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Category: Fonction publique
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Le CTR (Centre de Traumatologie et de Réadaptation) situé sur le site Brugmann à Bruxelles était en grève ce mardi
Il y a quelques semaines, le personnel de soin du CTR votait à plus de 90% une journée de grève. Ils et elles en ont assez et pressent leurs délégués de déposer un mandat de grève. Le principe qui freine habituellement les travailleurs de la santé de pratiquer des arrêts de travail est ici le moteur de leurs revendications et de leurs actions: l’intérêt du patient !
C’est pour défendre celui-ci que le personnel du CTR se croisait les bras ce mardi. Pas de revendication financière ! ”Nous ne sommes plus à même de remplir nos missions correctement”, explique Vito. ”Nous manquons de personnel. Et ce sont les patients qui en pâtissent. Nous ne demandons pas d’augmentation ou de primes, même si dans le secteur soins de santé c’est une revendication que bien sûr, nous soutenons. Nous voulons traiter nos patients avec respect, sécurité et avec l’excellence qui caractérise notre institution depuis si longtemps. Le personnel est sur les genoux et la direction n’entend rien !”
Une petite dizaine de patients ont insisté pour être présents sur le piquet. En solidarité avec leur personnel de soin. Ils sont venus en chaises et brancards roulants. (La centaine de patients qu’accueille le CTR sont tous des patients qui ont subis de graves traumatismes). Ils sont restés toute la journée et étaient loin d’être les plus silencieux ”En solidarité avec nos infirmières ! Plus de personnel pour le CTR !” scandaient-ils.
Une quinzaine de membres du personnel étaient présents entourant leurs représentants dès 6h30 devant la porte principale barrée par des tables. Avaient répondu à l’appel à la solidarité : 3 délégués CGSP de Brugmann, 8 délégués SETCa des Cliniques St-Luc et autant du SETCa de l’Hôpital Erasme , la déléguée principale SETCa de l’Hôpital Edith Cavell et 2 permanents du secteur non-marchand du SETCa-BHV.
Des affiches étaient placardées sur la porte d’entrée et dans tout le bâtiment disant :
”NOUS SOMMES POUR :
- Un véritable projet d’institution
- Un objectif pluridisciplinaire
- Un centre d’excellence avec des moyens d’excellence
- Une réelle sécurité des patients
- Une direction cohérente
- Plus qu’une belle façade
- Sécurité et qualité de travail
LE CTR EN GREVE !!! ROUGE DE COLERE !!!
Rassemblement le 15 mars 2011
CAR ENSEMBLE ON EST PLUS FORT !!!”
Hier, le personnel du CTR était résolu, combatif, solidaire, avec des revendications claires et structurées. Certaines grosses têtes de la FGTB ont manqué une leçon. Ils auraient appris plus aujourd’hui sur la réalité du terrain que dans leurs groupes de travail.
Bravo le personnel du CTR !
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Bruxelles: Le secteur financier en colère
Ce mardi 8 février, un centaine de travailleurs du secteur financier se sont rassemblés devant les locaux de North Galaxy. Venus de Bruxelles, Namur, Anvers et du Limbourg, ils ont effectué un arrêt de travail d’une heure pour protester contre les conditions de travail devenues déplorables dans leur secteur. Sur dix ans, la quantité de dossiers que doivent contrôler ces travailleurs a doublé. Et pourquoi ? manque de personnel évidement.
Par Stéphanie, photos de Claude
Sur 1200 départs "naturels" en 2010, seulement 200 postes ont été remplacés. Cela agit bien évidemment sur la motivation des travailleurs qui avouent fournir un travail de qualité moindre et surtout, exercer un contrôle plus rigoureux envers les petits particuliers plutôt qu’envers les grands patrons et ce, dû à l’ampleur des dossiers à traiter.
"En cette période de crise", a confié un délégué de la CGSP, "il serait tout de même plus judicieux de contrôler les grosses entreprises responsables de fraudes fiscales majeures. Les taxer permettrait sans doute de diminuer l’austérité auxquels nous, travailleurs, allons devoir faire face." Durant cet arrêt de travail, les travailleurs ont affirmé: si le dialogue s’avère infructueux, leurs actions ne s’arrêteront pas là, à Bruxelles et en province!
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Tract du front commun syndical du Service Public fédéral Finances
A TOUS LES MEMBRES DU SPF FINANCES
En raison du manque de personnel, vous subissez une pression au travail et un stress croissants et ce depuis des années!
Vous ne vous situez plus dans l’organisation et vos perspectives de carrière sont totalement obscures ; les descriptions des fonctions ne sont toujours pas réglées !
Vous n’avez plus de garantie sur le choix de votre lieu de travail : les mutations, promotions et nominations trainent depuis des années !
Vos indemnités, primes et allocations sont remises en question !
Vos efforts fournis pour passer des brevets risquent de passer à la trappe !
Votre mission de serviteur au public devient de plus en plus difficile !
Le management répète sans cesse que tous ses problèmes seront résolus par une grande réforme. Se cachant derrière un gouvernement en affaires courantes, les managers « saucissonnent » les décisions et ainsi réduisent vos droits en négligeant la consultation obligatoire des représentants du personnel. Cela suffit!
Le front commun syndical CGSP, CSC, SLFP vous appelle à l’action par une INTERRUPTION DE TRAVAIL le mardi 8 février de 11h à 11h45
Participez à la concentration du personnel au North Galaxy !
TOUS ENSEMBLE
Nous voulons
- Le maintien de votre résidence !
- Le maintien de vos règles de classement !
- La revalorisation de vos indemnités, primes et allocations !
- Le maintien de vos brevets !
- Le maintien de votre droit à la mutation !
- Le maintien de votre droit à la nomination et à la promotion!
- Plus d’emplois statutaires !
- La statutarisation des employés des Hypothèques !
- Moins de pression au travail et moins de stress !
- Un meilleur service au public !
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[PHOTOS] Bruxelles : Grève et manifestation des travailleurs du public
Aujourd’hui, quelques centaines de manifestants (des administrations communales, des CPAS, des hôpitaux,…) s’étaient rassemblés pour marcher jusqu’au Cabinet Picqué et dénoncer l’inertie des autorités régionales bruxelloises et l’absence d’avancées pour les travailleurs. "Les travailleurs en ont assez et le feront savoir du 1er au 4 février en manifestant et en participant aux actions annoncées" avait prévenu la CGSP-ALR (Centrale Générale des Services Publics – Administrations Locales et Régionales).
“L’an dernier, nous devions avoir l’accord sectoriel 2008-2010. Rien n’est fait…” avait aussi dénoncé Marc Gillard (SLFP). Le statut du personnel hospitalier est un des nombreux exemples des situations dénoncées. En effet, les syndicats expliquent que personne n’y a été nommé depuis 1996. Pourtant, un quart du personnel (plus ou moins 1.500 travailleurs) sont en ordre de nomination. D’un endroit à l’autre, des différences sont présentes, mais le blocage et la pénurie de moyens sont des problèmes communs. Il est plus que temps de réagir et de s’organiser pour mener la lutte en commun. Tout comme le dit la banderole CGSP de Brugmann : ‘‘Ils organisent notre misère, organisons notre lutte !’’
Le PSL était présent, et la première page de notre journal ”Si nous ne voulons pas payer pour la crise, il est temps de descendre dans la rue" a pu bénéficier d’un bon écho.
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Reportage-photos de la délégation de l’hôpital Brugmann
Aujourd’hui, quelques centaines de manifestants (des administrations communales, des CPAS, des hôpitaux,…) s’étaient rassemblés pour marcher jusqu’au Cabinet Picqué et dénoncer l’inertie des autorités régionales bruxelloises et l’absence d’avancées pour les travailleurs.
Par François
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Grève des brancardiers à l’hôpital Brugmann
Après plusieurs mois de préparation, ce mardi 7 septembre, les brancardiers de l’hôpital Brugmann ont fait une journée de grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et pour défendre leur carnet de revendication. Leur demande principale est l’engagement de 4 ETP supplémentaires pour permettre d’assurer correctement leur travail. A coté de cette revendication, de nombreuses revendications portaient sur leur matériel, infrastructures,…
La question de l’augmentation de la charge de travail est d’une importance cruciale quand on voit la situation catastrophique et généralisée à l’ensemble des hôpitaux publics bruxellois. En effet, les activités n’ont cessé de croître et le personnel sur le terrain reste lui au même nombre. (*)
Cette situation n’est donc malheureusement pas isolée à la seule section transport. Le constat est le même dans l’ensemble des services. Le combat des brancardiers n’est donc qu’un premier pas et ne peut rester isolé pour connaître une fin heureuse. C’est ce qu’ils ont fait passer comme message durant leur grève hier. La quinzaine de brancardiers présents au piquet ont donc fait le tour des services pour expliquer leur combat, inviter les autres membres du personnel à les soutenir et à les rejoindre. Ce premier pas est positif et a su montrer la détermination existante chez les brancardiers malgré la tentative de la direction de saboter leur grève en faisant accomplir leur travail par d’autres catégories de personnel.
Parallèlement, la direction a d’ailleurs directement rencontré les grévistes pour entendre leurs revendications et a prit l’engagement de toutes les satisfaire, sauf sur les 4 ETP. Elle a fixé une deadline au 6/10 pour faire savoir sa réponse après une étude menée en interne. Les grévistes ont tenu une assemblée suite à ces propositions et ont décidé de suspendre la grève jusqu’à cette date en promettant de repartir en grève si leur demande d’engagements n’était pas prise en considération.
Cette expérience a été une première démonstration de force pour les brancardiers qui désormais se tiennent prêts à réagir dès que cela sera nécessaire. Leur combat est en fait celui de tous les travailleurs des soins de santé qui tous vivent aujourd’hui une dégradation de leurs conditions de travail et des soins aux patients. Seule la lutte paie !!
(*) « En passant de 587.000 à plus d’un million de patients en 2007, les consultations de ces hôpitaux ont ainsi accueilli quasi deux fois plus de visiteurs qu’en 1997. Les hospitalisations d’un jour ne cessent également d’augmenter dans le réseau, passant de 42.000 à plus de 51.000, entre 2005 et 2007 (source : Le Soir en 2009) »
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Pas de répit pour les Travailleurs de Tectéo
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A propos de Tecteo, sur socialisme.be:
==> INTERVIEW : Retour sur la grève à Tectéo
==> Les travailleurs de Tecteo maintiennent le cap
L’an dernier, Tecteo avait connu un conflit concernant un plan de restructuration que voulait imposer la direction. Nous avions à l’époque couvert cette lutte, et voici les différents articles, tracts et reportage-photos du PSL à ce sujet.
- TECTEO – La grève est terminée, les problèmes subsistent
- Tecteo- 7 jours de grève au finish : La grève continue!
- Déclaration commune du CAP, de la LCR, du PC, du PSL et du PTB
- TECTEO – 6 jours de grève au finish: Le préaccord est insuffisant. Il faut élargir le mouvement
- Visite au Conseil d’Administration de Tectéo – Reportage photos et tract du PSL
- TECTEO – 2 jours de grève au finish: Le PS dit ce qu’il pense des syndicalistes…
- Visite des travailleurs de Tectéo au siège du PS – Reportage photos
- TECTEO: Quand le PS met une intercommunale à l’école du privé…
- TECTEO bloqué. Le personnel est en grève.
- TECTEO : La colère monte, il faut d’urgence un plan de mobilisation syndicale
- Stéphane Moreau n’aime pas les tracts du PSL… ni ceux de la CGSP, ni ceux de la CSC, ni les manifestants, ni les opposants, ni les… !
- La direction de Tecteo n’aime vraiment pas le tract du PSL ! (suite et certainement pas encore fin)
- TECTEO : La direction n’aime pas le tract du PSL
- TECTEO: Interview de militants (juillet 2009)
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On se souvient que, l’an dernier, les travailleurs de l’intercommunale liégeoise Tectéo (l’ancienne association liégeoise d’électricité) s’étaient battus contre un plan d’attaques en règle contre leur statut. Après deux semaines de grève, la majorité des mesures que la direction voulait imposer étaient passées à la trappe avec cet important bémol qu’elle parvenait à faire passer la semaine de travail à 38h contre 36h auparavant.
Par Simon Hupkens
A l’époque, notre sentiment était que la mobilisation existait pour repousser la totalité de l’attaque patronale et que la délégation syndicale avait peu ou prou capitulé devant les mandarins socialistes dirigeant l’intercommunale. En effet, quand il est question de Tectéo, nous ne manquons jamais de rappeler que la société liégeoise est propriété à 70% de la Province de Liège et que son directeur est le multi-mandataire Stéphane Moreau (PS).
Cette information n’est pas seulement importante pour mettre en évidence la dérive libérale des élus socialistes: cela a une incidence sur les luttes syndicales. On avait ainsi vu l’été passé l’ensemble du PS liégeois se mobiliser pour prêter main-forte non pas aux travailleurs de l’entreprise face à un employeur particulièrement agressif, mais à leurs collègues directeurs et présidents. Pour rappel, le ‘‘médiateur social’’ n’était autre que le bourgmestre de Liège Willy Demeyer, dont le rôle dans le conflit social n’a bien sûr pas été de féliciter les travailleurs pour leur combativité mais de mettre la pression sur la délégation CGSP pour qu’elle mette fin à la grève.
L’épisode de l’été 2009 laissait quand même espérer que la direction de Tectéo s’y reprendrait à deux fois avant de se relancer à l’assaut des acquis des travailleurs. Et en effet, elle a opté pour une guerre de basse intensité et a sondé la combativité des salariés au début du mois d’aout avec le licenciement de trois contractuels pour ‘insubordination’ et ‘manque de productivité’, cela dans des conditions rendues peu transparentes par l’absence de membres de la délégation lors des entretiens de licenciement.
La réaction des travailleurs du site concerné ne s’est pas fait attendre et la grève a été votée. Pour avoir assisté à deux assemblées, nous pouvons dire que la mobilisation était bonne, la colère palpable, et que les travailleurs avaient une conscience aigüe de ce qui se jouait sous couvert de punir trois ‘mauvais éléments’ : laisser passer ces licenciements signifiait laisser la porte ouverte à des attaques de plus grande ampleur par la suite. Malgré le peu d’entrain de la délégation, la grève a été reconduite sous la pression de la base, réclamant la réintégration de leurs trois collègues.
Mais la détermination des travailleurs n’a pas suffi à dynamiser la délégation syndicale qui a capitulé une nouvelle fois devant l’inflexibilité de la direction, en obtenant tout de même une formalisation de la procédure de licenciement. Mais, comme un travailleur en fait le commentaire, il faut se souvenir qu’auparavant, les contractuels étaient soumis au même régime disciplinaire que les statutaires, avec une série de paliers intervenant obligatoirement avant le licenciement: avertissement, blâme, etc. Le nouvel accord constitue donc bel et bien un recul. La reprise du travail a été votée par 169 voix contre 128, ce qui exprime tout de même une certaine méfiance.
Plus préoccupant encore, la direction vient de gagner une manche face aux travailleurs, et ceux-ci peuvent craindre de nouvelles attaques dans les mois à venir. Il faudra toute la vigilance et l’esprit de solidarité dont est capable le personnel de Tectéo pour les surmonter.
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Reconduite de la grève à Tecteo
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A propos de Tecteo, sur socialisme.be:
==> Les travailleurs de Tecteo maintiennent le cap
L’an dernier, Tecteo avait connu un conflit concernant un plan de restructuration que voulait imposer la direction. Nous avions à l’époque couvert cette lutte, et voici les différents articles, tracts et reportage-photos du PSL à ce sujet.
- TECTEO – La grève est terminée, les problèmes subsistent
- Tecteo- 7 jours de grève au finish : La grève continue!
- Déclaration commune du CAP, de la LCR, du PC, du PSL et du PTB
- TECTEO – 6 jours de grève au finish: Le préaccord est insuffisant. Il faut élargir le mouvement
- Visite au Conseil d’Administration de Tectéo – Reportage photos et tract du PSL
- TECTEO – 2 jours de grève au finish: Le PS dit ce qu’il pense des syndicalistes…
- Visite des travailleurs de Tectéo au siège du PS – Reportage photos
- TECTEO: Quand le PS met une intercommunale à l’école du privé…
- TECTEO bloqué. Le personnel est en grève.
- TECTEO : La colère monte, il faut d’urgence un plan de mobilisation syndicale
- Stéphane Moreau n’aime pas les tracts du PSL… ni ceux de la CGSP, ni ceux de la CSC, ni les manifestants, ni les opposants, ni les… !
- La direction de Tecteo n’aime vraiment pas le tract du PSL ! (suite et certainement pas encore fin)
- TECTEO : La direction n’aime pas le tract du PSL
- TECTEO: Interview de militants (juillet 2009)
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L’intercommunale liégeoise est à l’arrêt depuis la semaine passée pour protester contre le licenciement abusif de trois travailleurs. Ces licenciements ont étés fort peu motivés par une direction célèbre aujourd’hui pour son mépris affiché pour le personnel. « Improductifs » « insubordonnés » voilà ce qu’on a trouvé pour justifier ces renvois par ailleurs effectués dans les conditions les plus opaques : en pleines vacances, sans possibilités pour les intéressés de se faire défendre par la délégation syndicale,… Pour leurs collègues, il est clair que ces trois licenciements font partie de la stratégie de terreur que veut mener la direction, frustrée d’avoir vu son plan de restructuration mis en échec l’année passée par la détermination des travailleurs.
Par Simon Hupkens
C’est encore de détermination qu’il s’agissait hier matin, dans ce hangar à véhicules du site d’Ans où se tenait l’assemblée générale. La détermination tranquille de travailleurs qui connaissent la force de l’action collective : l’ambiance est détendue, le contact est facile, la solidarité est grande. « On s’attaque d’abord aux contractuels bien sûr », dit l’un « ce sont les plus facile à licencier ». Un autre nous explique « C’est important de rappeler qu’auparavant, les contractuels étaient soumis aux mêmes règles que les statutaires en ce qui concerne les mesures disciplinaires. Il y a toute une série de paliers avertissements, blâmes, etc. avant d’arriver au licenciement. Ici, cette procédure n’a pas été appliquée. Pourquoi ? »
La délégation syndicale prend la parole : elle fait le bilan de la négociation. Dorénavant, il y aura deux mois de « sursis » pour toute personne considérée comme « improductive », le licenciement n’intervenant que si le travailleur ne s’est pas amélioré à la fin de la période. La direction garantit aussi la présence de la délégation syndicale lors des entretiens de licenciement. Pour les trois travailleurs licenciés, la délégation propose d’intenter une action en justice. Considérant qu’il sera difficile d’obtenir plus, les délégués proposent la reprise du travail.
Mais ça grogne dans l’assemblée. Manifestement, les travailleurs ne sont pas satisfaits. « Tout ce qu’on a obtenu alors, c’est qu’on soit averti deux mois avant d’être licencié ?» gueule quelqu’un. Hochements de têtes, approbations, d’autres font une mine plus résignée. Pour trancher, on passe aux votes : d’un côté du hangar pour ceux qui veulent cesser le mouvement, les partisans de la grève de l’autre.
Un mouvement significatif s’opère pour rejoindre le côté du hangar dédié aux grévistes : A une large majorité, la continuation de la grève est votée !
Apparemment boostés par cet élan de combativité de la base, la délégation délibère et propose la revendication « réintégration et remise à niveau des trois travailleurs licenciés », saluée par les applaudissements de l’assemblée.
« Mais attention », précise un délégué « il faut que chacun reste mobilisé et fasse en sorte d’élargir le mouvement. On ne rentre pas chez soi, on bloque le site pour la journée »
Quand nous quittons les lieux, des groupes s’organisent pour aller porter le mot d’ordre dans les différents sites. Les soi-disant ‘socialistes’ qui dirigent l’intercommunale ont du souci à se faire. Et bien sûr, on ne va pas les plaindre…
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Les travailleurs de Tecteo maintiennent le cap
Ce matin, une drôle de surprise attendait les travailleurs lors de l’assemblée générale du personnel de Tecteo. Bien que la situation n’ait pas évolué, la délégation syndicale, déçue par une mobilisation jugée trop faible, décidait d’un vote à bulletin secret sur la continuation de la grève. Tollé parmi les travailleurs: "Nous avons voté hier, votre mandat est clair" criaient certains. Malgré un speech plutôt pessimiste de la délégation, le vote a bulletin secret confirme la combativité des travailleurs: les 2/3 des 208 votants veulent continuer la grève! Les délégués ont manifestement sous-évalué le degré de mobilisation de leurs troupes.
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A propos de Tecteo, sur socialisme.be:
L’an dernier, Tecteo avait connu un conflit concernant un plan de restructuration que voulait imposer la direction. Nous avions à l’époque couvert cette lutte, et voici les différents articles, tracts et reportage-photos du PSL à ce sujet.
- TECTEO – La grève est terminée, les problèmes subsistent
- Tecteo- 7 jours de grève au finish : La grève continue!
- Déclaration commune du CAP, de la LCR, du PC, du PSL et du PTB
- TECTEO – 6 jours de grève au finish: Le préaccord est insuffisant. Il faut élargir le mouvement
- Visite au Conseil d’Administration de Tectéo – Reportage photos et tract du PSL
- TECTEO – 2 jours de grève au finish: Le PS dit ce qu’il pense des syndicalistes…
- Visite des travailleurs de Tectéo au siège du PS – Reportage photos
- TECTEO: Quand le PS met une intercommunale à l’école du privé…
- TECTEO bloqué. Le personnel est en grève.
- TECTEO : La colère monte, il faut d’urgence un plan de mobilisation syndicale
- Stéphane Moreau n’aime pas les tracts du PSL… ni ceux de la CGSP, ni ceux de la CSC, ni les manifestants, ni les opposants, ni les… !
- La direction de Tecteo n’aime vraiment pas le tract du PSL ! (suite et certainement pas encore fin)
- TECTEO : La direction n’aime pas le tract du PSL
- TECTEO: Interview de militants (juillet 2009)
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Dans notre tract distribué ce matin, disponible ci-dessous, nous appelions à élargir le mouvement en appellant les travailleurs des autres intercommunales à des actions de solidarité. Mais il importe aussi, bien sûr, d’élargir le mouvement au sein même de l’entreprise et, de l’avis de travailleurs présents, de le durcir. L’absence de piquet de grève, par exemple, laisse toute latitude à la direction pour faire pression sur les travailleurs les plus fragiles afin qu’ils ne s’associent pas au mouvement.
GREVE JUSQU’À LA REINTEGRATION DES 3 TRAVAILLEURS LICENCIES!
Tract du PSL (tract en version pdf)
Les agressions sur le personnel, ça suffit
L’assemblée d’hier a montré la détermination des travailleurs de Tecteo et leur volonté de ne pas céder face aux agressions de la direction. Le PSL se réjouit d’une telle attitude.
Il y a un an, la direction voulait mettre en oeuvre un plan de restructuration à grande échelle et casser le statut du personnel. Mais elle s’est cassé les dents sur un l’ensemble des travailleurs coalisés et une grève de trois semaines. Aujourd’hui, on tente de remettre le couvert mais avec prudence cette foi : plutôt que 229, c’est 3 travailleurs qu’on commence par virer, en pleines vacances pour que les réactions soient moins vives en les accusant d’improductivité pour semer le doute. Il fallait réagir fermement à cette provocation et vous l’avez fait !
Vous êtes, face à une direction particulièrement dure, en première ligne des intercommunales liégeoises qui TOUTES sont dans le collimateur de ceux qui voudraient « moderniser » (comprenez « restructurer ») les entreprises de service public. Comme l’année passée, en cherchant à tester la combativité des travailleurs de Tecteo par ces licenciements, c’est l’ensemble du personnel des intercommunales liégeoises que l’on teste. Votre lutte a donc un enjeu de taille!
La direction fait déjà un pas de côté
Le pré-accord négocié par la délégation et présenté hier était un bon premier pas et a permis de montrer qu’après très peu de temps, la direction est déjà dans l’obligation de baisser ses exigences. La mobilisation et le vote d’hier a montré à vos délégués que le rapport de force existe pour obtenir plus: la réintégration des 3 travailleurs licenciés. Ce qu’il faut maintenant : se souder autour de cette revendication, élargir la grève et surtout, faire le bilan au travers d’assemblées régulières.
Organiser la solidarité
En 2009, il nous apparait que le soutien des travailleurs des autres intercommunales a eu son importance et a pesé sur le cours de la grève. Il nous semble donc que s’il faut bien sûr d’abord élargir le soutien à la grève au sein de l’entreprise, il ne faut pas non plus négliger la mobilisation des travailleurs d’intercommunales comme l’ALG, CILE, Intradel, AIDE qui, il y a un an à peine, avaient compris la nécessaire solidarité entre les travailleurs du secteur.
Avec des socialistes comme ça, on a plus besoin des libéraux
Stéphane Moreau et André Gilles, membres du CA de Tecteo en qualité respectivement de directeur général et de président sont connus pour être de sacrés cumulards plus préoccupés par l’obtention de mandats que par la défense du service public et de son personnel. Cette nouvelle attaque le démontre une foi de plus. Qui pourrait encore faire confiance à ces gens qui n’ont de socialiste que le nom?
Qu’est ce que le PSL?
Le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij/ (PSL/LSP) est une organisation active qui se place résolument du côté des travailleurs et pour un changement socialiste de la société.
Actuellement nous participons au Front des Gauches qui tente de créer une nouvelle formation politique large à gauche du PS et d’Ecolo. Nous sommes également présents dans les quartiers, sur les lieux de travail,…
Si vous voulez avoir plus de renseignements ou si vous voulez travailler avec nous, vous pouvez nous contacter via info@socialisme.be.
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Manifestation des pompiers à Bruxelles, rapport et photos
Le cabinet du ministre président de la région Bruxelles capitale a été secoué ce jeudi matin par une manifestation musclée des pompiers bruxellois. Ce n’est pas la première fois que les pompiers descendent dans les rues pour défendre leurs revendications et leurs conditions de travail.
Rappelons-nous que dernièrement ils étaient déjà sortis pour faire valoir la reconnaissance de leur profession comme un métier dangereux. Aujourd’hui, bien qu’il n’y ait pas d’avancée significative vis-à-vis de ce dossier, le sujet de leur colère est autre.
Eric, pompier à Bruxelles nous a expliqué : « Les recrutements, nominations et promotions sont régies par une loi cadre qui fixe le pourcentage de pompiers néerlandophones et francophones à l’intérieur du service. Le problème, c’est que cette loi-cadre peut sauter à la moindre plainte et bien souvent aussi à chaque changement de majorité politique. La plupart du temps il s’agit d’une des deux communautés qui se sent sous représentée. Aujourd’hui la situation est bloquée, nous n’avons plus de cadre linguistique en place et donc on ne recrute plus. Si bien qu’avec les départs, prépensions ou pensions, on n’embauche plus de jeunes pour les remplacer. L’autorité compétente, la région, doit faire bouger les choses au conseil d’Etat »
« De plus le problème se répercute et les conséquences sont nombreuses. Par exemple le fait qu’on recrute par paquets fait que la formation des nouveaux ne se fait pas dans des conditions idéales : les anciens sont partis ou alors le nombre de nouveaux à former est trop élevé. Sans parler des problèmes pour la sécurité de la population, sans embaucher, le personnel diminue et c’est à terme un camion en moins pour les interventions »
On doit recadrer la lutte des pompiers dans la situation générale dans laquelle on se trouve. Avec la crise économique les Etats ont sorti des milliards pour sauver le secteur financier qui depuis des années jouait au casino sur les grandes places boursières mondiales. En puisant dans les caisses publiques pour sauver les banques les Etats ont aggravés leur déficit budgétaire et leur dette. Aujourd’hui la question est de savoir a quel moment il va falloir prendre les mesures pour combler ces problèmes dans les caisses publiques : une politique d’austérité, des services publics déjà sous financés qui verront leur budget diminuer encore, santé, enseignement, ce sont les travailleurs et leurs familles qui vont en fin de compte payer pour cette crise.
En Belgique, les autorités ont décidé de diviser les efforts budgétaires entre le fédéral, les régions et les communes. Les entités locales se retrouvent donc à devoir faire des coupes budgétaires dans leurs différentes compétences. On a vu les coupes dans l’enseignement et les luttes des enseignants en octobre, aujourd’hui le problème des pompiers n’est pas étranger, ni même celui du manque de personnel dans les hôpitaux. Nous avons besoin d’une lutte généralisée pour défendre la qualité et l’accessibilité de nos services publics. Au-delà du problème du cadre linguistique les pompiers seront aussi confrontés au manque de moyens pour embaucher.
Mais aujourd’hui il s’agit d’une division linguistique. La loi-cadre votée au parlement bruxellois donne souvent des discriminations soit à l’embauche soit pour les promotions ou nominations quand les quotas sont atteints. Si bien qu’une des deux communautés se sent finalement discriminée lorsqu’on lui ferme la porte car elle ne parle pas la bonne langue. Ce qu’on a besoin c’est d’une formation de langue pendant les heures de travail pour former les travailleurs au bilinguisme et ainsi éliminer les discriminations sur base linguistique.
Alors que des pompiers de Wallonie sont venus en solidarité soutenir cette manifestation, aujourd’hui la manifestation des pompiers ne s’est pas fait en front commun syndical. L’initiative du SLFP et de l’ACV n’a pas été suivie par la CGSP-ACOD ni par la CSC. Cette division souligne le fait que les directions syndicales doivent rompre les liens avec les partis traditionnels. Nous avons besoin d’actions les plus larges possible et d’unités pour défendre nos revendications. Les liens qu’entretiennent directions syndicales et partis de l’Olivier sont venus aujourd’hui miner une action pour les conditions de travail des pompiers et pour la sécurité de la population.