur, des jardins d’enfants, des soins de santé, tous gratuits et accessibles à tous. Tous doivent avoir accès à des logements à prix abordable ! Et pour cela, dans notre pays, il y a toutes ces richesses qui, selon la Constitution, appartiennent au peuple et non aux investisseurs-pillards et aux bureaucrates qui ne font que manger !

    Frères et sœurs ! Venez avec nous, pour que tous ensemble, nous nous attelions à la construction d’une vie meilleure dès aujourd’hui, et pas demain, comme on nous le promet sans arrêt à la télévision !

    Les travailleurs du pétrole en grève ont fait énormément de sacrifices, mais ils n’ont pu les faire et tenir jusqu’ici que grâce à l’aide de simples citoyens comme vous et nous, et non du gouvernement. Allons tous ensemble soutenir les travailleurs et leurs revendications :

    • Libération de Natalia Sokolovaïa, l’avocate des travailleurs ; reconnaissance par les autorités de la grève et du lock-out qui a suivi ; réintégration de tous les travailleurs licenciés, sans exception ; suppression de tous les chefs d’accusation contre les travailleurs et les militants du syndicat.
    • Amélioration des conditions de vie et de travail, hausse des salaires, des pensions et mise en application des coefficients sectoriels et de productivité pas seulement pour les travailleurs du pétrole, mais pour tous les travailleurs de la province de Mañstau, sans exception.
    • Enquête indépendante et révocation de tous les fonctionnaires et employeurs dont les actions ont amené à l’attisement du dissentiment social, au déchainement, aux humiliations, aux persécutions judiciaires, aux tabassages et aux meurtres bestiaux de travailleurs et de membres de leur famille par des nervis.
    • Nationalisation (restitution au peuple, en propriété étatique sous contrôle des travailleurs) des entreprises du secteur de l’extraction.
    • Formation de syndicats indépendants et création de notre propre parti politique, qui nous défende nous, et pas les millionnaires et les patrons !

    Le 16 décembre 1986, nos frères et sœurs qui étaient descendus sur les places et dans les rues d’Almaty ont obtenu l’indépendance pour nous tous. Mais les autorités ont volé sa liberté au peuple et se sont emparées de toutes nos richesses, se sont emparés de nos gisements, de nos usines et de notre production, se sont emparés du travail de nombreuses générations de nos pères et de nos grand-pères. Ça fait 20 ans que les autorités mentent en nous promettant une vie meilleure, mais ne font que continuer à nous voler et voler ! Et que ferons-nous lorsque s’épuiseront les gisements de pétrole et autres ? Est-ce pour cela que nos ancêtres ont versé leur sang afin de nous transmettre ces richesses ?

    Tous ensemble nous devons faire le choix :

    Avons-nous besoin d’un gouvernement si honteux, d’un gouvernement qui se moque du peuple ?

    Avons-nous besoin d’élections au Majilis alors qu’aucun député ne représente les travailleurs et le peuple ?

    Rejoignons les travailleurs du pétrole, arrêtons le travail, créons des syndicats, des comités de travailleurs et descendons sur la place Intimak !

    • Ensemble nous obtiendrons justice !
    • Ensemble nous deviendrons maitres de nos richesses et nous obtiendrons une vie meilleure pour nous et pour tous les habitants du Kazakhstan !
    • Ensemble nous rendrons au peuple sa liberté et à notre Patrie, son indépendance !
    • Ensemble nous obtiendrons le respect des efforts et un salaire décent pour notre travail !
    • Ensemble nous sommes une force invincible !

    Nous ne sommes pas des esclaves silencieux ! Assez enduré les humiliations et les supercheries !

  • Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    Le régime organise un massacre mais se heurte à la résistance des masses

    En cet instant, le régime dictatorial du président Nazarbayev massacre ses opposants. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays mais, pour la grande majorité de la population, il y a bien peu à célébrer. Ces 20 dernières années ont été marquées par la dégradation du niveau de vie des travailleurs et des pauvres, tandis que tout droit démocratique leur est encore interdit.

    Communiqué de presse du PSL

    Comme si Nazarbayev voulait encore accentuer ce que son régime a signifié durant cette période d’indépendance, cette journée de commémoration a été marquée par la répression sanglante d’un mouvement de masse à l’ouest du pays. Depuis le mois de mai, des travailleurs du secteur du pétrole y sont en grève et revendiquent des conditions de travail et de salaire décentes. Cet été, leur grève avait notamment reçu le soutien du chanteur Sting, qui avait refusé de donner un concert dans la capitale en solidarité.

    Ce 16 décembre, des milliers de travailleurs du pétrole et d’opposants ont mené une action, mais ils ont dû faire face à une violence des plus sanglantes. En début d’après-midi, les estimations faisaient état de plus de 70 morts et de 500 blessés. Les sites d’information ont été bloqués par le régime. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan, mouvement dans lequel est active l’organisation-sœur du Parti Socialiste de Lutte (PSL) au Kazakhstan, joue un rôle dirigeant dans l’organisation de l’opposition politique au régime ainsi que dans l’organisation de syndicats indépendants. Depuis plusieurs mois, nous menons ainsi des actions de solidarité, notamment avec une audience au Parlement Européen à Bruxelles, organisée par le député européen Paul Murphy (élu de notre parti-frère irlandais le Socialist Party). Durant le match Belgique-Kazakhstan le 7 octobre dernier, des banderoles de solidarité avaient également été déployées et un tract de solidarité distribué.

    Le PSL proteste énergiquement contre ce massacre. Nous dénonçons également le silence complice de l’establishment belge et européen face aux protestations contre la nature dictatoriale du régime de M. Nazarbayev.

    Ainsi, en octobre 2010, une mission économique belge conduite par le Prince Philippe s’est rendue au Kazakhstan. Le ministre wallon du tourisme, Paul Furlan (PS), est lui aussi parti au Kazakhstan en mai de cette année pour y étudier les possibilités de coopération dans domaine du tourisme. De son côté, l’organisation patronale flamande VOKA a aussi organisé cette année une conférence avec l’ambassadeur du Kazakhstan afin de souligner le ‘‘grand potentiel économique’’ du pays. Au niveau international, le pays était encore en 2010 président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Nous voyons aujourd’hui de façon on ne peut plus éclatante quelle est la nature de ce régime.

    Ces dernières années, nous avons constamment protesté contre la dictature kazakhe, et nous allons continuer. Ce matin encore, une délégation du PSL s’était rendue protester aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Les photos de cette action sont également disponibles en haute résolution.

    Plus d’informations : Nicolas Croes : 0485/05.86.39


    Pour en savoir plus


    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • Kazakhstan : 20 ans d’indépendance, 20 ans de gouvernement autoritaire

    Action de protestation vendredi prochain à Bruxelles

    Le 16 décembre, le Kazakhstan fêtera ses 20 ans d’indépendance. La République socialiste soviétique kazakhe est alors devenue la république du Kazakhstan. Le président Noursoultan Nazarbayev et son gouvernement affirment que ces 20 années ont été placées sous les signes de la stabilité et du progrès. Pour la population, toutefois, il y a bien peu à fêter ce 16 décembre. Le régime est une dictature, et les travailleurs en lutte le ressentent durement, à l’instar de ces travailleurs du secteur pétrolier, en grève depuis plusieurs mois maintenant. Ce 16 décembre, nous serons d’ailleurs présents aux portes de l’ambassade du Kazakhstan en Belgique, à Bruxelles, en solidarité avec les luttes des travailleurs du pétrole.

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    Vendredi 16 décembre : action à Bruxelles

    Nous vous appelons, ensemble avec le parlementaire européen Paul Murphy, à participer à une action de protestation devant l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Cette action aura lieu ce vendredi 16 décembre, à 11h.

    L’adresse de l’ambassade est la suivante : Avenue Van Bever 30, 1180 Bruxelles (Uccle).

    Comment y parvenir? Avec les transports en commun, à partir de la gare du Midi :

    • Tram n°3 (direction Churchill) ou n°4 (direction Stalle). Descendre à l’arrêt ‘Vanderkinderen’
    • Prendre ensuite le tram n°92 direction Fort-Jaco, jusqu’à l’arrêt ‘Fort-Jaco’
    • Suivre à pied la Chaussée de Waterloo jusqu’à l’avenue Van Beverlaan (à une dizaine de minutes sur la gauche de la chaussée de Waterloo).

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    Ces dernières 20 années, la clique autour de la famille Nazarbayev est devenue particulièrement riche. Les grandes banques, les sociétés pétrolières et les autres multinationales ont joui d’un accès presque illimité aux énormes ressources naturelles du pays. Entre-temps, la majorité de la population vit dans des conditions des plus terribles. Et si celle-ci ose résister, alors elle se heurte à une répression brutale. Avocats, activistes des Droits de l’Homme, journalistes et militants syndicaux sont régulièrement battus, emprisonnés, et même parfois assassinés.

    Malgré tout ça, les dirigeants européens se hâtent de féliciter le président Nazarabayev pour son 20e anniversaire à la tête du Kazakhstan indépendant (mais il était déjà avant président du Conseil des ministres de la République socialiste soviétique kazakhe de 1984 à 1989 et premier secrétaire du Parti communiste kazakh de 1989 à 1991). EuroNews a rapporté que le Kazakhstan avait acheté de nombreux espaces pour faire sa publicité, en présentant le pays comme une destination idéale pour les investissements. Nazerbayev a à ce titre des conseillers de choix, comme l’ancien premier ministre britannique Tony Blair récemment passé au service du président-dictateur.

    Le chanteur Paul McCartney sera présent au concert officiel de commémoration de l’indépendance. Il ferait bien mieux de suivre l’exemple de son collègue Sting, qui avait annulé un concert initialement prévu début juillet dans la capitale, Astana, en disant : "Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n’ai nullement l’intention de franchir".

    Ce 16 décembre d’ailleurs, un autre anniversaire sera également fêté : la grève de ces travailleurs du pétrole de KazMunaiGaza, dans la région de Mungystau, aura très exactement sept mois. Les grévistes revendiquent le droit de former un syndicat indépendant et de recevoir des primes au vu de leur travail difficile et souvent dangereux. Ces ouvriers se heurtent à une répression énorme. Plus de 2.500 ouvriers ont ainsi été renvoyés pour être entrés en grève ! L’avocate des grévistes a été condamnée à six ans de prison, accusée d’avoir déclenché un ‘‘conflit social’’.

    Malgré la répression et toutes sortes de pressions, les grévistes tiennent bon. Le 16 décembre, ils partiront à nouveau en action. Nous voulons les soutenir et, dans divers pays, des actions locales se dérouleront également aux ambassades les 16 et 17 décembre, afin de protester en solidarité.

    Les grévistes tirent également de leur lutte des conclusions politiques. Lors d’une assemblée du personnel, à l’assistance réellement massive, un appel au boycott des élections de janvier a été lancé, de même qu’un appel à créer un parti qui défende leurs intérêts. ‘‘Nous avons besoin d’un parti ouvrier massif qui défende les intérêts des travailleurs et de leurs familles, non-seulement en paroles, mais aussi en actes’’, ont-ils expliqué.

    Le régime de Nazarabayev craint le développement d’un mouvement de protestation. Afin d’éviter un mouvement ‘‘Tahrir’’, la répression monte d’un cran. Tous les partis d’opposition importants ne devraient pas participer aux élections parlementaires de janvier. L’enregistrement du syndicat indépendant Zhanartu et du mouvement d’opposition ‘‘Mouvement socialiste du Kazakhstan’’ ont été refusés. Les dirigeants de ces mouvements, Esenbek Ukteshbayev et Ainur Kurmanov, sont poursuivis et risquent de longs emprisonnements. Quatorze prisonniers de la prison de Granit ont récemment été condamnés à des peines complémentaires de 5 jusqu’à 19 ans, tout ça pour avoir protesté contre les tortures dont ils ont été victimes par les responsables de la prison. Les journalistes du média alternatif Stan TV ont été physiquement attaqués, pour tenter de faire taire tout écho médiatique du conflit des travailleurs du pétrole.

    Avec cette campagne de solidarité et cette journée d’action internationale aux ambassades, nous voulons témoigner concrètement de notre solidarité avec ces grévistes, et protester fermement contre les circonstances dans lesquelles la majorité de la population du pays est forcée de vivre.

    Nos revendications:

    • La cessation immédiate de la répression du régime contre les militants de l’opposition
    • la cessation du soutien européen et international apporté par les différents gouvernements, politiciens, diplomates et personnalités culturelles au régime autoritaire de Nazarbayev
    • La libération immédiate de l’avocate des grévistes, Natalia Sokolova
    • La cessation de toute recherche et accusation contre Ainur Kurmanov, Esenbek Ukteshbayev et les autres militants de l’opposition
    • Pour le droit de constituer des syndicats indépendants. Les travailleurs du pétrole doivent obtenir des primes s’ils travaillent dans les circonstances difficiles et dangereuses. Pour le retrait du licenciement des grévistes.
    • Pour l’arrêt des ‘‘élections’’ antidémocratique de janvier et des attaques contre les médias
    • Pour la cessation des tortures pratiquées dans les prisons

    Nous vous appelons à participer à cette action, vendredi prochain, suite à un appel lancé par Zhanarty (la fédération des syndicats indépendants du Kazakhstan) et la campagne ‘‘restons maîtres de nos maisons’’ qui lutte contre les expulsions de logements au Kazakhstan. Contactez-nous via kazachstan@socialisme.be. Si vous ne pouvez pas participer directement à l’action devant l’ambassade, vous pouvez envoyer des lettres/e-mails de protestation, de préférence en anglais. N’hésitez pas non plus à verser une contribution sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL, avec pour mention ‘‘solidarité Kazakhstan’’.

  • Inde : C’est le système de profit qui est coupable, pas la pluie.

    Ces dernières semaines, des pluies torrentielles ont une fois de plus frappé l’Etat de Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, inondant les zones peu élevées. Ces inondations ont au moins fait 44 victimes, et ont causé des dommages considérables aux routes, aux ponts, mais aussi aux cultures et aux habitations.

    Pasumpon V N, New Socialist Alternative (CIO-Inde)

    La plupart des cours d’eau de la région sont sortis de leur lit, et l’excédent d’eau a entraîné des inondations. Chennai, comme d’habitude, compte parmi les villes les plus dévastées par ces pluies, qui ont encore submergé les zones les moins élevées. Dans certaines zones, les eaux des égouts ont débordé et se sont mêlées à l’eau de pluie, entraînant un danger supplémentaire pour la population. Un professeur de 24 ans s’est noyé après avoir chuté dans le système de drainage, qui, tout comme les canaux, est devenu un véritable danger pour la population à cause du développement hasardeux et de la corruption dans les services publics.

    Les capitalistes ne planifient que leurs profits – pas les besoins de la population

    Ce ne sont pas les pluies qu’il faut blâmer, mais le gouvernement et les administrations qui se jouent chaque année des habitants. Leur enrichissement personnel et leur visibilité dans les médias semblent plus importants que les besoins de la population. Mais ils ne sont pas les seuls fautifs dans cette affaire; nul lac, étang ou autre réservoir naturel n’a été épargné par le lobby immobilier. Sans la mise en place de systèmes de drainage efficaces, ni réservoirs naturels, l’eau a trouvé son chemin vers les villes par les routes bitumées, entraînant avec elle une misère sans nom.

    Mêmes des initiatives telles que celles du NREGS, le programme national de garantie de l’emploi rural, qui s’occupe entre autre de la réhabilitation des campagnes, du nettoyage des étangs, etc, ont misérablement échoué. Enfin, c’est le développement inégal sous le capitalisme, et spécialement la vague néolibérale actuelle, qui a ruiné les services publics au profit de la diffusion de la devise ‘‘Enrichissez-vous vite!’’ Cette méprisable alliance des politiciens – la bureaucratie gouvernementale – n’a bénéficié qu’à un nombre infime de profiteurs, et a ravagé les conditions de vie de la population.

    A en croire les statistiques du gouvernement central, Tamil Nadu et Pondichéry ont reçu soixante-et-un milliards et trois-cent mille roupies durant 2010-2011. Chennai est le cœur du secteur automobile et électronique dans le sud de l’Inde. Il semble que le gouvernement attache plus d’importance à ses investisseurs qu’aux dix millions d’habitants de Chennai et de sa périphérie.

    Selon le rapport de développement urbain de McKinsey en 2010, les villes indiennes auront besoin d’un milliard de milliards de dollars ces 20 prochaines années, une somme nécessaire pour améliorer les conditions de vie minimum de la population ainsi que les services publics. Mais la classe dominante indienne est-elle prête à céder cette somme à la population? Les probabilités sont quasi inexistantes, leur sel intérêt consistant à étendre leur richesse et à faire plaisir au lobby des investisseurs.

    Si tout ce gaspillage d’argent cessait, il y en aurait suffisamment pour tout le monde.

    Tamil Nadu est un Etat aride, en conflit permanent avec les Etats environnants concernant la partage des rivières. Mais si l’ont prend en considération sa pluviométrie annuelle, on se rend compte que les besoins des habitants pourraient facilement être comblés grâce à des technologies écologiques telles que la récolte des eaux de pluie et la gestion des lignes de partage des eaux. Il faudrait également remplacer les cultures à haut besoin en eau totalement inadaptées à ces conditions (un vrai danger pour l’environnement) par des cultures adaptées aux sols et qui correspondraient aux vrais besoins de la population.

    A cette époque de propagation du capitalisme, où le profit à tout prix est le maître mot et où développement rime avec anéantissement, il serait téméraire d’attendre qu’un tel système change ses habitudes.

    Il existe une alternative au capitalisme

    Le capitalisme est incapable de régler les problèmes auxquels est confrontée l’humanité. Au vu de la soif d’argent et de la nature parasitaire des puissants propriétaires terriens indiens, maintenir une telle illusion est absurde. La déforestation et l’exploitation sans répit des ressources naturelles au profit d’une élite ont profondément affaibli les conditions environnementales en Inde, entraînant des inondations et autres catastrophes qui pourraient être évitées si une planification des ressources à échelle humaine était introduite.

    C’est le modèle du développement capitaliste qui est coupable, et il faut s’en débarrasser pour de bon. Le besoin d’une planification socialiste et démocratique de l’industrie, de la société et de l’environnement est une nécessité urgente.

    New Socialist Alternative (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Inde) rejette le mensonge proféré par les médias, les scientifiques et les technocrates influencés par le capitalisme, qui affirment qu’il n’y a pas d’alternative au modèle de développement capitaliste, qui porte atteinte de manière monstrueuse à la nature et à notre fragile écosystème.

    Seul un système basé sur une planification socialiste sous contrôle démocratique de la classe ouvrière même peut faire cohabiter en harmonie développement humain et environnemental.

  • Kazakhstan: le régime accorde des négociations aux grévistes du secteur pétrolier

    A la mi-novembre, une entrevue a eu lieu à Zhenoazen, l’épicentre d’une grève longue de plusieurs mois de la part des travailleurs du pétrole au Kazakhstan. Cette rencontre s’est déroulée entre Birzhan Nurymbetov, vice-ministre du travail, le maire de la ville Orak Sarbopeyev et des représentants des travailleurs des firmes OzenMunaiGaz et KarazhanbazMunai. Des représentants desdites compagnies, de la ville, de la police et d’autres organismes d’Etat ont également assisté à cette réunion.

    Concert de Solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan, à Namur, ce vendredi 25 Novembre, au Cinex (plus d’infos).

    D’après les grévistes, le vice-ministre du travail Nurymbetov a reconnu la poursuite de la grève et a offert aux travailleurs leur complète réintégration dans leur emploi, bien qu’il n’ait pas concédé de prime pour les travaux dangereux, motif qui avait déclenché la grève. Les travailleurs ont, pour l’instant, refusé cette proposition. D’autres négociations pourraient avoir lieu.

    Ceci recouvre une importance majeure: le ministre a reconnu que les licenciements auxquels les compagnies avaient procédés n’ont pas valeur légale alors même que les tribunaux n’ont pas fini de statuer sur cette question. En acceptant cela, le ministre a de facto reconnu la grève qui était auparavant considérée comme terminée. Comme un signe de ‘‘bonne volonté’’, Nurymbetov a proposé aux grévistes que tous ceux qui avaient été licenciés pourraient être rétabli dans leurs fonctions mais sur base de leur ancien salaire.

    Les représentants des travailleurs ont rejeté cette proposition. Ils ont fait valoir que l’une des principales exigences des grévistes devait d’abord être entendue. Il s’agit de la sortie de prison de l’avocate des grévistes, Natalia Sokolova, qui a été outrageusement condamnée à une peine de prison de 6 ans pendant la grève. Bien que la grève ait démarré sur base du mécontentement des travailleurs à propos de leurs salaires et de la demande d’une prime pour les travaux dangereux , Natalia Sokolova a été arrêtée et condamnée à la demande de la direction. Les grévistes ne veulent pas abandonner leur avocat.

    Le vice-ministre du travail ne parle plus de trouver du travail pour les grévistes occupant d’autres sites de production. Sa rhétorique a complètement changé, avec un appel aux grévistes de retourner à leur ancien lieu de travail. Ceci est en contradiction avec la déclaration de Timur Kulibayev, fils du président et chef de file des principaux actionnaires de la compagnie pétrolière, qui a affirmé que la grève était finie et que 2 500 travailleurs avaient étés licenciés. Sa ‘‘solution’’ était d’offrir 250 emplois non qualifiés, à des salaires beaucoup plus faibles, sur d’autres lieux de travail.

    Nurymbetov et son équipe ont proposé le début de ‘‘négociations supplémentaires’’ la semaine prochaine, dans le but de discuter en détail les exigences des travailleurs en grève dans les deux sociétés. Au cours de ces négociations, les deux parties auraient un nombre égal de représentants. Ils ont suggéré que les grévistes devraient être aidés par des représentants des syndicats ‘‘indépendants’’ de la ville de Karaganda, Belkin et Chaika, qui ont déjà démontré leur loyauté envers le gouvernement du Kazakhstan. Ces soi-disant syndicats ont contribué à miner la grève en mettant en avant que l’on devrait trouver du travail aux grévistes dans d’autres endroits.

    Bien entendu, ces premières propositions de négociation, avec un programme peu clair et des participants dont la légitimité est douteuse, ne garantissent pas la résolution de la grève ni que les demandes des travailleurs seront satisfaites.

    Une transparence et une démocratie maximale

    Comme la crise au Kazakhstan s’approfondit, comme travailleurs dans d’autres secteurs préparent de nouvelles protestations et en raison des élections législatives du début de l’année prochaine, les autorités sont désireuses de résoudre la grève du pétrole. Elles craignent d’utiliser la force pour mettre fin au conflit, de peur de provoquer un conflit plus large. Elles ont décidé d’essayer de régler le différend grâce à divers types d’intermédiaires, de syndicats ‘‘officiels’’ (c’est à dire jaunes), pour tenter de trouver un compromis temporaire qui enlise la grève. Il semble qu’ils puissent essayer de former une ‘‘commission de réconciliation’’, c’est-à-dire de créer une diversion .

    Il est donc important que des mesures soient prises afin d’assurer que les représentants des travailleurs pendant les négociations n’acceptent pas des conditions intolérables pour les grévistes. Il doit y avoir une transparence et une démocratie maximale au cours de ces discussions, avec des exigences claires et énergiques des grévistes.

    Les travailleurs du pétrole en grève doivent élire leurs propres représentants, avec le droit de les révoquer à tout moment au cours des négociations. Les travailleurs doivent s’opposer aux ‘‘médiateurs’’ pro-gouvernementaux qui représenteront pas les intérêts des travailleurs mais essayeront plutôt de faire pencher la balance en faveur du gouvernement.

    Toutes les négociations doivent être menées de façon ouverte et transparente, et toutes les décisions devraient être avalisées par un vote ouvert des grévistes et non par les négociateurs. Les négociations devraient être basées autour de la sortie de prison de Natalia Sokolova, demande centrale des grévistes et la réintégration de tous les travailleurs. Le rétablissement des quelques grévistes, tout en laissant les autres devant les portes, est le meilleur moyen pour les employeurs de diviser les grévistes. Cela donnerait aux employeurs la possibilité de se débarrasser des travailleurs les plus militants et des leaders. Tous les grévistes devraient être rétablis à leurs anciens postes de travail, là où ils ont travaillé avant et pas à d’autres postes avec des conditions différentes.

    C’est en maintenant une position ferme et de principe que les grévistes et leurs représentants obtiendront un résultat positif pour les travailleurs du pétrole. Les gains réalisés pourront alors être consolidés en utilisant l’expérience de cette grève héroïque pour établir une union syndicale couvrant toutes les implantations du secteur pétrolier, avec des structures entièrement démocratiques et des dirigeants éprouvés et fiables.

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