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Category: LGBTQI
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Comment combattre le sexisme et l’homophobie ?
Aller à la racine du problème pour le réduire en poussière
Ces derniers temps, il a été, à plusieurs reprises, question d’homophobie dans les médias à propos du débat qui y fait rage depuis plusieurs mois concernant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. On s’est un peu précipité à affirmer que cette question avait déjà été réglée dans notre pays. L’homophobie y sévit pourtant toujours, comme l’ont encore illustré les deux meurtres ouvertement homophobes commis l’an dernier en Belgique. Parallèlement, le reportage ‘‘femmes de la rue’’, tourné dans les rues de Bruxelles, a récemment remis en avant le débat sur la place du sexisme dans notre société. Comment faire face à ces problèmes afin de les réduire à néant ?
Depuis 2006, les couples de même sexe peuvent adopter des enfants en Belgique. Au niveau légal, le pays figure parmi les pays européens les plus avancés. Mais, concrètement, l’expérience de la réalité est bien différente en termes d’insultes, de discriminations à l’embauche, d’agressions et même de meurtres. De la même manière, si l’égalité entre hommes et femmes a été coulée dans la loi, il existe toujours une inégalité moyenne de salaire (de l’ordre de 24%), les remarques sexistes sont monnaie courante (on se souvient notamment du député Gilles Mouyard (MR) qui n’avait pas hésité à commenter les fesses d’Emilie Hoyos (Ecolo) au Parlement wallon) et les viols et agressions se poursuivent.
La réponse des autorités est extrêmement limitée. A titre d’exemple, la ministre de l’Egalité des chances (Joëlle Milquet) avait déclaré vis-à-vis du Salon de l’auto qu’il fallait rallonger les jupes des filles engagées en tant que faire-valoir des voitures exposées. Cela ne change fondamentalement rien à l’utilisation des femmes en guise d’objets sexuels utilisés pour faire vendre. D’autre part, la ministre pour l’égalité des chances voudrait distribuer des Sanctions Administratives Communales (SAC) aux hommes qui tiennent des propos sexistes… dans ces mêmes rues qui sont inondées d’affiches publicitaires extrêmement sexistes et parfaitement légales.
Au niveau de l’homosexualité, les choses ne sont pas différentes, il est aussi question de SAC. La Belgique s’est en outre depuis peu dotée d’un plan de lutte contre l’homophobie basé notamment sur l’amélioration de la législation contre les discriminations, sur la ‘‘sensibilisation’’ et sur une plus grande aide aux victimes. Mais rien de concret n’a été donné, certainement aucun budget, et on se demande bien comment sensibiliser la jeunesse alors qu’il n’existe toujours pas de cours général d’éducation sexuelle et affective dans l’enseignement. Imagine-t-on que laisser la voie libre aux sites internet pour l’éducation affective des adolescents est une bonne chose contre l’homophobie et le sexisme ?
Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insupportables et méritent qu’on les combatte. Quels que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société.
Nous devons nous unir – femmes et hommes, hétéros et LGBT, travailleurs et chômeurs, belges et immigrés, avec ou sans-papiers… – pour défendre les droits et l’égalité de tous pour de vrais emplois, de bons logements publics, des services publics de qualité. Ce n’est que par une lutte commune pour de tels droits sociaux fondamentaux que nous viendrons à bout de toutes ces discriminations qui nous divisent, que nous éliminerons la recherche d’un bouc émissaire pour pointer du doigt les véritables responsables des manques sociaux. C’est aussi dans cette unité de classe que nous pourrons barrer la route aux forces les plus réactionnaires de la société.
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Les droits des LGBT en ligne de mire en Russie et en France
Les conservateurs et les fondamentalistes religieux relèvent la tête
Une manifestation monstre (dans tous les sens du terme) a eu lieu en France en opposition au mariage pour tous : la police a parlé de 340.000 manifestants. Droite, extrême droite et fondamentalistes religieux étaient main dans la main dans la rue contre les droits des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres). De l’autre côte de l’Europe, en Russie, les militants LGBT subissent une répression brutale tandis que des lois homophobes sont présentées au Parlement.
Par Stéphane P., article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste
Russie : Répression et tentative de dévier l’attention des masses
Les autorités russes tentent de faire voter une loi homophobe qui interdira ‘‘la propagande homosexuelle parmi les jeunes’’. Cette loi prend place dans une série de lois visant à ‘‘protéger les enfants’’, ce qui fait un amalgame honteux entre homosexualité et pédophilie. Le gouvernement de Poutine doit faire face à un mécontentement d’une grande couche de la population russe massivement sortie dans les rues durant cette dernière période afin de manifester son désaccord face aux grandes contradictions sociales qui prévalent dans la société russe. Dans le cadre de ses efforts visant à étouffer les mouvements de protestation, Poutine et ses amis détournent l’attention des vrais problèmes en votant une série de lois antisociales et antidémocratiques, notamment celle interdisant l’adoption d’orphelins russes par des familles américaines.
C’est dans ce même contexte de répression que les Pussy Riot se sont vues infliger une peine de 2 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement dans une cathédrale ! La classe dirigeante russe instrumentalise les nombreux préjugés homophobes qui existent en Russie pour faire passer cette loi et elle renforce les partis d’extrême droite qui redoublent de violence contre les militants LGBT. Ce mardi 22 janvier, une vingtaine d’activistes LGBT russes ont été tabassés, jusqu’au sang pour certains, par des gros-bras réactionnaires.
La police reçoit d’ailleurs des injonctions claires des autorités locales pour laisser les défenseurs des droits LGBT se faire frapper par des groupes d’extrême droite. Nos camarades russes du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) ne baissent toutefois pas les bras et interviennent dans les protestations contre la loi homophobe avec des slogans tels que “Nous n’avons pas besoin de lois homophobes, mais des crèches, des écoles et des hôpitaux gratuits”. Par deux fois, la Douma d’État a dû repousser la discussion du projet de loi. La lutte paie, mais l’isolement fut fatal, la loi vient d’être adoptée.
France : La droite dans la rue
Plus près de chez nous, en France, ce sont les forces les plus réactionnaires de la société qui se mobilisent en force pour s’opposer au mariage pour tous. Ils étaient plus de 340.000 selon la police, 800.000 selon les organisateurs, à déverser leur haine homophobe dans les rues de Paris le 13 janvier dernier. On pouvait voir l’UMP et l’extrême droite côte à côte avec les intégristes catholiques. Les homophobes français utilisent les mêmes arguments que les autorités russes en invoquant la soi-disant protection de l’enfant. Mais ce qui gêne les opposants au mariage pour tous en France c’est la présomption de parentalité.
Face à cette vague réactionnaire, nos camarades de la Gauche Révolutionnaire (CIO-France) – aux côtés de nombreuses autres organisations – appellent à se mobiliser en faveur du mariage pour tous en élargissant les revendications comme l’égalité dans la parentalité, l’accès à la procréation médicalement assistée pour tous, la présomption de parentalité au sein d’un couple marié homosexuel et ces mêmes droits à tous les résidents français ou étrangers.
Gagner l’égalité réelle par la lutte !
Nous ne devons entretenir aucune illusion dans les partis au pouvoir quant à leur capacité à combattre l’homophobie et à élargir les droits des minorités de genre (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres). En effet, ces derniers croient que c’est en inscrivant l’égalité dans la loi que l’homophobie disparaitra, mais nous voyons bien qu’en Belgique où l’égalité des droits entre hétéros et LGBT est acquise sur papier, il n’en est rien dans la vie de tous les jours.
Nous devons nous unir – femmes et hommes, hétéros et LGBT, travailleurs et chômeurs, belges et immigrés, sanspapiers… – pour défendre les droits et l’égalité de tous pour de vrais emplois, de bons logements publics, des services publics de qualité. C’est dans la lutte pour de tels droits sociaux fondamentaux que nous viendrons à bout de toutes ces discriminations qui nous divisent. C’est aussi dans cette unité de classe que nous pourrons barrer la route aux forces les plus réactionnaires de la société.
Le 24 mars prochain, la commission LGBT du PSL/LSP appelle à se mobiliser pour le choix de femmes à avorter et contre les intégristes catholiques et l’extrême droite qui manifesteront ce même jour pour interdire le droit à l’avortement.
Rejoignez le mouvement pro-choix via le lien Internet suivant.
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Action de solidarité contre la loi homophobe en Russie
Une centaine de personnes se sont rassemblées ce mardi 22 janvier en face de l’Ambassade de Russie à Bruxelles. Ces derniers ont manifesté leur solidarité avec les LGBT russes et leurs sympathisants qui s’opposent à un projet de loi visant à interdire ”la propagande homosexuelle parmi les jeunes”. Le PSL/LSP est intervenu avec une équipe de membres portant des pancartes où l’on pouvait lire, entre autres, ”Solidarité internationale contre l’homophobie et les répressions politiques en Russie”.
Rapport de Stéphane, photos de Nico M (Bruxelles)
De nombreuses associations LGBT de toute la Belgique et des organisations politiques ont aussi fait le déplacement. Notons notamment la présence de membres de la cellule diversité de la FGTB-Bruxelles qui a lancé en mai dernier une campagne de sensibilisation contre l’homophobie dans le milieu du travail.
Des parlementaires belges et un eurodéputé anglais du Labour Party ont pris la parole pour soutenir la lutte des droits des LGBT en Russie et ailleurs. Mais nous devons comprendre leur discours avec une certaine critique. En effet, ces derniers sont membres de partis politiques, en Belgique et en Europe, qui mènent des plans d’austérité les uns après les autres.
Au lieu de mettre en place des plans d’actions pour créer des emplois décents, pour construire de bons logements publics et pour maintenir des services publics gratuits et de qualité, ces ”défenseurs des droits des LGBT” mettent en place un appauvrissement généralisé d’une très grande majorité des travailleurs et de leur famille et installent ainsi les conditions propices qui créent des tensions entre les travailleurs, tensions qui s’expriment par du racisme, du sexisme et/ou de l’homophobie. Démolir les conditions de travail et de vie des travailleurs d’un côté et défendre les droits LGBT de l’autre, ce sont deux choses contradictoires.
La commission LGBT du PSL pense que c’est en se battant pour des emplois pour tous, des logements pour tous et des services publics gratuits pour tous que l’on pourra réellement commencer à lutter contre l’homophobie et toutes les discriminations qui divisent les travailleurs.
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Second meurtre homophobe à Liège. Hommage à Jacques Kotnik
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Liège pour lutter contre l’homophobie ce samedi 4 août. Le PSL était naturellement présent lors de cette action. Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
Tract + photos. Rubrique LGBT de ce site
L’homophobie tue encore !
Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
En 1998 aux USA, lorsque Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay, notre communauté prend conscience avec effroi du chemin qu’il reste à parcourir. Des comités sont montés, les rassemblements et les débats se succèdent. 14 ans plus tard, les meurtres sauvages d’Ihsane Jarfi et de Jacques Kotnik nous rappellent qu’il est temps, chez nous aussi, de passer à l’action.
C’est que malgré les lois, toujours plus répressives, interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre pays. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Néanmoins, comme le décrit le Centre pour l’égalité des chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie».
A présent, il est plus qu’urgent d’ouvrir un débat et de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais…
« Tout est réglé avec les lois en Belgique ? » NON
La Belgique n’est pas le pays le plus gay-friendly. Certaines lois restent parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. On manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée coûte très chère et reste un véritable parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut pouvoir accorder la gratuité des soins de santé pour tous, comme pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un parfait scandale ! Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique (DSM4) et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi résister aux expulsions des sans-papiers qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met sérieusement en danger.
L’égalité des droits reste à gagner.
« L’homophobie est un problème personnel ? » NON!
Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête tout juste révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Il faut lutter collectivement contre l’homophobie
« Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ? » NON!
Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter «avec la plus grande fermeté» contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain n’est pas prête de bouger. Hormis un appareil législatif de plus en plus répressif, rien n’est encore prévu pour réellement lutter contre l’homophobie. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?
Pour un programme social.
« L’homophobie est différente du racisme ou le sexisme ? » NON
Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta autour de la Belgian Pride donnait récemment la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Dans le même esprit, il ne faut pas simplement combattre les injustices mais également aller plus loin, et lutter pour des meilleures conditions de vie pour tous. Par exemple, pourquoi les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres, et que pour conserver ce pouvoir les 1% ont besoin de nous diviser. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité se rassemble autour d’une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.
Solidarité entre tous les opprimés.
Photos
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NON à la violence homophobe ! De nouveaux incidents en Grèce et en Ukraine
En Ukraine, on s’apprêtait à célébrer la Gay Pride ce dimanche 20 mai. C’était sans compter sur la présence de 400 néonazis prêts à en découdre (voir la photo ci-contre), sans que la police ne protège les participants à la Gay Pride. Celle-ci a donc dû être annulée sous la pression de ces brutes bavant de rage. En Grèce, l’organisation néonazie Aube Dorée s’en ait physiquement pris à des immigrés et a prévenu la communauté homosexuelle : ‘‘vous êtes les suivants’’.
- Rubrique LGBT de ce site
Le 12 mai dernier, notre pays a connu une Belgian Lesbian and Gay Pride particulièrement suivie, avec des dizaines de milliers de participants. Après celles-ci, quelques critiques se sont faites entendre concernant le caractère commercial de l’évènement, ou son côté quasiment unilatéralement festif. Le PSL est intervenu à cette occasion en voulant souligner un autre aspect de la Gay Pride : celui de la lutte contre les discriminations et la violence homophobe, son aspect revendicatif. Le récent meurtre du jeune homosexuel Ihsane Jarfi à Liège a encore tout récemment clarifié que cette lute est loin d’être terminée dans notre pays également. Nous avons besoin d’un programme politique qui couple la lutte pour des droits égaux à la lutte du mouvement des travailleurs contre chaque forme de discrimination. Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Nous plaidons pour des manifestations combatives sur ces questions, ce qui peut en outre être un encouragement pour les luttes dans les pays où il est moins évident de défendre son orientation sexuelle.
Homophobie en Ukraine
Deux projets de lois sont actuellement en discussion en Ukraine pour interdire le travail des associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) ou la publication d’articles à ce sujet dans la presse. De lourdes amendes et des peines de prison pouvant atteindre les 5 ans sanctionneront bientôt les militants LGBT.
L’homophobie reste bien ancrée en Europe de l’Est de manière générale. La Russie, la Hongrie, la Moldavie, la Lituanie, et la Lettonie ont déjà instauré des lois homophobes, poussant les LGBT à vivre dans la crainte, à vivre dans la haine. Ces lois contre la "propagande" homosexuelle empêchent tout débat public sur l’homophobie, interdisent les gay pride, et rendent illégale l’éducation sexuelle dans les écoles.
Grèce : les néonazis passent à l’action
En Grèce, dans le contexte actuelle de crise, les militants du parti néo-nazi "Aube dorée" (qui vient de faire son entrée au Parlement) ont distribué des tracts homophobes à Gazi, le quartier gay d’Athènes, sur lesquels on pouvait lire : "Après les immigrés, vous êtes les suivants!" Une menace qui inquiète sérieusement la communauté LGBT puisque le parti néo-nazi est coutumier des ratonnades, et propose par ailleurs avec beaucoup de sérieux la mise en place de champs de mines autours des frontières pour empêcher l’immigration !
La violence contre les militants de l’égalité des droits est aussi en augmentation. En Russie, à Saint-Pétersbourg, le bus des militants gays et lesbiennes qui se rendaient à la Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie a été sauvagement prit d’assaut par des skinheads armés de bâtons. Après avoir brisé les vitres du bus en marche, ces brutes épaisses se sont jetées sur les gays et les lesbiennes piégés à l’intérieur du véhicule. "Nous allons tous vous pendre et vous enterrer", beuglaient-ils alors (voir la vidéo sur le site du Standaard).
Dans ce cadre, le fait que le Parlement européen ait, pour la première fois de son histoire, appelé les pays européens à légaliser la cohabitation et le mariage entre personnes de même sexe est un élément positif. Mais il s’agit d’une résolution non-contraignante, qui sont très très loin de compenser les dégâts de la machine d’austérité européenne, y compris sur le plan des droits des personnes LGBT. Face à la pénurie de moyens pour satisfaire les besoins de la collectivité (en termes d’emplois, de logements, d’accès à l’enseignement,…), et faute de riposte collective face à l’austérité, des organisations d’extrême-droite peuvent se développer en pointant des boucs émissaires. L’exemple de la Grèce indique très clairement que ce danger n’est pas un fantasme.
No passaran !
Chez nous, l’homophobie est largement sous-estimée, notamment dans le monde du travail (voir le tract de la commission LGTB du PSL distribué le premier mai), mais pas seulement. L’horreur de Liège nous le rappelle cruellement (tract du PSL distribué lors de la Belgian Gay and Lesbian Pride). La marche vers l’égalité réelle est encore longue. Les discours de haine et les agressions contribuent a créer une climat de haine, d’intolérance et de violence. Nous revendiquons :
- Pour une éducation sexuelle digne de ce nom (dans les écoles et au travers des médias)
- Pour une réelle égalité des droits.
- Les injures homophobes doivent être combattues au même titre que le racisme ou le sexisme
- Pour une lutte commune des différentes minorités dans le cadre de la lutte globale du mouvement des travailleurs : tout ce qui nous divise nous affaiblit !
- Pour une alternative socialiste démocratique qui assure à chacun un bon avenir, un emploi décent, un logement abordable et des services publics conséquents et gratuits face au capitalisme et sa logique de chômage, de pauvreté, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’exploitation.
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Gay Pride. L'homophobie n'a pas disparu, la lutte pour l'égalité reste nécessaire
Ces dernières années, la Gay Pride été dominée par l’idée que la lutte pour l’égalité des droits été finie, tout du moins dans notre pays. Mais cette année, l’homophobie et la violence contre LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels) ont constitué des thèmes importants. Avec la mort d’Ihsane Jarfi à Liège et la montée de la violence homophobe, il est clair que notre lutte est loin d’être terminée. Le PSL était présent à la Gay Pride avec une délégation de LGBT et d’hétéros, car nous défendons que cette lutte doit être menée ensemble : tout ce que nous divise, nous affaiblit !
Photos de Jef
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Rassemblement contre l'homophobie à Liège
hier, environ 400 personnes se sont réunies sur la Place Saint Lambert à Liège pour lancer "un grand cri contre l’homophobie" en hommage à Ihsane Jarfi, ce jeune homme disparu le 22 avril, victime de ce qui est considéré comme le premier meurtre homophobe en Belgique. Une autre manifestation aura lieu le 17 mai à Liège, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.
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L’homophobie tue encore !
En 1998 aux USA, Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay. 14 ans plus tard, Ihsane Jarfi est assassiné à Liège pour la même raison. L’indignation est énorme. Nous marchons aujourd’hui pour lui rendre hommage tandis que les déclarations de nos ministres se succèdent dans la presse… Mais demain, il faudra aborder un problème de fond : comment combattre efficacement la recrudescence des agressions homophobes.
Tract du PSL pour la Belgian Lesbian and Gay Pride 2012
Rubrique "LGBT" de ce site
« Cette année, la Gay Pride est endeuillée. Le meurtre odieux d’Ihsane Jarfi nous blesse et fait prendre conscience à chacun que cette égalité à laquelle nous aspirons n’a pas encore été gagnée. »
Notre Premier ministre étant ouvertement gay, d’aucun pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes se succèdent et dépassent le supportable. En août déjà, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. Toujours à Bruxelles, un homosexuel a été agressé à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou ‘‘gay-friendly’’. Le centre pour l’égalité des chances affirme que cette réalité est encore largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation. Du côté judiciaire, ça coince aussi. La circulaire COL14 (le signalement des actes homophobes par la police) n’étant pas toujours appliquée, les procureurs eux-même ne sont pas toujours informés d’une procédure qui date pourtant… de 2006.
Malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, ‘‘l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.’’
En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les inégalités, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Malheureusement, il n’en est rien. Aprésent, il est plus qu’urgent de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais.
”Avec les lois en Belgique, tout est réglé ?” NON
Ces lois, écrites et pensées pour et par des hétérosexuels, sont parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. Il manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée reste très chère et est un vrai parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut accorder la gratuité des soins de santé pour tous, aussi pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un scandale. Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi dénoncer les expulsions des sans-papiers, qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met en danger.
L’égalité des droits reste à gagner.
”Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ?” NON
Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter ‘‘avec la plus grande fermeté’’ contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain est loin d’avoir bougée. Tant qu’il y a des pénuries il y aura des conflits et des discriminations pour se partager les moyens disponibles. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?
Pour un programme social qui répond aux besoins de la majorité de gens.
”L’homophobie est un problème personnel ?” NON
Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très ‘‘à l’aise’’ avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Il faut lutter collectivement contre l’homophobie.
”L’homophobie est moins grave que le racisme ou le sexisme ?” NON
Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres jeunes et travailleurs, opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta donnait hier la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Elles partipent elles aussi à la Belgian Pride aujourd’hui ! Les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres – pour garder ce pouvoir les 1% ont besoin de diviser le 99% pour notamment affaiblir la lutte contre leurs privilèges. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité s’organise et s’unifie dans une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.
Pour faire de ça une réalité, solidarité entre tous les jeunes et travailleurs.
Prend contact avec une association dans ta région ou avec nous !
- www.socialisme.be
- LGBT@socialisme.be
- 02/ 345 61 81
- Boite Postale 131, 1080 Molenbeek Sainctelette
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1er mai : fête de tous les travailleurs : stop à la discrimination !
un travailleur gay gagne 10,5% de moins que son collègue hétéro marié !
Notre Premier ministre est ouvertement gay. On pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes s’enchaînent et dépassent le supportable. En août, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. En juin, toujours à Bruxelles, un homosexuel a été laissé pour mort après une agression à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou «gay-friendly».
Commission LGBT du PSL
- Pour une stricte égalité salariale
- Pas de discrimination à l’embauche
- Pas touche à nos services publics
- Pour un plan d’action syndical contre l’homophobie
Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé LGBT à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe.
Autre fait marquant de cette enquète, l’homosexualité se paie. Les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Ainsi donc, malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Cette réalité est d’ailleurs largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation.
Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.» En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les violences, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Or, il n’en est rien.
Nous avons des combats communs
En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent.
Contre l’austérité
Ainsi, en Belgique, le gouvernement Di Rupo met en place pas moins de 14 milliards d’euros d’économie. Pourtant, ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un programme social pour stopper la discrimination. A moins qu’on nous explique comment mettre en place une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays ? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers ? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de quartiers, les éclairages publics et les projets de quartier ? Comment lutter contre les agressions nocturnes sans faire rouler les transports publics toute la nuit ? Face à cela, le plan d’économies du gouvernement Di Rupo ne peut faire que le jeu des homophobes.
L’austérité ne peut que renforcer les tensions dans la société. Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux travailleurs les plus vulnérables.
Contre la droite et l ’ordre moral
Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française» et tappe à longueur de temps sur les musulmans pendant que Marine Le Pen engrange 17,9% des voies. En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises de nouvelles idées d’austérité à faire payer au peuple, et un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale, pendant que certain ne trouvent rien de mieux à faire que de tapper sur notre index.
Tout cela doit cesser !
La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis, lutter contre les discriminations et conquérir de nouvelles libertés. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement syndical et LGBT. Parlez-en avec votre délégué. Participez à la Gay Pride ce 12 mai aux cotés d’une délégation combative. La FGTB sera d’ailleurs présente. Ce n’est qu’un début, continuons le combat
- Rubrique LGBT de ce site
Merci la FGTB
Une initiative syndicale va dans le bon sens. La FGTB vient en effet lancer une large campagne de sensibilisation auprès de ses affiliés avec un kit d’éducation pour ses délégués, des formations,… Cette initiative tombe à pic !
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Femmes et homos : solidarité !
L’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes. En effet, depuis les premières heures du mouvement de libération des femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive». Ce combat a considérablement contribué à l’émancipation des femmes, des gays et des lesbiennes.
Tract de la commission LGBT du PSL pour la manifestation ”Pro-choix” du 24 mars
Saviez-vous par ailleurs qu’au moment où les filles du MLF imprimaient des tracts à Paris, des émeutes éclatèrent devant un bar gay à New York après une descente policière de trop. Pendant plusieurs jours, environ 2.000 LGBT affrontèrent les forces de l’ordre devant le bar Stonewall. Ces émeutes représentent le point de départ du mouvement de libération homosexuel.
En juin 1970, le mouvement s’étend dans le monde entier. Le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) nait ainsi à Paris pour lier les luttes féministes et les luttes homosexuelles en mettant en exergue notre oppression commune.
nous avons des combats communs
Les femmes et les LGBT ne partagent pas seulement une histoire commune, nous allons devoir également mener des combats ensemble. En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement pour les femmes et les LGBT ?
Non à l’austérité
En Belgique, le gouvernement Di Rupo prévoit ainsi pas moins de 14 milliards d’euros d’économie dans les services publics. On sait que couper dans les services publics, c’est reporter toujours plus de charges vers la famille (que ce soit l’éducation des enfants, les soins médicaux, ou l’accompagnement des personnes agées…). Cette façon de désengager l’Etat de ses responsabilités fait peser un lourd tribut aux femmes (les tâches ménagères leur étant trop souvent relayé) et discrimine les LGBT qui en sont exclus.
Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Pourtant, aujourd’hui déjà, beaucoup de besoins médicaux restent sans réponse (comme le remboursement de la contraception). Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux femmes et aux LGBT les plus vulnérables.
Non à la droite et l’ordre moral
Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En Hongrie par exemple, la nouvelle constitution considère l’embryon comme une personne à part entière et ne reconnait que le mariage hétérosexuel. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française». En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale. Tout cela doit cesser !
Il faut agir
La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, les femmes et les homos, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement féministe et LGBT. Prennez contact avec les associations féministes et LGBT dans votre quartier. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.
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