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Bruxelles : fusillades et trafic de drogues
L’an dernier, 92 fusillades ont eu lieu à Bruxelles, entrainant la mort de 9 personnes et 48 blessé.e.s. La plupart des incidents étaient liés à la drogue. Après une série de fusillades à Anderlecht, le gouvernement a apporté les réponses classiques : une task force et davantage de policiers. Echouant partout ailleurs, la « guerre contre la drogue » réussira-t-elle à Bruxelles ? Où trouver un début de solution ?
Une affaire de milliards
La production de drogues en Amérique latine continue d’augmenter. Ce n’est pas surprenant : en Colombie, un.e agriculteur.trice reçoit environ 720 euros pour un kilogramme de cocaïne. Le gouvernement tente d’encourager les agriculteur.trice.s à se tourner vers le cacao, mais cela ne leur rapporte que 1,9 euro par kilo. La pression exercée sur les agriculteur.trice.s entraîne une augmentation de la production de cocaïne et une déforestation alarmante.
Cependant, c’est la distribution, tant la vente en gros que la vente finale aux consommateurs, qui génère les plus gros profits. Le criminologue Steven Debbaut (VUB) note que « c’est un marché noir dans lequel beaucoup d’argent est impliqué ». Le marché européen de la cocaïne représenterait à lui seul un chiffre d’affaires annuel de 10,5 milliards d’euros. Cela laisse place à toutes sortes d’organisations criminelles, chacune cherchant à obtenir une part toujours plus importante des profits de la drogue.
Les dirigeants de ces organisations se protègent. Fin janvier, par exemple, il a été révélé qu’une trentaine de criminels anversois, condamnés ou recherchés, possédaient ensemble plus de 200 propriétés à Dubaï, d’une valeur de plus de 250 millions d’euros. Pour les besognes du trafic et la protection de leurs « propres » débouchés, ils font appel à des jeunes des quartiers populaires séduits par l’argent et le statut.
Le fait que la mafia de la drogue trouve si facilement du « personnel » en dit long sur la maladie de cette société. Il s’agit souvent de jeunes qui vivent dans des quartiers où ils ne peuvent pas faire grand-chose d’autre que traîner dans des squares. Leur avenir se résume souvent à des flexi-jobs ou à d’autres emplois mal payés qui les condamnent à rester dans le même quartier, ou à être repoussés vers des quartiers moins chers sous la pression de la gentrification. Les politiques actuelles ne feront qu’exacerber cette aliénation. Les plus grandes victimes sont les autres personnes qui habitent ces quartiers et les travailleur.euse.s, comme le personnel soignant (ambulances, services d’incendie…), qui sont de plus en plus souvent agressés lors des interventions.
Leur seule réponse : la répression
La seule réponse des autorités consiste invariablement à renforcer la répression ou, faute de moyens, à annoncer davantage de répression. Pendant ce temps, rien n’est fait contre le modèle de profit de l’industrie de la drogue. Les politiques antisociales assurent un apport constant de nouvelles recrues pour les patrons de la mafia. La « guerre contre la drogue » échoue depuis des décennies, depuis que le terme a été popularisé par Nixon en 1971.
En outre, ces politiciens visent généralement les consommateur.trice.s, du moins celleux qui sont les plus susceptibles d’être marginalisé.e.s. Les problèmes liés aux drogues ne surviennent généralement que lorsqu’il existe d’autres problèmes sous-jacents. L’ouverture d’un nombre suffisant d’espaces de consommation pour protéger les consommateur.trice.s et la décriminalisation des drogues feraient une grande différence. La prévention doit être débarrassée des moralistes. Elle doit fournir des explications solides et scientifiques sur les drogues et offrir aux jeunes la possibilité de résoudre leurs problèmes.
Il faut investir dans les conditions de vie de la majorité de la population, en particulier dans les quartiers populaires les plus pauvres. Pensez à des salaires décents pour de bons emplois, à davantage de services publics, à des possibilités de loisirs intéressantes, mais aussi à la rénovation des vieux quartiers (de meilleurs logements, abordables, davantage de parcs et de verdure…).
Dans un système capitaliste où tout tourne autour des profits réalisés légalement et illégalement, la mafia de la drogue peut se développer et terroriser nos quartiers. Pour changer les choses, il ne faut pas compter sur les partis traditionnels ou sur la poursuite des politiques qu’ils mènent depuis des années. Ce qu’il faut, c’est rompre avec les politiques qui détruisent nos communautés. Briser l’énorme machine à fric du trafic de drogue, c’est aller à l’encontre de tout le système capitaliste.
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27 mars : manifestation antifasciste à Gand. Votre place est à nos côtés !
Le 27 mars, l’association d’extrême droite NSV (Nationalistische Studentenvereniging, association des étudiants nationalistes) prévoit une marche à Gand sur le thème de la « remigration ». L’organisation prévoit de rassembler des centaines de fascistes et de néo-nazis qui crieront des slogans racistes et sexistes dans les rues. L’appel du NSV témoigne du regain de confiance en soi de l’extrême droite. Il s’agit de l’appel fasciste le plus flagrant depuis des années.
par Kenzo (Gand)
Des théories du complot à la violence
Le Vlaams Belang et ses associations étudiantes néo-fascistes diffusent depuis un certain temps déjà la théorie du complot du « grand remplacement ». Il y a quelques années, la figure de proue du Vlaams Belang Filip Dewinter (ancien membre du NSV) a publié un livre sur ce « grand remplacement ». Le KVHV (association cercle des étudiants catholiques), une autre organisation d’étudiants d’extrême droite qui sera également présente à la marche du NSV, a ensuite organisé une conférence au cours de laquelle Dewinter a été invité à parler de son livre.
Lorsque le KVHV a voulu organiser cette conférence dans le Blandijn, la faculté des langues et de philosophie, un appel a immédiatement été lancé pour bloquer le campus et empêcher la tenue de telles conférences haineuses. Le KVHV a été contraint de déplacer sa conférence vers un autre lieu.
La théorie du complot sur le « grand remplacement » affirme que la population « flamande » est remplacée par des personnes migrantes et que ce phénomène ne peut être arrêté que par des déportations massives. C’est ce qu’ils appellent la « remigration ». Lorsque l’AfD allemande et des néo-nazis comme l’Autrichien Martin Sellner ont organisé un meeting pour discuter de leur projet d’expulsion de millions de personnes, des manifestations de masse ont eu lieu. Sellner n’est plus autorisé à entrer en Allemagne, mais il a déjà été invité à une réunion du NSV.
Aujourd’hui, le NSV organise une manifestation en faveur de la « remigration ». Cette théorie constitue la base idéologique sur laquelle l’extrême droite s’appuie pour conclure que toutes les personnes migrantes devraient être expulsées. Il s’agit d’une incitation à la violence raciste.
Trump et la dictature des milliardaires
L’élection de Trump marque un nouveau tournant dans la position de l’extrême droite à l’échelle internationale. Trump souhaite mettre fin à la « citoyenneté de naissance ». Les enfants de millions de personnes migrantes seraient ainsi criminalisés. En outre, il a annoncé vouloir en expulser 11 millions. Les personnes sans-papiers vivent désormais dans la peur. À tout moment de la journée, avec leurs familles, ils et elles peuvent être rassemblé.es et expulsé.es. De cette façon, on les a complètement exclu.es de la vie publique aux États-Unis, dans l’illégalité et la clandestinité totales. Cela revient à les avoir poussé.es dans la dépendance totale des personnes qui les emploient de façon non déclarée. Les plus riches qui profitent de ce travail au noir se frottent les mains face à ce travail incroyablement bon marché, où la personne qui travaille n’a aucun droit et est prête à tout accepter, car la menace d’expulsion plane constamment au-dessus de sa tête.
Trump inscrit le déni de la non-binarité dans la loi et refuse aux individus l’accès à des soins pour l’affirmation du genre. Il a promis de « tenir les hommes à l’écart des sports féminins » et de refuser les fonds de Medicare et de Medicaid aux hôpitaux qui fournissent des soins pour l’affirmation du genre aux mineurs. Les écoles perdront leurs subventions si elles sont accusées de « promouvoir l’idéologie du genre », et les enseignant.es seront pénalisés.
Ces mesures discriminatoires sont exactement ce dont la droite a besoin pour créer un bouc émissaire. Pour eux, ce sont les « woke » qui sont responsables de la dégradation du monde. Pendant ce temps, Trump lance des attaques sévères contre la classe travailleuse. Il le fait avec son cabinet de milliardaires. Elon « salut hitlérien » Musk, ainsi que d’autres milliardaires, veulent mettre en œuvre des réductions de 2000 milliards de dollars. Où pensent-ils trouver cette somme ? Principalement dans la sécurité sociale, Medicare et Medicaid.
L’Arizona dans le sillage du trumpisme
Certaines des mesures antisociales que Trump veut mettre en place sont similaires à celles du nouveau gouvernement belge. La coalition Arizona dirigée par Bart De Wever veut principalement réaliser des économies dans la sécurité sociale, notamment en augmentant l’âge réel de la retraite, en réduisant les pensions et en pénalisant les malades de longue durée et les chômeurs.
Ce n’est pas un hasard si Bart De Wever a écrit, il y a quelques années, le livre « On Woke ». Le Premier ministre y affirme que le terme « woke » est synonyme d’« autodestruction irrationnelle du système économique et de la science de l’Occident ». En bref, ce n’est pas la soif de profit des super-riches et l’inégalité croissante qui en découle qui mènent aux problèmes économiques, mais le fait qu’il y ait des personnes qui s’opposent activement au racisme, au sexisme et à tout ce qui nous divise. Soupçonner toute opposition à l’oppression ne fait qu’entretenir l’inégalité.
Quels sont les objectifs du NSV ?
Le NSV affirme vouloir mobiliser principalement des étudiant.es. Il cherche à faire croire que ses idées bénéficient d’un large soutien. Cela devient bien sûr plus facile grâce aux scores élevés du Vlaams Belang lors des dernières élections.
De telles manifestations constituent toujours un test pour l’extrême droite. Outre une stratégie électorale, l’extrême droite cherche également à constituer des forces dans les rues. Celles-ci servent de troupes de choc pour renforcer la politique de haine et de division et faire taire toute opposition. Les manifestations du NSV servent toujours à tester jusqu’où l’extrême droite peut aller, à évaluer l’opposition et à renforcer la confiance en soi de ses partisans. Cela devrait conduire à ce que les paroles soient suivies d’actes (violents).
En outre, la manifestation du NSV poursuit trois objectifs directs : (1) orienter le débat public sur la remigration, (2) donner l’impression que la population étudiante gantoise soutient la remigration, et (3) provoquer et démontrer sa force dans le quartier étudiant et l’Overpoort en particulier, comme prélude à une future agression.
Si le NSV peut simplement manifester et descendre ensuite dans les cafés de l’Overpoort, cela pourrait amener les médias à présenter l’événement comme une manifestation « étudiante » en faveur de la remigration, légitimant ainsi les raisons invoquées par l’extrême droite. Une telle présence dans le quartier étudiant fait que de nombreux jeunes ne se sentent pas en sécurité lorsque des fascistes ivres portant des drapeaux flamands hurlent des slogans racistes et sexistes dans l’Overpoort. Si les organisations et individus d’extrême droite se sentent renforcés, ils n’hésiteront pas à transformer leur haine en violence physique.
No Pasaran !
Une manifestation dynamique pour la solidarité et contre le fascisme est la seule chose qui puisse stopper cela. En manifestant avec les antifascistes, le NSV ne pourra pas s’approprier toute l’attention des médias pour diffuser un appel à des déportations massives. De plus, une manifestation antifasciste garantit une mobilisation active, surtout parmi les étudiant.e.s, pour répondre à la haine et à la division. Il est crucial que la manifestation antifasciste traverse le quartier étudiant pour empêcher l’extrême droite de prétendre représenter les étudiant.e.s, mais aussi pour empêcher les fascistes d’y pénétrer.
Certains événements récents, survenus à la suite de plusieurs marches fascistes au niveau international, montrent qu’une augmentation de la violence n’est pas simplement un « scénario catastrophe », mais bien un effet immédiat de la normalisation de l’extrême droite, de son influence politique croissante et de sa plus grande confiance en soi. À Paris, 20 néonazis ont attaqué des militant.e.s dans un centre culturel kurde, utilisant des bouteilles et des couteaux. Ils ont ensuite défilé dans les rues en criant « Paris est nazi ».
La montée de l’AfD en Allemagne a été accompagnée d’actions d’extrême droite de plus grande ampleur, suscitant à chaque fois des contre-manifestations de plus en plus importantes. Juste avant les élections, 300 000 personnes ont manifesté dans la seule ville de Berlin contre les marches de haine fasciste et la montée de l’AfD. Sur la base de la protestation antifasciste, Die Linke a d’ailleurs connu une croissance remarquable.
Ces dernières années, nous avons enchaîné les crises, passant d’une catastrophe politique à une autre catastrophe humanitaire. Le génocide impuni des Palestinien.ne.s se poursuit, inspirant Trump à vouloir transformer Gaza en un projet immobilier. Les victoires électorales de l’extrême droite aux États-Unis, en France et en Allemagne normalisent le racisme, le sexisme et la queerphobie dans la société, entraînant une augmentation de la violence et de la haine. Les héritiers du fascisme sont de retour. En Belgique, le cordon sanitaire a été brisé et le Vlaams Belang a pris le pouvoir au niveau local pour la première fois. Aujourd’hui, les combattants de rue du NSV tentent d’envahir les rues de Gand. Nous disons : No Pasarán !
Le 27 mars, manifestez avec nous contre les fascistes ! 18h30 Rabotpark Gent
https://www.facebook.com/events/1467999690827559

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BalanceTonBar. Justice défaillante, médias complaisants
Fin janvier, le tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé d’acquitter un barman pour deux chefs d’accusation de viol en 2021. Le procureur général avait demandé qu’aucune peine ne soit prononcée parce que l’homme était « victime d’un lynchage » sur les médias sociaux et parce que des manifestations avaient eu lieu. Le groupe d’action #BalanceTonBar, qui était à l’origine de la manifestation de 2021, a réagi vivement à la position du ministère public. Nous publions cette réaction.
La “sanction sociale” comme substitut à la justice
L’argument selon lequel le prévenu a déjà subi une « sanction sociale énorme » à cause des réseaux sociaux et des mobilisations est une insulte aux victimes. La justice ne peut se substituer à l’opinion publique ni s’en remettre à celle-ci pour « punir » les agresseurs. Ce type de discours détourne l’attention des faits criminels vers la « souffrance » des accusés, invisibilisant les conséquences pour les survivantes.
Preuve en est, les nombreux exemples d’agresseurs (présumés ou non), dont la vie publique ou professionnelle n’a absolument pas été touchée par des accusations publiques.
La justice patriarcale et le traitement différencié des victimes
L’insistance sur le comportement des victimes – leur état d’ébriété, leur décision de continuer la fête – est un exemple flagrant de victim-blaming. (‘Blâmer la victim’ est une attitude qui consiste à tenir les victimes d’une agression ou d’une injustice pour responsables de ce qu’elles ont subi. La culpabilisation de la victime permet d’éviter de condamner l’agresseur, qui se voit accorder des circonstances atténuantes).
Une personne en état de vulnérabilité, qu’elle soit alcoolisée ou droguée, a droit au respect de son intégrité. L’incapacité à donner un consentement explicite devrait suffire à établir un viol, sans nécessiter des preuves supplémentaires.
Une minimisation systématique des violences
Le choix de termes tels que « contexte bien moins crapuleux » pour parler de viols avérés montre une tendance inquiétante à minimiser la gravité des actes sous prétexte de « circonstances ».
Peu importe si la violence s’est produite dans un bar ou un appartement privé: un viol reste un viol. La suggestion que l’alcoolisation ou le cadre festif atténuent la responsabilité de l’agresseur est un dangereux rappel des mythes qui culpabilisent les victimes et excusent les agresseurs.
Une justice défaillante
Bien que nous ne soyons pas favorables au système carcéral en place actuellement, le faible taux de condamnations des dossiers de violences sexistes et sexuelles est préoccupant.
- 1 plainte pour viol sur 100 aboutit à une condamnation en Belgique: un chiffre révoltant qui montre l’impunité systémique.
- En 2023, la police belge a enregistré en moyenne 12 viols et 13 cas d’attentat à la pudeur ou d’atteinte à l’intégrité sexuelle par jour.
- Une étude de l’Institut des politiques publiques indique que 86% des affaires de violences sexuelles sont classées sans suite, avec un taux particulièrement élevé pour les viols, atteignant 94%.
- En 2020, Amnesty révélait dans une étude qu’en Belgique, les chiffres officiels étaient de 53% pour des dossiers classés sans suite. 68% des personnes estiment que cela risque de contribuer à l‘impunité des violeurs.
Un viol minimisé est un viol légitimé
Ce cas illustre la nécessité d’une réforme systémique. La justice doit reconnaître la gravité des violences sexuelles et cesser de faire peser sur les victimes la responsabilité des agressions qu’elles subissent. Les mouvements comme #BalanceTonBar jouent un rôle crucial en brisant l’omerta comme des lanceuses d’alerte.
Leur existence est une preuve accablante de l’échec des institutions à protéger les femmes et les personnes sexisées. Nous devons les soutenir, renforcer l’éducation sur le consentement, et lutter contre une culture qui excuse encore et toujours les agresseurs.
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Le capitalisme est incapable d’atteindre l’égalité de genre
Selon le rapport 2024 du Forum économique mondial sur l’écart entre hommes et femmes, il faudrait encore 134 ans pour parvenir à l’égalité entre les genres. Cet absurde constat est une mise en accusation évidente du système capitaliste. Le Forum économique mondial est d’ailleurs optimiste : il ne tient pas compte du fait que le capitalisme nous fait aujourd’hui en réalité régresser.
par Laura Fitzgerald
Au Soudan, des femmes se sont suicidées en masse pour éviter d’être violées par des paramilitaires. En Afghanistan, les talibans font preuve d’une grande créativité pour promouvoir l’apartheid entre les genres. En plus de priver les filles d’éducation, ils interdisent aux femmes d’étudier dans les institutions médicales, ce qui a des conséquences désastreuses sur leur accès aux soins de santé. Il est également interdit aux femmes de chanter et même d’entendre la voix d’autres femmes.
L’extrême droite progresse en Europe, avec des victoires électorales majeures en Autriche et en Allemagne. Aux États-Unis, cinq des ministres de Trump sont des hommes accusés de harcèlement sexuel. Il ne fait aucun doute que le choix de ces hommes est une tentative délibérée de troller les féministes.
L’extrême droite est idéologiquement attachée au patriarcat, y compris à l’interdiction de l’avortement et à une vision qui cherche à enchaîner les femmes au foyer. L’indignation sélective de l’extrême droite face à la violence contre les femmes est liée à une vision du monde patriarcale et raciste : les hommes durs et machos de l’extrême droite doivent « protéger » les femmes blanches sans défense des hommes noirs, bruns et immigrés qu’ils diabolisent. Pendant ce temps, de nombreux héros des soldats d’extrême droite, de Trump au masculiniste Andrew Tate, sont des violeurs, des abuseurs de mineurs et des trafiquants d’êtres humains.
Les années 2010 ont été marquées par une vague féministe et queer mondiale, dont le mouvement Repeal en Irlande, Ni Una Menos en Amérique latine et plus globalement MeToo ou les grèves féministes. Mais nous assistons aujourd’hui à un retour de bâton important.
La montée de l’extrême droite découle directement du capitalisme contemporain. Il ne s’agit malheureusement pas d’une aberration marginale, c’est le capitalisme d’aujourd’hui. Nous vivons à une époque où le milliardaire Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et le tech-bro geek et edgelord, peut posséder un géant des réseaux sociaux et siéger au cabinet de Trump tout en débitant sa stupide mais terrifiante diatribe à propos d’Andrew Tate. Les milliardaires comme Zuckerberg, qui préféraient auparavant faire semblant d’être plus éclairés, font tout ce qu’ils peuvent pour apaiser Trump et l’extrême droite. Zuckerberg a donc décidé de supprimer la vérification des faits par Meta et d’inclure l’allié de Trump, Dana White, dans son conseil d’administration.
La montée de la transphobie donne peut-être le meilleur aperçu de la mesure dans laquelle le système s’oppose aux libertés que les luttes féministes et queer défendent. La simple existence des personnes transgenres remet en question la structure de genre rigide, ce qui explique pourquoi elles sont si vicieusement ciblées. Cette structure de genre rigide, intrinsèquement patriarcale, sert grandement le capitalisme. Qu’il s’agisse des 10.800 milliards de dollars de soins non rémunérés que les femmes effectuent chaque année – travail qui reproduit la main-d’œuvre pour le capitalisme et permet l’exploitation des travailleurs, donc les profits du capitalisme – ou de l’idéologie machiste dont est imprégnée une grande partie de la propagande en faveur du capitalisme, il y a aussi le racisme, fortement présent dans la société, et qui a des répercussions dramatiques sur les droits humains, notamment dans les armées impérialistes et les puissances occupantes. Avec le sexisme, la queerphobie ou encore le validisme, cette haine de l’autre entretient la discorde au sein de la classe travailleuse. Le capitalisme promeut et s’appuie sur l’oppression de genre.
L’ensemble de la trajectoire de ce système infâme – l’enfer capitaliste défini par le génocide et l’écocide, qui perpétue une culture omniprésente dans laquelle les agresseurs sont récompensés tandis que les survivant.es sont dénigré.es, un système qui fait que le nombre record de sans-abri va de pair avec la richesse record d’une minuscule classe de milliardaires – indique sans aucun doute que le capitalisme ne pourra jamais parvenir à l’égalité de genre. Nous avons besoin d’un féminisme imprégné d’anticapitalisme, de socialisme et du sens de l’urgence.
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Lutte et grève contre l’Arizona : sortons les droits des femmes de l’ombre !
Sur les 15 ministres du gouvernement fédéral De Wever, à peine quatre sont des femmes. Le Conseil des ministres restreint, le Kern, n’en compte d’ailleurs aucune. Ce Kern, un organe décisionnel du gouvernement fédéral, décidera donc entre hommes de mesures telles que l’avortement, les pensions, les jours d’inactivité assimilés et d’autres questions qui touchent les femmes de plein fouet.
par Katarina (Gand)
Lors de la première photo de groupe du gouvernement De Wever, il fallait bien chercher pour trouver les femmes ministres. Elles étaient malencontreusement placées à l’arrière, dans l’ombre. Bien sûr, une photo et la composition d’un gouvernement ne disent pas tout. Ce gouvernement d’hommes blancs s’intéresse-t-il aux questions féminines et place-t-il les femmes et les minorités de genre au centre des politiques qu’il envisage ? Ou bien la ligne hostile aux femmes peut-elle être étendue à la politique ? Nous examinons certains éléments de l’accord de coalition.
Nous mériterions certainement mieux ?
Les partis qui composent l’Arizona nous avaient promis que nous gagnerions plus. Cet accord de coalition prouve le contraire. La loi sur la norme salariale reste inchangée, l’index n’a pas été sauvegardé et sera remis sur la table fin 2026. La TVA sur certains produits sera augmentée. Lorsque l’un des partenaires ne travaille pas ou perçoit un revenu limité, les familles bénéficient d’un avantage fiscal, le quotient conjugal. Cette mesure sera progressivement supprimée. Étant donné que les femmes sont beaucoup plus susceptibles d’abandonner une partie de leur carrière pour s’occuper de tâches non rémunérées, cela signifie une baisse de leurs revenus.
L’enveloppe sociale est supprimée, ce qui signifie qu’il n’y a plus d’augmentation systémique des allocations et pensions les plus basses. Les femmes sont surreprésentées dans ces prestations et pensions les plus basses. De nombreuses personnes se retrouveront ainsi sous le seuil de pauvreté.
Les salaires minimums seront augmentés deux fois au cours de la législature, de 20 euros nets par mois. Il s’agit d’une ambition très limitée. Ce manque d’ambition affecte également de nombreuses femmes, car beaucoup d’entre elles travaillent dans les secteurs où les revenus sont les plus faibles.
Le gouvernement de l’Arizona prévoit de réduire fortement les services publics et les systèmes d’emploi public. Or, ce sont surtout les femmes qui utilisent les services publics et y travaillent.
Un travail flexible encore plus flexible ?
40 % des femmes travaillent à temps partiel. La majorité d’entre elles ne l’ont pas choisi volontairement, mais le font pour s’occuper de leurs enfants et d’autres personnes à charge. Beaucoup le font parce qu’elles ne trouvent pas de travail à temps plein ou parce qu’elles travaillent dans des secteurs qui offrent surtout des emplois à temps partiel. L’Arizona souhaite accroître les possibilités de travail à temps partiel, ce qui pourrait être possible avec des contrats à partir de 3 heures par semaine.
Le jour de fermeture obligatoire et le repos du dimanche sont en jeu. L’interdiction du travail de nuit sera levée. Il deviendra plus facile de remplir le temps de travail à l’année plutôt qu’à la semaine ou au mois. L’annualisation du temps de travail, c’est cela. Si vous travaillez 24 heures par semaine, l’employeur peut programmer 12 heures par semaine pendant les mois calmes et 36 heures par semaine pendant les mois chargés. En outre, les systèmes d’heures supplémentaires sont en train d’être revus et les heures supplémentaires non compensées deviendront de plus en plus possibles.
Les travailleur.euse.s sont de plus en plus poussés vers des régimes de travail plus flexibles, ce qui a des conséquences négatives directes sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et sur la santé.
En moyenne, une femme effectue 33 heures de travail non rémunéré à la maison par semaine en plus de son travail. C’est ce que l’on appelle la double journée de travail. Aujourd’hui, deux sur trois crédit-temps sont utilisés par les femmes. Le gouvernement souhaite simplifier le système des crédits-temps et les congés pour les soins et les réunir en un crédit familial. Il est à craindre que cela ne conduise en réalité à des conditions plus strictes.
La pension devient plus inaccessible pour les femmes
On estime que 26,7 % des travailleurs n’ont pas une carrière de 35 ans d’emploi effectif au moment de la retraite. La carrière effective moyenne d’une femme est de 31,6 ans, contre 35,4 ans pour un homme.
Tout accès à la retraite anticipée devient pratiquement impossible. Le RCC, l’ancienne prépension, disparaît (sauf le RCC pour raisons médicales). Les conditions pour un crédit-temps fin de carrière sont relevées, avec des exigences de carrière strictes qui ne comprennent pas la maladie, entre autres. La condition de carrière pour une retraite anticipée (par exemple à 60 ans après 44 ans de carrière) devient plus stricte.
La pension légale exige une carrière minimale de 35 ans, dont au moins la moitié doit être effectivement accomplie chaque année (156 jours sur une semaine de travail de six jours). Les périodes assimilées (maladie, chômage, crédit-temps, congé de maternité…) ne pourront compter que pour 40 % de la carrière à partir de 2027, et tomberont très vite à 20 % en 2031. Les travailleuses bénéficient en moyenne de 39 % de périodes assimilées. Les périodes assimilées sont en plus soumises à une restriction du salaire fictif, de sorte que le montant de la pension est moins élevé.
L’introduction d’un malus de pension a pour effet pervers de pénaliser les travailleurs à temps partiel (4 emplois à temps partiel sur 5 sont occupés par des femmes).
Des systèmes comme la pension de survie et la pension de divorce sont progressivement supprimés. Il s’agit principalement de régimes dont les bénéficiaires sont des femmes. Il s’agit souvent de femmes qui sont restées à la maison pour subvenir aux besoins de la famille.
Les mesures du gouvernement Arizona en matière de pensions augmenteraient l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes à 42 %.
Chasser les malades et les chômeur.euse.s
En Belgique, plus d’un demi-million de travailleur.euse.s et d’indépendant.e.s souffrent d’une maladie de longue durée. 54,7 % de ces personnes sont des femmes. 60 % des malades de longue durée souffrant de troubles musculo-squelettiques et d’épuisement professionnel sont des femmes. Cela s’explique par le fait qu’elles travaillent dans des secteurs où la charge mentale et physique est importante, mais aussi par la double journée de travail et de famille. Le gouvernement Arizona souhaite une activation plus rapide des personnes malades. Il veut y parvenir en rendant les parcours de réintégration plus contraignants. Mais l’Arizona n’investit pas dans le travail et dans des systèmes de travail progressifs plus viables.
Le gouvernement De Wever s’attaque en priorité aux chômeur.euse.s, notamment en accélérant la dégressivité et en limitant les allocations dans le temps. Il y a à peu près autant d’hommes que de femmes au chômage, avec un peu plus de femmes parmi les chômeur.euse.s de longue durée. Cela s’explique notamment par le fait que les femmes sont plus nombreuses dans les systèmes d’emploi précaire. En outre, le retour sur le marché du travail est souvent plus difficile en raison des préjugés et de la division modifiée des rôles dans le travail domestique.
Le droit à l’avortement et la lutte contre la violence sexiste mis en veilleuse
En Belgique, l’avortement est aujourd’hui autorisé jusqu’à 12 semaines de grossesse. En outre, il existe un délai de réflexion obligatoire de cinq jours et l’avortement figure toujours dans le Code pénal. Malgré des années de travail de la part d’organismes spécialisés et de soutien populaire pour dépénaliser l’avortement et allonger le délai, le dossier de l’avortement a invariablement été utilisé comme passeport pour d’autres dossiers politiques. Résultat : rien n’a changé.
Il est probable que ce ne soit pas le cas aujourd’hui non plus. L’accord de coalition stipule : «Nous poursuivons le débat sociétal sur l’interruption volontaire de grossesse sur la base du rapport du comité d’experts. Nous modifions la législation actuelle sur l’avortement après consensus au sein des partis de la majorité. » Les partis majoritaires ont des points de vue trop différents pour parvenir à un consensus sur la prolongation du délai d’avortement. En réalité, cela signifie donc qu’il n’y aura pas d’adaptation de la législation.
En ce qui concerne la prévention de la violence sexiste, l’accord de coalition ne contient qu’une seule phrase. La poursuite du déploiement des Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles est positive, mais elle se limite à ce qui a été décidé précédemment (trois nouveaux centres) alors que les besoins sont bien plus importants.
La place des femmes est dans la lutte !
L’Arizona est une menace sérieuse pour le bien-être de tous.tes. Les femmes sont très durement touchées par les mesures proposées. Les services et les systèmes utilisés par de nombreuses femmes risquent de disparaître ou d’être encore réduits. Les horaires et les régimes de travail des travailleuses risquent d’être étendus avec une flexibilité toujours plus grande, sans aucune reconnaissance du travail non rémunéré qu’elles effectuent.
Il est nécessaire de lutter contre ce gouvernement pour faire sortir nos droits et nos revendications de l’ombre. Des manifestations nombreuses et combatives le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, peuvent mettre nos revendications au premier plan de l’agenda. Ce faisant, nous renforcerons la mobilisation vers la grève générale du 31 mars et le plan d’action nécessaire par la suite.
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Construisons un plan d’action vers la chute du gouvernement !
Ça chauffe sur le rail. Il faut dire que la réforme des pensions qui se prépare est un véritable cataclysme : avec un calcul prenant en compte l’ensemble de la carrière et la suppression du régime préférentiel, le montant de nos pensions serait raboté de plus de 20 %. Pour le personnel roulant (conducteur·trice·s et accompagnateur·trice·s de train), la fin de la possibilité de partir en pension anticipée signifierait pour certain·es 12 années de travail supplémentaires ! Sans compter les menaces qui pèsent sur le statut, sur notre mutuelle et sur l’avenir de toutes celles et ceux qui font les chemins de fer. L’Arizona s’attaque aussi directement aux voyageurs et prévoit notamment la suppression de certains points d’arrêt.
par un cheminot
Deux syndicats minoritaires indépendants, le SIC et le SACT, ont organisé avec succès une grève de 9 jours entre la fin février et début mars. Ils ont devancé le front commun des syndicats traditionnels CGSP et CSC, qui avait annoncé plus tard son propre plan. Celui-ci consiste en quelques jours de grève chaque mois jusqu’au mois de juillet, en y incluant les dates d’actions intersectorielles et interprofessionnelles. A leur base qui réclamait un plan d’action encore plus dur, les dirigeants des syndicats traditionnels répondent : “nous sommes dans un marathon, pas dans un sprint !”.
La crainte de partir en grève “trop tôt, trop vite, trop fort” est légitime. Le gouvernement pourrait parier sur un essoufflement rapide des secteurs les plus à la pointe de la contestation, puis profiter du début de l’été pour faire voter ses pires réformes. Il est donc vrai que nous avons besoin d’un plan qui tienne dans la durée. Mais cela ne doit pas servir d’excuse pour ralentir les luttes ou se limiter à revendiquer de la “concertation”. Même amputé de moitié, le programme de l’Arizona serait inacceptable : il n’y a donc rien à négocier !
Construire notre solidarité
Nous sommes déterminé·e·s, mais ne nous voilons pas la face : ce gouvernement l’est aussi. De Wever et ses amis patrons sont prêts à supporter quelques journées d’actions syndicales si ça leur permet d’assurer plus de profits à long terme. Un plan d’action dur et bien conçu va donc être indispensable pour les faire plier. Il ne s’agit pas seulement de multiplier les jours de grève, mais aussi de construire un mouvement de solidarité avec toutes celles et ceux que l’Arizona met en danger.
On connaît la petite musique de la droite: faire croire que les contestataires ne sont qu’une “petite minorité”, qu’ils défendent “leurs privilèges”. Monter les salarié·es les un·es contre les autres. Le nouveau ministre de la mobilité Jean-Luc Crucke déplore que sur le rail, “ce sont deux petits syndicats qui représentent 5% du personnel qui décident de tout bloquer”. Mais monsieur le ministre, si seuls des responsables syndicaux étaient en grève, 99% des trains rouleraient… Si le rail est bloqué, c’est parce que des milliers de cheminot·es ont décidé de participer à l’action, certainement pas 5% !
La solidarité est notre meilleure arme pour répondre à la rhétorique de division. La solidarité sur nos lieux de travail, la solidarité entre secteurs, la solidarité avec toutes les couches de la population qui vont souffrir si l’Arizona est capable de mettre ses plans à exécution.
Un vrai plan d’action
Les réunions du personnel sur les lieux de travail sont indispensables pour informer tous nos collègues des enjeux et discuter démocratiquement des actions. Ce gouvernement s’attaque à nos conditions de travail, notre sécurité sociale, nos pensions, nos services publics. Mais il va aussi plonger un peu plus dans la galère celles et ceux qui l’étaient déjà : les parents solos, les allocataires sociaux, les minorités, les migrant·es. Les travailleur·euses les mieux organisé·es pourraient organiser des actions de solidarité avec les autres secteurs en lutte. Par exemple en publiant des messages de solidarité sur les réseaux sociaux, en organisant des visites sur les piquets de grève des autres, ou en tenant des assemblées en commun.
La grève générale du 31 mars est à mettre dans tous les agendas. Cette journée a le potentiel pour devenir une démonstration de force : en mettant l’économie du pays tout entier à l’arrêt, en s’attaquant à leurs profits, nous parlerons le seul langage que les puissants comprennent. D’autres actions doivent être organisées avant cela : une grève des services publics, des grèves tournantes, une participation massive à la journée internationale des droits des femmes du 8 mars … sont utiles pour construire progressivement la mobilisation.
Il faut aussi planifier l’après 31 mars. Nous ne voulons pas revivre les mêmes erreurs qu’en 2014, ou après une mobilisation extraordinaire, les dirigeants syndicaux avaient progressivement abandonné les actions. En construisant patiemment un plan d’action qui avance crescendo, en mobilisant le plus largement possible, nous pouvons gagner.
S’informer et s’organiser !
Il est essentiel d’informer et d’organiser les collègues, les amis et les voisins. La droite, les « experts » en tout genre et les médias de masse nous inondent quotidiennement de mensonges et de propagande. Notre meilleur antidote repose sur la réaction la plus collective possible. Quelques suggestions.
- En prenant connaissance de ce que les mesures de l’Arizona signifient concrètement, on ne peut être qu’en colère. Nous pouvons encourager ce sentiment de rébellion avec des journaux d’information, à l’image des éditions du « Journal des pensions » publiées par le front commun syndical en 2014 et 2018. Bien entendu, des versions numériques de ces journaux sont également nécessaires.
- L’organisation de séances d’information sur chaque lieu de travail permet d’entrer en contact avec les collègues et d’expliquer les mesures prévues.
- L’organisation d’assemblées militantes par secteur et par région permet de prendre le pouls des syndicalistes, d’affiner les revendications et de préparer les prochaines étapes du plan d’action.
- Définir des manifestations et des journées de grève par secteur ou par région sont utiles pour accompagner des campagnes ciblées sur ce secteur ou cette région.
- Des actions nationales de grève générale sont bien entendu nécessaires. Faute de réponse satisfaisante, après une première grève de 24 heures, une prochaine grève plus importante et de plus longue durée peut être annoncée, par exemple de 48 heures. Des actions intermédiaires (par secteur, par région, etc.) peuvent servir d’élan vers celle-ci.
- Il nous faut des assemblées du personnel régulières et démocratiques afin de construire une implication solide et l’engagement le plus large possible. C’est la meilleure façon d’organiser le mouvement de lutte et de faire barrage à la propagande mensongère de la classe dominante.
- L’auto-organisation est cruciale. Les initiatives qui réunissent des activistes de divers horizons, comme Commune Colère, renforcent cette approche.
- Cette auto-organisation doit aussi nous permettre d’oser parler sans entrave du type de société que nous voulons et de la manière d’imposer notre alternative collective.
Nous renforcer en étant conscient.es des pièges
La faiblesse incite à l’agression. Tout mouvement de lutte a donc intérêt à se prémunir contre d’éventuelles faiblesses. Trois points essentiels.
1/ Préserver notre unité. Toutes les formes possibles de division vont être attisées. La droite raconte que les fonctionnaires sont des privilégié.es parce que certain.es ont une pension qui leur permet de payer une maison de retraite ? Ce n’est pas un privilège, ça devrait être un droit pour tout le monde. Les divisions communautaires seront aussi ravivées tandis que le racisme est la donnée constante d’un agenda de droite. La campagne « anti-woke » vise de la même manière à semer la discorde. Ce ne sont pas les personnes transgenres qui attaquent nos pensions, c’est le boys club capitaliste représenté par l’Arizona qui s’en charge.
2/ Une stratégie pour gagner. Un plan, ce n’est pas simplement une suite d’actions. La force d’un plan d’action réside dans sa capacité d’escalade, chaque action construisant consciemment l’élan vers la suivante. L’avertissement selon lequel nous devrons courir un marathon et non un sprint ne doit pas servir d’excuse pour faire du sur-place. Sans une lutte sérieusement organisée, la colère conduit à la frustration et au cynisme. De toute façon, même un marathon exige beaucoup d’efforts et un entraînement régulier pour franchir la ligne d’arrivée. Il ne doit pas non plus y avoir d’excuses pour laisser planer une quelconque ambiguïté quant à notre objectif : la chute du gouvernement. Pas en 2029, mais le plus tôt possible ! Attendre les élections ne nous a jamais menés nulle part, c’est par nos propres actions que nous forçons les choses à se produire.
3/ La clarté sur ce que nous voulons. En 2014, l’écho a été grandissant en faveur d’un impôt sur les fortunes, mais cette revendication a été déviée vers un « tax shift », un transfert fiscal qui, au final, n’était pas du tout dans notre intérêt. Des revendications clairement exprimées consolident le mouvement de lutte et réduisent la possibilité de nous emmener dans une voie de garage. Nous voulons un véritable impôt sur la fortune, des investissements massifs dans les services publics, la réduction collective du temps de travail, la pension à 60 ans, la préservation de la retraite anticipée… Nous lions tout cela à la nécessité d’une société où la majorité sociale décide réellement de tout, y compris de ce qui est produit et de quelle manière, afin de satisfaire les besoins sociaux.
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8 mars : lutter en tant que jeunes
Avec des discours alimentant les stéréotypes de genre, accompagnés d’une radicalisation des jeunes, souvent influencés par des figures politiques et médiatiques qui minimisent ou banalisent les inégalités de genre et les discriminations, les jeunes sont les premières cibles du backlash présent sur les réseaux sociaux.
par Laurine (Liège)
Particulièrement sur TikTok, réseau social le plus à la mode aujourd’hui, la « trend » des tradwives a pris une grande place dans nos pages d’accueil : des femmes au foyer, qui se filment en train de faire le ménage, de cuisiner, de s’occuper des enfants, racontent leur journée, sur un fond musical attrayant.
Ce mouvement vend aux jeunes un mode de vie plus sain, sans prise de tête, en trouvant source dans la pseudo-nostalgie du « c’était mieux avant ». Malheureusement, celui-ci n’est pas aussi beau qu’il ne veut le faire croire. Ces fameuses tradwives sont anti-féministes, lgbtqia+phobes et anti-avortement. Pour celles-ci, le féminisme ne fait qu’alourdir la charge mentale des femmes. Ce n’est qu’en se concentrant sur leur foyer qu’elles pourraient s’épanouir.
Un exemple frappant est celui de l’influenceuse Hanéia Maurer. D’abord participante d’une émission de télé-réalité, la jeune femme a décidé de partir aux États-Unis, afin de « retrouver le droit chemin », dans la secte des Mormons. Dans ses vidéos, elle affirme avoir trouvé un foyer simple, un retour aux sources, loin d’un milieu capitaliste dans lequel elle était aliénée. Sous ses vidéos, les commentaires font froid dans le dos : souvent des jeunes, de 13-14 ans en majorité, écrivent leur envie d’elleux aussi, changer de vie et retrouver cette simplicité, et insistent sur le fait qu’être dans une secte, ne pourrait être « pas si mal que ça ».
En parallèle, la recrudescence de propos masculinistes sur les plateformes est tout aussi inquiétante. Avec Andrew Tate comme figure de proue, nombreux sont les influenceurs mettant en avant le mythe du « mâle alpha » et du « self made man », prônant un mode de vie capitaliste et misogyne. Ces hommes se basent sur des faits historiques fallacieux, afin rendre nécessaire un besoin de retour aux valeurs traditionnelles du foyer et de la femme soumise. Beaucoup ont recours à des micros-trottoirs, en abordant la question du « body- count » (nombre de partenaires sexuels) des femmes, de leur poids et de leur physique, dénigrant celles ne rentrant pas dans leurs critères de perfection. Ce phénomène venu des États-Unis s’implante de plus en plus chez les jeunes hommes en quête d’identité, assommés par des tutoriels ou des guides.
L’essor de ces deux pôles prenant le contrôle des réseaux sociaux témoigne d’une extrême droitisation inquiétante des jeunes générations. Ces courants, qui prônent des idéaux conservateurs et misogynes, véhiculent l’idée que le capitalisme pourrait être un refuge face à une société jugée trop complexe ou aliénante. Les influenceurs qui véhiculent ces messages séduisent souvent les jeunes en leur proposant une vision simplifiée et idéalisée du retour à des rôles traditionnels. Cependant, derrière cette façade, ces discours alimentent une vision dégradante des femmes et contribuent à la radicalisation des jeunes hommes vers des valeurs de domination et de soumission.
Face à cette dérive idéologique, il est capital de mettre en avant le fait qu’il est nécessaire de repenser en profondeur les fondements de notre société. Le 8 mars est un jour essentiel pour montrer notre unité face à l’injustice et aux inégalités persistantes. Loin des pièges idéologiques d’un capitalisme qui nourrit ces discours destructeurs, une transformation sociale plus profonde est la seule voie vers un avenir véritablement égalitaire.
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Adieu à Alice Holemans, antifasciste, activiste, mère et grand-mère
Alice Holemans (28.10.1945 – 6.2.2025) est décédée des suites d’une longue maladie. Elle a milité toute sa vie contre toutes les formes d’injustice. Il y a plusieurs années, elle écrivait sur son blog : « La bataille est loin d’être terminée. Nous craignons qu’elle ne devienne, en ce qui nous concerne, l’activisme jusqu’au cercueil ». Avec obstination et malgré toutes les difficultés, Alice a tenu parole. Bien sûr qu’elle l’a fait. Quiconque l’a connue n’en aurait jamais douté une seule seconde.
par Geert Cool
Nous-mêmes, malheureusement, n’avons appris à mieux connaître Alice que tardivement. Le respect mutuel était grand, Alice était enthousiaste à propos des actions antifascistes de Blokbuster. Nous étions impressionnées par la campagne des Femmes contre le fascisme et nous nous sentions proches de la campagne de NAIS (Native Americans Information Site) pour la libération de Leonard Peltier, qui vient tout juste d’être libéré à un âge avancé. Nous nous sommes rencontrés lors de manifestations et d’activités militantes. Nous avons fini par parler – il le fallait – et la conversation n’a jamais cessé. Nous avons partagé des colères et avons essayé de faire quelque chose ensemble. Grâce à diverses actions, à la coopération au sein de Steunpunt Antifascisme et à notre stand commun annuel à Manifiesta, nous avons appris à mieux nous connaître, à tirer parti de nos idées et de notre militantisme respectifs.
Il est impossible de donner un aperçu de l’activisme d’Alice, d’un groupe de scouts actifs autour des droits et de la vie des peuples autochtones des Amériques à des campagnes pour des logements abordables (y compris une campagne majeure pour préserver la citée Neefsteeg dans le Seefhoek à Anvers), en passant par des actions de dockers dans les années 1970 et des manifestations antifascistes. La défense des droits des Palestinien.nes ou l’opposition à la machine de guerre de l’OTAN était évident pour Alice. Son opposition à l’oppression et à l’exploitation a toujours été totale, obstinée et sans équivoque. Se rendre au festival hardcore Ieperfest en tant que septuagénaire ne lui posait pas de problème, Alice appréciait les discussions au stand et la musique du festival. En toutes circonstances, elle a su reconnaître les autres rebelles. Toujours indépendante des partis, elle est devenue membre du PTB et, un peu plus tard, également du PSL.
Ces dernières années, sa santé s’est dégradée. Lorsque qu’une telle activiste ne peut plus descendre dans la rue, la frustration est grande. Alice a cherché à poursuivre son engagement et a pris en charge l’envoi des triangles rouges, aidée de plus en plus ces derniers mois par son mari et compagnon de lutte Marc. Elle nous a assuré que l’envoi des triangles se poursuivrait même après sa mort, une première décision de sa part alors que la fin devenait plus concrète. Alice insistait sur le fait que les tracts, les affiches et les stands devaient être combatifs, mais aussi beaux. Elle s’est battue toute sa vie pour du pain, mais aussi pour des roses. De belles roses.
Sa dernière manifestation a été la manifestation anti-NSV du 25 avril à Anvers. Entourée de sa famille, elle se devait d’être présente lorsque sa famille antifasciste est descendue dans la rue dans son propre quartier, le Zurenborg. Une vie d’activisme ne s’arrête jamais. Dans chaque triangle rouge déployé et porté, il y a un peu d’Alice. Dans chaque slogan que nous crions lors d’actions militantes, sa voix résonne. No pasaran !
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Stop à l’Arizona et au Trumpisme
La coalition Arizona et ses attaques budgétaires sont désastreuses pour les femmes et les minorités déjà en difficulté. Les mesures relatives aux pensions frappent plus durement les femmes. L’augmentation de la flexibilité rend la conciliation travail-famille encore plus difficile. Quant à la prolongation du délai d’avortement, ce n’est certainement pas envisageable si cela dépend de ce « boys club » au cabinet restreint exclusivement masculin.
par Nicky (Anvers)
La politique migratoire s’engage dans la voie du trumpisme le plus dur et, parallèlement, vers davantage d’investissements dans la défense et l’industrie militaire. Aux États-Unis, Trump s’est lancé dans des déportations de masse, avec des descentes dans des écoles et au domicile de certaines personnes. En Belgique aussi, le nouveau gouvernement veut permettre à la police de faire de même dans les maisons si des sans-papiers sont soupçonnés d’y séjourner.
Immédiatement après son investiture, Trump a commencé à attaquer les droits des personnes transgenres. Il s’est opposé aux programmes de diversité et d’inclusion et a supprimé les lois anti-discrimination. La rhétorique anti-trans et le backlash contre l’inclusivité et le « wokisme » sont de plus en plus répandus. En Belgique, le gouvernement s’attaque lui aussi aux inhibiteurs d’hormones.
L’élection de Trump, condamné pour abus sexuels, montre que le backlash anti-#metoo bat son plein. En Flandre, l’animateur et producteur vedette Bart de Pauw, figure centrale des accusations #metoo, peut compter aujourd’hui sur de nombreux soutiens publics pour son retour dans le monde du spectacle.
Nous devons nous appuyer sur le courage de Gisele Pélicot. Nous avons besoin d’une lutte féministe de masse. Nous devons défendre l’indépendance financière des femmes, le droit à l’avortement, les droits des personnes transgenres et des migrant.es. Nous devons toujours nous ranger du côté des survivantes de violences sexistes et sexuelles et faire changer la honte de camp.
Solidarité internationale
De Wever et Bouchez sont les plus grands soutiens du régime colonial israélien. Theo Francken , le nouveau ministre de la Défense, s’est déjà prononcé en faveur de la poursuite des contrats d’armement avec l’armée de l’État sioniste. Trump appelle à la poursuite du nettoyage ethnique de Gaza. Même en période de soi-disant cessez-le-feu à Gaza, qui a déjà été violé par Israël et a entraîné la mort de plus de 100 Palestinien.nes, nous devons continuer à nous opposer à l’impérialisme et au colonialisme.
Dans l’Est du Congo, le conflit est entré dans une nouvelle phase de violence à la fin du mois de janvier. Il y a quelques années, en Iran, nous avons vu le mouvement « Femme, vie, liberté ». Aujourd’hui, en réponse, le régime iranien intensifie la répression et introduit des sanctions plus sévères pour les femmes qui ne respectent pas les codes vestimentaires. En Afghanistan, depuis décembre 2024, les femmes sont interdites d’accès à l’enseignement médical, le seul enseignement supérieur qui leur était encore accessible. Nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde qui souffrent de l’impérialisme, du colonialisme et des régimes réactionnaires.
Contribuer à la construction d’un mouvement féministe anticapitaliste et socialiste
Un appel a été lancé non seulement pour manifester le 8 mars, mais aussi pour faire grève. En cessant le travail, nous pouvons exercer une pression économique pour faire respecter nos revendications, car sans notre travail, il n’y a pas de profits.
Une véritable égalité ne sera jamais possible dans le cadre d’un système capitaliste au service du 1 % le plus riche qui s’enfuient avec les bénéfices. Alors que la grande majorité des gens doivent se battre entre elleux pour des miettes. Nous devons aller chercher l’argent là où il se trouve au lieu de les laisser s’en prendre à nos conditions de vie. Frappons-les là où ils se sentent le plus mal, c’est-à-dire dans leurs portefeuilles. Cessons de travailler le 8 mars et réunissons-nous dans la rue ! Nous poursuivrons ensuite la lutte lors de la grève générale du 31 mars, pour en faire également une grève féministe.
Nous demandons :
- l’augmentation du salaire minimum à 17 €/h
- la réduction collective de la semaine de travail à 30 heures sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution du rythme de travail
- des investissements massifs dans les services publics
- une extension des lois sur l’avortement et un meilleur accès à l’avortement
- Plus de Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) et plus de prévention
- Mettre fin à la précarité menstruelle
- Supprimer les listes d’attente dans les soins de santé et des investissements à hauteur des besoins, notamment pour les personnes transgenres.
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Appel à l’action : portons plainte contre Challenge Airlines pour complicité de génocide
Depuis octobre 2023, au sein du collectif Solidarité Liège-Palestine, le PSL s’est mobilisé au cours de 3 actions devant l’entreprise israélienne. Ces actions, conjuguant rassemblement de protestation devant Challenge et tractages auprès des travailleur.euse.s, ont eu un rôle significatif dans la décision du gouvernement wallon de retirer les permis de transport d’armes vers Israël. C’est le signe que depuis la Belgique, nous ne sommes pas impuissant.e.s pour manifester concrètement notre solidarité avec le peuple palestinien. Mais le combat continue, et si les travailleur.euse.s de Challenge rejoignaient la lutte contre ces livraisons d’armes en exigeant le contrôle ouvrier de l’outil de distribution, iels porteraient un coup sévère à l’impérialisme sioniste.




Challenge Airlines est une compagnie aérienne belgo-israélienne étroitement impliquée dans l’exportation de produits issus des colonies israéliennes et dans l’acheminement de matériel militaire en Israël. La compagnie opère à partir de l’aéroport de Bierset à Liège et fait partie d’une chaîne logistique plus large qui soutient l’occupation israélienne, la colonisation et le régime d’apartheid. Elle contribue ainsi à l’oppression et aux violations des droits humains dont la population palestinienne souffre quotidiennement depuis des décennies.
appel de l’association Vrede
Pour maintenir son régime d’occupation, Israël s’appuie sur une violence structurelle et réelle, soutenue par une suprématie militaire qui nécessite un approvisionnement constant en armes. Israël possède sa propre industrie militaire, mais est également très dépendant des importations d’armes et de munitions, principalement en provenance des États-Unis (qui représentent 80 % des importations d’équipements militaires d’Israël).
L’acheminement de ces biens militaires en Israël est une tâche logistique dans laquelle plusieurs entreprises civiles jouent un rôle. Une grande partie des marchandises est acheminée par voie maritime, notamment par les compagnies maritimes ZIM et Maersk. Le transport aérien représente également une part importante du transport de matériel militaire vers Israël. C’est là que Challenge Airlines entre en scène.
Une enquête de Vredesactie montre que les opérations de cette compagnie aérienne ont fortement augmenté depuis octobre 2023. Jusqu’en juin 2024, date à laquelle le gouvernement wallon l’a explicitement interdit, les marchandises militaires – pièces d’armes et munitions – transitaient vers Israël via Bierset, l’aéroport liégeois.
Cependant, l’interdiction wallonne absolument nécessaire du transit d’armes vers Israël n’a pas bloqué la chaîne d’approvisionnement militaire, mais seulement déplacée. Bierset ne peut plus être utilisé comme point d’escale de transit, mais depuis la Belgique, Challenge Airlines continue d’organiser l’approvisionnement en armes avec des vols directs entre les États-Unis et Israël. Depuis octobre 2023 déjà, de tels vols directs sont fréquemment déployés. La plupart d’entre eux ont lieu entre des bases aériennes aux États-Unis et la base de Nevatim en Israël. Suite à l’interdiction du transit d’armes, les vols directs entre New York et Tel Aviv ont également augmenté de manière remarquable, ce qui suggère que les livraisons d’armes qui passaient auparavant par Liège sont désormais acheminées par cette route.
En tout état de cause, Challenge Airlines reste un contributeur central à l’occupation israélienne et à la violence, dont l’opération génocidaire à Gaza. De plus, la compagnie est parfaitement consciente que les fournitures militaires débarquées sont utilisées pour violer les droits humains et commettre des crimes de guerre génocidaires.
Le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont répertoriés dans le code pénal belge. En outre, « le transport d’un outil, d’un dispositif ou d’un objet, en sachant qu’il est destiné à la commission de l’un de ces crimes ou qu’il en facilite la commission », est punissable en tant que crime indépendant. Les activités logistiques passées et présentes de Challenge Airlines peuvent être qualifiées de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Une action de plainte massive sera organisée le 5 mars 2025. Ce jour-là, dans les villes d’Anvers, Gand, Bruges, Hasselt, Louvain, Liège, Namur et Bruxelles, vous pourrez déposer ensemble des plaintes auprès de la police contre les activités illégales de Challenge Airlines. De cette manière, nous demandons aux tribunaux belges d’enquêter et de poursuivre les crimes de la compagnie aérienne.
Bruxelles :
Mercredi 5 mars 2025
17h – 18h30
Place Poelaert (près de la statue, devant la grand roue)Namur :
Mercredi 5 mars
17h00
Place d’Armes 5000 Namur, près du commissariat de la villeLiège :
Mercredi 5 mars
17h30
Devant le commissariat Liège Centre à Liège
Lien vers l’éventLeuven :
Mercredi 5 mars
17h00
Grote Markt Leuven
Lien vers l’éventHasselt :
Mercredi 5 mars
17h00
Zwarte Brugstraat 6, 3500 Hasselt, België
Lien vers l’éventGand :
Mercredi 5 mars
17h00-19h00
Ekkergempark, Ekkergemstraat 9000 GentAnvers :
Mercredi 5 mars
18h00 – 20h00
Burgemeester Edgar Ryckaertsplein, 2600 Antwerpen, België