Category: Asie

  • Kazakhstan : Attaque armée contre des journalistes

    Non aux attaques brutales contre la liberté de presse ! Solidarité !

    Des journalistes désirant couvrir la grève des travailleurs du pétrole qui se déroule actuellement dans le pays ont été brutalement attaqués. C’est un nouvel épisode violent qui s’ajoute à la longue liste de harcèlements dont ont été victimes les travailleurs, les militants de l’opposition et tous ceux qui veulent populariser leurs luttes. Le caméraman Asan Amilov et le journaliste Orken Zholmergenov, du portail d’infomation Stan TV, étaient à Aktau (à l’Ouest du Kazakhstan) dans le cadre d’un reportage sur la lutte des travailleurs du pétrole, qui entrent maintenant dans leur sixième mois de grève.

    Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors qu’ils sortaient d’un bâtiment, quatre gros bras ont subitement jailli hors d’une voiture et ont commencé à les battre avec des battes de baseball, à tel point que l’une de ces battes s’est brisée. A un moment, alors que les coups s’abattaient toujours sur les deux journalistes, l’un des assaillants a sorti un pistolet à air comprimé et a tiré dans le dos d’Orken et dans la jambe d’Asan. Ils sont alors repartis vers leur voiture pour partir, non sans emporter avec eux un bloc-note et une vidéo consacrés à la cause des grévistes.

    Les deux journalistes ont été emmenés à l’hôpital, mais les médecins ont refusé de les soigner avant l’arrivée de la police. A leur arrivée, les agents de police se sont tout d’abord préoccupés d’isoler les journalistes des personnes qui avaient commencé à s’amasser autour d’eux.

    Envoyez immédiatement des lettres de protestation aux ambassades du Kazakhstan à travers le monde revendiquant une enquête immédiate pour connaître l’identité des attaquants en se référent à leur voiture, une Toyota Prado blanche, immatriculée au n°708. Voici les coordonnées de l’ambassade du Kazakhstan en Belgique: Ambassadeur Yerik Utembayev, Avenue Van Bever 30, 1180 Uccle – kazakstan.embassy@swing.be – Tél. : 02/374.95.62. – Fax : 02/374.50.91.

    Le département de police de la ville devrait être bombardé d’emails à aktau_uvd@mail.kz. Il est aussi possible de sonner à la direction de la police d’Aktau au n° +7 7292 474801.

    Envoyez également vos lettres de protestation à : KazakhstanSolidarity@gmail.com


    Concert de solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan

    Un concert de soutien aux opposants à la dictature avec Urban Dub Project, les Dirty Bees et Freddy’Loco, accompagné de Kevin Batchelor des Skatalites.

    Ce vendredi 25 Novembre, au Cinex à Namur

  • [PHOTOS] 15/10 : Occupy Hong Kong

    La mobilisation internationale de ce samedi a été exemplaire et a illustré le profond mécontentement qui existe à travers toute la planète. Un début de réponse extraordinaire a été fourni à tous ceux qui considéraient que la solidarité n’existait plus et qu’un mouvement global était impossible. Conscient que la lutte pour le renversement du capitalisme doit être internationale, le PSL fait partie du Comité pour une Internationale Ouvrière, dont les différentes sections à travers le monde ont participé aux protestations du 15 octobre.

    Socialist Action (CIO-Hong Kong)

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    Notre camarade Sally Tang Mei-ching, candidates aux prochaines élections à Hong Kong (ci-dessous).

  • Kazakhstan. La dictature veut briser les syndicats et les marxistes

    Nazarbajev, au Kazakhstan, est à la tête d’un régime dictatorial depuis l’effondrement de l’Union Soviétique. Mais le régime tremble de peur face à la vague de soulèvements de masse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, car l’onde de choc se propage vers l’Asie, y compris l’Asie centrale. Parmi les mesures préventives du régime, une répression particulièrement brutale contre les syndicats et les militants marxistes.

    Ce pays est riche en ressources naturelles, y compris en pétrole et en gaz. Les principaux acteurs internationaux actifs dans le pays sont Chevron, Exxon Mobil, Lukoil (Russie), Total et Eni (Italie). Mittal (Inde) est très actif dans le secteur minier. Dans la région de Manguistaou, dans l’ouest du pays, les travailleurs du pétrole sont en grève depuis plusieurs mois. Les revenus du pétrole de cette région sont d’une grande importance pour le régime, et briser la grève est une priorité. Les dirigeants des grévistes reçoivent ainsi régulièrement des menaces anonymes.

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    Match Belgique-Kazakhstan, les droits démocratiques sont-ils hors-jeu ?

    Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan (Communiqué de presse)

    Autres articles

    Actions de solidarité

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    Ces menaces n’étaient pas lancées en l’air. L’été dernier, un délégué de l’entreprise MunayFiltrServis a été tué et un peu plus tard a suivi le meurtre de la fille de Kudaybergen Karabalayev, délégué dans l’entreprise de transport UOS-1 de la filiale de production OzenMunayGaz. La jeune fille de 18 ans a eu la mâchoire rompue et le crâne fracturé.

    L’avocate des travailleurs du pétrole a de suite été arrêtée et risque elle-même une longue peine de prison pour ‘‘incitation à l’émeute’’. Une activiste qui faisait une grève de faim est poursuivie par la police, qui affirme qu’elle aurait attaqué un policier lors d’une opération policière. Cette femme pesait alors 45 kilos, mais elle aurait battu un policier anti-émeute de deux mètres… Elle aussi est menacée d’une longue peine de prison.

    Les grévistes ont obtenu un peu d’attention internationale à travers le travail de solidarité du Mouvement Socialiste du Kazakhstan, qui organise des syndicats indépendants et des militants politiques. L’Eurodéputé Paul Murphy a visité la région pour soutenir les travailleurs. Le célèbre chanteur britannique Sting a lui aussi soutenu les grévistes en annulant un concert au Kazakhstan le 11 juillet dernier (prévu dans le cadre de l’anniversaire du président). Sting a versé une contribution au fonds de soutien des grévistes et a affirmé que ‘‘les travailleurs du pétrole et du gaz du Kazakhstan et leurs familles ont besoin de notre soutien et de l’attention des médias internationaux’’.

    Dans la même logique de répression contre les travailleurs en grève, le régime a également lancé une nouvelle vague de répression contre des dirigeants connus du mouvement ouvrier. Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, deux dirigeants du Mouvement Socialiste du Kazakhstan et membres de la section du CIO au Kazakhstan, risquent des années de prison. A la mi-septembre, leur avocat avait annoncé qu’ils seraient poursuivis. Le journal Vzglyad (un quotidien d’affaire) a fait de cette nouvelle sa première page en disant : ‘‘La condamnation des dirigeants de cette organisations sera utilisée pour la liquider. Sans aucun doute, les autorités estiment que cette organisation est une force réelle et massive pour la contestation et qu’elles ne peuvent que l’attaquer en la brisant.’’

    Ces deux marxistes sont poursuivis suite à une campagne menée contre l’expulsion de personnes incapables de rembourser leurs hypothèques. Lorsque les banques étaient en difficulté, elles ont été sauvées par le gouvernement. Mais quand la population a des problèmes, elle n’a qu’à se débrouiller. Le désespoir en a conduit beaucoup au suicide, mais d’autres ont choisi la voie de la résistance collective. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan a joué un rôle dans cette résistance et ses dirigeants sont maintenant accusés d’avoir poussé les gens au suicide ! Ils sont également accusés de ‘‘despotisme’’, des inculpations qui sont en général utilisées contre des bureaucrates qui sont allés trop loin quand ils se permettent eux-mêmes des privilèges. Tous deux risquent un emprisonnement de deux ans.

    En 2010, le Kazakhstan était encore président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le pays est considéré, notamment par le gouvernement Belge, comme un régime normal. Le 7 octobre, c’est sans problème qu’a été organisé un match de football entre la Belgique et le Kazakhstan. Pour l’élite, le fait que ce dernier pays connait un régime dictatorial avec une répression arbitraire et brutale contre les dirigeants de l’opposition vaut moins que les très lucratifs contrats commerciaux.

    Tant que leur procès est en cours, Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev ne peuvent quitter la ville d’Almaty. Ainsi, le gouvernement espère éviter qu’ils ne témoignent début octobre devant une conférence de l’OSCE à Varsovie consacrée à la ‘‘dimension des droits humains’’.

    La situation au Kazakhstan est de plus en plus tendue. Les hausses de prix rendent la vie insupportable. Les voix s’élèvent pour un niveau de vie décent et pour le droit de mener des actions collectives deviennent de plus en plus fortes. Tout comme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cela peut conduire à des explosions révolutionnaires. La présence d’une force socialiste organisée avec des dirigeants reconnus et un programme combatif de changement révolutionnaire de la société peut faire la différence au Kazakhstan. Le mouvement des travailleurs est en train de croître et commence à perdre sa peur face à l’élite politique et économique.

    Le régime se prépare déjà à attaquer avant que la colère ne se transforme en une résistance révolutionnaire. L’enjeu est énorme pour les marxistes. Si le régime réussit à briser le mouvement des travailleurs et le Mouvement Socialiste du Kazakhstan, la population du pays vivra une période extrêmement sombre et difficile. Mais nous pouvons aider à éviter cela grâce à la solidarité internationale. Le PSL prend ses responsabilités dans ce cadre, et nous organisons plusieurs activités les semaines prochaines afin de soutenir le mouvement ouvrier et les révolutionnaires au Kazakhstan.

  • La répression kazakhe également en vigueur à Bruxelles ?

    Un parlementaire européen condamne l’arrestation des supporters

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce soir entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles.

    Communiqué de presse

    Un tract avait été produit afin d’être distribué aux supporters à l’entrée du match contre le Kazakhstan. C’est visiblement un crime dans notre pays ; exprimer une opinion est catalogué de ‘‘nuisance’’, tout comme au Kazakhstan. Ou alors les supporters ne peuvent-ils savoir ce qui se passe actuellement au Kazakhstan?

    Pour le Parti Socialiste de Lutte, ce genre d’approche répressive est l’apanage des régimes dictatoriaux où seul le parti du président est élu au Parlement et où toute forme de protestation organisée est victime de répression. Nous l’affirmons : ce soir, la répression kazakhe est en vigueur au Stade Roi Baudouin.

    Récemment, différentes actions de solidarité ont eu lieu, entre autres en Grande-Bretagne, en Suède, en Allemagne,… Ce lundi, une audition a pris place au Parlement Européen avec des porte-parole de l’opposition kazakhe suite à la répression qui frappe les grévistes du secteur du pétrole à Manguistaou, à l’ouest du Kazakhstan, une lutte qui se développe depuis maintenant quatre mois. Le chanteur britannique Sting, notamment, a lui aussi exprimé sa solidarité avec les grévistes et a refusé de jouer dans la capitale kazakhe, Astana.

    Le député européen Paul Murphy (Socialist Party, Irlande), porte-parole de la campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole au Kazakhstan, a bien entendu été choqué par l’arrestation des supporter s belges. Il a déclaré : "Je dénonce cette approche répressive de la part de la police belge. Ceci est une violation des droits démocratiques".

    Plus d’informations :

    Geert Cool: 0485/40.07.80

    Tanja Niemeier, assistante de Paul Murphy: 0486/37.51.99

  • Match Belgique-Kazakhstan, les droits démocratiques sont-ils hors-jeu ?

    Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan

    Ce 7 octobre, des dirigeants du Kazakhstan profiteront d’un match que nous espérons passionnant, où tout est encore mathématiquement possible. Cette semaine, des opposants au régime dictatorial de Nazerbayev étaient présents en Belgique.

    Communiqué de presse

    Deux leaders de l’opposition, Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, ont ainsi eu une audition au Parlement Européen pour y dénoncer avec vigueur la répression à laquelle recourt le régime contre toute contestation, particulièrement dans le cas des grévistes de l’entreprise pétrolière KazMunaiGas. Ces derniers sont engagés depuis le mois de mai dans une grève très tendue qui subit une répression terrible. Fin août, la fille d’un des leaders syndicaux a même été assassinée.

    Cette lutte a pu compter sur une attention nationale – avec plusieurs grèves de solidarité dans d’autres entreprises – et même internationale, avec notamment le soutien du chanteur Sting qui a annulé un concert initialement prévu début juillet dans la capitale, Astana, en disant : "Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n’ai nullement l’intention de franchir".

    Dans la cadre des campagnes de protestation internationales contre la dictature kazakhe, des supporters de foot solidaires des luttes des grévistes mèneront campagne devant le stade lors du match Belgique-Kazakhstan de ce vendredi 7 octobre.

    Contact :

    • Tim : timgrauls@gmail.com – 0472/30.64.52
  • Pakistan : Inondations du Sindh : un témoin raconte

    Des centaines de milliers de personnes déplacées alors que l’inondation empire.

    Les violentes pluies de la mousson ont continué à s’abattre sur la plus grand partie de la province de Sindh, et ont causé des ravages dans les districts de Badin, de Mirpurkhas et de bien d’autres encore, laissant derrière elles une trentaine de morts et un grand nombre de blessés dus à des éboulements et à divers incidents liés à la pluie. Des centaines de villages ont été submergés par les flots, qui ont anéanti la récolte ainsi que des milliers d’acres de terre agricole.

    Hameed Channa (membre de la Fédération Progressive des travailleurs du Pakistan et du Mouvement Socialiste du Pakistan, section pakistanaise du CIO).

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    A la fin de la saison des moussons, de nouvelles inondations massives ont frappé le Pakistan. Dans la province de Sindh, dix millions de personnes ont été directement et indirectement touchées. Près d’un million de bovins ont été tués. Des villages entiers sont anéantis, toutes les cultures (la province est le grenier de la région) ont été détruites. L’eau conduit aussi à des maladies de peau, et environ 7000 personnes ont dû être traitées en raison de morsures de serpents venimeux.

    Le ‘Progressive Workers Federation of Pakistan’ (PWFP), une fédération syndicale dans laquelle les marxistes du Mouvement Socialiste du Pakistan (SMP) jouent un rôle de premier plan, a mis en place deux camps de réfugiés à Mirpur Khas. Dans cette région 275.000 personnes ont dû quitter leurs maisons, plus de 200.000 maisons ont été sérieusement endommagées. Le PWFP organise des camps de réfugiés pour près de 200 syndicalistes, socialistes et leurs familles. Ils y fournissent des médicaments, de la nourriture et l’hébergement sur base de la solidarité des syndicalistes dans le reste du pays et par des dons internationaux. L’aide est contrôlée démocratiquement. Les besoins sont grands, d’autant que les autorités ne parviennent pas à fournir une aide suffisante.

    Nous voulons soutenir les militants syndicalistes dans la région touchée. Il est nécessaire qu’ils soient en mesure de transformer le mécontentement et le désespoir en opposition active contre le régime et contre le capitalisme. Pour les soutenir et pour soulager les besoins immédiats, nous appelons à une contribution financière. Faites une contribution sur le numéro de compte 001-2260393-78 du PSL en mentionnant “Pakistan”. Nous assurons que votre contribution arrivera de manière intégrale au Pakistan.
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    En apparence, c’est un peu comme si le problème se limitait à la mousson elle-même, en tant que phénomène que personne ne peut contrôler. Mais, en réalité, le problème vient des erreurs et des omissions au niveau de l’évacuation de la bande gauche de l’embouchure, erreurs et omissions qui ont joué un rôle clé dans cette destruction.

    Le projet d’évacuation de la bande gauche de l’embouchure (LBDO) a été porté, entre autres, par la banque mondiale dans le souci d’améliorer le système d’irrigation du Sindh et de diminuer la salinité de son sol.

    Mais le LBOD a provoqué des dégâts irréparables en termes de perte, au niveau de l’agriculture, de l’environnement et du gagne-pain des gens. Il a causé le déplacement de communautés entières d’un endroit à un autre. Dans toute l’histoire du siècle dernier, on ne trouve aucune trace d’une quelconque inondation ayant ravagé la partie inférieure du Sindh. Les inondations précédentes furent détournées par des systèmes de drainage naturel, mais le LBOD les a bloqués les empêchant de drainer les pluies de la mousson sans risque.

    Suite à l’inondation, le district de Mirpurkhas a subi une destruction inoubliable. Plus de 200.000 personnes ont été contraintes de migrer vers des lieux plus sûrs tandis que dans le même temps plus de 30.000 habitations étaient détruites.

    Des douzaines de barrages en état d’infraction ont causé la destruction de cultures. Dans le seul district de Mirpurkhas, 400.000 personnes sont touchées. Plus de 100 personnes tombent malades chaque jour, touchées par des infections stomacales, la malaria ou des maladies de peau. Les maladies se répandent aussi parmi le bétail.

    Les inondations ont recouvert tout le Sindh. Les gens qui étaient déjà étranglés par la pauvreté et n’avaient pas d’accès à l’eau potable ont vu leur terre devenir inutilisable. Le Bas Sindh fait face à une situation similaire. Tous ces problèmes sont multipliés en raison du système précaire de la LBOD.

    Les systèmes relatifs à l’éducation, l’irrigation, l’agriculture et le bétail sont totalement détruits. 90% des habitations sont anéanties. L’inondation continue dans plus de 6 districts du Sindh… La situation désespérée menace d’empirer après les éruptions d’épidémies dans les secteurs touchés par le fléau.

    Un grand nombre de gens souffrent de maladies liées à ces eaux stagnantes : infections, problèmes de peau et autres problèmes de santé. Cela empirera encore si aucune mesure immédiate n’est adoptée pour contrer l’indisponibilité en eau potable et en nourriture appropriée.

    On évalue jusqu’à 90% le nombre des récoltes de coton, de piment et de sucre de canne qui ont disparu du sol de Mirpurkhas. Des familles vivant le long des routes n’ont plus accès à la nourriture, à l’eau potable, à un abri et aux médicaments.

    Beaucoup de jeunes enfants souffrent d’infections de la peau – comme des furoncles et des éruptions diverses dues à l’eau des crues. Les gens souffrent de fièvres et il existe un haut risque d’épidémie de typhoïde, de fièvre virale, de diarrhée aiguë, de choléra, de dysenterie et de bronchite, risque dû à des conditions de vie sans hygiène et au fait d’être contraint de se laver dans l’eau des crues.

    D’un côté, les gens sont exposés aux inondations en restant dans leur village et, de l’autre, ils se tracassent parce qu’ils sentent que s’ils quittent leur village, leur taudis sera détruit pour toujours et il ne sera pas possible de le reconstruire.

    Reconnaissant le danger inhérent à la situation, notre équipe de la Fédération progressive des travailleurs du Pakistan a répondu rapidement. Dès que les pluies violentes se sont mises à tomber, le 10 août, les membres de notre équipe sont arrivés sur les lieux et ont apporté leur aide aux victimes. Nous les avons encouragées à se déplacer du lieu de la catastrophe vers un lieu sûr. Nous avons construit deux camps à Mirpurkhas pour nos camarades et nous avons approvisionné plus de deux cents personnes en nourriture et en médicaments.

  • Kazakhstan: la répression continue contre les grévistes

    Natalia Azhikalieva, une activiste très connue à Zhenaozen qui avait fait une grève de la faim de 2 mois en soutien de la grève des travailleurs du pétrole, a été arrêtée. Selon les grévistes, elle a été emprisonnée pour 15 jours sans le moindre procès, uniquement sur base de déclarations d’un policier selon lequel elle l’aurait blessé lors de la violente attaque de la police du 8 juillet dernier, contre les travailleurs qui avaient entamé une grève de la faim. Natalia, qui pèse maintenant 45 kilos au maximum, aurait causé des blessures incurables au policier anti-émeute de deux mètres qui lui faisait face…

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    Actions de solidarité

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    En réaction à la charge de la police contre les grévistes de la faim, elle s’était couverte d’essence, en éclaboussant visiblement le policier face à elle. La menace de se mettre le feu a stoppé la charge. Mais la police est revenue le lendemain en plus grand nombre, et a arrêté des dizaines de participants à la lutte. Tout cela est aujourd’hui instrumentalisé pour imposer le silence à l’un des dirigeants de la grève.

    Cette attaque suit la déclaration du 9 septembre dernier de la part du magnat du pétrole Timur Kulibayev, à la tête du Fonds national d’investissement “Samruk-Kazyna”, qui a qualifié cette grève d’illégale et a réclamé des mesures plus répressives contre les grévistes. Ce fonds d’investissement est le principal actionnaire de KuzMunaiGaz, l’entreprise dont les travailleurs sont en grève depuis des mois maintenant. Timur Kulibayev est aussi le beau-fils du président du Kazakhstan, et ce n’est nullement une coïncidence…

    Pendant ce temps, la police continue de harceler Esenbek Ukteshbayev et Ainur Kurmanov, dirigeants du Mouvement Socialiste au Kazakhstan (une organisation large dans laquelle est présente notre section au Kazakhstan, Résistance Socialiste). Jeudi dernier, Esen a été interrogé six heures de suite, et Ainur l’a été durant dix heures la veille. La police utilise aussi d’anciens militants de la campagne “Laissez les maisons du people en paix’’ (une campagne contre les expulsions) qui ont maintenant conclu des arrangements avec les autorités pour jouer le rôle de ‘‘témoins’’. Selon ces derniers, les deux militants sont responsables d’avoir initié une campagne de suicide de masse (!). D’autres accusations plus mineures ont aussi été proférées au cas où celles-ci ne passeraient pas.

    Nul besoin d’expliquer à quel point ces accusations sont absurdes. Selon les récentes recherches de l’Université de Harvard, quelque 38.000 personnes se sont suicidées à travers le monde en conséquence de la crise bancaire. Les USA, la Chine, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne, l’Argentine, le Mexique et la Russie sont en tête de ce classement macabre. Le Kazakhstan ne fait pas exception. Au début de la crise, la banque BTA, qui accuse maintenant Ainur et Esen, a été frappe par divers scandales de corruption et a été sauvée par l’Etat, et partiellement nationalisée. Cette banque refuse maintenant d’offrir une aide similaire pour aider ceux qui sont actuellement incapables de rembourser leurs hypothèques. (voir l’article, en anglais, “More blood on the hands of Kazakhstan’s banks” sur www.socialistworld.net, 27/05/2011).

    Le besoin d’actions de solidarité est urgent. Que faire ?

    Soutenez la grève!

    Les grévistes ont demandé l’aide du député européen Paul Murphy (membre du Socialist Party, section du Comité pour une Internationale Ouvrière en République irlandaise), afin qu’il récolte de l’argent des syndicats et du mouvement ouvrier international. Paul a ouvert un compte en banque où les donations peuvent être envoyées pour aider les travailleurs en lutte et leurs familles.

    Vous pouvez trouverez ci-contre différents articles expliquant la situation au Kazakhstan. Demandez à votre syndicat d’aider les travailleurs du pétrole. Protestez contre les menaces d’arrestation contre les militants socialistes du Kazakhstan. Protestez devant les ambassades du Kazakhstan (vous pouvez voir ci-contre différents exemples de protestations). Envoyez des emails de protestation aux ambassades, ainsi qu’à la direction de la banque BTA, à Asel Tynyshbekova, à : tynyshbekova@bta.kz. Envoyez vos messages de solidarité à : Kazakhstansolidarity@gmail.com

  • Pakistan : Les inondations frappent à nouveau des millions de personnes

    Environ 10 millions de personnes ont été directement et sévèrement affectées par la pluie incessante et les inondations dans les 21 districts de la province de Sindh. Mais plus de 10 millions de personnes de cette province sont également indirectement concernées à cause de l’insécurité alimentaire et de la pénurie de lait, de céréales, de fruits et de légumes. Les districts affectés sont en fait considérés comme le “grenier” de la province.

    Syed Fazal Abbas, Secrétaire général de la Fédération progressiste des travailleurs du Pakistan (PWFP)

    Plus rien n’existe dans les districts frappés, les amis et la famille sont partis, ou disparus, ou morts. Des millions de maisons ont été détruites tandis que des centaines de milliers de bêtes ont été tuées, que les terres sont dévastées et que les routes sont tout simplement impraticables. Les ponts sont brisés, et il n’y a plus d’électricité.

    Dans la presse, les responsables de la province ou les organisations fédérales parlent beaucoup, mais rien n’est malheureusement concrètement effectué afin de sauver les vies des victimes. Ces dernières ont contracté des maladies de peau et, pour l’instant, on parle de plus de 350 morts. Les officiels des districts affectés perdent leur temps et distribuent l’aide à leurs relations personnelles, même si elles n’ont rien subi. Les médecins et les équipes médicales ne sont visibles nulle part alors que Sindh est noyée sous les eaux.

    Je ne peux pas expliquer cela si ce n’est par la corruption (de nos dirigeants passés et actuels), la corruption (des bureaucrates responsables des réseaux d’irrigation, etc.), et encore la corruption (des technocrates et des ingénieurs) qui a détruit Sindh, la vie rurale et l’économie. Tous ces personnages corrompus et incompétents ont gaspillé des millions de roupies, et n’ont même pas utilisé 10 pourcents des fonds alloués pour la reconstruction des routes, des canaux et des réseaux destinés à contenir l’eau. Ces officiels corrompus et les banques comme la Left Bank Outfall drain (LBOD) et la Right Bank Outfall Drain (RBOD), qui ont collaboré à la corruption, devraient être poussés devant les tribunaux pour leurs responsabilités face au malheur qui frappe des millions de gens.

    Un grand nombre de nos camarades syndicalistes ou non sont affectés par ces devastations. La Progressive Workers Federation of Pakistan et la Trade Union Rights Campaign – Pakistan (Campagne pour les droits syndicaux au Pakistan) ont installé deux campements dans le district de MirPur Khas, où 200 travailleurs et camarades se sont installés avec leurs familles. Mais la situation reste très mauvaise, avec la malaria, la gastroentérite et les diverses maladies de peau et épidémies qui touchent toute la région. Nous sommes maintenant incapables d’envoyer de la nourriture et des médicaments à nos camarades et amis touchés par cette catastrophe. Nous avons un besoin urgent d’aide. Envoyez vos messages de solidarité et de soutien à la Trade Union Rights Campaign – Pakistan à turc.pakistan@gmail.com.

    Vous pouvez envoyez des donations sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL/LSP avec pour mention "soutien Pakistan"

  • [RAPPORT] Action contre la peine de mort en Inde

    Quelque 25 militants ont participé à l’action qui s’est déroulée hier devant l’ambassade indienne afin de protester contre la décision du gouvernement indien d’appliquer la peine de mort de trois militants tamouls. Ces trois personnes sont emprisonnées depuis vingt ans déjà, accusés d’être impliqués dans le meurtre de Rajiv Gandhi, implication contestée dès le début. Cette action de protestation a subi de fortes pressions des autorités. Le droit démocratique de mener des actions à Bruxelles n’est-il que théorique ?


    A lire aussi : Après les crimes de guerre : le négationnisme de l’armée du Sri Lanka


    La ‘‘plus grande démocratie au monde’’, telle qu’aime à se qualifier l’Inde, n’aime pas trop de voir ses positions contestées par des militants. Il ne nous a ainsi pas été permis de militer devant l’ambassade indienne, nous avons dû nous tenir à 50 mètres de là, après que l’ambassade ait fait appel à une convention internationale pour nous obliger à aller plus loin. Cette restriction antidémocratique du droit à mener des actions a été acceptée par les autorités bruxelloises.

    Étant donné que les manifestants étaient de bonne volonté, nous avons été un peu plus loin pour crier nos slogans et pour quelques prises de parole. Une minute de silence a également été observée. Les manifestants de l’Organisation culturelle tamoule et le PSL ont revendiqué l’abolition de la peine de mort, une méthode barbare. Le gouvernement, dirigé par le parti du Congrès, espère-t-il avec cela détourner l’attention de la colère qui vit actuellement en Inde contre les divers scandales de corruption ? Le gouvernement veut se poser en tant que victime, alors qu’il est lui-même responsables de la corruption, tout comme il porte une part de responsabilité dans les violences et la guerre au Sri Lanka, qui a durement frappé la communauté tamoule.

    Les trois militants tamouls ont été condamnés début des années ’90 pour avoir été impliqué dans le meurtre de Rajiv Gandhi (Premier Ministre indien de 1984 à 1989). Cette implication est largement remise en doute, mais ce n’est aucunement une raison pour le gouvernement pour ne pas appliquer la peine de mort. Différentes protestations ont eu lieu, notamment dans l’État fédéré indien de Tamil Nadu. L’assassinat de Rajiv Gandhi a été mis en relation avec l’intervention indienne au Sri Lanka (de 1987 à 1990) qui a contribué à la répression contre la population tamoule sous couvert d’une intervention ‘‘humanitaire’’. Notre organisation n’a jamais entretenu d’illusions concernant le rôle des troupes indiennes au Sri Lanka à la fin les années ’80, de même que nous n’avons jamais accordé de soutien à des méthodes terroristes telles que l’assassinat de Rajiv Gandhi. Ces dernières années, le gouvernement indien a amplifié sa politique anti-tamoule, notamment en soutenant activement la guerre contre la population tamoule au Sri Lanka. La commission des droits de l’Homme des Nations-Unies se penche actuellement sur les crimes de guerre qui ont été commis en cette occasion.

    Sous la pression de différentes actions de protestations qui se sont déroulées dans le monde, mais aussi dans l’Etat de Tamil Nadu, les exécutions, prévues à l’origine pour début septembre, ont été reportées de huit semaines. Les protestations internationales sont donc de première importance. Vous voulez y participer ? Envoyez alors cette lettre de protestation en anglais à info@indembassy.be (avec une copie à tamil@socialisme.be) – vous en trouverez un exemple ici.

    A Bruxelles, les militants ont pu délivrer une lettre de protestation à l’ambassade, mais il ne leur a pas été permis de mener leur action durant deux heures, comme cela avait été demandé aux autorités. Après une heure seulement, l’action a été interdite sous la menace de répression policière. Apparemment, notre droit démocratique à mener des actions – un droit visiblement très théorique – ne nous a pas été entièrement accordé, sans la moindre explication d’ailleurs. Protester contre la peine de mort en Inde peut se faire à Bruxelles, mais seulement à de biens étranges conditions. La démocratie à l’indienne ?

  • Allemagne : Protestations en solidarité avec les travailleurs du pétrole en grève au Kazakhstan

    Des membres du SAV ont organisé une protestation devant une station service ESSO à Berlin, en soutien aux travailleurs de KazMunaiGas, au Kazakhstan, qui sont maintenant en grève depuis des mois et font face à une répression féroce. Cette campagne doit être suivie par les syndicats et Die Linke !

    René Kiesel, SAV (CIO-Allemagne), Berlin

    La solidarité internationale est urgente face à l’oppression brutale et sanglante du régime kazakh, dont le meurtre d’un syndicaliste sur son lieu de travail. Leur lutte concerne leurs salaires et conditions de travail, véritablement misérables actuellement.

    La multinationale Exxon Mobil Corporation (‘Esso’) collabore avec le régime dictatorial de Nazarbayev au Kazakhstan, avec la compagnie d’Etat KazMunaiGas (pétrole et gaz) et avec ses filiales. La multinationale retire de juteux bénéfices des très piètres conditions de travail des ouvriers du pétrole et de leurs bas salaires.

    Ce premier septembre, une action de solidarité a donc pris place à Berlin, notamment pour demander la libération immédiate de l’avocat des grévistes, Natalia Sokolova, et du syndicaliste Akhzanat Aminov.

    Nous avons distribué des tracts aux passants ainsi qu’aux travailleurs du site, recevant au passage de nombreuses marques de solidarité. Les membres du SAV en Allemagne essayent aussi d’obtenir le soutien officiel des syndicats et du parti DIE LINKE (le parti de gauche) en faveur des grévistes, et d’avoir de leurs parts des déclarations de solidarité et du soutien financier pour les grévistes et leurs familles. Une réunion de DIE LINKE à Aix-La-Chapelle a notamment accepté d’envoyer un message de solidarité aux grévistes, ainsi que de collecter de l’argent pour eux.

    A Hamburg, des militants du SAV ont aussi tenu un stand lors d’un festival et ont collecté de l’argent pour les grévistes.


    Actions de solidarité

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